A ma muse mordante et à Рідна мати моя
Ils étaient une petite dizaine autour du feu et se connaissaient bien : depuis quelques années maintenant ils participaient chaque lundi à l’atelier d’écriture. Le vin avait coulé, les esprits étaient à la lisière de percevoir autre chose du réel. Quelqu’un avait lancé à la cantonade : « Et si nous racontions tous une histoire ? »
Chacun y était allé de la sienne, et tous les esprits vagabondaient. Dans l’âtre, le feu terminait de consumer sa dernière bûche, une douce torpeur les prenait. Bientôt ils iraient se coucher, mais ils étaient bien, là, sous les regards bienveillants et aimés.
C’est alors qu’Alexandra prit la parole, c’était son tour. Elle sortit de son porte-feuille un cliché jauni :
« Lorsque je poste une de mes photos, je ne raconte jamais son histoire. Pourtant, celle-ci est bien particulière. Lorsque je l’ai prise, nous étions le 7 mars 2007, un peu avant la création du blog. Et je ne savais pas que, ce soir-là, je vivrais la plus étrange expérience de ma vie.
Je venais d’arriver avec mon groupe. Le lendemain, je devais faire un cours axé sur les synesthésies. J’étais alors allée en repérage, seule, à l’orée des Carpates. A cette époque, je ne le savais pas encore, mais sous le régime soviétique, cette région avait fait l’objet de programmes scientifiques dont le but était d’étudier des phénomènes paranormaux. Des bruits étranges avaient été constatés les nuits de pleine lune, quelques lumières les accompagnaient. Certains spécialistes étaient même revenus avec des photos sur lesquelles une surbrillance suspecte les accompagnait.
Mais en ce 7 mars, j’étais vierge de ces connaissances et je m’aventurai le coeur pur dans cette forêt. Le groupe n’était pas pressé. Le dîner devait avoir lieu 3 heures plus tard, chacun avait quartier libre et restait dans sa chambre. Comme à mon habitude, j’avais décidé de découvrir l’endroit qui allait m’abriter …
Très rapidement, pourtant, je ne fus pas rassurée. La lumière que vous voyez sur la photo n’était plus là. J’avançais, et une espèce de brume m’enveloppa. Malgré tout, et je me demande encore pourquoi et comment, et ceux qui me connaissent vous le confirmeront, je continuai ma découverte de la forêt, mue, sans doute déjà, par un quelconque enchantement.
A un détour, je me demandai tout de même si je n’étais pas allée trop loin. Mais j’avais mon portable en poche, je pouvais toujours appeler quelqu’un. La nuit tombait, et l’air devenait froid. Alors, une maison apparut. Plus basse que celles que j’avais croisées dans l’après-midi, mais toujours faite en bois ciselé. Je m’approchai d’elle. Nulle âme qui vive. Qui aurait pu vivre ici d’ailleurs ?
Je poussai la porte d’entrée. Elle était vermoulue et céda sans peine à ma pression. A l’intérieur, je fus étonnée de la décoration. Quelqu’un vivait bel et bien là. Mon regard fut attiré par une lumière dans l’âtre. A côté du feu, dans une vieille chaise, se tenait une femme âgée. Elle se tourna à mon arrivée et me sourit. De son regard, elle m’invita à m’asseoir en face d’elle.
De notre rencontre, je ne me rappelle de rien. Pourtant, quand je suis revenue, je portais au bout de mon index droit une petite boursouflure rouge. Sur mon front et aux coins de mes yeux de fines ridules étaient apparues, et sur mon bras une courte cicatrice. A l’ombre de mon cou, on aurait pu apercevoir un œdème, si quelqu’un avait soulevé mes cheveux.
Quand le groupe me trouva, hébétée, sur le parvis de l’hôtel, je parlais toute seule en roumain, une langue qui m’était totalement inconnue quelques heures plus tôt. Et je répétais sans cesse : J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans.
Voilà, mes amis, et depuis, j’écris … »
© Alexandra K., dimanche 8 janvier 2017
Le texte de Ludovic :
– Tiens tu as reçu une carte postale.
Le texte d’Adèle :
Embarquement immédiat
C’est fou, le pouvoir évocateur d’une photo. Il a fallu à peine une fraction de seconde, le temps de poser un regard furtif sur l’image des chalets de bois, sur leurs murs protégés de fines lamelles de tavaillons, sur les monts pentus à l’arrière et recouverts de grands arbres, pour que le présent lâche prise, et que je parte en voyage, une heure de temps et plus, dans le pays de l’enfance. Travelling-arrière à travers le temps et l’espace, aidée en cela par les pouvoirs fascinants d’Internet.
Un nom a jailli de ma mémoire : Valserine. Les touches de l’ordinateur en guise de baguette magique, j’ai fait surgir sur l’écran une carte, que mes doigts ont agrandie, déplacée, rapetissée. Je lisais des mots familiers, La Pesse, le crêt de Chalam, Les Molunes. Dans ma tête je les entendais prononcés avec cet accent lourd et trainant, qui me fût familier, celui de mon grand-père, de mes grands-tantes, des amies de ma mère, l’accent des vacances, et de tous ceux-là que je chérissais, de celles-ci qui ont disparues.
Aujourd’hui, quand je les entends dans la rue, ces intonations, elles me font me retourner, cherchant des yeux, en vain, une silhouette familière, espérant entrevoir le passé qui me ferait de la main un signe amical.
Du pointeur de la souris, j’ai essayé de retrouver l’itinéraire. J’égrenais les noms familiers des villages, comme une comptine : Choux, Joux, Bouchoux, Lajoux, Mijoux. Plein de bonne volonté, l’ordinateur m’affichait en plein écran des routes en lacet, des cascades impétueuses et hiératiques, des sous-bois sombres abritant des champignons graciles et des oiseaux inconnus, ou l’inverse. Mais plus il m’offrait de détails, plus je me sentais égarée, comme en pays inconnu. Ses images n’étaient pas miennes.
Déconcertée, déçue, un peu perdue, j’ai regardé de nouveau la photo de l’atelier d’écriture, j’ai éteint mon cerveau et j’ai laissé le corps parler, plus que les yeux, à la recherche de sensations, de réminiscences.
Douceur, torpeur d’une fin de journée, le retour à la ville, moi bien calée dans la voiture de mes parents, envahie d’un sentiment d’éternité.
Somnolente, engourdie à l’arrière, assise à côté de mon grand-père, emmitouflée dans un manteau, ou légèrement vêtue d’un short en nylon et d’un chemisier fin à manches ballon, je traversais le souvenir des paysages sauvages et déserts. Rêveuse éveillée, mon imagination les colorait, des couleurs vertes de l’été, prés à l’herbe fleurie et sapins imposants, ou des teintes froides de l’hiver, noir et blanc des étendues de neige crouteuse, illuminées d’une nuit lunaire. Je voyais défiler les chalets miniatures engoncés de solitude, les bourgs gris aux maisons serrées pour se tenir chaud.
A midi, au Pré Fillet, on avait eu un repas de grenouilles, mangé avec les doigts dans la véranda du restaurant. Ou bien un pique-nique dans un chemin forestier, saucisson, chips et pêches sucrées, dégoulinantes de jus. Les pliants et la table posés au milieu d’un pré, la sieste au son des sonnailles des vaches, blanches avec des taches marron.
Je perçois aussi le chuintement des skis de fond tassant la neige de printemps, un peu molle, le souffle, saccadé par l’effort, la brûlure de l’air glacé qui pénètre les bronches contractées. L’instant d’après, me voici, jouant aux raquettes et au volant, riant, sautant lestement d’une souche à l’autre, au prix d’un genou écorché, d’une piqûre de tavin en bord de rivière. Travail de mémoire, oubli des disputes, des clés enfermées dans le coffre, du pied posé au milieu d’une bouse fraiche.
