La femme au sourire de soie (Atelier d’écriture)

par | 23 Nov 2015 | # Parfois j'écris ..., Atelier d’écriture, Une photo, quelques mots | 43 commentaires

© Julien Ribot

© Julien Ribot

Le balancement de ses pas résonnait sur le pavé, la lumière hagarde dessinait des arabesques de songes sur son visage alangui.

Clotilde avait froid.
La lune rousse et le gel de novembre transfiguraient cette prostituée venue des pays de l’Est tout juste deux mois auparavant.
L’Ouest, un nouvel Eden ?
Arsène aimait la nuit, pour tromper son ennui. Une demi heure déjà qu’il pistait ce couple de bourgeois. Il savait déjà qu’ils se réveilleraient un matin avec sa célèbre carte de visite déposée avec élégance dans leur coffre-fort. Mais soudain le gentleman chasseur lâcha ses proies, les sens éveillés par un parfum du passé, une odeur qu’il pensait avoir à jamais oubliée. Aux aguets, il dut fermer les yeux, la tête lui tourna. Comment se pouvait-il que ? Non. Les larmes lui montèrent aux bords des lèvres. Il était impossible qu’elle soit là. Elle, ses jambes, son corps à jamais perdu dans les limbes oubliées de sa mémoire. Un bruit trop souvent entendu vrilla ses oreilles : les sifflets des agents de police. Instinctivement, il l’attrapa par le bras, elle n’offrit pas la moindre résistance.
Elle avait reconnu la longue silhouette élégante, le haut de forme, cette main chaude et sensuelle qui avait exploré son corps à l’infini. Leurs pas résonnaient sur le pavé, leurs coeurs battaient la chamade à l’unisson, pendant qu’au loin les deux policiers criaient ce nom mythique. Soudain, plus rien n’exista : le froid mordant, le carillon qui sonnait le glas et les martèlements sur le pavé. Seul le contact de sa main avait suffi à entrouvrir une porte close. Peu importe où il l’entraînait, elle connaissait déjà la suite. La fin était proche.
Semer des flics, c’était la routine pour un monte en l’air. Ils n’avaient plus aucune raison de courir, mais pourquoi s’arrêter ? Juste pour plonger les yeux dans les siens, glisser ses doigts dans ses cheveux blonds, goûter ses lèvres gourmandes. Ensuite il suffirait de faire signe à Grognard, son fidèle chauffeur qui attendait patiemment à deux rues de là.
La voiture les emmenait déjà vers d’autres lieux, le corps de Clotilde blotti contre le sien. A l’extérieur, les lumières de la ville leur lançaient des regards complices.
Copyright @Leiloona & @Nimentrix – 22 novembre 2015

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Le texte de Nady :

MA PLUS BELLE HISTOIRE D’AMOUR

P A R I S, je T’A I M E : 5 lettres qui relient la ville de mon cœur au sentiment le plus merveilleux et compliqué qui puisse exister ici bas.

Ça a marché dès les premiers regards entre nous : une année où, pendant des vacances, loin de mon île ensoleillée, j’ai fait connaissance avec toi, ma belle capitale. C’était l’été, il faisait beau et je retrouvais les mêmes sourires éclatants sur les visages comme ceux que l’on trouve chez moi toute l’année.

Puis, il a fallu rentrer, les vacances étaient terminées et c’est avec un cœur gros de peine que je reprenais place à bord du 747 pour rejoindre mon île paradisiaque. Mais, à partir de ce moment là, je n’ai cessé de penser à toi. Tu hantais mon esprit, je ne pouvais plus t’oublier. Tu avais réussi à me séduire à travers les visites au Louvre, à la Tour Eiffel, les escapades en bateaux mouche, les traversées des arrondissements en double-deckers verts, l’agitation, la grandeur des bâtiments, l’immensité des avenues, les inattendues ruelles de Montmartre, l’impressionnant Sacré Cœur, les Grands Magasins… tout cela me manquait désormais…Alors, je n’ai cessé de tout faire pour te rejoindre un jour. Le temps semblait long mais tout ce qui te compose et que j’avais visité peuplait mes rêves ! Je savais que je n’avais pas tout vu de tes merveilles et qu’il me fallait te revoir et faire encore plus ample connaissance pour encore mieux t’apprécier et savourer de délicieux moments avec toi. Alors, j’ai lancé mon souhait au Ciel, ai trimé dur pour parvenir à décrocher un aller simple vers toi et… j’y suis arrivée…

