Véro la patronne a toujours le sourire aux lèvres. C’est ce qu’on appelle une femme solaire. J’aime passer mes précieuses minutes en sa compagnie. Le décor n’a rien de reluisant. Des fleurs vert pomme vieillottes, des tables en formica années 80’s revival, et des carreaux de ciment au sol que même pas ma grand-mère ne voudrait dans son salon. Pour clore le tout, une plante qui tombe d’on-ne-sait-où. Dépareillé, le bar.
Perdu dans la pampa, personne n’y vient. Alors quelques habitués font tourner le commerce. La famille, évidemment, mais aussi et surtout les voisins. Que ferait-elle sans eux ? Moi, j’me pose, je divague. Je suis le vilain petit canard qui n’a jamais rien fait de ses 10 doigts. Alors, passez ma vie ici ou ailleurs, qu’importe. La cuisine y est excellente. Ne le dites à personne, cela ferait venir le peuple.
Pour vivre heureux, vivons cachés. Je suis là, j’observe les gens. Mon ordinateur sur la table, je pianote. Véro pense que je suis sur meetic. Que je chasse. Je la laisse y croire. Chacun se forge les histoires qu’il veut sur l’autre. Moi, je ris sous cape. Bientôt je sortirai bientôt mon prochain roman. Personne ne sait ici que j’écris. Et personne ne se doute qu’Elena Ferrante n’a rien d’une napolitaine. Elle zone dans un café du Nord.
Leiloona / Elena c’est pourtant simple, non ?
© Alexandra K, Naples, le 15 avril 2017
Anselme :
Constat d’assurance n°9KX76
Ce mardi 13 avril, moi sous-soussigné Anselme K., agent d’assurance, me suis rendu au café de Mme L., 13 rue Pascal, à 12h30 pour évaluer les dégats déclarés dans sa demande 33401.
Tel que décrit dans la déclaration du sinistre, j’ai constaté un orifice de 76 cm de diamètre au plafond, au travers duquel tombaient des plantes de cannabis visiblement cultivées à l’étage supérieur.
A 13h07, je me suis présenté au second étage accompagné de trois gendarmes assermentés et prévenus par mes soins. Un homme de 71 ans, au teint jaune et avec un fort accent mexicain nous a ouvert.
En rentrant dans ce F2, j’ai été saisi par la chaleur humide. Le locataire m’expliquant que son horticulture nécessitait un climat tropical. Les gendarmes mandatés ont dénombré 120 plants de cannabis, quatre tortues, cinq iguanes, deux girafons et douze bébés serpents, espèces toutes protégées et interdits d’exportation.
Dans les toilettes ont été saisis une tonne d’ivoire de contrebande, vingt mille paquets de cigarettes de contrefaçon ainsi qu’une collection de six cent volumes de Spirou magazine.
Le contrevenant a expliqué le trou au plancher par une fuite malencontreuse d’acide stocké dans sa baignoire pour dissoudre des corps.
Les trois gendarmes ont avertis immédiatement leur supérieur de cette étonnante découverte. Vingt minutes plus tard, un message du préfet nous a indiqué la parfaite légalité de ces activités.
Nous sommes revenus au bar de Mme L où nous avons constaté un manquement grave dans le respect des DLC (Date Limite Consommation) des cacahouettes exposées sur le bar.
Un procès verbal a donc été établi avec une amende de 119 euros ainsi que l’injonction de réparer à ses frais le trou au plafond, car la température trop basse de son établissement peut nuire gravement aux activités légales du mexicain du second étage.
Daté. Signé. le 14 avril.
Nady :
« Oh un bar ! Un de mes endroits préférés ! Il faut me voir parfois comme je suis dépitée en voyage sur l’international quand je n’arrive pas à trouver un tel lieu si particulier, où règne une atmosphère souvent très humaine que j’aime à retrouver.
C’est drôle comme ce cliché déclenche en moi plein de souvenirs enfouis et j’ai envie de partager avec vous une petite tranche de ma vie ; je trouve que cet atelier d’écriture devient propice à des petites confessions alors je me lance à mon tour.
Savez vous que je connais ce type de lieu par cœur ? le backoffice : de la cave aux toilettes, en passant par la cuisine et le front office soit l’espace que l’on voit sur cette photo. Et vous savez pourquoi ? Tout simplement par ce que j’y ai travaillé de nombreuses années. Avec mon mari on a eu l’idée folle un jour de se lancer dans cette aventure et ce fut sans regret ! A 20 ans on a l’énergie de déplacer des montagnes, on y croit beaucoup à l’impossible, on rêve quoi ! Nos parents ont eu la gentillesse de nous aider à financer les bases de notre rêve pour qu’il devienne réalité ; on avait repéré un bar qui se vendait en proche banlieue parisienne et après 8 mois de démarches, de brainstormings sur des concepts novateurs, des kilomètres d’allées de salons de déco arpentées pour trouver le mobilier design qui en jetterait, on a enfin ouvert Notre Café d’en Bas en restant classique dans un premier temps… Rien ne servait de courir après tout, on avait toute la vie devant nous pour révolutionner le concept d’un Bar tendance ! Step by step….
On a tenu ainsi 10 ans… 10 ans dans le mobilier en bois laissé par les anciens propriétaires, 10 ans sur un lino qui devait être prévu pour 30 ans, 10 ans dans un décor qui ma foi devenait plus lumineux en période de fin d’année quand on n’oubliait pas d’enlever les guirlandes qui restaient parfois jusqu’en avril… Mais en fait, tout cela n’était pas très important car notre affaire tournait bien, comme on le dit dans le jargon de notre métier. A l’heure affichée sur le cliché, pas question pour moi de trouver le temps de faire risette au photographe car ça grouillait de monde chez la Laurette. Il fallait faire vite, repérer les nouveaux arrivants, servir sans trop faire patienter, nettoyer, accueillir avec le sourire et un petit mot gentil, ranger, laver, essuyer, plaisanter, encaisser… bref ça vous forge un caractère bien trempé ce type d’expérience, surtout chez une femme ! Biquet, je ne le voyais quasiment jamais en journée, il était souvent occupé à faire les courses, à gérer le stock, à compter et à trouver de nouvelles idées de développement de l’affaire…
Pendant ce temps, je m’affairais derrière le comptoir non sans un plaisir certain… Pas trop le matin quand je voyais rentrer ces hommes et femmes d’affaires pressés qui commandaient sur le champ un café qu’ils avalaient presqu’en une gorgée sans se parler et repartaient d’attaque pour une journée… Comme j’avais envie de leur dire de lever le pied ! D’abord, ils ne semblaient pas connaître la légende qui conseille de ne jamais boire son café debout… C’est un mauvais présage pour le reste de la journée qui s’annonce ensuite compliquée mais bon la complication, le stress ils avaient l’air d’aimer ça alors je laissais tomber mes belles pensées ! Au risque d’ailleurs de me faire jeter par toute cette intelligentsia de bureaux trop occupée à courir après le chiffre d’affaire…
C’est à partir du milieu de matinée que mon bonheur commençait…
Je voyais arriver Julie avec son ordi qui aimait se caler sur la table au fond. Elle venait régulièrement 3 fois par semaine pour passer deux heures complètes à chaque fois, là, à rédiger son roman. Il lui arrivait de temps de temps de lever les yeux de l’écran et d’observer, d’écouter et parfois nous échangions quelques banalités entre ses cafés et mes différentes idées de cocktails qu’elle aimait tester. Il me tarde de la voir publier car je sens que c’est l’âme de mon Café que je retrouverai entre ses lignes et cette âme je l’aime profondément car elle représente pour beaucoup un refuge, une porte de sortie, un échappatoire pour ne pas vivre seul.
