Bien moins radioactive qu’un caillou breton … Atelier d’écriture

par | 28 Nov 2016 | # Parfois j'écris ..., Atelier d’écriture, Une photo, quelques mots | 166 commentaires

© Vincent Héquet

© Vincent Héquet

Le paysage défilait. A perte de vue, la campagne, ses champs déjà jaunis par le soleil d’août… Au loin, une nuée d’hirondelles annonçait un orage. A l’intérieur du train, la clim’ trichait avec la température extérieure, je me trouvais chanceuse car ma place était au calme, loin des enfants criards du wagon 11.
Je quittais Paris. Je n’avais pu me résoudre à prendre un direct pour Marseille, certaines personnes aiment la continuité, moi j’avais besoin de retarder un maximum mon arrivée. Une façon sans doute de repousser mon exil estival, de différer le plaisir …

Louis, dont je ne connaissais pas encore le prénom, monta à Lyon. J’étais plongée dans un roman de la prochaine rentrée littéraire : les yeux sur les épreuves du roman, au format trop grand pour être tenu facilement dans un train, je ne le vis pas tout de suite. Les histoires accaparent souvent les lectrices, myopes de surcroît, elles semblent dans un entre-monde ponctué de ribambelles de touches noires sur fond crème.

Le bruit de ses lunettes sur le plateau central, plastique contre plastique, me fit sursauter et sortir de ma torpeur. Après un grognement intérieur et un croisement de jambes assez aisé dans ce « club quatre », désigné poétiquement de la sorte par la société ferroviaire, je décidai de lever enfin les yeux vers l’origine du crime : les lunettes.

Je sortis immédiatement de mon récit à suspens, de toute façon, il valait peanuts, c’était une resucée de Nikita qui n’avait pas la même saveur …

Quel homme pouvait porter de telles lunettes ? Assurément une personne d’une certaine classe, dont la timidité ne serait pas l’apanage. Je tentai de l’imaginer … ou plutôt de me le représenter. D’abord, fermer les yeux et glaner des indices. Le parfum. Capiteux, et rond, il m’évoquait ma jeunesse, cette belle insouciance trop candide. Kouros d’ YSL. Le jeune homme. Mes études classiques me renvoyèrent immédiatement des images de torse de marbre glabre, dont les pectoraux étaient joliment dessinés sans trop d’excès. Cette pensée me plut,  et je me vis déjà caresser de la pulpe des doigts le creux de son plexus.

Un sourire releva le bout de mes lèvres. Ce n’était qu’un parfum, qu’allais-je imaginer … j’ouvris alors les yeux : l’attente n’avait que trop duré. Je tombai sur les siens, nos yeux se rencontrèrent. Son visage était à l’image du parfum…
Un bruit attira alors mon attention. Entre ses mains s’entrechoquaient de petits cailloux. Sur chacun d’eux, des symboles.  Des runes. Il cessa ses mouvements et entrouvrit ses mains. Othalaz et Tiwaz.
Le tirage n’était pas mauvais.

Le mystère en personne se tenait face à moi. Entre tradition et modernité, il méritait bien que je délaisse la rentrée littéraire. Je refermai mes épreuves et décidai de commencer un chapitre bien plus intéressant …

© Alexandra K. le 27 novembre 2016

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Le texte de Claude :

Je suis né une nouvelle fois à 10h35 précises le jeudi 23 avril 2017, en gare de Nîmes. Ce jour-là, je m’étais assis à la place 28 de la voiture 1 du TGV qui gagnait Paris où je devais me rendre pour retrouver Estelle.

Une fois installés mes bagages au-dessus de ma tête, je m’accoudai, les yeux perdus vers cette fenêtre large du wagon aux allures d’écran de cinéma 3D. Tandis que le train démarrait lentement, une scène plutôt floue se déroula derrière la vitre : deux visages qui ressemblaient étrangement à mes parents jeunes, comme je les avais maintes fois vus sur les photos de famille, se penchaient vers moi, le regard incrédule, heureux et fatigués. Je fus alors saisi par un sentiment de stupeur et de curiosité manifeste.

Le train prit peu à peu de la vitesse et les images devenues plus nettes se mirent également à défiler à vive allure. C’est alors que j’ai cru m’évanouir lorsque je vis apparaître, avec une chronologie sans faille et dans des décors autrefois familiers, mes amis d’enfance, les professeurs de mes écoles, mes grands-parents, mes amours, mes anciens collègues de travail, tous les gens que j’avais pu croiser au fil de mes longues années. Ils discutaient, me parlaient, vaquaient à leurs occupations respectives. Leurs attitudes et gestes  étaient identiques à ceux que je leur avais connus. Tétanisé, je regardai s’ouvrir devant moi les appartements que j’avais occupés, les rues de Paris où je déambulais dans ma jeunesse, les nombreux pays maintes fois visités… Tout ce que j’avais pu voir dans les soixante ans de ma vie bien remplie se déroulait de nouveau devant moi, derrière cette fenêtre de train. J’assistais là, spectateur ému et passif, au replay accéléré de mon existence toute entière qui filait à la mesure d’un paysage traversé par un TGV. Piquées au vif, mes émotions tentaient, dans un grand tumulte intérieur, de suivre le même  rythme : Je fermais les yeux à certains passages, pleurais à d’autres, riais à beaucoup ; je souhaitais parfois m’arrêter quelques instants sur des personnes aimées ou celles que j’avais jadis négligées, en voir aussi s’éloigner de l’écran. Je voulais surtout recommencer en mieux certaines séquences, gommer les moins glorieuses, modifier des choix. Mais en vain.

L’histoire, ma propre histoire, avait gardé là une réalité objective ; elle était différente de celle de ma mémoire, de celle que j’avais créée au fil de mes souvenirs. Je voulais gommer des épisodes, en faire durer d’autres, en découvrir même certains que j’avais inconsciemment fabriqués. Rien n’y faisait : c’était ma vie, un passé  invariable devenu une implacable vérité.

AFP – 23/04/2017 11h05 : une des pires catastrophes ferroviaires en France – Un TGV percuté de plein fouet quelques minutes après son départ de la gare de Nimes en direction de Paris déraille – Les équipes de secours arrivent sur place et craignent de nombreuses victimes.

Je suis mort à 10h53 précisément un jeudi 23 avril 2017. Dans les quelques minutes qui ont précédé, j’avais revu cheminer impuissant toute ma vie par la fenêtre d’un TGV. Estelle me regrettera-t-elle ?

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Le texte de Bénédicte :

Je ne crois pas que je connaisse quelque chose de plus hypnotique que le spectacle cadré par une fenêtre de TGV….Je peux rester très longtemps, assise à côté, la joue appuyée sur la main, à regarder dehors. Peu à peu je sens une bulle se former autour de moi, qui m’isole des autres passagers. Je dois avoir l’air tellement absorbé que personne ne me parle, et toute la promiscuité imposée par le lieu disparait…..

Et c’est très bien comme ça !….Franchement, qui a vraiment envie d’écouter stoïquement les histoires de ces compagnons de hasard que nous ne reverrons jamais ? Qui laisse de bon coeur des petites mains poisseuses nous tirer par la manche, à part une mère qui a compris depuis longtemps qu’on ne voyage pas avec une jolie robe et un enfant ? Qui supporte la musique et les ondulations d’un adolescent équipé d’un casque réglé à plein volume ? Qui arrive à faire abstraction de ce raclement de gorge qui ressemble à un tic, et qui finit par donner envie d’étrangler ce monsieur une bonne fois pour toutes ?….Pas moi en tout cas, je suis un peu sauvage sur les bords …..

Depuis que j’ai découvert le pouvoir de ces fenêtres, mes déplacements professionnels sont devenus un des seuls moments où je reste immobile en ne pensant à rien….

Je crois que le secret de ces vitres qui tracent leur route comme des flèches réside justement dans la vitesse du train….Essayez et vous verrez. Fixez ce paysage qui défile….Il n’a pas le temps de ressembler à quelque chose qui va accrocher votre regard, déclencher votre imaginaire, ou faire remonter des souvenirs à la surface. A force de se télescoper, les images, les sensations, les émotions s’annihilent et le cerveau se vide….Quel bonheur et quel repos quand votre métier est justement de le faire travailler sans cesse, de façon toujours plus efficace, pertinente et rapide, puisque voue êtes payée pour remplir cette fonction partout où le besoin s’en fait sentir !!…

Dès que le train s’arrête et que je pose le pied sur le quai, je recommence à courir avec mon corps et dans ma tête….

Alors oui, on me demande souvent pourquoi je ne choisis pas l’avion plutôt que ces TGV qui me prennent plus de temps. Comment leur expliquer que certaines personnes méditent et que moi je prends le train ?…..

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Le texte de Jos :

La saveur du renouveau

Le train roulait depuis une demie heure maintenant, et elle regardait le paysage défiler à vive allure et s’éloigner derrière elle sous le ciel immobile.

Enfin sereine et apaisée, elle avait posé sur la tablette ses lunettes de soleil qu’elle avaient chaussées quelques heures auparavant pour cacher ses yeux rougis par les pleurs et le chagrin.

Elle avait passé la nuit à faire le sinistre constat de sa vie et de ce qu’était devenu son couple. Durant de longues heures elle avait versé toutes les larmes de son corps – de son cœur aussi – et s’était presque noyée dans les eaux troubles de sa tristesse. Quand enfin le jour s’était levé, elle avait compris que son départ était sa seule issue de secours et que son éloignement, bien que triste et inéluctable, n’en était pas moins salvateur. Alors, de mauvaise grâce, elle s’était résolue à réserver son aller simple pour une vie meilleure. A la hâte, elle avait imprimé son billet de train – le laissez-passer pour son bonheur – et avait jeté quelques affaires dans son bagage à main. Puis elle était sortie de son appartement et en avait fermé la porte à double tour, se détournant définitivement de ce lieu témoin de ces jours heureux et de ces pires cauchemars.

Dans le taxi qui l’avait amenée à la Gare de Lyon, elle s’était sentie mieux car déjà libérée du joug humiliant et tyrannique de celui qu’elle avait cru être l’homme de sa vie. Et si l’instant d’avant, son départ avait eu le gout amer d’une fuite, il avait maintenant la saveur du renouveau. Ne plus être soumise, ne vouloir que le bonheur et tout faire pour s’en approcher. Ne pas dévier de son but, tenir le cap malgré la tempête pour en sortir grandie. Etre assez forte pour ne pas se laisser influencer par son amour et submergée par sa sensibilité. Ne pas faire marche arrière. Refuser de subir la vie, la prendre en main et choisir le sens qu’on veut lui donner…

Elle en était persuadée maintenant : elle ne fuyait pas, elle allait de l’avant.

Alors, quand elle était montée dans le train et s’était installée à la place qu’elle avait réservée, c’est avec bonheur qu’elle avait constaté qu’elle allait voyager dans le sens de la marche.

Ainsi, elle n’était pas partie à reculons et n’avait pas vu sa vie fuir devant elle, ne l’avait pas regardée se réduire et devenir tout à fait invisible.

Elle avait juste laissé derrière elle ce passé qu’elle ne pouvait effacer mais sur lequel elle était enfin parvenue à tirer un trait.

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Le texte de Nady :

Lettre à ma mère

 

On n’est pas né du bon côté,

Des zonards, on est parfois appelé….

Une émission infrarouge* l’autre jour à la télé,

ce concours pour un an de masterclass en communication auquel j’ai participé,

Et me voilà sélectionné,

Pour filer dans la capitale rencontrer ces gens qui veulent nous aider.

Pourtant, au fond de moi,

Je veux juste que tu croies en moi.

 

But now it’s time to go ahead,

Far away from my bed.

Time to stop crying

And complaining.

My tears dried up on their own suddenly,

And now I’m ready

To succeed, really !

But I want you to believe in me,

Even through your tears and the rain,

I just want you to believe in me,

And to be happy again…

 

T’as vu ? Je t’ai pris la photo de mes lunettes de kéké,

Et l’image de cette campagne profonde que je quitte, en seconde classe, à bord de ce TGV.

Il me fallait être bien sapé !

Je remercie le don providentiel de ce papi friqué

Qui offrait sur donnons.org toute sa panoplie de ray-bans et costumes Hugo Boss,

Souvenirs de ses années fastes de commercial qui ne rongeait pas l’os.

