Chaque jour, depuis ma retraite anticipée, je me force à faire des exercices. Sortir, me promener, regarder le monde, puis rentrer. Jadis, j’ai parcouru le globe en long, en large et en travers, j’ai roulé ma bosse et ma plume sur chacun des continents. Un inconnu que la foule reconnaissait.
Mais aujourd’hui, ma source s’est tarie. J’ai beau m’asseoir chaque après-midi face au Rhin, papier et crayon à la main, l’onde si lasse m’emporte sans que rien ne me vienne. Je suis un vieux Werther qui souffre de l’alogie de ses mots. Le monde pourtant n’a guère changé, les reflets d’argent que j’aimais tant, la grâce du cygne et de ses plumes étincelantes, tout semble venir à moi et me dire : écris. Mais rien ne vient, et mon stylo se heurte à dessiner des encéphalogrammes plats aux croches syncopées. Il n’est que le miroir de mes illusions perdues face à cette étrange comédie humaine. Je jette des miettes de pain aux canards, très vite chassés par ce terrible cygne blanc, lui et moi nous nous regardons alors du même oeil vitreux.
Je crois que c’est mon seul ami.
Qu’il revienne ce temps où ma sirène m’entraînait dans ses sillons, entortillait sa queue autour de mes membres, et me susurrait des mots dans une langue étrange et familière à la fois ! Que je puisse encore entendre le chant de ma belle nixe aux yeux de pierres et d’argent !
Ce soir, un homme s’est noyé dans le Rhin. Il flottait telle Ophélie, un sourire aux lèvres, sa tête heurtait en rythme un des piliers du pont de Bacharach, et d’après la légende, ses yeux brillaient du même éclat que ceux de sa Loreley retrouvée.
Alexandra K le dimanche 12 février, aux aurores
Le texte de Bénédicte :
Un chagrin qui noit/ses larmes au fil de l’eau/reste un secret
Depuis un moment, assis sur la berge dans la lumière du jour finissant, un homme, la tête dans les mains, pleure. Personne ne s’est arrêté pour voir ce qui n’allait pas. Seul un cygne va et vient devant lui, l’observant d’un oeil attentif….
Arrivé doucement au bout de ses larmes, l’homme essuya ses yeux et poussa un gros soupir d’enfant. Il ne put s’empêcher de sourire en regardant le seul témoin de son chagrin. Tout proche, le col penché dans sa direction, celui-ci semblait attendre quelque chose. Et c’est comme ça que ce monsieur, par ailleurs mature, équilibré et plutôt sérieux d’habitude, se retrouva en train de parler à l’oiseau…
» Ne t’inquiète pas, je ne vais pas te rejoindre !…Mais je te remercie de ta compagnie, elle m’a fait du bien je t’assure. J’avais juste besoin de pleurer un bon coup. Mais ce seront les dernières larmes sur le sujet, je ne veux pas qu’elle se fasse plus de souci que nécessaire. Bien sûr tu n’es pas au courant toi. Voilà : ses examens sanguins sont revenus positifs et ce n’est pas une bonne chose. Il existe un traitement à prendre tous les jours sans jamais s’arrêter. S’il agit, le pronostic est bon et son espérance de vie restera la même que sans la maladie. Mais s’il n’est pas efficace alors là …..Et ça vois-tu je n’arrive même pas à l’imaginer. Rien que de t’en parler j’en ai encore la gorge serrée. Ce serait comme passer de la couleur au noir et blanc le reste de mes jours. Je l’aime tant. Qu’est-ce que je deviendrai sans elle ? Je n’en reviens toujours pas qu’elle m’ait choisi. Cela fait quarante ans qu’elle met de la joie dans ma vie….Je te remercie de m’avoir écouté, je rentre à la maison, l’heure des larmes est passée, il y a encore du bonheur à vivre devant nous…. »
Au même moment, dans un appartement confortable et lumineux, une femme répare devant sa glace les traces d’un gros chagrin. Il va revenir et il ne faut pas qu’il voit qu’elle a pleuré. Voir qu’elle a peur et qu’elle se sent fragile lui ferait trop de mal. Après tout il est fort possible que les médicaments soient efficaces et s’intègrent dans leur vie de la même façon que ses pilules à lui pour l’hypertension. Pas question de perdre un temps précieux en anticipant le pire. Vivre au présent et ne rien changer si possible…
Un dernier coup d’oeil au miroir, un peu de parfum, quelques bougies, Mozart, et déjà elle entend le bruit de la porte d’entrée. Dans le baiser qu’ils échangent, dans cette étreinte, on trouve une compréhension totale de l’autre, de son ressenti, et le désir profond de ne pas gaspiller une minute en vains regrets. Le verre sera pour toujours à moitié plein car il n’est pas envisageable pour eux de le voir à moitié vide ….
Le texte de Nady :
Hey Mec !
Tu fais quoi là, la tête basse, assis par terre avec ton baluchon à côté de toi et accroché à ton téléphone ?
Ta nana t’a largué et t’as plus de toit pour crécher ?
ROooo, toi t’as pas flairé le bon plan ! Tout le monde n’a pas la chance d’être marié à un ou une élue parlementaire !
Et puis, t’as fait quoi aussi pour mériter ça ?
Ben rien justement ? Voilà où ça mène de passer ses journées à glander devant la télé !
T’essaie d’appeler un ami pour la nuit mais tout le monde semble aux abonnés absents ?
T’as pas de quoi te payer une chambre d’hôtel pour ce soir ?
On n’est qu’en début de mois et t’as déjà bouffé tout ton RSA en jeux vidéos et cigarettes ?
Tu ne risques pas de pécho avec ta dégaine ! Aucune gonzesse voudrait baiser avec toi si t’as pas le sous !
Tu la kiffes pas la life en ce moment ?
Bon, encore heureux, t’en es pas à te jeter d’un pont dans la Seine,
Tu te contentes juste de t’asseoir à côté d’elle…
Non, mais sans déconner Mec, tu fais quoi là ? T’appelle qui ? C’est pourtant les horaires où tu devrais taffer !
Bon ok, ça fait 4 ans que t’attends « le job de tes rêves » comme tu dis !
Ben, si tu veux que je t’annonce un secret ! Il t’arrivera pas sur un plateau d’argent celui là !
Ah ouais ? Plus que 3 mois à tirer et t’y crois fort à ton revenu universel qui va arriver ?
Rêve pas trop mec ! C’est pas encore gagné !
QUOI ? Parle plus fort je ne t’entends pas !
Y a plus de boulot pour toi car les étrangers ont tout pris et plus de toit aussi car on les a donnés aux migrants ? Tais toi là s’il te plait ! Arrête d’écouter les conneries à la télé ! Vas y toi dans leurs pays en guerre pour y bosser ! A part te faire sauter le ciboulot, c’est tout ce que t’auras gagné ! T’as pas honte de penser de telles insanités ?
QUOI ENCORE ?
T’as pas envie de bosser pour un patron qui s’en mettra plein les fouilles ?
Ben lève toi Môssieur l’Insoumis ! Allez ! Bouge tes fesses ! Montre nous tes talents si t’es le plus intelligent ! Ouvre ta boîte ! Eclate toi dedans ! Gagne le ton fric avec tes belles idées mais bouge toi bordel ! Agis ! Mets toi En Marche Mec ! Je m’en fous si tu décides d’aller ni à droite, ni à gauche, tant que tu restes dans le droit chemin ! N’oublie juste pas une chose : ta liberté s’arrêtera là où celle des autres commencera !
Quoiiiii encooooooore ? Non en fait, arrête ! t’en as déjà assez dit !