Pour ne pas se sentir seuls, même souvent au bout de 30 ans de mariage, les retraités mâles du quartier venaient se retrouver au moment de l’apéro pour commenter les actualités. A les écouter, le monde ne tournait plus rond, rien ne valait leur époque. Puis quand 13h sonnait, il fallait aller retrouver Bobonne qui avait cuisiné.
A côté de ces piliers de bar, mes tables étaient occupées par des groupes plus ou moins jeunes qui, inconnus entre eux, se retrouvaient sur un laps de temps avant l’arrivée de la clientèle active pressée qui venait avaler son sandwich du midi. Ces inconnus faisaient connaissance en live dans mon Café après s’être inscrits séparément sur un site dans le virtuel et parmi eux un leader de l’association organisatrice menait les discussions et ils échangeaient dans la vie réelle sur leurs passions, hobbies, difficultés parfois à trouver un emploi ou l’âme sœur. Ça leur permettait de ne pas vivre autant d’émotions seuls.
Pour ne pas réfléchir seuls, des philosophes en herbe venaient occuper mes tabourets de comptoir après le marché, contents de se retrouver pour partager leurs pensées.
Pour ne plus être seuls, parfois , des futurs couples choisissaient mon Bar pour apprendre à se connaître autour d’un verre et plus si affinités… Mais je vous rassure, je ne faisais pas hôtel pour la suite…
Paradoxalement, pour à nouveau être seuls, certains couples se défaisaient aussi ici et pour ne pas avoir à souffrir trop fort d’une séparation sans explications, les deux protagonistes venaient s’expliquer en dehors de leur chez-eux. Et pour se dire tout ça ils choisissaient le Café d’en Bas.
Bref, vous l’aurez compris, ces moments bénis derrière le comptoir à observer notre monde sont des secondes d’éternité que je garde précieusement dans ma mémoire. Ce lieu, Mon lieu, Notre lieu nous a permis de payer les factures en fin de mois mais m’a apporté plus qu’on ne pourrait imaginer !
Puis un jour Biquet est arrivé avec une nouvelle idée : proposer à nos clients les jeux du PMU. Au début ça ne m’avait pas beaucoup emballé et mon intuition ne m’a pas trompée… La clientèle avait changé, ça gueulait de plus en plus fort avec en plus le son de la télé et personne ne cherchait plus vraiment à consommer sur place mais juste jouer…Ma motivation à me lever chaque matin pour retrouver mon antre professionnel s’en allait et puis la trentaine approchait, il me fallait changer de priorités…
Aucun regret, aujourd’hui je continue à faire ce que j’aime. Biquet aussi s’éclate dans ses nombreuses activités. Les week-ends ou en fin de journée et parfois même sur des jours de RTT, on aime à se retrouver, seul, en couple, entre amis ou inconnus, autour d’un verre ou deux dans les nombreux cafés de notre belle capitale.
Sarahvage :
Ce matin là je n’eus pas besoin de mon réveil, mon mal de crâne le remplaça avec brio. Il fallait que j’ouvre les yeux et que je gobe un de ces cachets miracles vendus sans ordonnance dans toutes les pharmacies.
Il fallait que j’ouvre les yeux. Depuis combien de temps les avais-je fermés ?
Machinalement, mes doigts partirent à la recherche de mes lunettes. Je les laissais courir sur la table de chevet. Quelle table de chevet ? Il n’y en avait plus depuis une semaine. Enfin si, elle gisait en lambeaux, comme la vaisselle, la table basse en verre, les rideaux, moi … La migraine tambourina de plus belle suivant mon rythme cardiaque effréné. J’étais en lambeaux ; il fallait que j’ouvre les yeux, maintenant.
Elle était là. Cette silhouette d’abord fantomatique devenait de plus en plus réelle, plus distincte. J’avais dormi avec mes lunettes. Elle me fixait du regard, arborant un sourire malicieux et bienveillant derrière son comptoir de bar.
La mémoire me revint subitement, brutalement, douloureusement. Hier soir je ‘n’arrivais plus à contenir le flot de mes larmes et le ressac de mes angoisses. La déchirure était béante, purulente, ma solitude omniprésente. Il fallait que j’ouvre les yeux et que j’en finisse. Il me fallait une dernière cuite, un ultime temps de répit avant mes adieux au monde.
Il était 9h05. Elle me regardait sans dire un seul mot. Nous étions seules dans cette salle. Une douce odeur de café me chatouillait agréablement les narines. La tasse et son contenu noir m’attendaient. Rien de mieux contre cette saleté migraine ! Elle me sourit plus intensément lorsque je saisis la tasse de café et m’invita de sa voix douce et chaleureuse à le savourer. « Tu vois, tu as réussi », me dit-elle. « Elle est derrière toi cette sale nuit ! » Je lui demandai alors si c’était pour cette raison qu’elle n’avait de cesse de sourire. Sans mot dire, son visage s’illumina. Elle avait été là , elle, m’apportant bière après bière, sans me juger, sans me presser de partir. Tour au long de la soirée, bien plus qu’un refuge elle m’avait offert sa compagnie sans aucune contrepartie.
Je fouillais dans les poches de ma veste en jean qui m’avait visiblement servi d’oreiller. « Laisse tomber », s’esclaffa t-elle, « la tournée était offerte par la maison. » Vu le mal de crâne qui m’assaillait, j’avais dû sacrément contribué à son chiffre d’affaires. Les muscles de mon visage se contractèrent. Drôle de sensation. Depuis combien de temps n’avais-je pas souri ? « Hier tu ne rigolais pas beaucoup en tout cas. Tu fais tout de suite plus sympathique quand tu souris ! » J’avais pensé à voix haute. Elle partit dans un grand éclat de rire contagieux.
Avec fébrilité je lui demandai si je lui avais tout raconté. Son sourire s’éteignit, son visage s’assombrit. Avant même que les mots sortent de ma bouche pâteuse elle m’ordonna de ne pas m’excuser : « J’en veux pas de tes excuses ! J’aimerais juste que tu reviennes de temps en temps. Je t’offrirai le café et tu n’aurais jamais besoin de le payer. ».
Il fallait que je lui pose la question : « On se connaît ? »
Je crois que je me souviendrai toujours de ces deux minutes qu’elle a prises pour m’expliquer que depuis la veille elle me connaissait suffisamment pour ne pas vouloir me lâcher ou me voir renoncer.
Il fallait que j’ouvre les yeux : je n’étais plus seule. L’avais-je vraiment été ou m’étais-je perdue dans les méandres de l’isolement ?
Il était 9h32 et cette fois ci, c’est moi qui la fixais en souriant dans un silence serein.
« Il faut que j’y aille. J’ai du rangement à faire chez moi et une table de chevet à réparer. Je reviendrai demain. »
Jos
Virage à 180 degrés
Cela faisait 5 ans qu’Emma et David avaient quitté leur situation professionnelle prometteuse et leur luxueux appartement de Paris pour venir s’installer à Ault.