A la nuit tombée, fatiguée par la journée au grand air, blottie dans l’univers rassurant de l’automobile familiale, je pressentais le monde entier, tapi, amical, derrière les vitres embuées par nos respirations. Je faisais une pause, mais la vie était là, à m’attendre, dès demain.
Maintenant tous sont morts, et j’ai abandonné le pays de l’enfance. Mais que ne donnerais-je pour continuer de rouler, rouler encore, dans la douceur de cette voiture et dans la chaleur de leur amour.
Le texte de Nady :
Je suis heureuse et amoureuse ! Elle est pas belle la vie ?
Oh pardon, désolée, je ne vous avez pas vu, vous qui me lisez… Pardonnez ma grande spontanéité, mais j’ai un besoin fou de partager mon statut de femme comblée et aimée !
Comblée par quoi ? Attendez, je vais vous prendre le cliché de ce qui me fait vibrer… Vous la voyez ma cabane au Canada ? Vous voyez comme elle est grande et bien agencée ? Bon, c’est l’hiver en ce moment, les plantations sont couvertes… On doit préparer l’arrivée de la neige car il neige toujours l’hiver au Canada… D’ailleurs, il va falloir que Biquet aille couper du bois, il en reste peu… Biquet c’est mon amoureux, mon fiancé en fait, on va bientôt se marier… On est arrivé hier soir en pleine nuit et je n’ai pas eu le temps de tout découvrir. Alors je découvre mon nouveau territoire avec vous, d’accord ?
Alors sur la partie droite de ma cabane, enfin, de Notre cabane, devrais je dire, à Biquet et à moi, c’est le coin cuisine. Une superbe cuisine américaine ! Normal ! On est en Amérique aussi ! Je vais pouvoir m’éclater là dedans ! Car vous ne le savez pas, mais je suis très forte en cuisine, surtout sur les gratins de courgette, ma spécialité ! C’est d’ailleurs comme ça que je le retiens mon Biquet, enfin entre autre… Car je sens bien depuis notre première rencontre, il y a quelques semaines, qu’il n’est pas insensible à mes longs cheveux blonds et… à ma forte poitrine… Ne soyez pas jalouses les filles, il y a plus gros hein ! En tout cas Biquet aime ça et me le montre bien sur la peau de bête devant la cheminée de notre cabane. Venez, on poursuit la visite du propriétaire et après je vous prends des photos de l’intérieur.
Donc vous voyez la porte d’entrée ? sur la gauche c’est le coin salon, avec une belle grande cheminée et la fameuse peau de bête bien moelleuse pour ce qu’on avait à faire avec Biquet après avoir déposé nos valises à l’entrée… Mais je ne voudrais pas heurter vos yeux bien chastes… Bon, les meubles sont un peu vieillots… ça m’étonne de Biquet d’ailleurs, je le pensais plus d’jeune ! mais ça doit être des années de célibat qui ont dû l’empêcher de moderniser son mobilier ! Maintenant ça va changer ! Je vais commencer à réorganiser tout ça dès demain, faut que je lui demande son chéquier… et la troisième grande porte fenêtre sur la gauche au bout c’est notre chambre avec une immense salle de bain et de l’autre côté deux autres chambres ! celles de nos deux futurs bébés ! au rythme où on s’aime, ils ne devraient pas tarder ! La salle de bain ! Vous n’imaginez pas le bonheur ! La baignoire ressemble à une piscine miniature ! Je l’ai testée ce matin et il y a plein de bulles qui nous massent le corps tout autour ! Ils sont vraiment forts ces Canadiens et moi suis tombée sur le plus beau de tous, le plus grand, le plus fort ! Mon Tudor ! Oui, parce que Biquet c’est un petit surnom d’amour que je lui donne, il s’appelle vraiment Tudor mais en fait, depuis que je le connais, il ne dort pas vraiment beaucoup quand il est avec moi… Notre histoire me fait penser à 50 nuances de Grey, le plus beau roman que je n’ai jamais lu de ma vie ! un véritable chef d’œuvre ! l’écriture, le contenu ! Waouu ! Tout est magnifique ! Le seul problème entre nous c’est qu’on ne parle pas la même langue, mais on sait bien utiliser nos langues, vous voyez ce que je veux dire ? (joues rougissantes)… Mais mon beau Canadien est original car il ne parle pas du tout le français alors on se débrouille dans sa langue en anglais…Je ne parle pas beaucoup l’anglais mais on se comprend avec nos mains, nos corps et nos bouches… Bon, j’ai la base en anglais hein ! Je comprends quand il me dit « I love you « ! « I want you » « I am hungry » parfois il rajoute même « of you »… hihihi bon j’arrête, ça me fait rougir tout ça rien qu’à y penser. On s’est rencontré dans un bar avec Biquet, nos yeux se sont croisés et on a tout de suite filé le grand amour dès qu’on est allé chez moi ! Il avait un T-shirt avec écrit dessus : I love Canada ! C’est comme ça que j’ai su qu’il était Canadien ! Le lendemain je lui ai cuisiné un gratin de courgette et le soir même il m’a demandé : « Do you want to marry me ??? » Il a rajouté plein de trucs mais il parle trop vite l’anglais alors je réponds souvent « yes yes yes ! » Vous imaginez le rêve ! L’année de mes 25 ans, je vais me marier et éviter d’être catherinette !
Bref, le soir même de ma réponse Tudor a passé un coup de fil en parlant vraiment trop vite mais c’était sûrement pour réserver les billets d’avion et avertir sa famille et ses amis de notre mariage et venue ! Moi je n’ai plus de famille, me suis fâchée avec ma mère qui me piquait souvent la moitié de mon RSA, alors comment je fais moi pour payer le loyer de ce 21 m² ? Mais bon, c’est de l’histoire ancienne tout ça maintenant, j’ai rendu ma location et j’ai pris la grande décision de m’installer au Canada avec Biquet ; je n’avais pas grand-chose en affaire, tout est rentré dans la valise de Tudor et nous voilà embarquant dans le Concorde pour aller vivre dans notre belle cabane au Canada! J’étais plongée dans les yeux de Biquet pendant ce rêve éveillé, je n’ai pas vu le temps passer ! C’est super proche de la France en fait le Canada, on a décollé dans l’après-midi et le soir même on était arrivé !
Bon, je ne vais pas trop traîner avec vous car Biquet m’a demandé de cuisiner pour 4 personnes ce midi. Je vais faire mon gratin de courgettes, j’ai vu qu’il y avait des ingrédients dans la cuisine. Il a dû inviter un couple d’amis à lui pour me présenter… Au fait, il faut que je lui demande où il a rangé nos affaires, je n’ai plus vu les valises ce matin, il doit y avoir un dressing bien caché… Tiens ? c’est qui cette voiture qui se gare ?
Une voiture familiale avec bagage sur le toit s’approche de la maison ; un couple en sort suivi de deux enfants et tous se dirigent vers l’entrée sans voir notre narratrice arriver en courant.
Lui : « Iata, e ciudat, usa de la intrare pare deschisa. Trebuie sa fie Tudor, care a inceput sa gradinareasca. Ti-a spus ca s-a intors deja din vacanta?” *
Elle : « Da, a stat citeva zile la Paris pe cind noi eram la ski si mi-a spus ca se va intoarce cu logodnica sa. E vorba despre o frantuzoiaca care se pare ca nu vorbeste deloc romaneste dar cred ca o rup citeva cuvinte amindoi in engleza. Sper ca de data aceasta, ea stie sa gateasca mai bine si sa faca menaj caci cu fosta da iubita, nu era deloc cazul! Iata, uita-te cine vine. Cred ca tocmai isi aranja lucrurile in loja gardianului. Sper ca macar a pregatit masa de prinz, caci ne e o foame… »**
*Tiens, c’est bizarre, la porte d’entrée semble ouverte. Ça doit être Tudor qui a commencé à jardiner. Il t’a dit qu’il était rentré de ses vacances ?