Oui je sais, ma vie se résume beaucoup jusque là à surfer sur la toile d’un e-monde,

Alors que toi, tu enchaînes à longueur de journée des heures de ménage dans des lieux immondes.

Quand je reviendrai te voir en première,

Ça sera fini pour toi ces années de galère…

Aujourd’hui déjà sans ma capuche et mes survêts usés,

On me regarde différemment comme si j’avais changé.

Mais au fond de moi,

Je veux juste que tu croies en moi.

Qu’importe si on nous traite de racaille,

Je veux juste que tu croies en moi,

Tout le reste n’est que feu de paille !

 

I said good bye to this awful past,

Time is running fast.

Keep on walking on my new way,

I am on a good day.

My heart is beating calmy again,

But I just want you to believe in me,

So I won’t fall again.

 

C’est drôle, j’ai l’impression qu’on arrive dans cette ville de damnés,

Et me voilà bien circonspect…

Mais mon souhait le plus profond est que tu croies en moi,

Alors, je relève la tête malgré l’émoi…

 

Jingle : « Mesdames et Messieurs, votre attention s’il vous plait. Nous arrivons en gare de Montparnasse. Nous espérons que vous avez bien voyagé à bord de notre TGV N820 et comptons vous revoir prochainement sur nos lignes »

*Référence à la série de documentaires infrarouge les mardis sur la 2, en 2ème partie de soirée

L’écriture de cette tentative de slam m’a été inspirée sur l’air de « Te manquer » de Grand Corps Malade et Sandra Nkaké

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Le texte de Valérie :

Je l’avais déjà repéré sur le quai en attendant mon train pour Nantes. Un bel homme, la trentaine. Décontracté, jean baskets mais classe. Entre Nicolas Duvauchelle et Benoit Magimel, mi-sage mi-rebelle. Caché derrière ses lunettes de soleil, il semblait être là un peu par hasard, calme, les mains dans les poches.
A côté, une jeune maman avec ses trois bambins, le dernier dans la poussette et les deux autres impatients de monter dans le train qui s’agitaient. Comme à chaque voyage en train, ils seraient pour moi. Comme si je n en voyais pas assez toute la semaine. A chaque fois que j’avais la chance de remonter me ressourcer, la SNCF me collait des braillards à côté de moi…On ne sait jamais que j’aurais eu envie d’oublier pour quelques heures ces voix d enfants avec leurs mille et une questions !

Le train arriva. J aidai la jeune femme à monter sa valise de trois tonnes et sa poussette et avançai dans le wagon T à la recherche du siège 71. Je m’assis et c’est avec un sourire caché, que je vis les deux petits dépasser ma banquette.
– « Bon voyage m’dame.
– Merci, vous aussi! » »

Je mis mon petit sac sur le porte bagage, je m’installai et je sortis mon livre, ma petite bulle d air après une semaine fatigante.
– « Désolée madame, je crois que vous êtes sur mon siège. Vous devez être en face…
– Ah…toutes mes excuses, bredouillai-je.
– Pas de panique, ce n est pas bien grave. Restez-là si vous voulez. A la limite je préfère votre place, je n aime pas aller dans le sens de la marche.
– Comme vous voulez. Merci. »
Et il s’assit juste en face de moi. Je sentis son doux parfum m’envahir lentement. Pour cacher mon trouble, je me plongeai dans mon livre. Le train démarra enfin.
Je n’arrivais pas à me concentrer. Entre les deux quadras qui s’étaient installées  sur les places libres à côté de nous et qui avaient mille choses à se raconter entre leur mari, leurs enfants, leur boulot…et sa présence. C’était mission impossible. Je lisais et relisais toujours le même paragraphe. De temps à autre, je lançais un oeil par dessus mon livre voir ce qu il faisait. Rien. Les lunettes toujours sur le nez, il semblait regarder le paysage par la fenêtre.
Il bougea un peu sur son siège et son genou effleura le mien…Je lui souris en guise de « Ce n’est pas grave… » en espérant qu il ne remarque pas mon émoi.
Il engagea la conversation:
-« Vous lisez quoi?
Sa voix était suave. J’étais troublée.
– Moi?…je relis un roman qui m’a beaucoup touchée. »Juste avant le bonheur » d’Agnés Ledig.
– Vous avez des enfants, me demanda-t’il ?
– Plein mais par intermittence  seulement. Je suis maîtresse en maternelle en fait.
– Ah! Ils ont de la chance d avoir une si jolie maîtresse. »

Je rougis, sans aucun doute. Et il regarda à nouveau par la fenêtre comme si de rien n’était. Alors pour oublier « cette pierre lancée dans la mare », je fis à nouveau semblant de lire mon roman, un peu honteuse de trahir Julie et son petit Lulu. A force d’essayer de me concentrer mes yeux commencèrent à se fatiguéeeessss.

– « Mademoiselle!! Dépêchez-vous! Nous sommes arrivés à Nantes. Le train repart dans cinq minutes. N’oubliez pas vos lunettes!! » me dit en me réveillant le contrôleur.
-« Mais…
-« Dépêchez-vous! »
Je m’étais endormie! Mais quelle idiote!! J’étais en face d’un homme au charme fou qui ne semblait pas insensible au mien et je m’étais endormie. Avec un peu de chance j’avais du ronfler…Ridicule! Je m en voulais.

J’attrapai mon sac et ses lunettes, seule preuve que je n avais pas rêver cette rencontre et descendis au plus vite du train. Le quai était déjà presque vide. Les larmes me montaient aux yeux aussi mis- je ses lunettes pour les cacher. Sentant une petite gêne, je les retirai pour voir ce qui obstruait la vue sur l’un des verres.  Il avait déchiré un bout de son billet et l’avait coincé dans la monture :

Bien dormi?  Phillipe 06 32 21 12 18  »

Je n’y croyais pas. Et personne pour me pincer!!

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Le texte de Louise Morgendorfer :

Il remet ses lunettes, elles cachent mal sa propension à faire la fête mais plutôt bien les restes de celles d’hier. Dans le train qui le ramène de Londres à Paris, il se contorsionne pour trouver une position où il est bien. Il n’y en a aucune. La lumière du dehors, même derrière ses verres fumés est une agression violente qu’il a du mal à tolérer.
Ce matin, ou plutôt cet après-midi, il flotte dans ce monde d’escale. Entre deux villes, entre deux vies. De cette escapade, il a ramené un contact de plus dans son téléphone et beaucoup d’oubli. Rien d’autre. C’est ce qu’il en attendait.
Il aime qu’on n’attende rien de lui. Qu’on ne lui parle pas de fidélité. Qu’on ne lui parle pas de bébé. Évidemment, qu’il en veut des enfants, mais il a tout son temps. Il n’a que trente-cinq ans. Il sait qu’un jour il rencontrera la bonne, celle qui s’imposera à lui. Ou plutôt qui ne lui imposera rien. Parfois il a peur que la bonne soit déjà parti d’entre ses bras. Rarement, il se dit qu’il ne la rencontrera peut-être jamais. Il tire plus fort alors sur le joint entre ses mains.
Brouillard.

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Le texte de Manue :

L’illusion était parfaite, son paradis perdu renaissait sous ses yeux alors que le train filait à la surface de la planète désolée.

 

Une fois passé le sas où elle avait abandonné son scaphandre pour l’extérieur, elle s’était assise, épuisée, sur un siège confortable et avait laissé son regard se fatiguer à essayer de distinguer une quelconque forme de vie dans le paysage qui défilait sous ses yeux.

En vain.

Tout n’était que poussière et chaleur écrasante. Seul le noir de l’espace, parsemé d’étoiles, donnait un peu de gaieté à l’ensemble. Quelques pierres roulaient au sol, entrainées par une force inconnue et sans que rien ne puisse les arrêter, elles parcouraient des milliers de kilomètres, devenant parfaitement sphériques. Il ne restait que le train pour constituer un obstacle pour elles, le train qui reliait les deux dernières bulles de vie sur ce continent à l’agonie.

Ses larmes se mirent à couler et elle enleva ses lunettes, ignorant les consignes de sécurité et le risque d’avoir les pupilles gravement brûlées par la lumière maintenant mortelle du soleil. Sa rétine n’avait plus qu’à écouter les ordres émis par son cerveau et la technologie ferait bientôt le reste. Sa vue resta brouillée encore un instant mais très vite apparurent les premières fleurs, presque au pied des rails, et l’herbe, verte ! Au loin, des arbres, des milliers d’arbres qui respiraient et prenaient racine dans un sol fertile. Et le bleu ! Elle pouvait voir le bleu certes un peu passé de l’atmosphère et les quelques nuages qui voyageaient dans le ciel. Ce ciel, aujourd’hui disparu, avalé par l’espace, englouti par les hommes, dévoré par leur folie. Elle pouvait presque aussi respirer le parfum du foin fraichement coupé et, en se concentrant, voir le rouge des coquelicots qui bordaient les champs de son enfance, lorsqu’elle prenait le tortillard qui l’arrachait à sa campagne pour la mener à la ville où elle avait choisi d’étudier.

Elle avait vu les désastres s’accumuler, les puissants se battre pour les dernières richesses, les derniers hommes se rassembler pour essayer de se protéger et la poussière prendre le pouvoir. Il ne lui restait que la force de son imagination, la puissance des microprocesseurs greffés dans sa tête et dans ses yeux, pour faire renaître un peu du monde qui était le sien avant que la mort ne frappe.

 

Son imagination, comme dernière arme face la réalité.

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Le texte de Nicole :

Tum tum tum…Je laisse vagabonder mon esprit au rythme du mouvement du train. J’étais monté dans le TER en fin de matinée. Je venais de passer un week-end en famille dans le sud de la France des plus ennuyeux. Un petit retour en arrière s’impose.

Mon père vient me chercher à la gare. Il a un air taciturne. Nous échangeons une poignée de main ferme. Puis le trajet se déroule dans le silence jusqu’à ce que la voiture rentre dans le garage. Je sors en récupérant ma petite valise. Je monte les escaliers qui mène au salon. Ma mère me prend dans ses bras et dépose deux bises appuyées dans le creux de mes joues.

Ses questions sont toujours les mêmes :

  • Comment ça se passe ta vie parisienne ? Tu ne souffres pas trop de la pollution ? Tu n’es pas trop stressé ? Ça doit être difficile avec les problèmes de RER.

  • Non, je vais bien. Tout se passe bien maman. Ne t’inquiètes pas.

  • Tu es sûre que tu ne veux pas redescendre pour vivre ici. Il fait beau quasiment toute l’année.

  • Je n’ai jamais trouvé de travail ici. C’est pour cette raison que je suis parti à Paris.

Toujours les mêmes répliques qui recommencent inlassablement dès mon arrivée.

Ensuite, elle me raconte les mésaventures de la voisine, les conseils de la pharmacienne, le nouveau gâteau de la boulangère. J’écoute distraitement la chronique du village de mes parents. Mon père ne s’y intéresse jamais. Il s’installe à table et attend que le repas soit servi. Nous mangeons pendant que ma mère fait des allers et retours avec les plats tout en parlant sans s’arrêter.

Demain midi, Stéphane, sa femme et Ludivine viendront nous rejoindre pour déjeuner. C’est le seul moment de l’année où je retrouve mon petit frère et ma petite sœur. Ils n’ont jamais le temps de passer me voir. Les excuses sont toujours les mêmes : « Tu habites trop loin, ou il fait toujours gris et pluvieux sur Paris ».

Ah Stéphane ! Jeune responsable des ressources humaines de l’entreprise d’huile d’olive du coin. Il s’est marié à 25 ans avec sa femme qu’il connaît depuis le lycée. Ma mère les adore. Elle leur demande des petits-enfants. A 54 ans, elle aimerait profiter pour être une jeune grand mère. Stéphane est fier et orgueilleux de sa réussite. Ils ont acheté un terrain récemment et font construire une maison sur les hauteurs du village. Comme cela, ils seront au plus près de mes parents. Bref, le portrait craché du fils adoré.