Cela faisait 5 ans et ils avaient l’impression d’avoir toujours vécu là.
Comme beaucoup de Parisiens, ils avaient souhaité changer de cadre de vie, ne plus être confrontés au stress urbain et à toutes ces mines renfrognées qu’ils croisaient chaque jour dans les transports en commun. Ils avaient rêvé d’une autre vie, faite de contacts simples et de partage, de bienveillance et de gaité. Alors, contre l’avis de tous, ils avaient décidé d’emprunter un virage à 180 degré sur la route de leur vie : ils avaient quitté leur travail, laissé la ville derrière eux et s’étaient endettés pour acheter le « Saint Pierre », une brasserie pour le moins démodée.
Les premiers mois avaient été difficiles. Il avait fallu se faire connaître et surtout se faire accepter ! La clientèle locale s’était montrée dubitative envers ce jeune couple venu de la capitale et avait parié à qui mieux mieux qu’il ne mettrait pas longtemps à laisser la clé sous la porte et à quitter cette petite commune de 1500 âmes.
Mais c’était sans compter sur la gentillesse et la simplicité d’Emma et de David. Devant leur détermination et leur hospitalité spontanée, les plus sceptiques avaient très vite abonné leurs aprioris et la Brasserie Saint Pierre était devenue le lieu de rencontre préféré d’un grand nombre d’Aultois.
Les touristes quant à eux hésitaient souvent devant le côté vieillot de l’établissement et entraient rarement à leur premier passage devant la façade. Mais dès qu’ils en passaient le seuil, ils tombaient sous le charme du lieu et de ses propriétaires. L’accueil sympathique mais discret et l’ambiance naturelle et familiale anéantissaient leurs préjugés et le décor les enveloppaient d’une atmosphère d’un autre temps. La qualité et le prix abordable des plats composés de produit locaux, faisaient le reste.
Le résultat était là : après 5 ans d’ouverture, la popularité de la Brasserie, alimentée chaque jour par les commentaires élogieux des clients sur le web, dépassait largement les attentes du jeune couple.
Pour célébrer ces années de bonheur et l’accomplissement de leur projet, Emma et David avaient décidé d’organiser une petite fête avec leurs clients, amis et proches. Après une matinée de préparation, Emma les attendaient tous avec impatience. Postée derrière le comptoir, elle souriait à l’idée de ce nouveau moment de partage qu’elle allait offrir à ses invités.
Elle ne savait pas encore qu’à leur arrivée, ceux-là même qui quelques années auparavant, avaient tout fait pour les dissuader de leur entreprise, allaient enfin saluer leur courage et leur réussite.
Ils avaient fait graver sur une plaque au charme qui s’alliait à celui du lieu, cette citation de Goethe qui reflétait si bien la personnalité du couple :
«Quoi que vous rêviez d’entreprendre, commencez-le. L’audace a du génie, du pouvoir et de la magie»
Adèle :
Dans un verre le monde entier
Astiquer le percolateur, sourire au patron, rêver. Demain ce serait Pékin, ou peut-être Manille. Elle échangeait quelques mots avec un client, essuyait les verres et fermait les yeux une seconde ou deux. Santiago ou Buenos Aires, lequel est préférable au mois d’avril ? Ecouter les habitués du bistrot, toujours les mêmes rengaines, se contenter de sourire et servir un pastis. Après-demain Madrid, ou pourquoi pas Athènes, il parait que l’ouzo y a un gout d’anis. Elle essuyait le comptoir, montait les chaises sur les tables, descendait le rideau métallique et partait dans la nuit. Châtelet-les-Halles, Gare du Nord, RER B. L’aéroport d’Orly ? Non, la gare de Sevran-Livry comme terminus de la ligne et de la journée. De sa vie, non, impossible. Demain elle partirait, elle en était certaine. Au plus tard après-demain.
L’été dernier, son jour de chance était arrivé. La saison était magnifique, une chaleur sèche dès le mois de juin. Comme d’habitude dans ce quartier touristique, beaucoup d’étrangers s’installaient en terrasse ou à l’intérieur du café, le temps d’une bière ou d’un soda. Elle jouait à deviner la provenance de chacun, à sa dégaine, à sa façon de s’exprimer, pas seulement la langue ou l’accent, mais aussi les gestes, les attitudes. Les italiens qui parlent avec les mains, les allemands aux intonations gutturales, les hollandais si grands et si blonds, les espagnols séducteurs, tout, elle avait tout appris sur internet et sur les guides verts qu’elle empruntait à la bibliothèque de Sevran ou à des copines plus chanceuses. Elle essayait de retenir quelques mots, en plus du drôle d’anglais qu’elle avait appris, devant des séries télévisées bien plus qu’à l’école. Elle connaissait des expressions en portugais, pour parler aux brésiliens ; un jour elle irait voir les chutes d’Iguaçu. De l’espagnol aussi ; le Machu picchu, elle en rêvait. Cela plaisait bien aux clients, elle se faisait de bons pourboires, c’était toujours cela de pris pour sa cagnotte de voyage, mais si elle baragouinait avec les touristes, cela n’était pas pour l’argent, juste pour le plaisir, pour la proximité avec ces clients étrangers qui la fascinaient.
Il était arrivé en juillet. C’était déjà la fin de la journée. Il s’était assis à la petite table là-bas à l’angle, celle qui donne à la fois sur l’église et le parc. En général c’était les amoureux qui choisissaient cette table, ou les timides, qui hésitaient, posaient juste une fesse, passaient commande d’une voix mal assurée. Parfois un fauché s’y asseyait, sirotant un café pendant deux heures, loin du regard sans complaisance du patron. Lui n’était rien de tout cela. Il avait posé un volumineux sac en toile sur le trottoir, côté rue, et avait fait signe en levant bien haut le bras. Etait-ce le galbe du biceps ou l’oiseau tatoué sur l’avant-bras, elle l’avait remarqué dans l’instant. Le timbre était clair et sonore, l’accent inconnu. Elle lui avait servi sa bière et son jambon-beurre, posé la note sur une soucoupe. Elle avait gardé un œil intrigué sur ce jeune homme brun, pendant toute l’heure qu’il avait passée là, assis au soleil de Paris qui rend les pierres si blanches et les hommes étrangers si séduisants.
Il avait levé une nouvelle fois le bras, ses yeux avaient accroché son regard qui trainait là comme par hasard, elle avait accouru avec une lenteur calculée. Il avait eu un petit geste en forme de rond en désignant le verre et l’assiette vide sur la table. Après avoir réglé l’addition, il s’était enquis auprès d’elle d’un endroit où loger. Il était arrivé l’après-midi même de Tel-Aviv.