** Oui, il a passé quelques jours à Paris pendant qu’on était au ski et m’a dit revenir avec sa fiancée. Une Française il parait qui ne parle pas du tout roumain mais je crois qu’ils baragouinent quelques mots en anglais tous les deux. J’espère que celle là saura mieux cuisiner et faire le ménage car avec son autre dulcinée, ce n’était vraiment pas ça ! Ah tiens, regarde, là voilà qui arrive. Elle devait être en train de ranger ses affaires dans leur logis de gardien… J’espère au moins qu’elle a préparé à déjeuner car on a faim…
Le texte de Jos :
Préjugés
Hélène avait longtemps hésité avant d’accepter ce voyage qu’elle trouvait peu séduisant. Non, décidément, ce pays qu’elle n’avait jamais visité ne l’attirait vraiment pas… Pire, il la rebutait.
La Roumanie ! Quelle idée de vouloir se rendre dans ce lieu qui lui semblait pauvre, arriéré et dépourvu de chaleur humaine !
Inconsciemment influencée par les clichés souvent négatifs véhiculés sur ce pays, elle associait les roms aux voleurs, les roumains aux communistes et n’avait en tête que les images terribles de la révolution de 1989 et des années Ceausescu. Insidieusement, elle s’était forgé un jugement erroné et réducteur de ce pays et de ses habitants et avait fait un arrêt sur image sur une époque pourtant révolue. Ainsi, forte de ses préjugés, c’était à reculons et de mauvaise grâce qu’elle était montée dans l’avion qui devait la mener à Bucarest.
Mais si les stéréotypes ont la vie dure, sa surprise avait été à la hauteur de son aversion. En lui livrant une image chaleureuse, moderne et traditionnelle, la surprenante capitale l’avait très vite charmée et était parvenue à faire exploser ses préjugés. A chaque coin de rue, elle lui avait offert son histoire et sa culture, son romantisme élégant et son incroyable architecture et c’est presque à regret qu’Hélène l’avait quittée au 3ème jour de son séjour pour découvrir le reste du pays.
Là encore, elle avait été subjuguée par la beauté brute des paysages, par les forêts denses et riches , par le charme des nombreux lacs et des collines verdoyantes. Elle avait été conquise par la diversité architecturale des villes et villages jalonnés d’églises orthodoxes, de monastères, de places centrales accueillantes et reposantes. Chaque endroit lui faisait découvrir une facette différente de ce beau pays qui se révélait être constitué d’une mosaïque de régions et d’atmosphères dépaysantes.
Maintenant installée dans l’avion qui la ramenait à Paris et encore imprégnée des ambiances variées qu’elle venait de traverser, Hélène remercia silencieusement son ami de l’avoir convaincue d’entreprendre ce voyage et se félicita d’avoir su dépasser ses préjugés.
Parmi toutes les images qui défilait en tourbillon dans sa tête, une revenait plus souvent qu’à son tour, et dessinait à chaque passage un sourire doux et affectueux sur son visage reposé. C’était celle d’une petite maison simple et accueillante dont les habitants spontanés l’avaient reçue avec chaleur et bienveillance et auxquels elle avait fait la promesse de revenir bientôt.
Le texte de Valérie :
Mon téléphone sonna de nombreuses fois avant que la batterie ne me lâche. Mathilde essayait de me joindre, elle devait s’inquiéter. Et moi, tel une sous merde, je n’arrivais pas à décrocher, trop peur de lui faire encore plus de mal. Elle m’oublierait, elle ne saurait rien, elle garderait de moi une bonne image.
Le lendemain, j’ouvris un oeil, complètement perdu. Je ne comprenais même pas ce que je faisais avachi sous le banc de cet abri bus. Je venais de passer ma première nuit dehors. Les passants s’étonnaient, un peu, sans plus. Mais aucun ne me demanda si ça allait, comme si je n’existais déjà plus. Je me levai perclus de douleurs. Je me remis à errer. J’aurais voulu disparaître tout de suite. La tête me tournait. Je m’achetai de quoi manger avec le peu d’argent que j’avais. Le bout de pain avait un goût extraordinaire, je n’avais rien mangé depuis le repas avec Claude. Il m’apporta un peu de réconfort sur le coup mais je ne pus finir mon sandwich tant mon ventre était noué. Je vomis.
J’allai me recroqueviller dans un coin tranquille. Je m’endormis ou perdis connaissance. Je me rappelle d’avoir entendu le pimpon des pompiers… Puis plus rien.
À mon réveil, je n’étais plus dans la rue mais dans une salle blanche et j’étais perfusé. Elle était là. Mathilde tenait ma main dans ses petits doigts. Elle me serra contre elle tendrement, m’embrassa les mains, le cou, voulut poser ses lèvres sur les miennes. J’eus un mouvement de recul essayant de l’en empêcher. Elle mit son index sur mes lèvres comme pour me dire »chut » et déposa un baiser d’une douceur inouïe. Elle savait tout. Les médecins lui avaient tout expliqué et pourtant elle était là comme si de rien n’était. Elle ne me posa aucune question. Etait-ce possible qu’elle m’ait pardonné ?
À l’hôpital, on me garda la nuit et je devais sortir dès le lendemain. Je ne voulais pas retourner dans notre appartement, je ne pouvais pas, c’était au-dessus de mes forces. Ça aussi Mathilde le comprit. Ses parents avaient un chalet à la montagne dans le Jura. Ils venaient d’en partir préférant la douceur de la Loire-Atlantique l’hiver. A ma sortie d’hôpital, elle me conduisit là-bas.
Nous n’y étions jamais allés avant. La route me parut longue. Nous ne parlions pas. Seule la musique comblait le silence Elle avait mis le CD de Aaron qui tournait en boucle. À chaque fois que les premières notes de « Lilly » résonnaient, une larme s’échappait de ses yeux. Elle m’avait retrouvé elle, vivante mais dans quel état ! Voilà sans doute ce qu’elle devait penser en écoutant cette chanson, sa préférée, qui lui rappelait le film avec Mélanie Laurent qu’elle avait adoré « Je vais bien, ne t’en fais pas. ».
Elle fit plusieurs arrêts pour boire un café et se dégourdir les jambes. Après plus de 4h de route, nous arrivâmes dans les montagnes. Le paysage était magnifique mais les lacets de la route interminables et j’eus envie de vomir plus d’une fois, obligeant Mathilde à s’arrêter.
On finit par arriver. La maison était dans un hameau. Je l’aurais préférée isolée mais c’était tout comme, peu des maisons voisines étant habitées. Mathilde me fit visiter le chalet : un petit salon avec une grande cheminée et une bibliothèque du sol au plafond, une petite cuisine, une salle de bains et deux chambres. Nous en prîmes chacun une, je préférais. Je n’assumais pas ce que je lui faisais vivre. Elle ne s’y opposa pas. Comment pouvait-elle tout accepter sans montrer la moindre animosité ?
Elle avait pris quelques jours pour rester auprès de moi. Elle m’emmena faire quelques réserves pour les jours à venir, me présenta au médecin de ses parents, ça pouvait servir et aux quelques voisins, des vieux pour la plupart. Nous fîmes des marches dans la montagne profitant du soleil mais j’étais vite épuisé. Le grand air me faisait du bien. Mais j’étouffais. Ma maladie sans doute mais le mal que je faisais à Mathilde était pire que tout. J’avais tout gâché, je m’en voulais tellement.
