Les feuilles parasol, véritable couverture solaire, bruissaient d’une douce mélodie. Une faible torpeur emportait Clément. Penché sur son classeur, il regardait les mille et une photos, parterre de son existence passée. Ce tapis d’images résonnait étrangement. Une vie sur du papier. A quoi se résumait-on finalement ?
Des images jaunissantes au bord corné ? Des anecdotes que raconteraient ses petits-enfants ? Ses écrits qu’il laisserait derrière lui ?
C’était la voix qui disparaissait en premier. Ses proches ne se rappelleraient plus du son de sa tessiture, de son accent du Sud chantant. Qui se souviendrait encore de la rugosité de ses mains ? Célestin arriverait-il encore à se remémorer de la grosse main de son grand-père dans la sienne une fois que sa barbe aura poussé ? La petite Anne réussira-t-elle à raconter encore à ses enfants quel homme il fut ?
Clément ferma les yeux. L’homme était vraiment peu de choses. Les guerres intestines, les mille et une épreuves traversées, les affronts, les disputes … tout était désormais derrière lui, ce n’étaient que des futilités vaines et inexistantes.
Une feuille tomba sur sa main ouverte paume vers le ciel. Une nouvelle année terminerait bientôt sa course. Encore une. Il caressa de son autre main les nervures de la feuille et se souvint alors du jeu qu’il faisait enfant. Enlever une à une les morceaux de feuille pour ne laisser que les nervures, les fondements. C’était alors une belle dentelle, un véritable travail d’orfèvre.
Clément était comme cette feuille tombée de l’arbre. Bientôt ne resterait de lui que sa charpente, mais la sève était ses proches, tous ceux à qui il avait transmis quelque chose. Ses enfants, ses amis, ses élèves : des multitudes de graines. Pour le moment, l’homme platane avait encore quelques belles années devant lui. Il déplia son corps trapu et leva son visage vers le soleil blanc.
© Leiloona, le 6 mars 2016
Le texte de Claude :
Au printemps, Monsieur Mille n’entend pas les feuilles pousser
En été, Monsieur Mille n’entend pas les feuilles rougir sous le soleil
En automne, Mr Mille n’entend pas les feuilles se répandre sur le sol
En hiver, Mr Mille n’entend pas les feuilles cachées derrière la neige.
Durant tout ce temps-là Monsieur Mille tourne les feuilles
Monsieur Mille n’entend pas ce qu’il voit
Monsieur Mille est dur de la feuille.
Le texte de Nady :
A la recherche d’un temps qui se perd….
1h30 de footing matinal représente un record pour Carla qui a dépassé son temps habituel avec ½ heure de plus…. Ça méritait bien une pause avant que ne commence sa journée active entre plusieurs castings de figuration dans divers films, défilé à 14h, pause thé avec les copines en fin de journée et son travail d’hôtesse d’accueil en soirée pour un événement de relations publiques pour une grande chaîne d’assurances ; elle trouvera bien le temps dans tout cela d’aller visiter la dernière grande expo en vogue au Grand Palais entre toutes ces activités.
La vie de Carla est remplie et particulièrement pleine d’énergie en ce moment, à l’image de sa rage de vivre qui transperce son merveilleux corps d’1m85 dont 1m20 de gambettes ! Elle a raté le concours de Miss France l’an dernier pour 5cm de trop mais vous imaginez bien que l’on se retourne souvent sur son passage…. Carla aime ce « succès » qu’elle entraîne sans trop d’effort, bien qu’elle ait une hygiène de vie sportive adéquate pour garder la ligne parfaite mais parfois Carla cherche à s’éloigner de la foule, du public, des admirateurs si bien qu’elle se plait à venir courir dans ce parc tranquille et particulièrement désert en ce début de journée automnale. Elle s’octroie donc un moment rien qu’à elle pour observer les arbres pousser…
Soudain, son regard s’arrête sur un vieil homme assis à l’ombre d’un marronnier touffu, profitant de la lumière d’un soleil timide pour déchiffrer les articles de son journal préféré ou peut être pour réchauffer son corps souvent fébrile que les nombreuses couches de vêtements ne suffisent plus à chauffer…
Les pensées de Carla s’assombrissent tout à coup à la vue de ce grand-père…Vous le voyez ?
