Sentir le parquet ciré craquer sous ses ballerines, apprécier le silence des salles, le chuchotis de chacun devant des oeuvres centenaires. Leur parler doucement, pour ne pas brusquer leurs craquelures et leur dorure. Léna aime flâner dans les musées, casque sur les oreilles et téléphone à la main. Elle tweete et retweete, notifie les institutions. Trouver la bonne accroche, la belle image. Un petit tour sur Instagram et puis s’en va sur Facebook. Vie colorisée et aseptisée où le bonheur a les nuances d’un filtre gratuit. Recadrer, rogner, effacer, amoindrir les défauts, la vie en utopie.
Les oeuvres silencieuses la regardent défiler de leurs yeux clairvoyants, elles ont traversé les siècles et vu les us et les coutumes évoluer : débarquement des audioguides et des téléphones, démantèlement de la parole du conférencier au profit d’appli’ piochées sur l’apple store et autre market dédié, enfermement des gens, isolement, rétrécissement de l’écoute de l’autre.
Léna, écoute ces oeuvres, ces voix venues d’un autre temps susurrer leur memento mori, écoute leurs préceptes venus d’un autre siècle. Délaisse les chiffres, la virtualité et les portails malsains, pose les yeux sur nous, et entend ce chant libérateur que l’Art délivre. Assieds-toi, ne dis rien, lève ton regard sur les génies d’Autrefois, ils t’enseigneront leur sagesse.
Coupe tes ailes pour mieux voler.
© Leiloona, le 20 décembre 2016
Le texte de Claude :
Quatre heures dans un château à arpenter les salles,
Les chambres et les boudoirs et la chapelle royale
Qu’a restauré mille fois Viollet le Duc, low cost,
Pour finir sur un mur calendrier des Postes,
Simon n’en pouvait plus, ses joues étaient vermeilles.
Son corps enfin vaincu par l’onde du roi sommeil,
Il se laissa tomber sur les genoux d’Eva,
La copine polonaise de son amie Carla.
Carla une fille de riche, joyeuse comme un Bergman
Qui n’écoute que Boulez en parfaite mélomane.
Elle lui fait lire tout Proust, qu’il trouve beaucoup trop lent
Pendant qu’elle prend son pied en dévorant Cioran.
Il s’installa alors dans un rêve vagabond
Du genre dont on est fier quand il nous correspond.
Il rêva de Marie, la fille du boulanger,
Une âme simple généreuse et qui le fait craquer.
Celle qui rit aux éclats quand on lui parle d’art
Et griffe son partenaire quand elle regarde Star Wars.
Ses lectures favorites, c’est surtout les journaux
Où elle trouve l’horoscope et Steph de Monaco.
Le songe mena Simon visiter son deux pièces
Où seul le lit défait fut signe de noblesse.
Une sonnerie retentit, à l’heure de fermeture
Du château ennuyeux à l’étroit dans ses murs.
Simon ouvrit ses yeux dans la pièce assombrie,
Et aperçut Carla qui n’était pas ravie
Que pendant son sommeil il appelât Marie.
Le texte de Manue Rêva :
Dans une bulle hors du temps, déconnectée de mon présent, je laissais mon imagination vagabonder. Depuis ce matin, mes pas me menaient de salle en salle, de tableau en tableau, des kilomètres de tapis … et j’avais oublié jusqu’à qui j’étais. Trop d’histoire, j’étais épuisée, le cerveau vide, ou trop plein, en déambulant automatiquement, je m’interrogeais. Que pouvait-il penser en se couchant entouré de ses dizaines de courtisans tous à sa botte ? Voyait-il par la fenêtre la petite servante, juste débarquée de sa campagne, traverser la cour du château à la lueur de sa fragile chandelle ? Seul au milieu de sa démesure, imaginait-il que des siècles plus tard sa maison serait envahie de badauds en quête de culture ?
Fermant les yeux, j’étais lui.
J’avais mal. J’étais seul.
