Il y avait toujours des roses trémières à l’entrée, côté gauche. On poussait le portail toujours rouillé, toujours grinçant avec précaution, comme s’il n’était maintenu que par une opération du Saint-Esprit. Ma mère pestait toujours et faisait semblant d’invoquer les mânes et les dieux lares afin qu’ils agissent enfin sur cet homme, son mari, toujours prompt à la procrastination.
En vrai, c’était faux.
Bien entendu, elle adorait cette hardiesse de ne pas faire, de laisser le temps venir. Mais, mue par un besoin transgénérationnel, elle se devait de pester contre son mari.
124. Le numéro apposé sur notre maison était d’un chic assez feint. Rouge et or, le kitsch ne semblait étouffer personne, si ce n’est moi, qui, du haut de mes 8 ans lorgnait avec dégoût sur ce comble de mauvais goût. Ma mère, étrangement, adorait ce côté doré qu’elle ne pouvait se permettre de porter à ses doigts boudinés, c’eût été hors de prix. Elle se contentait alors de dépoussiérer chaque matin avec sa chamoisine ce 124 que j’abhorrais de plus en plus au fil du temps. Pour un peu, dans mon imaginaire, il appartenait à feu Famille Groseille, que j’avais découverte un dimanche soir à 21 h sur la Une.
Je grandissais, je m’affirmais. Je devenais un bêta d’adolescent dont l’aigreur était presque aussi longue que sa moustache naissante. J’avais 13 ans et je n’avais pas fini d’entrer dans l’âge ingrat. Je tenais à me démarquer de ce portail grinçant et de ce numéro tape à l’oeil. A dire vrai, j’aurais trouvé n’importe quelle excuse pour m’échapper du giron familial.
La vie avait alors fait son oeuvre et avait exaucé mes envies de départ. Je m’étais vite retrouvé seul et placé dans un orphelinat, pour des raisons que je tairai ici. Mais aujourd’hui, jour de ma majorité, poussant délicatement ce portail paradoxalement muet, cherchant du regard ces roses trémières que ma mère aimait tant, je m’aperçois que je donnerais tout pour retrouver ce sentiment de revenir et d’être chez moi.
Ecrit par Leiloona Chomow © le dimanche 4 septembre
Le texte de Manue :
Il faisait doux ce matin là, une douceur qui n’existe que dans les cœurs sensibles et les âmes solitaires. La nature l’invitait comme chaque jour à sortir de bonne heure de chez lui et à s’asseoir dehors pour boire son café et manger ses tartines. Les fourmis dormaient encore, seuls quelques oiseaux fidèles attendaient qu’il leur abandonne les miettes de son petit déjeuner. L’humidité de la nuit posait sur lui un voile de bien être après toutes ces journées de canicule et l’invitait à la rêverie. Une silhouette passa alors à l’entrée de son impasse, presque un fantôme se dit-il et il n’eut bientôt plus qu’une envie, se lever et la suivre. Elle avait laissé sur lui et son environnement un parfum irrésistible de bout du monde. Il courut.
Bien sûr, elle avait disparu quand il arriva là où elle se tenait une respiration plus tôt. Il ne restait d’elle que quelques effluves de mystère et une lettre, certainement tombée de sa poche. Cela ne pouvait pas être à quelqu’un d’autre ! Impossible lui murmura sa conscience, le hasard ne fait jamais bien les choses, cette missive doit être à la voisine. Touche-la, hume-la, c’est à elle lui imposa son cœur qui battait violemment. Et il lut un numéro, 124. Il recommença à courir.
Quelle rue choisir ? Son village n’était pas grand mais la tâche paraissait insurmontable. Bientôt il s’aperçut qu’elle laissait derrière elle un souvenir presque imperceptible, une présence invisible qui lui indiquait le bon chemin ; il lui suffisait de fermer les yeux et il la voyait, elle était belle, étrange aussi, comme sortie d’un autre monde. Elle n’était là que pour lui, il le sentait, elle avait reconnu en lui une âme perdue, peuplée de failles douloureuses. Il suivit son instinct qui le guidait et s’arrêta net, de longues minutes de course effrénée plus tard, devant un mur usé et un portail entrouvert, presque une invitation à entrer. Pause.
L’allée semblait abandonnée à la nature par les hommes, les plantes avaient repris le pouvoir sur le béton, des fleurs sauvages utilisaient quelques millimètres carrés de terre pour pousser et la mousse se développait partout. Au fond, un vélo, voilà pourquoi elle allait si vite, à moins que ça ne soit le résultat de la magie de son monde, à lui, à elle. Il eut le sentiment alors de l’avoir retrouvée, comme une évidence. Un souffle, une ombre, et le temps se déchira.
Sur son nuage il monta les quelques marches qui les séparaient. Elle était d’ailleurs, pas de doute, et n’avait pas choisi cette vieille maison par hasard, les vieilles pierres sauraient garder le silence sur ce qui se déroulait maintenant entre ses murs. Un amour doux et tendre à l’abri des regards et du monde, une alchimie profonde entre deux marionnettes du destin se jouait là, au 124. Elle, venue de nulle part, et lui, de sa réalité peuplée de rêves.
Le vent soudain se leva, une pluie fine se mit à tomber, les oiseaux s’étaient envolés et les fourmis réveillés. Il émergea de sa torpeur. Sonné.
Tu veux quoi douce aventure ? Je suis réveillé. Désolé pour les illusions brusquement interrompues. Tu veux quoi ma douce ? La Terre s’est remise à tourner et je dois continuer à vivre dans mon quotidien. Mais quand je ferme les yeux, … Tu es là, dans mon cœur, pour longtemps.
Il termina enfin son café, froid, jeta un coup d’œil au bout de son impasse, poussa un long soupir et rentra.
Le texte de Louise Morgendorfer :
Le texte de Bénédicte :
Elle est longue cette rue et totalement inintéressante. Un trottoir, des portes de maisons, des porches d’immeubles, une synagogue vide, pas un magasin, pas un atelier d’artisan, pas une échappée vers un jardin….Des blocs immobiles tout du long, de tailles inégales, des fenêtres de rez-de-chaussée soigneusement occultées, quelques marches plus ou moins hautes en bordure et de temps en temps le trou d’un parking souterrain. En plus elle monte, régulièrement, doucement mais inexorablement, et coupe le souffle avant d’arriver….Je dois reconnaitre à sa décharge qu’elle descend dans l’autre sens. Mais ce n’est pas le principal souvenir que j’en garde. Dans ma tête elle monte pour l’éternité !…..
Il se passait certainement des choses derrière ces murs, mais là, dehors, je n’en voyais rien. Pas la moindre distraction à se mettre sous la dent et un cartable sur le dos qui pesait son poids de connaissances !….Pas d’autres trajets possibles entre l’école et la maison, j’avais tout essayé et à chaque fois je tournais en rond ou je me perdais au fond d’une impasse. Non, il n’y avait qu’elle, tous les jours ouvrables, pour me ramener au n°124….
Personne ne m’attendait chez moi, mes parents rentraient tard. Pas de téléphone portable, pas de musique dans un casque, ça n’existait tout simplement pas….Alors en sortant de classe je n’étais pas pressée….
Souvent je raccompagnais M. ma meilleure amie, chez elle, dans cette jolie rue plate ornée de grilles et de jardins. Sa mère nous sortait un goûter, puis elle finissait par dire qu’il était temps de se mettre au travail. Alors je m’en allais. D’autres fois je me dirigeais vers le » Carrefour » pas loin de là, errer entre les rayons vêtements et la parfumerie. Les caissières me faisaient un sourire et les vigiles avaient compris que je ne volais jamais rien….Mais il y avait bien un moment où il fallait attaquer la montée…..
Enfin arrivée, je poussais le portillon et sortais la clé de ma poche. La première chose que je faisais c’était d’allumer la radio pour mettre du bruit dans la maison. Une fois mon cartable posé, aucune envie de ressortir, de reprendre la même rue, alors je travaillais et ensuite je lisais…. De tout et tout le temps. La solitude n’existait plus. J’adorais ça et même après que ma vie soit devenue nettement plus fun, je n’ai jamais arrêté….
Que cette rue en soit remerciée finalement !….
Le texte de Nady :
L’allée que vous voyez ici,
Cette allée bien sale et sans vie,
C’est celle de Paulette EDONI.
Un beau portail pour accueillir les amis,
Une plaque de chiffres en or qui éblouit,
Sur un fond rouge bien joli
Qui donne envie,
De pénétrer le logis.
Et puis là bas, accolé au mur de la maisonnette,
Est-ce que vous voyez le trésor bleu de la belle Paulette ?
Elle, qui aime partir de bon matin,
Retrouver ses copains,
Sur les chemins,
A bicyclette…
Le texte de Maire -Claude Gagné :
Quand j’ai aperçu le vélo de ma mère, j’ai compris que je devais réagir vite. Si ma mère était ici, au 124 de la rue des Mille Îles, chez mon père, c’est qu’elle avait une raison majeure. La dernière fois, c’était quand mon petit frère Vincent avait fugué. Quand il est revenu, elle ne s’est même pas déplacée, elle a simplement laissé un message sur sa boîte vocale.
