Chante, chante ma plaine, ma terre, mon âme, ouvre tes plaies de sulfure chthoniennes, et déverse tes larmes ambrées dans le calice verdâtre de cette herbe irisée. Combien de fois ai-je foulé de mes pieds d’ours cette parcelle qu’acheta jadis mon père ? Jusqu’où ai-je enfoncé la corne de mes sabots dans ton antre bénie ? Là, tout contre l’écorce rugueuse de cet arbre, combien d’amour ai-je donné à Ludmilla ? Aujourd’hui, une courbure encore invisible a vu le jour.
De cette herbe il ne restera rien.
Il est temps, maintenant, de montrer aux hommes ton véritable visage. Secoue-les de tes doigts de dentelle noire, frappe leur cou saillant de tes banderilles, et assomme-les de ton sceptre souverain : bientôt un trône inouï verra le jour. Débarrassée d’une imposture qui n’a que trop duré, calcinée par un souffle actinifère, une forêt rousse s’élèvera, et des pins nus et noirs prendront racine comme une armée de cent hommes.
Je serai pour un temps encore celui qui trace de mes mains charrue ta terre nacrée. Je me tiendrai droit et honorerai tes oripeaux étincelants. Puis, l’une après l’autre, les particules de mon corps déliquescent tomberont en gouttelettes dans les sillons de ton tchernoziom et formeront de façon éparse un nouvel âge d’or où l’homme sera le grand absent.
©Alexandra K, le 1er janvier 2017
Le texte de Bénédicte :
Il fait froid. Vraiment. Nous inspirons des lambeaux de brume et expirons des nuages. Le sol crisse sous nos pas. Nous sommes bien couverts, si bien qu’il en devient même compliqué de s’embrasser. Ce n’est pas grave, ce sera pour tout à l’heure quand nous serons rentrés à la maison…
Cette maison, qui semble au bord du bout du monde, tournée vers cet infini de campagne, est en fait adossée au village. C’est l’aspect magique de cet endroit. Si nous étions sortis de l’autre côté, nous aurions déjà salué une quinzaine de personnes à qui il aurait été impensable de ne pas te présenter. Mes grands-parents vivent ici toute l’année depuis qu’ils ont arrêté de travailler. Je ne suis pas certaine que mon père et ma mère fassent la même chose, ils sont pour le moment extrêmement citadins. Comme toi mon amour. Mais moi je m’y sens vraiment bien, j’y ai passé d’innombrables vacances et j’ai des souvenirs plein les poches….
Quand tu es rentré des Etats-Unis, nous avons eu un peu de mal à nous retrouver….Après les premiers jours traversés au plus vite dans une sorte d’apnée émotionnelle, mon penchant naturel pour la solitude a refait surface. Le monde autour de moi a retrouvé sa densité, j’ai reconstitué ma réserve de livres, mis dans le réfrigérateur des trucs que tu n’aimes pas, comme le jus d’orange avec pulpe du matin, les harengs fumés qui puent et le sorbet citron avec des petits morceaux de zeste qui restent entre les dents. J’ai fait une orgie de films japonais, ceux où tu t’endors sur mon épaule, et j’ai redécouvert le fait que la vie est autre chose qu’un désert à parcourir sans fin quand tu n’es pas là….
Du coup, lorsque tu m’as prise dans tes bras à l’aéroport, je n’y ai pas retrouvé immédiatement ma place. Je me suis sentie gauche, maladroite, étourdie par ce chien fou qui envahissait ma bulle. L’appartement m’a soudainement semblé minuscule. Tu n’arrêtais pas de le parcourir à grandes enjambées en semant des affaires partout, tu parlais beaucoup, des paillettes de New-york plein les yeux. Tu me déposais en passant des bisous dans le cou, et moi j’essayais de rassembler en un seul morceau tous mes sentiments éparpillés. J’ai compris que tu avais senti ma raideur, ma timidité tout à l’heure, et qu’avec l’intelligence qui te caractérise tu me laissais mine de rien le temps de déplier doucement mes pétales. Et tu as eu raison d’attendre….
Aujourd’hui en t’emmenant ici, c’est de mon territoire que je te fais cadeau. Cela t’aidera peut-être à mieux comprendre la sauvageonne que je suis….
Le texte de Nady :
Derrière la brume matinale,
Ou le crachin de Bretagne de ces jours là…
Sous les rayons d’un soleil éclatant,
Ou le poids des flocons de neige tombant,
Tu te dresses toujours là.
Fier et droit la plupart du temps,
Fort, souvent, pleureur, parfois,
Tu nous déclines toujours dès les premiers regards ta véritable identité.
Tes racines sont souvent profondes,
Saines si l’on te retrouve à toutes les saisons,
Longues et bien protégées par la mère Terre.
Tes branches, elles, s’élancent, telles des œuvres d’Art, vers le père Ciel.
Tel un danseur prêt à s’élancer sur la scène,
la connexion est ainsi parfaite entre ces deux univers.
Il t’arrive aussi dans certaines régions du monde où il fait souvent beau,
de déployer tes branches à l’horizontal pour nous protéger de ton ombre quand il fait chaud,
mais là on aime aussi te photographier car tu es super beau.
A chaque fois tu es toujours différent : une originalité par ci, comme le fait de pencher sur ce cliché, pour montrer que tu sais occuper l’espace,
Un tronc imposant par là pour prendre place.
Oh, ne t’inquiète pas, ce ne sont pas là des reproches !
Car tu n’imposes pas ta présence avec brutalité, indécence et vulgarité.
Non, tu sais être là et te laisser admirer tant que la folie des hommes ne décide pas de t’abattre et te remplacer,
Par du béton, des routes ou des parcs touristiques sur des surfaces illimitées.
Ton feuillage renait à chaque printemps,
Il se fait dorer la pilule l’été et marque sa fin de vie en tombant sur les dernières notes de l’automne.
Mais toi, tu es toujours là et prêt à hiberner tout l’hiver grâce à la sève chaude qui coule dans tes veines tout le long de ton tronc.
Ton tronc…. Dois je m’appesantir sur cette partie de toi que j’adore, surtout quand il est imposant et large ?
Pour toi, pas besoin de fessiers bien rebondis
Dans un boxer moulé bien sexy,
Pour que j’accours t’enlacer
De mes bras et y puiser plein d’énergie !
Et quand mes bras ne suffisent pas pour te contourner,
Ma garde rapprochée se plait à unir ses mains aux miennes pour t’embrasser tout entier !
J’arrête là ma déclaration insensée,
Pour ne pas te gêner.
Mais sache une chose : qu’importe la région du monde où je te vois, je ne me lasse jamais de te repérer et t’analyser dans ton ensemble et tes subtilités.
Arbre du monde, tu es symbole de la vie qui passe ici bas, peuplée de l’Humanité dont je fais partie pour une durée pas vraiment indéterminée.
Le texte de Manue :
C’était comme si le jour soudain se levait.
C’était comme si les larmes ne couleraient plus que de bonheur.
Comme si désormais un autre monde surgissait au milieu des brumes.
