Le week-end, Maxime a un rituel : il sort à l’heure du thé, s’assoit sur un banc, un crayon à la main, un cahier dans l’autre. D’apparence affable, voici un homme qui passerait presque inaperçu. De taille moyenne, brun, aucun signe particulier à déclarer. Toutefois, les gens devraient s’en méfier. Maxime s’imprègne des autres, leur aspire lentement mais sûrement leur substantifique moelle. C’est un rapace à l’affût de la moindre histoire à créer. Il dépose sur sa feuille des notes venues de l’Autre, il l’enrobe de nouveaux habits, d’une nouvelle tête, avec une autre couleur de cheveux, mais l’essence même de l’Autre est là.
Regardez-le bien, chacun de ses mots vous enlève une partie de vous, elle devient alors visible et publique, vous êtes mis à nu et peinerez à vous cacher derrière vos lambeaux de peau, le corps exsangue, votre force enlevée. Quand Maxime aura retiré de ses griffes acérées votre âme et l’aura triturée de ses doigts créateurs, vous ne saurez plus qui vous êtes. Personne au coeur hâché, personnage au coeur de papier ? Vous entrez de force dans la danse, un pas de côté et vous voici propulsé dans un tout nouvel univers, un autre pas et vous voilà au bord d’une falaise, le coeur battant …
Et pourtant, encore un pas, et vous comprenez enfin. Tout devient clair. Voici qu’il vous élève, vous devenez nouvelle entre ses mains, et même si vous tremblez de voir dans le miroir ce nouveau visage, vous savez que vous avez toujours entendu cette musique, les traits de votre corps sont enfin les vôtres : à jamais immortalisé.
Vous vous couchez alors le coeur rassuré et apaisé. La Peur n’est plus, et il vous semble bien d’ailleurs que vous avez toujours connu ce sourire …
© Leiloona, le 2 novembre 2015
Le texte de Claude :
La photo me fait penser à « La Tentation de Saint Antoine » de Tiepolo ! Le thème qui a inspiré tant de peintres et turlupiné tant de générations d’enfants de chœur. Du genre qui oppose la vertu au vice, le bien au mal, la résignation à la débauche.
Le jeune homme très bien, sérieux, assis sagement sur un banc, qui révise des cours, me dérange. Parce qu’il a l’air d’avoir fait un choix contraint : celui du travail assidu au détriment du plaisir de la chair que lui propose ce couple enlacé en arrière-plan.
Mais on peut penser aussi que ces amoureux ont séché leurs cours pour se donner du bon temps, faisant ainsi délibérément abstraction des examens importants qui engagent leur carrière.
C’est, a priori, un dualisme entre avenir hypothétique et plaisir immédiat. J’aurais tendance à choisir la deuxième solution. Mais mon petit doigt me dit qu’il existe quelque part un juste milieu alliant la jouissance de la vie au respect de certaines valeurs. Ce n’est pas facile, mais certains y arrivent.
La preuve : on vient de m’apprendre que notre lecteur austère et appliqué sort d’une torride nuit d’amour. Quant à nos deux tourtereaux, ils sont déjà majors de promotion de leurs écoles d’ingénieur. Rien n’est simple ; le monde est complexe. Évitons de donner des réponses faciles aux questions compliquées.
Le texte de Bénédicte :
A partir du lycée j’ai vu autour de moi les élèves se diviser en deux groupes.Il y a les sérieux, ceux qui bossent pour décrocher leurs examens,et les autres qui se divisent encore en deux catégories:les surdoués,qui sortent de cours en ayant tout compris,tout retenu,sans avoir besoin d’ouvrir un bouquin,et ceux que j’appelle les »branleurs »,qui se contentent du strict minimum de travail nécessaire pour ne pas redoubler et occupent joyeusement leur temps à tout autre chose…..
Rien qu’à voir ma tête sur ce banc,dans ce parc,vous avez compris que je fais partie des sérieux,ceux qui ont besoin de beaucoup travailler pour réussir à se maintenir en tête de classe,ceux qui n’ont pas de temps à gaspiller à se peloter dans l’herbe comme ces deux-là derriere moi..
