8 heures. Elle n’a pas mis de réveil : elle ne s’en soucie guère le dimanche. Le seul jour où elle s’octroie encore un maigre repos. Elle se lève sans prendre garde à l’homme qui partage ses draps, enfile un tee-shirt trop grand, des chaussettes de montagne, part directement dans la cuisine se faire couler un café noir.
L’appartement ne possède rien de superflu. Le strict nécessaire, mais emprunt d’un certain chic. En entrant dans son living, le froid règne. Baigné d’un halo bleuté tirant sur le gris, aucune trace de couleurs chaudes ne vient rehausser l’ensemble. Que quelqu’un vive ici peut même sembler étrange à certains. Étagères impeccables, bibelots absents, livres à peine ouverts, des photographies sans âme : tout est pesé, soupesé, étudié. L’épaisseur d’un livre, sa couleur, sa taille : rien n’est acheté au hasard.
Marion revient, une tasse à la main. Elle se poste devant la fenêtre, perdue dans ses pensées. Elle se souvient de l’achat de cet appartement. Son opiniâtreté à vouloir l’acquérir : elle a même couché avec l’agent pour être certaine de s’attirer ses grâces et acheter ce lieu magique. Une petite incartade pour un si joli bien. La finalité valait tout de même bien le chemin tortueux qu’elle avait emprunté alors.
Chaque matin, elle se poste là, dominant le port, femme à l’allure altière et imprenable, elle aime se rappeler les balades avec son père, faites chaque soir, sur le port, sa petite main dans la sienne. Elle devait avoir à peine 5 ans à cette époque. A cet instant, et à ce seul instant, l’émotion la saisit. Une larme coule, juste une. Invisible pour les autres, elle est l’unique signe de la sensibilité de cette conquérante.
Chaque jour, elle démolit, piétine le monde, le met à ses pieds. Chaque jour, elle terrorise de sa hargne des employés déjà zélés. Chaque jour, elle toise son monde et l’écrase de ses talons de glace.
Marion est de celles qui construisent une muraille pour mieux pleurer.
© Leiloona, le 10 janvier 2016
Le texte de Manue :
Qu’il est doux de se réveiller près d’elle !
Le matin, alors qu’il est si difficile de se lever au cœur de la grisaille parisienne, il me suffit de fermer les yeux quelques instants, de respirer profondément et de penser à elle jusqu’au fond de mon cœur pour me rappeler soudain du bonheur de sentir la mer lécher mes doigts de pieds ! Ils sont les premiers à vouloir bouger quand je dors tout près. Ils envoient l’ordre à mon cerveau de se remuer un peu … Lui resterait bien au chaud sous la couette mais c’est impossible. Corps et esprit finissent par se mettre d’accord et déjà ils descendent les flopées de marches qui mènent au quai du vieux port. Premier contact avec son odeur avant même de la voir, les pêcheurs rentrent juste d’une nuit de travail, les filets sèchent sur le sol, le poisson frétille encore. Un effluve de café essaye de m’entraîner vers une terrasse mais l’appel est trop fort et je cours jusqu’à la jetée qui mène vers une première petite plage. Impossible de ne pas s’arrêter un instant sur la placette qui la jouxte, celle du manège. Le manège. Mon manège. Celui de l’avion rouge et de l’avion bleu, du bateau qui tangue d’avant en arrière et des vélos aux trois clochettes. J’entends encore leur tintement des années plus tard. La course reprend le long de la corniche et une interrogation, quel chemin prendre ? Le sentier chaotique et pierreux qui longe l’eau au plus près ou l’allée faite de graviers et de poussière, déjà envahie par quelques touristes. Facile de choisir (non ?). Je dévale les dernières marches, quand je ne prends pas, trop impatiente d’arriver, le chemin des pirates et me voilà enfin arrivée au port de plaisance. Les mouettes rasent ma tête, les mâts des bateaux bougent au rythme du ressac, la marchande de sucettes enroule la pâte rosée de ses premières unités de la journée autour du gros bâton de bois que je vais lécher pendant des heures après que le dernier gramme de sucre ait disparu. Mon catamaran m’attend. Tout est plaisir et sensations divines quand me voilà assise sur le trampoline, même les ampoules qui poussent et se multiplient comme des petits pains sur mes pauvres mains de citadine ! Quelque soit la vitesse du vent, je suis satisfaite ! Je bronze ou je suis trempée mais dans tous les cas, sur le chemin du retour, je sens bon l’océan, ma peau recouverte d’une fine couche de sel respire le bonheur et mes doigts de pieds, maintenant palmés, sont au nirvana.