Aujourd’hui, je sais exactement pourquoi elle est là. Trois jours que ça dure. Depuis la nuit de jeudi dernier. La police nous a ramené à la maison, Lucas et moi, vers les trois heures du matin. Madame, il est défendu de circuler dans les parcs entre minuit et six heures du matin, vous le saviez? Vous le saviez aussi que votre garçon de quatorze ans et son copain se baladent la nuit avec un couteau? Non elle ne le savait pas. Debout, en robe de nuit, elle m’a sérieusement enguirlandé pendant une heure. J’ai aussi eu droit à la punition du siècle. Qu’est-ce qu’elle peut faire d’autre? Je la dépasse déjà d’une tête. Lucas, lui, s’est pris des baffes de son père. Pas mal de baffes.
Le lendemain à l’école, tout le monde ne parlait que de ça. Eve-anne, une élève de notre classe, avait été retrouvée sauvagement poignardée. La nuit passée. Au parc. Les policiers nous ont dit que l’autopsie situait l’heure du décès vers les 1h30. Ils sont venus nous rencontrer à l’école et chez ma mère, deux fois. Avez-vous autre chose à ajouter à votre déclaration? Toujours les mêmes questions. Non, nous n’avons rien à ajouter monsieur l’inspecteur. Selon leurs experts, le couteau ne portait aucune trace de sang. Que mes empreintes et celles de Lucas. Ma mère n’en dormait plus la nuit.
Je suis donc allé passer quelques jours chez mon père, question de me faire un peu oublier dans le quartier.
Lucas, lui, est carrément en train de perdre les pédales. Même les exercices de respiration zen que nous a montrés la prof de gym ne fonctionnent pas. Il faut qu’il se reprenne, et vite.
Ma mère est ici. Je dois me décider avant que mon père ne rentre du travail et que les flics ne débarquent. Je dois être prêt pour quand ils seront tous là, autour de la table de la cuisine. Ma mère sera dans le coin près de l’évier à pleurer et mon père aura les jointures blanches de colère. Les policiers bloqueront les sorties.
Alors, j’y vais ou j’y vais pas?
Et si j’y vais, qu’est-ce que je leur raconte ?
Le texte de Marianne Lamour :
Cette plaque qui porte le numéro 124, c’est lui qui l’a achetée l’an dernier, au monsieur clés-minute du gros bourg voisin. La Poste avait arrêté de livrer le courrier, les factures et les promotions viande-papier toilette-biscuits apéritifs du seul supermarché de la « grande » ville. Motif : pas de numéro, pas de plis postaux. Bernadette l’avait remercié à sa manière en défroissant légèrement la ride du lion qui marquait son front depuis tant d’années. En fait, il ne la connaissait qu’ainsi, même si quelques portraits de famille jaunis derrière la vitre de la vitrine du grand buffet témoignaient d’un temps où le pli n’existait pas. C’était sans doute la seule marque des événements douloureux qui transparaissait. Tout le reste de son corps, de son visage, de ses manières, de ses attitudes n’était que douceur et tendresse. Surtout avec lui. On ne parle pas de sa voix, il ne l’a jamais entendue. Une « attaque » paraît-il. Enfant, il se demandait bien contre quel type d’ennemi elle avait dû se battre. Elle s’en était donc sortie victorieuse mais avait dû laisser sa voix et ses mots. Une sorte de rançon, de prix à payer, une séquelle disent les spécialistes. Après trois semaines de soins intensifs puis deux mois de centre de rééducation, elle était rentrée chez elle. Une gentille petite jeune fille aux cheveux frisés avait pris le relais et tenter de lui rendre son humanité, son langage. Et même s’il n’a jamais rencontré cette orthophoniste, il se dit qu’elle n’a sans doute pas trop mal réussi. C’est vrai qu’il n’a jamais entendu le son de sa voix autrement que sous formes de quelques vocalises chantées, qu’elle s’appliquait à lui murmurer, depuis sa naissance. Mais ils ont toujours été très proches malgré tout. Avec lui, elle n’utilisait même pas son petit cahier plein de sa vie et d’images pour communiquer. Nul besoin. Jamais personne d’autre qu’elle, peut-être pour combler le manque de mots, n’a partagé son temps avec lui avec une telle intensité. Ce doit être l’apanage des grands-parents. Quand ils étaient au jardin, elle lui montrait, d’un index noirci de terre, les plus petites bêtes qui fourmillaient dans la terre. Elle n’avait pas peur de salir sa blouse fleurie et délavée, de mettre le genou à terre, de le laisser sauter dans les flaques. De la même manière, quand elle jouait aux petits chevaux avec lui, elle n’avait jamais besoin de masquer une certaine lassitude, comme les autres adultes. Elle ne la ressentait pas et il savait qu’elle en profitait pour savourer le spectacle de voir un enfant jouer et grandir en lançant les dés. Elle faisait les meilleurs gâteaux aux pommes de l’univers et le laissait manger la pâte crue plus que de raison, non sans y plonger elle aussi l’index de temps en temps. Elle l’embrassait dans le cou et sa peau un peu molle et fraîche aux senteurs d’eau de Cologne le caressait. Elle savait d’un regard ce qu’il ressentait et lui aussi pouvait lire en elle comme dans un livre. Elle l’aura fait grandir. Il lui aura remis le pied à l’étrier. Il aura été la raison de ne pas se laisser aller, alors que sans pouvoir communiquer, on pourrait facilement oublier d’exister aux yeux du monde. Aujourd’hui, alors qu’il se retourne pour refermer le portail vert une dernière fois et alors que les compagnons d’Emmaüs viennent d’emporter les derniers meubles, il regarde la petite plaque rouge et dorée qu’il avait choisie dans la boutique pour rappeler le cirque qu’elle aimait tant aller voir quand il s’arrêtait dans la ville. Non, elle n’aimait pas le cirque. Elle aimait aller au cirque avec lui et allumer des petites étoiles dans ses yeux. Et c’est une sacrée différence. Alors il va emporter cette plaque. Ce 124 rue de la Tour et tous les mots qu’elle n’a jamais prononcés mais qu’elle a réussi à lui murmurer.
Le texte de Ludo :
Il pleuvait fort
Je suis en retard, je me précipite, saisit mon sac et mon téléphone, sort et appelle l’ascenseur qui n’arrive pas.
L’escalier, courir, espérer ne pas marcher sur les lacets, éviter la chute qui ne ferait que me retarder encore. Dans ma poche, mon portable vibre, mon patron surement. Rester concentré sur les marches. En bas je m’arrête devant la porte vitrée du hall, dehors il tombe une pluie de déluge, un de ces orages comme seul le printemps en a la primeur. J’hésite… quelques secondes. Je n’ai ni parapluie, ni vêtement approprié et il n’est pas question de remonter. J’hésite… Et déjà dans ma poche mon portable vibre une deuxième fois. J’inspire très fort, ouvre la porte battante et cours, sans réfléchir. Les grosses gouttes d’orage s’écrasent sur ma chemise qui très vite vire du bleu ciel au bleu marine, effet de la pluie sur le tissu. Mes cheveux ruissellent, le froid me rattrape. Je profite de la présence d’une porte cochère sur mon chemin pour m’abriter quelques secondes sur le seuil. Mais l’espace est insuffisant et la pluie continue de m’atteindre. Dans ma poche, mon téléphone vibre pour la troisième fois. Je secoue la tête, tel un vulgaire chien pour tenter d’évacuer l’eau qui coulent de mes cheveux vers mon cou. La rue est vide. Un taxi passe accompagné par une gerbe d’eau qui déferle telle une vague sur le trottoir et vient arroser un peu plus mes lacets déjà détrempés. Un éclair zèbre le ciel et comme lorsque j’étais enfant, je me surprends à compter les secondes qui le séparent du grondement : un crocodile, deux crocodiles, trois crocodi… C’est idiot de toutes façons, puisque j’ai oublié le calcul qui me permettrait de transformer ces secondes en distance.
La pluie semble moins forte. Le tonnerre gronde au loin et la pluie s’arrête. Le ciel noir est perforé de bleu. Je regarde ma montre pour constater que mon retard du matin n’a fait que s’aggraver, irrattrapable.
Je reprends le chemin, en courant pour sauver ce qui pourrait encore l’être. En passant par la ruelle des tilleuls et en coupant la place de la république, je devrais gagner quelques secondes qui s’avèreront précieuses face au grand patron.
Je tourne donc à droite dans la ruelle qui ressemble à une impasse. Tout y est calme, désert, le monde entier semble silencieux. Aucun oiseau, aucun habitant, aucune voiture, l’orage semble avoir arrêté le temps. Pas celui de mon patron qui m’appelle sur mon portable pour la quatrième fois. Je ne décroche pas et continue ma marche rapide dans la ruelle.