Elle se dit qu’il ne fait pas bon vieillir…
La vue qui baisse, la solitude, une sensation de froid permanent, de vieilles habitudes, une lenteur, un dos courbé, une peau flétrie…Tout cela semble résumé dans le personnage assis en face d’elle sur ce banc public et ne présage pas d’un bon démarrage de journée, ce qui est bien dommage car tout le bénéfice du footing matinal risque de s’envoler comme le temps qui passe vite mais les endorphines libérées avec la demi heure supplémentaire de sport vont venir raviver le souvenir de Carla qui croit avoir en face d’elle Robert en train de rechercher si son annonce a obtenu une réponse…
Qui est Robert, me direz vous ?
Robert est un vieil homme que la mère de Carla lui a fait découvrir l’autre jour à travers une petite annonce qu’il avait postée dans la rubrique de recherche de l’âme sœur du journal de la semaine. La mère de Carla adorait lire cette rubrique et elle sait aussi que sa fille a hérité de ses charmes physiques, doublés de l’énergie charismatique de feu son mari. Cette annonce avait fait rire Carla ; elle l’avait marquée aussi à tel point qu’elle l’avait lue plusieurs fois tellement le verbe était merveilleux ! Aussi, l’intitulé de l’annonce lui revenait en mémoire devant ce personnage qu’elle croyait être Robert, et un sourire vint illuminer son jeune visage :
« Remarque à une belle inconnue côtoyée au marché dont le regard pincé a éteint mon sourire.
Sachez belle égérie qu’arrivée à mon âge, votre beauté flétrie vous sera un outrage.
Ce dédain du regard, porté sur mes vieux ans, sera pire plus tard pour les vôtres à l’encan.
Ce joli teint de rose que vous voyez exquis vous rendra bien morose une fois décati.
Vous deviendrez mégère, ce que je ne suis pas, et vous ne serez guère vieux bijoux sans éclat.
La beauté, comme les cœurs, est bien souvent volage ; en avoir est bonheur, faites en bon usage.
Soyez donc indulgente d’en avoir hérité et que l’envie vous tente de m’en faire profiter ! Ne serait ce que par un sourire. »
Le texte de Bénédicte :
Je voudrai vous parler de ce vieux monsieur avant qu’il ne soit trop tard….
Cela fait très longtemps qu’il vient s’assoir sur ce banc, tous les jours, sauf si la tempête, la neige ou la grêle le bloquent chez lui. Et même en ces cas extrêmes, il guette à la fenêtre, retourne dans le salon, prend un livre, revient soulever un coin du rideau, espérant jusqu’à la tombée du jour une éclaircie: celle qui lui permettrait d’attraper son carnet et ses pastels, et de se hâter vers le parc….
Chaque jour en effet, il dessine et colorie le même paysage, dans le même jardin, assis sur le même banc, bien câlé entre ces grands arbres. C’est la mission qu’il s’est donné depuis qu’il ne travaille plus et que sa femme l’a quitté pour un monde que l’on dit meilleur. Ce que Monet faisait avec la cathedrale de Rouen ou ses nymphéas, il le fait ici…
Quand un personnage s’installe dans son champ de vision pour un moment, il l’ajoute à son dessin. Aujourd’hui, un jeune homme lit, allongé dans l’herbe, et il ne bouge que pour tourner les pages. Il est trop loin de lui et ne voit plus assez bien pour identifier l’ouvrage, mais finalement cela a peu d’importance. Ce jour, dans cette lumière, à cette période de l’année, ce jeune homme fait partie de son paysage, sa silhouette nonchalante a donc sa place dans son dessin….