Quand je me suis installé au soleil sur ce banc,pour relire mon cours pour la énième fois,j’étais tranquille et seul.Un peu plus loin une vieille dame avec des cheveux tout mauve et du pain pour les pigeons.Je les trouve assez moches ces oiseaux qui se dandinent lourdement et viennent chier partout…Encore plus loin une femme avec un landeau,l’idéal sauf si le bébé se met à hurler.
Dès que je les ai vu arriver,déjà entortillés,la main dans la poche arrière du jean de l’autre, je me suis dit « merde,ils sont pour moi… »Coup de bol,ils sont passés devant mon banc sans s’arrêter,mais j’ai halluciné quand je les ai carrement vu s’allonger dans le trou de verdure derrière moi!….
Je suis héroïque,j’évite toute histoire d’amour cette année qui m’empêcherait de décrocher mon concours,je ne sors pas le soir,je me déplace avec mes deux meilleurs potes qui visent le même objectif que moi,et ma seule faiblesse de temps en temps c’est une série américaine ou un foot tous les quinze jours…Mais là,faut pas trop me chauffer non plus,je sens que je vais ramasser mon sac et changer de square…
Le texte de Nady :
En ce beau dimanche de début d’automne ensoleillé mais un peu frais, l’âme parvint à trouver un nuage pour s’y accouder et observer la scène juste en bas. Elle était curieuse de lire le rapport de ce jeune homme assis sur le banc ; il semblait intrigué par ce qu’il lisait. En tentant d’ajuster au mieux ses jumelles pour pouvoir capter les écrits, elle fut attirée par une scène bien tendre derrière. Elle connait ce couple, ça fait un moment qu’elle le suit de là Haut. Ils se sont mariés il y a quelques mois et viennent juste d’emménager dans leur home sweet home en région parisienne : un bel appartement avec quelques bricoles à faire pour l’embellir et surtout avec beaucoup de verdure autour pour abriter leur grand amour. Ils s’aiment si fort qu’ils ne peuvent s’empêcher de se papouiller à longueur de journée et qu’importe le lieu. Comme elle aimerait bien les avoir en parents. Ils ont de l’amour à revendre ces deux là et après les avoir observés depuis quelques mois, l’âme se dit qu’elle se sentirait bien d’évoluer avec eux ici bas. Alors, pendant que le couple regagna son appartement pour poursuivre les préliminaires au soleil, l’âme se dirigea à la porte de l’Univers pour y subir l’entretien de passage vers la Planète Terre.
L’Univers : « D’une manière générale, comment envisages tu ton séjour sur la Planète Terre ? Vas-tu aimer ou te battre ? Préféreras-tu étudier ou rêver ? Voudras-tu apprendre ou jouer ? Privilégieras-tu la passion ou la raison ? Choisiras-tu l’amour ou la haine ? Auras-tu envie de courir ou marcher ? Sauras-tu économiser ou préféreras-tu dépenser ? Penses-tu pouvoir oublier ou tout retenir ? Aimeras-tu rire ou pleurer ? Lire ou zapper ? Souffrir ou jouir ? Dis moi, quels seront tes choix ? »
L’âme : « Un peu de tout mon capitaine, n’est ce pas tout cela l’essence même de la vie avant notre mort certaine ? »
L’Univers : « Va mon enfant, va et n’oublie pas de toujours douter devant toutes les grandes affirmations des humains que tu rencontreras surtout quand ton corps aura atteint l’âge adulte ! »
Pendant que l’âme commençait sa descente vers la Terre, le couple du parc était enlacé dans leur nid bien douillet et au même moment un spermatozoïde arriva à transpercer l’ovule.
Le texte de Manue :
Chère Marguerite,
Non ! ça ne va pas !
Marguerite, ma belle Marguerite,
Ça n’est pas possible non plus, j’essaye de la larguer … elle est belle, certes, mais plus à mes yeux !
Bon … Disons Marguerite !
Donc.
Marguerite,
Les jours passent et je me demande si c’est bien de l’amour que j’éprouve pour toi. Si je t’aimais, ça devrait me crever les yeux il me semble !