Aujourd’hui pourtant, malgré ta proximité, malgré ta beauté, je reste blottie contre le fauteuil, encore toute pleine de ta chaleur et de ta douceur. Il fait gris dehors, la tempête arrive, les mouettes sont silencieuses et je vais devoir te laisser partir. Ton escale est terminée, ton habit de marin fraichement repassé t’attend et moi, c’est seule que je vais retrouver mon studio au pied de la butte. Loin de toi et trop loin d’elle. Je ne veux pas oublier ton odeur après l’amour. Je reste immobile en essayant de me souvenir du parcours fait par tes doigts sur mon corps. Mes seins frémissent encore du plaisir que tu m’as donné cette nuit. Tu as posé tes lèvres sur chaque parcelle de mon épiderme salé et je veux le ramener tel quel à Paris, peut-être qu’ainsi il ressentira moins le contact rude avec les draps froids.
Vous êtes deux maintenant à habiter mon cœur.
Toi.
Et elle.
Qu’il sera doux de se réveiller près de vous deux au printemps prochain !
Le texte de Louise Morgendenfer :
Le texte de Bénédicte :
Des dossiers toujours,un bagage minimal,des aéroports internationaux,des enregistrements,des décollages,du travail,parfois un peu de sommeil,des atterrissages,des taxis,des pays traversés sans les voir,des réunions,des visages,des signatures,des poignées de main,des chambres d’hôtels interchangeables,des lits confortables,des mini-bars,des room-services,et de temps en temps des retours à la maison….
Une vie….Sa vie.
Comment a-t-il pu ne rien voir en entrant dans cette chambre? Où a-t-il laissé les sens qu’il possède comme tout un chacun? Qu’a-t-il fait de ses yeux? Qu’a-t-il fait de ses émotions?….Je n’arrive pas à comprendre qu’il n’ait pas stoppé son élan devant ce spectacle,qu’il ne se soit pas avancé près de la baie vitrée,qu’il n’ait pas tourné ce fauteuil face à la mer,et qu’il n’y ait pas pris enfin le temps de s’arrêter….
Et bien non.Il a jeté son pull sur ce fauteuil,s’est dirigé vers la salle de bain en consultant ses messages,il a téléphoné au room-service pour un diner léger,à la réception pour commander son taxi de demain,il a vérifié les cours de la Bourse dans le monde sur le grand écran plat,il a mangé distraitement son repas en feuilletant un dernier dossier et il s’est couché….Pendant ce temps toute cette beauté,juste là à portée de regard,s’est enfoncée peu à peu dans la nuit….
Combien de temps peut-on vivre de cette façon?….
Allez,peut-être lui reste-t-il encore une chance de se retrouver quand il va ouvrir les yeux ce matin sur cette immensité ?….
Le texte de Claude :
Oh là là là là ! Bon sang, qu’est ce que je suis malade… Moi, Ministre des armées, cloué ainsi au lit dans la chambre d’hôtel de l’Arsenal, comme une loque, quelle misère !
Je ne supporte pas le bateau. Et la mer en général. La regarder, ça va, mais être dessus, ça me retourne les tripes. Alors, aujourd’hui, j’étais servi : manoeuvres de la Marine Nationale ! Embarqué sur un croiseur dans la tempête pendant des heures ; largué dans un Zodiac avec le GIGN pour les regarder plonger en eau profonde avec les remous qu’on imagine. L’enfer. Sans compter que j’ai dû me faire la cantine avec les hommes de rang : une choucroute infâme dans des gamelles de campagne… Vaut mieux pas que j’en parle, je sens que ça va aller encore plus mal. Ma tête tourne. J’ai pitié de moi-même. Je me sens anéanti. Où sont donc les montagnes de mon Auvergne natale ? Que fais-je ici ? Au moins pendant la IIIe République, la politique s’exerçait uniquement dans les salons et les dîners copieux !
Mais, j’y pense… Les obstacles de mon corps deviendraient-ils ceux de mon ambition ?
Il faut que je me ressaisisse ! J’ai toujours rêvé de pouvoir ; je suis fait pour çà. Jeune, brillant, on me pressent déjà pour le poste suprême dans les années à venir. J’ai lu et relu le Prince de Machiavel et l’art de la guerre de Sun Tzu. Ce sont les références de mon parcours. Jamais je n’y ai vu mentionnées les limites physiques d’un monarque.
Et pourtant : les princes sont des hommes comme les autres, avec leur corps, leurs douleurs, leurs fonctions naturelles… Pourquoi la souffrance d’un homme d’Etat deviendrait-elle la faiblesse d’une Nation ? Quelle injustice ! Je suis un être vivant, pas un dieu.
Allons, courage, le monde et le futur continuent malgré tout à m’appartenir. Lorsque j’accèderai au pouvoir, seule la grandeur de mes idées sera retenue. Car ce sera uniquement grâce à elles que je pourrai rendre enfin le pays fort et puissant.