Il existe entre les habitués de ce square, une sorte d’accord tacite qui laisse le banc libre pour sa venue. Tous le connaissent et savent ce qu’il y fait. Il ne dérange personne, sourit peu, absorbé par son travail, et ce n’est qu’au moment où la lumière lui indique l’heure du départ, qu’il prend le temps de saluer de la tête quelques connaissances sur le chemin du retour.
Arrivé chez lui, il vaporise son ouvrage de fixatif et le regarde longuement. Il est heureux, il a encore réussi à arrêter le temps sur son bloc de papier….
Mais ce qu’il ne voit pas, c’est qu’à force de curiosité, de tendresse, d’interêt, d’amitié, les feuilles des arbres qui l’entourent descendent de plus en plus bas autour de lui, comme un immense cocon bienveillant, et que le jour n’est pas loin où le vieil homme, le banc et les arbres ne feront plus qu’un…..
Le texte de Manue :
Une feuille pour la peine.
Une pour la douleur, une dernière pour les larmes.
Elles veillent sur lui.
Voilà maintenant vingt ans qu’il vient s’asseoir à la même heure, sur le même banc, tous les jours.
Cinq heures sonnent, le journal est vierge.
Pages blanches, sens en éveil, il respire la gravité du monde. Mille senteurs mais seulement 42 pages. Les nouvelles pleuvent.
Une feuille transpire l’économie de la planète, aujourd’hui, ce sont les pommes de terre du Pérou qui feront la une, finalement la richesse des Andes n’est pas celle que l’on croyait ! Une autre pleure l’état désastreux du climat, sa sève saturée de polluants n’en peut plus de la folie humaine, encore une pleine page sur la COP21. Une par une, les feuilles remplissent les pages vierges ; lui, il les remet en ordre, selon son humeur du moment. Une douce brise printanière souffle et la rubrique nécrologique sera moins imposante, une drôle d’odeur remontant d’un étron laissé par une espèce à poil et à quatre pattes et le programme télévisuel sera encore plus désastreux que d’habitude.
Il sait les écouter, elles savent sa fidélité.
Et ce soir là, toutes sont tournées vers lui, elles bruissent dans un même ensemble, portées par son souffle meurtri. Son chagrin est immense, une feuille est tombée. Elle portait un fardeau trop lourd. Son aimée, qui en avait épousé un autre par devoir il y a si longtemps, est décédée. Et penché sur la page 28 il doit trouver les mots. Les cris des enfants près du bassin aux bateaux à voile font saigner un peu plus son cœur. Il se demande bien pourquoi il écouterait les nouvelles maintenant.
Une feuille pour la tendresse.
Une pour le bonheur éphémère, une dernière pour la volupté.
Misère de misère, un espoir subsiste ! Demain, il sera là. Elles sont heureusement des milliers.
Le texte de Louise :
Elle serra les poings et enfonça légèrement ses ongles dans sa paume. Elle inspira du mieux qu’elle pouvait dans sa poitrine engoncée. Elle avança, s’arrêta, recula. Hésita. Prépara une nouvelle fois ses arguments et vint s’asseoir à ses côtés. Il lui jeta un coup d’œil, un léger sourire en coin et retourna se carrer dans son silence.
Sa bouffée de bonheur fut étouffée par un accès de rage et elle se lança dans une tirade, à laquelle personne ne semblait pouvoir mettre fin.
Pourquoi, pourquoi tu n’étais pas là
Elle s’était juré de garder son calme mais cela semblait mal parti.
― C’était un putain de jour important dans ma vie. Je ne voulais qu’une chose, que tu sois là. J’ai cessé de croire que je ne serais entourée que des gens que j’aime, ou que tous mes proches pourraient être là… Mais bon sang c’était trop te demander de venir. Tu me l’avais promis. Je te l’ai demandé. J’ai insisté plus que lourdement sur ta présence ce jour-là. Tu crois vraiment que je ferai ça pour toi si je te considérai comme un banal inconnu ou un simple passant. C’est vrai, je n’ignore pas que je suis la périphérie de ta vie et d’ailleurs je ne t’avais jamais rien demandé auparavant mais je voulais juste ça. Juste que tu sois là.