Enfin là, l’amour, il pollue plutôt mes oreilles ! Ce qu’ils me gonflent les deux tourtereaux derrière moi. On dirait qu’il lui aspire le gosier. Ce bruit … Il me rappelle mon enfance quand ma grand mère voulait déboucher l’évier avec sa ventouse rouge ! Sluuuuuurrrrrp …
Misère, Alphonse, un peu de poésie que diable ! Concentre toi !
Marguerite,
Tout est mystère dans l’Amour,
Ses flèches, son carquois, son flambeau, son enfance.
Ce n’est pas l’ouvrage d’un jour
Que d’épuiser cette science.
Purée, ce qu’il est bon ce La Fontaine quand même ! Pour une fois que le texte que je dois apprendre me sert à quelque chose !
Et pourtant, moi, je suis déjà épuisé … Tes élans passionnés, ta phobie des araignées, ta frénésie de ménage à chaque instant de la journée … et j’en passe, me tuent doucement. Je me suis laissé séduire par ta beauté mais force est de constater que je ne suis pas heureux.
Mais vas-y … arrache lui son pull mec ! Fais comme si je n’étais pas là ! Après tout, quitte à braver le sacro-saint « interdiction de marcher sur la pelouse », autant bien le faire et te rouler et par terre et dans la luxure hein !
Misère, que c’est difficile de trouver les mots. Cyrano, où es-tu ? Toi qui a le verbe si facile !
Reprenons.
Marguerite,
Je ne sais pas trouver les mots pour te dire ce que j’ai sur le cœur. Tu vas me trouver lâche de ne pas affronter ton regard mais je crois qu’il vaut mieux, pour nous deux, arrêter là notre histoire. Tu as su me séduire, je suis sûr qu’un jour tu réussiras à m’oublier et …
Ça va se terminer quand les amoureux derrière moi … ? Ils ne pourraient pas sortir leur cape d’invisibilité … et être moins bruyants aussi ! Je crois que le pépé sur le banc d’en face va faire une syncope !
Alors.
Marguerite,
Nous deux, c’est fini ! Je ne suis pas l’homme qu’il te faut et que tu mérites ; mais restons amis, notre amitié est plus précieuse que cette pseudo histoire d’amour à laquelle j’ai cru un moment.
Oh … ses gémissements … mais … on dirait … Marguerite ?????!!!!
Marguerite,
Ce n’est pas toi qui me trompe mais moi qui te quitte !
Non …
Marguerite
J’ai découvert ta liaison avec un autre homme et je suis brisé. Pourtant, j’ai trouvé un peu de force au fond de moi pour t’écrire et mettre un terme à ce que je croyais être la plus merveilleuse histoire d’amour de ma vie.
Purée … on dirait presque qu’elle prend son pied … j’hallucine … elle n’est pas frigide en fait !!!!!
Marguerite,
Décidément, non !
Salope.
Voilà ! Court. Net. Précis. Ce que je suis bon quand même !
Le texte de Ludo :
Rien à faire, il n’y arrive plus. Depuis des heures, des jours, il est enfermé dans son bureau, l’odeur du tabac a envahi toute la pièce, et des feuilles gribouillées, rayées, raturées, chiffonnées, froissées, jonchent le sol. Il se redresse et se laisse tomber en arrière sur le dossier de la chaise. Il passe ses mains sur ses yeux endoloris et les croise derrière sa tête. Il s’aperçoit alors du désordre qui règne, de l’atmosphère enfumée. Il passe une main sur ses joues, la barbe naissante l’irrite. Depuis quand n’est-il pas sorti de ce bureau? Il ne sait même pas quel jour nous sommes. Tant pis, il vaut mieux abandonner pour le moment.
Il se lève, ouvre la fenêtre. Il ne sait pas quelle heure il peut être, mais la fraîcheur qui entre et le fait frissonner lui indique que nous sommes plutôt le matin. Se peut-il qu’il ait passé toute la nuit devant son bloc, stylo à la main ?