Tous pensent que c’est ma vanité qui m’a conduit si loin. Ils ne savent pas que je suis terrorisé. Le martèlement des sabots des chevaux de cette nuit là résonne encore dans ma tête. La fuite m’habite avec autant de force qu’il y a soixante-dix ans, elle coule dans mes veines. Mon sang royal est bleu de peur et seule la lumière m’apaise, il faut qu’elle brille de mille feux pour que la tempête qui souffle à l’intérieur se calme. Je ne suis pas le soleil, c’est lui qui est venu pour me réconforter quand au petit matin, à des lieues de Paris, j’ai entrouvert le rideau de cuir du carrosse. Il a senti ma détresse et m’a réchauffé. Et il s’est installé. En moi. Il m’a porté durant toutes ces années alors que les ombres luttaient dans mes entrailles pour prendre le pouvoir. Ils ne savent pas que je me nourris de ses rayons. Les imbéciles.
Et aujourd’hui, il est en train de me quitter. Je suis à nouveau un petit garçon perdu au milieu de la folie des hommes, pourtant, tous à mon chevet veulent que je sois grand. Les bougies, des milliers de bougies, m’ont maintenu en vie quelques heures de plus, le temps de prier un peu, le temps de pleurer encore une fois mon enfance perdue … Pourquoi est-ce si long ?
La peine ressentie me fit sursauter, et rouvrir les yeux. J’étais là, dans sa chambre, près de la fenêtre. A travers le carreau, une touriste cherchait du regard ce qu’elle était venue faire ici. Un garçon se reposait la tête sur les genoux de sa mère. J’esquissais un sourire lumineux et repris pied avec la réalité.
Il faisait chaud.
Le soleil brillait.
Le texte de Bénédicte :
C’est moi,à gauche sur la photo.Je m’appelle Solène.Quand j’y repense avec un peu de recul maintenant que nous sommes rentrés,quel gâchis ce voyage!….
Mes parents ont voulu nous faire plaisir,et pour couper un peu nos longues vacances en Bretagne, nous ont emmené faire un grand tour de vieilles pierres….Les pauvres,ils ne savaient pas que j’étais amoureuse depuis si peu de temps que chaque seconde passée loin de lui fût une torture!…Le téléphone greffé au creux de la main,je n’ai rien vu,rien apprecié d’autre que les textos reçus et envoyés!…
Dans mon coeur un calendrier se couvrait de traits rouges.Je ne voyais que le dernier jour,celui où je retrouverai la douceur de sa bouche.L’inquiétude me rongeait,me détournait de tout ce que j’aurai pu trouver beau.Et si une autre avait profité de mon absence pour prendre une place trop vite laissée vacante?..Est-ce que son coup de coeur pour moi était aussi fort que mon coup de foudre pour lui?…Serait-il capable de m’attendre?…
Tout autre chose que ce questionnement sans fin passait au-dessus de ma tête : la beauté des lieux,leur histoire,la chance que j’avais de pénétrer dans de tels endroits,l’enthousiasme de mes parents…Heureusement d’ailleurs que leur propre joie les a empêché de s’apercevoir de mon désinterêt total…J’aurais été désolée de leur faire de la peine en accordant si peu d’attention à ce qui,pour eux,était un beau cadeau qu’ils faisaient à leurs enfants.
Le jour du retour a fini par arriver.Le dernier trait barré sur mon calendrier,le compte à rebours s’est enclenché,nous avions rendez-vous sur la plage.Encore un peu de patience,et les vacances allaient enfin commencer….
J’ai fini l’été collée contre lui, mais je ne vous surprendrai pas vraiment si je vous dis que nos sentiments n’ont pas survécu à la rentrée.Et maintenant,à travers les nombreuses photos prises par ma famille,je regarde avec un peu de mélancolie tout ce que je n’ai pas vu….
Le texte de Nady :
3 personnages au premier plan de cette photo, 3 attitudes, 3 destins, 3 présents, 3 passés, 3 avenirs…
Il me plait souvent d’observer les gens aux terrasses des cafés et m’imaginer leurs vies, leurs envies, leurs frustrations, leurs rêves, leurs déceptions à la seule vue de leurs démarches, de leurs comportements, de leurs visages souriants, tristes, ouverts, fermés. Parfois, des bribes de leurs conversations ne m’échappent pas et viennent confirmer ou infirmer souvent les pensées de mon imagination.