Pourtant, ce jour-là, en regardant cet arbre du fond de son lit, elle se demanda si d’aventure elle ne deviendrait pas ermite et ne se construirait pas une cabane dans ses branches, histoire d’oublier que la peine est sans fin, que l’amour fait souffrir puisque l’autre peut mourir en la laissant toute seule et que, pour couronner le tout, la Terre ne tourne plus rond, bien que Foucault, son pendule et les forces d’attraction des étoiles disent le contraire. De toute façon c’est à peine si elle a compris l’explication du guide, et si ça se trouve Foucault et lui se trompent complètement. Et si la planète vivait sa vie au milieu de la galaxie sans se soucier des bipèdes qui l’habitent, la pillent et se massacrent entre eux sans voir l’essentiel ?
Bref. Elle se disait que si elle ne se préoccupait de personne, si sa seule joie était de voir les feuilles pousser et les fleurs s’épanouir, son existence serait plus simple. De temps en temps, un oiseau se poserait près d’elle, à l’occasion une vache viendrait ruminer près de son tronc et les araignées seraient ses copines. Mouarf … non … hypothèse non valide … La belle perspective de devenir ermite au milieu de la nature s’éloignait pour cause de cohabitation impossible.
Lui restait la possibilité de s’enfouir sous la couette et d’attendre. Mais attendre quoi ? Que les personnes qu’elle aime soient éternelles ? Mouais … Que Merlin trouve le bon élixir ? Il cherche, il cherche, mais c’est le bordel dans son laboratoire … ! Que les hommes deviennent moins bêtes ? Bof. Passons. Que son fils trouve son paquet de céréales ET son bol ET le lait sans avoir besoin d’aide ? Impossible … Il allait falloir qu’elle se lève. Et briser son vœu d’ermite sous couette.
Bon. Il ne lui restait donc plus qu’à accepter la réalité et ouvrir les yeux.
C’était une belle journée pour redécouvrir le monde alors que la brume se levait et que le soleil s’obstinait à vouloir percer. Un instant suspendu. En ouvrant son cœur, elle pouvait presque voir des lutins danser autour de son arbre c’est dire ! Note au lecteur manquant de poésie, ou d’imagination face à ce paysage campagnard : imagine dans ta tête Christophe Colomb découvrant l’Amérique, le brouillard se lève, un oiseau apparaît dans le ciel, la musique symphonique démarre et la terre promise apparaît, mille fois rêvée, si souvent espérée, … voilà … rouvre les yeux lecteur et imagine la, elle, sortant ébouriffée de la couette, les larmes encore à peine sèches et regardant par la fenêtre. Les rires fusaient dans la maison. Les réseaux sociaux s’agitaient. Les uns et les autres étaient là, tout proches ou lointains. Ils l’aimaient comme elle les aime. Le jour se levait enfin pour elle. Le bonheur serait-il si intense si la peine n’existait pas ? Un rayon de soleil réchauffait son cœur. Nul doute qu’aimer est dangereux, mais vivre à côté des araignées, seule, terriblement seule, aussi, encore plus (non ?). Et, laissant là ses projets d’ermite, elle décida de vivre.
Le texte de Valérie :
Qu’il est triste aujourd’hui le terrain de jeu de mes vacances d’enfants. Mon rire y a raisonné plus d’une fois pourtant.
J’adorais venir dans ces immenses prairies avec Maurice, le voisin de mes grands-parents. Il avait des vaches et quand je quittais ma banlieue pour les vacances j’aimais partir avec lui et ses bêtes. Il était un peu bougon Maurice mais la vie n’avait pas été tendre avec lui. Je ne le sus que plus tard. Il avait sans doute voulu me protéger toutes ses années.
Quand on partait tous les deux avec ses vaches et Pitou son chien, c’était la fête. Il retrouvait le sourire le temps de notre longue escapade. Moi, je me ressourçais. Je courrais dans tous les sens, je me roulais dans l’herbe, je jouais avec le chien à qui j’envoyais un bâton toujours plus loin et qui, ravi partait à toutes jambes le chercher et me le ramener. Maurice me racontait des histoires des gens du village, m’expliquait le vêlage de ses bêtes, la traite, l’attaque de son troupeau par un loup une sombre année. Mais jamais, il ne parlait de lui.
Avec lui, j’avais le droit de tout faire. Ou presque. Il n’y a qu’une chose qu’il ne voulait pas que je fasse : grimper dans les arbres et dans celui-là en particulier. J’en avais pourtant envie mais à peine avais-je posé mes mains sur le tronc que je sentais son regard s’assombrir, il fronçait les sourcils et ses lèvres se mettaient à trembler. Alors je me contentais juste d’une petite caresse et comme si de rien était je me remettais à courir.
L’année de mes quinze ans je compris beaucoup de choses. N’ayant pas de lycée dans ma ville, je dus aller à celui de la ville voisine. Changer d’environnement me permit de rencontrer plein de nouvelles personnes. Une en particulier, Claire. Claire, qui le jour de la rentrée s’était assise à côté de moi et qui depuis faisait battre mon coeur étrangement. Aux vacances de la Toussaint, Maurice me demanda comment s’était passée ma rentrée et il fut le premier à qui je dévoilai mon amour naissant.
-« Alors ta rentrée au lycée?
– C’est trop bien! Les profs sont cools. C’est un peu plus dur que l’année dernière mais ça va. Et j’ai fait la connaissance de plein de nouvelles personnes.
– C’est bien.
– Je crois même que je suis en train de tomber amoureux.
– Ah…
– Ah? C’est tout ce que ça te fait? Mon coeur est chaviré chaque fois que je la vois et toi, le premier à qui j’ai choisi d’en parler, tu me dis « Ah… »? N’as-tu donc jamais été amoureux toi ou quoi ??
– Si!
– Si? Elle était comment? Tu ressentais quoi?
– Je n’aime pas trop en parler, tu sais.
– Depuis le temps que je te connais, je ne t’ai jamais vu avec une femme.
– Oui c’est vrai. C’était il y a longtemps. Tu n’étais pas né.
– Tu n’es jamais retombé amoureux depuis?
– Jamais.
– Raconte-moi!
– Trop douloureux.
– Je croyais être ton ami. En fait, je ne sais rien de toi.
– C’est vrai mais c’est sans doute mieux ainsi. Tu m’apportes beaucoup, tu sais. Je ne peux rien oublier, je vis avec mon passé mais au moins quand tu es avec moi, mon chagrin s’atténue pour un temps. Ton insouciance me fait du bien.
– Peut-être mais tu pourrais me faire confiance et me raconter. Je suis grand maintenant.
– J’ai tellement peur que notre relation change quand tu sauras. Je ne veux pas que tu aies pitié de moi.
– Je t’en prie.
– Tu vois cet arbre? Oui, celui-là, que depuis petit tu rêves d’escalader. A ses pieds, il y a une partie de moi. J’avais vingt-deux ans. Au 14 juillet avec des amis, nous étions allés au bal du village voisin. Mon regard a croisé celui de Louise. J’étais troublé. Comme toi avec Claire, mon coeur s’emballait étrangement. Toute la soirée, je l’ai cherchée des yeux, sentant mes joues rougir à chaque oeillade. Mes amis dansaient comme des fous, invitant de jolies filles. Moi je n’osais pas bouger, assis dans un coin. Jacques invita une de ses copines à boire un coup et c’est ainsi que nous échangeâmes nos premiers mots. Je l’ai surtout écoutée ayant l’impression de bafouiller à chaque fois que je voulais dire quelque chose. Il y eut un rock. Jacques invita sa copine.
-« Tu danses? » Me dit très naturellement Louise.
– Je ne sais pas danser, je vais t’ecraser les pieds.