Il quitte la pièce après lui avoir adressé un dernier regard vers son bureau, une sorte de défi pour ne pas s’avouer vaincu, pour dire « je reviens, et je vais réussir ! Attends toi à me retrouver là ! »
Après une bonne douche et un rasage de près, il se dit que sortir lui ferait du bien. Une semaine qu’il travaille sur cette scène que lui réclame son éditeur. Il en a écrit un nombre incalculable de versions, sans jamais en être satisfait. Et maintenant le temps presse. Il ne sait plus comment faire. Pourtant , dans le passé, il a déjà écrit des dizaines de scènes comme celle-ci, mais cette fois quelque chose ne fonctionne pas. Il n’y arrive plus.
Il déambule sans but précis, juste pour prendre l’air et le temps. Ses pas le mènent vers le parc. Là, un banc semble l’attendre, il s’y assoit. Il regarde un moment le vide, le silence assourdissant, le silence plein des bruits lointains, des enfants qui jouent, des oiseaux qui s’ébrouent, des promeneurs qui marchent sur les cailloux.
Il se dit que peut-être, ici, il réussira à l’écrire, cette scène qui lui résiste. Il sort son crayon et son carnet qu’il avait pris soin d’emporter, au cas où, relit la page qui précède pour se remettre dans l’ambiance.
Sa main reste en l’air, incapable d’écrire le moindre mot. Il enrage, s’énerve, mâchonne machinalement le bout de son crayon… et ne voit pas que dans son dos se joue la scène qu’il peine tant à écrire. Il arrache la page du carnet, la chiffonne la jette de rage vers la poubelle au bout du banc. Elle roule un temps sur bord et fini par retomber du mauvais côté. Décidément, il y a des jours comme ça…
Il décide de rentrer. Sortir du bureau n’était pas une bonne idée.
Il se lève, ramasse son manteau, et aperçoit le jeune couple qui s’ébat dans l’herbe. Il les fixe longtemps comme pour saisir l’atmosphère, les émotions, capter les regards, les bruits et les parfums, la douceur des lèvres qui se cherchent et se retrouvent après tout ce temps séparées, les mains qui fouillent les corps, sans pudeur, parce que le moment n’est qu’urgence des retrouvailles.
Il sourit.
Le couple qui a senti son regard sur eux et de la gêne, le regarde à présent sans comprendre! Il ne les voit plus, il ne voit que les mots qui s’écrivent, se lient, s’emmêlent, s’embrassent ; les retrouvailles amoureuses qu’il doit écrire, sont en train de se jouer sous ses yeux!
« -On peut vous aider? »
C’est la jeune fille qui a parlé et le ramène dans l’instant du parc, ce matin frais de juin.
« -C’est déjà fait mademoiselle, merci! »
Voici les liens vers les différents textes écrits à partir de la même photo.
@Leiloona je n’en finis pas d’être surpris par la puissance de tes mots. En quelque paragraphe tu nous décris un personnage singulier, un étrange magicien des mots, à la fois effrayant (on dirait un peu un vampire qd il « aspire leur substantifique moelle ») et incroyablement rassurant dans la seconde partie. Comme si il fallait aller au delà des apparences, au-delà du voile pour que deux âmes se regardent sans la moindre pudeur, se reconnaissent et s’enlacent enfin. Merci pour ce texte et bien le bonjour à Maxime 😉
Merci, merci encore pour tes commentaires … qui sait, à force, je deviendrai peut-être moi aussi « une » Maxime à force de lire de jolies phrases à propos de mes textes. 🙂
bravo, Leiloona, après la lecture on comprend le titre 🙂
j’aime bien les sages réflexions de Claude 🙂
et pauvre, pauvre jeune homme de Bénédicte!
Nady, Dieu fut avec toi et vit que c’était bien 🙂
pour tous les autres: ce sera plus tard, vous êtes de nouveau très nombreux!
Adrienne : Oui, j’essaie de donner un titre qui colle au texte ! 😛
Leiloona : un très beau texte sur la puissance créatrice, bravo !
Merci ma belle ! ♥
Ludo : dois-je en déduire que c’est une bonne nouvelle et que tu as réussi ? 🙂 Hi hi hi
@Leiloona : J’aime beaucoup ton texte sur ce « chasseur » qui rapporte dans sa gibecière des mots, des gestes, des silhouettes. Je me reconnais dans ce portrait 😉 !