Cette semaine, le froid extérieur et un début d’otite me font bouder les terrasses chauffées ; un coup de vent malencontreux pourrait achever mon état et ce n’est pas le moment surtout en ces veilles de fêtes où il va falloir donner de la voix pour entonner les jingle bells sous le sapin, être en forme pour danser jusqu’au bout de la nuit et avoir envie de déguster tous ces merveilleux plats accompagnés de leurs crus et bulles indispensables à ce type d’événements !
Aussi, cette semaine, la photo de l’atelier Bricabook.fr me donne l’opportunité, le temps d’un texte, de laisser vagabonder mon imagination sur la vie supposée de ces 3 protagonistes ! Merci Leiloona.
Je ne reconnais pas le château : je distingue à travers les fenêtres de belles étendues de verdure, une belle place… serait ce celui de Compiègne, de Chantilly ? ou Versailles même peut être ? La jeune adolescente semble en tout cas captivée par cette vue. S’imagine-t-elle à l’époque des Rois et des Reines ? et peut être s’y voit elle dans une longue robe qui lui sert bien la taille avec un corset bien ajusté et s’apprêtant à commencer une promenade dans le parc, accompagnée de plein de soupirants à ses côtés ? La visite guidée audio de l’exposition permanente de l’endroit qu’elle vient d’effectuer lui donne toutes ces idées de grandeurs et d’un autre monde qu’elle se plait à imaginer le temps d’un instant, en n’y prenant que les bons côtés car robe longue, corset et talons hauts c’est bien beau mais ne remplaceront jamais le confort d’un short et de ballerines plates…
A côté d’elle, ses parents ? Difficile de distinguer leurs traits avec leurs positions mais il me plait de penser que ce sont ses parents. Un papa fatigué de ses semaines de travail où les heures au bureau ne sont plus comptées. L’objectif du chiffre d’affaire est élevé, les clients plus rares et plus indécis alors il faut préparer plein de présentations nouvelles pour les séduire, et tout cela prend du temps… A côté de son travail journalier, il donne aussi de son temps à titre bénévole à des associations pour aider ceux dans le besoin, histoire de se déculpabiliser un peu de sa soif capitaliste. Mais il tient aussi à sa famille et ne voulait pas manquer cette visite d’exposition en cette journée ensoleillée avec sa garde rapprochée. Mais la visite a duré 1h30 et son organisme n’en peut plus. Sa tête ne peut plus recevoir de nouvelles informations, son corps ne le porte plus et il savoure les genoux de sa bien aimée le temps d’une sieste salvatrice de 10 minutes.
Son épouse se prête au jeu du réconfort ; c’est tout de même son mari, elle peut bien faire cet effort mais il ne faut pas que ça dure trop longtemps. Elle a envie de continuer à prendre des photos et tester son nouveau reflex, cadeau de son anniversaire le week-end précédent. Les enfants sont grands maintenant, ils n’ont plus besoin d’elles constamment quand elle rentre du travail alors elle a pu reprendre sa passion de la photo, virus qu’elle a d’ailleurs donné à son fils, celui qu’on ne voit pas sur le cliché car c’est lui qui prend cette merveilleuse photo volée. Bon, en attendant que la micro sieste de son chéri se termine, elle en profite pour lire les textes de la semaine de ses acolytes de l’atelier d’écriture de Bricabook.fr sur son smartphone car la fin du week-end approche et elle aimerait bien avoir fini de tout lire avant la nouvelle publication du lendemain.
Les liens vers les autres textes écrits à partir de la même photo :
@ Claude : Comme d’habitude, habillement troussé et trouvé ! J’aime ce poème avec un petit air léger avec cette petite touche de culture en fond qui est « ta griffe ». Réussi, oui ! 😀
@ Manue : Eh bien, elle s’y connaît en roi Soleil, au point qu’on dirait presque qu’elle a réellement vécu sa vie. Troublant, on se met dans sa peau, les sensations sont très bien décrites et transmises ! 😀
Merci ! J’ai toujours adoré Versailles et visiter les châteaux en général en me mettant dans la peau d’une petite servante de l’époque ! J’ai fait des études d’histoire et mon rêve a toujours été de me transformer en petite souris pour visiter les pièces non accessibles au public ! Alors, se mettre dans la peau de Louis XIV, c’était facile 😉
@ Bénédicte : Les sentiments des adolescents : qui n’a pas connu ce gouffre, ces traits barrés, oui, je me suis revue voici … quelques années … Et au final, grandit-on vraiment un jour en amour ? 😀
Je ne sais pas.On est toujours tout neuf devant l’amour.La difficulté est sans doute de l’identifier au milieu de la gamme infinie des sentiments?….Ou de se lancer dans un pari Pascalien?….En tout cas,il vaut mieux avoir un projet de vie compatible pour que la rencontre ait une possibilité d’avenir…..