Elle dut remonter sur Paris, ses élèves l’attendaient. Elle me promit de revenir vite, me fit mille recommandations, me serra tendrement dans ses bras. Je lui fis promettre de ne dire à personne où j’étais. Je n’étais pas prêt… Elle monta dans sa voiture, ferma la portière, me sourit une dernière fois et démarra, emportant avec elle mon cœur en miettes.
Le texte de Manue :
Un bref regard par la fenêtre.
Tout était là, à la même place, les bûches de la maison d’en face, son toit blanchi par le temps, les sapins majestueux adossés à la montagne.
Assise devant son ordinateur, elle ferma les yeux, respira doucement, tendrement presque. Elle sentit sa présence invisible, le sentiment étrange qui les unissait, le flot des émotions qui la submergeait.
Un instant d’éternité.
Une seconde suspendue.
Puis un soupir.
Elle n’était plus tout à fait seule. A l’autre bout de la planète, à l’autre bout du pays, à des centaines de kilomètres, si loin … l’Autre écrivait quelques mots qui bientôt seraient chez elle, sur son ordinateur, et dans son cœur.
Un miracle.
Elle avait des amis, des voisins, sa famille, des enfants qui avaient quitté le nid, un mari parti vers d’autres horizons ; une vie remplie, riche Elle n’attendait plus rien. Et pourtant … Suspendue aux pointillés de sa messagerie, elle respirait à nouveau. Un autre souffle. Différent. Délicieux. Doux. Indéfinissable. Et nécessaire. Elle se pensait à l’abri des surprises, elle n’y croyait juste plus en fait.
Elle s’était un peu oubliée au fil de son existence, tournée vers les autres, livrant ses propres combats. Ses failles étaient des puits de souffrance que jamais personne ne comprendrait. Elle avait décidé de les affronter seule, ou presque. Les mots, les idées, étaient ses alliés mais jamais elle n’aurait pensé que ceux de l’Autre auraient un tel pouvoir. L’écriture était son exutoire, les livres, les seuls véritables compagnons de son quotidien.
Du bout des doigts, elle effleurait le clavier. Du bout des doigts, elle tournait les pages des romans que l’Autre lui envoyait, respirant presque son parfum au fil des pages. Du bout des doigts, elle accédait à un autre bonheur.
Pointillés magiques.
Elle vivait sa vie, se promenait dans son village, les maisonnettes de bois n’avaient pas changé depuis des années, les mêmes les habitaient, plus vieux. Elle connaissait chaque coin de rue. Les paysages étaient les siens, l’air qui emplissait ses poumons avait le goût des êtres chers qui s’étaient envolés. Aucune surprise si ce n’est le plaisir de sentir l’odeur des arbres se réchauffant au soleil de chaque printemps ou celui des visites qui rythmaient son emploi du temps. Tout était identique, le temps filait immuable au creux des montagnes de l’Est, mais son regard avait changé, il était presque toujours attiré par son écran d’ordinateur, sa fenêtre virtuelle, pleine de nouvelles promesses.
Parfois, les mots ne suffisaient plus et quelques photos échangées leur permettaient de mettre un visage sur leurs surnoms affectueux, elles aidaient à lentement construire leur connaissance de l’autre, leurs objets familiers, leur environnement. Elle se faisait belle pour recevoir ses lettres, elle se voyait enfin telle qu’elle était au fil des conversations. Elle se demandait s’il était possible à force d’échanges de se sentir si proche de pointillés informatiques, presque amoureuse.
Des doutes, toujours, l’habitaient, mais elle était sûre d’une chose, un jour, l’Autre serait là, sur le seuil de sa porte.
Une histoire sans fin, au delà des pointillés …
Le texte de Bénédicte :
Lorsqu’elle est venue s’installer dans ce village isolé, niché au creux de cette vallée entre deux forêts, avec ses deux jeunes enfants, les anciens se sont dit plusieurs choses : c’était une bonne nouvelle pour leur petite école ces deux enfants supplémentaires, il fallait vraiment fuir quelque chose pour venir à son âge s’installer dans ce village perdu, et c’était une chance pour eux qu’elle soit infirmière….
En effet le médecin le plus proche n’était pas à côté, et même si le village avait réussi à garder son pharmacien, une infirmière ne serait pas de trop pour cette population vieillissante. Beaucoup de jeunes s’en allaient et ne reprenaient pas le métier de leurs pères. Heureusement certains s’accrochaient encore.
Lorsque la jeune femme a choisi d’habiter un peu à l’extérieur du village, louant son chalet à une vieille dame partie en maison de retraite, beaucoup se sont demandés pourquoi ce besoin de s’isoler. Puis ils ont compris, par une indiscrétion du maire au café, qu’elle avait fui un mari violent et recherchait la paix et la solitude.
Alors, depuis, le village entier monte la garde…..
Les étrangers, les hommes en particulier, sont regardés de près avant d’obtenir le sourire de bienvenue. L’institutrice emmène les enfants chez elle après l’école lorsque leur maman prend du retard dans sa tournée. Le boulanger sait exactement comment elle aime sa baguette. Le menuisier a confectionné une balancelle pour qu’ils puissent s’y blottir tous les trois en regardant la montagne. Le tabac/journeaux/librairie lui mets de côté les invendus. Toutes les personnes âgées se découvrent des besoins d’aide journalière. Quand elle n’est pas là, les voisins déposent des bûches devant sa porte. Beaucoup de mamies ont tiré leur fauteuil près de leur rideau de dentelle, histoire de garder un oeil sur la télévision et un oeil pour surveiller les alentours.
Une photo du mari circule sous le manteau et il ne serait pas exclu qu’il lui arrive quelque chose de malencontreux au cas où il aurait réussi à trouver le chemin du village. Ce village entier qui s’est transformé en cocon protecteur où chacun apporte une offrande de douceur pour panser des plaies encore sensibles. Ce village qui attend qu’elle ne sursaute plus au moindre bruit inattendu, qui espère que son sourire timide va se transformer en rire et qu’elle osera sortir pour de longues promenades avec ses petits….
Quant au pharmacien, il attend patiemment que sa peur des hommes ait disparu avant de l’inviter à dîner…
Les textes écrits sur d’autres blogs à partir de la même photographie :
Leil : Quelle part de vrai et quelle part de faux ? En tout cas, tu sais faire monter l’angoisse, délicatement.
Comment ça la part de faux ? Je ne comprends pas.
Tout est vrai ?
Ludo : mais oui !!!!! Pourquoi maintenant ? Tu as intérêt à nous raconter la suite, maintenant 😉
Adèle : très joli texte sur le pouvoir des photos. Merci de nous avoir embarqués dans ton passé et d’avoir partagé. Je t’embrasse
Nady ; la fin m’a beaucoup faite rire 😉
super contente alors de provoquer de l’humour à travers ma plume 😉
Jos : ton texte me donne tout simplement envie de visiter ce pays. Bises du lundi 🙂
Pour ne rien te cacher je n’ai jamais visité ce pays mais avoir surfé sur le net pour le connaître un peu m’a vraiment donné envie d’y aller…Bises 🙂
Valérie : on dirait que l’atelier t’aide à exorciser des trucs. Je me trompe ? Je t’embrasse (et à tout à l’heure)
Non pas spécialement . Mais il me fait du bien ça c’est sûr !
ah Leiloona et moi qui croyais qu’on partait pour une vraie histoire roumaine 🙂
Ben elle est vraie ! 😮
Manue : j’aime beaucoup le rythme de ton texte ! Beaucoup de douceur, bravo !
Ludovic, j’aime beaucoup ton histoire!
Adrienne, je n’ai pas réussi à commenter sur ton blog ce matin 😉
Adèle, beau texte nostalgique d’un paradis perdu!