Tiens, on m’appelle sur le portable… « Allo… Mes respects Monsieur le Président… Un remaniement ? Le portefeuille de l’Outre-Mer, pour moi ? Bien sûr, c’est un grand honneur, Monsieur le Président. Merci…merci… ». Et merde !
Le texte de Nady :
NB : ce texte est une suite à ceux des ateliers 188, 193,198 mais aucune obligation de lire les précédents textes pour comprendre celui là il me semble. Mais si le temps vous le permet, leur lecture vous permettra de vous familiariser avec les personnages de Léa et d’Aymée. Enjoy !
Léa semble avoir retrouvé l’amour.
Amoureuse de la vie, elle l’a toujours été et cette dernière lui a toujours bien rendu la monnaie en la faisant s’émerveiller devant la beauté de ses paysages, souvent au bord de la mer ; à d’autres moments, c’est à travers de merveilleuses rencontres que la vie lui sourit ; souvent, quand une petite perte de confiance se profile à l’horizon de son avenir professionnel incertain, la vie met sur son chemin les affiches de grandes et inattendues expositions et à travers ces visites qui suspendent son quotidien le temps de parcourir l’exposition, Léa réalise que le rêve est encore possible et la confiance revient. Bon, il est vrai qu’elle a mis une croix sur son secret espoir de rivaliser avec les talents de Catherine Deneuve et connaître la même destinée. Aussi, elle a dû se résoudre à abandonner son statut d’intermittente du spectacle pour une profession plus stable, au grand soulagement de ses frère et sœurs. Après quelques missions ponctuelles dans l’organisation d’événements autour de l’art pour de grandes sociétés, Léa avait décidé de donner régulièrement des cours autour de l’art et du théâtre au TAA (Territoire d’Art Accessible) d’Aymée, la gérante de cette association. Aymée voyait en Léa une battante, une passionnée avec de réelles qualités commerciales et un talent certain pour convaincre les gens de la Haute Société de lâcher quelques finances pour aider ceux dans le besoin autour de sérieux projets ; elle a pu déceler cette aptitude chez Léa en lui proposant un soir de l’accompagner à une soirée de Relations Publiques pour faire connaître le TAA auprès d’un public de donateurs. Après cet événement, Aymée proposa à Léa d’être son associée… Même si ce type de décision nécessite un temps de réflexion certain, Léa répondit spontanément 5 fois « OUI » à travers un cri qui venait du cœur comme si son âme remerciait le Ciel de cette confiance dans un domaine où elle n’avait pas une seconde imaginé donner un tournant à sa « carrière »… Mais souvent dans la vie de Léa, ses plus grands succès venaient quand elle était la plus spontanée !
Avec ce nouveau statut et en continuant à donner quelques cours, les finances de Léa s’amélioraient et lui permettaient de voir l’avenir avec plus de sérénité tout en dopant sa confiance en elle.
Un soir, à un événement de Relations Publiques auprès de banquiers, prêts à débloquer des fonds pour diverses associations invitées à venir présenter leurs actions et projets, Léa fut interpelée par le gérant d’une association de bien-être en grande négociation avec le banquier à ses côtés. Elle prit place près du bar pour mieux l’observer et écouter son argumentaire qui avait l’air de bien marcher car elle entendit le banquier répondre à son interlocuteur : « heureusement qu’il y a des gens comme vous pour faire exister l’associatif dans notre pays avec tant de passion car malheureusement notre Etat ne peut plus répondre aux attentes trop nombreuses de sa population ! ». La curiosité de Léa se faisait de plus en plus grande, elle avait envie d’en connaitre un peu plus sur l’association de cet inconnu ; elle avait vaguement entendu le mot « bien-être » dans l’échange et puis elle devait aussi avouer qu’elle le trouvait à son goût cet inconnu, il avait les mêmes mimiques que son ex quand il se lançait dans ses discussions politiques et ça avait charmé Léa pendant leur relation. Mais était il marié ? en couple ? aimait il les femmes ou les hommes ? Trop de questions commençaient à encombrer la tête de Léa qui décida de l’aborder pour mieux le connaître et découvrir son association. Comme dans les contes de fées, ça a tout de suite marché entre eux : Léa découvrit que l’inconnu avait lâché son cabinet de masseur / kinésithérapeute depuis 2 ans, juste après son divorce, pour ouvrir une association qui proposait aux foyers à revenus modestes des conseils de nutrition, des solutions pour trouver des aliments sains et bio à bon prix et des offres de massage et de relaxation / méditation à des prix compétitifs dans le seul but d’aider ces personnes à avoir quelques moments de bien-être dans leurs quotidiens souvent compliqués. Comme l’association d’Aymée, ce type de structure avait aussi besoin de fonds régulièrement et l’inconnu savait récolter les euros de la générosité des puissants, qui par la même occasion faisaient leur geste d’aide à autrui ; tout le monde était gagnant et les plus modestes pouvaient espérer aussi quelques moments de douceur ici bas.