Outch un projet de vie compatible, on dirait que tu parles d’un placement dans une banque ! 😛
Bon d’accord je me suis peut-être mal exprimée!Mais il faut un minimum de projets communs pour entamer le voyage…..
Je sais bien, je te taquine. 🙂
Je sais que tu me taquines!D’abord tu aimes bien ça,ensuite tu mets toujours un émoticone qui tire la langue quand tu le fais!!!
Je suis une sale gosse, je crois. 🙂 (Je sais avec qui je peux le faire.)
@ Nady : Ah ah, une belle mise en abyme pour une photo elle aussi en abyme ! Bien vu !
Comme toi, j’ay ai vu un homme adulte, mais d’autres textes ont vu un enfant, j’aime bien cette multiplicité des points de vue !
Et moi je n’ai même pas fini de lire vos textes de la semaine passée, la lose, non ? … Je me rattrape ce matin et lis vos textes dès potron-minet ! Courage pour ces fêtes de fin d’année. ♥
Merci pour tes gentils mots belle Leiloona. Je vais me hâter de lire les textes dès demain, là je prends égoïstement ma dose de bonheur à travers les retours, comme des cadeaux de Noël qui arrivent plus tôt que prévu 😉 belles fêtes de fin d’année à toi également et merci encore pour cet atelier <3
@Leilonna : ton texte m’a fait revivre un SMV en introduction avec les tweets, les retweets et le surf sur l’ensemble des réseaux sociaux 😉
La suite m’a tout autant captivée sur l’Art : si joliment décrit, si bien chuchoté, si bien décrit ! Merci, tout simplement !
Nady : Oh que oui, les SMV ont tw et rt pas mal en effet. Je me suis vraiment mise à twitter avec l’assoc’, c’est vrai. 🙂 C’est la seconde partie du texte qui me parle le plus, et tu l’as toi aussi bien compris. Bisous, et belles fêtes encore ! ♥
Bénédicte, je me reconnais dans ton texte, c’est fou 🙂
j’avais 19 ans et j’étais séparée de mon amoureux le temps des vacances, auxquelles je n’ai pris aucun plaisir!
Merci Adrienne,j’aime bien que tu viennes nous voir!
@Leiloona : Il est très ambivalent ton texte. Je ne saurais pas décider s’il est très triste ou au contraire s’il appelle à lever les yeux pour mieux voir. Sans doute les deux 🙂
@Claude : c’est très chouette ce poème !
@Manue Reva : c’est toujours vertigineux de penser aux pensées des Grands qui ont vécu dans ces lieux. Je vous conseille la lecture d’Animarex qui résonnerait bien avec votre texte 😀
@Benedicte : mais elle a vécu autre chose, et Versailles reste là 🙂
@Nady : je me reconnais bien dans cette habitude d’imaginer les vies des gens et dans cette femme, même si je n’ai pas attendu pour assouvir ma passion pour la photo 😉
Et Leiloona, je viens de publier mon billet. Je suis un tout petit peu en retard, mais encore à l’heure, hein, dis 😀
Tu as raison….
@ Estelle : Mes textes sont toujours ambivalents, je crois … Je n’arrive pas vraiment à penser autrement, je crois. 😉
Merci Estellecalim pour ton retour. Belles fêtes à toi
Merci pour le conseil lecture, je ne connais pas du tout !