―…
―Oui ne dis rien tu as raison. Tu es présent sous conditions. A tes conditions évidemment. Tu sais quoi c’est facile, trop facile. Avais-tu seulement une bonne raison ?
―…
― Tu vois tu ne dis rien, tu n’as même pas d’excuses, même pas de faux prétextes… Je croyais que tu étais différent, que tu n’étais pas comme les autres hommes de ma famille, que je pouvais compter sur toi.
― Jeanne, enfin je…je ne suis même pas un homme de ta famille.
Elle se renfrogne, ne trouvant quoi répondre…
― Je sais. Je…
Evidemment, il n’était pas de sa famille. Il ne le serait jamais quoiqu’elle fasse.
Elle ne trouvait plus ses mots, comment lui dire combien son regard lui avait manqué, combien elle aurait aimé sentir son soutien ce jour-là, combien elle aurait voulu qu’il danse avec elle le jour de son mariage. Qu’il lui sourit. Oui il n’était pas un homme de sa famille. Mais il était le seul homme qui l’ai jamais regardé comme un père, avec cette bienveillance-là, sans ce désir qui corrompt. Il l’avait fait rire quand elle n’avait plus le courage de rentrer chez elle et d’affronter sa famille. Il avait vu en elle une femme forte, insubmersible et volontaire. Elle avait voulu être cette fille-là. Elle avait cru pouvoir être cette fille-là.
Tout s’embrouillait dans sa tête et elle se retrouva à ses côtés muette et effondrée. Après toutes ces années, elle se retrouvait contre lui désarmée, comme une petite fille fragile et vulnérable.
Rien ne sera plus jamais comme avant. Plus de bienveillance, plus de protection. Mais après tout en avait-elle encore réellement besoin, à son âge ? C’était pitoyable de chercher encore un assentiment, un regard paternel. Comment accepter que cet homme lui soit devenu si nécessaire.
Il rompit le fil de ses tergiversations.
― Jeanne, je ne sais pas pourquoi ma présence était si importante, à tes yeux. Je sais que je t’avais promis d’être là, mais je ne me suis pas senti légitime pour être présent parmi tes proches. Je crois que tu vois des choses en moi que je ne suis pas. Qu’est-ce que je pourrais être pour toi ?
― … Je crois que tu es, que tu es plus qu’un inconnu croisé au hasard d’un parc. Je crois que je voulais ouvrir le bal avec toi. Je… C’est stupide. Je ne devrais pas être là. Je ne devrais pas dire toutes ces choses.
― Effectivement.
Claude se leva et elle sut qu’il allait partir. Que cette nuit bleue serait un beau décor pour la dernière image qu’elle garderait de lui.
Mais il se mit à fredonner et se retourna vers elle. Et sous ses yeux incrédules, il lui tendit la main.
― Je ne suis pas celui que tu voudrais mais je sais danser alors…
Elle frémit au contact de sa main dans sa paume et ferma les yeux, portée par sa voix.
Et ils dansèrent.
Ce ne fut qu’une danse. Ça n’avait l’air que d’une danse…
Les liens vers les autres textes écrits à partir de la même photo :
c’est un joli message Leiloona sur ceux qui partent et ce qu’ils laissent. Tu m’as permis de me remémorer ce jeu aussi, la feuille dentelle, qui n »a jamais fait cela ? hihi !
Claude : joli Mille-feuilles ;)j’aime bien tes jeux de mots.
Nady : c’est beau ce contraste entre les générations et la poésie qui parvient à faire le lien.
Benedicte : j’aime beaucoup l’idée de l’arbre cocon
Merci nath…..