Ensuite, Ludivine, la dernière arrivée. Elle rêve sa vie mais n’en fait pas grand chose. Elle s’est inscrite en Deug d’espagnol mais ne semble pas inspirée. Elle n’a pas vraiment de perspectives d’avenir. Elle brûle ces week-ends en soirées étudiantes avec ses copines. Elle se lève tard le dimanche matin pour récupérer de la veille. Elle passe déjeuner chez mes parents en déposant son linge sale. Je ne sais pas ce qu’elle souhaite faire plus tard. Son avenir ne semble pas une urgence à ses yeux.

Bon nous y revoilà, je bois mon café. Mon père est déjà assis dans son fauteuil devant la télévision en regardant « Reportages » sur TF1. Ma mère fait la vaisselle. Elle préfère car elle trouve que le lave-vaisselle bâcle son travail.

Ton visage s’imprime dans mon cerveau. Elsa, ma douce et belle brune. Que fait-elle en ce moment ? Pense-t-elle à moi depuis qu’elle est partie à Madère ? Je me sens tellement seul en étant entouré de ma famille…

La journée du samedi se déroule lentement, pleine de routines et de rengaines habituelles. Je me couche tôt en regardant les news sur mon téléphone.

Le lendemain matin, je me réveille tard, vers 10h. Je regarde mon téléphone en pensant recevoir un message d’Elsa. Toujours rien, je songe à aller la retrouver sur place. Prendre quelques jours, un billet d’avion et partir la chercher sur cette île. Mes parents ne la connaissent pas encore. Je n’ai pas très envie de leur en parler. Je prends une douche puis descend prendre mon petit-déjeuner. Ma mère s’active en cuisine. Elle prépare une blanquette de veau, le plat préféré de Stéphane. Elle chantonne.

Je me sens tellement éloigné de leur mode de vie que je me demande souvent si je fais réellement parti de cette famille. La sonnerie du téléphone m’interrompt. Ma mère se met à glousser de joie en écoutant la voix de mon frère puis elle prend un air étonné :

« Ah, vous n’aurez pas le temps après la cérémonie…si vous devez y aller, je comprends. »

« Tu me l’avais dit…Et ton frère ?

« Je lui passerai votre bonjour. A bientôt ! »

A peine raccrocher, le sourire de ma mère se transforme en grimace. « Après tout le mal que je me suis donnée, il ne manquerait plus que ta sœur ne viennent pas. » Ma mère achève son plat. Mon père lève les yeux au ciel puis replonge dans sa lecture de Sciences et Avenir. Je tente d’entamer la discussion. Ma mère se ferme. Je prends mon smartphone et regarde le fil d’actualité mais je n’y trouve aucune nouvelles d’Elsa. Elle me manque énormément…

Je regarde distraitement ma mère qui s’affaire à mettre la nappe et les serviettes assorties. Elle hésite à sortir le service pour les fêtes puis se ravise. Elle met quatre couverts. L’horloge sonne 12h avec un son métallique. Mon père pose une bouteille de vin à table. Nous nous installons en attendant Ludivine. Les minutes passent et pas de signe d’elle. Une demi-heure plus tard, une vibration puis deux, je regarde mon téléphone. Un message s’affiche : «  Désolée frérot, je suis HS. Tu dis aux parents que je couve une grippe. Ce sera pour une prochaine fois. Bises. »

Je lève les yeux de mon téléphone. J’explique « la fausse excuse » de ma sœur. Ma mère semble un peu inquiète. Elle décide de l’appeler en fin de journée.

Le déjeuner se déroule comme la veille avec de nouveaux ragots rapportés par ma mère. Elle rigole et poursuit son monologue sans s’en rendre compte. Je propose d’aller se promener cet après-midi. Ma mère refuse en prétextant une longue fatigue suite à toute cette cuisine qu’elle a faite. Je sens que j’ai besoin d’air. Je quitte la table après le dessert. Je me lève pour aller me promener dans les ruelles désertes de leur village. Il semblerait que même en automne, tout le monde fasse la sieste. Je profite des rayons de soleil légers qui me réchauffent légèrement. Le visage d’Elsa revient. Je ne peux m’empêcher de penser à elle, son parfum, sa démarche. Je saisis mon téléphone et pianote son numéro. Elle décroche :

«  Hey Elsa, alors comment se passe ton séjour  ?

  • Génial, je me sens enfin revivre depuis que j’ai pris ses congés. Mes journées sont faites de plaisirs simples. Un bon petit-déjeuner, une promenade. Surtout me baigner en me laissant flotter. Je redécouvre des sensations.

  • Content de savoir que tu te sens heureuse. Tu me manques… Quand sera ta date de retour  ?

  • Victor… Je ne sais pas si je vais rentrer…

  • Pardon, Elsa, à quoi penses tu  ?

  • J’aimerais démissionner. J’ai passé trop longtemps à fuir ma tristesse depuis la mort de mes parents. Je me suis perdue.

  • Elsa, tu dis ça parce que cela fait longtemps que tu es en congés. Ton travail va te manquer et les voyages aussi.

  • … J’ai réfléchi. Il me reste l’héritage de mes parents auquel je n’ai pas touché.

  • Et ta vie à Paris, et nous  ?

  • … J’ai besoin de temps, Victor.

  • Elsa, ne fais pas cette bêtise. Reviens moi.

  • Je vais …

  • Allô, allô, Elsa, tu es toujours là  ? Saleté de réseau.   »

Je regarde les billets d’avion en direction de Madère. C’est décidé, je partirais au plus vite. Je me hâte de retourner chez mes parents. En arrivant, mes parents s’étonnent de l’inquiétude qu’ils lisent sur mon visage. Je leur dit qu’une affaire urgente m’attend. Je dois rentrer sur Paris.

Mon père m’emmène changer mon billet de train. Je trouve une place pour le train de 11h30. C’est le premier train pour Paris. Je dois faire un changement à Avignon pour prendre le TGV. Le reste de la journée n’a pas d’importance.

Une heure plus tard, la musique SNCF entonne pour annoncer notre arrivée en gare d’Avignon. Je descends en faisant rouler ma valisette sur la quai.

Elsa, je ne suis qu’à une étape de ce long voyage pour te retrouver.

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Le texte de Ludovic Lecomte :

Passe la gare de P..

Le train a légèrement ralenti, au passage à niveau, une voiture rouge comme celle de son père attendait. Elle n’avait pas pu distinguer les passagers, mais la simple vue de cette voiture hors d’âge la ramenait à C. plus tôt que prévu. Elle regarda sa montre. Les résolutions prises quelques heures auparavant commençaient à se lézarder. Dehors, le paysage défilait le train ayant repris sa vitesse, elle fixait son attention, tentant d’arrêter le défilement pour voir les détails, jusqu’à s’en faire mal aux yeux. Elle ne reconnaissait rien. Évidemment.

 Au passage de la gare de T. quelques minutes plus tôt, elle avait compté le temps écoulé depuis son départ. 22 ans. Un matin de décembre gris et inamical, des voix s’étaient élevées, la porte de la maison familiale avait claqué. Partie sans se retourner pour apercevoir sa mère pleurer sur le seuil, elle avait quitté le nid, accompagnée par les premiers flocons de cet hiver qui serait le plus rude depuis des décennies… du point de vue de la météo, mais, comme un écho, de toute sa vie.

 Le train ralentit de nouveau jusqu’à s’arrêter à S., les trois notes traditionnelles résonnèrent et la voix féminine annonça deux minutes d’arrêt. Elle n’était jamais revenue, malgré les messages de sa mère qui le lui demandait, contre son père qui la répudiait. Elle avait assumé la décision qui n’était pas tout à fait la sienne, qu’elle n’avait en tous cas ni mûri ni préméditée. Tout était allé très vite et drapée dans une fierté qu’elle qualifiait aujourd’hui de stupide, elle n’était jamais revenue…

 Le train s’ébranla de nouveau, repris de la vitesse et de nouveau le paysage ne fut plus qu’un amas boueux de couleurs mouvantes dans lequel elle ne distinguait rien. Elle regarda encore sa montre et sourit de voir qu’il s’était écoulé exactement six heures depuis sa résolution du matin. À la minute prêt! Ça avait été comme un flash, un appel un peu flou, mais une certitude que c’était le moment, pourtant. Elle devait revenir.

 À cette heure là, dans le train traversant la gare de L., ses certitudes n’étaient plus que les ombres d’elles-mêmes, elle se souvenait des disputes régulières avec son père, de leur incapacité à se parler. La mort de sa mère, alors qu’elle en était persuadée ce matin, ne changerait sûrement pas grand chose. Pourquoi avait elle entrepris ce voyage? Que voulait-elle trouver au bout? Ces questions continuaient de fissurer lentement sa décision.

 Elle ferma les yeux, jeta ses lunettes de soleil sur la tablette et attendit la voix annonçant la gare de N., sa destination.

Alors elle descendit du train, longea le quai, s’arrêta sur le trottoir face à la place du village où elle avait grandi. Espérait-elle rencontrer quelqu’un qui la reconnaîtrait, l’obligeant alors à rester, à faire ce pour quoi elle était venue? La rue était déserte. Elle pénétra dans la gare, acheta un billet retour et repris vingt-sept minutes plus tard, le train pour Paris… sans avoir revu son père.

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Le texte d’Adèle :

Quand l’IVA est la seule solution.

Bercée par le roulis rythmé du train, tadam, tadam, qui traverse la campagne vallonnée, calée dans un angle de banquette de moleskine, raide comme la justice, tadam, je regarde distraitement se succéder les images sur l’écran de ma fenêtre.  Champs cultivés, tadam, sombre tunnel (oreilles bouchées par la surpression),tadam, tadam, vaches au pré, gare traversée à toute allure, tadam, à chaque passage à niveau le wagon oscille, voici un petit village au loin, puis un autre, presque semblable, tadam, à chaque kilomètre parcouru, tadam, je me rapproche de toi. Encore plus de trois cents kilomètres et notre histoire que je parcours à l’envers, de mémoire.

Je crois me souvenir des premiers mots échangés (si je fais semblant d’hésiter, c’est que je m’en souviens très bien). C‘était sur ce blog où je passais trop de temps. Un blog-doudou, qui berçait ses lectrices, que du miel et du nougat, rarement une pointe d’amertume dans les mots, quelques critiques légères. Dans l’ensemble, nous flottions toutes dans l’ambiance du blog,  comme de gros patapoufs de nuages blancs dans un ciel d’azur.  C’était confortable et sans danger,  un univers virtuel de bonheur, à rebondir en douceur, de droite et de gauche, à se laisser porter par le zéphyr. Pour moi, des moments d’oublis d’un quotidien, qui n’avait pour défaut que d’être simplement banal et lassant.

Pour toi, c’était plus compliqué. Difficile de savoir ce qu’il en était de ta vie. Dans ce blog-chamallow, ouvert à tous les regards, ton ciel était voilé, tes mots couverts.

C’était ton pseudo que j’avais remarqué en premier : Eglabelle. J’avais imaginé l’union d’une fleur odorante et d’un fruit doré, Eglantine et mirabelle. Tu m’avais répondu  que ton prénom était Isabelle et que ton nom, sans le dévoiler complètement, commençait par Egl. Tu avais ajouté lol et un petit cœur.

Ainsi était né le début de notre histoire, en marge du blog. Nous exercions des métiers proches, chacune avait deux enfants, et je ne sais plus qui de nous deux avait demandé à l’autre son adresse-mail. Nos relations s’écrivaient en pointillés, tu me confiais des bribes de ta vie, je répondais par quelques confidences un peu floues. Nous restions parfois un mois ou même deux sans nous écrire. Mais nous nous croisions de façon régulière sur le blog, et quand je devinais chez toi des tensions, je t’adressais un petit message personnel. Ecouter (lire) entre les mots, je sais faire. Tu m’as raconté un peu de tes problèmes de couple, même si j’ai su longtemps après comme tu les avais édulcorés. La pudeur d’avouer les violences, quand tu doutais de tout et surtout de toi-même.

Entre nous, pas de contrat, pas de contrainte. Comment nommer le lien établi ? Connivence, empathie, bienveillance ? Si peu de choses. Je t’ai envoyé une carte pour ton anniversaire, un petit présent, une bricole. Je ne connais même pas le son de ta voix. A tes mots je devine la beauté de ton sourire, à travers tes messages je pressens la chaleur de tes bras. Pour qui, pour moi, tu crois vraiment ?