Nady, j’adore la fin de ton histoire 🙂
merci 😉 et pas le début et le milieu de l’histoire ?? (joke 😉 )
oui, Jos! elle est comme ça, la Roumanie!
Valérie, je n’ai pas bien compris pourquoi ton personnage est dans cet état-là
Il faut dire que mon texte fait suite à deux précédents : la photo du train et la femme fantôme… Désolée
Manue, une belle histoire d’amour est en train de naître 🙂
Bonjour . Après un mois d’absence c’est un plaisir de reprendre la plume et les lectures de vos textes. J’ai jete mon petit coup d’oeil du lundi matin et vous m’avez déjà fait voyager, du Canada à la Roumanie, d’amour ancien ou à venir, de vampire en plan foireux. Je reviendrai commenter en fin de semaine comme d’habitude. Bises à toutes et tous et merci à Leiloona pour ce petit coin d’internet si confortable.
NB on vient de réserver 2 nuits au Pré Fillet en février. Envie et peur.
Un superbe texte pour un superbe voyage ! Ravie de faire parti de l’aventure depuis peu 🙂 <3
Ludo : J’aime, que dis-je j’adore !
Parce que ce petit vieux-là n’a pas fini de vivre, et ça c’est ♥ et retrouver un ancien amour alors qu’on pensait ne plus aimer, c’est comme tremper ses lèvres dans une fontaine de jouvence.
Bon voyage en Roumanie à lui ! (Mais je ne m’inquiète pas.)
Comme d’hab, tu as très bien décrit les sentiments et émotions, me suis attachée à ton perso.
@Leiloona : Loin de moi l’idée de remettre en cause la véracité de ton histoire. Il m’est arrivé une expérience semblable en forêt de Brocéliande avec celle que l’on nomme la fée Viviane…
@ Ludo : C’est joli la vie, l’amour qui repartent pour un tour…
@@ Adèle : Ton texte m’a émue aux larmes. J’ai retrouvé, moi aussi, le temps de la lecture, ceux que j’ai tant aimés lorsque j’étais enfant. Merci.
@Nady : Elle va devoir un peu étoffer sa carte, la pauvrette ! Le gratin de courgettes ne suffira pas à cette famille des Carpates… L’amour rend aveugle, à moins que cela ne soit la bêtise 😉 !
alors quand les 2 se lient (amour et bêtise), courage, fuyons ! 😉 merci pour ta lecture
@ Jos : Merci de nous embarquer pour une Roumanie, débarrassée de ses clichés !
@ Valérie : Je me demande de quoi souffre ton personnage …
Si tu es curieuse relire les ateliers avec la photo du train et celle avec la femme fantôme t’aidera à le savoir…
@ Manue : Un amour en pointillés ? Chiche !
Leil : j’aime bien quand tu parles de nous tous réunis.
Ton texte fait voyager, c’est certain, même si j’avoue que je n’étais pas très rassurée.
Fascinante expérience!
Ludovic : et tu crois qu’Emilie va bien prendre la chose? Il m’a touchée, ce petit vieux que sa fille ne semble pas si bien connaître… Une suite?
Nady : ah, mais que tu es cruelle! Elle va vite déchanter, ta narratrice!
hihihi, ça fait du bien parfois de faire ressortir sa cruauté 😉 tu n’es pas blonde, rassure moi 😉
Adèle : merci pour les souvenirs… j’en partage quelques uns.
Jos : tu donnes envie de prendre l’avion et de couper le sifflet aux préjugés!
Valérie : ton personnage semble souffrir physiquement, c’est certain, mais aussi d’une sorte de culpabilité profonde qui dépasse le sentiment du mal que l’on peut faire à l’autre qui nous voit dans cet état.
Manue : internet permet parfois de jolies rencontres, la preuve avec cet atelier! Ton texte est tout doux, j’aime beaucoup.
Merci pour ton retour Sarah.
@leiloona : Ahhh j’adore ton texte. On est à la limite du fantastique et du thriller. Et on s’en fiche de savoir si c’est vrai ou faux… de toute façon, on le sait tous, la vérité est ailleurs…
@Leiloona : Vraie ou pas, elle est bien belle ton histoire. La transmission de son savoir, de son expérience et de son vécu par cette femme âgée a été bénéfique puisqu’elle a révélé ta passion pour l’écriture. On ne peut donc que la remercier . 🙂
Quand même, même si le sourire de cette vieille femme la rend bienveillante, ça glace un peu…
Petite question : La narratrice que tu es a-t-elle gardé la cicatrice sur son bras et sait-elle toujours parler Roumain ? :)
@ ludovic : « Demain il devra parler d’Olga avec Emilie, pour qu’elle ne soit pas trop surprise par la suite des événements… » Ah ça sent le voyage et beaucoup de bouleversements pour Emilie. J’aime cette idée de retrouver son grand amour des années après.
@Ludo : Jean et Olga étaient manifestement faits pour se retrouver puisque malgré le temps et la distance une lettre a suffi… Une belle histoire pleine de promesses. J’espère qu’Emilie sera à la hauteur de ce bel amour. 🙂
@Adele : L’enfance, quel puissant puits d’inspiration et de souvenirs. Il n’y a pas plus fort.
@Adèle : L’absence physique des êtres que l’on aiment et qui ont fait partie intégrante de notre vie ne les rends pas moins présents dans notre cœur et notre esprit…Ils sont pour toujours présents, et un rien – un objet, une chanson…ou une photo – les fait revivre et nous replonge dans l’atmosphère d’antan qui devient alors presque palpable. Merci pour ce beau texte.
Je me suis régalée en lisant tout ces textes.
@Nady : Ton texte décrit à merveille l’enthousiasme et le bonheur de ta narratrice, nous transporte allègrement vers ce qui semble être une belle histoire d’amour et BIM ! On voit poindre le nez de ce mensonge si souvent présent dans les couples. Bref désillusion totale…sur fond d’humour certes, mais bon, ta narratrice n’est pas sensée comprendre puisqu’elle ne connaît pas la langue, et je me dis qu’elle va droit dans le mur. Alors oui l’amour rend aveugle, mais elle est quand même bien gourde ton amoureuse… En tous cas elle m’a bien fait rire ton histoire. Merci pour cet agréable moment. 🙂 et Bises du lundi !
you’re welcome 😉 grosses bises du jeudi 😉
@Valérie : Certaines personnes sont ainsi faites. Elles souffrent tellement qu’elles se cloîtrent dans un monde qui les détruit, les enferme et les isole. Mais peu importe la raison de ce mal être, ton personnage a la chance d’avoir trouvé son guide en Matilde (à l’instar de Lili d’Aaron) qui a l’air de drôlement l’aimer celui-là ! Ta belle histoire titille ma curiosité et me donne envie d’une suite : l’amour sera-t-il le plus fort ? Bravo pour cette triste mais belle histoire. 🙂
Merci beaucoup Jos . Pour la suite peut être lors d’une prochaine photo. Pour le moment rien de déterminer mais il va lui falloir du temps pour s’accepter de nouveau…en aura-t-il assez..?
@Manue : Belle histoire d’amour tout en douceur et en rythme. Rencontrer l’amour avant même d’avoir rencontré celui qui en est l’objet…C’est beau ! Et ne pas en faire une finalité, c’est encore mieux. Et au-delà du bien être que ton personnage ressent déjà, j’aime l’idée qu’elle veuille aller plus loin et concrétiser cette rencontre virtuelle en « histoire sans fin au-delà des pointillés… » Merci Manue pour cette histoire toute en délicatesse. 🙂
le texte d’Alexandra est superbe- j’étais accrochée à ses mots– j’aime ces histoires–
à partir de cette photo , quelle imagination !! bravo ! j’ai admiré –
Pour Ludovic ! extra aussi- une belle histoire d’amour— même sur le tard !!