– Ce n’est pas grave. Viens »
Ce fut un moment inoubliable! Nous avons ri le reste de la soirée. Puis, nous nous sommes revus le lendemain et les jours suivants. Nous ne nous quittions plus. Louise était couturière. Elle avait des mains en or. Moi, j’aidais mon oncle charpentier. Nous avons très rapidement envisagé le mariage et pour notre plus grand bonheur Louise est tombée enceinte. Son ventre s’arrondissait doucement, ses seins aussi. Elle était resplendissante. Je prenais un plaisir fou à poser mes mains sur notre bébé en devenir. Sentir ses petits gestes, lui parler, lui chercher un prénom de fille et un de garçon car à l’époque on ne pouvait savoir le sexe…Tant de moments de bonheurs partagés avec ma Louise.
– Elle est belle votre histoire Maurice.
– Elle aurait pu oui mais Dieu en a décidé autrement. Je ne sais ce que j’ai fait de mal, ce que nous avons fait de mal…le saurais-je un jour? Ce que je sais c’est qu’au moment où nous étions les plus heureux du monde, Dieu me l’a fauchée et notre bébé avec. Un soir en rentrant du travail, le sourire aux lèvres, comme tous les soirs au moment de les retrouver, je me suis trouvé face à une flaque de sang dans laquelle gisaient ma Louise et notre enfant.
– Non! Non ! Ce n’est pas possible, c’est affreux. Que s’est il passé, Maurice?
– Tu vois pourquoi je ne voulais pas t’en parler.
– Raconte-moi, s’il te plait, lui dis-je la gorge serrée.
– Du jour au lendemain tout s’est effondré. Louise a fait une fausse-couche à six mois. Elle était seule à la maison. Ninon, c’est le prénom que l’on avait choisi si c’était une fille, a cru qu’elle était prête sans doute. Mais ce n’était ni son cas ni celui de ma Louise dont le visage était marqué par une douleur énorme. Je suis arrivé trop tard ce soir là. Je n’ai rien pu faire. Leur coeur s’était arrêté de battre à toutes les deux avant même que je n’arrive. J’ai hurlé si fort quand j’ai compris que les voisins sont arrivés. Ils m’ont trouvé à genoux. Je ne me suis jamais relevé depuis. J’aurais voulu partir avec elles là-haut, m’éteindre moi aussi. Mais il a fallu continuer à faire semblant toutes ces années. Plus de cinquante ans qu’elles sont parties.
– Mon pauvre Maurice. Je suis désolé., sanglotai-je.
– Tu n’as pas à l’être. A la mort de mon père j ai récupéré ses bêtes. Sans elles et sans toi, je ne sais pas ce que je serai devenu. Au pied de l’arbre que tu aimes tant il y a les cendres de Louise et de Ninon. Voilà pourquoi je ne voulais pas que tu grimpes dessus. Moi aussi petit c’était mon arbre préféré quand je montais les bêtes avec mon père.
– Je comprends mieux Maurice.
– Promets moi que quand ce sera mon heure, tu nous réuniras tous les trois au pied de cet arbre.
– Je te le promets. Tu peux compter sur moi. »
Ce jour est arrivé. Depuis que tu m’as raconté ton histoire, tu as subi bien d’autres misères. Tu as perdu ta mère et pour des questions d’héritage tu as dû te séparer d’une partie de leur terrain. Tu as gardé la partie du bas plus facile d’accès avec les vaches. Il a fallu que tu te battes contre ces charognes de l’immobilier pour que ton arbre reste sur ta partie de terrain. Mais malgré la maladie qui t’affaiblissait déjà, tu as gagné la bataille.
Après la cérémonie que tu as voulu des plus simple, comme tu l’as été toute ta vie, j’ai récupéré l’urne. Comme je te l’ai promis et malgré les interdits, je suis là avec ma pioche. Je devrais être triste de quitter mon vieux copain, celui avec qui j’ai tant partagé …mais j’ose espérer que comme tu l’as cru toute ta vie, tu vas enfin les retrouver. Alors caché derrière le brouillard et après avoir séché mes larmes, je souris. Je te souris. Je vous souris à tous les trois.
Le texte de Terjit :
« J’ai attendu si longtemps cette première nuit ensemble, je l’ai tant espérée, que j’avais besoin de m’assurer que tu étais bien là, que je ne rêvais pas. Alors pour laisser mon corps reprendre doucement ses esprits après les heures passées à s’aimer, je suis restée étendue à côté de toi et je t’ai veillé. J’ai regardé ton corps nu posé sous les lueurs de la lune, le filtre des rideaux formait un quadrillage délicat, presque invisible, comme si chaque parcelle de ta peau avait son identité propre qu’il fallait deviner. Certaines évidentes comme celle de ton oreille faite pour les messages secrets, de ta nuque pour t’attirer à moi, ou de tes reins pour y caler mes mollets et te maintenir en moi. Mais toutes ces autres encore inconnues, sont-elles faites pour les caresses, pour les plaisirs cachés, ou pour d’autres choses encore ?
La fraicheur de la nuit commençait à prendre le dessus sur ta chaleur naturelle alors je t’ai couvert pour que tu n’aies pas froid. J’étais amusée de voir comme tu t’es enfoui sous la couette, pour devenir presque invisible, comme un enfant. J’étais émue de sentir ta chaleur, d’écouter ta respiration, de t’avoir enfin pour moi, mon bel amant.
Aux premières lueurs du jour je t’ai laissé tranquille. J’ai doucement déposé un baiser sur ton front et je suis sortie de la chambre sans un bruit, te déranger aurait été un affront.
Comme tous les matins pour me réveiller j’ai pioché un disque au hasard, hier c’était Satie, ou Tchaïkovski je ne sais plus. Ah non c’était Mozart. Aujourd’hui ma main vient de choisir Chopin, une douce sonate pour accompagner le matin brumeux, un petit air de rien du tout, d’une simplicité qui a le pouvoir de rendre heureux. Pour prendre le poult du jardin je sors sur le petit balcon branlant, je n’ai pour apprivoiser le froid qu’une couverture et mon thé brulant. Doucement le soleil évapore la brume, timidement il apporte une douce tiédeur qui sonne le réveil de la nature. Il fait encore froid, bien sûr, mais elle suffit à faire sortir les oiseaux de leur torpeur. Perché tout en haut de l’arbre dénudé par l’hiver le merle commence sa chanson, la mésange bleue lui répond, puis le rouge gorge, enfin tous les autres, même le pinçon. J’ose à peine respirer pour ne pas les effrayer. Ici l’homme n’est qu’un invité, Ici c’est la nature qui commande, qui donne le rythme, qui détient la vérité.
Le temps passe lentement, sans s’en rendre compte, au rythme du réveil des sens, comme une procession bercée par les notes du piano en une lente danse. Une petite brise me chatouille les pieds de sa fraicheur, puis la coquine remonte le long de mes cuisses comme une caresse polissonne. Ma peau nue frissonne. J’ai beau m’enrouler encore plus dans la couverture le souffle gagne du terrain : il touche maintenant mes hanches, glisse sur mes fesses et se pose sur mes reins. Le thé n’est plus suffisant, le disque de Chopin vient de se terminer, il est temps de rentrer. Je dis aux oiseaux que je reviendrai tout à l’heure, que je ne serai pas seule cette fois, que je te présenterai. Je sais qu’ils m’attendront.