« C’est où, Tel-Aviv ? Ah oui, Israël ! C’est loin. J’aimerais bien y aller un jour. Si vous voulez, je peux vous dépanner une nuit ou deux. C’est un peu éloigné d’ici mais pas tant que chez vous. Je finis mon service dans une heure, vous faites un tour dans le quartier et vous repassez me chercher, on prendra le métro. Alors c’est d’accord, hein, vous ne m’oubliez pas, vous revenez me chercher ? »
Il était revenu et l’été avait continué, chaud et magnifique, lui dans son lit ou dans le canapé, selon ses nuits arrosées à lui et ses heures de travail à elle. Elle comprenait de mieux en mieux l’hébreu et lui, l’esprit de fête de Paris. En septembre était revenu le temps de la migration des hirondelles et des étudiants étrangers. Plus d’argent, moins de gaieté, les parents qui s’inquiètent, le passé et l’avenir qui redeviennent présents. Il avait rempli son gros sac de souvenirs et de promesses, et avait repris l’avion illico, la laissant désemparée, comme toujours. Elle avait beau s’en douter, après l’expérience d’autres étés, un slovaque, un indien, elle ne s’habituait pas à ces soudaines envolées, passait l’hiver à attendre une lettre, à renifler, pas tout-à-fait pleurer. Qu’importe le passé, premier avril, premier jour d’une nouvelle année. Dans quelques mois, ce serait l’été. Viendrait celui qui l’emmènerait, cette fois-ci serait la bonne.
Shanghai ou New Delhi, Tahiti ou Bornéo ?
Valérie
Suite des ateliers N°242, 244 et 248 et 254
C’est aujourd’hui que Michel me monte à la gare pour que je prenne mon train pour Paris. Je n’ai pas fait de voyage en train depuis ma rencontre avec Mathilde. La belle époque, l’époque où je faisais craquer les filles d’un simple regard. Elle était si touchante ce jour-là, essayant de se plonger dans son roman. Caché derrière mes lunettes de soleil, je l’observais et au fond de moi je souriais. Je ne savais pas encore qu’elle était professeur des écoles mais j’aurais pu le deviner. Elle rougissait au moindre frôlement de nos genoux. Etait attentive à tout ce qui se passait dans la rame, surtout aux paroles des enfants. L’air de rien elle tendait l’oreille pour comprendre ce qu’ils se disaient et elle souriait. Puis elle s’est endormie. Je ne lui ai jamais dit mais elle a même ronflé légèrement. Elle était vraie, authentique, naturelle et paraissait si douce. Je n’ai pas résisté et j’ai sacrifié mes lunettes de soleil au nom d’un appel éventuel. Et à ma grande surprise car je ne pensais pas qu’elle oserait, elle a composé mon 06 et tout est allé très vite ensuite. Un vrai bonheur jusqu’à cette putain de soirée.
J’ai rangé toutes mes affaires, nettoyé tout du mieux que j’ai pu. J’ai fait plein de câlins à Patou que Michel a accepté d’adopter. Je suis prêt. Je l’attends devant le porche de la maison.
Le voilà qui arrive dans son 4×4 range rover des années 80. Je l’adore Michel. Il est plus vieux que moi mais il a une pêche d’enfer. Sans lui, cette année aurait été longue. Il ne m’a jamais posé de question mais il a toujours été là. Pour m’accompagner à gauche et à droite, pour marcher dans la montagne, aller à la pêche dans le lac, prendre un demi au café.
– « Ca y est Philippe, tu es prêt ? On est un peu avance, on va se prendre un petit noir au village avant d’aller à la gare. Emmène ton chien, je le laisserai à Ginette le temps de faire l’aller- retour. Elle adore les bêtes Ginette, ils se tiendront compagnie.
– Ca marche. »
Michel attrapa ma grosse valise et la fourgua dans le coffre. Après deux trois lacets un peu rapides, il se gare juste devant le café.
– « Salut Ginette, deux petits noirs pour arroser le départ de notre gaillard. Il repart sur Paris retrouver sa chérie.
– Je vous fais ça tout de suite. »
Une petite boule montait dans ma gorge. Ils vont me manquer ces deux-là.
– « Avant que tu partes Philippe, je voudrais quand même te poser une question, indiscrète mais on a partagé tant de choses tous les deux. Aujourd’hui je suis un peu comme ton papa ou un grand frère, plutôt. Pourquoi ? Pourquoi es-tu venu t’installer ici pendant un an ? Il faut être né ici pour venir s’y enterrer aussi longtemps. Comment un parisien dans l’âme peut-il se couper du monde, de la vie trépidante de Paris, de sa richesse culturelle pour passer un an dans ce coin perdu ? »
Je ne pouvais pas lui dire la vérité. Trop peur de perdre son amitié. J’ignorais quelle pouvait être sa réaction.
– « Tu connais le « baby blue » ? Le spleen que ressente les femmes quand elles viennent de mettre leur bébé au monde. Et bien moi j’ai fait un « mariage blue » et le docteur m’a préconisé un bon bol d’air.
– Epouser Mathilde t’a provoqué un « mariage blue » ? Je ne savais même pas que ça pouvait exister. Comment en te liant à cet amour de petite femme tu as pu être malade ? Ah les jeunes d’aujourd’hui, décidément je ne vous comprendrais jamais. Tu n’aurais pas pu faire la guerre toi. Tu as de la chance d’être tombé sur celle-là, je te le dis moi. Heureusement que la montagne t’a requinqué car tu ne valais pas tripette quand tu es arrivé. J’espère que maintenant tu vas en prendre soin de la Mathilde, que tu vas lui montrer de quoi tu es capable, que tu vas la faire voyager.
– Toi aussi, tu penses que je ne la mérite pas. C’est ce que je me dis depuis un an.
– Ne dis pas de sottise, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Je t’apprécie beaucoup, bien qu’encore un peu frêle, tu es un gaillard que j’adore. Je ne serai pas en train de boire un café avec toi sinon. Je ne partage ce moment de bonheur qu’avec les gens que j’aime. Le café réchauffe les cœurs, même celui de Ginette qui n’est pas terrible, soit dit en passant. Ca n’a l’air de rien, un café mais pour moi c’est sacré. Rien à voir avec un demi.
– Merci Michel. Sans toi, je ne suis pas sûr que j’aurais tenu cette année. Tu m’as apporté beaucoup, tu as été ma béquille.
– Allez, allez…ne traînons plus. Ce n’est pas l’heure de sortir les violons. Dis au revoir à ton chien. Et c’est parti.
Je saluai Ginette, fis une dernière caresse à Patou qui sera bien mieux ici que dans les rues de la capitale et on grimpa dans le 4×4. Une demi-heure plus tard, j’installai ma valise dans la voiture D, comme Destin pensai-je. Je demandai à Michel de me prêter son portable que je puisse prévenir Mathilde du départ imminent du train.
– Elle va bien ? Embrasse-la pour moi.
– Elle m’a dit de ne pas abandonner mes lunettes de soleil.
– Vu le temps qu’il fait, ça ne risque pas. Allez fiston, file !
– Merci encore Michel, pour tout, ta gentillesse, Patou…
– Le café…tout ça !! Allez grimpe ! Et on s’appelle.
– Je n’y manquerai pas.
Je le serrai fort dans mes bras. La sonnerie du départ retentit et le train démarra. Dans un peu plus de cinq heures, je retrouverai Mathilde et ma vie d’avant. Enfin pas vraiment. Mais j’étais prêt à en reconstruire une et à apporter à Mathilde le bonheur qu’elle méritait.
Isabelle
Ben alors, Josy, ça y est, t’as rouvert ta turne ? L’était temps ! Salut ma belle, alors comme d’hab’, un demi et sans faux-col ! … Ben , c’est quoi ce bordel ? D’où qu’elle est Josy ?