@Claude : Concilier avenir et plaisir, joli programme !
@Bénédicte : Ce jeune homme austère saura-t-il résister aux plaisirs de la chair, mystère …
@Nady : Bienvenue sur Terre à cette nouvelle âme ! Un point de vue très original !!!
@Manue : Un monologue intérieur érudit et désopilant, merci !
@ Ludo : Une page blanche qui va accueillir les amoureux du parc, jolie idée !
Albertine : Han c’est toi Maxime ? Hihi ! 🙂
Quelle belle idée tu as trouvé Leil pour cette photo ! J’aime beaucoup ton personnage de créateur qui vampirise et sublime ce qui l’entoure.
Merci ! La figure de l’auteur, oui … entre vampire et créateur ! 😀
Ludo : Quel plaisir de te lire à nouveau ! J’aime beaucoup ton texte, tes mots et cette jolie idée que ce qui nous entoure nous inspire, nous nourrit.
@Leiloona : Ouah ! un texte de grande profondeur qui me laisse sans voix!
@Claude : Essentiel ! l’évidence n’est pas forcément la réalité. J’aime ton texte clair et concis 🙂
@Bénédicte : On dirait que ce jeune homme est en prépa et qu’il a mis sa vie entre parenthèse pour une année…ce ne sera que partie remise !
@Nady : Quelle adorable façon de parler de la réincarnation…
@Manue : Merci de m’avoir fait rire ! Que de rebondissements dans ce courrier ! Magnifique
@ Ludo : J’adore la chute !
Val : han carrément ? Merci, merci. ♥
@Claude : il ne faut jamais de fier aux apparences, elle peuvent-être trompeuse.. Joli texte 🙂
@Benedicte : intéressant point de vue : amours et études ne sont pas compatibles ? En es-t-il si sûr ? 😉
@Nady : le difficile choix pour une âme de son prochain véhicule…
@Manue : j’ai beaucoup ri, cela m’a rappelé la chanson « les bonbons de jacques Brel 😉 Jolie chute !
@Ludo : pour écrire, l’inspiration est partout, il suffit de prendre le temps de poser son regard et de laisser faire…
j’aime l’idée que notre âme choisisse sa destinée sur Terre…. Liberté quand tu nous tiens 😉
Je vois que nous avons eu la même idée de partir dans un texte surréaliste. Suis-je devenue moi-même l’Autre ou ne suis-je encore que le héros de ma propre histoire ?…..
Laurent : Oui, et même qui suis-je, hum ? 🙂
@Leiloona : Effectivement que fait un écrivain sinon se nourrir à la fois de lui-même,des autres,et de la nature…..L’analyse peut être choquante parfois,elle n’en est pas moins vraie.
Je pense à ces gens qui ne veulent pas qu’on les prenne en photo de peur qu’on vole leur âme…L’écrivain,un voleur d’âme?…Heureusement qu’il la recrache sur le papier ce qui permet d’une certaine façon de la récupérer!!…Differente car transcendée par les mots,par un autre regard?….
Il y a une bonne fée qui s’est penchée sur ton berceau et qui a déversé sur toi un don pour les mots et pour les histoires!…..
Bénédicte : Oui, je voulais y mettre de la violence car en quelque sorte il viole une certaine intimité … Merci.
Les auteurs ne sont-ils pas tous plus ou moins vampires ???
la lettre de rupture m’a fait mourir de rire
la future petite âme me parait bien inconsciente de vouloir venir sur terre en ce moment
je me suis aussi sentie sur l’urgence de remettre un texte à l’éditeur
je repasserai pour lire les autres participants
merci Leiloona pour ton atelier.
@trezjosette2 : merci pour ton retour sur mon texte. La petite âme s’ennuie dans son écrin de paradis alors si elle peut mettre sa belle énergie à contribution pour améliorer la vie sur terre et aider les plus nécessiteux, why not ? 😉
Josette : Ah oui, mais c’était une figure de l’écrivain, donc, j’ai tout bon ? 😛
@Claude : Ce fameux jugement qui va trop vite souvent….Tu as bien raison,les apparences sont parfois trompeuses….Ou pas!…..