Un portail sur ma droite est grand ouvert sur un chemin qui s’en tortille à l’arrière d’une maison. Une chanson s’en échappe et je tends l’oreille. Nino vante les mérites d’un ailleurs où l’on prend son temps, où la vie s’écoule à une autre allure…
J’ai six ans tout à coup. Au bout du chemin tortueux, derrière le grand portail ouvert, ma grand-mère est en train d’éplucher la rhubarbe qu’elle a cueillie ce matin alors que j’étais encore endormi, pour en faire une tarte. Je m’avance, irrésistiblement. Le jardin détrempé sent la terre humide, une odeur de forêt mêlée à celle du groseille à mes pieds, que l’orage vient de mettre à terre en libérant les parfums. Ma grand mère m’appelle, mon petit déjeuner est servi, ça sent le chocolat chaud et le beurre. Elle sera là, assise au bout de la table, la radio jouera les tubes du moment, pendant qu’un auditeur au téléphone essaiera de retrouver les mots qui se cachent dans les paroles. Il y a même un chat, une tortue, des poissons rouges…
J’ai six ans…
Mon téléphone vibre dans ma poche. Je le sors pour vérifier la provenance de l’appel. Derrière moi une porte claque. Une vielle dame vêtue d’une blouse à fleurs me tend une serviette:
« -restez pas là mouillé comme ça, vous allez prendre froid! Entrez dont un minute, j’ai fait du chocolat chaud… »
Tant pis pour le patron, on ne croise si souvent pas son enfance au milieu d’une ruelle!
Le texte de Jos :
Le retour
Plantée devant le petit portail qu’elle avait tant de fois franchi dans le passé, elle contemplait les chiffres dorés qui composaient le numéro de sa nouvelle adresse.
Elle n’avait pas chômé depuis son arrivée, et déterminée à redonner vie au plus vite à cet endroit, elle avait commencé par repeindre le portail en vert, couleur qu’il avait dans ses souvenirs d’enfant.
Au vu de l’ampleur des travaux à réaliser, elle était consciente d’avoir commencé par des tâches dérisoires, mais tenant à affirmer son retour en affichant sa présence à la vue de tous, elle avait décidé de s’occuper avant tout du portail et de la plaque numérologique de la bâtisse.
Détachant son regard de ce qui à ses yeux était le symbole de sa réapparition, c’est avec un pincement au cœur qu’elle évalua la besogne qu’il restait à accomplir.
La maison ayant souffert de l’humidité et de l’absence de ventilation, de nombreux petits cristaux blanchâtres recouvraient les murs de la façade sur laquelle s’étalaient d’abondantes fissures et dont les angles étaient noircis par les taches de moisissure.
L’escalier aux profondes marches de béton présentait lui aussi les stigmates de l’abandon. Noirci et envahi d’herbe folle, il révélait avec ostentation le délaissement dont il avait été l’objet. Là encore, c’est avec appréhension qu’elle réalisa la masse de travail qu’il faudrait qu’elle fournisse pour lui redonner tout son éclat. Elle se sentit soudain oppressée par l’étendue de sa tâche.
Son regard se porta à nouveau sur les chiffres dorés qu’elle avait volontairement posés sur un fond rouge rutilant pour les mettre en valeur et exposer ainsi sa détermination et sa fierté. Férue de numérologie, elle était convaincue que le nombre 124 était de bon augure et elle décida d’en étudier chaque composant.
Le 1 d’abord, qui était connu pour être l’indice de redémarrage, de changement majeur et de restructuration, représentait à ses yeux l’élément positif de sa décision.
Le 2 ensuite, qu’elle savait être le signe de germination prouvait que sa décision était murement réfléchie et que son projet ne pouvait qu’aboutir.
Le 4 enfin, qui était le symbole de l’effort, de la construction lente et pénible mais néanmoins durable, finissait de la conforter dans sa décision et de l’encourager dans son effort.
Rassérénée par son analyse et son constat, son entreprise lui parut alors évidente et son découragement se dissipa. Elle releva ses manches et emprunta énergiquement l’escalier, plus que jamais déterminée à lui redonner toute sa splendeur.
Le texte de Sébastien :
LE PAQUET
Pièce en un acte et une scène
Acte I
Scène 1
(Au numéro 124 de la rue
Un livreur sonne à une porte de jardin verte, un homme en peignoir vient lui ouvrir.)
Homme en peignoir – Bonjour Monsieur
Livreur – Bonjour Monsieur, j’ai un paquet à vous remettre.
H – Vous êtes sûr ?
L – Ma foi, oui. Je suis livreur, un livreur doit livrer.
H – Assurément
L – C’est donc ce que je m’apprête à faire in situ.
H – Et ipso facto.
L – Si vous le dites…
H – Je le dis, en effet, puisque vous m’entendez.
L – Pour s’entendre, il faudrait donc dire ?
H – On le dit
L – Oh, on dit tant de choses…
H – À qui le dites-vous…
L – Ma foi, à vous. Qui d’autre ?
H – Vous pourriez raisonner tout haut.
L – Mais pour résonner, il faudrait qu’il y ait de l’écho.
H – Je dois payer mon écot ?
L – Comme nous tous, certainement, à qui de droit.
H – J’ai effectivement tout acquis de plein droit. C’est ici une maison honnête.
L – J’entends bien.
H – Vous m’en voyez fort aise. J’ai cru que vous alliez médire.
L – Est-ce que médire mène à la mésentente ?
H – Tout est dans le choix des mots.
L – Et comment l’on emballe les mots dits.
H – Assurément.
L – Ce qui est le rôle de l’assureur prévoyant.
H – Je ne vous suis pas…
L – Il assure et ment. Mais où voudriez-vous me suivre ? Je ne vais nulle part.
H – Ce qui serait incorrect de votre part, puisque nous devisons.
L – De visu.
H – Et de conserve.
L – Nous frôlons la mise en boîte, et vous vous emballez.
H – Ce qui nous ramène à votre paquet.
L – Ce n’est pas le mien.
H – A qui serait-il donc, de fait ?
L – A vous, certainement. Puisque je dois vous le remettre en mains propres.
H – Allons bon… Dois-je retourner les laver ?
L – Seraient-elles sales ?
H – Ce sont en tout cas mes propres mains.
L – Elles devraient donc faire l’affaire.
H – Vous m’en voyez fort aise. Et ce paquet, dites-vous, serait mien ?
L – Certainement, je le dis. Et comme je suis livreur, je vous le livre, puis me retire exercer ailleurs ma fonction de livreur.
H – Oh, ne criez pas victoire trop tôt.
L – Y aurait-il quelque écueil ? Risqué-je une sale défaite ?
H – Nous n’avons plus de salle des fêtes, ici. C’est fort regrettable.
L – Je vous crois.
H – Et je vous crois également, voyez comme le monde est bien fait.
L – Je l’ignore, Monsieur, je n’y suis jamais allé.
H – A l’occasion, allez le découvrir, ce monde, c’est épanouissant, vous vous sentirez délivré.
L – Ce qui serait bon pour un livreur.
H – Et ferait sens.
L – Trop même. Pour ma part, l’existence précède les sens.
H – Surtout s’ils sont uniques.
L – C’est un peignoir que vous portez, non une tunique.
H – Vous êtes observateur.
L – C’est une qualité requise pour être livreur.
H – Fut-ce vocation ?
L – Mes « cations », dites-vous ?
H – J’entends par là : fut-ce volontaire ?
L – L’on terre ce que l’on doit. Mais il faut alors disposer d’outils.
H – Qui, je le crains, manquent à l’appel.
L – Rien ne peut manquer à une pelle.
H – En connaissez-vous une ?
L – Non, mais j’ai beaucoup de vis.
H – Vos turpitudes ne me regardent pas, Monsieur.
L – Non point, puisque c’est moi qui vous regarde.
H – Et que voyez-vous donc ?
L – Un homme en peignoir.
H – Et ce serait moi ?
L – Qui d’autre ?
H – Je l’ignore. Dites-le moi.
L – Je ne peux, je suis livreur, pas diseur.
H – Cela est juste.
L – Je ne saurais dire.
H – Nous nous égarons.
L – Je l’ai fait avant que de sonner.
H – Quoi donc ?
L – De me garer. Je suis en double file. L’estafette, là.
H – Vous faites erreur, Monsieur, ce n’est point ma fête.
L – Allons bon. Quelle déception amère.
H – A père aussi. Le mien eût également été déçu.
L – Pauvre homme.
H – Le connûtes-vous ?
L – Que nenni. Et vous ?
H – Je l’eus croisé, à l’occasion.
L – A l’occasion ? C’est pas croyable.
H – Vous croyez ?
L – Un peu. Surtout le dimanche matin, à l’office. Une assurance sur l’après, voyez-vous.
H – Assurément.
L – Comme vous le dites.
H – Et cette livraison me serait destinée ?
L – Derechef, Monsieur.
H – Comment le savez-vous ?
L – J’ai l’adresse.
H – Vous semblez en effet habile.
L – Et doué de mes mains.
H – Êtes-vous homme de main ?
L – Cela vaut mieux qu’homme de paille.
H – J’en ai connu un. Complètement fauché.