Leiloona, comme chaque semaine, c’est ton texte que je lis en premier. Et c’est chaque fois un bonheur et un plaisir. Merci pour ce petit bonheur hebdomadaire. tes élèves doivent être heureux…
@ Leil : tout en poésie comme toujours. Beaucoup de tendresse, un peu de poésie, mais chargée de symbole et d’espoir. Très belle image que celle de la feuille que l’on déshabillait dans nos jeux d’enfants, moi aussi je l’avais oublié 🙂
@Claude : merci Claure pour cette photo et pour ton texte. Tu sais toujours nous cueillir. Et là tu le fais en rythme, en charme et en humour. Merci !
@Benedicte : comme ton histoire est belle et douce 🙂 Quel joli symbole ce cocon et cette union entre ton homme le lieu les arbres. le respect des autres . j’aime beaucoup. Merci 🙂
Merci pour ces jolis mots…..
@ Manue : une histoire triste, nostalgique et poétique. communion avec la nature, et l’espoir quand même au bout. Très jolli aussi 🙂
@Nady et Louis : vos textes sont plus longs, je cours après le temps… Je passe vous lire plus tard, promis 🙂
@leiloona : un bel hommage à notre passage sur terre, bien que bref à l’échelle de l’éternité mais avec une sève tellement intense ! Merci 😉
@Claude un beau rythme dans ton poème et une chute bien vue 😉 Merci
@Bénédicte : un très joli texte sur ce vieil homme et la nature qu’il affectionne et qui l’entoure, jusqu’à en être sa dernière maison un jour ! Merci pour la douceur de ton texte 😉
Tu vois que les semaines se suivent et ne se ressemblent pas!!!…..
@Manue : je rejoins le commentaire d’Anne-Véronique. J’aime beaucoup la tendresse qui vient conclure ton histoire qui a débuté bien triste mais ainsi est la vie parfois, surtout vers son âge. Merci
@Louise : ton texte me donna des frissons et fit écho en moi. Ralala, cette volonté de vouloir donner un rôle dont on a besoin à des personnes qui n’ont aucune légitimité dans le rôle qu’on veut leur octroyer et leur en vouloir de ne pas entrer dans notre jeu… Une belle méditation à venir 😉 Merci
Leiloona : j’aime beaucoup la métaphore que tu files à la fin. C’est plein de tendresse t de poésie.
Claude : voilà de bien jolies jeux de mots. Ce Monsieur Mille n’a pas l’air bien sympathique. Il n’entend pas -on peut parfois entendre avec autre chose que les oreilles- ou ne veut pas entendre ?
Nady : j’aime beaucoup la « morale » de ce texte !
Bénédicte : l’arbre cocon et l’homme qui fait corps avec la nature, c’est une belle idée.
Merci à toi d’être venue….
Merci pour ta lecture @Saxaoul . Moi qui lutte contre le jugement dans la vie de tous les jours, j’espère n’avoir pas trop imposé de « morale » 😉
Manue : c’est une histoire bien triste, avec un note d’espoir tout de même. Un peu comme la vie…
Louise : certaines personnes ont parfois beaucoup d’importance à nos yeux sans la savoir…
@ Leiloona : Quelle belle idée cet album de photo!…Je sais pour en avoir accumulé un certain nombre à quel point ceux qui viennent à la maison adorent s’y replonger avec tous les questionnements que cela suscite….Si j’avais le temps lors d’un incendie, après avoir fait sortir les vivants, je prendrais les albums de photos…..
Les cendres de mes parents sont depuis longtemps dispersées dans la mer, mais sur mon bureau ils me regardent tous les jours depuis leur cadre et participent à ma vie….
C’est un texte qui remue beaucoup d’émotions autour de questions que l’on se pose tous à partir d’un certain âge, mais pas encore au tien heureusement car toi tu es dans l’action!!….Et j’en connais un qui est là pour te le rappeller!!!
@Claude : Grande classe!….Juste un joli clin d’œil pour nous laisser à loisir divaguer autour de ta photo…..Je suis désolée pour Monsieur Mille(feuille) qui en plus, n’a pas l’air de voir très bien non plus!…..