Leil, l’écriture, entre vampirisme et renaissance, Chapeau!
Merci ma Sabine ! ♥
@Nady : J’adore l’histoire!…Je suis convaincue qu’un enfant vient au monde parce qu’il l’a décidé.Je ne sais pas si ça va jusqu’à choisir ses parents mais pourquoi pas?..Tu as beaucoup d’imagination dans ta besace!!…..
Merci Bénédicte ;). Moi j’ai eu beaucoup de peine pour ton héros ! Je lui souhaite de se laisser aller un peu à la débauche parfois, la vie est courte 😉
Et bien non,le heros est mon petit-fils et il vit comme un moine!!!
@Leiloona : tu sais choisir et associer les beaux mots pour nous faire rêver ! J’aime beaucoup ta manière d’aborder cette image et à la lecture de ton texte on se sent s’élever ! « Maxime s’imprègne des autres, leur aspire lentement mais sûrement leur substantifique moelle. C’est un rapace à l’affût de la moindre histoire à créer. Il dépose sur sa feuille des notes venues de l’Autre, il l’enrobe de nouveaux habits, d’une nouvelle tête, avec une autre couleur de cheveux, mais l’essence même de l’Autre est là. » : ne sommes nous pas tous et toutes des Maxime à travers ton atelier d’écriture ???
Nady : Oh, merci ! ♥
Sinon oui je pense que lorsqu’on écrit, on est tous effectivement un peu Maxime. Certains auteurs n’arrivent pas à élever leurs personnages en revanche .. 🙂
@ Leiloona: un magnifique portrait de l’auteur en général, bravo !
@ Claude : Un texte surprenant, original que j’ai beaucoup apprécié !
@ Bénédicte : J’espère vraiment pour lui qu’il va l’avoir ce concours parce que se privé de certains plaisirs de la vie comme ça, c’est dommage !
@ Nady : Un texte très original ! C’est une approche que je n’aurais jamais imaginé !
@ Manue : Une discutions avec soi-même silencieuse qui m’a beaucoup fait rire !
@ Ludo : Comme quoi, il suffit de sortir pour à trouver l’inspiration !
Bravo à tous pour cet atelier !
Merci à toi ! 😀
@Leiloona : Magnifique texte… une vraie plume, j’en suis éblouie (j’avais déjà lu quelques textes précédents et c’était tjs excellent! )
@Claude : j’ai été surprise au départ par le genre de ton écrit mais j’ai bien aimé et il invite à la réflexion.
@Bénédicte : j’ai eu l’impression de revivre mes années d’étudiante en te lisant ☺
@Nady : Bien trouvée cette histoire de couple qui conçoit cette âme.
@Manue : la fin m’a bien fait rire.
@Ludo : Bien cet écrivain en panne d’inspiration qui trouve le déclic grâce à ce couple… l’amour comme source inépuisable d’inspiration.
Virginie Vertigo : Ah ben euh je deviens rouge pivoine là. Merci. ♥
@Claude : un texte très philosophique qui me plait énormément ! Une conclusion sublime que je pourrai signer et contresigner tellement j’épouse l’idée 😉 Je risque de te la piquer assez souvent tellement c’est joliment dit 😉 Merci
@Ludo : un très beau texte dans lequel tu excelles tellement dans la description qu’on imagine fort bien la scène ! Contente que ton héros ait retrouvé l’inspiration en espérant que l’amour lui fasse le même effet 😉
@Ludo: Peut-être qu’avant de la traiter de salope il devrait se demander pourquoi elle n’a jamais eu d’orgasme avec lui?!!!….Mais j’ai bien ri quand même!!.
@Manu: Oups,désolée comme vous l’avez sûrement corrigé mon com pour Ludo était destiné à Manu!!!Je reviendrais voir Ludo demain….
Je suis bien d’accord, mais c’est le personnage qui parle 😉
Super projet ! Fraîchement débarquée dans la blogosphère littéraire même si ça faisait un moment que je postais des chroniques sur un autre blog, j’espère bien participer à ce genre d’atelier dans les semaines & mois à venir 🙂
C’est fascinant de voir le style de chacun et comment une même image peut éveiller des imaginaires si différents…
Bienvenue Lou et bien entendu que tu pourras venir te joindre à nous ! 😀 As-tu écrit un texte pour celui de demain ? 😉 Au plaisir en tout cas.