L – Cela arrive, hélas. Mais je suis surtout livreur.
H – Oncques, à mon adresse.
L – Oncques oui. C’est bien ici le 1234 ?
H – Vous faites erreur, Monsieur. C’est ici le 124.
L – Comment donc ? Mais cette maison à votre gauche porte le numéro 1232 et celle à votre droite le 1236.
H – N’est-ce pas plutôt l’inverse ?
L – Question de point de vue.
H – Et de perspective.
L – Tout ceci est contrariant. Mettez-vous à ma place.
H – Maintenant ?
L – Pourquoi pas ?
H – Hé bien soit.
(Les deux hommes prennent chacun la place de l’autre : le livreur se retrouve derrière la porte de la maison, et l’homme en peignoir dans la rue).
L – Voici qui est bon.
H – Et distrayant.
L – Certes, mais… puis-je savoir pourquoi vous avez sonné à ma porte, Monsieur ?
H – Comment donc ? Mais c’est vous qui avez sonné à la mienne.
L – Cela ne se peut : je suis à l’intérieur de cette propriété et vous dehors.
H – C’est ma foi vrai.
L – Que puis-je pour vous ?
H – Je crois qu’il s’agissait d’une livraison.
L – Vous livrez dans pareil accoutrement ?
H – Mon peignoir vous déplairait-il ?
L – Ce n’est point tenue d’extérieur.
H – Je ne peux le contester. En vérité, c’est ma tenue pour pédaler. Mon vélo est là, juste derrière vous.
L – Votre vélo serait chez moi ?
H – Hé bien non, c’est vous qui êtes chez moi et prenez donc possession des lieux et, partant, de mon vélo.
L – Voilà cavalière affirmation.
H – Je suis assez à cheval sur mes principes.
L – Quel drôle de manège. Êtes-vous sûr d’être à la bonne adresse ?
H – Et vous-même ? Ne cherchiez-vous pas le 1234 de la rue ?
L – Vous voyez bien que c’est ici le 124.
H – Le 3 est peut-être écrit en petit.
L – Cela ne se pourrait : c’était le plus grand des 3.
H – J’ai pourtant les yeux grand ouverts.
L – Vous êtes large d’esprit.
H – A quoi bon l’avoir étroit ?
L – L’avoir « et rien », puisque le 3 a disparu.
H – C’est ma foi vrai.
L – Assurément.
H – Cette zone de non-3 est troublante.
L – Et pourrait être l’objet d’une contrariété entre nous.
H – Ce qui serait sot. Soyons courtois, cette guerre de 3 n’aura pas lieu.
L – Me voici rassuré.
H – Moi de même.
(Les deux hommes restent un moment silencieux)
H – Vous prétendez donc que ce paquet est pour moi ?
L – Réellement ? Je serais surpris ; puisqu il est entre mes mains, c’est qu’il doit être mien.
H – Cela fait…
L – … sens ?
H – Vous m’ôtez les mots de la bouche.
L – Pour vos maux de bouche, je vous recommande un dentiste.
H – C’est avisé.
L – J’ai son adresse sur le bout de la langue.
H – Faites voir…
L – Vous êtes bien indiscret.
H – A ce sujet… Sauriez-vous ce que contient ce paquet ?
L – Si j’en juge par son aspect, cela doit être un McGuffin.
H – Un McGuffin ? Mais cela n’existe plus.
L – Alors, c’est qu’il ne s’agit pas d’un McGuffin.
H – Ce qui n’est pas grave, puisque ce n’est pas non plus le 1234 de la rue.
L – Et que ce n’est plus votre maison.
H – Tout rentre en ordre, c’est apaisant.
L – Je vous souhaite donc le bon jour, à présent.
H – Bonjour chez vous. Mes amitiés à votre dame.
L – Pareillement. Repassez donc, à l’occasion, je vous servirai un McGuffin.
(Le livreur referme la porte du jardin et se retire dans la maison, l’homme en peignoir se dirige vers l’estafette).
FIN
Le texte d’Adèle :
D’un ton détaché, son père lui avait posé la question, juste avant Noël.
«Si tu en avais un, tu le voudrais de quelle couleur ?
– Bleu ! J’en veux un bleu ! »
La réponse avait jailli, fraiche et évidente pour la petite fille.
Aussi évidente qu’aujourd’hui le dégoût qu’elle éprouvait à la lecture de cet article d’un journal.
Le bleu avait donc été son premier, et même si cela n’avait pas été une surprise de le découvrir au pied du sapin, cela avait été une grande joie.
Elle se souvenait aussi de celui de sa grand-mère, trop haut pour elle, dont elle se servait pendant les vacances à la campagne, et qui lui demandait des trésors d’équilibre quand elle longeait le canal pour aller jusqu’à la ferme et rapporter le bidon de lait sans tout flanquer par terre.
Et la bonne surprise du hollandais ? Gagné à la tombola des commerçants de la ville, grâce à l’achat d’une paire de bottes en cuir, à l’entrée de l’hiver, quand elle était étudiante. Noir et élégant, de fabrication locale, il lui donnait fière allure pour se rendre à ses cours ou à ses rendez-vous d’amoureux.
Avec le suivant, elle avait appris à changer de vitesse, et avec son mari tout neuf, elle parcourait joyeusement les chemins alentour, un panier empli d’un pique-nique et de baisers à partager. L’herbe était douce, le soleil chantait, les geais brillaient, ou le contraire. Après un verre de rosé, allez savoir ?
Dix ans plus tard, comme toutes les mères, elle avait couru, couru, dos courbé, poussant l’engin, rattrapant, encourageant ses filles, année après année chacune à leur tour débutante. « Vas-y, plus fort, tu vas y arriver ! ». Le délicieux moment du lâcher, ça y est, en voici une qui à son tour s’envole, vers le fond du jardin, vers l’aventure.
Les quatre en avaient fait bon usage, de l’engin et de la liberté qui va avec. Elle ne savait pas toujours où elles allaient, insouciantes et vivantes, mais elle l’acceptait. Il fallait souvent que leur père répare, un bout de métal par ci, une lumière par là.
Les filles étaient parties, vivre leur vie, le père était mort et toutes ces belles mécaniques, petit à petit, avaient disparu, rouillées ou données à d’autres.
Elle n’avait, à son grand regret, plus la capacité de les enfourcher, les articulations à leur tour avaient rouillé et ses forces disparu. Elle avait donné la dernière à sa petite-fille.
Aujourd’hui la bicyclette était là, posée contre le mur, comme tous les mercredis. Grâce à elle, elles déjeuneraient ensemble et la journée serait belle.
Quand même, elle lui lirait l’odieux article et ensemble elles riraient en pleurant de la bêtise des hommes.
http://observers.france24.com/fr/20160810-velo-protestation-iran-marivan-femmes-bicyclette
Le texte de Nicole :
Ce 124
Greta ne remettrait plus les pieds dans ce quartier maudit. Elle se souvenait des murs crasseux où s’entassaient des déchets composés de détritus et carcasses de voitures désossées. Cet endroit l’avait cassé, vidé. Elle en était sortie cabossée, des cicatrices sur le corps et dans le cœur. Greta avait roulé sa bosse tant bien que mal pour en sortir de ce taudis. Ce lieu qu’elle appelait « Désolation ».
Comment décrire Désolation ? Une impasse, où vivotaient des jeunes qui attendaient que la roue tourne. Le bec ouvert en espérant que la rue les nourrirait. Pour patienter, ils trafiquaient, se disputaient des territoires invisibles. Greta avait failli sombrer avec les autres jusqu’au jour où ses yeux avaient croisé Sophie, l’éducatrice. Ses cheveux étaient ramenés en un chignon coincé par un crayon. Elle s’habillait avec des vêtements de tissus colorés. Elle rayonnait par son sourire, quelque soit la saison. C’était dans la rue par hasard. La plupart du temps, elle circulait dans le quartier à vélo.
Cette bouée de sauvetage, elle l’avait trouvé là, au 124. Elle revoyait le portillon vert grillagé. Cette porte ouverte vers de nouveaux lendemains : une chaise, un café chaud avec un croissant. Quelques paroles timides échangées avec Sophie.
Ce 124 existe-t-il toujours ?
Le texte de Mirabelle :
124, le bonheur et toi.
