Point Of View Shot (283è atelier d’écriture)

par | 13 Nov 2017 | # Parfois j'écris ..., Atelier d’écriture, Une photo, quelques mots | 108 commentaires

Mille épines accablèrent son visage. Un brouhaha monstrueux comme les dix plaies d’Egypte prirent berceau dans le pavillon de ses oreilles. La campagne s’offrait à lui, et elle n’était plus qu’un tableau défait à l’expressionnisme cahoteux.

La porte du train venait de s’ouvrir sur une béance psalmodique et claquait contre la tôle.

Quoi ? Était-ce cela ?
La sueur se colla à son dos tandis que des mouches virevoltaient devant ses yeux.

Encore une de ses idées. Clotilde et ses envies d’extrême toujours plus fortes.
Pourquoi avait-il accepté ?
Tandis qu’il sautait, il aurait pu penser aux risques, à la vitesse saisissante du train, à sa réception sur les rochers en contrebas. Mais rien de tout cela.

-Merde ! Avec ses âneries, je vais bousiller mes mocassins.

© Alexandra, le 12.11.2017

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Le texte d’Anselme :

On était monté dans le premier train. Il savait que la police avait enfin retrouvé sa trace. Ce voyage, c’était un peu son baroud d’honneur. A l’arrivée, les gendarmes l’arrêteraient.
Alors, à vingt kilomètres de Roanne, j’ai ouvert la porte.
– si tu veux t’enfuir, faut sauter maintenant.
Il me regarda tristement. Il avait vieilli. Il n’était plus que l’ombre de cet aventurier sud-americain.
– à quoi bon Anselme ? K sait. Cloud sait. J’ai terminé ma mission ici-bas. Je suis fatigué.
– tu es certain ?
Il resta ainsi, les pieds joints, semblant hésiter. Puis il referma la lourde porte. Le vacarme cessa.
Il avait raccroché les gants.

Il fut incarcéré à la prison de Châteauroux.
Ce fut l’halali. Son site web fut piraté et nettoyé de ses mémoires. Son appartement vidé.

Quand il se promène dans la cour carrée de la centrale, les autres détenus murmurent en baissant les yeux :
« Il paraît que c’est lui qu’on appelait le Mexicain Jaune… »

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Le texte de Cloud :

Une photo : deux pieds bien chaussés sur les marches métalliques d’un train, un sol flou filé en arrière plan.
Et puis un texte. Celui que je vais écrire et dont je suis l’unique créateur. C’est lui qui va raconter l’histoire suivant mon inspiration, mon humeur, mon style, en quelques mots. Je peux tout dire. Par exemple :
« Désespérée par la trahison de son mari, elle débloqua l’issue de secours, descendit les trois marches du train, et se jeta dehors dans un dernier cri d’adieu »
ou :
« L’espion ceintura l’agent DX08, blessée, sur l’escalier du train qui roulait à toute vitesse. Mais la femme attrapa Ivan par le col et l’envoya valser sur le ballast »
ou bien :
« Nathalie ouvrit la porte du train qui approchait de Venise, descendit une marche, et respira un bon coup ; l’italien du compartiment la faisait vraiment chavirer »

A chaque fois, l’émotion changera la vision de l’image. Pourtant, sur la photo il n’y aura rien de plus que deux pieds bien chaussés sur les marches métalliques d’un train, un sol flou filé en arrière plan.

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Le texte d’Adèle :
La vie défile
Sous mes pieds immobiles.
Quand vais-je tomber ?

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Le texte de Ludovic :