Emilie devra se faire une raison-
amitiés-
Leillona : J’aime beaucoup l’idée du début où les participants à ton atelier se retrouveraient pour boire un coup et se raconter des histoires. Et d’un coup tu nous embarques comme tu sais le faire dans une histoire flippante. Bravo
@Ludovic : j’aime beaucoup ta critique insidieuse de la société et de sa modernité.on a hâte de connaître la suite…
@Leiloona : envoûtée … tu m’as envoûtée avec ce récit. Je me demande s’il y a du vrai dans cette histoire mystique. En tout cas ça provoque les frissons sur mes petits bras 😉
@Ludovic : non mais … Non mais Ludovic j’espère bien qu’il y aura une suite ?? Tu as titillé ma curiosité avec cette chère Olga.
En tout cas j’ai beaucoup aimé ta retranscription de l’attente, cette impatience qui guette Jean mêlée au désir de faire durer le suspens encore un peu juste pour le plaisir de savourer davantage l’instant.
@Adèle : douceur des parfums d’antan, des souvenirs d’enfance qui s’immiscent dans notre esprit et notre cœur pour, l’espace d’un instant, retrouver ces personnes que l’on aimait tant.
Bravo pour ce bel éloge aux souvenirs, pour cette douceur infinie et cette plume sensible.
@Adèle .très beau texte, qui fait partager des souvenirs d’enfance touchants . Comme tu dis internet ouvre des tas d’opportuniés de voyage maison les images de nos souvenirs sont forcément autres car ce sont les nôtres. Merci à toi
@Nady : trop drôle ton texte et en ces jours tristounes c’ est bien agréable . Pas très gentil de rire de ta pauvre narratrice mais bon…j’assume! Merci à toi
contente d’avoir mis du soleil dans tes jours tristounes 😉 merci pour ta lecture
@Jos : jolie description de son changement d’opinion. Elle a eu l’intelligence de faire confiance à son ami et a réussi à faire de belles découvertes et nous a emportés avec elle. Merci à toi .
@Manue : nous sommes effectivement tous accros à nos écrans, aux messages des uns et des autres. Voilà presque 10 semaines que je participe à l’atelier et que chaque jour, que dis-je plusieurs fois par jour je me connecte pour vous lire…alors si vous étiez mon amour naissant…j’ose imaginer que mes yeux seraient braqués en permanence sur mon écran. En espérant que son amour virtuel puisse aboutir à une vraie relation.
@Nady : Ah la jeunesse (dis celle qui n’a que quelques années de plus que ta narratrice) ! Ah l’amour ! Ah la naïveté ! Ta narratrice m’a beaucoup fait sourire, j’ai adoré ce petit côté « monde des bisounours » qui colle parfaitement bien à certains jeunes par contre la réalité risque de vite la faire tomber de son petit nuage …
Encore un bon moment passé à te lire. Belle semaine.
merci jeune ivresse 😉
@Jos : “Quiconque a détruit un préjugé, un seul préjugé, est un bienfaiteur du genre humain.”
Que dire de plus ? Merci pour cette belle vision que tu nous offres de ce pays.
@Valérie : je suis ravie de lire une suite à tes précédents récits. L’amour est parfois plus fort que le reste, c’est une belle leçon que donne Mathilde à travers ta plume. Ils ont encore du chemin à parcourir ces deux-là mais la sentimentale que je suis espère qu’ils se relèveront malgré cette satanée maladie.
Merci beaucoup pour ton retour…Pour le moment je le sens moyen mais qui sait…Peut être que porté par l »amour de Mathilde il arrivera à se pardonner…
@Manue : on dirait bien qu’il y a un béguin virtuel dans l’air ! J’espère que ton personnage réussira à concrétiser cette rencontre pour qu’elle soit bien réelle.
En tout cas, tu retranscris à merveille la naissance de ce petit quelque chose souvent inexplicable, la douceur des échanges et l’envie d’aller bien au-delà d’un écran.
@ Lei : quel sublime talent de conteuse ! Et comme j’aime me laisser embarquer dans chacun de tes textes !!
@ Manue : Les instants d’éternité… Ces seuls mots me donnent la chair de poule..
Ils sont si beaux ! J’aime ces moments suspendus, qui donnent l’impression d’être hors du temps justement ! Et j’aime ton texte !
@ Ludo : quel bonheur de te retrouver ! De te lire ,! Et d’avoir ce sentiment de douceur en ce matin tout gris
@ Adèle : merci ! C’est juste magnifique !
@ Béné : immensément touchée par ton texte ! Pour des raisons d’abîme personnel, je suis bouleversée en te lisant .. De belles émotions .. Des bises, ma douce Béné
@Bénédicte : un très joli texte, très touchant, plein de tendresse et d’humanité. J’aime beaucoup.
@Nath : très chouette cette idée de texte à trois avec des contraintes et le rendu est très agréable; L’amitié est effectivement très importante, enfant ou à l’âge adulte. Ca fait tellement de bien d’échanger avec ses amies, de rire, de partager, de pleurer…Ton texte nous le rappelle à merveille. Merci
désolée ce n’était pas pour Nath mais pour eirenamg! je vais lire Nath.
@nath : vos trois textes ont forcément des points communs et font l »apologie de l’amitié. Le tien ouvre sur une rencontre qu on imagine amoureuse : retrouvailles ou nouvel amour…Une suite nous le dira peut-être.En tous cas jolie expérience.
@ Leiloona /Alexandra :
C’est bizarre comme ton texte me fait justement penser que j’ai des choses urgentes à faire début Avril! !….Comme c’est dommage! …C’est peut être ça la surprise, une sorcière ramenée de Roumanie?
Blague à part je comprend mieux pourquoi tu arrives à nous éblouir chaque lundi, en fait tu es tombée dans le chaudron comme Obélix ….
J’adore cette histoire si bien dosée entre la normalité et le surnaturel, ce genre te réussit très bien. …
Aurais tu une adresse de sorcière près de chez moi s’il te plaît? ….
@ Ludovic :
Retour gagnant avec Jean, Emilie et Olga….C’est un vrai plaisir de lecture ce texte rempli de petits détails qui n’ont l’air de rien mais qui en font le charme et l ‘authenticité….La preuve ? je les vois dans ma tête !!
Plein de tendresse qui circule la dedans et me laisse avec l’envie de savoir si Olga annonce son retour ou si Jean mijote son départ !!!
@ Adèle :
C’est beau, ce n’est pas triste, on ressent que même les absents ont obéi à une loi naturelle après de longs hivers et de bourdonnants étés, et pourtant j’ai la gorge un peu serrée en finissant….Car on a l’impression que la suite n’a pas forcément été à la hauteur du passé, que le monde ne fut peut-être pas aussi amical que celui aperçu à travers les vitres embuées….
En tout cas je suis bien d’accord qu’aucune géolocalisation n’apportera ce qu’on retrouve parfois en fermant simplement les yeux …..
@ Nady :
Il est tout à ton image ce texte ma Nady/zébulon !! …Il avance à 100 à l’heure et nous laisse tout essoufflés courir derrière pour te rattraper ! Grâce, pitié je n’ai pas autant d’heures de sport au compteur que toi moi !!….J’avoue que je ne l’ai pas vu venir tout de suite le lézard, bien que te connaissant, je savais bien qu’il y en aurait un ….Un instant mon esprit s’est égaré du côté de la traite des blondes ….
Après tout il n’est peut-être pas si moche le logis du gardien, on doit pouvoir y faire l’amour aussi puisque pour l’instant cela semble être leur principal moyen de communication !!!!