Les mois s’écoulèrent dans la capitale avec son lot d’élections, de montée du chômage, de tragédies barbares. Léa, elle, était moins présente aux afterworks avec les copines, se faisait plus discrète sur les réseaux sociaux avec un emploi du temps de plus en plus booké à l’avance et moins de temps pour aller rendre visite à sa famille. A un moment elle décida de répondre aux questions de plus en plus nombreuses de son réseau qui semblait s’inquiéter de moins la voir et surtout curieux d’en connaitre la raison, qui devait être certainement belle car Léa rayonnait de bonheur. Alors, Léa décida d’annoncer qu’elle avait un amoureux en ce moment d’où sa présence plus discrète à tous les événements organisés, en pensant que ça allait assouvir la curiosité de son entourage mais que nenni… les questions se faisaient encore plus précises : « alors raconte ! Il a quel âge ? Il fait quoi dans la vie ? Où l’as-tu rencontré ? Quand est ce que vous allez vous marier ??? Dépêche toi si tu veux un enfant hein ! l’horloge tourne !! Quand est ce que tu nous le présente cachotière ? T’as peur de nous le montrer ? Il est moche ? T’as honte de nous ? t’as peur qu’on te le pique ??? » La dernière question faisait toujours sourire Léa mais en ce moment avec plus de recul que dans le passé ; elle aurait eu envie de leur répondre simplement que « chat échaudé craint l’eau froide » mais à quoi bon ? A tout cela, Léa répondait avec son plus grand silence et quand les questions se faisaient trop insistantes, Léa se sauvait, prétextant je-ne-sais-quelle pièce de théâtre réservée, et allait retrouver les bras de l’inconnu dans leur petit nid d’amour.
A quelques semaines de la nouvelle année, il lui proposa de s’échapper de la capitale juste tous les deux. Ce n’était pas son année de garde de son chérubin de 7 ans cette année et comme elle, il avait envie de partir loin de Paris. Elle aurait aimé lui faire découvrir l’Aube et son ancienne maison mais les travaux des chambres d’hôtes n’étaient pas encore terminés, au printemps peut être. Alors c’est lui qui trouva la destination et lui proposa de l’accompagner « en voyage en terre inconnue ». Sans réfléchir, Léa accepta d’emblée de suivre son « Frédéric Lopez » à elle. Ils ont voyagé de nuit et n’ont pas pris la peine d’ouvrir les rideaux quand ils ont récupéré leur chambre. C’est au réveil, après une nuit d’amour torride avec cet amant hors pair, en découvrant la vue entre Ciel et Mer de ce petit paradis qui sera sien avec lui le temps du passage à la nouvelle année, que Léa réalisa que son cœur avait recommencé à battre d’amour.
Elle sortit son reflex et immortalisa ce moment et eut une idée ingénieuse : elle partagera le cliché sur facebook à leur retour dans la capitale ; ça donnera de l’eau aux moulins des curieux pour un temps…
Voici les liens vers les autres textes, écrits à partir de la même photo :
Leil : joli texte, joli personnage et jolie chute 😉
Merci, ma belle ! 😀
Louise : j’allais te laisser comme commentaire que la voix ne fait pas très masculine. Mais j’ai été cueillie par la fin et j’ai bien ri. Effectivement, il n’y a que dans ce cas-là qu’on peut imaginer autant de « douceur » chez un homme. Hi hi hi !
Leiloona : Très joli texte avec un personnage fort que l’on aimerait mieux connaître. Une femme forte et fragile à qui l’on aimerait dire qu’elle a le droit de pleurer, le droit de souffrir.
Effectivement je doute qu’elle s’en donne le droit … une femme d’allure glaciale … qui percera son secret ?
@Louise : ah ah. Très bonne chute.
@Leiloona : attention, j’attends tellement tes petites phrases chocs (et formidables) qui concluent tes textes que je ne lis plus qu’elles.
@Claude : très bon. Tu devrais regarder le film « l’exercice de l’état »
Merci ! 🙂 Il va falloir que je cisèle alors le reste du texte pour parvenir au niveau de la fin, si je comprends bien ! 🙂
@Leiloona : Derrière le décor déshumanisé se cache une âme… Texte qui évoque bien notre société de l’image, notre société où nombreux sont ceux qui confondent l’image de soi que l’on construit avec ce que l’on est réellement. Vaste sujet !
@Manue : Une amoureuse de la mer tombe amoureuse d’un marin, joli texte ! J’aime beaucoup l’idée des pieds palmés.
@Louise : Le bonheur ne serait donc pas dans le pré mais dans le lit 😉 ?