La nuit tombe doucement sur mes interrogations, déjà la vitre du train me renvoie mon image, en noir et blanc et en gros plan. Cruauté du passage du virtuel au réel.

Il y a huit jours, je t’ai appris que je venais passer des examens dans ta ville. Bien sur, tu m’as proposé de m’accueillir, de déjeuner ensemble, ou de se voir au moins le temps d’un café. Quoi de plus naturel ? Je sais pourtant que c’est prendre le risque de précipiter la fin, de tout faire s’écrouler. Je ne comprends pas cette soif en moi, ce besoin de te rencontrer, cette pulsion imbécile. Orgueil ou naïveté ? Détresse, solitude, besoin d’être aimée, de se sentir vivante ?

Encore une heure avant de découvrir ton visage. Avant que toi, tu déchiffres mes rides, et la distance qu’elles mettront aussitôt entre nous. Je le sais, je l’ai déjà vécu et j’ai cru en mourir. J’aurai beau mettre mes lunettes noires pour cacher mes yeux gris fatigue, tu verras l’affaissé de  mes traits, la ligne molle de mes lèvres. Je sentirai le léger recul, la distance imperceptible, le désappointement mineur. Ce sera fini. Tu seras joviale, plus que nécessaire. Nous passerons des heures agréables, au lieu de délicieuses.

Le pire suivra, à mon retour. Parce que j’aurai encore cet espoir insensé. Puis viendra le vide des mots, les échanges qui s’espacent. Et bientôt l’absence, le manque. Je le comprends. Je sais que les années sont encombrantes et construisent des murs entre les personnes.

Mais je ne le supporterai pas. Aussi je vais t’envoyer un mail et ces mots : « ne m’attends pas, j’ai un contretemps, rien de grave, je t’expliquerai, ce n’est que partie remise. »

Empêcher l’amitié d’évoluer au creux de soi, pour ne pas prendre le risque qu’elle meure à sa naissance.

Dans les cas désespérés, dans ce train qui m’emporte à travers la nuit, tadam, tadam, l’IVA est la seule solution, l’Interruption Volontaire d’Amitié.

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Les textes écrits sur d’autres blogs, mais inspirés par la même photographie :

166 Commentaires

  1. Albertine

    Un personnage de l’atelier qui délaisse sa lecture ? O tempora o mores ! Je plaisante , ton texte est un petit hymne à la vie, celle que l’on découvre en levant les yeux de ses romans …

    Réponse
    • Leiloona

      Tout fout l’camp ma pov’ dame ! 😛

      Merci Albertine ! 🙂

      Réponse
  2. Albertine

    @Claude : une variante émouvante de la vie qui défile avant une mort imminente. 60 ans de vie si bien décrits, j’aime beaucoup.

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  3. Leiloona

    @ Claude : Wow … amusée par le ton du départ, qui flirte avec le fantastique, je me suis dit immédiatement que cet homme allait mourir, puis j’ai complètement oublié cette notion, portée par le flot des souvenirs du personnage. L’effet fenêtre, peut-être, j’ai moi aussi été absorbée par sa vie, et par ricochets j’ai pensé à la mienne et j’ai occulté ma première idée de mort imminente. Je l’avais complètement zappée à la fin, et l’ai prise de plein fouet moi aussi. Un texte porté par une certaine mélancolie aussi. Chapeau, l’artiste.

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  4. Leiloona

    @ Bénédicte : Oh, même si je suis moins sauvage que ton personnage, je comprends aisément que cette fenêtre soit le déclencheur d’imaginaire. Mon rêve (enfin un de mes rêves) : partir sur le transsibérien et me lancer dans l’écriture.
    J’écris toujours pas mal dans les trains, ils me bercent et m’emportent.

    Merci pour cette évasion !

    Réponse
    • Benedicte D.

      De rien ça me fait plaisir de t’offrir un truc en retour !!!

      Réponse
  5. Leiloona

    Jos : Merci, très belle synergie ! ♥ Je m’y retrouve ! 🙂 Plein de jolis symboles ! (Moi non plus je n’aime pas me mettre dos à la route.)
    Le bonheur c’est aussi simple que l’achat d’un billet de train !

    Réponse
  6. Leiloona

    Nady : J’écoute, du coup, GCM … c’est beau. Ton texte l’est aussi, et j’ai repensé en le lisant à une émission à propos de la rhétorique et des grandes plaidoiries faites par des jeunes de banlieue …

    Réponse
    • Nady

      ROooooo merci ma belle, écoute les histoires de train 😉 y a le théâtre aussi ou le duo avec Borhinger, my favourite one dans mon combat pour un meilleur monde 😉

      Réponse
      • Leiloona

        Je le connais bien (je l’ai déjà étudié avec mes loulous), mais cette chanson, non, inconnue … Super sympa de commencer ma semaine ainsi ! 🙂

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  7. Leiloona

    Valérie : Oh c’est rigolo nos deux personnages font l’exact opposé, pour en arriver au même endroit ! 🙂 (comme quoi …) Très belle description, j’étais avec elle, dans le train, je vois très bien le truc de ne pouvoir se concentrer pour lire … S’endormir ainsi en revanche, à côté d’un mixte entre Nicolas Duvauchelle et Benoit Magimel ? Elle devait être bien fatiguée ! 😉

    Réponse
    • valérie

      Oui c’est amusant, nos deux passagers ont des points communs mais ton héroïne est bien plus audacieuse que la mienne. Elle ne se serait jamais endormie, elle. Il te faut maintenant comprendre le mystère des runes. Bon courage…mais avec un tel prof tu vas apprendre vite!

      Réponse
      • Leiloona

        Ah ah, oui, c’est vrai, mon personnage ne dort même jamais ! 😛

        Le mystère des runes ? Oh … 🙂

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  8. Albertine

    @Bénédicte : Tu sembles décrire certains de mes trajets en train. Il m’arrive d’écouter les bavardages de mes voisins mais le plus souvent, j’utilise le temps du voyage comme une parenthèse où je « débranche ». Un texte original et un style qui s’affirme.

    Réponse
  9. Albertine

    @Jos : Ce train qui file vers le bonheur, belle image d’une femme qui se libère.

    Réponse
  10. titine75

    @Leiloona : Un chapitre qui, je l’espère, en annonce de nombreux autres ! La réalité est parfois bien plus intéressante que la fiction ! Merci pour ce joli voyage !

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    • Leiloona

      La réalité dépasse toujours la fiction ! 🙂 Merci ! 😉

      Réponse
  11. titine75

    @Claude : Bravo, ton texte est original et particulièrement bien construit. On ne sait pas où tu nous entraine et on prend de plein fouet la fin de ton texte.
    @Bénédicte : J’aime beaucoup ton voyage, l’idée que l’on peut s’isoler et se perdre dans les paysages qui défilent.
    @Jos : Le train du bonheur ! Quel jolie idée !
    @Nady : Très beau slam, ton texte est rythmé et la musique n’est vraiment pas loin.
    @Valérie : Heureusement que la rencontre a bel et bien eu lieu, ça aurait été dommage qu’il passe à côté de cette possible histoire.
    @Louise : Il ne faut pas que ton personnage mette trop de temps à se décider, le train de la vie passe vite !
    @Manue : J’aime beaucoup ton texte qui est finalement (ou malheureusement) très réaliste et proche de ce qui pourrait nous arriver.
    @Nicole : La bienveillance des parents peut parfois être bien pesante et l’éloignement est souvent la bonne solution pour rester en bons termes.
    @Ludovic : Ton histoire est bien triste, les familles qui se déchirent et qui n’arrivent pas à recoller les morceaux me donnent toujours un sentiment de gâchis.
    @Adèle : Quel dommage cette IVA ! J’espère que la prochaine fois ta narratrice ne fera demi-tour, une nouvelle amitié est toujours précieuse.

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    • Nady

      Merci titine. Je file te lire.

      Réponse
  12. Mylene

    miam, un joli chapitre qui s’ouvre ! Bon lundi à tous !!

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  13. Manue Rêva

    @Alex : Mummmmmm je me laisserai bien tenter par un petit mystère moi aussi 🙂
    J’adore les rencontres que l’on peut faire dans un train, qu’elles aboutissent ou non, elles sont pleines de promesses et d’histoires à raconter !

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    • Leiloona

      Hé hé, le mystère, le dessert ? 😛
      Oui, plein d’histoires qui se créent dans un train … des romans multiples.

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  14. Nady

    @Alexandra : Huuuummmm quelle belle histoire de rencontre ! me suis bien identifiée à ta narratrice tiens 😉 il m’arrive souvent de jouer à ce jeu en tentant d’imaginer le visage, le corps de la personne à partir d’un accessoire, d’un vêtement ou d’un parfum. Souvent surprise, parfois déçue, et quelque fois ça colle parfaitement 😉 merci

    Réponse
    • Leiloona

      Nady : Ah oui ? Eh bien nous avons les mêmes jeux alors ! 🙂

      Réponse
  15. Manue Rêva

    @Claude : ça doit être terrible de voir sa vie défiler tout en sachant qu’elle est en train de s’éteindre … le bonheur doit se mêler aux regrets … brrrrrrrrrrr

    Réponse
  16. Nady

    @Claude : tu m’as manqué la semaine dernière et je te retrouve avec un immense plaisir à travers ce texte si touchant et si bien décrit, comme si tu l’avais parcouru ce couloir vers la lumière ! Oui, Estelle regrettera fortement ton héros mais elle le retrouvera un jour, quelque part, ailleurs ou ici pour poursuivre leur histoire. Merci pour ton texte et belle semaine à toi

    Réponse
  17. Nady

    @Adèle : un très joli texte où je ne pouvais m’empêcher de penser à Piaf et son Padam au début de ton texte.
    L’histoire est belle et douce. J’ai adoré l’idée du « blog-doudou », le doudou semble très tendance cet hiver ; on croise partout des idées cadeaux en plaid câlin, en sapin à doudous, en vêtement pilou…. C’est croire que notre Monde a besoin de réconfort en ce moment.
    Et puis cette histoire d’amitié ou voire même d’amour semble si belle dans le virtuel… Je comprends son souhait d’IVA, parfois on évite bien des déceptions dans le réel.
    Bref, j’ai adoré ton texte et l’histoire si bien menée pour une chute inattendue. Bravo !

    Réponse
  18. Nady

    @Ludovic : Whaouuuu, ton histoire est terrible… Tout ce trajet pour repartir…. je ne juge pas, je n’ai pas toutes les cartes en mains mais c’est triste vu de l’extérieur… Bravo pour ta plume !

    Réponse
  19. Manue Rêva

    @Bénédicte : Voilà donc la solution pour arrêter mon cerveau ! Je savais bien que la méditation c’était surfait !!! Problème : je ne prends jamais le train. Deuxième problème : les rares fois où je le prends, bien que je ne supporte pas non plus les bruits divers et variés des passagers, j’adore imaginer la vie des voyageurs qui m’accompagnent ou celle des gens que le train croise à grande vitesse … et mon cerveau repart de plus belle !!! Il faudra quand même que j’essaye un jour !!!
    En attendant, ton texte est une petite douceur bien agréable en ce lundi midi, bien écrit ! j’y retrouve beaucoup de toi et de ce ton poli et en même temps impertinent que j’adore 🙂 Bref, suis fan !

    Réponse
  20. Nady

    @Manue : j’aime quand tu nous entraînes vers ce monde futur qui semble si loin et si proche ! Enfin, j’espère ne pas pouvoir le voir quand même 😉 Tu excelles dans l’écriture et c’est toujours un plaisir d’entrer dans tes histoires d’un autre temps ! grosses bises miss et à bientôt pour un ti théâtre

    Réponse
    • Manue Rêva

      Avec plaisir 😉 Merci !!!

      Réponse
  21. Nady

    @Jos : encore une très belle histoire que tu nous offres cette semaine ! Je penserai à ton texte quand je serai installée dans le sens de circulation du train maintenant, très belle métaphore ! Bravo et à tout bientôt dans notre belle capitale (PS : j’ai revu une pièce d’Anton ce week-end : la demande en mariage revisitée : extra comme celle vue ensemble 😉 des bises

    Réponse
  22. Nady

    @Louise : un grand message dans ce texte concis et efficace 😉 . Oui, il a raison de ne rien précipiter, il ne semble pas prêt… Bravo et merci.