Depuis, nous roucoulons ensemble avec passion souvent, agacement parfois, tel un vieux couple pris dans l’engrenage de son quotidien. Nous surfons sur la vie comme sur un fleuve pas toujours tranquille mais nous résistons à la tentation : Toi de me faire fuir quand tu me balances au visage ton air pollué irrespirable ou quand tu blesses mon âme par l’indifférence ou l’intérêt de ta population et moi de te quitter quand j’avoue être attirée par les parcs de la capitale de notre perfide Albion ou l’énergie créatrice et inépuisable de New York. Mais à chaque fois que ce sentiment d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs me guette, le hasard des expositions & événements que tu accueilles dans ton écrin me ramène toujours à rester avec toi

Cette année a très mal commencé pour toi. Une tumeur maligne est venue t’atteindre dès janvier… Rappelle toi, nous avions fixé la date pour déguster la galette des Rois quand on a reçu la terrible nouvelle quelques jours avant… Soudés, nous avons maintenu l’événement même si le cœur n’était pas à la fête mais ce jour fut aussi très symbolique pour toi car tu as vu dans tes rues des millions de Français marcher pour la liberté chez toi.

Puis, aux grands maux, les grands remèdes ; tu as commencé la chimio pour éradiquer ce poison qui s’infiltrait en toi. Tes lieux publics étaient plus surveillés, tes habitants fouillés pour éviter qu’on ne vienne encore accroitre ton mal avec d’autres microbes.

On pensait la rémission proche. On n’allait pas tarder à préparer Noël… Mais c’était sans compter la perversité de cette saleté de cancer qui frappa encore plus fort pour venir te ronger de l’intérieur un jour où ta journée avait commencé sous le signe de la Gentillesse…Ce jour là, c’est aussi ton cœur qu’il a touché et affaibli après t’avoir vidé de ton sang !!! Mais crois moi, il n’aura pas le dernier mot ! Je sais que tu es fort, tu as beaucoup de ressources et je suis là… nous sommes là et tu sais que nous sommes des millions devant ces métastases qui ne sont que quelques unes !

Regarde cette lumière au premier plan de la photo, juste avant la montée des escaliers ! Admire comme elle est belle et bien présente pour t’ouvrir le chemin de la guérison. Observe comme elle revêt le manteau de l’espoir pour le retour d’un quotidien plus serein. Rien ne sera plus comme avant. Il va falloir aussi être patient ; tu vois les marches devant toi ? Tu les monteras doucement car on va là t’injecter des doses de chimio encore plus fortes. Tu entendras de plus en plus nos pas te piétiner militairement mais n’aie pas peur, le traitement l’exige et c’est pour ton bien et ta sécurité à venir. Tu souffriras aussi mon beau Paris, il y aura des tensions, des muscles à sortir mais tiens bon. Aie confiance, on vaincra cette sale maladie ensemble, tous unis et on ne manquera pas de fêter notre victoire prochaine autour des bons crus de nos régions et on dansera, on dansera jusqu’à l’étourdissement.

Allez, encore quelques moments difficiles à supporter mais on s’est paré de nos plus belles armes de tout bord pour lutter et t’encourager dans ce combat contre ces microbes: notre musique les assourdira, on leur refilera toutes nos piquettes jusqu’à les voir gerber, nos ballons de foot les anéantiront avec force et on gardera nos baisers et nos carresses pour toi, mon beau Paris avec qui je dois t’avouer, je vis ma plus belle et complète histoire d’amour ! Je t’aime PARIS !

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Le texte de Claude :

La masse noire envahit l’espace. Elle règne sur la ville, puissante et victorieuse. Le soleil s’est enfui depuis quelques heures, bien caché derrière la ligne d’horizon. La nuit a gagné. Chacun lutte de manière dérisoire contre les ténèbres. Des éclairages blafards se glissent à travers les feuillages denses des arbres fantômisés. Des réverbères rétro tentent d’anoblir quelques immeubles cossus du Marais. Un passant esseulé se rassure en emboîtant le pas d’un couple d’amoureux. Bientôt les rues seront désertes, la cité se videra ; la nuit pourra étendre alors ses mystères jusqu’aux aurores comme elle le fait si bien depuis ses origines.