@Leiloona : superbe profession de foi venue du futur (ton texte est signé le 20 decembre 2016) – une vision ? Avec ou sans ailes, tes mots ont une telle puissance, comment ne pas avoir envie de s’envoler avec toi ? Certaines personnes donnent une autre dimension au mot « blog » et tu en fais partie, sois-en remerciée. Et que ton envol t’emmène sur de territoires bien au delà du Web, comme dans les pages des livres que tu aimes tant, ou dans les colonnes des magazines pour partager ta passion pour l’art. Le monde est vaste, tant de destinations possibles… que les dieux continuent à dialoguer avec la Pythie qui someille en toi…
@ Nimentrix : Bien, bien, bien … heureusement que je te lis derrière un clavier, parce que là, je ne sais pas trop quoi dire … Le remerciement paraît bien fade à côté de ton commentaire … Les écrits restent, je reviendrai te lire avant d’écrire mon texte, cela me donnera p’tre une nouvelle inspiration colorée de confiance.
2016, oui … Où serai-je dans un an ? 🙂
Hmmmmm tu ne serais pas tombé amoureux toi par hasard … des mots et des belles envolées lyriques of course !!!
No comments
Lol il manque le smiley après le « no comments » ;-).
Comment peut-on ne pas tomber amoureux des mots, des phrases, des textes de @Leiloona ?
Cette femme a la générosité de nous proposer un espace où nous pouvons « gribouiller » nos textes alors qu’elle pourrait très bien se consacrer entièrement à l’écriture de ses propres textes et les proposer à un éditeur..
Donc, au delà de « l’amour » pour ses mots, j’ai une profonde admiration pour cet atelier qui existe depuis tant d’années, et je suis agréablement surpris par la participation, l’investissement de chacun des membres de l’atelier et le respect et la bienveillance qui règne ici. C’est rare, précieux, et mon imaginaire n’aurait jamais pu se déployer aussi rapidement sans ce lieu.
Donc merci à @Leiloona et à tous les membres de cet atelier 🙂
@Claude : superbe texte que j’ai « entendu » en « slam » dès que j’ai commencé à le lire. J’adore les petites pincées d’humour dont tu assaisonnes tes textes, on sent que tu maîtrises ta « cuisine des mots » 😉
c’était trop tard pour moi pour participer… une prochaine fois une prochaine année… En espérant que tu viendras me visiter….
Avec le sourire
Non, Lilou, pas trop tard du tout. 🙂
@ Manue Reva : clap, clap clap, tu as exploité une des pistes auxquelles j’avais pensé pour ce texte et tu l’as fait de très jolie manière. « Dans une bulle hors du temps, déconnectée de mon présent, je laissais mon imagination vagabonder. » Captivé du début à la fin, j’adore ta bulle
Merci !
J’aimerai tant que ma bulle grossisse, grossisse, grossisse au point de réussir à en faire un bouquin ! En attendant, cet atelier est un vrai plaisir il me (nous) permet d’explorer des tas d’histoires et des tas de manières d’écrire ! Merci Leil !
Merci Manue de ton retour, vous voir prendre du plaisir et avoir envie d’être là donnent des ailes. 🙂
@Leiloona : Déjà bravo à toi pour nous avoir rendus accros à l’atelier du lundi!Je pensais trouver un blog un peu décimé par les obligations familiales diverses mais que nenni!….On verra lundi prochain après les excès divers!!
Ton texte,j’aime,ce n’est pas nouveau,mais tu arrives à chaque fois à me surprendre.Le ton est different,il y a une urgence à dire….Je ne suis pas sûre qu’il y ait de retour possible pour ceux qui ont 15/16 ans maintenant et pour lesquels la référence ultime reste le Net et l’image que l’on veut s’y donner….Je le vois clairement chez mes petits-enfants.Peut-être qu’un jour ils en auront fait le tour et qu’ils se souviendront de ce qu’ils ont appris avec des profs comme toi….
@ Bénédicte : Eh bien, que te dire … il y a de jolies choses aussi dans ton commentaire … Je crains que cette superficialité ne touche pas seulement les 15 ans … Et je ne sais pas vraiment si le fait d’étudier « 1984 » avec mes élèves leur donne des armes. J’essaie du moins …
En tout cas merci à toi de ton joli regard. Une urgence des mots ? Peut-être, oui .. en tout cas, c’est un premier jet sorti d’un coup.