Je compte bien vous lire mais c’est la reprise et je suis un peu charrette là …
Ah oui, toi aussi ? Punaise on est dimanche et je ne lis que seulement vos textes, la honte …
@Leiloona : Je l’aime beaucoup ton Maxime. C’est tellement vrai ce que tu dis de l’écrivain à travers ton personnage. Peut-être que Nelson Algren aurait moins boudé Simone s’il avait lu ton texte !
@Claude : Pas faux du tout ce que tu dis !
@Bénédicte : j’espère que sa vie de moine ne va pas durer éternellement à ton personnage parce qu’un peu de chair de temps en temps … ça détend 😉
@Nady : très … original ! j’adore !
Manue Rêva : J’adore les deux tons qui finalement se rejoignent dans leur extrême ! 😀 Drôle et bien troussé ! 🙂
Merci sinon pour « mon » Maxime ! 😉
@Ludo:J’aime beaucoup l’écriture dense,serrée,réaliste,directe.Une tranche de vie…..
@ Leiloona : ton texte est superbe. On se sent à la fois la proie de l’écrivain et le créateur potentiel d’un monde imaginé. Ton écriture est un bel habillage d’une excellente idée.
Merci pour ce joli commentaire ! Un bel habillage ? Je suis une fille fashion. 🙂
@ Nady : merci pour ton commentaire. J’aime aussi beaucoup ton texte. Ton dialogue est très beau, et l’intervention de l’âme et de l’univers donne une belle force. Sur le fond, nous abordons les mêmes dualismes, mais tu leur donnes un champ beaucoup plus large que moi.
Merci Claude
@ Manue : c’est super la progression !
@ Albertine : exprimer son absence d’idées est déjà une idée…
@ Fuchs : bravo ! c’est très bien mené. Un régal de lire çà.
@ mexicainjaune : c’est très joli et plein de délicatesse. j’aime vraiment beaucoup.
@ Stephie : c’est décrit comme pour un carnet de croquis. C’est très bien ainsi.
@ julien : à lire, on a l’impression de tous passer à côté des richesses de la vie en ne faisant que survoler les choses. Un beau sujet de réflexion…
@ Val : j’ai particulièrement aimé la dernière partie de ton texte.
Merci pour tous vos commentaires, j’ai manqué de temps pour tous vous lire, cette semaine!
Priorité à l’hôte, donc 🙂
Leiloona, c’était donc ça l’évidence qui te sautait aux yeux, l’écrivain comme vampire mangeur d’âmes, mais dont on retire peut être aussi une part de bénéfices? Tout cela est proche du dernier Renaudot… Encore beaucoup de justesse dans tes mots, bravo!
Merci Ludo ! 😀 Le dernier Renaudot ? Ah zut pas lu, toi si ? 🙂
On plonge bien dans l’enfer que peut être la page blanche et puis hop, paf, au détour d’un couple, d’un regard, ou même d’une conversation l’idée surgit et là il ne faut pas la laisser s’échapper ! 🙂
@ Claude : J’aime bien cette thématique du dualisme (je pense que mes textes le sont pas mal aussi … 😉 ) et la chute me plaît aussi, parce que oui, effectivement les apparences sont souvent trompeuses (comment ça j’enfonce des portes ouvertes ? :P)
Nady : Oh j’adore ! Et cette fin, je ne l’avais pas vue venir ! ♥ Oui, ne jamais oublier, surtout quand on vieillit et qu’on passe « presque » de l’autre côté de sa vie, sa seconde.
Merci pour ton retour Leiloona 😉
Bénédicte : Eh bien ton personnage est bien fermé aux autres, quelle aigreur, je trouve ! Je le plains … 🙁
Il faut penser au contexte quand même,la pression est si forte quand on prépare un concours que certains choisissent de s’isoler pour resister aux tentations!!…..Je t’assure qu’en temps normal mon personnage est adorable!