J’allume la cheminée et reprends « Des femmes qui tombent », un petit truc totalement cintré. C’est Bernard, mon libraire préféré, qui m’a dit « Tu veux rire ? Lit ça, c’est surréaliste », c’est comme du Dali. Il a ajouté que c’est bourré de mots inventés, que c’est très bien écrit et que ne pas le lire serait un délit. Face à tant d’insistance, et parce qu’il m’a plus d’une fois surprise avec ses conseils, j’ai répondu « oui Mr le Juge », et je l’ai pris en me disant que ça changera des japonais soucieux. Qu’il avait raison, qu’il est fort ce Bernard pour trouver des perles pareilles. Je l’ai commencé hier soir quand tu prenais ton bain, et si ça n’avait pas été toi à ce moment-là je l’aurais avalé d’une traite. Je viens de le reprendre et en à peine deux lignes je pouffe déjà, il n’y a pas à dire, c’est étonnant et vraiment délicieux. Tout à mon plaisir de lecture je n’entends ni la porte s’ouvrir ni tes pas glisser sur le parquet. Je ne me rends compte de ta présence qu’au moment où tes lèvres posent sur ma nuque un baiser délicat. Il est plus chaud, plus sincère, plus aimant que tous ceux que j’ai reçue jusqu’à cet instant. Nous restons là un petit moment à se sentir, à se toucher du bout de la peau et la terre cesse un instant de tourner pour nous laisser plus tranquilles. Tes doigts aussi légers qu’un souffle d’air glissent le long de mon bras et me retirent délicatement mon livre des mains. Puis tu retournes le fauteuil et un grand sourire m’accueille pour ce premier regard du jour sur toi, je suis heureuse de te voir ici, dans mon antre, dans ma vie, sous mon toit et mes oreilles frissonnent encore de ces tous petits mots tant espérés : « Bonne année mon ange ». Je te réponds par le plus doux et le plus tendre des baisers dont l’humanité est capable. Ta peau nue a encore la chaleur de la nuit, les odeurs du mélange de nos deux corps, le goût des plaisirs jusque-là inconnus.
Délicatement tu fais glisser ma couverture, je suis assise devant toi les jambes repliées sur le côté, totalement nue. Le soleil a terminé de disperser la brume, maintenant il inonde la pièce et illumine ton corps. Plus de quadrillage lunaire mais ta beauté brute en pleine lumière, sans pudeur, sans fard, sans artifice.
Ton regard planté dans le mien tu dis que je suis belle, que mes seins sont de soie, que mes cuisses sont de nacre, que mes fesses ont le goût du bonheur. Tu dis que ma voix à la douceur de la rose, mon rire la délicatesse du jasmin et mon regard la pureté d’une orchidée. Tu dis que ta vie commence, que le passé n’est plus.
Tes mains me disent sans un mot que tu me désires follement, ici et maintenant, que tu me veux encore et encore, que tu n’es pas rassasié. Mon cœur chavire, mon corps se relâche sous tes caresses de plus en plus enveloppantes. Dans un des derniers instants de lucidité qu’il me reste avant de définitivement capituler, avant de couler à pic vers les abysses du plaisir, je susurre à ton oreille que le tapis est très moelleux et idéalement placé près de la cheminée. Que c’est bon d’être ton amoureuse. «
@Alexandra : Ouch … quel texte … je vois que toi aussi tu traverses de grandes périodes d’optimisme 😉 La folie des hommes rend tes mots à la fois glaçants et terriblement justes. J’aime quand tes mots nous amènent en Ukraine malgré tout …
Manue : Oh, rien à voir avec mon optimisme, je te rassure. 🙂 Heureusement que l’écriture ne reflète pas tout le temps l’humeur du moment. Là, je dirai qu’il s’agit plus de réflexions … La campagne me renvoie toujours en Ukraine. 🙂
Voilà ma participation:
http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2017/01/02/mon-poeme-inedit-paysages-de-brumes-5892358.html
Merci et bonne journée
Hello !
Je te l’ajoute manuellement ! La prochaine fois, pourras-tu le mettre toi dans le formulaire ?
J’en profite aussi pour te dire que je ne peux jamais laisser de commentaire sur ton texte, ou alors je ne sais pas où il faut le faire. N’hésite pas non plus à lire et commenter d’autres textes écrits à partir de la même photo, la pluralité des points de vue fait la richesse de cet atelier. 🙂
@Leillona : j’ai senti beaucoup de révolte dans ton texte mais je reste troublée et un peu perdue. Je crois avoir décelé un texte à plusieurs voix mi homme (dans le premier paragraphe) mi bête (dans le second)… Etrange perception….
Valérie : Ah … alors c’est toujours un homme qui parle, mais une sorte de retour à l’état sauvage, d’où une animalité qui ressort chez lui. 🙂
Merci pour l’explication. En lisant le deuxième paragraphe, je ne sais pas pourquoi j’entendais la chanson Corrida de Cabrel…Tu es originaire d’Ukraine?
Mes 4 grands-parents viennent de l’ouest de l’Ukraine, j’ai donc baigné dans cette culture … oui, c’est mon pays de coeur. Et chaque fois que je retourne à l’Est je me sens chez moi.
Superbe poésie dans ton texte Leiloona !
Une belle réussite
Bravo à tous ceux qui participent à tes lundis … Dans les résolutions de 2017 écrire un peu serait une bonne idée …
Bises
Merci Didi ! 🙂
L’atelier t’ouvre les bras, l’auberge Bricabook est grande, il y a encore de la place, j’ai fait des travaux pendant les vacances cet hiver, y a une nouvelle aile toute neuve ! 😀
On se croirait un peu dans un texte de Sylvie Germain : on n’est pas certain d’avoir tout compris, d’avoir tout identifié mais c’est splendide 😉
Stef : Outch carrément du Germain … wow … Ben, euh merci (tu me coupes la chique, vilaine, je ne sais plus quoi dire…)
Ben ouais, carrément 😉
Béné : « réserve de livres, jus d’orange avec pulpe du matin, les harengs fumés qui puent et le sorbet citron avec des petits morceaux de zeste qui restent entre les dents. J’ai fait une orgie de films japonais, ceux où tu t’endors sur mon épaule » …
Well, tu as fait un tour dans mon frig ? … Ah non, tu ne mentionnes pas le fromage kipu, ouf ! 😀
(Envie d’une salade de harengs with oignons rouges …)
Sinon suis bien contente de lire l’épanouissement de cette jeune femme. 🙂 A force tu vas avoir matière pour un roman avec ces deux-là ! 🙂
Oh non mon ambition ne va pas jusque là !!!….En ce moment je m’amuse juste comme un petit défi à relier à la photo un moment de vie de mes amoureux !!….Aucune idée de ce qui va leur arriver à ces deux-là et ce ne sera sans doute pas le cas chaque semaine !!!….Je ne connais encore ni leurs prénoms, ni la couleur de leurs yeux et de leurs cheveux, je ne sais pas d’où ils viennent ni comment ils se sont rencontrés !!!!…Ils sont arrivé direct dans un lit sous les toits !!
Nady : Très belle ode à un joli symbole de vie … ♥ J’ai pensé au hêtre de Giono en lisant ton texte.