Bonjour Monsieur. Vous voulez sans doute parler de madame Josiane ? Elle a pris sa retraite et j’ai racheté le bar. D’où la fermeture d’un mois. Et vous, je parie que vous êtes Monsieur Roger (clin d’oeil)
M’sieur Roger, ma belle, le pilier du quartier, 70 ans dans le 10e
Presque une institution alors ? (re-clin d’oeil)
Yep, ma jolie. Et toi, qui t’es ?
Sixtine, pour vous servir. D’ailleurs, qu’est-ce que je vous sers ?
Un demi, j’te disais en arrivant, mistinguette. (Sixtine tire une bière à la pompe)
Ah mais qu’est-ce que c’est que c’te jus de chaussette, là ?
C’est une bière d’épeautre
Une bière d’apôtre ? Ben moi, chuis pas Pierre Paul Jacques, chuis M’sieur Roger, alors ta bière à l’herbe, hein…
Mais l’épeautre est une céréale, M’sieur Roger, comme le malt ou l’orge (re-re-clin d’oeil)
Ah ? T’es sûre ? Refais goûter alors ! … Ouais, bon, pas ordinaire, mais pas extraordinaire non plus. Bon enfin, tant que ça se boit, hein. En tout cas, c’est bien, t’as gardé les tabourets…
Oui, je les trouvais trop vintage !
Vingt d’âge ?? Ah ben ils sont bien plus vieux que ça, poulette ! Et les nouvelles chaises, là, t’as été chez Emmaüs ou quoi ?
Ah non, c’est de chez Nestrup, c’est du mobilier danois. C’est « hygge »
Hein ??? Arestrup, y s’appelle pas Hugues, y s’appelle Niels. Je lis p’têt « Paris Turf » mais j’ai quand même un minimum de culture. D’ailleurs, très malin, « La chapelle VG de Sixtine », le nom de ta turne. Mais c’est quoi VG ? C’est « VG, t’as rien » ? Ouarf ouarf
Exactement M’sieur Roger !
Oh crévindjiou ! Et moi qui avais l’habitude de manger ici tous les midis, v’là que je me retrouve chez les bouffeurs de carottes !
Eh bien, justement, si ça vous tente, aujourd’hui, c’est blanquette !
Bon écoute ma jolie, c’est bien parce que t’es belle comme un cœur et que t’as pas franchement l’air malingre… tu donnes même plutôt envie de brouter l’herbe, ouarf, ouarf (Sixtine lève les yeux au ciel, mais en rigolant). Alors je vais tester ton truc, là. Et je vais m’asseoir sur ta chaise Hugues… Capet machin chose (…)
Ah mais mazette, y a tout, les carottes, les champignons, même les oignons grelot ! Ben ça sent meilleur que l’pauv’ bourguignon de Josy ! Et ta béchamel ! Digne de celle de ma mère !
Faite avec du lait d’avoine !
Ah ouais ? Et l’avoine, tu la trais deux ou trois fois par jour ? Ouarf ouarf ! Et la bidoche, c’est quoi ?
Du seitan. Protéines de blé…
Ben je vais devenir hindou avec toi et me réincarner en vache… heu, t’as du pain pour saucer ?
Et M’sieur l’Institution, y veut un café pour finir ? (clin d’oeil… encore… c’est que M’sieur Roger, ça la change des hipsters, la Sixtine)
Yep…oooh, c’est-y pas que tu tombes amoureuse du vieux Roger, ma belle ? Il y a un cœur sur mon café.
Il faut bien que j’amortisse ma formation de barista. Euh, lait de soja, au fait.
(Msieur Roger lève les yeux au ciel et se met à bailler)
Dis donc, poulette, ton canapé là, chais pas s’il est Hugues, mais il a l’air bien confortable. J’y piquerais bien un roupillon.
Allez-y… faites comme chez vous (sourire)
Et tandis qu’elle posait délicatement un plaid épais sur les jambes du vieil homme, Sixtine l’entendit marmonner « VG, t’as rien… qu’est-ce que chuis con »
Les textes écrits sur d’autres blogs, mais inspirés par la même photo :
très drôle, Leiloona 🙂
(je suis justement en train de lire ce livre :-))
Hi hi ! 🙂
(Super, la suite très vite, en français … le temps que je fignole la traduction qui se doit d’être impeccable.)
@leiloona : j’adore ton clin d’oeil. J’aime ta description sans fard de ce café-refuge et de sa sympathique patronne. J’ai l’impression que tu aimes regarder les inconnus autour de toi et leur inventer une vie. Je me trompes ? 🙂
Ah oui, je le fais toujours, mais nous devons être nombreux dans ce cas-là, non ? 😉
Merci Adèle ! 🙂
@ Leiloona : Ahhhh ! Je me disais aussi ! (poke les tables en formica)
@ Jos : Bravo pour ce texte aux accents résolument optimistes! J’aime les gens qui vont de l’avant,et la citation de Goethe …. !
Nath : Ah ah ! Tu avais des doutes, c’est ça ? 😛
Le formica … toute mon enfance ! 🙂
Merci Nath ! M’en vais lire ton texte très vite…
@Leilona : ohhhhh moi viens de lire le tomes 1et 2 d une amie prodigieuse quand j ai allumé les yeux à peine ouverts j’ai d’abord cru que tu avais écrit un billet dessus mais non…Encore une révélation mystère !! Tu jours avec nos nerfs.
Vouiiiiii j’aime le jeu ! 😀
@Anselme : bien ri, merci. Tous des pourris!
Merci ! 🙂 oh juste quelques accointances…
Anselme K (hihi) : L’art du burlesque, de l’absurde et de l’exagération relevé deci de là de références intertextuelles … J’ai gloussé, forcément (c’est de saison avec Pâques).
Récit bien tourné, du peps .. je ne m’arrêterai pas sur les clins d’oeil très drôles, je laisse les autres chercher, y a matière. 🙂
Une chose m’interpelle. L’agent d’assurance aurait dû reconnaître le principal intéressé au teint malade, ils sont de mèche avec mademoiselle K, for sure ! (Suis certaine que le Colonel Moutarde ne tardera pas à faire son apparition dans ce café !)
Bien entendu qu’il l’a reconnu… Mais ne pouvant l’innocenter directement au risque de paraître suspect, il a téléphoné aux gendarmes sachant très bien l’issu…
Nady : Wow … 2 heures trois fois par semaine ! Cette Julie en a du temps pour écrire son roman ! Elle a bien de la chance ! 😀
Une tranche de vie bien croquée : On sent bien l’effervescence et le bruit qui animent ce café ! 🙂 Et au diable l’argent, oui … Un café qui tourne bien et qui fait plaisir #whatelse !
hihihi, au début je l’avais fait venir chaque jour, puis en te lisant en MP me suis dit que ça faisait beaucoup et ai resserré le temps qu’elle consacre à son roman mais visiblement ne l’ai pas encore assez resserré… 😉 Elle est prof Julie 😉
Merci pour ta lecture 😉
Sarahvage : Bienvenue sur ces terres ! J’espère que l’exercice t’a plu ! 🙂
Une rencontre qui arrive pile au bon moment alors ? 🙂
Des points d’ombre, comme cette table en lambeaux : ton personnage serait-il Hulk ? 😉
On a toutes et tous un p’tit côté Dr Jekyll et Mr Hyde… Bah la veille, c’était plutôt mister Hyde, alors qu’au moment de la rencontre c’est Dr Jekyll…
Bon ça fait deux personnalités, si tu ajoutes le mélange des deux : ça en fait au moins une troisième… Alors après, soit on est en mode JCVD, mode « aware » activé, soit on est carrément le protagoniste de SPLIT…
J’espère que ce commentaire d’une précision extrême t’aura été utile!