Et moi, et moi, pendant ce temps là, blotti au chaud dans mon lit douillet, je ramène d’un geste calme et inconscient ma couette bleue ciel sur mon visage apaisé : je suis bien. Les réalités de la journée sont les tremplins de mes rêves, et les douceurs de mon sommeil égayeront le lendemain. Proust n’a pas le monopole : moi aussi, longtemps je me suis couché de bonne heure et je compte bien continuer ainsi jusqu’au repos éternel.

Demain il fera jour,  la lumière m’enchantera : les ombres redeviendront des volumes, je regarderai la Seine couler, les feuilles rougissantes des platanes tomberont lentement, et la couleur du beaujolais scintillera à l’intérieur de mon verre dans un soleil ressuscité.

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Le texte de Manue :

Respire.

Une semaine qu’elle court, à perdre haleine, à bout de souffle, dans tous les sens.

Une semaine que son âme est en colère. Une semaine que son corps transpire de peur.

Une semaine qu’elle s’isole dans son boulot, dans la musique, dans la lecture. Elle ne se souvient pas d’une ligne, d’une note. En mode automatique. En guerre.

Respire.

Et elle s’arrête là. A bout.

Son regard se pose sur les bouquinistes, fidèles au poste, seuls, sur leurs transats usés. La foule est restée terrée chez soi, immobile, paralysée.

Respire.

Pourtant, la lumière est belle. Que savent-ils de la lumière, eux ? Les ténèbres et l’ignorance rivalisent pour faire d’eux des monstres.

Les monstres, ça n’existe pas. Toutes les mères le disent à leurs enfants. Et aujourd’hui elles se taisent, elles ne savent plus.

Respire.

Les jambes flageolantes, le regard perdu, elle descend lentement l’escalier. Deux, non trois personnes approchent. Que dissimule t-il sous son manteau celui-là ? Une arme ? Du poisson ? Un détonateur ?

Respire.

Un appareil photo ! Putain, un appareil photo ! Les deux autres sont amoureux et ils cachent leur bonheur … C’est si simple d’être heureux pourtant ! Ils esquissent un sourire, s’embrassent furtivement … la femme attend un bébé.

Alors que le monde ne tourne plus rond.

Respire.

Ils semblent en paix. Au moins à cette seconde.

Elle se souvient alors de la joie qu’elle ressentait en déambulant dans les rues de sa ville. Impasses obscures, boulevards illuminés, elle les a tous parcourus. Des milliers de marches, des dizaines de pansements pour ses pieds meurtris dans ses sandales. Elle se rappelle de chaque musée, de chaque éblouissement. A la recherche de sa paix. Sa paix intérieure.

Respire.

  1. Elle avait réussi à trouver un exemplaire original des mandarins. Elle s’imaginait 60 ans plus tôt dans le Paris de l’après guerre, chignon rebelle et amant célèbre. Elle aussi marchait beaucoup et puisait dans la nature la force de continuer.

Respire.

L’insoutenable légèreté de l’être … Elle a sourit en pensant à ce souvenir !

Tant de gens sont morts pourtant, que leur reste-t-il à eux ? Foudroyés en plein bonheur, avec des amis, un verre à la main, selfie délirant posté une seconde auparavant. Morts. Morts. Morts.

Respire.

Elle est vivante, elle. Désespérée, plongée en pleine incompréhension, le cerveau fonctionnant à cent à l’heure, le jour, la nuit. Ses yeux se ferment pour dormir et s’ouvrent brusquement en plein sommeil, la tête prise dans un étau, trempée.

Respire.

Tiens, il fait doux. La nuit est belle vue de cet escalier. Quelques feuilles de l’automne finissant s’envolent. L’hiver va s’installer dans un mois. Dans le cœur de certains, il est déjà là.

Respire.

Une semaine qu’elle court et voilà que son souffle ralentit. Ce quai, les arbres, la luminosité des vieux lampadaires, le claquement des volets des marchands de livres, les rires aux terrasses. Les rires aux terrasses ! L’intemporalité du lieu lui donne la force d’essayer.