A trois marches de toi, une dernière fois. A trois marches, de toi, et te revoir une dernière fois. A trois marches de toi, un au revoir une dernière fois. A trois marches de toi, sans toi. Enfin, si avec toi, ton corps mais sans toi, sous ton toit. Sans toi. Sans ta démarche à trois pas. Tes cents pas. Tes milles et une histoire. D’histoire, de fictions, tes convictions. Ta fantaisie. Ta loufoquerie. A rire, ensemble, sous ton toit. Tes souvenirs grisonnant, grisant. Cette odeur de café, ton odeur. Ton cœur, tes peurs. Ta peur. Ne pas partir. T’accrocher. Rester là. Tu veux rester là. Vivre sous ton toit, chez toi. Tes souvenirs. Ta vie, à toi. Toi, sous ton toit. La maison du bonheur. Au 124, se cache le bonheur. Ton secret. Avoué à mi mot. Dans tes yeux, la malice, un sourire. Une lueur, un éclat. Des rires, des joies. Au 124 se cache le bonheur. Chut ! Pas un mot. Notre secret, gardons le. Bien caché. Le bonheur, sauvegardons le. Cultivons-le. La question, tous se la posait. Mais que font-ils ? Que faites-vous ? Nous jardinons. 124, rouge. Paire et gagne. Perd la vie. Rouge ! Le sang ! La vie coule en un long fleuve tranquille. Sur moi, le bleu. En moi, le bleu. Le bleu au cœur, privé de sang. Rouge vif. Sans vie. Le tourbillon de la vie. Je me perds. Je te perds. A Pied, je me perds.
Cette grille, ne pas la franchir. Rester là ! Suspendue entre 2 temps. Ne pas à avancer à pas hésitants. Attendre. Reprendre de l’air. Aspirer. Respirer. A pas perdu d’avance, franchir les dernières marches. Dans tes pas, marcher. Fermer les yeux. Les ouvrir. Et croire, espérer. Une histoire sans fin. Ta fin. Défunt. Irréversible. Apposé
Mon dernier coup d’éclat. Une lame. Un interstice. Elle glisse. Se fend un chemin. Un coup de main. Crac. En un tour de main. Décroché. Le 124, attrapé. Le bonheur, dans ma main. Sans vol. Marcher. Respirer. Les mains, serrer. Les regards, croiser. Au 124 se cache le bonheur. Le 124. Déposé dans ta dernière demeure. Le bonheur emporté. Avec toi. Dans ta dernière demeure. Chez toi. Ta nouvelle maison.
Les textes écrits sur d’autres blogs :
Mazette, pas fini de commenter le précédent atelier et celui déjà en ligne… (il sort sa montre gousset, crie je suis en retard et file comme un lapin).
Je suis comme le lapinou du dessus, je cours après le temps en ce début de semaine … Je commenterai petit à petit, comme le petit oiseau du printemps ! 😉
Un très bon début de semaine à tous ! ♥
@Leiloona : un texte poignant, comme tu sais si bien le fair, tout en nostalgie et en souveirs très présent grace à ton écriture, Avec toujours cette dernière phrase dont tu as le secret : « Je m’aperçois que je donnerais tout pour retrouver ce sentiment de revenir et d’être chez moi. » Comme je ne te fais jamais de compliments (enfin pas plus d’un ou deux par jour), je dis : bravo 🙂
Leil : joli texte sur ce temps perdu qu’on ne rattrape jamais. A trop vouloir rester campé dans une fierté mal placée, on en perd les seules choses qui importent vraiment.
Je repasserai plus tard pour lire et commenter les autres textes.
Bonne journée
@Leiloona : la preuve comme quoi quelques lignes peuvent exprimer beaucoup ! Toute une histoire suggérée et du condensé de sentiments.
@Manue. Jolie rêverie. J’aime beaucoup l’écriture de ces lignes ; « Tu veux quoi douce aventure ? Je suis réveillé. Désolé pour les illusions brusquement interrompues. Tu veux quoi ma douce ? La Terre s’est remise à tourner … »
@Louise Morgendorfer : texte-surprise : j’avais évidemment imaginée une tout autre fin ! 🙂
C’est drôle quand on l’écrit on a toujours l’impression que c’est évident et que les gens vont tout de suite deviner!
@Bénédicte : Bien racontée, la lourde solitude d’un enfant. J’ai aimé l’amusante personnification de la rue « Je dois reconnaitre à sa décharge ».
Merci Adèle, tu es plus en avance que moi !….Cette rue existe, j’adore toujours lire mais ma maison était beaucoup plus gaie à mon retour de l’école !
@Nady : j’ai bien aimé l’insouciance et l’assurance de cette belle Paulette ! Moi aussi, devant la photot, j’avais pensé à la chanson ! Joli clin d’oeil !
merci pour ton retour @Adèle. oui, je l’ai vue tout de suite cette bicyclette bleue 😉 faut dire que j’adore les randos vélo 😉 belle semaine à toi
@Marie -Claude Gagné : Arf ! Tu ne peux pas me laisser comme ça, dans l’attente de la fin !!! A quand le dénouement ???
@Adèle: mais je l’ignore tout autant que toi le dénouement!
@ Marianne Lamour ; belle nostalgie. J’ai bien aimé le passage sur la plaque et le cirque.
@Ludo : j’ai beaucoup aimé l’usage du présent qui rend le récit très vivant. Et cette phrase merveilleuse : « on ne croise si souvent pas son enfance au milieu d’une ruelle! » (avec ou sans inversion des mots)
@Jos : l’irruption de la numérologie donne beaucoup d’originalité au texte nostalgique. J’aime ! 🙂
@Jos: je seconde!
@Sébastien ; tu m’as donné le tournis ! Une vraie anthologie des jeux de mots ! Serais-tu un adepte de Raymond Devos ?
@ Nicole : nommer les choses pour les rendre moins effrayantes, quelle belle idée ! Merci pour le message d’espoir !
@ adèle : Merci pour ton commentaire. Joli texte sur la transmission et l’histoire d’une famille à travers un objet . J’aimerais en savoir plus.
Ahhhhh les lundis qui reprennent et avec eux, vous et vos textes ! Merci merci … Comme toujours un régal <3
(je commente pas chaque texte, je ne fais que passer et me régaler 😉 )
Bug avec le lien vers mon texte erreur date c’est ici : https://nimentrix.wordpress.com/2016/09/05/124-par-tous-les-temps/
@Lailoona : Nos textes sont très proches. Il s’agit d’un retour aux sources après de longues années passées loin du numéro 124. Il y a plus de mélancolie et de tristesse chez toi. Comme Yann, j’aime beaucoup ta dernière phrase qui exprime bien toute la détresse de ton personnage.
@Manue : L’aventure est au plus de l’impasse ! Une douce et tendre rêverie, une envie d’échapper à son quotidien que tu transcris très bien.
@Leiloona : La poésie se mêle magnifiquement à l’histoire, c’est un très beau texte, avec des émotions tout en retenue. Et je vois qu’on est nombreux à avoir une histoire avec les roses trémières!
une très belle histoire Leiloona , je suis sous le charme-
je repasse pour lire les autres participations-
j’ai un rdv médical-
amitiés-
@Louise : « On aura qu’à dire qu’on est des adultes et qu’on a acheté une maison. » J’adore ta phrase de fin, ils sont adorables tes personnages avec leurs doutes, leurs incrédulités et leur sentiment d’imposture.
Merci, ça me touche d’autant plus qu’elle me tenait à coeur cette phrase 🙂
@Manue, quel plaisir de te suivre dans les impasses de tes rêveries! Avec un petit quelque chose de musical…
@Bénédicte : J’aime ton remède à la tristesse de cette rue et de cette maison !
C’est toujours mon remède préféré !!!!
@Nady : Après avoir lu ton texte, j’ai la chanson d’Yves Montand dans la tête ! Merci Paulette !
hihihi, elle ne m’a pas lâché non plus le jour de l’écriture 😉 merci pour ta lecture
@Bénédicte : J’ai suivi ton personnage, j’ai retardé le moment de rentrer, puis j’ai savouré la solitude. Après j’ai fermé les yeux et j’ai essayé de me souvenir le goût des sorties d’école. merci pour cet instant
Merci Louise, tes commentaires sont un petit plaisir en soi….
@ Nady : J’emprunterais bien une bicyclette pour suivre Paulette en chantant moi aussi, elle a l’air d’avoir le sens du rythme, cette fille-là!
Viens avec nous Louise, en plus ses copains sont super kools !! 😉
@Marie-Claude Gagné : Quelle belle montée de suspens, tu dévoiles les choses petit à petit et nous aussi on sent notre respiration qui devient moins fluide et puis la fin, comme Adèle, je veux savoir!!
@Louise: merci! Je suis une écriveronne irresponsable, ne comptez pas sur moi pour en savoir plus!
@Marie-Claude : Tu me mets le doute, j’aimerais bien savoir ce qu’il s’est passé et si les deux garçons ont dérapé…
@titine75: ah, si j’ai réussi à mettre un doute, ça me fait bien plaisir!
@Marianne : Un peu du mal à rentrer au début dans ton texte mais j’ai fini avec une petite boule d’émotions dans la gorge pour cette touchante grand-mère…
@Ludo : Tu as raison c’est agréable de prendre son temps, surtout après que tu nous ai trempé comme ça 😉
@Jos : un beau projet de reconstruction de maison et de soi…
@Marianne : quelle jolie relation grand-mère/petit-fils tu nous décris, quelle tendresse entre eux !
@Sébastien : eh bien on peut dire que tu sais jouer avec les mots et avec nous aussi
@ Adèle : Quels beaux et touchants portraits de femmes! Merci de nous les avoir présenté
@ Nicole : J’aimerais bien en savoir plus sur cette Sophie!