Bon allez, je vais t’aider mais je ne te tendrai la main qu’une fois, à condition que tu fasses la moitié du chemin ! Ne compte pas sur moi pour te donner ce que j’ai acquis à la sueur de mon front et te libérer de tes lests ! Je vais juste t’aider à les positionner pour que tu puisses en jeter certains et mieux porter les autres ! Après, ça sera à toi de jouer Mec mais ici t’es dans la cour des Grands et des Méchants, alors profite bien de ce moment pour capter le maximum d’énergie positive !
Allez, relève la tête Mec ! Regarde autour de toi ! Ouvre tes yeux… pas ceux qui te montrent une fausse réalité à travers le virtuel, non, ouvre ceux de ton cœur !
T’as pas l’impression d’être entouré d’un lac bleu azur avec ses vagues légères qui viennent s’échouer à tes pieds ? Lâche ton portable et écoute la nature… Fais taire dans ta tête les bruits de la ville au-dessus… imagine toi ailleurs… le lac prend l’étendue d’un océan où tu serais là, seul au monde devant tant d ‘immensité.
Inspire,
Expire,
Lâche prise.
Tu te retrouves là, maître de Ton destin, acteur de Ta propre vie et assumant tous tes choix !
Respire encore, inspire à nouveau…
Tu te vois devenir le changement que tu veux voir autour de toi…
Ouvre bien les yeux de ton enfant intérieur,
Regarde sur ta droite : un cygne s’approche de ta personne pour tenter de te parler… Concentre toi, chasse les mauvaise idées qui viendraient importuner ton esprit… Ecoute le, c’est un signe du destin que la Vie a envie de t’offrir… Saisis ta chance ! Tu l’entends son message ? Il ne peut être qu’apaisant et constructif, venant d’une aussi belle beauté… Non, ne me dis rien… Garde le pour toi ce message, c’est à toi qu’il est adressé et seul toi pourra le mettre en application car il s’agit de Toi et de Ta vie !
Rassure moi… ou pas… T’as déjà entendu la musique de Tchaikovsky ? une mélancolie confrontée au désespoir qui se métamorphose en une joie intense et imprévue… mais avant l’arrivée du bonheur, il va falloir te bouger, relever tes manches et te mettre à bosser ! Prêt ?
Respire un bon coup, propage ce doux instant au plus profond de toi ; tu pourras ainsi retrouver cette « image/objet » à chaque fois que tu en ressentiras le besoin et ça t’aidera à avancer… Reviens tout doucement ici et maintenant…
J’ose espérer après ces minutes d’évasion que ton esprit aura emmagasiné un peu d’ondes constructives pour un Demain plus dynamique et actif ! C’est tout le Bien que je te souhaite !
Allez, zou ! Action maintenant !
Le texte de Birdy Joe
LE SIGNE DU SIGNE
Je mettais égarée sur le chemin et me retrouvais là, au bord de ce fleuve dont les flots agités par le vent semblaient me parler à voie basse de la vie qui s’agitait en haut et dont j’entendais le bruit fracassant des voitures énervées, des brides de conversations sans saveur et quelques rires parfois. Je restais là, posée à me demander la suite à donner à cette histoire, qui a vrai dire, avait pris un tournent auquel je n’étais pas préparée, mais qu’il me fallait affronter de toutes mes forces pour de pas sombrer dans les eaux profondes qui m’attiraient comme le chant des sirènes. Oublier tout ce parcours chaotique qui, je m’en rendais compte, m’avais épuisée .Trouver la force en moi pour vaincre cette solitude et continuer cette nouvelle route qui s’ouvrait désormais à moi. J étais dans mes pensées sombres qui viennent et reviennent souvent au plus profond de moi et m’invitent au néant à l’abandon. J’étais donc seule avec ces mauvaises idées et un signe, le Signe cet animal majestueux, semblant avoir compris s’est approché de moi comme pour me consoler et me tenir compagnie il est resté à mes côtés, le temps que tout se passe, attendant que je retrouve l’espoir de continuer cette histoire, mon histoire et remonter là haut à la vie au soleil aux rires. Je me suis levée et fait un signe à ce Signe qui m’a regardé m’éloigner puis s’en est allé, rassuré, porté par les eaux apaisées.
Le texte de Manue :
Rien dans cette ville ne lui rappelait ses ancêtres. Il n’entendait plus leur musique et ne voyait plus leurs visages dans le sable rouge. Seule l’eau de ce fleuve chantait à ses oreilles, mais c’était un murmure, un tout petit rien du tout de vie …
Une semaine s’était écoulée depuis qu’il avait eu sa vision. Tôt le matin, offrant ses rituels aux dieux et aux éléments, il avait soudainement été ébloui. Tombé brutalement face contre terre et il ne se souvenait de presque rien … un aigle qui planait lentement, son cri qui perçait ses tympans, le soleil qui brûlait son dos, la poussière irritant ses yeux, … et cette voix, qui lui parlait.
Il n’avait pas eu le choix, il avait essayé de rester mais ils étaient tous contre lui. La pluie était tombée drue, trois jours durant, en plein désert. Sa femme refusait de le toucher et il devait dormir seul. Les mères n’avaient plus de lait, les fourmis rouges devenaient de plus en plus agressives et les cactus perdaient leurs piquants. Quand l’eau a commencé à devenir torrent et les vautours à rôder de plus en plus près de la réserve, il sut qu’il devait partir.
Et affronter la civilisation, le monstrueux 4×4 d’abord, puis les voies rapides, les immenses buildings, l’aéroport grouillant de monde et l’avion … Des jours entiers sans prières, sans sa terre rouge, sans le cuir de sa tunique et les chants des plus anciens, les histoires des vieilles femmes. Coupé de son monde, c’était un être hagard qui avait finalement réussi à trouver le fleuve après son interminable voyage de l’autre côté de l’océan.
Il ne ressemblait plus à rien, il avait coupé ses cheveux et couvert ses membres de vêtements serrés. Ses pieds ne touchaient plus le sol, pris dans d’immondes chaussures, ses orteils ne sentaient plus les pulsations de la planète et, petit à petit, il devenait un autre, un homme comme tout le monde, un individu sans âme … plus personne ne l’habitait, plus rien ne résonnait en lui. Il tombait dans un gouffre. Que faisait-il là déjà ? Pourquoi se sentait-il si mal ? Il n’était plus qu’un creux.
Et puis au fond de son silence, il entendit l’écoulement de l’eau. La nature se souvenait pour lui. Elle lui reparlait enfin. L’aigle était loin mais l’oiseau approchait, majestueux et curieux. Tout lui revint alors. Son malaise. La voix qui résonnait en lui. Sa prière, son injonction plutôt. Il devait partir et se couper de tout. Il devait se perdre pour mieux se retrouver. Il devait ramener une plume de l’ancien monde pour devenir un sage, un chef, ou du moins son ébauche, il avait tant de chemin à parcourir encore … Cela devait être une offrande et pas un acte de sauvagerie. Le don d’un être rare. Le cygne était de cette race, amical, mystérieux, la réincarnation d’un esprit supérieur.
Ils se regardèrent longtemps et quand l’animal commença à partir, l’homme, enfin apaisé, découvrit dans son sillage une seule et belle plume, petit morceau de sagesse millénaire laissée au fil de l’eau, offerte à qui sait la saisir. Lui saurait quoi en faire. Elle rejoindrait les autres et toutes le guideraient pour devenir meilleur.
Le texte d’Adèle :
Fais-moi cygne
Je le voyais assis là, jambes pendantes sur le quai, au bord de ce lac Léman dont je lui avais cent fois décrit la beauté paisible. Les eaux froides s’animaient en mille vaguelettes, le cygne passait et repassait, animal imbécile, indifférent à son chagrin d’homme blessé. Oreille collée au portable, l’homme n’entendait rien, le clapotis du lac contre les pierres était assourdi par la cruauté de mes mots.