Respire.

Sa respiration retrouve un rythme normal. Ses larmes vont continuer de couler encore longtemps mais elle sait qu’elle va réussir à marcher sur son fil, en équilibre entre colère et apaisement.

Respire.

Les mots vont revenir. Ils vont lui permettre de se retrouver en paix avec elle-même.

Respire.

Respire.

Respire.

Ils sont revenus.

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Le texte de Bénédicte :

Il fait déjà très sombre en cette fin d’automne et nous roulons dans Paris.J’ai mis ma robe rouge,celle qu’il préfère,et des diamants à mes oreilles.Assise à côté de cet homme,mon amour,qui nous conduit calmement vers nos amis,j’ai appuyé ma tête contre le dossier et je regarde les immeubles qui défilent sur ma droite,les yeux levés vers les étages….

     Cela fait des années que je suis fascinée par les villes la nuit…C’est à ces moments là que je prends le plus conscience de toutes ces vies qui se déroulent derrière ces fenêtres éclairées,toutes ces vies dont je ne saurai jamais rien…Cela renforce toujours en moi ce sentiment d’être un petit grain de sable parmis des milliards….Bien sûr,depuis le début de mon existence,j’en ai déjà croisé un certain nombre de ces grains de sable.Certains sont même devenus très proches.Mais c’est lorsque toutes ces lumières défilent devant mes yeux que je visualise la présence de tous ceux que je ne croiserai jamais…..

     Il y a des lumières douces,qui se reflètent sur des murs chaleureux,il y a des rideaux sagement entrouverts sur ce lustre au plafond,il y a des lumières froides comme le néon dans la cuisine de mes parents,des bureaux sombres et des petites lumières qui font le ménage,des fenêtres ouvertes sur les notes de musique d’une fête,il y a des éclairages feutrés sous lesquels on fait peut-être l’amour,des fenêtres sombres comme une absence,la veilleuse d’un enfant qui dort,la vision fugitive d’une famille à table,et cette lumière unique dans une rangée noire qui évoque une solitude…..

     Par moments les immeubles font place à des monuments que je trouve encore plus beaux la nuit,caressés par des faisceaux lumineux qui jouent avec les ombres.Nous traversons un pont dont les lampadaires se reflètent dans le noir argenté de la Seine.Et toujours ces fenêtres qui reviennent,égrainant des vies,des familles,des histoires,des secrets,des bonheurs,des violences,des amours,des ruptures,des enfances….

     Et je m’aperçois que je souris,car dans peu de temps nous serons derrière ces trois belles lumières en enfilade, offrant à notre tour leurs mystères à ceux qui,comme moi,les regardent….

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Voici les liens vers les textes écrits à partir de la même photo : 

 

43 Commentaires

  1. Ludo

    Et bien leiloona, quel texte! L’ambiance est posée parfaite, on y est, on sent le froid nous mordre la joue. Et la sensualité qui se dégage de leur deux corps est sensible, on aurait presque envie de plus, on sent le désir et l’urgence entre eux dans chacun de tes mots! J’aime beaucoup! Bravo!

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  2. titine75

    Merci Leiloona et Nimentrix pour ce texte à 4 mains ! J’aimerais bien savoir où Arsène et Clotilde se sont connus, une suite peut-être ?

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  3. Albertine

    @ Leiloona et Nimentrix : Joli texte ! Je vais peut-être demander à Mister H. de collaborer à l’écriture de mon prochain texte. Il sera facile de reconnaître les passages rédigés de sa main, ils seront truffés de jeux de mots approximatifs et de références scientifiques 😉 !
    @ Nady : Paris victime d’un cancer… Dans les perfusions pour la chimio, y-aura-t-il des rires, des chansons, des verres en terrasse et des expositions ?
    @ Claude : Comme c’est beau ce « soleil ressuscité » ! Les textes que tu nous offres depuis quelques semaines sont des cadeaux. Pourquoi ne pas ouvrir un blog, qui permettrait de mieux découvrir ton univers ?
    @Manue : Un texte lu en apnée ! Oui, marcher sur le fil entre colère et apaisement, c’est bien ce que je ressens actuellement. Tu l’exprimes très bien. Merci.
    @Bénédicte : Ces fenêtres éclairées sont de petits tableaux urbains. Beaucoup de poésie dans cette description de Paris la nuit.