@Ludo : Ah ce joli goût de l’enfance, sucré et doux comme un chocolat chaud! Il faudrait toujours prendre le temps d’en déguster un !
@Leiloona :
J’ai toujours detesté les « trop tard » et je vois que ton ado devenu homme en fait la triste expérience. Il y a des « trop tars qu’on peut réparer en ouvrant à nouveau son cœur et ses bras et des « trop tard qui vous hantent à jamais….J’ai envie de penser et de lui dire qu’en fait ses parents n’ont jamais perçu la cruauté de ses jugements et qu’ils ont mis affectueusement ses humeurs sur le compte de l’adolescence…..Ils avaient l’air de vrais gentils ces deux-là…..
@ Manue :
Déjà une superbe première phrase….Ensuite des interrogations….Tout ne serait-il beau que dans les rêves, fussent-ils éveillés ?….Son quotidien est-il si solitaire qu’il crée des mirages d’amour au fond d’une impasse ?….J’ai de la peine pour ton buveur de café, tout commençait si bien pourtant….Je veux croire qu’un jour il croisera pour de vrai son évidence et là, bien sur, ils se reconnaitront…..
@ Louise Morgendorfer :
Moi aussi je vais te dire merci pour ce souvenir !!….Tu as vraiment un talent fou !(oui, je sais , je me répète !)…J’adore ce texte et j’adore ces adultes encore si proches de l’enfance. Je nous ai revu, Dom et moi, intimidés par l’achat de notre première maison….C’était ça, ce sentiment de joie et d’angoisse mélangées, ce basculement quasi définitif vers le monde des responsabilités, les emprunts à honorer, des murs à entretenir et quelque part une jolie prison qui se referme sur notre insouciance……
Je suis tellement contente parce que j’aime quand les gens me racontent comment ils l’ont vécus!
@ Nady :
Quel plaisir de retrouver Paulette de bon matin sur sa bicyclette !….Merci pour ce petit moment de grace et d’insouciance, on va commencer la journée avec des images charmantes dans la tête, pleines de chemins creux, de robe légère et de poursuivants amoureux !!….Une jolie utilisation de la photo….
Merci ma douce, oui grande envie de légèreté cette semaine 😉
@Louise : j’ai adoré ton texte ! Cette description si fine et détaillée des états d’âme de ces 2 héritiers, pas du tout habitués à posséder des bien on dirait et d’une extrême timidité ! Merci !!
Ah ben c’est pas évident de devenir riches 😉
@Leiloona : Avec le temps qui passe, les souvenirs nous laissent un goût amer. On veut retrouver ces moments de notre enfance.
@Nicole : Une rencontre, une maison dont Greta se souviendra toujours.
Merci pour ton message sur mon texte.
@Adèle :cette ode à la liberté à travers ton texte si léger avec un message de fond très fort ne peut qu’enchanter la féministe (dans le bon sens du terme 😉 ) que je suis ! La conclusion avec le lien m’a achevée sur la bêtise de certains humains et j’applaudis à 2 mains ton merveilleux texte engagé ! Clap clap clap !
Merci pour ta lecture attentive.
C’est bien plus important qu’on ne croit, un simple vélo !
@Bénédicte : une belle utilisation de la photo pour des souvenirs d’enfance en cette période de rentrée 😉 bravo !
Merci Nady !….On sous-estime souvent le poids du cartable !…Et les distances pour des jambes d’enfant…..Bisous.
@Leiloona : arghhhh les regrets….. un très beau texte qui me donne envie d’en savoir plus sur ce qu’il a voulu taire et qui jouerait en circonstance atténuante à ses regrets ??? bravo !
Joli ton texte Leiloona. Mon petit mec procrastine aussi sans que cela ne me fasse pester… Il nous a fait causer ce numéro rouge et or.
@jos : la suite, tu m’as donné envie de la lire !!!
@Jos : Pour toi aussi cette maison est le retour à l’enfance mais chez toi il s’agit de reconstruire, d’embellir.
@Adèle : ton texte est très joli et nous parle de la passation de savoir, de l’émancipation et des plaisirs de l’enfance que l’on garde toujours au fond de son coeur.
@Nicole : Greta a bien de la chance d’avoir trouvé Sophie, tu donnes une note positive à cette photo, qui pour moi, était emprunte de désolation et de tristesse.
@ Titine 75 : Merci pour ton commentaire, l’idée était bien de finir sur une note d’espoir.
@ Marie-Claude Gagné :
C’est ça le quotidien de l’atelier, avancer pas à pas dans une histoire, trembler, vibrer, s’inquiéter en l’occurrence, et selon le bon vouloir de l’écrivain, se faire larguer ou non comme une vieille chaussette !!!…Non vous ne saurez rien, même si les doutes sur la culpabilité de ces garçons ont du plomb dans l’aile….Vous ne saurez pas « qui », vous ne saurez pas « quand » et vous ne saurez pas « pourquoi »….Voilà, c’est normal, c’est le privilège de celui qui écrit de ne pas mettre le mot « FIN »……
@Benedicte D.: je fais partie des vieilles chaussettes aussi!!!!
Leiloona : Ah ! si seulement on pouvait revenir en arrière. Belle histoire teintée de regret, nostalgique et émouvante et qui en quelques mots exprime des sentiments profonds.
Manue : Quel jolie rêve ! Et même s’il faut bien finir par se réveiller, ton texte m’a agréablement transportée.
Louise : Ton histoire est rythmée et se lit d’un trait. On ressent bien ce sentiment mitigé que la prise d’une grande décision suscite souvent ainsi que l’impatience, la prise de conscience et les doutes impliqués par un choix de vie.
Ma première version était très pesante alors je suis contente d’avoir réussi à plus mêler le bonheur et la peur
Bonsoir, je me permettrai de rajouter que non seulement le texte de Louise se lit d’un trait mais qu’en plus il m’a mis les larmes aux yeux ! Alors merci pour ce jolie moment de lecture
Bénédicte : La morosité que cette photo inspire est présente jusqu’à la fin de l’histoire, moment où enfin tout s’illumine grâce à… la lecture ! Très joli.
C’est vrai Jos la lecture est toujours un petit miracle !….
Nady : Belle idée celle de Paulette. Pour ma part je n’y avait pas pensé. Et j’aime bien l’allusion à la Bicyclette bleue. Encore un texte comme je les aime : clair, net et bien construit.
Merci Jos pour ton comment et quel plaisir de te retrouver en cette rentrée de septembre 😉
Marie Claude : Ton texte m’a tenu en haleine malgré le sentiment d’angoisse qu’il m’a inspiré. Et comme tout le monde, je n’ai qu’une envie : connaître la suite.
Marianne : Belle description des sentiments qui unissent une grand-mère et son petit-fils : tendresse, entente, complicité…
Ludo : Comme c’est beau ! Ton texte nous emporte dans sa frénésie, nous tenaille même. Puis, grâce au rêve et aux doux souvenirs qui reviennent, tout se calme et reprend une dimension humaine. Après la pluie vient le beau temps.
Adèle : Certains objets nous suivent et illustrent chaque étapes de notre vie. C’est très joli.
Nicole : Tu as réussi à donner à cette photo triste un côté positif. Comme quoi, les choses ne sont pas toujours ce qu’elle paraissent être et comme on dit « A quelque chose malheur est bon ».
@ Jos : Merci pour ton message. Ton texte est une belle métaphore de la transmission et du renouveau. Que deviendra la maison après sa transformation ?
@ Leil, une émotion grandissante et une jolie manière de retranscrire comment la mémoire s’accroche à des détails parfois insignifiants pour reconstruire le passé.
@ Manue, un texte très accrocheur et très réussi. Tes mots, savamment distillés confèrent une formidable matérialité au texte.
@ Louise, une belle humanité. De beaux contrastes et un couple extremement touchant dans son humilité.
Nady, un texte guilleret qui résonne comme une invitation à prendre un café avec Paulette.
Viens avec nous Sabine, c’est aussi la maison du café en plus de celle du bonheur que l’habitat de Paulette 😉
Merci pour ce beau commentaire !
@ Marie-Claude, impressionnée je suis par ce récit glaçant à souhait !
@ Marianne, récit d’un bel attachement ! Beaucoup d’émotion à la lecture.
@Ludo, j’aime l’idée de cette course détour qui prend le temps à rebours .
@ Jos, j’apprécie l’espoir porté par ce texte.
@ Sébastien, Hilarant ! Merci!
@ Adèle, une riche idée que tous ces vélos fondateurs de la mémoire de toute une vie de femme. Beaucoup de tendresse aussi !
@Nicole, de jolis mots pour dire la noirceur du monde.
@ Marianne Lamour :
C’est un très joli texte, sensible et attachant qui colle à ton nom….En effet c’est bien lui, l’amour, qui court dans tous tes mots, toutes ces images, tous les souvenirs de ce petit-fils. Et comme il a raison d’emporter cette plaque !
Je vais juste me permettre de te dire que j’aurai apprécié à la lecture une structure en paragraphes qui aurait donné de l’air à ton texte…..