@Bénédicte : Le boulot finit parfois par nous isoler de la beauté du monde. Je pense qu’il faudrait à certains des « cours » pour rééduquer leur regard afin de percevoir de nouveau ce qui les entoure.
@Claude : J’adore ce « Machiavel » au petit pied ! Surtout que ce petit pied n’est pas marin 😉 !
@Nady : Tu prends le temps de développer une vraie histoire mais je crains que la longueur et le fait aussi que ton texte soit une suite décourage certains lecteurs. Je parle d’expérience.J’ai constaté que sur Internet, les ateliers d’écriture voient surtout naître des textes courts.
Merci pour ton retour @Albertine. J’ai retrouvé ma zone de confort en renouant avec la fiction qui m’avait lassée l’an dernier et même embrouillée parfois. 😉 Désolée de décourager certains lecteurs mais l’exercice m’a fait un bien fou et particulièrement sur ce texte. 😉 belle Année à toi, il ne me semble pas t’avoir lue la semaine dernière et ne t’ai pas présenter mes voeux du coup 😉
Merci Albertine,s’il ne fait rien au reveil je vais l’envoyer en rééducation!!
Albertine : Exactement oui … et ce n’est guère évident de trouver la bonne voie non plus …
@Leiloona: Le jour où la muraille va se fissurer,un torrent de larmes emportera tout sur son passage…Et quelque part la fissure originelle est déjà là.Elle n’attend plus que l’élement déclencheur: une immense fatigue? une maladie? l’amour imprévu? On a l’impression que c’est un sentiment qu’elle n’a pas encore éprouvé dans son besoin de tout contrôler….Beau texte pas très gai.Heureusement le seul point commun que je peux imaginer entre Marion et toi,c’est que vous avez toutes les deux froid aux pieds!….
Hum, le jour où la muraille se fissurera ? C’est tout le malheur que je lui souhaite. Cette renaissance risque d’être douloureuse, mais ô combien salutaire …
Ton texte est criant de vérité aussi … Voici un homme qui ne vit pas en définitive. Très triste.
@Leiloona : comme ton texte me parle ! la dernière phrase est juste sublime ! Bravo et encore merci ! 😉
Merci Nady ! ♥
Ton texte aussi me parle fichtrement … Bien aimé retrouver Léa tiens ! 😀
@Manue : j’ai adoré ton ode à la mer et la conclusion avec la nuit passée avec le marin est tout aussi douce ! un vrai plaisir de te lire 😉
@Leiloona : Très beau personnage et effectivement, très belle phrase de fin
@Manue : mmmh j’ai adoré tes moments sur la mer! Et sur le goût du bâton des heures après!
@Bénedicte : j’aime beaucoup les énumérations d’actions, elle ne laisse pas beaucoup de place au reste comme dans la vie de cette homme. Très bien trouvé et efficace
@Claude : J’ai tellement ri et j’ai tellement aimé cette histoire d’homme qui ne supporte pas la mer et qui se retrouve toujours sur la mer!
@Nady : une femme bien secrète et un beau voyage d’amoureux, tu as une écriture assez cinématographique dans le sens où on a l’impression de voir les choses se dérouler devant nos yeux!
Merci @Louise Morgendorfer pour ton retour et ce beau compliment 😉 je prends 😉 Je pense que Léa s’est résignée à suivre le dicton « pour vivre heureux, vivons cachés » et elle s’y sent plutôt bien 😉 belle semaine à toi
Merci Louise,ton commentaire me fait plaisir….
Louise : Merci ! 🙂 Il semblerait effectivement que mes phrases finales percutent. 😛
Ah ah j’adoooooore la chute, je me suis demandé quel était cet homme si conciliant ! 😛
@Louise Morgendenfer : ton idée est très bien amenée et surtout inattendue ! Je pensais que tu parlais de la mer au début (comme un écho au texte de Manue que je venais de lire) puis de l’homme et quelle belle surprise de lire ta chute 😉 superbe ! 😉
@Bénédicte : comme le texte de Leiloona, ton texte me parle aussi beaucoup ! C’est fou comme le quotidien de nos vies de « nomades » professionnels peut nous faire oublier de nous arrêter devant un beau paysage pour profiter de l’instant présent ! J’ai sincèrement adoré ton texte !
@Calude : ton texte m’a bien fait rire et aussi réfléchir à travers cette partie fort juste qu’on oublie souvent, hélas : » Pourquoi la souffrance d’un homme d’Etat deviendrait-elle la faiblesse d’une Nation ? Quelle injustice ! Je suis un être vivant, pas un dieu. » bravo pour ton texte et merci 😉
@Claude : mea culpa pour la faute de frappe dans ton prénom :/
Chère Nady,je me sens vraiment en retard par rapport à la lecture de vos textes!!Je suis contente que tu ais aimé le mien…..à bientôt pour le tien!