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    • Benedicte D.

      Merci Albertine…

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    • Nady

      Entre les perfusions Alebrtine, oui, notre belle capitale pourra reprendre son souffle et elle peut compter sur nous pour rire,chanter, danser avec elle mais pendant c’est plus compliqué, c’est trop sérieux pour se laisser déconcentrer car les métastases elles se développent sans crier gare en attendant… Merci pour ton comment.

      Réponse
  4. monesille

    De bien jolis texte évidemment en rapport avec ce que nous avons vécu, Leiloona j’aime bien ton duo d’évasion du réel ! La comparaison de Nady est tout à fait bien vu sauf qu’un cancer échappe à toute volonté. Claude ce texte est doux comme une couette bien chaude. Manue respire les mots reviennent toujours, heureusement, Bénénicte ton texte me rappelle beaucoup de lumières, combien de fois ne me suis je imaginée les vies des gens derrière ces lumières.
    Bises à tous.

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    • Nady

      Merci pour ton retour Monesille.

      Réponse
  5. Benedicte D.

    @Leiloona @Nimentrix :Un titre sublime déjà….Ensuite je reste complètement bluffée par votre texte à quatre mains!!….J’ai cherché,parfois je me suis dit »ça c’est Leiloona! »,à d’autres passages j’avais l’impression de reconnaître Nimentrix…..Mais jamais aucune certitude!!….
    C’est beau,c’est fou,c’est glauque,c’est romantique,c’est parfumé,c’est charnel….
    Que recouvre ce passage »peu importe où il l’entrainait,elle connaissait déjà la suite.La fin était proche. »?….Un peu inquiétant non?…Et pourtant la chute semble douce qui nous montre la prostituée et le voleur s’enfuir dans la nuit…..L’art de semer le doute?…..

    Réponse
  6. lemexicainjaune

    @Nimentrix, @Leiloona : moi quand je lis « lune rousse » je pense à une attaque imminente de Véga et m’attends à voir débouler un Golgoth (et que le haut de forme cache Minos). J’espère donc, comme @titine74, qu’il y aura une suite. 😀

    Réponse
  7. Claude

    @ Leiloona et @ Nimentrix :J’ai beaucoup apprécié votre texte commun. Je le considère également comme un extrait d’une longue histoire que j’aimerais connaître. Sans doute parce que vous y faites bien entrer le lecteur. « La fin est proche » me pose aussi quelques questions…

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  8. Claude

    @ Nady : le cancer de Paris est une idée qui fait froid à double sens. Tu l’as bien amené dans ton texte en écrivant ton amour et ta tristesse. Il sera vaincu à coup sûr, mais quand ? Et comment ?

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    • Nady

      Pour le « quand », la vie nous le dira et le « comment », je fais confiance à nos élites spécialistes à fond sur le sujet et plus que déterminer à éradiquer cette pourriture de cancer ! Merci pour ton retour.

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  9. Claude

    @ Bénédicte : c’est très joliment décrit ce paysage de multiples lumières qui représentent la vie et ses diversités. Beaucoup de poésie et de délicatesse.

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    • Benedicte D.

      Merci Claude….Je constate encore une fois que nous avons choisi toutes les deux une certaine forme de douceur…..

      Réponse
  10. Claude

    @ Manue : ton texte est un poème, et pas loin d’être une chanson. Très joli.

    Réponse
  11. Benedicte D.

    @Nady: J’ai aimé la construction de ton histoire:la première rencontre,puis l’installation avec ses hauts et ses bas,ses bonheurs et ses petits agacements,et le premier choc dans cette vie de couple avec Paris,les attentats de Janvier….Ce cancer qui mobilise les forces et s’engage dans la voie de la rémission…Jusqu’à la rechute…Et le même espoir chevillé au corps,la même croyance en des jours meilleurs.Je crois à ton couple avec la vie Nady….

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    • Nady

      Ohhh merci pour tout Bénédicte 😉 C’est un travail quotidien de part et d’autre pour le faire durer 😉

      Réponse
  12. Benedicte D.