 Joanne rêvassait, lasse déjà de la soirée qui n’avait pourtant pas encore commencé… Elle regardait défiler les paysages à toute vitesse sans chercher à obliger son cerveau et ses yeux à faire la mise au point, laissant le flou envahir son regard et ses pensées. Le flou était aussi devant elle et cette fin de mois qui s’annonçait, difficile. Il faudrait compter, faire attention, se restreindre, économiser, ne rien gaspiller… La tête lui tournait, elle décida d’aller prendre l’air sur le marche pied entre les deux wagons du train qui la ramenait de la ville où elle avait une fois de plus couru les offres d’emploi, sans succès. L’automne était déjà humide, elle frissonna, la vitesse du train accentuant la fraîcheur du vent du nord. Elle avait froid aux pieds, surtout. Elle baissa les yeux vers eux, ne vit rien d’autre que ses chaussures élimées, et plus bas, l’herbe qui défilait à toute allure. C’est alors que… Non, ce n’était pas possible, ce ne pouvait rien être d’autre que le fruit de son esprit fatigué par les nuits d’inquiétude qui ronge le sommeil et les repas trop maigres de ces derniers jours. Elle regarda vers le ciel et le train eut une secousse, elle vacilla, se retint à la barre devant elle et cette fois, fut tout à fait certaine de ne pas rêver. Un être étrange, doté d’oreilles pointues et de très grands yeux très bleus, la fixait en souriant, accroché sous le marche pied, la tête dépassant au dessus de l’herbe qui, indifférente à la surprise de Joanne, continuait à défiler à toute vitesse. Elle n’eut pas le temps d’appeler, de se pencher, de dire un mot, la créature avait disparu.
Elle revint, tremblante, jusqu’à sa place, sûre de ne pas avoir rêvé, et pourtant tout aussi sûre de ne pouvoir raconter ce qu’elle venait de voir à quiconque… On la prendrait pour folle. Déjà ce matin, dans la gare, lorsqu’un jeune homme avait heurté violemment un des piliers du quai avec son chariot, elle n’avait rien dit. Lorsque le jeune homme avait ramassé ses malles éparpillées sur le sol et une grande cage de fer enfermant un hibou, elle s’était tue. Pourtant, elle était certaine d’avoir vu le jeune homme foncer délibérément et tout à fait volontairement contre le pilier du pont. Mais qui l’aurait crue ? Elle sortit une feuille de papier de son sac et écrivit :
Idée : et si…
… Des sorciers, qui communiquent grâce à des hiboux, vivaient à côté de nous, sans que nous le sachions. Les enfants de sorciers se rendraient au collège en train, mais un train secret, caché sur une voie invisible, entre deux autres voies.
Elle leva la tête un instant, mordilla le bout de son crayon en regardant le paysage qui continuait de défiler, puis nota : voie 9 3/4 !
Les sorciers sont aidés par des elfes de maison aux grandes oreilles.

Le haut parleur annonça que le train arrivait à destination, elle referma son carnet, sortit une nouvelle fois entre les deux wagons, attendit que le train ralentisse et ne vit pas la main aux doigts longs et crochus qui arracha l’étiquette retenue par un fil à son sac et sur laquelle on pouvait lire :
Ce sac appartient à Joanne Rowling.

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Le texte de Nady :

Le train-train de la vie

De l’air, comme il fait bon respirer l’air frais et ce vent dans mes cheveux ! Quelle belle idée j’ai eu de prendre ce train d’époque sur une partie du parcours… ça me le rallonge de 2h mais je ne regrette rien… J’avais un grand besoin d’air ! ça m’est arrivé juste après mon déjeuner avec Camille, une sensation d’étouffement avait commencé… alors j’ai lancé l’appli de cohérence cardiaque sur l’Iphone, mais rien n’y faisait… ma respiration n’arrivait pas à se synchroniser avec l’écran, je manquais terriblement d’air dans mes poumons…J’étouffais… Avec le peu d’oxygène pollué sur cette place de l’Opéra, j’ai vraiment cru voir arriver ma fin, celle que j’avais toujours redoutée, mourir en manquant d’air… mais c’était sans compter sur les bienfaits cachés de la sophrologie qui, en cas de danger, travaille en secret sur mon esprit… Aussi, après quelques minutes agitées, ce dernier me lança l’idée de poser une semaine de RTT pour aller retrouver ma grand-mère en Ardèche et me lover dans ses bras d’amour… Pas eu besoin de trop argumenter, les résultats du mois passé avaient fait exploser les compteurs du chiffre d’affaires, ça méritait bien une coupure d’une semaine, même sur un coup de tête !
Elle n’a plus trop toute sa tête ma grand-mère adorée mais on s’occupe bien d’elle dans cette région de mon enfance dans cet institut médicalisé. C’est vrai qu’elle se retrouve éloignée de nous mais on ne pouvait décemment pas l’arracher à ses terres, sous prétexte qu’on faisait carrière dans la capitale… Régulièrement nous lui rendons visite. On prend souvent le TGV ; c’est plus pratique avec les jumeaux, surtout quand ils étaient petits et même là à 7 ans, il faut quand même les occuper pendant près de 4h…
Mais aujourd’hui je me rends seule voir ma grand-mère ; ça me fera du bien aussi de m’éloigner de Marc quelques jours, notre dispute d’hier m’a un peu énervée… Il ne s’occupe jamais de rien, passe son temps à voyager, en réunions interminables sur les soirées et quand il rentre il faut que les jumeaux soient calmes, le diner prêt et son linge repassé ! Passe encore pour les repas et le linge, on paie assez cher nos employés de maison pour cela mais des enfants sages et souriants à l’arrivée de leur papa pendant que je me les farcis toute la soirée entre les devoirs et leur chamaillerie, faut pas abuser non plus ! Je te les foutrais bien en pension moi ces deux là ! Non mais c’est vrai, ils sont sevrés maintenant, je m’en suis bien occupé pendant les 7 premières années de leur vie, ils ont eu des bisous, à manger, des histoires, des promenades, pas mal de fessées aussi. A l’âge de raison ça serait bien qu’ils se forment à la vraie vie en communauté en pension ! Ne soyez pas offusqués par mes propos, je reconnais n’avoir jamais vraiment eu l’instinct maternel… Mais vous comprenez, issue d’une bonne famille, à 30 ans il me fallait être mariée avec deux beaux enfants (on a eu la paire et le choix du roi en une tournée, c’est vous dire comme la chance nous a souri ! ), un mari travailleur et aimant (on sait se donner la main en public et feindre la belle vie de famille en société) et cerise sur le gâteau, de mon côté aussi j’ai réussi ma vie professionnelle et je peux arborer fièrement un statut de Directrice commerciale toujours prête à motiver ses équipes pour faire encore plus chaque année !