Merci Bénédicte, tu as bien raison, je n’y ai pas pensé avant de l’envoyer et quand j’ai vu ce bloc ce matin sur le blog, ça m’a sauté aux yeux !
Merci pour ce retour !
@ Ludo :
Extrêmement vivant ce texte !….Je suis speedée, essoufflée, trempée, j’ai failli me prendre les pieds dans mes lacets, je suis au bord de me faire virer par mon patron, j’ai l’estomac qui réclame le petit-déjeuner que je n’ai pas pris et je dois sentir le chien mouillé !!!….A part ça tout va bien puisque je viens de retrouver mon enfance…..
J’ai beaucoup aimé, c’était très sympa !
@ Jos :
Tu as raison Jos, devant l’ampleur de la tâche il n’y a que cette solution : relever ses manches et plonger !….Après un petit détour par la numérologie pour être quand même sure d’avoir pris la bonne décision….
Je la devine jeune et elle a tout son temps, cette maison l’aime trop pour s’écrouler sur elle !
@Leîloona : c’est drôle , les hasards de cet atelier.. Nos deux textes… Merci encore de me permettre de poser mes mots, mes maux !
@ Nady , ma douce Nady…Que ces mots te ressemblent !! Quelle joie de te lire ! Je t’embrasse !!
Merci nath, m’en vais découvrir ton texte soon
@ Manue : La suiteeeeeeee !!!
@ Leiloona : encore une beau texte. Le choix des mots et le rythme donnent toute la poésie à ces émotions passées. beaucoup de tendresse en tous cas.
@ Ludo :J’ai les yeux qui pétillent en te lisant … Merci !
Manue : très joli texte qui emporte son lecteur
Louise : quel plaisir de retrouver ta jolie plume fraîche 😉
Bénédicte : le refuge des livres, bien vu 😉
Nady : du coup, ça chante dans ma tête 🙂
Je repasserai demain pour une autre petite dose 😉
Merci Stephie pour ta lecture, contente de te retrouver pour cet atelier 🙂
Merci Stéphhie pour ta lecture. J’arrive à ton texte soon, ai pris du retard, reprise du sport cette semaine 😉
@ Manue : j’aime vraiment beaucoup ton texte. C’est une douce rêverie dans laquelle on se sent bien. Les fourmis endormies côtoient les pensées vagabondes. C’est très réussi. Bravo.
@ Louise : j’adore tes personnages, humbles, incrédules, mais terriblement touchants. Des gens simples, la vraie vie et le plaisir de se surprendre soi-même.
C’est un si joli compliment… merci
@ Bénédicte : tu décris fort bien les détails auxquels sont attachés les enfants dans leur trajet scolaire et qu’ils garderont durant leur vie d’adulte. Bravo.
Merci Claude….J’ai regretté de ne pas te lire, voilà ce que c’est de nous avoir donné de mauvaises habitudes !!!!
@Leil: quel texte, puissant, qui fait sourire, jusqu’à l’annonce glaçante puis la chute… Bravo!
@Manue: tres poétique cette course poursuite rêvée!
@louise : le grand saut, un parmi d’autres, belle idée!
@benedicte: la lecture due à la flemme de la côte! Une idée saugrenue! Mais apres tout il n’y a pas de mauvaises raisons à la lecture!
Dis donc toi , jeune insolent, « saugrenue » toi-même !!!!!…..Ils sont tous bons les chemins qui poussent à ouvrir un livre à défaut de jeux vidéos qui n’existaient pas !!!!
Oui j’en ai eu pleins d’autres le lundi matin, mais c’est toujours comme ça non?! 😉
@ Nady : ton joli poème me fait penser à Brassens et à l’impasse Florimont qu’il habitait. C’est bien réussi et plein de tendresse.
Merci Claude. Dis moi, je n’ai pas vu ton texte cette semaine, ça me manque mais patienterai 😉 l’impasse Florimont ? Il me faut la découvrir. Je connais un très bon restau du même nom dans le 7ème arrondissement 😉 mais pas encore là où Brassens habitait 😉 belle semaineà toi
@manue : le pauvre homme que le quotidien pas fun tire d’une longuevet belle rêverie 😉
@marie Claude: quelle tension! On aimerait savoir, avoir une suite!
@marianne: le fil des souvenirs qui relie les êtres… Nos textes ne sont pas si éloignés!
@jos: le retour aux sources, la mémoire et les souvenirs, des thèmes qui me parlent!
@sebastien: tres drole, quel boulot! Devos n’aurait pas renié ce sketch!
@Adele : j’aime beaucoup cette idée de traverser la vie de cette femme à travers les bicyclettes sur lesquelles elle est montée! Très chouette!
@Nicole: un petit coin de réconfort dans la jungle urbaine, un bout de soleil dans le gris du ciel! Joli!
@ ludo : un souvenir rythmé par la pluie et les bonnes odeurs de l’enfance. Difficile de résister à l’invitation pour boire un chocolat chaud. Très sympa ton texte.
@Nady: montand pourrait chanter tes mots, comme un couplet caché à la fameuse chanson!
ROOOOOO Merci Ludo pour ce beau compliment ! Je prends et visualise l’idée, )
Pour ma grande première ici, je voulais vous remercier pour tous ces textes, et tous ces commentaires. Mes petites pauses de la journée se sont écoulées en très bonne compagnie ! Je vais prendre le temps de relire chaque texte et de commenter !
Bonsoir à tous. Désolé de mon absence la semaine dernière et aussi en ce début de semaine. J’ai une liaison web médiocre à la campagne…
Je n’ai pu pour l’heure lire qu’un seul texte sur un blog perso (et je m’excuse encore du commentaire très critique que j’ai dû y laisser…)
Merci à toutes les personnes qui ont accordé un peu de temps à mes calembredaines. Beaucoup ont cité Devos. C’est un bien trop grand honneur, mais merci.
Ma référence ultime, c’est surtout les Marx Brothers et cet extrait de dialogue de « En attendant Godot » :
– Ah, te voilà, toi !
– Tu crois ?
À très vite. Bonne lecture à tous.
@Leiloona: « elle adorait cette hardiesse de ne pas faire » Belle lucidité des relations humaines!
@Louise: « la décoration d’adulte » Il y a toute l’essence de ton texte (pour moi) dans cette formule. Tu décris finement ce passage de l’âge jeune adulte à adulte.
@Benedicte: la lecture comme parade à la solitude. Tu nous amène cela si bien, je m’y suis reconnue si facilement!
Merci Marie-Claude, on est jamais seul avec un livre !…
Si tu veux que tes commentaires soient lus par leurs destinataires je te conseille de les laisser sur le blog de chacun et chacune, c’est un fonctionnement plus simple….Au début on te mettra en attente de validation mais il arrivera et souvent tu seras reconnue automatiquement par la suite !!…..
Et oui parfois ici on se moque de moi en me disant » oui maman! », alors tu peux !!!!
Ici nous sommes les sans-blogs !!!!
@Benedicte: Merci de me guider!
Oui c’est quand tu commences à vouloir assortir plutôt que récupèrer que tu te rends compte que tu es grand!
@Marianne: « une attaque. Enfant, il se demandait bien contre quel type d’ennemi elle avait dû se battre » Magnifique point de vue d’un enfant dans un texte plein d’amour.
@Sébastien: Comment d’un épais mur de béton peut sourdre un texte aussi aérien et rebondissant! C’est mystérieux tout de même le processus créatif!
@Adèle: 20160810-velo-protestation-iran… Et ce n’est plus le même texte tout à coup!
Merci Marie-Claude. d’avoir pris le temps de lire jusqu’au bout.
@Nicole: « Le bec ouvert en espérant que la rue les nourrirait » Une image forte qui m’a saisie pour parler des jeunes dans la rue.
@Parlonslittérature: J’y ai toujours cru, moi, aux compétences transversales ; ) Franciane me semble un bien beau personnage de série, non?
@LadyMarianne: « rue des Courants d’air », j’adore!
@ Marie-claude : j’ai bien aimé l’ambiance sombre et secrète de ton texte. Le mystère plane sur la décision de l’héroïne. Une histoire qui donne envie de connaitre la suite ! ☺
@Victor: c’est délirant! On se croit d’abord dans un roman à l’eau de rose et tout à coup, la magie se met de la partie!
@Virginie Vertigo: vertigo, la bien nommée… J’avais le coeur? Le ventre? Enfin, tu vois où, bien serré en te lisant.. Et après aussi…
@Fanny: texte plein d’esprit! Tu nous rends bien la nuance entre avoir 9 ans 3/4 et 11 ans et 8 jours!
@Ludo: j’aime beaucoup que ton texte soit rempli d’éléments sensoriels. Tu nous donnes envie de nous préparer un chocolat chaud, ou quoi que ce soit qui nous ramènera à nos 6 ans!
@Victor: si à l’eau de rose pose problème, remplace-le par ce qui convient. C’est la rencontre improbable entre deux univers improbables dont je me suis délectée!