Je devinais le voile épais de la tristesse, tombé sur ses yeux sourds d’aveugle, et qui l’empêchait d’admirer les hautes montagnes, blanchies par l’hiver. Triste décor de pierre d’un mauvais film, drame sentimental de seconde zone, dont il était devenu le héros en entrant sur mes terres.
Il avait voulu me faire la surprise de sa venue, et c’était une déconvenue. Il avait pourtant apporté son sac et sa bonne humeur, sa veste matelassée et son cœur en bandoulière.
Son amour, si rouge, si chaud, si palpitant, raidi par la surprise, je l’imaginais se figer et s’arrêter de battre, pris dans la fine banquise du chagrin qui s’installe, tétanisé de douleur.
Le cœur cigale, il n’avait pas senti la bise fraiche des lacs de mes yeux monter vers ses cheveux, dorés par le soleil de l’estive. L’automne était venu, voilà tout. Est-ce à la Terre d’expliquer ses saisons ?
Je m’étais lassée de sa gentillesse, de ses émerveillements agaçants, de sa prévenance pesante. C’était un troubadour et je rêvais d’un chevalier. Il me récitait de doux poèmes, quand j’attendais des combats glorieux, il me caressait de ses mains délicates quand je rêvais d’étreintes audacieuses.
Je parlais dans mon portable, accroupie derrière le muret, dans l’escalier au-dessus du quai, et j’assénais les coups sans pitié. Puisqu’il ne voulait pas comprendre, il s’agissait d’être féroce et sans pitié.
« Fallait pas venir, nous deux c’est fini. Pauv’cloche, même pas en vrai. Tu t’es fait un film tout seul. Oui, c’est ça, raccroche, et bon vent.»
Je le vis se lever, passer son sac sur l’épaule et partir en direction de la ville. L’esprit enfin libéré, je remontai l’escalier, portable bien rangé au fond de ma poche.
C’est le bruit qui me fit me retourner.
Dans l’eau glacée, le cygne stupide glissait avec majesté, indifférent au rond parfait qui s’élargissait à côté de lui.
Le texte de Ludo :
Ça fait quelques jours maintenant, peut-être une semaine. Chaque jour un peu plus près… Au début on s’observait de loin lui et moi, sans un mot, si ce ne sont ceux que l’on échange avec les yeux.
Le texte de Valérie :
Le soleil est là ce matin. Il scintille de mille feux sur la Seine. J’en prends plein mes mirettes. Mes plumes apprécient grandement la chaleur de ses rayons. Cela promet une belle journée. Les badauds viendront marcher sur les quais, les marmots se feront un plaisir de m’appeler et de me lancer sans cesse du pain ou d’autres victuailles. Je leur ferai mon numéro du cygne majestueux, m’éloignant et revenant à leurs rappels. Je m’ébattrai à leur proximité dans l’espoir de les éclabousser et d’entendre leurs rires. Mais les festivités n’ont pas encore commencé, il est trop tôt. Sur le quai, il n’y a encore personne. Ah si. Un vieil homme qui semble se réveiller. Il a dû dormir là, sous le pont. Il plie ses couvertures et empile ses affaires dans un caddy. Il y en a toutes les nuits qui dorment là, mais ces derniers jours il faisait si froid que les services sociaux les ramassaient de force. Celui-ci a dû sentir la douceur arriver et leur a échappé. Le voilà qui se rapproche. Il se traîne. Il a laissé son caddy sous le pont et a juste pris un cabas qui semble peser des tonnes et qui contient sans doute tout ce qu’il lui reste. Comment en arrive-t-on là ? Il doit bien avoir soixante-dix ans cet homme. Il a dû travailler, construire une famille, avoir des amis… Quel drame a-t ‘il bien pu traverser pour en arriver là, abandonné de tous? Est-il un monstre ou les Hommes sont-ils si mauvais ?
Il s’assoit difficilement sur le bord, tout courbaturé par l’âge et la dureté de sa vie. Il souffre. Mais ses douleurs mentales sont sans doute encore plus terribles que ses douleurs physiques. Il a les yeux dans le vague. Je ne suis même pas sûr qu’il m’ait vu. Il est dans sa bulle, sans doute un moyen de se protéger. Peut-être que pour oublier la misère qui est son quotidien, il s’invente un monde meilleur. Je m’approche du bord, m’éloigne. Aucune réaction. Je m’ébroue, je trompette. Il m’aperçoit enfin. Ses yeux me sourient timidement. J’incarne pour beaucoup de gens la beauté et je ne le laisse pas indifférent semble-t-il. Ses yeux se mettent à briller, ses lèvres se retroussent pour former un sourire discret. Le voilà, tel un enfant, qui m’appelle, me siffle doucement pour que je vienne à lui. Il fouille dans son sac et en sort un bout de pain rassis. Il m’en lance délicatement des petits bouts. Je siffle et bat des ailes, en retour, pour le remercier. Il s’amuse à me voir faire mon cirque et moi j’en rajoute des tonnes pour lui faire plaisir. Cet homme qui n’a plus rien et partage avec moi son maigre repas ne peut être un monstre. Il m’aurait jeté des cailloux sinon. Je suis heureux de lui avoir apporté un peu de chaleur et de douceur. Mais je me sens bien impuissant pour la suite. Comment l’aider davantage ? Je lui offre un bonheur éphémère mais finalement mis bout à bout ces petits bonheurs l’aideront peut-être à trouver la force de se battre, la force de vivre. Si tout le monde lui tend un peu la main ….Qui sait? On ne perd rien à essayer alors…
Le texte de Jos :
Fluctuat nec mergitur
C’est à toi que l’on doit
« Il tangue mais ne coule pas »
Cette belle devise
Que tout Paris maîtrise.
Tu sillonnes la ville
En la coupant en deux
Et les ponts qui t’habillent
Recueillent tous nos vœux.
Rive droite ou rive gauche,
Tu restes entre les deux,
Chez toi pas de débauche
Mais le plaisir des yeux.
Sur tes eaux on avance
A bord des bateaux mouches,
Explosion de nos sens,
Nul besoin de retouche !
Seul ou accompagné,
On aime se promener
Ou bien rester assis
Là, aux pieds de ton lit.
Mais parfois de colère,
Tu déclares la guerre
En inondant tes quais,
En nous rendant inquiets.
Peu importe ta rage,
Tu es le paysage,
La colonne vertébrale
De notre capitale.
Moi je sais que sans toi
Paris n’est pas Paris
Je sais que sans tes quais
La vie serait moins gaie.
Paris tu as ta reine,
Elle s’appelle la Seine,
Son eau coule dans tes veines,
Et fait sombrer ta peine.
Le texte de Terjit :
Toute cette semaine au boulot je n’ai pas eu deux secondes pour écrire ou commenter, mais cette photo d’un homme de dos avec un cygne qui semble le regarder m’a intrigué et a fait naitre plusieurs idées de textes : l’homme va se jeter dans le fleuve et le cygne va le secourir ou il va le regarder couler avec l’ironie dans le regard de celui qui flotte éternellement, ou je vais écrire une conversation entre les deux pour dissuader l’homme de se jeter à l’eau ou le pousser à le faire, qui sait.
Mais voilà, nous sommes dimanche soir, je suis seul dans la maison endormie devant le feu de cheminée et je n’ai plus le cœur à écrire quelque chose de ce genre après une première journée à skier. Bien sûr la neige est celle que l’on trouve habituellement au printemps, les pistes étaient noires de monde et le ciel était gris. Mais quel plaisir c’était de chausser les skis et de retrouver ces sensations de liberté, de maitrise des éléments dans un jouissif droite-gauche appris depuis l’enfance, de retrouver la sensation de maitrise de la glisse comme seul le ski et la moto savent le faire.