Merci ma belle. J’ai plus pensé au baobab en l’écrivant 😉
Ah ah chacun son arbre, pas de jaloux ! 😀
Manue : Un texte assez étonnant, il mélange à la fois des expressions choisies avec soin et des marques d’oralité que je connais bien pour les employer (tel le mouarf)
Et effectivement, nous ne goûterions pas avec la même intensité le bonheur si nous n’avions pas un jour goûté son antonyme …
(Puis, tu diras à ton personnage que même si elle décide de vivre en ermite, la vie s’imposera à elle, avec ses risques, alors autant la prendre à pleines mains et l’honorer. L’ermite subit sa vie, la meilleure façon d’être malheureux.)
C’est vrai, hier impossible d’écrire un texte avec que des expressions choisies avec soin car tout ce qui me venait était bien trop triste (décès d’une personne de mon entourage, enterrement aujourd’hui … bref …) donc j’ai laissé parler mon naturel et les marques d’oralité sont venues là ponctuer le texte et lui donner un peu de joie !!!
Seule la vie d’ermite sous couette intéresse mon personnage, et surtout le samedi et le dimanche, le matin, quand l’aube blanchit la campagne et que ce fucking paquet de céréales a été rangé dans le placard trop haut !!!!!!
Valérie : Un très long texte, mais la fin monte en intensité … la force symbolique de cet homme mort auprès de ses belles me touche … Car malgré la mort, je ne peux que penser à sa joie de les retrouver enfin. Quelle triste existence tout de même outch’.
Désolée pour la longueur…merci pour ton retour.
Terjit : Oh, c’est toujours fou de lire un texte et de m’identifier à ce point …
Très sensuel et sensoriel, de quoi avoir plein d’images en texte. Like it so much !
Thank you so much !
@Leiloona. très joli texte dans lequel j’ai appris plein de nouveaux mots! Effectivement, les souvenirs de l’Est te hantent et il faudra bien qu’un jour, tu en fasses quelque chose.
Merci. 🙂
J’ai trouvé mon terreau, ma terre noire : les graines poussent doucement.
(Tu as raison, il faut se débarrasser de ce qui nous hante, ou du moins le transformer de façon alchimique.)
@Terjit : ton texte est d’une rare poésie. Bravo ! J’aime particulièrement le passage sur le balcon, l’harmonie de la narratrice avec les oiseaux. (pour être tout à fait transparent, cela m’a rappelé une telle situation avec K au milieu des années 70, où, depuis ma terrasse au petit matin j’avais observé des lapins de Garenne et des Colombes)
Merci ! Je ne sais pas qui était K mais visiblement le moment était assez agréable pour en garder encore le souvenir, c’est cool de vivre ça et de s’en souvenir 😉 !
Mais j’ai lu ton texte après le commentaire précédent et je vois que ça a été aussi douloureux. Je préférais la première idée bien sûr…
@Leiloona: en préambule d’un déjeuner équipe (on vient de signer un gros contrat, la vie prend soudain des allures de merveilles et embellit les rapports humains quand les affaires vont super bein…), je ne peux pas partir sans avoir lu ton texte car mes habitudes bénéfiques de l’an passé vont toujours primer sur la superficialité 😉
j’ai beaucoup aimé ton texte qui me laisse à penser que c’est un homme de la Terre qui parle et ça j’adore ! Certainement parce que mes racines viennent de là avec mes aïeux ? No sé mais ton texte me touche beaucoup et ce que j’aime aussi avec ta plume c’est que j’apprends aussi souvent de nouveaux mots ! Double effet Kiss kool ! Bravo et merci ma belle !
Nady : Un homme de la terre, exactly ! Merci, ma belle ! 🙂
@Benedicte : joli texte ! je partage son envie de lui faire découvrir son univers
@Terjit: encore une merveille de texte que le tien ! Beaucoup de sensualité et de douceur s’y dégage ! et comme d’habitude, les descriptions sont si bien écrites qu’on voit le film se dérouler sous nos yeux, on vit l’instant, on revit de tels beaux moments, on anticipe d’autres tout aussi beau avec l’être aimé ! L’adjectif « amoureuse » prend tout son sens sous ta plume ! Quelle femme ne s’imagine pas être à la place de ton héroïne avec un si tendre amour ! Si 2016 à l’envers se lit EROS), il me plait à continuer à faire durer ce thème sur cette année même si 2017 se lit à l’envers SOIF. En même temps, les 2 termes sont compatibles et la gourmande que je suis se plait bien fait cohabiter la Soif d’Amour sur 2017 ! Ton texte en tout cas amène vers cette belle résolution à poursuivre ! Merci 2017 fois ! 😉
Merci Nady de ton enthousiasme 🙂 et puis toutes les années sont EROS si on a envie de les vivre comme ça 😉
@ Leiloona/ Alexandra :
Quand on lit ton texte, comprendre tous les mots devient secondaire, la magie opère….On décolle et quelque part on retrouve la Pythie dans l’oracle d’un désastre annoncé…..J’y vois le reflet d’un scepticisme quant au fait que 2017 pourrait être une bonne année !…
J’aurai sûrement le temps de mourir avant de voir la disparition de l’humanité, et tant mieux car cela ne se fera pas d’un seul coup et cela risque de ne pas être joli à voir….Il nous reste juste à essayer de faire le moins de mal possible autour de nous en attendant, concentrer nos forces dans un juste combat et même tenter de se faire du bien….
Béné : Oh merci ! Tu y vois ce que tu veux, c’est la magie des mots. Oui peut-être pythie pour 2017, je n’espère pas …
Quant à la fin de l’humanité, nous ne faisons partie que d’un minuscule petit cycle dans l’histoire de l’univers. 🙂
@ Manue :
Ton texte est à ton image et à l’image de la vie, à la fois triste et drôle, profonde et légère….
On y sent une certaine exaspération dirigée vers l’humanité qui inlassablement rejoue les mêmes scénarios imbéciles de pouvoir et de conquête. Oui le monde ne tourne pas rond même si la science nous assure du contraire.On sent venir l’abîme dans lequel notre civilisation risque de s’engluer comme d’autres avant elle….
Je suis heureuse que ton héroïne (Manue ) ait choisi la vie tant qu’elle existe. Je crois qu’il y a des choses à faire, et entre autres, apprendre à son fils à faire son petit déjeuner tout seul et même laver la vaisselle !…
Et puis franchement , en ermite, je ne suis pas certaine que tu tiendrais longtemps et pas uniquement à cause des araignées….En ce moment, en haut d’un arbre, si séduisant soit-il dans sa brume, il fait froid !!!
Une certaine exaspération oui …
C’est vrai qu’il est grand temps que ce petit se débrouille un peu sans sa mère qui effectivement trouve la vie d’ermite bien trop dangereuse et frigorifiante … sauf si elle devient ermite sous couette, de temps en temps … parce que purée qu’est-ce qu’on est bien sous la couette (dit celle qui écrit ces comms sous la couette avec son ordi portable !!!).
Leiloona : Beau texte qui met à l’honneur une parcelle qui reprendra ses droits naturels. Que signifie le titre?
Merci !
Le titre ? La forêt rousse (qui ne renvoie pas à un quelconque fantasme, malheureusement. 🙁 )
Bénédicte: C’est l’amour qui ressort de ce texte. Par contre je n’ai pas compris la dernière phrase « la sauvageonne que je suis ». Je n’ai pas ressenti cette part d’elle. Au contraire je la sentais fragile, perdue, et surtout très amoureuse.