@Leiloona : Il est très fort ton texte, et triste aussi, tellement en phase avec notre époque …
Il est sobre je trouve, l’écriture est vraiment au service de ton histoire. J’ai beaucoup aimé.
@Louise : Moi aussi je suis amoureuse de mon lit 😉
Jolie chute !
@Bénédicte : Ton personnage est comme beaucoup maintenant, il n’a plus ou de prend plus le temps de s’arrêter pour juste contempler ou profiter … Il est urgent qu’il commence la méditation 😉 Merci pour ce texte.
@Claude : j’adore tes textes parce que je ris beaucoup ! Un marin auvergnat qui ne supporte pas le bateau, beau délire, :-))) Merci !
@Nady : j’aime revoir Léa … mais je crois que je préfère tes poèmes qui en peu de mots me touchent plus !
Belle semaine à tous, je file lire les blogs en écoutant Bowie …
Rooo Merci Manue Rêva. A moi aussi elle m’a manquée Léa et contente de la ressortir du chapeau de mon imagination 😉 je retenterai des poèmes un jour, promis 😉 belle journée à toi
Merci Manue,il va bien falloir qu’il se pose un jour sinon son corps se chargera de le lui rappeller……
Manue : Tu sais que je suis habitée par ton commentaire au sujet de « mon lyrisme », je pensais que tu n’allais pas aimé mon texte, trop froid, trop glacé, mais en fait non tu as aimé, comme quoi, on ne sait jamais comment sera perçu notre écrit. 😉
Ton texte sinon est tout mimi … à la fois sensuel et déjà emprunt d’un côté maternel ! 😀
@Leiloona : quel que soit le sujet, quel que soit la manière dont tu l’abordes, il y a toujours dans tes textes cette « signature » élégante qui te caractérise. Tu nous décris cette femme, son appartement froid, reflet apparent de son intérieur mais tu la rends terriblement humaine. J’attends la version longue (reliée et brochée) pour suivre l’ascension vers les cimes glacées du « Pouvoir » jusqu’à la chute libératrice qui lui permettra enfin de se confronter à sa douleur intérieure. Pour te paraphraser @Leilooona est de celles qui construisent des fenêtres sur les âmes qu’on a plaisir à ouvrir.
Nimentrix : Toujours un délice de te lire … Cette femme était pour moi glaciale et inhumaine, mais en lisant vos commentaires je m’aperçois finalement que non … C’est fou comme cet atelier aide à me faire grandir … L’art thérapie oui ! 🙂
@Manue, ton texte fait écho à mon texte « A quoi », quelque part, j’adore cette double relation amoureuse marin et mer, comme quoi c’est chouette les plans à trois, quand tout le monde y trouve son compte 😉
@Louise Morgendorfer : je me doutais que la chute surprendrait mais je penchais plus pour la mer que pour le lit 😉 Joli texte bien mené, bravo ! 🙂
@Benedicte : joli texte sur la « cécité émotionnelle ». Pour que tout change, il faudrait qu’il prenne le temps, et il faut un élément déclencheur… Ca m’a fait penser à Bird People avec Josh Charles, sauf que dans son cas la vue est peu poétique vue que c’est un hotel dans un aéroport parisien, mais il se passe un déclic qui…
Merci Nimentrix,tu sais(et tous ici aussi!!)que je suis toujours très contente quand tu aimes bien un de mes textes!!!!….J’espère que l’élément déclencheur sera quand il ouvrira les yeux,sinon il faudra peut-être attendre une crise cardiaque!
Ou une sirène venant hanter ses rêves 😉
@Claude : toujours un plaisir de retrouver tes textes qui me font sourire. Tu aurais pu appeler le texte : « Et mer.. 2 » 😉
@Nady: oh quelqu’un qui écrit des histoires en plusieurs épisodes, comme moi. Pas facile de garder l’attention du lecteur sur plusieurs épisodes 😉 J’avoue avoir un peu attendu la scène avec la photo 😉
T’as vu ça @Nimentrix ?? Pas évident de garder les lecteurs en haleine avec cette technique ! Pourtant y en a qui arrive dans cet atelier, suis admirative de leurs talents que j’essaie d’approcher mais y a du taf 😉 en tout cas merci mille fois d’être allé au bout de mon texte, tu as là une grande qualité qui ne m’est pas familière, perso je lâche plutôt vite quand je ne comprends pas ou que j’attends trop :/ alors merci pour ce beau cadeau que tu m’as fait 😉 belle semaine à toi 😉
Merci à toi @Nady, je sais trop combien il est périlleux de se lancer dans une longue histoire à suivre, ça demande du courage parce qu’en plus tu n’es jamais sûre que les lecteurs liront les textes précédents. Alors j’attends ton prochain chapitre, je me doute bine que la photo partagée sur facebook risque d’amener des révélations 😉
Merci Leiloona d’avoir proposé cette photo. Les regards qui sont développés sont saisissants par leur diversité ! J’ai beaucoup aimé vous lire ! Et effectivement ton texte est d’une élégance de glace.