Et le thème de la semaine dans tout ça me direz-vous ? Et bien je vais vous le dire. Chaussé de mes Fischer paraboliques cet après-midi je me suis mis à rêver d’être un cygne. Cet étrange animal a tous les attributs pour être un excellent skieur : un centre de gravité à quelques centimètres du sol, un long cou que peut faire balancier dans les sauts à grande vitesse, des ailes qui une fois déployées permettent de garder l’équilibre en toutes circonstances, un plumage épais pour éviter les trois épaisseurs de vêtements et surtout des pates palmées idéalement courtes et larges pour exécuter les figures les plus improbables dans toutes les consistances de neige. Alors oui, cet après-midi j’étais un cygne, ou du moins je rêvais d’en être un.
Et l’homme dans cette histoire ? Enfin, chers amis, c’est simple, réfléchissez un peu : c’est celui qui s’est rendu compte que jamais, malgré tous ses efforts, ne sera jamais aussi gracieux sur ses skis qu’un cygne sur ses palmes. Et ce constat à lui seul mérite de se jeter dans le fleuve.
Alors voilà ma vision de cette photo : de retour à Paris, un skieur ayant pris conscience de sa médiocrité skilistique n’a plus d’autre choix que de se jeter dans l’eau, y mourir et espérer être réincarné en cygne pour trouver la grâce. Et le cygne dans cette histoire ? Bien sûr il ne peut que l’inciter à passer à l’acte puisqu’il sait, lui, qu’avant d’être cygne il était un expert du planté du bâton.
Ce texte est vraiment n’importe quoi mais il m’a fait plaisir à écrire, dont acte !
Le texte de Cormorane :
Le cygne s’approchait, avançant son long cou blanc. Assis au bord du quai, je le chassais du pied, il revenait. Son cri guttural m’horripilait. J’aurais pu pousser le même, de rage ironique.
J’étais venu pour tenter de mettre de l’ordre. Non, pour nourrir ma rancœur, mon amertume.
Je me voyais me jetant à l’eau: les cris d’effroi des passants sur le quai, les sirènes étouffées par le roulement du flot, l’affolement. La sonnerie a interrompu la noyade. J’ai regardé l’écran. Il allait falloir changer la photo. Tu voulais savoir à quel moment passer récupérer le panier du chat.
J’avais froid, le soleil commençait à baisser, je n’avais pas sorti mon matériel, pas ouvert mon sac. Il y a une semaine encore, j’aurais cherché à capter la courbure du col, le duveteux du bec. Son insistance m’inspirait de plus en plus de hargne. Je regrettais de ne pas avoir emporté mon pied télescopique. J’aurais pu l’atteindre.
J’ai entendu derrière moi un père et ses enfants s’extasier. J’étais sûr qu’ils avaient du pain dur dans une poche. J’ai saisi mon sac à dos par la bandoulière et tenté, au dessus de l’eau, de le chasser. Derrière, j’ai entendu « Venez les enfants, allons plus loin. ».
Alors, les hoquets sont venus.
Les textes écrits à partir de la même photographie mais publiés sur d’autres blogs :
@Leiloona : Très beau texte au ton mélancolique.
@Bénédicte : Après quelques mois d’absence (pour moi), j’ai retrouvé la douceur agréable de tes textes 🙂
@Manue : Joli texte sur la recherche et le dépassement de soi. Le mien – qui aborde un tout autre sujet – se situe dans les contrées d’où ton protagoniste vient…
@Adèle : Triste fin pour ce poète troubadour… J’aurais aimé le connaître, moi.
@Ludo : Chouette perspective que de choisir celle du cygne qui se laisse apprivoiser.
@Valérie : J’aime beaucoup ce cygne qui cherche, à sa manière, à rendre le monde des hommes un peu meilleur. Nos textes se rejoignent un peu, car cette photo aussi m’a fait pensé à la solitude d’un sans-abri.
@Jos : Superbe poème en l’honneur de la reine de Paris !
Merci la curieuse ! 🙂
Merci !!!
Merci, contente de te retrouver !
Béné : Un tendresse certaine dans ton texte, c’est beau de les voir ainsi, avec toute la pudeur des sentiments retenus, même après 40 ans.
Un texte en miroir, comme l’eau du fleuve.
J’avais oublié que cela s’appelait comme ça mais c’est ce que j’ai voulu faire….Merci pour tes mots…
Nady : Un texte punchy ! Yeah ! En revanche, tu crois que ton personnage pourra vraiment changer ? 😉 (comme un léger doute.) 😀
Thanks pour ta lecture Bella.
Bon ok, la sophrologie (process que j’utilise en fin de texte) demande patience, régularité dans les séances et les changements apparaissent au bout de plusieurs années mais oui l’individu peut changer mais il doit aussi le vouloir. Certains ont quand même besoin d’un petit coup de pied au derrière pour se bouger plutôt que jalouser le train de vie de son voisin et là mon cas d’école est « simple »… j’étudie en ce moment les méthodes éventuelles pour des cas de dé-radicalisation… Gardons espoir partout… 😉
Birdy Joe ! Ah ben avec un tel pseudo (bienvenue) forcément la force du cygne est perceptible ! Joli symbole ! 😉
Manue : Ton texte est vraiment très très beau, mais j’ai eu du mal à le faire coller à la photo très terrienne pour moi, alors que ton texte se passerait plutôt ailleurs … Davantage un texte #scifi apologique quand je l’ai lu. 🙂
Non, non, pas de SF cette semaine … quelques esprits, des oiseaux et des plumes habitées seulement … j’ai fait sobre !!!! Mais c’est la magie de la lecture qui opère, chacun imagine ce qu’il veut à partir de quelques lignes 😉
Merci pour ta lecture 🙂
Adèle : Oh punaise, un texte dur … Quelle misère et tristesse.
A mon avis, le poids de la culpabilité sera énorme pour la donzelle capricieuse, hum ? Bon … Poor troubadour. Non, vraiment, ton texte est terrible.
@Leilona : très belle description de la désolation de cet homme face à la page blanche, aux mots qui ne viennent plus. Malgré la douceur de tes mots, la chute (et pas que d’ailleurs) est assez violente. J’aime beaucoup.merci
Ludo : Hu hu jolie chute … Et marrant de voir comment tu renverses aussi la doxa qui veut que le cygne soit un animal dangereux ! 🙂
(De la mélancolie aussi, dans le tien. Décidément …)
Cela dit, y aurait pas une menace qui pèserait à la fin du texte ? #mammamia
Valérie : Oh un cygne humaniste ! 😀 Je n’en avais jamais vu (ils me font peur …) ; )
Beaucoup de personnes ont peur des oiseaux, moi je les aime moyen aussi mais bon…
@Bene : Quelle belle relation tu nous décris la et quelle leçon. En toutes situations garder l’espoir et voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. La force de leur amour les aidera à traverser cette épreuve comme tant d’autres en quarante ans de vie commune, j’imagine. Merci
Merci Valérie ! Cette relation j’ai la chance infinie de la vivre …..
Trop de chances Bénédicte! Je te souhaite que cela dure toujours.
Jos : Joli poème hommage. ♥
« La colonne vertébrale
De notre capitale. »
@Alex : Roooo les aurores t’inspirent dis donc ma belle ! Il doit être heureux maintenant qu’il a retrouvé sa sirène… mais dommage pour nous, on n’aura plus ses mots… Un très joli texte aux mots toujours très recherchés et fabuleux ! merci
@Jos : les rimes te vont à ravir ! une très belle ode sur notre sublime Seine que tu mest si bien en scène avec tes mots ! Bravo !
@adèle : outch ! elle est dure ta narratrice… bouhhhh
« Je parlais dans mon portable, accroupie derrière le muret, dans l’escalier au-dessus du quai, et j’assénais les coups sans pitié. Puisqu’il ne voulait pas comprendre, il s’agissait d’être féroce et sans pitié. » : ça c’est encore plus terrible, elle n’a vraiment aucun coeur, ce n’est pas possible ! Bon, peut être pas au point d’aller au suicide, pauvre gars, il aurait pu en rencontrer une autre demoiselle…
Une belle réussite ton texte ! Bravo !