@Claude : « Grand corps malade »sort de ce corps!…Je te découvre une incroyable capacité à écrire en vers,c’est tres,tres bien fait et en plus tu nous racontes une histoire qui tourne bien rond….Cela me touche car mon jardin secret depuis des années c’est d’écrire des chansons…..
@Benedicte : le coeur a ses raisons que la raison ignore… 😉
@Manue Rêva:Oui,je crois que c’est exactement ce qu’il voulait,laisser une trace à sa mesure….Si on parle de Versailles bien sûr,et Fouquet en a fait les frais….Après rien n’empêche d’imaginer qu’il était autre que ce qu’il paraissait,la première lecture du personnage étant sans doute trop facile.Pas de psychanalyste pour l’aider à porter l’immense solitude du pouvoir,et l’obligation de mourir comme tout le monde….Interessant.
@Nady:Ma douce arnaqueuse!….Qui commence par nous expliquer qu’elle ne va pas avoir vraiment le temps de nous embarquer,mais qui nous balance en passant trois vies imaginaires tout à fait vraisemblables avec même en prime le fils qui prend la photo….Mais Nady la militante n’est jamais bien loin et je note une tendresse spéciale pour la vie du père de famille!L’épouse est moins sympa quand même et je vois que sa patience ne va pas tarder à déclarer forfait!!!….Je ne veux même pas imaginer que ce soit toi!!
Ton post m’a fait rire Bénédicte 😉 non je te rassure, elle est loin d’être moi (quoique… ma patience parfois a ses limites… ) mais je ne voudrais aucunement manquer tes doux mots chaque semaine alors je préfère dire que non la méchante épouse sur la photo c’est une copine lointaine d’une connaissance 😉
Avant que je n’oublie mas douce Bénédicte, belles fêtes à toi !!
@Bénédicte : me suis trompée de touche pour te parler et ai fait une réponse à Manue Rêva pour toi alors je recopie mon post pour ton texte 😉 Ohhh Bénédicte, quel dommage d’avoir raté une si belle visite pour ton héroïne et tout ça pour une amourette d’été, certainement pas aussi fort dans les 2 sens !! Ralala, ça lui servira de leçon à ton ado et elle apprendra avec le temps de profiter intensément du présent 😉
Ton texte est très agréable à lire et on ressent les sentiments de ta narratrice sur son visage à ta description de ses émotions 😉 bravo !
@Nimentrix:Avant que j’aille chez toi,si tu commençais par nous avouer à quel point nous te manquerions le lundi matin?!!…Nous pourrions ronronner en te faisant un regard filtrant et on te laisserait te bagarrer avec les autres matous du quartier!……
Coucou Bénédicte. .. j’écris juste qd la photo m’inspire. .. d’ailleurs il se pourrait qu’aparaissent cette semaine un texte supplémentaire en rapport avec une photo passée et le rêve de Nimentrix mais chuuuut cadeau de Noyel
@ Nimentrix : Loool le roi du teasing. Fais gaffe, les écrits restent et certaines (Bénédicte) seraient capables de réclamer leur cadeau ! 😀
Je tease pas pour rien… le texte sera en ligne le 25 décembre à minuit… il est inspiré par une photo de ton atelier et toc 😉
Naaaaaaaan sérieux ? Il est déjà écrit ? 😛
@Leiloona : « coupe tes ailes pour mieux voler » : bravo ! très beau texte et conclusion
@Benedicte : ouiiii. Cela me rappelle aussi des souvenirs : de la volatilité des sentiments amoureux.
Heureusement c’est comme les spermatozoïdes avec l’ovule,il suffit qu’il y en est un qui atteigne son but…..
@ Le Mexicain : Merci. Je crois bien que cette dernière phrase a marqué les esprits. 😀
Ta sagesse m’accroche un sourire! Coupe tes ailes pour mieux voler, prends des risques et ose pour te sentir vivant! Merci.
Hum, ce doit être les fêtes de Noël qui me rendent sage (le papa Noël regarde l’atelier et je voudrais bien avoir des cadeaux …) 😛
@ Leiloona : encore une beau texte plein de sensibilité. Toujours un dualisme… Mais je me dis que, si aujourd’hui les ados consultent Facebook devant la Joconde, au Moyen-Age les gens mangeaient, buvaient et discutaient en regardant les spectacles qui leur étaient donnés. L’art est aujourd’hui un peu trop souvent dissocié de la vraie vie, non ?