Louise: tu as bien vu: ce lit était un réel délice 😀
Mille mercis belle Ada de m’avoir permis de te piquer ta photo ! Tu as vu le nombre de participants ? Je peux t’engager comme photographe ? 😀
@ Louise Morgendenfer : j’ai été bien attrapée, je croyais qu’elle parlait à son chien, mais c’était son lit 🙂
@ Bénédicte: tout à fait d’accord, celui qui passe à côté de cette beauté ne vit pas 🙂
Comment peut-on en effet?…
@ Claude: très drôle
je pensais d’abord que l’homme était amiral 😉
(je suppose que ton ambitieux ira prendre ses fonctions en avion ;-))
@Manue Rêva: Waouh!….C’est beau cet hymne à l’amour en double exemplaire,la mer et lui,des mots qui se ressemblent,s’assemblent,convoquent le présent,les souvenirs,et le futur…
@Louise: Mais oui bien sûr! Où avais-je la tête de penser d’abord à un être humain!….Et pourtant les mots sont là,dans toute leur habile ambiguïté,pour nous balader jusqu’au moment où TU auras décidé d’arrêter!….Je t’avoue que je serais prête à écrire la même chose pour le mien….
@Claude: Super idée pour aborder(si j’ose dire)cette photo!J’en ris encore…Il n’y a qu’à voir la tête de certains au Salon de l’Agriculture ou sur les marchés pour comprendre ce que tu veux dire:leurs corps aussi les trahissent….Le pauvre,soit il va s’endurcir,soit trouver le médicament qui va bien,soit déléguer au maximum en espérant un prochain remaniement ministeriel!!!Il faut souffrir pour arriver au sommet.
@Nady: Il faut que je t’aime pour avoir été chercher le 188,le193,et le 198,avant d’entamer celui-là!….C’est vrai que l’on comprend quand même mieux…Ecoute tout m’a l’air de bien marcher pour Léa,elle a trouvé son équilibre amoureux avec un chic type et réussit à concilier travail et don de soi…Que demander de plus? Un enfant?….
Maintenant que tu as retrouvé ta zone de confort,je te rappelle que ta résolution pour 2016 était d’en sortir!!Alors je t’y attends,aussi tendre,aussi généreuse,aussi enthousiaste,mais avec des textes plus denses,plus courts,qui n’en feront que mieux passer ton message….Tu ne m’en veux pas ma douce?…..
Tu n’as pas fait ça @Bénedicte ?? Je veux dire lire les textes précédents à celui ci ? Alors là j’avoue que je suis sincèrement très touchée ! 2016 mercis ma belle Bénédicte. Et oui, je pense que Léa se sent mieux et un bébé serait la cerise sur le gâteau… on le saura dans un atelier dans 2/3 ans peut être 😉 et pour répondre à ta dernière question : pourquoi veux tu que je t’en veuille quand tu m’aides à m’améliorer dans l’écriture ?? Vais tenter de la tenir cette résolution 2016, promis 😉 douce semaine à toi mon ange gardien dans l’écriture 😉
@ Leiloona : un portrait réussi où les lieux et le personnage se font joliment écho !
Merci, c’était exactement ce que je voulais créer ! 🙂
@ Louise Morgendenfer : je me m’attendais pas à ta chute : bien joué !
@ Leiloona : inutile de te dire que j’aime beaucoup ton texte. Ce personnage froid, prisonnier de son image et auquel il manque une chose pour vivre : la fantaisie. Ta dernière phrase est bien belle : on construit une muraille pour se protéger, mais finalement on se crée une prison…
Merci Claude de ton retour ! Ce n’est jamais inutile de dire qu’on aime un texte, si tu savais combien à chaque fois je doute de moi … là j’avais l’impression de ne pas avoir écrit de joli texte, la musique qui s’en échappe me sembler différente des précédents.
J’ai ri en lisant ton texte, encore une fois tu nous emmènes vers un autre pays, plus actuel et ironique. Tu surprends chaque semaine, il en faut du talent pour se renouveler ! Bravo !
@ Manue : C’est très beau cet texte amoureux. Des spécialistes diraient que ces rapports étroits entre amour et mer (par marin interposé) ont une consonance psy… Mais ne gâchons pas le plaisir charnel…
@ Louise Morgendenfer : l’idée est géniale. Et bien menée. Bravo. J’adore.