Ben dis moi, toi qui disait ne pas avoir trop d’inspiration sur cette photo tu envoies du lourd avec ton texte. J’ai beaucoup aimé la comparaison avec Ophélie.
De mon côté, page blanche totale! Je vais mettre ça sur le compte du vin blanc que j’ai trop bu dimanche pour mon anniversaire lol.
@Leil : Ton texte m’a troublée parce que j’ai toujours du mal à me laisser emporter par tant de mélancolie … (c’est mon côté essayons de garder une lueur d’espoir au milieu de la tourmente …) et même si je comprends son geste final, je me dis que peut-être il aurait pu trouver un peu de bonheur, ou de douceur, ailleurs que dans la mort. C’est un beau texte, mais triste, terriblement triste.
(et sinon, j’ai encore appris un nouveau mot ! merci 😉 )
@Bénédicte : C’est un bel amour qui lie ces deux là, un amour profond qui respecte l’autre, le protège, le ménage de trop de chagrin. Ils vont traverser cette épreuve comme toutes celles auxquelles ils ont déjà dû faire face au cours de leur vie, avec lucidité et beaucoup de douceur …, de courage.
J’aime toujours autant ton écriture, si fine avec les sentiments humains.
Je suis très touchée que tu apprécies mon écriture, moi qui aime tant la tienne….
@leiloona: texte très fort, avec de jolies formules, et une fin sombre. Tu fais bien d’écrire tôt le matin!
@benedicte: très chouette cet amour puissant qui fait que l’on s’inquiète plus pour l’autre que pour soi! Avec quand même un peu d’égoïsme chez ton perso masculin… ça m’a fait sourire!
Merci Ludo ….J’apprécie beaucoup la finesse de ton analyse !!!
@Ludo, je me suis totalement fait avoir et ai reçu la chute en pleine poire. Bravo !
@Nady : Waouhhhhh quel programme !!! La sophrologie me paraît un peu trop douce pour son cas … quoique … ça a marché pour mes accouchements sans péridurale alors pourquoi pas !!!
Un texte qui ne me laisse pas indifférente en tout cas !
merci pour ta lecture miss. T’en as fait beaucoup de temps avant tes accouchements ? et pendant l’accouchement ta sophrologue était présente ?
je me dirige vers une formation d’ici qqs années, un concept qui m’attire beaucoup sur du collectif.
Le temps de chaque grossesse à chaque fois. Elle n’était pas présente mais l’efficacité de la méthode était bien réel, et j’avais impressionné la sage femme par mon calme et ma gestion de la douleur.
Beau projet que le tien !
un très joli texte et une chute à laquelle je ne m’attendais pas même si au final on la ressent bien !
Merci Mylène (je ne sais pas si tu commentes mon texte ou ceux des autres chaque semaine … 😉 )
@Adèle : Oh purée Adèle … quelle chute !!! Tu nous amènes à un endroit et surprise … !!! C’est très réussi !
@Alexandra K.: très beau texte mais sacrément mélancolique!
@Bénédicte: une belle communion avec la nature.
@Nady: eh bien! il s’en prend plein la tronche ton mec… Pfiou!
@Birdy Joe: continuer son histoire en harmonie avec la nature. On devrait tous méditer là-dessus.
@Manue: il a déjà parcouru un bon bout de chemin. J’espère que toutes ces plumes lui apporteront la sagesse.
@Adèle: dis-moi que tu es moins féroce en réalité?! Il a pris cher le pauvre gars… et il s’est laissé couler lesté de son sac à mon humble avis. L’avait l’air si gentil…
@Ludo: quelle bonne idée de se mettre dans la peau du cygne. Joli texte!
@Valérie: toi aussi tu as pris le parti de faire parler le cygne. Ce bonhomme a l’air d’être un bon bougre.
@Jos: jolie ode à la Seine!
hihihi, merci pour ta lecture mais celui là n’est pas le mien hein… il aurait été recalé dès les premiers pas… lol lui, c’est juste une feignasse de mon entourage… mdr
Beauté et mélancolie s’accordent bien, non ? 🙂
@Leiloona : Je pressentais un lundi mélancolique et en démarrant par ton texte il semble que ce soit plutôt le cas. Bon malgré cette chute terrible, j’aime beaucoup la mélancolie qui se dégage de ta plume, ce ressenti que tu décris à merveille face à la feuille blanche et la perte d’inspiration.
Bon de toute façon j’ai l’impression toutes les semaines de te dire que j’adore ton écriture ! Et après vérification … l’impression est confirmée ! 🙂
Oh merci l’ivresse ! 🙂
@Nady : Whaouh, tu nous l’as secoué le Mec!! Si avec tout cela il ne trouve pas la force de se bouger et de réagir, il n’aura plus qu’à se jeter à la Seine…roh je suis vilaine! Très fort, j’aime!
hihihi, il me remercie parfois 😉 merci pour ta lecture 😉
@Bénédicte : ton texte est superbe ! A la fois doux et émouvant, ce sentiment d’effroi et cette envie de protéger l’autre sont magnifiquement retranscrits.
Je suis contente , c’est exactement ce que je voulais faire passer ! …Merci.
@Manue : Tu nous emmènes loin aujourd’hui avec ce texte, quelle imagination! C’est très beau! J’espère que ton personnage avec sa plume de cygne pourra regagner sa tribu. Merci pour cette aventure qui donnera peut être lieu à une suite…
Peut-être !!! Merci 🙂
@Nady : ahhh Nady toujours ces notes positives, toujours le verre à moitié plein (même si le Môssieur est bien secoué après cela). Si seulement il y avait plus de personnes comme ça. Si seulement on osait avoir ce genre de discours aussi.
Tu es ma bouffée de positivité le lundi (surtout après cette journée de ****). Mais je respire, j’inspire, j’expire 🙂 Bravo ! Bises
ROoooo ! merci l’Ivresse pour ton retour toujours positif, bienveillant et touchant !
Ce genre de discours n’est pas toujours entendu (tant pis), compris non plus souvent par des « défenseurs » des opprimés comme ils se définissent et voulant ainsi mettre tout le monde dans le même panier des pauvres, histoire qu’on ne touche pas à toutes ces aides qui existent et que beaucoup savent bénéficier en trouvant les failles dans le système… (et souvent, ces derniers bénéficiaires n’ont aucune honte à crier leur « victoire » sur le système à tous…) ; et bien ceux-là, ces profiteurs du système, il y en a à tous les niveaux (du monde de la politique jusqu’à des gens que l’on côtoie), je ne les supporte plus, j’ai mal au coeur de payer autant d ‘impôt et savoir qu’un centime pourrait leur revenir pour parfois, accroche toi, préparer un tour du monde….
Bon, sinon à part ça, super heureuse que cette petite séance de sophro ait illuminé ton lundi 😉 . Le mien fut étrange aussi : beaucoup de mallentendus dans l’air et des rencontres étranges avec le voisinage 😉 lol
Nady, je vais être franche. Après avoir lu ton texte lundi, j’avais tapé un long commentaire que je n’ai finalement pas publié parce que je l’avais écrit sous le coup de la colère et de la tristesse et qu’il était beaucoup très véhément. Cela dit, je tenais quand même à exprimer mon ressenti.
Je dirais juste ceci : ce serait vraiment super de ne pas véhiculer le cliché du bénéficaire RSA qui passe son temps à jouer aux jeux vidéos en clopant – ce genre de préjugés est vraiment usant. Se retrouver dans cette situation est déjà assez difficile et humiliant comme cela. Merci aussi de ne pas juger les personnes bénéficiant des aides sociales, d’autant que de se retrouver vraiment dans la galère peut arriver à tout le monde et quand ça arrive, on est bien content de les avoir, ces aides.