Claude : Ah oui, tu as tout à fait raison, un peu comme au théâtre où auparavant c’était fêtes, vin et jeu de cartes, quand ce n’était pas des duels sur le parterre ! 🙂
Merci de ton retour. 🙂
@ Manue Reva : J’adore ce texte. Une excellente idée bien traitée. Bravo. Je pense malgré tout qu’un roi est conditionné pour être roi. Il ne doit pas se poser de question. Comme la reine des abeilles, il a une fonction, une mission à remplir. Ca ne fait pas rêver…
C’est clair, le pouvoir ne me fait pas rêver non plus !
@ Bénédicte : c’est très très bien vu et bien décrit. On imagine facilement Solène, aveuglée par son amour d’adolescente. Bravo.
Merci Claude!Je crois que tout le monde a un truc comme ça dans son passé!…
@ Nady : c’est bien ce jeu de raconter des histoires que l’on prête aux gens. Tu l’as très bien fait. Je te trouve beaucoup de compassion pour le père de famille : c’est très gentil de ta part.
Merci Claude pour ton retour. Ah les hommes !!! Ils crient souvent à la mort pour un petit bobo, se plaignent beaucoup dès qu’on ne s’occupe plus d’eux le temps d’assouvir une autre passion mais ont un coeur gros et tendre qu’il nous faut leur reconnaître parfois 😉 Belles fêtes à toi
@Claude : j’ai été embarqué par ton joli poème et ai même au un peu pitié pour Simon… ROooooo ! C’est vrai qu’il y a comme du slam sur certains passages, j’adore et bravo !
Claude, je vois que je n’avais pas encore commenté ton texte! je le trouve très bien tourné, au niveau de la forme (avec la contrainte des vers) et au niveau du contenu, jusqu’à la chute! bravo!
@Leil : ton texte c’est tellement la société actuelle ! Bravo ! La douce musique de l’Art, il nous faut l’écouter avec attention !
@Claude : j’aime beaucoup la musicalité de ton texte, il se lit d’une traite ! Un régal !
@Bénédicte : je me revois ado ! Excellent !
@Nady : S’arrêter et imaginer la vie des autres, j’adhère totalement !
Je m’en vais visiter les blogs !
Merci Manue Rêva pour ton retour. Je n’ai pas encore fini les textes de la page, j’attaquerai les blogs en attendant le réveillon 😉 belles fêtes à toi
@Manue Rêva : je ne sais pas pourquoi mais en lisant ton texte je fais un parallèle avec le livre « La part de l’Autre » d’EE Schmitt que je suis en train de lire (sur un autre sujet qui n’a rien à voir avec Louis XIV ;))) mais d’imaginer que ce notre Roi aurait pu se dire à l’opposé de l’image qu’on a de lui, ses terreurs, ses doutes, me plait beaucoup. Merci
@Bénédicte : Ohhh Bénédicte, quel dommage d’avoir raté une si belle visite pour ton héroïne et tout ça pour une amourette d’été, certainement pas aussi fort dans les 2 sens !! Ralala, ça lui servira de leçon à ton ado et elle apprendra avec le temps de profiter intensément du présent 😉
Ton texte est très agréable à lire et on ressent les sentiments de ta narratrice sur son visage à ta description de ses émotions 😉 bravo !
Merci Manue ! 🙂 Oui, l’Art nous parle toujours, écoutons-le. ♥
Leil : pas eu le temps, pas eu l’inspiration non plus. J’ai du mal en ce moment, je crois.
Sinon, j’aime beaucoup ton texte : l’intrusion des nouveaux moyens de communication dans les lieux ancestraux. Et la phrase finale est vraiment très belle et bien trouvée.
@ Steph : Une pause dans les livres et l’écriture ? Il y a des moments charnières dans la vie … et comme tu es à un de ces moments (avec la « reprise »), cela bouleverse pas mal de choses … mais l’inspiration reviendra, elle est en toi. 🙂
Merci pour tes mots en tout cas.
@Nady mise en abyme sans abîmer la photo et son contenu. .. joli exercice de style 😉
Merci Nimentrix 😉