    Réponse
  23. Caro

    Eh bien moi qui adore prendre le train (et qui passe la plus grande partie du trajet à regarder le paysage défiler par la fenêtre, comme l’héroïne de Bénédicte ^^), je me suis régalée avec vos textes 🙂

    Coup de <3 particulier pour celui d'Adèle !

    Réponse
    • Leiloona

      J’adore regarder les paysages aussi … ils me bercent. 🙂

      Réponse
  24. L'ivresse littéraire

    @Leiloona : Les voyages en train sont toujours source de découverte, faut-il encore oser aller au-devant de celle-ci. Et ma foi cette rencontre impromptue m’a l’air forte intéressante. La lectrice que je suis aurait très envie d’en savoir plus sur la suite des événements preuve que ce suspens fonctionne très bien.

    @Claude : Oh cette chute ! Je ne m’attendais vraiment pas à cela. J’ai été prise de plein fouet par ce récit. J’ai aimé cet enchaînement d’événements à la fois doux et dramatique.

    @Bénédicte : Lorsque je prenais le train plus souvent, je laissais souvent voguer mon imagination et mes pensées en regardant le paysage déformé par la vitesse du train. C’est incroyable le pouvoir que cela peut avoir alors qu’autour de nous il y a un brouhaha général, nous on se sent comme dans une bulle.
    Tu nous offres là un texte intemporel, j’aurai presque envie de prendre le train 🙂

    @Jos : Comme dirait un certain slameur « les histoires d’amour, c’est comme les voyages en train ».
    J’aime beaucoup ce texte Jos, il raisonne en moi et particulièrement dans ce train. J’aime ces symboles que tu as su y voir, j’aime cette liberté qui s’accentue lorsque ton personnage prend ce train. Je suis décidément très fan de ton style.

    Réponse
    • Jos

      Oh Un grand merci, L’ivresse Littéraire, pour ce commentaire qui me touche beaucoup…:)

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    • Leiloona

      L’ivresse : Oh chic alors si ce début donne envie de continuer … 🙂

      Réponse
  25. Virginie Vertigo

    @Leiloona :
    « Mes études classiques me renvoyèrent immédiatement des images de torse de marbre glabre, dont les pectoraux étaient joliment dessinés sans trop d’excès. »… ma spécialisation en histoire grecque me renvoie les mêmes images… 😉

    Très joli texte, sensuel et fluide.

    Réponse
    • Leiloona

      Viriginie : Hé hé nous nous comprenons ! 😛

      Réponse
  26. Virginie Vertigo

    @Claude :
    Très belle et brutale chute même si on peut le deviner au fur et à mesure. J’aime beaucoup la manière dont tu décris cette vie qui défile à toute allure au moment de mourir.

    Réponse
  27. Virginie Vertigo

    @Bénédicte :
    Le train a la vertu de développer l’imagination ou alors de vider l’esprit. Tu as choisi la seconde option et c’est tout aussi bien que la première. Quel bonheur en effet de faire le vide dans nos vies de tarés.
    Je me demande si les fenêtres auraient autant de pouvoir si nos voisins ne nous embêtaient pas.
    Parfois, dans un train, j’aimerais être perturbée dans mes rêveries ou mes vides par quelque chose de plus palpitant… un voisin intéressant par exemple… (bon faut que j’arrête de divaguer).
    Merci pour ce texte méditatif.

    Réponse
    • Benedicte D.

      Merci Virginie ! J’aime bien quand tu divagues …….

      Réponse
  28. Virginie Vertigo

    @Jos :

    Texte tout en sensibilité. J’aime beaucoup la symbolique de la marche en avant, dans la vie et dans le train.
    Je suis dans cet atelier depuis peu mais je remarque que tes textes sont toujours justes et percutants.

    (Moi par contre je ne dois pas être normale, j’aime bien être dos au sens de la marche… j’ai l’impression de découvrir plus longtemps les paysages tout en ayant la surprise).

    Réponse
    • Jos

      Un grand merci Virginie pour ton commentaire qui me touche beaucoup.
      Et ne t’inquiètes pas, je prends régulièrement le TGV avec mon mari qui préfère voyager dans le sens inverse du train. Tu n’es donc pas la seule :). Pour ma part c’est le contraire et en règle général, je préfère me dire que je vais quelque part plutôt que de penser que je pars d’un endroit. Cela revient au même mais la dynamique est différente. C’est un peu comme la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine… Mais bon, cela dépend aussi de l’état d’esprit du moment..:)

      Réponse
      • Jos

        Oups…En règle générale (c’est mieux)

        Réponse
  29. Virginie Vertigo

    @Nady :

    Belle perf que ce slam. Ton texte est si bien rythmé que je pouvais le fredonner dans ma tête. Et ce mélange français et anglais j’adore. Congrats ! 😉

    Réponse
    • Nady

      Merci Virginie. je file visiter ton blog

      Réponse
  30. Virginie Vertigo

    @Valérie :

    Mais comment a-t-elle pu s’endormir face à ce jeune homme qui la troublait ?!!
    J’aime bien ce mélange rêve et réalité.
    Ce qui est drôle c’est que ton texte ressemble pas mal sur certains points à celui de Leiloona. Les heureuses coïncidences… 🙂

    Réponse
  31. Albertine

    @Nady : L’essai est réussi ! Tu sembles chaque semaine te fixer un nouveau défi …

    Réponse
    • Nady

      merci Albertine, oui ça me permet d’avancer dans l’écriture et d’y trouver un jour la tendance que je préférerai. je file voir ton blog

      Réponse
  32. Albertine

    @ Valérie : une femme endormie ( qui ne ronfle ni ne bave :-)) est sûrement un très joli spectacle.

    Réponse
  33. Albertine

    @ Louise : beau portrait d’un homme  » courant d’air ». Il dégage une grande impression de solitude.

    Réponse
  34. Claude

    @ Leiloona : Malgré ton grand sens littéraire, tu sembles privilégier les rencontres de hasard. Comme tu as raison ; au delà du plaisir du moment, ce sont de formidables terreaux pour l’écriture. Et tu le fais si bien… J’attends maintenant ton roman dédicacé.

    Réponse
    • Leiloona

      Claude : Les rencontres de hasard … oh, c’est vrai, j’oubliais le coup des croissants en retard … Une personne m’a dit il n’y a pas longtemps que la chance souriait à ceux qui étaient préparés … Alors je prends mes textes comme une préparation, une mise en jambe (si je puis dire ! 🙂 )

      Merci en tout cas … pour la dédicace, hum, va falloir attendre encore. Mais tu es un homme patient ! 🙂

      Réponse
  35. Claude

    @ Bénédicte : Effectivement, c’est bien vu, le regard vers la fenêtre du train a quelque chose de méditatif. Merci pour ce texte.

    Réponse
  36. Albertine

    @Adèle : Tu décris la blogosphère avec une justesse incroyable. Cette IVA est une magnifique et poignante trouvaille littéraire.

    Réponse
  37. Claude

    @ Jos : Ton texte est très métaphorique. J’aime beaucoup. Ce trajet vers un bonheur possible est convaincant. Peut-on penser que d’autres personnes, dans le même train, ont une démarche identique ? C’est possible.

    Réponse
    • Jos

      Oh que oui, on peut le penser. D’ailleurs, il me plait souvent d’imaginer la vie des passagers du TGV que je prends régulièrement, et selon les mines qu’ils affichent j’invente leur vie et la raison de leur présence dans ce train…
      Merci Claude de ton commentaire 🙂

      Réponse
  38. Claude

    @ Nady : Tu es douée aussi dans le slam. Ton texte est digne de Grand Corps Malade. Joli rythme, Une belle sensibilité à l’écoute des autres… tout y est . Bravo.

    Réponse
    • Nady

      ROooo merci Claude. Ton commentaire me touche beaucoup

      Réponse
  39. Claude

    @ Valérie : Ton texte est vraiment bien écrit. L’attention qui se perd, le sommeil, … Une jolie histoire. Mais méfie-toi : vérifie que ce n’est pas le même mec que celui rencontré par Leiloona…

    Réponse
    • valérie

      Merci beaucoup. Je vais essayer de lui passer un coup de fil voir s’il joue avec des cailloux lui aussi…

      Réponse
      • Leiloona

        Ah ah ah ! 😀 Tu me diras alors, Valérie ! 😛

        Réponse
  40. Claude

    @ Louise Morgendorfer : En fait, j’aime bien ton personnage de roman : paumé, brûlant la vie en se disant qu’une vie plus conforme à la société, et sans doute plus confortable l’attend peut-être un jour. Son temps passe vite aussi…

    Réponse
  41. Claude

    @ Manue : ton texte est superbement écrit. L’atmosphère pesante es là. C’est assez angoissant. De la fiction ou de l’anticipation ?. En tout cas, bravo.

    Réponse
  42. Jos

    @Leiloona : J’aime la sensualité qui se dégage de ton texte, les petites pointes d’humour que tu y sèmes de-ci de-là et la fin qui reste ouverte à toutes les suppositions… Merci pour cette belle histoire !

    @Claude : Whaou ! Superbe retour sur le passé, décrit avec justesse et précision. Je m’attendais à un rêve doucereux et la fin cruellement réaliste et brutale m’a violemment ramenée sur terre. Poignant ! Bravo.

    @Bénédicte : S’isoler pour ne rien percevoir des autres passagers, faire le vide en regardant (sans vraiment le voir) le paysage défiler et plonger dans ses pensées… Faire une pause en prenant le train, se ressourcer en quelque sorte.

    @Nady : Ah, beau coup d’essai Nady ! Une réussite pour une première et la musique de GCM va très bien avec ton texte. Tu abordes avec réalisme et délicatesse le problème des jeunes de nos banlieues. Bravo Miss Nady et plein de bises !

    @Valérie : Comment, mais comment a-t-elle pu s’endormir et laisser passer ainsi une tranche de bonheur? Elle devait être bien fatiguée ! Heureusement, la vie est parfois bien faite et le beau trentenaire a su rattraper le moment au vol et lui offrir un lendemain qu’on imagine heureux. Une histoire bien agréable !

    Réponse
    • Nady

      Merci Jos , t’as vu ça ? bon, je réfléchis au prochain défi de la semaine prochaine 😉 bisous

      Réponse
    • Leiloona

      Merci Jos pour les pointes d’humour ! 😀

      La fin ouverte, oui, il paraît que c’est mieux de suggérer ! 🙂

      Réponse
  43. Claude

    @ Nicole : Bien raconté ce télescopage entre les contacts avec les parents et la vie intime du personnage. Difficile de vivre dans les non-dits…

    Réponse
  44. Claude

    @ Ludovic Lecomte : une histoire étonnante fort bien écrite. Seul le trajet compte, égrené par des lettres-stations. Bravo.

    Réponse
  45. Jos

    @Louise : Le mot de la fin est bien trouvé et colle à merveille à ton personnage. On image bien sa confusion, la fuite devant une vie qu’il espère mais pour laquelle il n’est pas encore prêt. Ton texte est court mais d’une belle efficacité.

    @Manue : L’atmosphère qui ressort de ton texte est terrible. On imagine parfaitement ce monde devenu désertique, sans couleur, sans nuance…un monde qui n’est plus vraiment fait pour l’homme et dans lequel seule l’imagination peut le sauver. C’est très beau. Merci Manue.

    @Nicole : La description de cette famille dont les membres sont si différents est réussie ainsi que le décalage de leur vie. Et le clin d’œil au texte de la semaine dernière est bien vu ! Elsa n’a qu’à bien se cacher si elle ne veut pas que son amoureux tenace la retrouve enfin.

    @Ludovic : Certains actes et notamment les actes de retour demandent que la décision soit murement réfléchie. On sent dès les 1ers mots que celle de ton personnage ne l’est pas et que le doute persiste. Il est peut-être trop tôt pour elle…Et puis, dans certains cas, le retour est vraiment nécessaire ?

    @Adèle : Je n’ai qu’un mot à dire : Superbe. J’adore ton style et j’ai encore un coup de cœur pour ton histoire. Tout y est si bien décrit… Ne pas s’engager plus avant dans un sentiment de peur qu’il nous blesse. C’est tellement vrai ! Un grand merci pour ce beau texte.