@Nady : Ah le choc des générations!….Une petite piqûre de rappel ne peut pas faire de mal à ces jeunes beautés, roses en plein début d’éclosion, qui subiront un jour les outrages du temps!….C’est joliment fait et joliment dit, et je sens que tu as travaillé à concentrer ton propos.
Si tu le permets, je te suggère encore un peu d’élagage (puisque nous sommes dans les feuilles) sur les deux premiers paragraphes qui auraient pu n’en faire qu’un, sans dénaturer ce que tu voulais dire, ni modifier toute cette vitalité qui t’anime pour notre plus grand plaisir!…..
Et c’est vrai qu’un sourire dans la rue a le pouvoir de redonner à des gens plus très jeunes la sensation d’exister……
Merci pour ta lecture @Bénédicte. Je prends note pour l’élagage, la concision a toujours été un défi pour moi alors je vais tenter de m’y améliorer là dedans 😉 Grosses bises souriantes 😉
@ Manue : C’est superbe et troublant….Si je comprends bien, ce sont les feuilles des arbres qui lui transmettent l’histoire de ce journal en devenir selon les jours, le temps, et l’humeur du moment?….Ces feuilles devenues ses précieuses amies au fil des années?….C’est donc lui qui écrit ce journal jour après jour avec ce que lui murmurent les feuilles?…..
Je n’ai tellement pas envie de dénaturer ce texte plein d’émotions, que je voudrais être sûre d’avoir compris….Moi c’est comme cela que je l’ai lu….Est-ce comme cela que tu l’as écrit?…
En attendant je t’envoie une feuille toute douce pour essuyer une larme de fatigue sur ta joue….
Merci 😉
Oui, tu as tout compris 🙂
@Leiloona : intéressante réflexion sur les traces que nous laissons sur cette Terre et sur ce qui essentiel ou pas dans la vie que nous menons.
« Clément était comme cette feuille tombée de l’arbre. Bientôt ne resterait de lui que sa charpente, mais la sève était ses proches, tous ceux à qui il avait transmis quelque chose. »
J’aime beaucoup l’âme « végétale », de ses deux phrases.
Important de savoir où l’on peut planter ses racines, sinon on finit par dépérir…
@Claude : Hein ? Comment ??? 😉 Merci Claude pour cet humour qui aurait fait plaisir à Raymon Devos 🙂
une participation très poétique — sur que moi j’y voyais un homme âgé qui cherchait du travail —
bravo tu es optimise ! belle semaine-
Claude :
Savoureux, comme d’habitude en fait ! 😀 J’ai éclaté de rire en lisant ton court texte. Merci pour cette belle humeur.
Nady : Fichtre, voici un texte qui me parle … hum …
Et outre des qualités indéniables, ta plume prend des accents à la Ronsard « Quand vous serez bien vieille au coin du feu … » : le ton est juste, bien à propos … Le thème est un leitmotiv en littérature, mais tu le renouvèles fabuleusement bien.
Tu me fais rougir @Leiloona, moi qui ai adoré réciter « Mignonne, allons voir si la Rose, qui ce matin avait déclose Sa robe de pourpre au soleil, a point perdu cette vesprée » 😉 tu m’en vois honorée de ton commentaire 😉 bisous
@ Claude, une variation bien musicale!
@ Leil, jolie approche de l’insoutenable fragilité de l’être.
@ Nady, terrible prise de conscience et chouette coincidence que cette rencontre contrastée.
Merci pour ta lecture @Sabariscon 😉
@ Bénédicte, quel magnifique dernier paragraphe!!! Un portrait intéressant, beau et touchant.
Je suis contente…..
@ Manue, puisamment poétique !
puissamment, pardon!
@ louise, une curieuse dernière danse rondement menée!