Allez tout n’est pas perdu pour cette charmante donzelle et son petit pois dans la tête …..
hihihi, contente d’avoir fait durer le suspens 😉 merci pour ton comment
@ Jos :
J’aime ton texte et encore plus que ton texte, le message qu’il véhicule…On fait tellement de choses affreuses, on en dit, et on manque tellement de belles rencontres au nom de « Préjugé « , cette entité si bien partagée….
Alors j’aime beaucoup ce petit caillou que tu glisses dans nos chaussures …..
@ Valérie :
Il y a beaucoup de puissance dans ce texte difficile dont on ne ressort pas très joyeux, avec juste l’espoir qu’il n’est pas venu là pour mourir…Beaucoup d’ambiguïté dans leurs rapports : on-t-ils rompu ? L’a-t-il trompé ? Ont-ils le droit de s’aimer ? Est-il malade du sida ?…..
J’ai cherché dans la photo du train et cela ne m’a pas aidé à comprendre !!
Mais tant pis, c’est ton droit de nous livrer ce morceau de vie dont on voit bien qu’il y a eu un avant et qu’il y aura peut-être un après….
De toutes les façons c’était bien, difficile je le répète , mais bien..
Merci Bénédicte.il faut aussi lire le texte lié à la photo de « la femme fantôme »…J’en ai perdu un peu cette semaine…
Quelle photo appelles-tu la femme fantôme ?…Si tu veux qu’on ne se perde pas il est souvent plus facile de désigner la photo dont tu parles par son numéro dans l’atelier de Leiloona !!!….Aujourd’hui 248 par exemple…Souvent des photos pourraient porter le même nom….Donc Mathilde est la jeune femme du train qui s’endort sur son livre ?….Et c’est Philippe qui est malade ?
Désolée, il s’agit de la photo de l’atelier 244, photo de Marion Pluss. Mais jusque là tu as tout compris…
@ Manue :
J’adore Messenger ! C’est une application géniale. Quand j’ai envoyé un message à quelqu’un que j’aime et que je vois ces pointillés qui ondulent sous mes yeux , je sais que du bonheur se prépare, un échange, une conversation, ou juste un éclat de rire !!
Alors je la comprend totalement ta solitaire dans ses montagnes, qui a pensé être sur le versant de son existence où il ne se passerait plus grand chose et qui se trouve à nouveau vivante, reliée au monde et qui , frémissante, jeune à nouveau, s’absorbe dans la contemplation de ces pointillés qui ondulent fidèlement sur son écran ….
Cette joie quotidienne complète la vie sereine que tu nous décris si bien à ta manière sensible et poétique ….Alors oui je lui souhaite un grand bonheur en plus .
@Bénédicte : Désolée ! Je n’avais pas vu ton texte. Et le moins que je puisse dire c’est qu’il aurait été dommage de passer à côté !
Si tu savais comme ton histoire me touche !… Tu abordes un sujet terrible par le biais du regard des autres et de leur sensibilité, ce qui en fait un texte d’une superbe pudeur. Pour avoir été confrontée de très près à la violence conjugale (dans une autre vie certes et la page est maintenant tournée… mais bon…) je peux dire aujourd’hui que l’attention toute en retenue dont ont fait preuve beaucoup de personnes (proches ou non d’ailleurs) a été primordiale et rassurante et a grandement contribué à ce que j’appellerai aujourd’hui mon sauvetage.
Il a raison ce pharmacien d’être patient, mais qu’il se rassure, si toutes les blessures laissent une cicatrise c’est aussi la preuve qu’elles sont guéries. Je vois poindre une belle histoire d’amour et ça me réchauffe le cœur.
Vraiment merci d’avoir traité ce sujet grave d’une manière si douce et sans mélodrame. 🙂
@Alex : Hum, hum, une vieille dame qui a de drôles de pouvoirs … presque une sorcière quoi !!! Intéressant 😉
Celle qui habitait chez mes parents quand j’étais petite était nettement moins sympa, plus terrifiante aussi … à moins qu’elle n’ait été que le fruit de mon imagination déjà foisonnante …
En bref, vive les sorcières, les histoires, vraies, ou imaginaires, et les pouvoirs magiques de cette drôle de vieille dame sur toi !
@Ludovic : Jean réserve de drôles de surprises à Emilie … On attend avec la même impatience que ton personnage le départ de cette intruse qui empêche la lecture de cette carte et on savoure ensuite sa lecture en imaginant son bonheur quand il repense à son amour d’il y a si longtemps… qui semble faire un retour inattendu ! Je me demande ce qu’elle lui réserve comme surprise !
@Adèle : Oh oui comme tu as raison, une photo, une odeur, une musique et nos imaginaires repartent à des années lumières de nos quotidiens pour replonger dans les souvenirs et qu’ils soient heureux ou plus douloureux, ils gardent une saveur inestimable … qui rend parfois le présent plus terne, ou moins joyeux. Pourtant les gens, les lieux dont nous nous souvenons sont dans notre coeur et c’est avec et grâce à eux que nous avançons.
@Nady : Biquet par ci, biquet par là, … elle est vraiment blonde ton héroïne !!! Blonde, mais drôle !!! J’ai bien ri en lisant ton texte !!!
J’espère que les quelques neurones de ta blonde vont suffire pour qu’elle apprenne le canadien … pardon le roumain … et qu’elle sera heureuse dans son chalet au … en Roumanie !!!
Ralala ! Ces blondes !!!! la 11ème plaie d’Egypte sur Terre !! mdr heureusement que les brunes ne comptent pas pour des prunes ! ça redonne de l’espoir ! mdr
Merci pour ta lecture miss !
@Jos : Comme tu as raison de nous rappeler que parfois nos préjugés sont tenaces et qu’il faut savoir passer au delà pour faire de belles découvertes. Merci pour cette piqure, agréable à lire, de rappel !!!
@Valérie : Beaucoup d’interrogations dans ton texte, vont-ils réussir à avancer tous les deux ? Va t-il se sentir mieux ? … On a pourtant envie d’y croire parce que même s’il y a de la tristesse dans ton texte, je vois une lueur d’espoir chez tes deux personnages ! De toute façon, je vois toujours le côté optimiste des situations … j’y crois donc 😉 ……. (s’il te plaît pour mon bien être personnel, fais en sorte que j’aie raison et ne les fait pas mourir !!!!!!)
@manue: j essaierai mais… Merci pour ton retour.
@Bénédicte : J’ai vraiment envie que cette femme panse ses plaies au coeur de ce village si bienveillant (ça existe donc encore ?), j’ai aussi envie d’accélérer le processus d’apprentissage de la peur chez ce pharmacien afin qu’il puisse aider ton personnage à retrouver un peu de confiance en l’amour … quoique la résilience demande du temps … et qu’ils vont tous les deux en avoir besoin (de temps !) pour surmonter leurs peurs …
J’aime ton écriture, si douce … qui sait dire les choses graves en faisant juste battre notre coeur.
Une belle effervescence professionnelle me retint loin de vous en ce début de semaine, offrant à mes charmants collègues internationaux le maximum de mes secondes précieuses… Car vous ne le savez peut être pas, mais j’adore le Réel 😉 ça y est, ils sont maintenant tous rentrés chez eux aux 4 coins du monde et je vous retrouve à travers vos textes : un bonheur plus que parfait donc cette semaine !