    @Claude : Une douceur qui fait du bien,comme un paradis que l’on n’aurait pas perdu,la confiance en demain et la beauté des petits plaisirs….Et tu as raison,ils existent toujours,obstinément,de leur petite vie courageuse….En tout cas moi c’est ce que j’ai compris de ton message….

    Réponse
  13. Benedicte D.

    @Manue : C’est très beau…Il y a un rythme qui fait penser à un accouchement….Et quelque part c’en est un de remettre au monde le cours normal de la vie.Allez,on respire ensemble si tu veux…..

    Réponse
  14. blogadrienne

    Merci pour ces textes qui respirent l’amour et le bonheur d’être bien, à Paris ou ailleurs!

    Réponse
  15. L MARIANNE

    cette photo vous a superbement inspirés –
    vous « jouez » dans la cour des grands !! bravo
    je parais bien simplette avec mes participations-j’en ai presque honte-
    bravo vous êtes formidables !!
    bonne semaine !!

    Réponse
  16. L MARIANNE

    j’ai visité pas mal de liens !
    bravo j’ai apprécié vos talents !

    Réponse
  17. Nady

    @Leiloona & Nimentrix : un plaisir de vous lire et de ressentir toute cette sensualité et de désir ardent dans vos mots. Je me suis régalée 😉
    @Claude & Bénédicte : vos textes se font écho dans leur opposé. Chez Claude, on se sent bien au chaud chez soi admirant la douceur de la nuit quand chez Bénédicte c’est plein phare avec la lumière qui jaillit ! J’adore ton paragraphe avec les différentes lumières qui peuplent nos quotidiens. Bravo à vous 2
    @Manue : ton texte m’a enchanté ! Ma respiration s’est calée sur celle de ta plume, tantôt angoissée, puis apaisée et la terreur et le souffle court qui reviennent… Waouuu, chapeau ton texte qui colle parfaitement à la triste actualité !

    Je continuerai les liens plus tard.

    Réponse
  18. Chroniques de Nimentrix

    @Nady : au début j’ai pensé à « Lettre à France » de Polnareff et puis survient la maladie et le combat contre… Un sacrée idée.

    @Claude : la lutte de la Lumière et des Ténèbres vu de son lit douillet… Original.

    @Manue : un texte rythmé par ces « respire » qui me ferait presque hyperventiler 😉 Jolie construction.

    @Bénédicte : très joli regard posé sur Paris la nocturne. Ton style, très visuel, s’affirme de semaine en semaine 🙂

    Réponse
    • Nady

      Merci pour ton retour Nimentrix. J’avais pensé au début à « Ma déclaration » de France Gall puis l’idée s’est arrêtée sur « Ma plus belle histoire d’amour, c’st vous » de Barbara 😉 en amour, ne dit on pas que c’est pour le meilleur et pour le pire, so… 😉

      Réponse
    • Benedicte D.

      Merci Nimentrix….Je suis émue et fière que tu me dises cela. Je prends beaucoup de plaisir à ce travail chaque semaine.

      Réponse
  19. Val

    @Leiloona & @Nimentrix beau texte écrit à 4 mains…Magnifiques moments de sensualité dans l’écriture….J’espère que nous ne vous arrêterez pas là.

    Réponse
  20. Anne-Véronique

    Bonjour tout le monde ! que de beaux textes !
    @Leil et Nimentrix : excellente idée ce quatre mains ! une fuite joliment menée, pleine de charme comme Arsène, tout y est parfaitement transcrit. J’aime et j’en veux encore !
    @Claude : une lettre d’amour pour Paris, très joli texte, plein de douceur. merci
    @Nady : très bonne idée de personnaliser Paris, de l’humaniser et de crier ton amour. Le parallèle avec le cancer est bien vu, et j’aime ta force sur le dernier paragraphe et l’énergie positive que tu déploies.
    @Manue : ton texte est haletant et attachant. Ce souffle coupé qui revient sans cesse par tes « respire », j’adore.
    @Benedicte : je me suis reconnue dans votre regard posé sur les fenêtres, les histoires et les vies derrière ces fenêtres. c’est très doux et très vrai ! merci ma chère Bénédicte

    Réponse
    • Benedicte D.