@Louise : Il y a la première famille, celle que la vie nous donne et la deuxième, celle que nous choisissons au long des années. Parfois une personne peut faire partie des deux à la fois, lorsqu’un frère ou une sœur devient aussi notre meilleur ami. Mais c’est souvent dans la deuxième famille que se trouvent les liens les plus forts : aucun sentiment d’obligation ne vient troubler la relation, il s’agit juste d’un choix d’amour, de respect, d’admiration pour une figure tutélaire comme Claude pour Jeanne….C’est tendre et beau, un peu déchirant au début, mais si doux et poétique sur la fin…..
@Leil : Quel bel hommage à la transmission et à la trace que l’on laisse dans le coeur de ses proches.
@Claude : J’adore, j’adore, j’adore !!! Merci pour ton humour !
@Nady : un joli rappel du temps qui passe et qui efface la jeunesse.
@Bénédicte : quel joli dernier paragraphe !
@Manue : une belle déclinaison sur la feuille !
Merci Titine pour ta lecture….
Merci @titine pour ton passage 😉
Merci à tous de m’avoir fait un grand plaisir par vos textes passionnants inspirés par ma photo. Et un clin d’oeil à ce monsieur qui y est représenté, que je ne connais pas, mais que je respecte infiniment comme toutes les personnes qui ont pu me prêter leur image au fil de mes hasard photographiques.
@ Leiloona : ton joli texte est plein de tendresse et de questionnement sur l’après soi. Clément ne doit pas oublier la non conscience de tout ce qu’on peut avoir apporté aux autres dans sa propre vie.
@ Nady : j’aime beaucoup cette rencontre avec cette annonce pleine de charme qui change ton regard sur ce monsieur. Ton texte rappelle effectivement la morale de Ronsard dans son fameux poème.
Merci à toi @Claude pour cette belle photo inspirante 😉 J’espère que nous écrirons sur d’autres de tes clichés 😉 et merci pour ta lecture
@ Benedicte : j’ai eu vraiment beaucoup de plaisir à lire ton texte. Il est superbe. C’est une vision qui me touche. Tu l’as bien traitée. C’est plein de douceur, de poésie. Ma photo est bien accompagnée par ton texte. Bravo et merci.
@ Manue : Ton texte est magnifique. Il est d’une grande poésie. Cette idée de feuilles est très touchante. Bravo
@ Benedicte : Ce que tu as écrit m’a beaucoup plus. Ton idée est excellente et tu la traites avec tellement de délicatesse : comme des crayons de couleurs appliqués avec douceur. Ton texte accompagne superbement ma photo. Et chapeau pour ton dernier paragraphe. Merci.
Ton commentaire me touche beaucoup, merci….
@ Louise : c’est très bien. Le final dansant m’a laissé une belle et durable impression. La morale de ton texte nous rappelle aussi qu’on doit être vigilants : on est peut être le Claude de quelqu’un d’autre…
Oui je me suis permise l’hommage, j’avais besoin d’un nom d’homme et je trouvais cela un joli clin d’oeil à l’auteur de la photo!
@Leiloona: Oh, je faisais le même jeu que Clément quand j’étais petite. Jamais je ne lui avais imaginé cette connotation si poétique.
@Claude: Quelle sacrée histoire de mille-feuille ! Et je la lis pile au moment du goûter… Un régal ! 🙂
@Nady: C’est joli, ce petit texte moralisateur à la fin de ton histoire.
@Bénédicte: J’aime cette poésie d’abord déguisée qui s’insinue tout au long de ton texte. C’est beau et tendre à la fois.
@Manue: Décidément, cette photo a inspiré bien des poètes aujourd’hui ! J’aime beaucoup la mélodie que créent ces feuilles qui se mêlent à celles du journal de ce vieil homme.
@Louise: Quelle intensité dans ton texte ! On ressent tout cet amour que ces deux personnes qui semblent presque inconnues se portent. J’en ai eu des frissons…
Je crois que tu préfères ce texte à celui de la semaine dernière!…..