    Réponse
  46. Claude

    @ Adèle : Superbe. Excellente idée, bien menée : je me suis régalé à lire ton texte plein de sensibilité. L’idée de l’IVA est insolite. Elle pourrait être l’objet d’un long développement.

    Réponse
  47. Benedicte D.

    @ Leiloona/Alexandra :
    J’adore que tout commence vraiment par la subtilité de l’odorat….C’est finalement un sens très violent, une odeur désagréable, de quelque origine qu’elle soit, engendre rapidement la fuite. Le putois connaît bien ce principe !!….Mais inversement une odeur peut vous plonger dans des rêveries très agréablement érotiques…..
    Quel tirage ! Teiwaz, la rune de l’amour, toujours masculine et très sexuée, désignant à la partenaire un homme en qui elle peut avoir confiance !….
    Alors oui la rentrée littéraire attendra et je leur souhaite une très agréable fin de voyage et plus si affinités ……

    Réponse
    • Leiloona

      Le tirage est bon, n’est-ce pas ? 😀

      Moi aussi l’odorat est très important … mon sens le plus développé je crois (à moins que ce ne soit le goût, à voir …) 🙂

      Réponse
  48. Benedicte D.

    @ Claude :
    Un très beau texte poignant, car plus on avance, plus on craint la catastrophe….Beaucoup de finesse dans cette première phrase que l’on comprend dès que l’on voit derrière la vitre se pencher le jeune couple heureux et fatigués au-dessus du berceau ….Mais du coup la peur chemine avec la vision de cette vie entière qui défile….Cette vision que l’on associe souvent aux dernières secondes de vie accompagnant un accident….
    Et le texte se referme sur lui-même….C’est une belle idée, bien construite et attachante….J’aime.

    Réponse
  49. Benedicte D.

    @ Jos :
    C’est une trouvaille ce sens de la marche pour ce texte….Les trois dernières phrases lui donnent beaucoup de force. Elles sont belles en elles-mêmes, bien construites, chaque mot bien choisi….Bien sûr il était nécessaire de nous expliquer le contexte avec tout le début du récit, mais pouce levé pour ces phrases-là !!!

    Réponse
  50. L'ivresse littéraire

    @Nady : en voyant cette photo je n’ai pu m’empêcher de penser à Grand Corps Malade « Les voyages en train » mais je n’avais pas pensé à cette superbe chanson « Te manquer ». J’aime beaucoup. L’importance de se sentir fier dans les yeux de ses parents. Ça me parle, ça me parle même beaucoup trop … D’une certaine manière tu as su mettre des mots là où moi je n’ai jamais su (désolée pour ce moment de confidence). En tout cas ça m’a touché, énormément.

    @Valérie : décidément le sens de la marche à une grande importance cette semaine :p
    Quelle jolie histoire ! La naissance d’une grande histoire je l’espère. J’ai tout aimé dans ce récit, c’est tendre et sincère. J’adore les (peut-être futures) histoires d’amour. Merci pour ce joli moment.

    @Louise : on dirait bien que ton trentenaire aime sa solitude et sa liberté. Un beau portrait d’homme qui colle parfaitement à notre société moderne je trouve. Mais qui sait peut-être fera-t-il une rencontre qui changera tout lors de son prochain voyage en train.

    @Manue : J’adore ton texte, j’adore cette vision futuriste de ce qui pourrait nous attendre si l’Homme continue dans sa folie. J’ai ressenti cette atmosphère apocalyptique et j’en ai frissonné. C’est un texte vraiment intéressant qui souligne la bêtise humaine, la quête du pouvoir avec beaucoup de force. Et pour quoi au final ? Finir aussi en cendres.

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    • Nady

      Merci pour ton joli commentaire l’ivresse littéraire. Tu n’as pas à être désolée et je suis contente que ce texte te parle. Il y en a quelque uns aussi cette semaine qui ont résonné fortement en moi. Belle semaine à toi

      Réponse
  51. Nath

    @Leiloona, la Taulière : est-ce qu’ils ont conclu ?
    @ Ludovic : profondément touchée par ton texte. J’ai moi-même souvent écrit sur ce thème du retour (ou pas) aux sources.. Sur ces failles qui font qu’on franchit le pas où que ça fait trop mal..et qu’on prend un billet retour
    @ Jos : j’ai failli écrire la même couleur que celle de ton texte… Te lire est toujours un grand moment de bonheur et d’émotions.
    @ Béné ,: ma douce Béné, c’est bizarre,tu sais : quand je voyage en train (souvent,), je choisis le côté fenêtre…. Pour toutes ces raisons-là, précisément ! ,

    Réponse
    • Leiloona

      Nath : Tututu, je ne révélerai rien, même sous la torture … enfin si tu as un paquet de tagada ça peut p’tre se négocier ! 😛

      Réponse
  52. sabariscon

    @ Leil, quelt art des titres !Quelle force dans cette rencontre qui commence par une paire de lunettes !

    @ Claude, un texte choc, c’est le cas de la dire. Bravo!

    @ Bénédicte, grande adepte des fenêtres hypnotIques j’ai rpis un grand plaisir à te lire.

    @ Jos, j’aime beaucoup qu’elle se soit assise dans le sens de la marche. C’est beau ce désir d’avancer!

    @ Nady, de chouettes trouvailles comme « la toiel e-monde ». Je lui souhaite des couplets à la hauteur de ses espérances.

    @ Valérie, une description bien vue des voyageurs et une chute-bonbon bien plaisante.

    @ Louise, un joli texte. J’aime tout particulirement l’image du « monde escale » et cette phrase « il a peur que la bonne soit déjà partie d’entre ses bras. »

    @ Manue, beau rythme et beaucoup de force dans tes images.

    @ Ludovic, c’est terrible ce voyage inutile

    @ Adèle, sacrée trouvaille que cette IVA mais quelle tristesse aussi !

    Réponse
    • Leiloona

      Sab : Ce titre n’est malheureusement pas de moi. Un petit clin d’oeil discret. 🙂

      Réponse
    • Nady

      Merci Sbariscon

      Réponse
  53. sabariscon

    désolée pour les faites de frappe, l’éclairage est mauvais dans l’hotel où je me trouve ce soir.

    Réponse
    • Leiloona

      Tu es toute pardonnée, miss ! 😉

      Réponse
  54. valérie

    @Claude : Voir sa vie défiler à la vitesse d’un TGV au moment où cette dernière est brisée et emportée. En être mis à l’écart, en être presque un spectateur extérieur et impuissant …Connaîtrons nous un jour cette sensation si bien décrite? J’en ai froid dans le dos.
    @Jos : Un voyage vers un nouveau départ, vers l’inconnu, du moment que cet ailleurs permette d’oublier et de ne plus subir. Bel espoir.
    @Bénédicte : J’aime beaucoup ta description des images qui défilent grâce à la vitesse du train et qu’il est impossible d’essayer de capter, d’où ce lâcher prise forcé et ce bien-être qui en résulte.
    @Nady : Très beau slam avec un personnage attachant et à qui on souhaite un brin de réussite afin que sa mère puisse enfin croire en lui et en être fière. Cela lui tient tant à coeur.
    @Louise M : Un personnage perdu qui voyage d’une ville à l’autre sans attache réelle, s’enivre et fume pour oublier ses responsabilités et à qui on a envie de tendre la main.
    @Manue : Cette photo t’a inspiré un futur qui fait froid dans le dos. Au moins la désobéissance de ton personnage lui aura apporté une touche de couleur, un sursaut de vie avant l’heure finale. Surréaliste mais peut-être si impossible que cela dans l’avenir lointain…
    @Adèle : J’ai beaucoup aimé ton texte mais autant que l’IVG, ton idée d’IVA m’interroge. C’est un grand débat. Avait-elle le droit de priver l’autre de son amitié de peur de ne pas être celle que son amie imaginait? Lui a-t-elle laissé le choix? Comment vivront-elles l’une et l’autre après? Très intéressant.

    Réponse
  55. valérie

    @Ludovic : On aurait pu espérer un aller sans retour. Mais revenir quand celle qui suppliait n’est plus là et qu’il ne reste que celui qui ne voulait plus d’elle..On comprend sa détresse même si quelque part il y avait un peu d’espoir dans ce retour.

    Réponse
  56. L'ivresse littéraire

    @Nicole : certains de tes personnages m’ont fait penser au roman de Solange Bied-Charreton « Les visages pâles » notamment les frères et sœurs. J’ai aimé la description faite de cette famille décousue. Difficile parfois de se sentir en phase lorsqu’on a pris le large.
    En parlant de large, on dirait bien qu’Elsa joue avec les nerfs de Victor.

    @Ludovic : un voyage en train pour faire le point… Ton personnage semble empreint d’une blessure non cicatrisée et il y a l’air d’avoir beaucoup de non-dits dans cette famille. Un texte bien triste, qui reflète parfois la réalité de certaines familles mais quel dommage de ne pas oser faire un pas l’un vers l’autre.

    @Adèle : La blogosphère sait créer des liens particuliers, des liens forts. Dans ton cas, j’ai l’impression que ce lien est même au-delà de l’amitié. Une sorte d’amour naissant. Je peux comprendre que cela fasse d’autant plus peur à ton héroïne. Il vaut parfois mieux se préserver pour éviter la possible souffrance.
    Tu nous offres un joli texte rempli de douceur et de sensibilité. Et cette petite musique « tadam » qui rythme ton récit renforce son effet je trouve.

    Réponse
  57. lemexicainjaune

    @Bénédicte, je suis tout pareil que toi ! j’adore le train (contrairement aux bruyants avions)

    Réponse
  58. lemexicainjaune

    @Leiloona hâte de lire « le chapitre bien plus intéressant » 😉

    Réponse
  59. Virginie Vertigo

    @Louise :

    J’espère que ce jeune homme n’est pas passé à côté de la bonne personne selon ses peurs. Est-ce qu’il cherche vraiment à en profiter ou à fuir lui-même ? Bonne idée en tout cas.

    Réponse
  60. Virginie Vertigo

    @Manue :

    Quel texte flippant que tu nous livres ! Et en même temps il est angoissant parce qu’il tend à être possible. Texte d’anticipation réussi.

    Réponse
  61. Leiloona

    @ Louise : Oh punaise les diktats de la société …. #Soupirs
    Je le comprends tout à fait ! 🙂

    Réponse
  62. Leiloona

    Manue : Roh … Turpis tristisque mundus … 🙁

    Mais quelle force dans tes images …

    Réponse
  63. Leiloona

    Nicole ! Sympa le clin d’oeil au texte passé ! 🙂
    Sinon très belle description de l’univers familial qui semble ancré dans le temps, j’entends d’ici le tic tac de la comtoise ! 🙂

    Réponse
    • Nicole

      Merci pour ta lecture ! ☺ Je suis bien tenté de continuer à poursuivre l’histoire.

      Réponse
  64. Leiloona

    Ludovic : Oh punaise, c’est triste … zut quoi, et elle ne reprend pas un billet une fois arrivée sur Paris ? 😉

    Réponse
  65. Leiloona

    Adèle : Oublie mon commentaire dans mon mail hier soir, je n’avais lu que IVA sans lire le reste, non pas d’actualité …

    Eh bien … passer la barrière de la virtualité à la réalité doit se faire vite, sinon des projections se font et certaines personnes, comme ton personnage, peuvent prendre peur. Quel dommage … Au pire le lien en réel ne se fait pas et c’est ainsi, au mieux l’amitié grandit. Allez, faut oser et sauter le pas ! 🙂

    Réponse
  66. Ludo

    Merci à tous pour vos commentaires,
    Je commence ma lecture ce matin, avec le texte de notre hôte!
    Cette description fictive, imaginée, à partir des lunettes et d’un parfum est une vraie bonne idée! Et parfaitement menée! Effectivement, on attend son prochain chapitre… et puisqu’elle dit connaître, depuis, son prénom, on imagine la couleur de cette suite! 😀

    Réponse
    • Leiloona

      Bingo Ludo, oui, tout à fait, si ce personnage connaît son prénom, cela augure d’une suite (minimale du moins).

      Réponse
  67. Stephie

    Leil : coquine, va ! J’espère qu’il avait une belle dentition hein. Sinon, je t’interdis de prendre sa carte 🙂
    Très beau texte !