      Je suis contente que ça te plaise,c’est grace à toi que je suis ici!!

      Réponse
      • Anne-Véronique

        Mais c’est grâce à vous que vos mots sont jolis et que, depuis quelques semaines, vous vous prêtez au jeu si agréable et libérateur de Leiloona 🙂

        Réponse
    • Nady

      Merci pour ton retour Anne-Véronique.

      Réponse
  21. sarah

    Leiloona et Nimentrix : waouh! Merci pour ce voyage dans le temps. J’aime votre Paris, son atmosphère et sa sensualité
    Claude : Tu me donnes envie de rester sous la couette pour fuir la grisaille et les ombres.
    Nady : La métaphore est à la fois terrifiante et si vraisemblable… Mais Paris va guérir, c’est certain.
    Manue : Ton texte est haletant. Les mots risquent de manquer encore, mais il faudra tout faire pour les voir revenir.
    Bénédicte : Tu racontes ce que j’ai toujours adoré faire, imaginer les vies derrière les vitres. Merci!

    Réponse
    • Benedicte D.

      Merci Sarah,je vois avec plaisir que je ne suis pas seule à imaginer tout ça!!

      Réponse
    • Nady

      Oui Sarah, je le pense aussi mais ça risque d’être long ce combat. Merci pour ton retour.

      Réponse
  22. janickmm

    Leiloona : Ils l’ont échappé bel, le couple de bourgeois … sauvé par un amour re-naissant
    Nady : le combat est rude ! soit ! et les progrès aident au combat
    Claude : c’est exactement ça ! à chaque jour suffit sa peine
    Manue : Youpi ! ils sont revenus, les mots et nous en avons besoin, ce souffle d’humanité est beau à lire, même plusieurs fois,
    Bénédicte : j’aime beaucoup observé dans les grandes villes à la nuit tombée à l’intérieur des maisons et imaginé ce qu’il peut s’y passer, je ne suis pas seule …. rires

    Réponse
    • Nady

      Merci pour ton retour Janickmm, j’aide l’idée des progrès qui aident au combat et j’adhère 😉

      Réponse
  23. Leiloona

    Nady : Il est terrible ton texte. J’ai la gorge nouée.

    Réponse
    • Nady

      Merci pour ton retour Leiloona. Promis, y aura plus de légèreté dans mes prochains textes, la digestion de l’horreur se fait petit à petit et la résilience se met en place en cherchant les solutions pour que cette sale maladie soit éradiquée et ne revienne pas dans le temps.

      Réponse
  24. sabariscon

    Leil, un très beau titre pour commencer. J’ai aimé le tissage de la sensualité et de l’action qui donne beaucoup d’effet à ton texte.

    Réponse
  25. sabariscon

    @ Nady, un titre magique qui me renvoit à Barbara… Un bel hommage à cette ville mythique. Intéressante métaphore filée. Quelle est ton île?

    @ Claude, j’aime la façon dont tu écris ces bonheurs simples.

    @ Manue, un très beau rythme pour cette oétique de la peur et de l’espoir mêlés.

    @ Bénédicte, oui beaucoup de poésie dans ces villes la nuit!

    Réponse
    • Benedicte D.

      Merci Sabariscon!J’espère que ton voyage s’est bien passé,à lundi?…

      Réponse
      • Nady

        Merci Sabariscon. Mon île est la plus belle, on l’appelle aussi l’île intense 😉 tu ne vois toujours pas ??? C’est l’île de la Réunion, à 12 000 km de la métropole, vers l’île Maurice, Mada, sur de l’Afrique (je précise car souvent on pense Antilles et ce n’est pas du tout la même chose) 😉

        Réponse
  26. Manue Rêva

    Merci pour vos retours ! Paris méritait bien que les mots reviennent !
    Belle idée de faire revenir sur scène Arsène, j’ai lu, lu et relu toutes ses aventures et je n’ai pas été déçue par cette nouvelle aventure !
    Le cancer, qu’il attaque le corps ou les coeurs, le combat à mener est terrible mais nous en sortirons tous vivants !
    J’ai lu aussi de beaux textes, pleins de vie, qui disent à merveille l’amour et la fascination que Paris exerce sur beaucoup !

    Réponse

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