Quant à dire que ce sont ces personnes qui profitent du système… Vraiment ? Et les politiques qui s’en mettent plein les poches, les gens qui ont des comptes dans des paradis fictifs et qui ne paient pas leurs impôts en France, les grands patrons et leurs parachutes dorés, etc. Mais non ce sont les gens qui survivent avec 400 euros par mois qui profitent… Bref, je m’arrête là, je voulais juste exprimer mon désarroi et ma tristesse devant ton texte. Sans doute ce dernier m’a-t-il touchée de trop près 🙂
Merci pour ton retour de lecture CBV mais suis navrée que mon texte ait fait ressortir en toi de la colère alors je vais t’expliquer 2/3 idées pour qu’on se comprenne bien sur mon message
– loin de moi de vouloir « véhiculer le cliché du bénéficiaire RSA qui passe son temps à jouer aux jeux vidéos en clopant » mais il existe (et j’en connais autour de moi) des personnes (comme je le disais dans un commentaire) qui utilisent ce RSA pour économiser un voyage et faire le tour du monde… oui, oui, tu as bien lu et c’est honteux ! D’autres où cette somme représentait comme du beurre dans leurs épinards mais depuis la vague de contrôles ces derniers mois; je connais certains qui se sont vus radiés et qui m’ont tout simplement répondu « bon ben tant pis, ça existait alors j’en ai profité bon ben on fera sans maintenant » : moi, ça ça me fait bondir.
– « ne pas juger les personnes bénéficiant des aides sociales » : loin de moi de vouloir juger ceux qui sont dans le besoin et notre système français existe heureusement pour eux mais n’est pas suffisant partout (il y a encore des personnes dans la rue…) mais quand j’entends une personne qui touche 4 000€ net comme son épouse me dire qu’il touche une prime de rentrée (car il a 2 ou 3 gosses) qui lui sert à payer ses apéros avec nous, ça aussi ça me fait bondir.
Ces gens là personne ne les voit ? ne les fréquente ? ou veut les voir ? moi je les connais et je continuerai à les fréquenter car il est bon de se rendre compte dans que la société dans laquelle on évolue est étonnante parfois mais dans le monde dans lequel on vit et la situation catastrophique de notre pays, il faut que ce genre de situation cesse. Notre pays n’a pas de sous pour tout contrôler… Il peut compter sur moi pour donner à ces gens là mon ressenti aussi… même si ça ne changera pas les choses ou peut être certains en prendront conscience…
et les profiteurs du système : oui, je le disais aussi, il y en a partout et nos élites politiques, l’exemple, s’en donnent à coeur joie !
Quant aux grands patrons, il y en a aussi de très bons qui permettent à beaucoup de bosser, qui utilisent leurs économies pour faire avancer leurs sociétés… Moi, ce sont les préjugés sur les patrons qui m’agacent aussi mais je comprends que tu ne généralisaient pas… et c’est ce que j’ai envie de te dire par rapport à mon texte : je ne généralise pas la situation non plus mais pointe une catégorie d’escrocs.
Ne sois pas triste par rapport à ce texte, notre désarroi est déjà immense devant l’abîme dans lequel notre pays s’enfonce et je n’ai pas l’impression qu’on va s’en sortir bientôt… les attentats pour saupoudrer le tout alors je lève un verre à la vie et ses plaisirs du présent !
Bon une relecture me fait voir des fautes…. « radier »… tu ne généralisaiS pas… et certainement d’autres mais bref, me préparerais à la grande dictée de l’année à partir de la semaine prochaine… Quelle vie excitante à 100 à l’heure avec smartphone nous vivons ici bas !! 😉
Comme je partage ta vision … on pourrait en discuter longuement toutes les deux je pense 😉
J’espère qu’entre temps, de ton côté, les malentendus sont envolés et les rencontres étranges passées 😉
Avec plaisir l’Ivresse, j’adore les débats d’idées et je prends depuis peu des cours de philosophie aussi, histoire de prendre du recul sur une réalité déprimante pour notre monde (et ne parlons pas de notre pays…) et la tendre vers l’utopie à rendre possible via des méthodes justes et légales, surtout quand on est avec du collectif… un gros challenge, mais pour l’instant ça me passionne et me déboussole avec des maîtres qui excellent en la matière 😉
On pourra se voir dans la vie réelle un jour pour discuter en live de tous ces débats, j’organise avec Leiloona une lecture à haute voix de nos textes dans la capitale ou proche banlieue le 1er juillet 2017. Je cherche le lieu actuellement, dès qu’il sera trouvé on diffusera plus d’infos.
Belle fin de semaine à toi et à lundi en ligne pour de nouvelles aventures autour d’une gare cette fois-ci, mon imagination cogite vers plus de légèreté pour ce thème 😉
@Adèle ; et bien elle n’y va pas avec le dos de la cuillère …pauvre gars. Arrivera-t-elle à se pardonner?
@Birdy Joe : Bienvenue ! Quelle entrée en matière ! Quel spleen dans ton récit, quelle mélancolie. J’aime beaucoup mais j’aime beaucoup la mélancolie alors forcément ton texte ne pouvait que me toucher 🙂
@Ludo ; Merci pour ce texte qui montre l’apprivoisement entre deux être si différents mais qui semblent se comprendre. (Par contre, je n’ai pas ressenti de chute particulière contrairement à Alex et au Mexicain jaune…j’espère ne pas être passée à côté de quelques chose. )
@Jos : un superbe poème en hommage à la Seine. Bravo!
@valérie : très touchée par ton texte ! on n’a pas vu le même homme et c’est là tout le charme de cet atelier ! ton texte fait écho avec un autre que j’ai lu de nos acolytes où la beauté du cygne est mis en avant et c’est super bien amené ! belle idée aussi d’avoir fait parler le cygne ! bravo !
Merci Nady et comme tu dis, effectivement toutes les semaines c’est super riche de voir les interprétations des uns et des autres d’une même photo. J’adore
@Leiloona : C’est mélancolique, triste…mais qu’est-ce-que c’est beau ! Dès les premiers mots j’ai été entraînée dans l’atmosphère du texte et même si je plains ton personnage je me dis qu’il est maintenant heureux….Et puis Alexandra, il faut que je te dise qu’à travers tes textes et les mots que tu emploies, j’apprends toujours beaucoup de choses : cette fois c’est sur la mythologie germanique et sa Loreley. Merci Leiloona !
Leiloona : Un temps de réflexion devant son propre reflet, exercice difficile et joli résultat
Bénédicte : Se rendre compte du bonheur d’être deux, même face à la maladie, émouvant
Nady : le début du texte me paraissant décoiffant, un tantinet dérangeant, quelle était cette voix off pas très agréable, noire, et la respiration vient rythmée le dialogue, le combat même, puis cette tierce personne, soudain l’horizon change, la vie s’envisage autrement, bravo, et merci pour ce petit moment de yoga, toujours bienveillant, youpi !
J’aime ton angle de lecture Janickmm, merci pour ton retour.
Oui, une réécriture de Narcisse. 🙂
@Ludo : Belle idée, apprivoiser l’homme 🙂 Un bon moment de lecture !
@Valérie : C’est une belle idée que tu nous transmets là, apprendre à retendre la main, petit bout par petit bout, et apporter un peu de douceur dans ce monde qui oublie parfois l’humain …
Merci beaucoup pour ce retour Manue en espérant avoir apporter cette petite douceur par ci par-là.
@Jos : Ahhhh la Seine, la Seine, la Seine, …
@Bénédicte : Qu’il est doux de te lire ! Un texte plein d’amour, dans lequel la symbiose de deux êtres est parfaitement décrite et palpable. Il est beau ce couple ! Merci pour ce très beau texte Bénédicte.
Merci Jos, je suis heureuse de t’apporter de la douceur….Le monde est vraiment brutal souvent ….