@Manue : belle « poursuite » d’une aventure. J’étais réellement et me suis réveillé, moi aussi 🙂
@Louise : amusant ce texte dur un engz5qui n’est pas forcément celui que l’on croit 😉 tu devrais penser à faire des paragraphes, ça facilitetait la lecture (je suis sur smartphone). Mais mon avis n’engagé à rien 😉
Merci Nimentrix, je ferais attention aux paragraphes, ma boîte mail a tendance à les faire sauter (tout comme ton téléphone semble aimer jouer avec les lettres 😉 )
Oui j’ai vu en relisant, mais trop tard.. Le mot à décrypter était « engagement » 😉
@Bénédicte : belle mise en scène de souvenirse. On te suit dans cette balade avec intérêt. Opus je m’aperçois que je n’ai pas commenté ton texte de la semaine dernière ! Tu dois me maudire ! J’y file de ce pas…
@Marie-Claude : arghhh on dit quand les enfants sont petits, les problèmes sont petits mais alors avec ces deux garmements les parents vont jongler… n’aimerais pas être à leur place ; ) bravo pour ton texte
@marianne lamour : vous portez bien votre nom 😉 votre texte me parle tellement il est touchant ! Merveilleux portrait d’une gran-mère parfaite que j’ai eu le bonheur d’avoir dans mes jeunes années ; ) Merci
@leiloona
Joli texte sur les souvenirs d’enfance, le côté un peu ingrat mais qui s’ignore des enfants et puis les regrets…
J’ai fait un texte aussi sur un retour lié à l’enfance mais avec des souvenirs plus terribles.
@manue On suit avec plaisir les rêveries de cet homme. Texte élégant.
@ Adèle :
Je n’ai pas tout de suite compris le pourquoi de cet article de journal qui provoquait le dégout….Je trouvais déjà charmante cette vie de femme rythmée par la bicyclette….Je pensais à ma petite-fille de 7 ans qui s’est lancée sans petites roues cet été et à ma mère qui était la seule pensionnaire de sa maison de retraite à avoir son vélo dans le local poubelle !!….Et puis j’ai vu la référence de l’article et j’ai pris une claque dans le bon sens du terme….Merci.
Merci à toi de ta réaction. Et comme ça me fait plaisir, le vélo de ta maman à la maison de retraite. Pour elle aussi, une forme de liberté ! 🙂
@ Nicole :
Peu importe finalement qu’il existe toujours ce n° 124, il a existé et c’est bien là le plus important…C’est simple, discret et très émouvant….
Merci Bénédicte. Je me suis laissée guider par les errances de ton ecolière qui nous amène tranquillement dans son univers. Joli retour en enfance.
@Leil : c’est si vrai ce que tu évoques dans ton texte, avec la maturité, on se rend compte que finalement c’était pas si mal avant … et il ne reste parfois que les regrets … J’aime la simplicité de ton texte qui va droit à l’essentiel avec les bons mots et sa si jolie phrase pour terminer.
@Louise : ton texte a la magie de me faire revivre mon passé ! Je me vois tout à fait dans la peau de ton personnage et parfois, avec le recul, quand je vais au boulot je me dis ça y est, je suis une vraie adulte, j’ai un métier, des enfants, une maison … et pourtant je ne suis pas sûre d’en être une véritablement ! Très joli !
@Bénédicte : J’aime la douceur qui émane de ton texte, il me renvoie à des tas de souvenirs, depuis longtemps oubliés, qui ressurgissent là, maintenant, grâce à tes mots ! Nous oublions toutes ces choses qui ont fait notre enfance et qui finalement nous ont construit aussi ! Très réussi !
@Nady : à bicyclette … J’ai l’impression d’entendre Montand ! C’est court et plein de vie, comme toi ! J’en veux encore !!!!
ROoooo merci bella 😉 2 grosses bises pour la peine 😉
@Nicole : j’espère qu’il existe toujours ! Une maison synonyme de havre de paix. Joli ! (tu vois, l’inspiration est arrivée !)
@ Manue : merci pour les encouragements. J’ai bien aimé me laisser porter par la rêverie de ton texte.
@Jos : bien vu et bien écrit ! Souvent, pour se donner du courage, on commence par rénover un truc minuscule mais tellement important à nos yeux ! Et souvent, ça marche !!!
@louise Très original d’avoir pensé à l’achat de la maison. Couple touchant et réaliste sur l’avenir.
@benedicte : Joli texte sur la solitude et les moyens d’y remédier : la fuite à l’extérieur et la fuite en soi grâce à la musique et les livres 🙂
@Nady : Bel hommage à la chanson. Toi aussi tu as tiqué sur la bicyclette.
hihi oui 😉 Je suis en retard dans les lectures mais promis, j’arrive à ton texte soon Virginie
@Ludo : ton texte est magnifique ! J’avais le même rythme que ton narrateur et quel délice la douceur de la conclusion ! Merci
@jos : j’avais eu la même idée de texte à l’origine mais bloquais sur la conclusion à lui donner. La tienne est extra et me donne l’idée de te proposer soon une sortie dans notre belle capitale pour parler numérologie, j’en suis fan 😉 bravo pour ton texte !
Merci Nady !!! avec plaisir pour une sortie Parisienne, mais je t’avoue que mes connaissances sur la numérologie se limitent aux recherches que j’ai du faire à l’occasion de cet atelier…Mais j’imagine qu’on pourra avoir d’autres sujets de conversation…
A bientôt !
@ Manue : Tes textes me touchent de plus en plus, ils font vibrer ma corde sensible. Tes écrits deviennent percutants, et tu utilises les sens à merveille. Bref, j’adore, oui ! 🙂
Merci !
(je crois que nous avons des cordes sensibles similaires 😉 )
@ Louise : Tu as l’art de nous donner à voir, ce sont les petits détails qui font tout, nous sommes avec les personnages, nous sommes eux, même.
Oui, joli zoom sur des détails qui nous permettent de nous projeter. Très joli texte.
@ Béné : Hum, dieu que cette solitude n’existe plus … Et pourtant c’est tellement essentiel de se retrouver avec soi même. Je t’avouerai que c’est quelque chose que je peine à faire … Sans doute que j’aurais trop peur de ce que je pourrais trouver. Merci. ♥
@ Nady : Oh que c’est doux ton texte ce midi ! Tu connais Barbara Constantine ? Ton poème ressemble à ses romans musique ! ♥
Merci Leiloona pour ta lecture. Non je ne la connais pas mais vais découvrir 😉 merci
@ Marie Claude : L’utilisation du point de vue interne est terrible … Un gosse perdu, oui … Comment pourrait-on le rendre coupable ? Misérable oui …
Tellement de pitié pour lui. On sent sa rage et son innocence en même temps. Très bien mené, bravo.
@ Marianne : Nous nous croisons déjà via facebook, non ? 😀
Alors sacré texte ! Tout en émotions contenues ! Ces 2 personnages là sont beaux ! Tu as superbement décrit une amitié silencieuse, belle, une de celles qui nous permet de nous dépasser.
Et le geste final qui clôt l’ensemble, oui, superbe !
J’espère que tu as aimé participer !
@ Ludo : J’aime beaucoup ce que tu as fait du rythme des phrases, nous haletons avec ton perso’, nous sommes dans l’urgence de … jusqu’à la phrase finale. Oui, arrêtons nous quand nous croisons ce sentiment.
@ Jos : Oui, attachons nous aux détails, à ce que nous porte, même symbolique, pour nous dépasser, accomplir. Vivre, finalement.
@ Adèle : Quand un objet du quotidien devient un symbole de liberté … belle mise en texte suite à cet article !
@ Nicole : S’il n’existe pas, il faut le reconstruire ! Joli fragment de vie !
@ leiloona : Ton texte est émouvant et rappelle le besoin de se souvenir quand un proche disparaît. Merci pour cette émotion que tu partage avec nous.
@ Mirabelle : tu as eu raison de le publier, très sympa ! Je pense à du slam en le lisant !
Je ne m’attendais pas à cette fin là, glups !
@sébastien: en commençant ton texte, ça m’à fait penser aux dialogues de Dubillard dans l’absurde. Joli exercice ; ) n’ai pas pu tout lire, le temps me manquant pour tenter de lire le maximum de textes
@Nicole : ton texte est touchant ; le souvenir des moments avec ceux qui nous tendent leurs bras et leurs oreilles quand tout va mal est précieux
@Mirabelle : un beau texte touchant également. Faut espérer que le deuil ne sera pas trop long… Bravo
Merci Nady, j’aime bien la poesie de ton texte. Elle donne envie de chanter. Très joli !
@ Bénédicte : enfin je découvre et savoure, comme toujours, ton texte… Un vrai plaisir, comme toujours… La lecture et la musique comme sources de vie, comme lumières… Moi aussi je m’y suis reconnue . Alors merci !
@ Jos : Un texte original , j’aime beaucoup , beaucoup !! Fallait y penser ! Bravo !
Merci Nath…je suis émue par ton « comme toujours »….
http://www.huffingtonpost.fr/2016/09/20/photos-velo-iran_n_12098772.html