Tu as raison aussi, c’est l’intrusion du sentiment amoureux chez quelqu’un de plutôt sauvage et solitaire qui la rend tout d’un coup hyper fragile car elle ne connaît pas encore le juste positionnement entre l ‘amour et la dépendance…..
@Alexandra : Quand la folie de l’homme devient aussi sa perte … Quant à Dame Nature elle a cette force en elle : être capable de reprendre un jour ses droits.
En tout cas, j’aime la musicalité (si abrupte soit-elle) de tes mots, de tes phrases. On se sent transporter en Ukraine. Tu démarres l’année en force !
Nady : C’est une belle déclaration d’amour à l’arbre.
Merci pour ton comment 😉 ouiiiii, je les kiffe grave les arbres 😉
Manue : Réflexion matinale d’une femme, je vois que ça nous arrive à tous. Et ce lit qui veut nous retenir…
oh oui …. 😉
Encore de très beaux textes.
Merci ! ^_^
Nath : Impossible de te laisser un commentaire sur ton blog, donc je l’écris ici. Tu as fait un texte poétique emprunt de littérature.
Il y a des liens invalides, des textes qui n’ont rien à voir avec l’atelier aussi…
Waou !! Cette photo a réveillé les liens à la terre, j’ai adoré l’atmosphère ressentie dans chacune de mes lecture ici aujourd’hui, il ne me reste plus qu’à courir sur vos blogs pour prendre connaissance des autres plumes qui j’en suis sûre réservent encore de belles évasions. ce fut un plaisir de vous rejoindre 🙂 Biz à toutes et tous
Bisquine, je n’arrive jamais à accéder à ton blog « mabulle », et je ne comprends pas, ton lien ne s’affiche pas non plus …
coucou « mabulle » n’existe plus en fait il ne reste qu’ici où je viens écrire 🙂
Happy New Year everyone ! Je passe juste vous faire un petit coucou et vous souhaiter la bonne année, je reviendrai vous lire plus tard parce que je suis malade et que lire plein de textes avec la tête qui tourne n’est pas évident 🙂
<3
HAPPY NEW YEAR Too CBV !!! Toi, tu n’as pas encore décuvé des réveillons et dej à rallonge de cette période festive ??? ROooooo ! Take care, reprends des forces (un petit footing dans le froid peut aider à remettre le corps en route des fêtes 😉 ) et reviens nous vite en écriture !
Alors je souhaite que tu guérisses vite et que tu reprennes le chemin de l’atelier !!!….J’aime bien tes textes et tes commentaires…..Bisous à bientôt !
Caro ah zut, take care … Et reviens-nous vite ! 🙂
@Leiloona : un texte énigmatique et érudit qui laisse deviner une révolte souterraine. C’est étrange et beau.
Étrange et beau, on dirait que tu cites Baudelaire ! 😀
« Le beau est toujours bizarre. Je ne veux pas dire qu’il soit volontairement, froidement bizarre, car dans ce cas il serait un monstre sorti des rails de la vie. Je dis qu’il contient toujours un peu de bizarrerie, de bizarrerie naïve, non voulue, inconsciente, et que c’est cette bizarrerie qui le fait être particulièrement le Beau. C’est son immatriculation, sa caractéristique. Renversez la proposition, et tâchez de concevoir un beau banal ! »
Alors tu te doutes que ça me va ! ♥
@Bénédicte : J’aime beaucoup cette jeune sauvageonne et son amour de la solitude. Faire de la place dans « sa bulle » n’est pas chose aisée, tu nous le montres très joliment.
Merci Albertine, c’est exactement ce que je voulais dire, même quand on est très amoureux ….
@Nady : Tu pourrais illustrer ton texte par des clichés d’arbres du monde entier. J’aime beaucoup ces vaillantes sentinelles, qui nous rappellent si bien le passage du temps à travers les saisons.
Merci Albertine, je pense souvent à rajouter des images et surtout de la musique sur mes textes mais manque de temps…. un jour peut être pour la musique ou alors lors d’une lefture de textes en public…. wait and see… j’attaque les blogs dans le bus asap
@ Manue : Je connais bien cette tentation de devenir « ermite sous couette ». L’expression est PARFAITE, drôle et tellement juste.
Merci 🙂
Je crois que je vais déposer le nom 😉 et le concept !!! Devenez ermite sous couette c’est vendeur non ???
@ Terjit :
Il faut nous laisser rêver, imaginer, frissonner….Il y a un moment où trop de mots tue les mots. Je rêve de resserrer ton texte pour laisser les images s’épanouir à leur guise dans mon cerveau….Là tu m’as prise par la main et tu ne me lâches pas. Je sais traverser toute seule, et si je m’égare avec plaisir dans un petit chemin, c’est que tu m’auras juste montré qu’il était là….
A mon avis il y a trop de sucre pour toi dans ce registre, dit celle qui te reproche parfois la noirceur de tes textes !!….
J’aime beaucoup la chute de ton commentaire ! je vais essayer de mettre du sucre dans la noirceur ou un peut d’amertume dans le miel la prochaine fois 🙂
@ Nady :
J’ai trouvé ton texte magnifique jusqu’à » la connexion est ainsi parfaite entre les deux univers « ….Ensuite je me suis un peu perdue ! …Il s’en faut de pas grand chose, j’aurais aimé quelques vers du même ordre sur l’énergie transmise par les arbres….Ensuite tu as eu du mal à choisir ton camp, alors comme je vois que tu avais plein de choses à dire, pourquoi ne pas continuer en prose ?..Cela t’aurait permis d’être plus puissante et plus libre dans le message que tu voulais faire passer .
La jonction des deux approches relève de ton plein droit de mélanger les genres, et je suis certaine que cette juxtaposition de style peut se révéler pleine d’interêt….Tu pourrais même les intercaler …..
Merci pour ta lecture Bénédicte. Plein de choses à dire ???? Pas spécialement en cette fin d’année, juste que j’aime les arbres, je les kiffe tout en les adorant mais toujours intéressant de voir les retours des lecteurs sur ce qu’ils veulent retenir du texte 😉
Ton texte m’a laissé un goût amer avec l’attitude de ton amoureuse. Quand il est loin d’elle elle meurt de solitude, quand il est là elle rêve de solitude…. peut être une manière à elle de se venger d’avoir été seule pendant qu’il était entouré de sa famille aux states ??? « la pulple d’orange’…. beeerkkk comme je le comprends… enfin, y a pas mal d’hommes qui sont attirés par ces femmes alors longue vie à leur couple !! Curieuse de lire une suite pour voir si ça passe ou si ça casse entre ces 2 là 😉
Mais non ! rien d’aussi machiavelique !!…Elle a juste un peu de mal à trouver la juste distance entre être à deux et son habitude de la solitude….On a tous une bulle autour de nous qui nous protège des intrusions et qui est plus ou moins grande selon les gens, et là visiblement quand il est là elle ne l’a plus, donc elle est vulnérable…le temps de la reconstituer et il revient bousculer les habitudes reprises …..Et il faut réajuster….