:p
@Nady merci pour cette jolie tranche de vie que tu nous livres ici. Tenir un café doit effectivement avoir plein de petits côtés sympas. J aimerais bien l’été servir dans un petit restau juste pour voir. J’espère qu’avec la vie trépidante que tu sembles avoir aujourd’hui tu prends le temps de t’assoir pour boire ton petit noir.bonne journée !
Merci pour ta lecture Valérie. J’ai depuis découvert les salons de thé et les cafés viennois, le plaisir y est doublé dans ces lieux où oui je prends le temps de m’y poser seule et avec des êtres chers, histoire de suspendre le temps parfois 😉
J’ai beaucoup aimé la suite de ton histoire et suis curieuse de connaître la nouvelle suite de cette vie à 2 à Paris…. ça ne va pas être facile il me semble mais… wait and see…. peut être me trompe-je…. pas mal l’idée du « mariage blues »…. j’ai un ami en plein dedans en ce moment… troublant mais réel…. 😉
Salut Valérie, j’suis plus pinte de brune que p’tit noir…
Ca fait un peu raciste la fin, non? 🙂
Jos : Bien tourné aussi : Et oui : « Audaces fortuna juvat » ! (Pas de Goethe, mais de son ami Virgile ! 😀 )
J’aime ton texte qui montre que gentillesse et simplicité permettent de déplacer des montagnes et de faire taire des langues serpentaires ! 🙂
Oui ! Être simple et vrai envers et contre tous et surtout aller jusqu’au bout de ses convictions et de ses rêves pour ne pas avoir de regret. Souvent la vraie détermination désarçonnes les plus grands détracteurs ! 🙂
@Sarahvage : merci pour ton texte qui est intrigant et laisse interrogatif : qui sont ces deux femmes ? Quel est leur lien? Que leur arrive-t-il? Une suite à venir peut être…
Adèle : De la légèreté avec cette femme, cette fête et l’air estival de Paris … Puis se dessinent la solitude, le manque, les illusions perdues. Bien triste ton histoire finalement. De cette femme en pointillés qui vit par procuration.
Qu’elle prenne un vol seule et aille découvrir le monde plutôt. 🙂 (et qu’elle cesse de procrastiner ! Non, pas demain ou après demain : today ! 🙂 )
#hicetnunc
@Jos : une jolie histoire toute simple mais pleine d’humanité, d’espoir qui donnerait envie d oser.merci à toi
Oser : c’est tout à fait ça. Quand on commence à oser, on se sent pousser des ailes…et on ne peut plus s’arrêter de voler ! 🙂
Valérie : Alors je t’avouerai que je n’ai pas relu les précédents textes (je m’y perds un peu du coup), et si j’ai des bribes qui me sont revenues, j’ai surtout lu ce texte comme un tout. 🙂
Une mise au vert d’un an ? Eh bien … guère évident de nos jours, faut avoir un certaine courage. Espérons que le retour vers sa Pénélope soit bonne. Sans donner de nouvelles, j’ai comme de petits doutes, mais bon … Tu nous fais aussi la suite ? 😉
Juste pour rappel Leiloona il était parti à cause de sa maladie mais avait continué d’echanger avec Mathilde sa jeune épouse…Mais plus que l’éloignement, c’est l’avant qui pourrait être dur à digérer… Merci pour ton retour en tous cas.
Il n’est pas évident d’écrire un texte suivi dans l’atelier car les lecteurs peuvent facilement s’y perdre. Sans doute pas à le lieu. À voir.
Oui ! Merci ! Je me souviens maintenant ! Je crois effectivement que c’est assez compliqué (surtout quand ils ne se suivent pas. Vu tous les textes et histoires que nous lisons … ou alors il te faudrait un blog sur lequel l’histoire se suivrait ! 😉 )
@Adele : très bien tourné. Tu nous laisses plein d’espoir pour ta gentille petite serveuse jusqu’à la chute. Espérons qu un jour elle tombe vraiment sur le bon et qu’il lui fasse voir le monde.
Leiloona : ah c’était donc toi ? (bien vu ;))
Anselme : ah je n’avais même pas vu la plante au plafond (jolie imagination) 😉
Nady : tu donnes envie de reprendre un café ! 😉
Sarahvage : un texte à la fois très réaliste et mystérieux dont j’ai aimé l’ambiance 😉
Jos : « l’audace a du génie »… merci pour ce texte qui donne envie d’entreprendre. C’est vrai que le bar de la photo donne des envies d’optimisme, il semble sain et serein.
Adèle : elle regarde les voyageurs passer… clouée à son bar, il doit y avoir de ça parfois. J’aime beaucoup ton texte, à la fois plein d’espoir et désabusé.
Valérie : j’avais essayé moi aussi, un temps, de suivre le fil des photos pour construire un récit et c’est un bon exercice qui ouvre l’imagination. C’est une excellente idée. Bonne écriture !!
Antigone : Oui, je me disais qu’avec Pâques était venu le temps des révélations ! 😛
Euh, c’est moi ou cet atelier s’emplit de second degré de lecture et de complicité entre les participants? 🙂
Leiloona qui révèle être une grande auteur populaire, mais cachée, écrivant ici ou là des textes creux pour masquer son talent mis par ailleurs, au service de ses romans. Et un anselme qui joue avec les références cachées elles aussi…
ça doit venir du K…
Ah ah, décidément ce creux me poursuit (je n’y pensais plus ! 😉 )
(Je te dédicacerai le tome 4 quand il sortira en France . 😛 )
Où le jeu conduira-t-il ? Suspens …
mille excuses Leiloona j’ai fais une erreur voici le lien : http://bricbracdejosette.blogspot.fr/
J’ai changé le lien ! 😉
C’était particulièrement beau cette semaine! J’ai aimé rire, j’ai aimé les confidences, j’ai aimé ces morceaux de vies! J’ai aimé vous lire tout simplement.
Oui, la photo était bien sympa ! 🙂
Leiloona : ton texte est tout simple, il respire la joie de vivre, la bonne humeur et me donne le sourire aux lèvres !
Alors c’est parfait car mon unique objectif en ce jour était de vous faire sourire ! 🙂
@Leiloona : ahhh j’adore la chute bravo !
Et quelle belle description, qui pourrait penser que dans ce lieu à l’apparence « repoussante » il y fait bon vivre ? Bon le sourire de la patronne aide malgré tout.