Merci pour ta lecture @curieusegrignoteuse. Moi qui lutte contre le jugement dans la vie de tous les jours, j’espère n’avoir pas trop imposé de « morale »… 😉
@Leiloona : Merci pour ce souvenir d’enfance, ses feuilles que l’on « dévêtait » délicatement.
@Claude :Un texte comptine très sympathique !
@ Nady : le temps qui passe, de la jeunesse éclatante au grand âge qui flétrit la peau mais pas les cœurs…
Merci @albertine pour ta lecture
@Bénédicte : J’aime beaucoup cette idée d’une nature enveloppante et bienveillante. Joli texte, tout en tendresse.
@Manue : Des feuilles où s’écrivent les bonheurs et les malheurs du monde, une idée originale et un texte joliment construit, comme une ritournelle.
@Louise : C’est parfois difficile d’assumer le rôle que certaines personnes nous donnent. Que de rage chez cette jeune femme !
Merci Albertine, ce petit monsieur tout courbé sur son cahier ne pouvait inspirer que de la tendresse je trouve…..
@Leiloona : J’ai retrouvé dans ton texte la magie de mes jeux d’enfant
@Claude : toutes ces résonances m’ont à la fois fait rire et rêver. poétique donc!
@Nady : La fin sonne comme un poème et le reste on y entre sans s’en rendre compte. J’aime ce joli texte!
@Bénédicte : J’aime l’histoire que tu as inventé sur ce monsieur et j’ai eu très envie de voir ses toiles!
@Manue : Un texte magnifique qui dit avec poésie les journaux et surtout avec pudeur et sensibilité les émotions. très chouette!
Merci pour ton retour @Louise 😉
Un partie du texte apparait dans le magazine Notre temps de mars 2016 signé Robert Dullin pour la poésie dans lequel il gagne un concours de poésie sachez belle égérie etc. ?
Pardon ?
Merci Louise, j’avais beaucoup aimé l’idée de Monet et sa cathedrale changeante au gré de la lumière, je ne vois pas le paysage devant ce vieux monsieur, mais j’imagine qu’il doit subir les mêmes variations….Maintenant je ne garantis pas le talent de mon artiste!!!….
@Nady : un texte proustien ? Ah, les femmes et l’âge, y’a de quoi écrire quelques volumes Etant donné qu’il m’arrive souvent d’écrire des textes fleuves ce qui suit va semblé gonflé mais je suis du même avis que Bénédicte, ton texte aurait gagné en puissance avec un peu plus de concision. Mais ça reste un très bon texte 🙂
Merci pour ta lecture @Nimentrix. Proust, Ronsard… mon ego en ressort flatté 😉 jusqu’au jour où ma plume flirtera avec celle de Victor Hugo, mon premier idole 😉 Wait and see 😉
@Bénédicte : WOW !!! Quel superbe portrait de ce dessinateur ! Et quel magnifique dernier paragraphe d’une incroyable poésie. Chapeau bas, Madame… 🙂
Merci!….Ton WOW me va droit au cœur, ce genre de truc c’est hyper bon à entendre et ça donne de l’énergie pour les semaines à venir……
Merci à toi, et tant mieux si ça te file la pêche 🙂
@Manue : A peine remis de la lecture du texte de @Benedicte, je plonge dans un autre texte poétique. J’adore cette communion avec la nature qui lui susurre le contenu du journal, c’est un univers qui me parle, et pour cause Merci pour ce beau moment !
@Louise : c’est un très beau texte qui laisse entrevoir la complexité des relations entre les hommes et les femmes, l’amour, toutes les sortes d’amitiés. C’est très bien vu.
@ Bénédicte : très joli texte, tout en douceur. Malgré la rudesse de la vie. J’aime beaucoup, merci.
@ Manue : Là aussi, un texte emprunt d’une douce mélancolie … une feuille pour toi alors, pour ton joli texte. 🙂
@ Louise : tu as très bien croqué la complexité des relations humaines, entre tension et lâcher prise …