@Bénédicte : Contente de retrouver tes amoureux enfin réunis même si ton héroïne semble un peu perdue. Après le grand désarroi des premiers jours d’absence de son chéri, elle s’était retrouvée et avec délices avait apprécié ses plaisirs en solitaire. Le retour de l’aimé semble la perturber malgré que ce dernier soit très à son écoute. Ce voyage et le partage de ses souvenirs devraient l’aider à poursuivre sa vie à deux. On s’habitue à ces deux tourtereaux et on va forcément attendre la suite. Merci
Comme je l’expliquais à Leiloona , c’est un petit défi d’inventer un moment de leur vie sur la photo !!!….D’autant plus que je découvre mes amoureux au fur et à mesure !!!…..
Cool on va les retrouver lundi alors!
@Nady : Bel hommage aux arbres, celui là bien sûr mais tous les autres sur lesquels comme moi tu aimes t’arrêter, pour profiter de leur forme, leur couleur et toutes les histoires qu’ils inspirent. J’aime beaucoup le passage du tronc à la fois drôle et tendre. Merci.
Merci pour ton retour de lecture Valérie. Ah la partie du tronc ??? Roooo ! Coquine !
Ton texte est touchant surtout la conclusion. Au début j’avais cru à un remake de l’amour est dans le pré mais la chute m’a glacée…. pauvre homme….’Je croyais être ton ami. En fait, je ne sais rien de toi.’ : j’ai beaucoup aimé cette réplique…. au fond, avec les vrais amis c’est souvent ainsi….. ce sont nos amis car ce sont eux et que c’est nous…. merci
Merci pour ton retour Nady.
Ta remarque me fait penser à « la tristesse de l’éléphant » sous les conseils de Stéphie.
J ai oublié ‘lu » sous les…
@leiloona : Quand la folie des hommes détruit la terre mais que celle-ci leur fait un sacré retour de médaille. Texte rude mais beau et fort. Pensées pour ces terres stériles et ces vies sacrifiées…
Je voulais évidemment dire revers de médaille et non retour… #fatiguée
Ah oui, la nature a toujours un revers de médaille … Tchernobyl en est bien le symbole, non ? Une forêt encore plus belle qu’avant, étrange et belle … et des hommes absents. Et pourtant derrière cette beauté se cache de la radioactivité …
@Manue : Encore une fois je suis fan. J’aime vraiment beaucoup l’atmosphère qui se dégage de tes textes. L’idée de se rapprocher de la nature pour oublier que la peine est partout et que l’amour fait mal est-elle si bonne que cela? La nature comme les hommes se meure. Les petits bonheurs laisseraient place aussi à la peine : les feuilles qu’elle aura vu pousser finiront par tomber, les oiseaux par migrer, les vaches par mourir… Alors mieux vaut peut être continuer à vivre en appréciant chaque petit bonheur comme celui de se lever pour préparer le bol de céréales de son enfant et le voir sourire… Merci à toi!
Merci 🙂 C’est vrai, les petits bonheurs … ils sont si doux !!!
@Bénédicte : Tu parles bien d’amour et j’adore retrouver tes deux tourtereaux chaque lundi ! J’aime beaucoup les premières phrases, qui ne sont pas comme d’habitude … et la suite aussi qui nous en apprend un peu plus sur tes personnages ! Vivement la suite !!!
Ce serait chouette si j’en savais un peu plus moi aussi !!!
@Nady : Quelle déclaration … Je voudrais bien être une petite souris et être là quand tu déclareras ta flamme de la même façon à un homme 😉
Je ne suis pas forcément complètement fan du style choisi mais je te reconnais bien derrière cette plume, pleine d’enthousiasme et de vie !
Merci pour ta lecture miss. Arghhh pas fan du style ??? L’Homme lui l’adore et en est tout émoustillé quand je lui fais de telles déclarations !! Me suis donc pas trompée de cible ! lol
Moi j’ai beaucoup aimé ton style et le thème de ton texte, comme d’habitude. Combien de femmes seraient prêtes à se lever maintes fois pour attraper le bol et les céréales pour pitchoune!!!! Elle a eu raison de choisir de vivre ta narratrice, elle aura tout le temps d’être sous la couette de son cerceuil à sa mort… un texte puissant comme tu sais les écrire ! Bravo !
@Bénédicte : Découvrir le territoire de l’autre, l’accepter et en retour lui faire découvrir aussi le sien. Ceci est valable pour l’amour mais aussi pour le reste. J’aime bien. Bizarrement ça m’a fait penser à « Je te donne » de Goldman et Jones (ne cherchez pas, j’ai un problème avec les chansons… écrire m’a révélé une lubie sur les chansons que je ne soupçonnais pas lol).
Merci. Bises.
@Nady : Une belle ode à cet arbre, à sa force, sa fierté, sa présence. Le tout avec beaucoup de sensualité comme j’aime. Moi aussi j’y ai vu un arbre fier, pour y évoquer un homme. Merci pour ce joli texte. Bises.
Merci Virginie pour ton retour de lecture
@Valérie : Quelle belle et triste histoire, merci !!! … Pauvre homme, il a dû trouver le temps long à pleurer son amour perdu toutes ces années … son amour devait être fort et exclusif pour résister au temps et aux envies… ou peut-être ne voulait-il plus souffrir en aimant encore …
La fin, puissante, est à mon sens, plus réussie que le début, que j’ai trouvé un tout petit peu long.
Merci pour ton retour. Vous semblez assez unanimes sur mon texte,un peu long et inégal. Merci pour vos commentaires constructifs.
@Manue : J’aime ce mélange entre une sombre réflexion et la légèreté de tes mots (enfin il y a aussi des mots plus graves). Oui, il ne faut pas vivre en ermite même si le bonheur est éphémère ou illusoire.
J’ai bien aimé l’invitation au lecteur à adopter ton point de vue. Du coup, en lisant, je pouvais presque entendre la musique que tu nous incitais à écouter. Bises
en l’occurence Vangelis 😉 … c’est pour ta lubie 😉
Mais c’est carrément ça ! Je n’ai pas osé mettre Vangelis et te dire que je voyais Depardieu en Christophe Colomb ! LOOL
Je vous lis demain @Valérie et @Terjit. Je continue aussi demain mon tour des blogs.
@Terjit : J’aime la sensualité qui se dégage de ton texte, et qui n’aimerait pas être la femme aimée et désirée de ton texte … sauf que pour moi il y a trop de petits oiseaux, de musique et de lecture … leurs deux corps s’appelaient et que je suis restée sur ma faim …
tu peux oublier le dernier QUE pas vraiment nécéssaire !!!!
sans parler des répétitions …
#fatiguée aussi comme Virginie, désolée !!!
Merci Manue de ce commentaire. Tu as raison, il y a probablement un peu trop de descriptions parasites, pas assez de place à leurs corps et leurs désirs.
Je vous souhaite à tous une très belle année 2017 et que derrière cette brume apparaissent tous vos rêves !
Belle année également, Mylène !
@Bénédicte : comme je comprends et connais ce côté sauvageonne, cette « solitude » (même si je n’aime pas du tout ce mot dans ce contexte) qui nous enveloppe et que l’on aime. Difficile d’apprendre à pondérer les choses, les sentiments qui nous envahissent et envahissent l’autre également. Mais quel bonheur de voir que ces deux-là réussissent à s’apprivoiser et à composer ensemble.
Un texte plein de douceur, parfait pour ce début d’année 🙂
Merci beaucoup, c’est tout à fait ça….L’art de la pondération demande du temps!!
@Nady : jolie déclaration à Mère Nature et plus particulière à Monsieur Arbre. Ta prose m’a donné envie de sortir de mon bureau, de regarder autour de moi tout ce goudron qui m’entoure pour tenter d’y repérer un arbre fort et fièrement dresser à aller enlacer.