Ah je suis persuadée qu’on y passe de sacrés bons moments oui ! En tout cas, je me suis plu à imaginer ce personnage là bas ! 🙂
@Leiloona : Enfin, la clé du mystère ! 😉 Bien trouvé (si ça se trouve, c’est peut-être ce qu’il s’est passé …) 😉
@Anselme : Un petit voyage dans la Quatrième dimension ? Non, une simple exagération d’une réalité parfois incompréhensible. Très drôle en tout cas 😉
@Nady : Un joli portrait, émouvant et vivant, où l’on sent qu’il n’y a « aucun regret à avoir », comme tu le dis à la fin). Ca correspond à une époque, une atmosphère et à l’envie que l’on a au moment où cette époque et cette atmosphère sont réunis. Encore un très joli texte 🙂
@Sarahvage : On imagine sans peine le mal qui ronge ce personnage et qui le pousse dans ces extrêmes, sans même rien en dire. La cafetière qui écoute, console et redonne le moral : bien amené et bien retranscrit. J’ai bcp 🙂
@ Jos : Tes personnages pourraient presque monter un club avec mon héroïne de la semaine 😉 Et des critiqueurs qui deviennent ensuite adorateurs : ça rappelle tellement de gens. Belle fin, avec cette célébration de l’audace 🙂
@Adèle : L’amour (passager ou non), les voyages, les envies, la vie. On a envie de partir avec ton héroïne 🙂
@ Valérie : Joli texte sur oser le recul pour mieux aborder le renouveau, et les copains qui rendent service et qui sont présents. J’ai bcp aimé 🙂 Que va-t-il arriver quand son train arrivera à Paris ? 😉
Amélie : Ah oui, j’ai oublié de marquer « histoire vraie » pour débuter mon récit. Zut ! 😉
@Anselme : Qu’est ce que j’ai ri, merci pour ça. C’est drôle et pourtant il existe parfois des aberrations de ce type (en un peu moins poussés quand même) et lorsqu’on les lit on rit tout autant tant l’absurdité est à son comble.
@Leil & Anselme : extra cette révélation ! Même absent pour le texte de la semaine LMJ fait parler de lui ! Quel homme ! J’ai adoré et attends une suite à ces révélations 😉
@Nady. Mais quelle révélation ? Moi, j’entreprends une thèse sur l’utilisation des majuscules dans vos textes. (Bar, Café, Bobonne) 🙂
Je peux vous aider pour votre thèse Anselme, c’est une déformation professionnelle du monde du digital et SEO 😉 ben disons que je ne savais pas que LMJ avait une culture de cannabis… Du coup, il tombe un peu dans mon estime mais bon, il saura remonter bien vite 😉
Nady : Je t’ai dit du lourd, Elena c’est du lourd, non ? 😛
ah oui c’est vrai il y a elle aussi mais avoue que les prouesses du MJ sont fabuleuses !! 😉
@jos : ton texte est beau, ta plume fluide et agréable et l’histoire nous emporte. Tu commences à me connaître, ce genre d’histoire me touche particulièrement. Je suis admirative du courage qu’ont certaines personnes à lâcher un quotidien rassurant et fructueux vers une aventure qui colle plus à leur envie ! Merci et super heureuse de retrouver une citation en conclusion de ton texte : je rajouterai humblement aux dires de Goethe qu’en plus à 2, tous ces sentiments se retrouvent doublés !
@Adèle : Waouu !!! elle a de l’espoir cette petite mais visiblement passe des étés internationaux en compagnie 😉 une belle idée de texte !
@Alexandra/Leiloona
ah ah ! décidément, il y a beaucoup de gens qui prennent des pseudos sur ce blog… Heureusement que Nady enquête dru. (sans trop de résultat, mais bon).
Ah ah ah ! Poor Nady ! Mais je crois qu’elle aussi elle se met aussi aux textes avec double fond ! 😮
(#Mamamia)
ChUuuuuuuuuuuuut vous 2… ROooooo 😉
@Isabelle : j’admire la patience de cette nouvelle propriétaire des lieux…. 😉
@Nady : vous vous êtes concertées avec Leiloona ? Vos deux écrits se rejoignent bien je trouve.
Un plaisir de lire cette folle aventure vécue. On y sent l’excitation, l’effervescence d’un lieu unique qui voit passer de bien nombreux portraits dans lesquels on peut, lecteur, se retrouver 🙂
Merci pour ce bon moment de lecture. Assurément je serai bien venue prendre un petit café au bar.
hihi non pas concerté mais parfois une certaine télépathie opère entre les acolytes d’écriture 😉
Merci pour ta lecture
Dommage qu’il me faille prendre la voiture pour aller au café , sinon je pense que j’y serai plus souvent 🙂
Ah oui effectivement, ça complique un peu pour aller se poser (tu me diras, je ne vais jamais dans les cafés à côté de chez moi, je prends toujours le métro … Je devrais essayer le local, tiens, oui ! 🙂 )
@Sarahvage les cafés sont les lieux idéaux pour déverser les peines mais aussi trouver une main tendue et cela tu le mets très bien en lumière. C’est un texte avec beaucoup de sensibilité et d’espoir.
@Anselme : evidemment j’adore, ! Ton texte est jubilatoire, plein d’inventivité et de fantaisie. Me demande si ça ne sent pas un peu le vécu, auquel cas cette histoire serait une sombre vengeance contre une administration injuste et aveugle. Bravo, l’effet comique est bien là !
NB : la copropriété d’un copain avait des notes pharaoniques d’électricité jusqu’à ce qu’on découvre qu’un des locataires avait détourné l’électricité dans son garage, éclairé 24h sur 24 pour le même genre de culture !
@Nady : un vrai hall de gare, ce café 😀 ! Ton texte est très vivant.
J’adore tous ces gens qui passent par là, et hop, encore une écrivaine ! La prochaine fois que je vais dans un bar, je tâcherai de voir si un auteur s’y cache, qui sait …
J’ai un doute : est-ce que Laurette et Biquet se sont séparés à la fin ?
Merci Adèle pour ta lecture, oui oui on en croise partout des auteurs, après quand ils deviennent célèbres ils se cachent…
Pour répondre à ta question, non non pourquoi ? mais ils ne travaillent plus ensemble 😉
@Sarahvage : belle description d’une perte de contrôle, d’un moment de « sauvagerie » et de désespoir.
J’aurais aimé en découvrir un peu plus, savoir ce qui l’avait fait « péter un cable »
@Jos : une description de personnages qui appellent la sympathie, un texte positif qui donne à chacun l’espoir de réaliser ses rêves, un parcours de vie avec beaucoup de détails précis, j’aime cette réalité-là.
NB Mais où est Ault ?
@Jos : tu as quelque chose à voir avec l’homme à fables ?
Ault est une commune de l’ouest du département de la Somme…C’est tout ce que j’en sais. Pour ne rien te cacher, en cliquant sur le lien du photographe j’ai appris que c’était la photo de la brasserie Saint Pierre à Ault. Puis j’ai découvert les commentaires et notations laissés par clients sur le net et découvert que les propriétaires s’appellent vraiment Emma et David. A partir de là j’ai brodé une histoire… mais je ne connais ni la brasserie Saint Pierre, ni les propriétaires et encore moins la commune d’Ault !
Ceci dit, si je passe dans le coin, je crois bien que je passerais le seuil de ce lieu !
Bravo pour ton travail de documentation ! Je n’ai pas eu ta curiosité, j’avoue ma paresse.