@ Bénédicte : c’est bien vu, si je peux dire… On en voit beaucoup comme ton personnage. Mais sans doute sommes-nous ainsi parfois, même si on s’en défend. Avoir en permanence les sens en éveil pour ne rien laisser passer d’un moment de bonheur possible, ça se travaille…
Merci Claude,je travaille depuis quelque temps avec une sophrologue qui m’a beaucoup aidé à rassembler ma tête et mon corps partout où je suis!!!J’avais un peu tendance à faire trois trucs à la fois et à en passer certains sur le mode automatique….
@ Nady : une belle histoire qui a l’air de tourner au mieux. Est-ce la fin d’un conte ou bien y aura t-il des rebondissements ?… Continue à te faire plaisir en écrivant. Ce plaisir devient fatalement celui du lecteur.
Merci @Claude pour ton bienveillant retour. Et bien, pour répondre à ta question, je pense que, comme dans tous les contes, je vais m’arrêter là, en plus t’as vu, Léa tient à son jardin secret pour continuer à vivre heureuse 😉 je l’ai envoyer roucouler sur mars avec son Apollon pour s’ennivrer des concerts en live de David 😉 belle semaine à toi
EnvoyéE serait plus approprié… 😉
et s’eNivrer ainsi qu’avec 2n… ralala, vais arrêter d’écrire du smartphone avec les moufles…. 😉
@Brize:Bonjour j’ai laissé un commentaire chez toi mais je ne sais pas s’il est passé!!S’il ne sort pas dis-le moi,et je reviens!!!
@ Benedicite : Ton commentaire est passé (quand tu commentes pour la première fois chez moi, je dois l’approuver) 🙂 .
J’aime, dans ton texte, l’accumulation-répétition des tâches quotidiennes qui font passer à côté de l’essentiel (voire à côté de la vie).
@Saxaoul,@Antigone,@eirenamg,@Sabine,désolée Canalblog a des problèmes,pour le moment je n’ai pas pu lire vos textes…..
@Nady et @Bénédicte J’ai eu vos commentaires depuis, et c’est moi qui suis en retard pour commenter ici… 😉 Merci en tous les cas, je rougis derrière mon écran ! (Je vous lis)
@antigone : je rejoins le message de Bénédicte, tu fais partie de celle dont j’adore suivre la suite des textes et depuis hier canalblog beugue… :'(
@ Sabine petit carré jaune : j’aime beaucoup ton texte aux phrases très courtes. Il y a un sacré rythme qui va très bien avec l’histoire.
Merci Claude. 🙂 (et ne pas savoir quoi vous répondre…)
Leil ton atelier est magique. Je passe quasi à chaque fois lire les textes. Je ne commente guère (même quasi jamais) car je n’ai pas l’art pour dire à chaque fois que je suis émue, subjuguée par ce que je lis. On y trouve tous les styles, les tons, les plumes. Il y a à la fois la finesse la légèreté, la beauté des mots. C’est fort, très fort. Et tous. Tous ! Vous avez tous des qualités littéraires, une écriture qui font que cela est un vrai plaisir à découvrir… Alors quand en plus je lâche ma plume 🙂 😉
Sans blague,c’est vraiment la première fois que tu te livres à cet exercice?….Alors bravo car ton texte était vraiment bien….A la semaine prochaine et après tu verras que c’est aussi un exercice très interessant de commenter les autres ,au début on ne sait pas quoi faire(ça c’était moi pendant 2 ou 3 semaines!!!) ensuite c’est le deuxième effet kiss cool de l’atelier, le plaisir de se rencontrer en échangeant des mots…..
Leiloona : il y a des bonheurs différents, et c’est vrai que la vie est imprenable
Manue : attendre le printemps ou chanter comme Barbara
Louise : il me semblait que tu parlais de l’océan
Bénédicte : l’habitude ou le trop-plein de travail, dommage pour la vue ou la balade au bord de l’eau, juste histoire de changer d’air
Claude : Ah ! les limites physiques d’un monarque, cela me fait penser à la fistule de Louis XIV
La vie ou la vue ! 😀
Merci Janickmm,la vue était si belle que cela explique que je me sois énervée sur mon personnage!!
@Leiloona : et bien, quelle femme !!
@Manue : beaucoup de douceur, et de plaisir de vivre dans ton texte, j’ai aimé ! 😉
@Morgendenfer : mon lit est un peu mon refuge donc ton texte me parle ! 😉
@Bénédicte : et bien oui alors… pourvu que cette vue lui fasse quelque chose !!
@Claude : les grands personnages ont à peine le temps de souffler !
@Nady : ah les curieux ! 😉 Ton texte est long c’est vrai (vu le commentaire d’Albertine) mais on suit bien l’histoire. 😉
Merci Antigone,espérons…..Mais je n’y crois pas vraiment!!!
Merci @Antigone pour ta lecture et ton retour 😉