*particulièrement
Je pense que je n’ai pas encore totalement décuver du réveillon …
ROOOO ! Tu ne pouvais pas faire plus beau compliment sur mon texte l’ivresse ! Oui tu le trouveras, tous les arbres sont forts même sous leur aspect chétif comme celui du cliché 😉
@Manue : je crois que c’est bien l’une des rares fois où les mots me font défaut. Il y a un tel mélange dans ton texte que j’en reste sans voix (ou sans doigts ?!) : entre envie de vivre, envie de disparaître, entre rudesse et légèreté, entre écriture poétique et marques d’oralité. On sent que ce texte est habité par la tristesse et l’envie de se relever et sourire parce qu’il le faut, parce que le chemin n’est pas terminé qu’importe les déceptions et les douleurs qui le parsèmeront.
Merci pour ce récit mêlant deuil, amour, humour … vie !
Tu as tout compris … Merci 😉
@ Alexandra/ Leiloona : quelle beauté dans chacun de tes mots !! Comme je ressens ton texte, sans pouvoir mettre sur ces émotions des mots bien piètres… Le lien à la terre, à ses racines, je connais… La révolte, je connais aussi…Merci encore une fois pour la magie de ton texte, pour cet Atelier qui me porte de semaine en semaine, et dont tu es la fée bleue… Je t’embrasse !
@ Ma douce Béné : Que dire ? Que dire sinon que je fonds en te lisant ! Que je frissonne à chacune de tes lignes ! Que ta sensibilité n’a d’égal que ton talent… Ecris-nous un roman !!
@ Manue : Comme toujours, j’aime ton texte, même si celui-ci me semble bien différent des précédents (mais je l’aime !) … Et je surlike la dernière phrase !!!
@ Nady : Tu le sais, je suis fan, mais alors là , je dis juste Chapeau Bas !! C’est juste sublime…Cet arbre, ce corps, cet ode à la Nature, ce côté Giono (que j’admire)…Clap, clap, clap , tu fais très fort en ce début d’année ma belle !
Oh une fée bleue, Nath. Tu es trop chou. ♥ Merci pour tes mots, oui révolte, je crois bien qu’un feu sacré animait mon personnage.
Merci Nathalie, c’est trop de compliments pour mon petit texte mais je prends ;-). Biz
@ Marion : je n’arrive pas à accéder à ton texte (sur ton blog)…Bouhhh
Elle n’a pas écrit ! 🙂
Son lien est affiché dans les blogs mais impossible d’accéder au texte !
Oui, ce doit être une erreur de sa part, j’ai masqué le lien ! 🙂
@Valérie : Très joli texte (même si je pense que les dialogues auraient gagné à être raccourcis pour gagner en rythme, mais c’est un détail). Je t’avoue que ce qui est arrivé à cette femme et son enfant m’ont rappelé de bien douloureux souvenirs et ça m’a donc remuée…
La fin est très belle avec cette volonté de rejoindre les gens qu’on aime aussi bien ailleurs que sur cette terre qui nous ensevelit.
Merci pour ton retour et désolée d avoir réveillé de mauvais souvenirs..
@Terjit : Voilà un texte d’une belle douceur ouatée. Il met en éveil tous les sens. J’avais l’impression de tour ressentir avec ton personnage. C’est beau et délicat. Merci.
Merci Virginie, je suis aussi allé sur ton blog et j’aime aussi ton texte : c’est bref et profond ! Bravo
Il y a beaucoup de liens morts vers les blogs… je ne sais pas pourquoi… 🙁
Terjit : je suis amoureux
Mais enfin jeune éphèbe, comme vous y allez ! Nous nous connaissons à peine ! 😉
@ Valerie :
Désolée je viens de m’apercevoir que je n’avais pas commenté ton texte ….Pourtant je l’ai trouvé très émouvant….S’il y avait un peu de longueur à gratter je l’aurais pris sur les dialogues qui ne me semblaient pas indispensables à la compréhension du texte….C’est par goût personnel aussi même dans les romans je m’en passe très bien !!!…C’est une jolie histoire que tu racontes, simple, triste et tendre comme peut l’être la vie….Beaucoup d’amour aussi ….
Merci beaucoup pour ton retour et tes conseils précieux.
@Valérie : très émouvant, j’en ai les yeux brouillés (petit cœur que j’ai). Je rejoins Virginie et Bénédicte sur les dialogues, mais c’est aussi un goût personnel. En tout cas c’est un récit rempli de tendresse et qu’il est beau de voir cet amour indéfectible entre deux personnes qui n’ont aucun lien de sang.
Merci Beaucoup l’Ivresse.
@Terjit : quelle sensualité, quel érotisme poétique, j’adore ! J’ai pu imaginer chaque expression de tes personnages, chaque frisson se dresse sur leur corps. J’enviais presque la demoiselle. Descriptions parfaites pour cet amour qui a l’air naissant. Bravo !
Merci beaucoup !
Bonsoir tout le monde, d’abord une très bonne année à chacun, qu’elle soit douce et joueuse !
Puis quelques messages sur les textes de cette semaine :
@Leiloona : j’adore la concordance entre la photo et le texte. Quand j’ai terminé de lire ton texte et que je suis revenu sur la photo juste au-dessus je me suis dit : « ben ouais ! C’est ça ce qu’elle raconte la photo. ». Il est magnifique ou terrible cet avenir suivant de quel côté le problème est vu, et je trouve que ta façon d’écrire nous donne les deux aspects, je termine ce message et je vais y retourner sur ce texte ! Merci leiloona.
@ Benedicte : j’aime beaucoup la manière dont tu traites les sentiments contraires, comment tu évoques le temps qu’il faut lui laisser, et l’espoir de la fin avec le retour si je comprends bien du sentiment initial dans leur relation. Et j’aime particulièrement cette phrase: « j’ai redécouvert le fait que la vie est autre chose qu’un désert à parcourir sans fin quand tu n’es pas là… » . Merci !
@Nady : il est beau ce poème parce qu’il est simple, il dit l’essentiel et il glisse doucement mais surement dans une forme de sensualité, d’érotisme même qui me plait bien quand on parle des arbres. Qu’ils soient petits ou grands, dressés ou courbés, élancés ou trapus, ils sont toujours beaux, et toujours puissants, mais si fragiles, au moins autant que nous mais eux pourraient vivre sans nous sans un froncement de sourcil !
@Manue : l’éternelle question de l’absence de l’autre, du deuil puis du retour à la vie par qu’il le faut, j’aime beaucoup toute la sensibilité que tu mets pour écrire tes réponses. Merci, tes mots sont très émouvants.
@Valérie: quelle progression tout en douceur pour arriver au tragique et rebondir sur l’espoir de retrouvailles ! Merci, j’ai eu le cœur serré à mi course, la gorge nouée aux 3/4 pour verser une larme à la fin de ton texte.
Whaou Ternit! Un grand merci pour ton retour.je suis extrêmement touchée.
Avec tous mes voeux pour une très belle année 2017, je commence par envoyer mes liens en retard…
Merci pour ce blog, pour tes beaux textes, et nous permettre de lire tant de jolis mots…
http://randonnezvousdansceblog.blogspot.fr/2017/01/atelier-decriture-247-chez-bric-book.html