C’est marrant, de passage à Ault,
Je n’ai pas pu résister à l’encre de venir dans cette brasserie où je lais les différents textes… vu ton texte, k’allais t’écrire en te demander si tu connaissais l’endroit et je tombe sur ta réponse…. Je suis toujours éblouie par la puissance des mots, leur pouvoir évocateur qui rend réel ce qui ne l’est pas. Merci…
Bis, sans fautes de smartphone cette fois-ci: Jos,
De passage à Ault, Je n’ai pas résisté à venir dans cette brasserie où je lis vos différents textes. J’allais t’écrire en te demandant si tu connaissais l’endroit et je tombe sur ta réponse… Je suis toujours éblouie par le pouvoir évocateur des mots qui rendent réel ce qui ne l’est pas tout à fait. merci…
Hi hi, oui, c’est un peu fou, et cette histoire se continue encore et encore. J’adore tellement … ♥♥♥
@Valérie ; j’ai bien aimé lire « l’autre version » de la scène des lunettes. Belle description du départ de l’homme, qui retourne vers son passé. ou son futur avec Mathilde. Je me suis d’ailleurs demandée ce qui le décidait à retourner vers elle ?
NB une suggestion ; faire deux lignes de résumé avant le texte du jour.
@Isabelle : elle est drölement sympa, ta Sixtine, et elle sait y faire avec les vieux grognons : Elle arrive à l’embobiner prestement, elle est gaie, elle a réponse à tout, c’est un plaisir de lire ce texte plein de légèreté et de fraicheur.
Oh merci ! <3
@Leiloona : Elena Ferrante (Leiloona pour les intimes) qui zone dans les cafés du nord de la France ! Quelle révélation ! Un texte bien tourné qui reflète bien la photo et dont la chute est vraiment bien trouvée. Merci Leiloona / Elena ! 🙂
@Anselme K : Que d’idées ! Elle s’en sort bien Mme L avec son amende et l’obligation de réparer les dégâts ! J’aime le rythme de ton texte dans lequel les idées pullulent et sont habilement amenées ! 🙂
@Nady : Belle description de ces 10 ans d’une vie. Tout y est, c’est animé et très réaliste « A l’heure affichée sur le cliché, pas question pour moi de trouver le temps de faire risette au photographe » (C’est la première réflexion que je me suis faite en voyant la photo !). Bref, on s’y croirait (et je sais de quoi je parle). Ton texte est entraînant et l’atmosphère qui ressort du lieu que tu décris nous donne envie de nous y arrêter. 🙂
@ Sarahvage : Un texte à l’atmosphère énigmatique et dont la fin pleine d’espoir laisse entrevoir une belle histoire entre ces deux femmes. Bienvenue parmi nous Sarahvage 🙂
@Adèle : Chacun sa façon de voyager, mais quand même, je suis un peu triste pour cette femme qui attend l’autre pour réaliser ses rêves ! En tout cas ton texte est bien construit et on croit jusqu’au bout que ton personnage a enfin trouvé chaussure à son pied ! 🙂
@Valérie : Belle idée le « mariage blues » et belle suite aux textes précédents! On a envie qu’ils soient heureux ces deux-là ! 🙂
@Isabelle : Bien vu et bien mené ce dialogue entre deux générations. Le portrait de Monsieur Roger est très réaliste et m’a fait sourire. Quant à Sixtine, je la trouve patiente, agréable et très habile : Elle a déjà tout compris aux rapports humains ! 🙂
Ah ah ah, oui, Call me Leil, même … ! 😛
hihihi, oui mais on l’a fermé depuis… En revanche je peux te conseiller le salon de thé l’Impertinente à Lille où l’ambiance, plus moderne, se rapproche 😉 bisous
Patients et habiles, les végés sont souvent obligés de l’être ;-). Et msieur Roger m’a été inspiré par un vieux Montmartrois rencontré à la terrasse d’un café… un sacré personnage !
Isa : Oh on sent un peu le vécu, non ? Mais à force, tu vois, Roger, Sixtine a su l’amadouer ! 🙂
J’ai pensé aux Tontons flingueurs version moderne … va savoir pourquoi, enfin si, je sais ! 🙂
@Leiloona: tu sais que certains, friands de raccourcis, pourraient penser que c’est toi qui se cache derrière Elena Ferrante…
Eh bien, c’est l’objet du texte oui ! 😀
Comment, tu en doutes encore ? 😉
Je n’en doute plus!
@Laura Vanel :Intéressant ton café Brune, le café décalé où on ne rencontre que des célébrités. Vintage en diable, mais attachant.
@Anselme: ton histoire me fait penser à l’arbre qui cache la forêt… Un texte très drôle et très réussi!
@Nady: comme j’aime l’atmosphère des bars! Bel endroit que celui que tu nous décris.
@SArahvage: la cuite était sévère!
@Jos: pour reprendre un commerce à Ault il faut en vouloir! Bien courageux ce jeune couple. (Très belle citation de Goethe!)
@Adèle: merci pour ce séduisant voyage!
@Valérie: originale l’idée du « mariage blues »… (Ca existe vraiment?)
@Isabelle: savoureux dialogue!
@Jos : je rentre du boulot et lis avec délice ton écrit. Qu’il est bon de lire des histoires qui finissent bien, de ressentir la bonté qui se dégage de ces propriétaires et de ces habitants. Et la citation de Goethe, juste parfaite. Merci !
Bonjour tout le monde! Merci pour vos retours fort agréables à lire, j’ai dû prendre 10 cm de tour de cheville d’un coup! :p
Je suis contente de m’être lancée une première fois parmi vous et il y en aura d’autres.
Une suite de l’histoire? Un préquel? Ils vous appartiennent! 🙂 J’ai aimé écrire ce texte avec sa part de mystère pour laisser aux lecteurs-trices leur part d’ imagination dans l’histoire.
Au delà du fait que les bars soient effectivement des endroits propices à une main tendue, c’est surtout les notions d’accueil et de rencontre qui me touchent. Avec un petit geste, un regard, une parole, une main tendue : qui sait ce que nous pouvons déclencher chez cet « autre » en face, ce que nous pouvons déclencher en nous-même? C’est ce que j’aime dans mon métier d’animatrice sociale. J’ai fait des rencontres formidables grâce à ça, moi qui suis de nature réservée et plutôt sauvage.
Ah oui… Il y a du niveau ici hein! C’était génial de découvrir vos textes! Je m’ organiserai mieux la prochaine fois pour vous répondre individuellement et pour prendre le temps d’écrire un p »tit com pour chacun de vos textes. Là, j’fais ça de façon globale parce que euh… j’suis un peu « charette ».
Bonne journée à vous toutes et tous!
🙂
Voilà la clef du mystère : Leiloona et Elena ne font qu’une !!! Et en plus un texte écrit en direct de Naples ne peut plus laisser le moindre doute.
@Anselme : très drole ce texte, absurde juste ce qu’il faut.
@Adèle tant de finesse dans cette histoire si peu gaie. Les amours passagers et les espoirs de l’été sont superbement retranscrits. Des voyages sans grands souvenirs d’horizons, je suis triste pour elle. Et si elle prenait son destin en main, et si elle partait voyager, enfin ? Retrouver l’un d’entre eux ou pas !
@Valérie : je suis heureuse de les retrouver une nouvelle fois ces deux personnages. Hâte de connaître la suite une fois arrivé à Paris. Espérons qu’ils retrouveront leur bonheur ensemble ces deux là !
@Isabelle : comme quoi même les vieux réfractaires peuvent changer d’avis (clin d’oeil). Un texte plein d’humour et de réalisme entre deux générations diamétralement opposées et puis M’sieur Roger je l’trouve attachant moi 🙂 Merci pour ce chouette moment.