    Réponse
    • Leiloona

      Mdr ! 🙂 Qui sait, hein, l’expérience sans dents peut être intéressante ! 😛
      (Pôark)

      Réponse
  68. Ludo

    Bénédicte: jolie mise en perspective de l’évasion physique et celle de la pensée, le voyage intérieur décroché du corps qui voyage pourtant aussi!

    Réponse
  69. Stephie

    Claude : j’avais forcément vu arriver la chute mais je ne pense pas que tu voulais qu’on ne la devine pas. J’ai beaucoup aimé ton texte ! C’est toujours un tel plaisir de lire tes mots, quel talent.

    Réponse
  70. Stephie

    Bénédicte : j’adore ta dernière phrase. Bel art de la chute 😉

    Réponse
  71. Ludo

    Claude: on voit venir la chute, mais ca n’enlève rien au plaisir de la lecture de vivre avec lui ce film d’une vie en accéléré! Bravo! Tres réussi!
    Jos : le courage pour fuir la médiocrité qui s’approche sournoisement sur la pointe des pieds, avant qu’elle ne soit réalité. J’aime l’idée du voyage dans le sens de la marche pour ne pas fuir à reculons! Jolie trouvaille!

    Réponse
  72. Manue Rêva

    @Jos : Tu as écrit là une jolie histoire, celle d’une femme forte qui désire avancer avant tout, malgré tout !!! L’espoir est au bout du tunnel 😉

    Réponse
  73. Manue Rêva

    @Nady : Joli rythme ! Tu montes bientôt sur scène 😉

    Réponse
    • Nady

      merci miss, je monterai sur scène avec toi 😉 j’enfile mon nez de clown là

      Réponse
  74. Manue Rêva

    @Valérie : Toi aussi ton personnage a rencontré un chouette « mystère » ! Qui en plus lui laisse son numéro ! Je vais finir par regretter de prendre ma voiture pour aller travailler !

    Réponse
  75. Louise Morgendorfer

    @Leiloona / Alexandra K. : Dis donc j’aimerais bien que tu me donnes des infos sur les trains que tu fréquentes ils ont l’air fréquenté par une caste qu’on ne trouve pas dans les miens!! Sinon ah ben là, on a clairement envie de savoir la suite… Arriveront-ils sur un bord de plage où la baignade n’est pas surveillée? 😉

    @Claude : Texte très émouvant et parfaitement mené. Une jolie exploitation du train

    @Bénédicte : « Certains personnes méditent, moins je prends le train ». J’adore cette phrase! Merci pour cette petite séance de vide dans la tête!

    Réponse
    • Leiloona

      Ah ah ah Louise … non, je garde mes bons plans !!!

      Sinon, vaut mieux que la plage ne soit pas surveillée, non ? #siffle ! 😛

      Réponse
  76. Manue Rêva

    @Louise : Il brûle sa vie cet homme et s’étourdit pour oublier qu’il le fait. C’est rude, court et efficace. J’espère qu’il trouvera le bonheur dans cette vie qu’il s’est choisi, au mépris du regard des autres.

    Réponse
  77. Louise Morgendorfer

    @Jos : Beau portrait de femme. Et j’aime beaucoup le très sensible « sens de la marche », très belle trouvaille.

    @Nady : Eh bien tu m’as remué cette semaine! J’aime l’alternance anglais français, mec de banlieue qui se la joue fils émouvant. Belle variation.

    @Valérie :J’aime beaucoup l’humour de ton texte et décidément, vos trains sont drôlement bien fréquentés les filles!

    @Manue : La science-fiction te va bien et j’aime les sensations que tu as convoqués (odeur de foin et rouge de coquelicots)

    @Nicole : Oh le prequel de la semaine dernière! J’aime assez ta description de la famille, surtout le frère

    Réponse
    • Nady

      Merci Louise et désolée pour les turbulences 😉

      Réponse
  78. Manue Rêva

    @Nicole : Ton texte est une belle chronique du temps présent, de la société actuelle. Jolie tranche de vie 🙂

    Réponse
  79. Louise Morgendorfer

    @Ludovic : J’aime beaucoup ton texte, qui évolue au fil des escales. Il est beau, le portrait se dessine tout en douceur. petit bémol tout personnel, je n’aurais pas précisé « sans revoir son père ».

    @Adèle : Un texte très touchant et pudique. On sent les émotions et les faits apparaître en surface tout doucement. C’est très réussi.

    Réponse
  80. janickmm

    Leiloona : Hum … ça fleure bon la rencontre à 100 a l’heure …

    Claude : Et pourtant c’est vrai que nous aurons la possibilité de voir le film de notre vie, mais impossible, bien sûr d’en gommer une partie

    Bénédicte : Comment tu fais pour être hypnotisée moi j’ai la tête qui suit et hop je me retrouve le nez dans le rideau à plis

    Jos : même le sens du train, alors c’est parfait ! J’aime comment tu parles de cette vie passée devenue insupportable, et être assez forte pour ne pas se laisser influencer, exactement, et c’est encore un combat après la rupture, mais utile parfois

    Nady : c’est écrit dans un bel esprit et c’est peut-être ce que les jeunes aspirent en premier

    Valérie : Hé oui, bien sûr, on n’y croit pas mais cela arrive lorsqu’on ne s’y attend pas, moi je n’ai pas dormi, je lui ai offert un café et nous avons papoté pendant 5 heures et nous ne nous sommes plus jamais quitté

    Louise : un homme tranquille dans son choix

    Manue : une des survivantes après une fin du monde

    Nicole : c’est curieux que le père n’embrasse son fils, tu m’étonnes qu’il soit reparti rapidement vers son élue

    Ludovic : Pourtant la démarche avait été bien amorçée

    Adèle : Oh ! Quel dommage ! l’amitié sincère se fout des rides et autres aspects physiques. J’en suis sûre !

    Réponse
    • Leiloona

      @ Janick : Plus de 300 km/h pour Marseille ! 😛

      Réponse
      • janickmm

        Je suis un peu faible, en effet … rires …

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    • Nady

      Merci Janickmm. On aspire tous un jour ou l’autre à voir quelqu’un croire en nous, eux encore plus… Belle semaine à toi

      Réponse
    • Valerie

      C est amusant ça Janick…

      Réponse
    • Benedicte D.

      Le secret c’est le coude appuyé et la joue dans la main !!!! Sinon direct dans le rideau comme tu dis !!!!

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  81. Manue Rêva

    @Ludovic : Difficile parfois de faire le dernier pas alors qu’on a déjà beaucoup avancé … au dernier moment, la situation qui paraissait simple ou apaisée n’est plus si évidente … et il faut beaucoup de courage pour s’en apercevoir et reculer afin de se préserver. Joli texte !!!

    Réponse
  82. Ludo

    Valerie: chouette histoire, on est dans l’ambiance et le retrournepent de situation final est très sympa!
    Louise: une femme dans chaque port, ou plutôt dans chaque gare… une vie entre deux trains…

    Réponse
  83. Ludo

    Nady : peu sensible au slam et ne comprenant pas un mot d’anglais, je reste pour cette fois, coi devant ton texte, désolé. Mais bravo pour l’exercice de style! Ce n’est jamais simule de faire différent! Alors pour ça, bravo!:)
    Manue : quelle horrible vision d’un futur pas si incertain! Brrrr! Ça fait froid dans le dos!

    Réponse
    • Ludo

      Simple pas simule.

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      • Nady

        merci pour ton passage au-dessus de mon texte Ludo 😉 l’anglais devenait un besoin vital dans l’écriture cette semaine là où je l’ai pratiqué à longueur de journée à l’oral. c’est encore différent semaine prochaine mais plus classique, je retrouve avec plaisir ma zone de confort.

        Réponse
  84. Manue Rêva

    @Adèle : J’aime beaucoup ton histoire. C’est vrai que le virtuel a ses dangers et qu’il est parfois plus facile d’espérer, d’imaginer ou de parler devant son écran … pourtant quand on y ajoute un brin d’humanité, quand le dialogue se fait réel, quand s’installe une relation plus profonde, je crois que le virtuel peut être le début de belles rencontres, de très belles rencontres ! Et alors le passage en mode « réel » est comme une évidence !
    Ton héroïne est vraiment très touchante, je lui souhaite d’aimer à nouveau et d’être aimée en retour quelque soit les barrières et les freins établis par elle-même ou par la société.

    Réponse
  85. Ludo

    Nicole : tu sais que ce texte appelle une suite… c’est quasi obligatoire! Une suite sur une plage au drapeau rouge!!:)
    Adèle: tres chouette texte, ambiance réussie… et cette fin! Mais peut être devra-a-t-elle sauter le pas et oser, avoir alors une bonne surprise?!

    Réponse
  86. Benedicte D.

    @ Nady :
    Nady et ses défis ! C’est un des plaisirs de la semaine : qu’a-t-elle entrepris cette fois-ci ?!!!
    Depuis ses débuts je suis Grand Corps Malade. J’aime ses textes , le ton de sa voix, et sur des titres comme « Te manquer  » je fonds….C’est donc une fan qui te dit que tu t’es super bien débrouillée, car j’entendais sa voix en lisant tes mots….J’ai bien aimé que ce texte s’appuie sur des faits d’actualité, ça c’est la touche Nady !!
    Et c’est la mère en moi qui a été émue par  » Mais au fond de moi / Je veux juste que tu croies en moi  » ….

    Réponse
    • Nady

      Merci pour ton retour de lecture Bénédicte 😉

      Réponse
    • Valerie

      Essaie Bénédicte. On ne sait jamais…

      Réponse
  87. Benedicte D.

    @ Valérie :
    Waouh !….Et si je fais le numéro je vais tomber sur Philippe en vrai ?….ça se tente non ?!
    Il faut croire qu’elle n’a ni ronflé, ni bavé en tout cas !!!
    Des héros récurrents ? ce serait sympa, ils me plaisent bien tous les deux, j’aurais juste apprécié que ce soit lui qui se coltine la valise et la poussette de la jeune maman !!!

    Réponse
  88. Benedicte D.

    @ Louise Morgendorfer :
    Ben oui les lendemains de fête sont parfois rudes pour les yeux fatigués….
    Je ne sais pas trop que penser de cet homme en mouvement ….Il me rend triste …Parfois ce genre d’homme n’arrivent jamais à se poser, drogués qu’ils sont à l’idée qu’ailleurs l’herbe sera peut-être plus verte ….

    Réponse
  89. Benedicte D.

    @ Manue :
    Au jeu de pile ou face nous avons eu la face sombre avec ce beau texte ….
    J’aime l’idée de ce train qui s’élance comme un pont et relie des points de vie dans un monde dévasté…C’est une belle image ce trait lumineux….
    Pour moi cette jeune femme fait partie de la deuxième ou troisième génération des survivants de la « catastrophe « …On lui a implanté des souvenirs car sa mission est de participer à la reconstruction du monde….Et voilà je suis partie dans ton histoire !…..Ou celle que j’ai imaginé !!!

    Réponse
  90. Benedicte D.

    @ Nicole :
    J’ai senti un poids terrible me tomber sur les épaules en lisant ton texte : le poids de l’ennui d’un Dimanche en Province….La souffrance aussi d’un fils qui n’est pas le préféré et ne le sera jamais…
    Il aura peut-être plus de chance avec Elsa , et je le comprend de tout tenter, mais ça me semble mal barré …..

    Réponse
    • Nicole

      Merci pour ton commentaire, tu as bien ressenti le malaise que je souhaitais retranscrire. Histoire à suivre …

      Réponse
  91. Nicole

    @ Leiloona : Une belle rencontre faite de hasard et de mystère. Tout y est, il y aura t il une suite tout au long de ce voyage en train. Petite question, je ne connais pas le sens des runes, y a t il un message derrière : othalaz et tiwaz.

    Réponse
  92. Nicole

    @ Claude : Ouch la descente, je me suis laissée emporter par le rythme et le tragique de ton texte. Bravo pour ton texte. Je suis bluffée
    @ Bénédicte : Belle métaphore de la méditation, merci pour le voyage dans la bulle de ton héroïne.

    Réponse
  93. Nady

    @Nicole : superbe ton texte. Il me semble avoir lu la suite précédemment, ce qui serait génial comme idée de faire une suite avant. 😉 mais me trompe peut être, vais vérifier. En tout cas j’ai adoré la description de cet univers familial mortel. … 😉 bravo !!