@Nady : Ah ! Nady, tu t’es lâchée là ! En tout cas tout y est et si avec ça il ne réagit pas…c’est que son cas est désespéré ! Mais avec tes mots justes, nul doute qu’il va prendre conscience qu’il doit prendre sa vie en main pour ne pas la subir. Belle leçon de morale que ton texte délivre à tous ceux qui n’ont pas compris qu’ils devraient mettre leur énergie dans l’action plutôt que dans la jalousie et l’envie de l’autre. Merci Nady pour ta belle énergie !
Merci Jos pour ton retour si enthousiaste 😉
@Birdy Joe : Bienvenue parmi nous ! Texte mélancolique à souhait dans lequel le Cygne est porteur d’espoir…Un oiseau de bon augure donc. Merci pour ce texte !
@Manue : Manue ! Ton texte est un régal. La violence du début est superbement décrite, le mal-être de ton personnage est palpable et l’histoire est captivante. Puis la douceur, prend le pas et le lecteur peut respirer. J’aime aussi la complicité entre l’homme et l’oiseau, l’opposition de l’aigle et du cygne… Vraiment une réussite ! Bravo Manue.
@ Leiloona/ Alexandra :
Il est très beau ce texte… J’y ai trouvé une mélancolie très romantique et ton amour fou des mots …
Alors bien sûr je suis triste que cet homme soit définitivement perdu pour la littérature, mais je reste sur la sensation de plénitude que me procure le sourire de son dernier sommeil ….
Merci beaucoup. Mon amour fou des mots ? Joliment tourné. 🙂
@ Nady :
Je suis d’accord avec toi : rien ne se passe si on ne bouge pas ses fesses pour que ça arrive !!
La méditation elle-même, typique d’un état physique immobile, ne s’apprend que si on s’entraine régulièrement !
Parfois une main se tend pour nous aider à franchir un obstacle, d’autres fois il faut trouver tout seul le moyen de le franchir ou le contourner….J’aime bien le ton du texte, son côté cash ne me gêne pas du tout, je crois que face à une trop complaisante inertie il est de mise !!
Merci Bénédicte pour ton retour ;-). Le ton était risqué mais ça va, je n’ai choqué personne mais cette fois ci personne ne m’a reconnu à travers ma plume hihihi
Je sors de la lecture de ton texte très poignant qui m’a particulièrement émue car l’épisode des examens et des medocs on l’a vécu il y a qqs mois avec une amie et notre espoir n’a pas gagné mais bon… j’aime beaucoup cette partie : « Pas question de perdre un temps précieux en anticipant le pire. Vivre au présent et ne rien changer si possible… » : c’est ce qu’elle savait faire en plus de se battre donc aucun regret 😉
Bravo pour faire passer de telles émotions, vais reprendre les autres textes plus tard. bisous
Désolée pour l’émotion ravivée, je me souviens qu’en effet tu nous en avais parlé….L’attente d’un diagnostic est une des choses les plus pénibles qui soit ….Ensuite on a l’impression de reprendre la main d’une certaine façon et de pouvoir agir enfin…Du moins c’est comme ça que je le vis moi…..
@ Birdy Joe :
Bienvenue !…Tu as un vrai potentiel pour dessiner un instant de vie. Je l’ai vu ce moment, et j’ai entendu les bruits, et ressenti la solitude et le découragement de ton personnage. Et j’ai vu aussi son attachement à la vie….
Alors après, si tu le permets, on ne va pas se mentir, il faut mettre en route ton correcteur automatique de fautes d’orthographe, et regarder de plus près ta ponctuation …Encore que là ça peut créer des effets de style qui se défendent !!!
@Adèle : Un texte efficace, triste, terrible et d’une cruauté implacable ! Ton histoire est bien développée et tu nous amène presque avec douceur à une chute épouvantable. Bravo Adèle !
@Ludo : Ton texte est surprenant ! Jusqu’à la fin j’ai cru que c’était l’homme qui pensait d’autant que tu utilises l’idée reçue que l’on a du cygne et de sa potentielle agressivité. Une belle idée bien menée. Merci Ludo !
@Valérie : Bien joli texte, ou c’est l’animal qui apprivoise l’homme…. Heureusement qu’il reste parfois des petits instants de bonheurs simples qui peuvent nous rendre la vie moins dure. Merci Valérie pour ce texte tout en douceur !
merci beaucoup pour ton retour Jos.
@ Manue :
Ce n’est pas toujours drôle d’être l’interlocuteur des Dieux dans une tribu !!….Déjà il faut interpréter les visions envoyées et ensuite tous comptent sur toi pour satisfaire la divinité responsable !!
Une plume spéciale ça se mérite, et pas question de l’arracher à la queue du premier volatile venu….Il lui faudra bien des kms depuis la réserve indienne du Nouveau Mexique pour enfin la trouver au fil de ce fleuve et envisager le retour vers les siens….
J’adore tes idées chaque semaine Manue, elles sont toujours pleines de poésie, d’idéal et de philosophie, et là on voit clairement que l’important c’est le chemin …..
@Terjit : AH AH AH ! Oui Terjit : c’est n’importe quoi ton texte mais quel plaisir ! Jusqu’à la fin tu tiens le lecteur en haleine, impatient de découvrir où tu veux l’emmener. Tu as pris des risques (Piste noire ?) mais tu t’en sors avec brio ! Merci Terjit pour ce bon moment !
@Terjit : je le visualise parfaitement l’homme sur ses skis sans la grâce du cygne… et je ris… (tu ne m’en voudras pas ??? 😉 j’éclate même de rire… ROoo). Par contre, non pitié, qu’il ne se jette pas à l’eau, il est peut être doué en écriture pour nous épater. Parallèlement, j’admire à travers ta plume la grâce du cygne qui m’amène directement vers une belle méditation !
Merci pour tout ça ! 😉
@Alexandra K : Un texte sur l’écriture ?! Un des thèmes que j’aborde le plus dans l’atelier ?! Oh tu me régales là ! Ton texte est très mélancolique effectivement, comme j’ai pu le lire dans certains autres commentaires. Il s’en dégage beaucoup d’émotion, et j’espère que l’homme trouvera le repos éternel…
Je ne sais pas si trouver le repos éternel est un bienfait. Moi en tout cas, j’ai bien du mal à associer repos et chose positive, mais ce doit être dû à mon hyperactivité ! 😀
@Bénédicte : Un texte, malgré le terrible de la situation, qui arrive à nous faire ressentir de l’espoir pour tes deux personnages ! C’est très bien menée, bravo !
Merci de ta lecture ….C’est bien d’être du côté de l’espoir je trouve non ?
Tout à fait 😉
@Nady : Tu me régales cette semaine ! Franchement, c’est sans aucun doute l’un des meilleurs textes que j’ai eu l’occasion de lire de ta part ! J’ai énormément ris durant ma lecture. Malgré ce trait d’humour, tu arrives tout de même à glisser un super message dans ton texte ! Pour tout te dire, j’ai cru que c’était le cygne qui s’adressait à l’homme haha…
Ravie de t’avoir régalé Victor 😉 merci pour les compliments 😉
@Birdy Joe : Le Cygne/signe comme un élément d’espoir, symbole d’un nouveau départ… J’aime beaucoup !
@Manue : Un texte très original ! J’aime beaucoup !!
@ Leil : que d’émotions et que de nostalgie ! Pourquoi donc cette photo nous a t’elle inspiré la même chute ? Pourquoi donc c’est si beau quand c’est triste ?