@Alex : ma belle Leiloona, je n’ai qu’un son ! Waouuuu ! Ton texte me fait penser à l’atelier en live que tu souhaites organiser et tu sais quoi ? Je me voyais déjà dans ton groupe, au coin du feu, avec quelques fidèles et des nouveaux, un bon diner, de bonnes bouteilles… bref, tu m’as fait visualiser un futur proche ! Merci ! ps : tu choisiras un lieu sans signe paranormal stp, n’est ce pas ???? 😉
@Jos : Welcome back ma belle amie ! Tu attaques là un thème qui me tient à coeur à travers ton texte ! un combat quotidien même je dirai ! sauf dans mon texte de cette semaine où la télépathie a agi entre nous 2 en sens opposé 😉 hihihi
@Ludovic : Trop mimi ton histoire qui demande une suite bien entendu ! Elle me fait penser à une pièce de théâtre vue récemment avec Robert Hirsch, excédé de voir sa fille prendre le pouvoir dans son quotidien…. et puis, j’ai surtout envie d’en savoir plus sur cette histoire que je devine d’amour…
@Adèle : plaisir de te retrouver dans l’atelier. Ah ce sentiment d’éternité qu’offre le passé de l’enfance !!! Heureuse que le lâcher prise de l’inconscient puisse permettre de retrouver cette sensation !
@Valérie : Alors, disons que Aaron quand la tête va mal, n’est pas le bon artiste à écouter sinon on va se pendre…. Très belle suite du drame amorcé au texte précédent !
@Manue : Ah le pouvoir du net ! Mais attention aux fantasmes du monde virtuel… Rien ne vaut le réel mais bon, vais me contenter de ne pas juger… Chacun fait comme il veut et comme il peut ! un beau texte à réflexion philosophique ! Une belle prouesse d’écriture !
@Bénédicte : Quelle belle attention de la part de tes villageois ! Quelle charmante idée de vouloir s’isoler à la campagne que dans une grande ville peuplée…. Mais attention à la naissance du voyeurisme malsain et étouffant…. Wait and see dans une suite un jour peut être ?
@Nady : J’aime beaucoup ton texte rempli d’humour et de naïveté. Belle chute. J’ai passé un agréable moment.
« Notre histoire me fait penser à 50 nuances de Grey, le plus beau roman que je n’ai jamais lu de ma vie ! un véritable chef d’œuvre ! l’écriture, le contenu ! Waouu ! Tout est magnifique ! » : comment je n’ai pu m’empêcher de rire ! 😉
Hihihi en l’écrivant j’ai imaginé les têts de nos dévoreuses de livres et de rentrées littéraires ; -) et j’ai bien rimmobilier aussi
ri sans l’immobilier qui suit…. arghhhh de plus en plus compliqué d’écrire sur miniature avec en plus les corrections automatiques des smartphones… 😉
@Jos : Un texte qui véhicule de belles valeurs. Je trouve aussi que la Roumanie a un véritable déficit d’attention par rapport à d’autres pays de l’Est. Merci pour cette lecture.
Je voulais plutôt dire déficit d’intérêt
@Valérie : Mais de quelle maladie souffre ce personnage qui n’arrive pas à vivre autrement que coupé du monde ? Quelle force et quel dévouement pour Mathilde.
@virginie: merci pour ton retour et si tu veux en savoir plus tu peux lire mon texte de l atelier 244. À lundi
@Leiloona : J’adore ce texte, parce que tu poses une ambiance, puis tu déroules une intrigue avec un suspens, et la chute est à la hauteur. Et tu sais que j’aime quand ton style est précis, mais sans fioriture
NB j’hésite pour Bourges. Si je viens, ce sera avec quelques gousses d’ail dans la poche !
@Ludovic : un texte tout en finesse, qui décrit avec justesse les rapports parents-enfants et une vision de la vieillesse, pour mieux nous surprendre.
Et oui, Ludo, les vieux ont eu une jeunesse. Et ils peuvent encore avoir des projets, et être amoureux, même à leur âge. 🙂
@Nady : une réussite, ton texte. C’est léger, enlevé, drôle (horrible à la fin). L’idée est originale et ta façon d’interpeller le lecteur rend le récit vivant. Bravo !
merci Adèle. Tu n’as que 15 ans ????? c’est ce que j’ai cru comprendre en lisant un commentaire de toi. La profondeur de tes textes me laissait penser à un âge plus avancé… Suis bluffée 😉
Arf ! Mon coeur oui, mais mon corps me trahit. 😀
@Jos : ton texte est bien construit, tu nous emmènes avec tes préjugés et tu nous fait cheminer, en douceur, nous conduisant à la découverte d’un pays que tu as appris à aimer. Très convaincant !
@Valérie : tu m’as donné du fil à retordre, moi qui n’étais pas venue depuis quelques temps ! Comme je ne comprenais pas bien ton texte, j’ai vu dans les com qu’il faisait suite à 2 autres. Un vrai jeu de piste. Je n’en ai retrouvé qu’un texte, celui du diagnostic.
Le texte de cette semaine, il contient déjà beaucoup d’évènements. Un récit, des émotions, une attente.
Aussi une allusion à un film qui m’avait torpillée par surprise, lors de sa sortie, pour des raison perso.
C’est pour cela que chaque texte s’adresse à chaque lecteur en un colloque singulier. Bises
@Adele: merci pour ton retour.Effectivement, comme chacun s’approprie la photo, chacun s’approprie le texte des autres en fonction de son vécu… Désolée d’avoir compliqué la lecture du mien en faisant une suite…La prochaine fois si suite il y a je le dirai… À demain j’espère.
@Manue : j’ai en commun avec ton héroine ce besoin d’évasion, qu’on croit obtenir sur internet. Je comprends sa solitude, ses espoirs. Tu as bien su décrire sa vie de tous les jours, son attente.Je lui souhaite de ne pas connaitre la déception.
@Bénédicte : j’ai adoré ton texte.J’ai aimé le mélange de douceur (« le village qui monte la garde »), et d’humour cinglant (« une photo du mari circule sous le manteau et il ne serait pas exclu qu’il lui arrive quelque chose de malencontreux au cas où il aurait réussi à trouver le chemin du village »).
Evidemment mon p’tit coeur de 15 ans a vibré à la possibilité d’un amour à venir.
Tout un roman en quelques phrases : une nouvelle, et des plus réussies !
@Leiloona : il me plait de penser que tout cela est vrai, que cette expérience n’est pas qu’un rêve. C’est d’ailleurs ce genre de rencontre qu’il est possible de faire dans certains coins reculés d’Afrique où le surnaturel n’est jamais très loin, je pense aux Dogons par exemple qui ont une vision du monde totalement ésotérique et chez eux certaines rencontres se rapprochent de la tienne : improbable et puissante au point de changer ta vie.
@Ludovic : j’aime beaucoup la suspension de la fin du texte, j’ai hâte de connaître la suite avec cette Olga qui visiblement est « accro » 🙂
@Adele : quel texte magnifique, quelle puissance dans l’évocation des jours heureux. L’émotion m’empêche d’en dire plus. Merci, merci !
@Nady : ouaff !!! le retour du gratin de courgette 🙂 !!! Et tu ajoutes « Biquet » bien ridicule comme il faut !!! et toutes les descriptions coquines faussement gênée !!! Je ne voyais pas le lien avec la Roumanie jusqu’à la chute hilarante… super ton texte, j’adooorrrreeee !
@Jos : c’est agréable de lire sa vision et son honnêteté face à ses préjugés autant qu’à la beauté de ce qu’elle découvre.
@Valérie : qu’a-t-il fait de si grâve à ses yeux ? C’est mieux de ne pas le savoir puisque l’amour de Mathilde passe outre. Magnifique texte, splendide dans la description de la douleur, de la culpabilité. Merci beaucoup pour ce moment !
@Manue : Ah !! la puissance de l’amour quand on n’y croyait plus. Très beau texte !
@Benedicte : qu’il est beau cet amour collectif, cette responsabilité collective pour qu’elle soit protégée et accède de nouveau au bonheur ! Encore un peu de patience au Pharmacien et tout sera réussi !
Hihihi contente si tu adoooores 😉