    Réponse
    • Nady

      Ayè Nicole, je me disais bien qu’un texte m’avait amené à Madère dernièrement à la recherche d’Elsa 😉 celui de la semaine dernière ; -) super kool l’idée d’écrire autour d’un pivot de texte, j’essaierai ce défi aussi un jour ; -)

      Réponse
  94. Nady

    Une belle idée de méditer devant sa fenêtre de tgv 😉 vais essayer soon tiens ; -)

    Réponse
    • Nady

      Comment adressé à Bénédicte 😉

      Réponse
  95. adèle

    @Leiloona : Ce qui m’a frappé en premier, c’est la fluidité de ton texte.Les mots s’enchainent, les idées aussi, j’ai l’impression d’être dans la tête de l’héroïne.
    J’ai souri à l’allusion au texte précédent.
    J’ai bien aimé la phrase « Les histoires accaparent souvent les lectrices, myopes de surcroît, elles semblent… »
    Et bien sur, mon p’tit coeur s’est fait tout mou à la fin. Bises

    Réponse
    • Leiloona

      Oh Adèle, ton commentaire me touche particulièrement … Merci, vraiment. Fluidité des phrases, cela me va, car elles vont souvent de pari avec notre état d’esprit. 🙂

      Réponse
  96. adèle

    @Claude : Des idées fortes, comme celle de la distance entre notre mémoire et la réalité des faits, l’interprétation qu’on fait du passé (et je pense aussi à l’Histoire de France revisitée au présent)
    De jolies images, comme celle de la fenêtre telle un écran de cinéma 3D.
    Chouette texte avec une fin spectaculaire qui m’a coupé le souffle

    Réponse
  97. adèle

    @Bénédicte : ton histoire m’a aussitôt fait penser à ce livre lu récemment, « Ce qui nous sépare » d’Anne Collongues. Tes descriptions sont réussies. J’ai aimé imaginer ton héroïne, confortablement installée dans son espace intérieur, et spectatrice de l’espace extérieur. C’est formidable de réussir à s’isoler et ainsi de se préserver.

    Réponse
  98. adèle

    @ Jos : ce que j’aime tout particulièrement dans ton texte, c’est ton sens de la formule, qui le rend très agréable à lire, comme par exemple : « … s’était presque noyée dans les eaux troubles de sa tristesse », « son aller simple pour une vie meilleure », « la saveur du renouveau », « ainsi, elle n’était pas partie à reculons et n’avait pas vu sa vie fuir devant elle, ne l’avait pas regardée se réduire et devenir tout à fait invisible ».

    @Nady : Sacrée performance ! Dans ton texte, tout y est, le rythme, le vocabulaire, les passages en anglais. J’aimerais bien t’entendre le slammer. Mon passage préféré : « Je veux juste que tu croies en moi.
    Qu’importe si on nous traite de racaille, Je veux juste que tu croies en moi,Tout le reste n’est que feu de paille ! » J’ai aimé que tu prennes le risque de nous surprendre.

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    • Nady

      Rooo Merci beaucoup adèle pour ton commentaire qui me touche et particulièrement ta dernière phrase. 😉 J’aurais aimé que mon texte soit plus trash, je le trouve trop édulcoré dans le choix des mots mais on ne se refait pas en une semaine d’écriture sur ce concept de slam. De tous mes défis, j’ai beaucoup aimé l’exercice, je retenterai un autre jour quand j’aurai beaucoup de temps car ça demande beaucoup de travail 😉 belle fin de semaine à toi

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  99. adèle

    @Valérie : un texte sucre d’orge, que j’ai savouré avec plaisir. J’ai ri avec la SNCF qui « me collait des braillards à côté de moi ». Je me suis reconnue à relire « toujours le même paragraphe ». J’ai rougi avec elle.
    Et avec mon coeur de 15 ans,j’ai adoré la fin.
    NB j’ai quand même été vérifier que ce n’était pas le numéro de portable de mon mari qui se prénomme aussi Philippe ! 😀

    @Louise Morgendorfer : un homme qui hésite entre insouciance et maturité. Pas sur que le joint l’aide à évoluer vers le meilleur. Mais ton portrait est réussi, en quelques mots le personnage est campé, par ses attitudes physiques et ses réflexions. Bien vu !

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  100. adèle

    @Manue : quelle surprise, le sujet de ton texte ! Une extrapolation inattendue, et bien sombre. tu m’as emmené dans un univers loin des précédents. Nous baguenaudons, et toi, tu survis. J’espère que ça n’est pas prophètique.

    @Nicole : c’est plombant, ce dimanche chez les parents. J’espère que ce n’est pas ce que ressentent mes fils quand ils viennent à la maison.
    Ton personnage semble être à une période charnière de sa vie, entre enfance et age adulte. Entre amour et solitude. Tu as remarquablement décrit l’ennui, la solitude, la distance affective. C’est très juste.

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  101. adèle

    @Ludovic Lecomte : Je ne peux pas m’imaginer dans cette situation, je ne crois pas que je pourrais vivre en étant fâchée avec mes proches, je suis d’une famille très unie, sans aucune histoire de ce genre.
    Peut-être que pendant le voyage-retour ton personnage nous en dira plus ?

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  102. Benedicte D.

    @ Ludovic :
    C’est un texte très réussi….Le rythme donné par les passages en gare, et ces réflexions intérieures qui vont et viennent entre deux certitudes : elle avait raison d’être partie et raison de sentir que c’était le moment de revenir….
    Mais la vie n’est pas aussi simple et en fin de compte ce trajet de ville en ville aboutira à une troisième certitude : ce retour ne servirait à rien et elle n’en avait plus le désir….
    La fin est superbe et nous évite le pathos ou les cris …

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  103. Benedicte D.

    @ Adèle :
    J’avoue que j’ai du mal à comprendre cette femme qui préfère renoncer à un bonheur possible plutôt que de faire confiance à celle qui l’a choisi comme amie….Cela sous-entend un tel manque de confiance en soi que cela fait mal …Car bien sûr être vue en vrai ne peut qu’engendrer une déception ….Faut-il qu’elle se sente peu digne d’être aimée pour ce qu’elle est !….Et c’est ce qui rend ce texte si triste ….Car elle condamne leur amitié, elle ne se sentira plus comme avant et leurs échanges vont s’abimer de sa peur et de son mensonge ……
    Je comprends très bien la peur au moment de passer du virtuel au réel….Le virtuel est un formidable espace de liberté dans lequel on peut oser tout dire derrière son écran. Mais rien n’empêche d’amener peu à peu le réel dans cette bulle par des échanges de photos, un message vocal, des cartes postales, des échanges de livres ….Et peu à peu , au moment de se rencontrer on s’aperçoit qu’on se reconnaît instantanément….Et ça c’est un cadeau de la vie qu’il serait désolant de laisser passer …..
    J’ai toujours pensé et l’expérience me l’a prouvé, que la différence d’âge a peu d’importance dans une relation d’amitié…Chacun ou chacune trouve en l’autre une chose qui lui manque .Ce peut être l’expérience face à la témérité et cette complémentarité les aide à avancer ….
    En tout cas voilà un texte qui engendre beaucoup de réflexions !!!!!

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  104. Vigier

    @Nady Oui, il faut se détacher du paysage qui est là en trame de fond et qui n’est là que pour trouver l’évasion. Evasion non pas selon moi en décrivant la chose, mais en s’en échappant. Les pensées alors mitigées tendent vers un équilibre. C’est fragile ce que vous avez écrit, c’est une promesse, des paradoxes et le chemin trace à la lecture un sillon entre l’espoir et le désespoir. Cela vaut bien l’écriture d’une petite prière. Il n’est pas utile de mentionner que vous avez été inspiré par une musique. Vous vous justifiez par pudeur surement. Vous auriez pu être bercé par le bruit répétitif du rail sans jamais le mentionnier. Le train, parfois, nous sort du temps.

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    • Nady

      Merci Vigier pour votre retour de lecture, il est touchant. Vous ne voulez pas nous rejoindre dans l’atelier à moins que je ne sois pas encore allée lire votre texte sur votre blog 😉

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  105. Terjit

    Le temps m’a manqué pour écrire quoi que ce soit pour cette semaine. J’ai eu beaucoup de plaisir à vous rejoindre par l’intermédiaire de vos textes. A lundi pour de nouvelles aventures 🙂

    @Leiloona : Un voyage, un peu d’ennui et une rencontre d’abord dérangeante… tout ce qu’il faut pour commencer un nouveau et long chapitre !
    @Claude : très beau texte. Revoir tout son passé comme un éclair juste avant de mourir : mon dieu que c’est effrayant !
    @Bénédicte : je prends rarement le train mais toujours avec cette attitude. Dans le TGV il manque l’hypnotique « tadam…tadam… » des roues sur les rails pour que l’isolement soit parfait mais quel plaisir de se mettre en parenthèse dans sa bulle pour quelques heures ! Merci.
    @Jos : quelle fluidité et justesse dans la description de ses sentiments. Elle a bien fait de partir « dans le sens de la marche », j’espère qu’elle sera enfin heureuse !
    @Nady : Oh ! sans voix devant ce texte ! Je ne sais pas quoi dire à part : touché en plein coeur !
    @Valérie : entre Duvauchelle et Magimel ? Hum…hum… bel homme effectivement ! j’aime beaucoup le charme de la rencontre, la gêne, l’attirance réciproque, le frôlement de genoux. Elle n’a plus qu’à l’appeler son Philippe Duvaumel 😉
    @Louise Morgendorfer : magnifique éloge de la liberté
    @Manue : Noir, triste, pessimiste, désespérant : j’aime beaucoup.
    @Nicole : magnifique description de l’ennui de leur relation: comme des étrangers qui s’obligent à se voir dans rien n’avoir à se dire, c’est terrible ! Et cette Elsa qui hésite… il a bien raison d’y courir à Madère !
    @Ludovic lecomte : l’essentiel est fait finalement : elle est revenue…
    @Adèle : j’aime beaucoup le rythme imposé par les tadam…tadam…, j’aurais aimé qu’ils restent jusqu’à la fin. J’ai juste envie de lui dire que de passer du virtuel au réel n’est peut-être pas si désespéré, si seulement elle avait un peu plus confiance en elle elle aurait peut-être aussi le droit à l’amitié ou même à l’amour… qui sait… En tout cas j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce texte, merci !

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    • Nady

      RHooooooo Terjit ! Quel bonheur de lire ton retour sur nos textes de cette semaine. Il est certain que ta plume m’a manqué mais je me fais une superbe joie de la retrouver lundi ! Sans trop presser le temps d’un week-end reposant salvateur tout de même mais merci et à tout bientôt 😉

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  106. eirenamg

    Leiloona Très belle rencontre qui interrompt la lecture et fait place à l’imagination, très beau texte

    Claude ta chute m’a filé des frissons, magnifique cet instant de vie, bravo pour la simplicité et l’intensité de ton récit, cette histoire qui coule de source et dont on comprend la logique à la fin. Comme le personnage j’aimerais modifier la fin pour qu’il soit sauvé.

    bénédicte Etre immobile et faire le vide pendant que le train avance, s’isoler des autres pour faire une pause beau texte bénédicte merci

    merci JosTrès beau texte sur la renaissance et la prise en main , dans le sens de la marche de sa vie, contente d’avoir voyagé avec elle,

    Merci Nady, j’ai aimé l’alternance anglais, français, la barrière du tgv qui dépasse les normes sociales et qui symbolise la réussite du personnage belle journée

    Valérie une belle rencontre, elle a finalement bien fait de dormir, très joli ton texte

    Louise texte bref et efficace mais joli prise de conscience du personnage

    MAnue texte poignant mais beau sur la force de l’imagination qui recrée la beauté du monde merci pour ta poésie.

    Nicole beau texte qui commence dans un quotidien banal ; avant de faire le choix d’une vie j’ai aimé passer d’un weekend tranquille à l’urgence.

    Ludovic un aller express qui marque la difficulté de renverser les non dits bravo je m’attendais pas à cette fin

    Adèle la peur du passage du virtuel au réel et vraiment bien dit très beau texte

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    • Nady

      Merci eirenamg pour ton comment. Belle semaine à toi

      Réponse

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