Y a le mexicain jaune qui a apporté une réponse à cette question, je crois ! 😉
@ Béné : ma douce Béné , que c’est bon de te lire ! Comment fais tu donc pour mettre toujours autant de lumière dans tes textes ? De lumière, d’amour, et d’espoir ? Tes mots me vont droit au cœur , c’est immanquablement touché/coulé…
Alors ne coule surtout pas car tes mots sur mes textes sont aussi délicieux je l’avoue que le carré (ou deux) de chocolat noir à la noisette que je m’offre tous les soirs !!!….De l’amour, j’ai la chance d’en avoir à revendre autour de moi…..
@ Jos: je te découvre ici dans un style nouveau… Et tu sais quoi ? J’aime e j’en redemande !!
@ Manue: Quel régal! Quel bonheur que ce texte poétique et…inattendu.. J’aime beaucoup, beaucoup tout ce que tu nous dis…entre les lignes aussi !
@ Adèle : texte uppercut … Je suis bouleversée, les yeux qui piquent… J’ai adoré chacun de tes mots, ce « coeur cigale » m’a fait dresser la chair de poule…. Et que dire de cette fin !!! Bravo !
@Birdy Joe : Le cygne est venu apaiser ton personnage qui semble avoir retrouver l’espoir et la force d’affronter sa vie chaotique. L’atelier fait un peu cet effet aussi…à moi en tous cas.. Bienvenue
@Terjit : Merci pour ce moment de détente très visuel…le cygne sur ses skis…très amusant!
@ Adèle :
Je vais te dire une chose : tu es douée !! ….Pourquoi ? Parce que je la déteste cette pétasse sortie tout droit de ton imagination !!…Il est vrai que je ne sais pas exactement ce qu’il lui a fait ou pas fait à part être resté lui-même semble-t-il, mais dans l’absolu je n’aime pas les gens qui n’assument pas totalement leurs décisions ….Cet homme avait droit à un dernier face à face pour qu’elle lui explique pourquoi il ne lui plaisait plus….Et il est fort possible qu’en la voyant cracher son venin il n’ait même pas l’idée de se jeter dans la Seine !!!!….
Elle me fait penser aux sœurs de Cendrillon qui postillonnaient des moches bestioles quand elles parlaient !!!
@ Ludo :
J’adore ta version du Petit Prince !
Ce texte est parfait, je n’ai pas grand chose à dire de plus, je vogue comme le cygne sur un fleuve de tendresse et comme lui je crois que l’homme reviendra demain …..
@ Valérie :
Peut-être qu’entre ton texte, le mien et celui de Ludo, Leiloona arrivera à moins détester les cygnes !!!
Un bien joli texte dans un style qui se précise de semaine en semaine et qui te va bien, fait de simplicité, de quotidien, de phrases courtes et d’émotions diverses qui se promènent….Je trouve que tu as beaucoup progressé depuis tes débuts à l’atelier…
Très touchée Béné, merci beaucoup.
@ Jos :
J’apprécie beaucoup tes poèmes, il y a de bien belles images qui circulent dedans…
Mais je vais t’avouer une chose : tes textes me manquent car tu y es beaucoup plus libre pour nous raconter de belles histoires ….
Merci de ton retour Bénédicte. Je vais suivre ton conseil et tenter d’écrire une belle histoire (sans vers ni rimes) au prochain atelier 🙂 A lundi !
@ Terjit :
Honnêtement Terjit c’est tout un art de faire du n’importe quoi, et là, franchement, c’est une réussite. Alors tu as ma bénédiction pour recommencer de temps en temps sur une photo de l’atelier !!!!
Je n’ai malheureusement pas de preuves sous la main pour te dire si tu es bon ou non sur des skis, mais dans le doute évite les bords de Seine en rentrant s’il te plait !!….
@BirdyJoe : quelle merveille de texte cette plongée vers le désespoir avec une lueur de renaissance en conclusion ! Merci et bravo !
@manue : j’ai du me poser pour lire ton texte car mes essais précédents entre 2 activités étaient infructueux dans la comprecension. Ton héros semble avoir perdu ses repères et les recherche à travers la nature, c’est ça ?
@Manue : je suis à la bourre dans la lecture des textes, aujourd’hui je reprends et c’est par le tien que je démarre et quelle bouffée ! Faire son introspection pour avancer, pour communier avec le vivant. Très joli !
Quelques mots du fin fond du Haut-Jura où je passe 3 jours pleins d’émotions, à la poursuite de mon enfance. Et tout ça à cause de la photo de Leiloona, vous vous souvenez, celle avec les chalets en bois et les sapins ?
Merci à vous tous pour vos partages et vos commentaires, ici internet arrive à grand peine.<3
Merci encore à Leiloona pour cet atelier extraordinaire. <3
@Adèle : oh punaise (pour rester polie) ! Quel cœur glacial, il y aura pourtant plus délicat comme rupture enfin même s’il n’est jamais facile de quitter quelqu’un lorsque l’autre a tout pour être le prince charmant. Quelle tristesse ! Ce pauvre garçon aurait mérité de retrouver une demoiselle capable d’apprécier ces qualités que ta narratrice ne supportait plus. En tout cas un excellent texte ! Bravo !
@Victor : j’aime ce cygne qui parle, j’aime la bienveillance et la tendresse qui se dégage de ton texte. Ça glisse à merveille. Bravo !
Oups … Ludo …. toutes mes excuses :-/
@Valérie : un texte plein de bonté et d’humanité à travers les yeux d’un cygne très joli.
Merci beaucoup.
@Leiloona : qu’il est beau ce texte, et terrible à la fois : quand tout ce qui fait notre vie s’efface et que l’on n’arrive pas à refaire surface. Pour finir avec le symbole du noyé souriant… terrifiant comme perspective… J’étais déjà convaincu que jamais je ne prendrai ma retraite… Je n’ai pas envie de converser avec ce cygne à l’œil terne. Merci Leiloona !!!
@Benedicte : Quelle force dans cette attention réciproque pour ne pas montrer son inquiétude ! Très beau, magnifique, j’en avais les larmes aux yeux ! Merci, vraiment merci !
@Nady : texte très bien écrit comme d’habitude mais le fond… non, je ne peux pas être d’accord… ce qui ,ne devrait pas te surprendre :-). Mais comme d’habitude : de la forme comme il faut, du fond qui « est toi », et toujours une lueur d’espoir tout de même (même si plein d’aspects de ce discours me choquent, je le réaffirme ! ). Merci pour ce texte qui malgré tout est loin d’être du « n’importe quoi » !!!!
@BirdyJoe : you’re welcome !!! Qu’il est beau ce texte, qu’elle est douloureuse cette introspection mais synonyme d’espoir malgré tout. parfois une main tendue, ,même celle d’un cygne, est suffisante pour reprendre pied. Merci pour ce texte aussi beau que profond !!!
@Manue : très belle manière de parfois de l’exil, du déracinement, et du petit signe qui permet de se raccrocher à la vie. Merci !
@Adele : quel texte terrible mais si bien écrit qu’on devine la fin sans y croire vraiment… et pourtant elle a infiniment raison de ne pas laisser le passage à un espoir vain. le pauvre tout de même, mais c’est ainsi…
@Ludo : très belle façon de parler de la complicité qui s’installe progressivement entre ces deux êtres si différents mais qui arrivent à se comprendre. Merci !
@Valérie : j’avais imagine faire parler le cygne mais sans succès, alors que tu y parviens magistralement, et en plus en lui donnant une humanité que la majorité des hommes semble si souvent oublier ! belle leçon, merci !
@Jos : pas facile de faire l’éloge de la Seine, tellement s’y sont cassé les dents, mais toi tu nous emmène vers elle, avec le regard doux de l’amour pour ELLE. Bravo !
@Terjit : j’aime te faire réagir 😉 Merci pour ta lecture et les compliments sur la forme
@Terjit : j’aime te faire réagir 😉 Merci pour les compliments sur la forme 😉
heuuuu, bug du système qui a doublé mon commentaire hein, je ne radote pas Mec ! 😉
Merci beaucoup Terjit.