Mais voilà, en coulisse, c’est autre chose… Le TGV de notre vie va bientôt dérailler, je le sens… Tout va trop vite… On ne se voit plus avec Marc, il travaille beaucoup, je travaille beaucoup, et puis il y a les gamins à gérer… Impossible de souffler ! On ne visite même plus de musée ensemble et le soir c’est très rare qu’il m’accompagne au théâtre ou au ciné… Il n’y qu’au sport que je le retrouve parfois, surtout aux cours de RPM ; ceux là il ne les rate sous aucun prétexte, surtout quand Camille est là ! et c’est marrant, ses réunions finissent toujours plus tôt, comme par magie, les soirs où Camille propose l’apero pour son anniversaire, son nouveau contrat, sa nouvelle location… C’est fou comme ça bouge chez Camille depuis 1 an, toujours en train de fêter quelque chose et bien entendu Marc se retrouve toujours au premier rang… me laissant rentrer seule endormir les jumeaux et m’affaler devant la télé… Difficile de me plaindre auprès des copines quand elles ont du mal à réunir les 2 bouts en fin de mois alors que moi je pleure dans une Porsche avec tout notre fric ! Alors j’avale mes émotions, je tais mes ressentis et laisse glisser la couleuvre en moi… Mais aujourd’hui elle a failli m’étouffer cette sale bête !

Le paysage vert de la campagne de mon Ardèche m’apaise. Encore une heure et je vais retrouver ma grand-mère. J’ai envie de tout lui raconter, de lui avouer ce qui se passe en ce moment dans ma tête. J’ai envie de franchir ce pas vers l’inconnu : quitter Marc, lui laisser la garde des grumeaux, démissionner et partir, loin, très loin de tout, de la capitale, d’eux, de moi ! C’est debout, à la porte de la rame de mon train que cette envie soudaine me prit : tout abandonner et sauter comme je pourrais sauter de ce train en marche et disparaître dans la nature ! Oh je ne risque pas grand-chose, il n’y a pas le vide en dessous… peut être quelques égratignures, mais l’herbe là me semble plus verte, plus accueillante, plus vraie que le bitume froid, pollué et agressif de Paris… Va-t-elle comprendre ce que je vais lui dire ma Mutti adorée ? De son temps, on faisait avec, on se taisait et on continuait d’avancer… Se taire ! Ne rien voir ! Ne rien entendre ! Ne rien dire ! et personne ne s’en portait pas plus mal ! Mais je suis curieuse de savoir comment ma grand-mère aurait réagi si l’amant de son mari lui avait appris entre le fromage et le dessert qu’il était fou amoureux en ce moment et que l’amour de sa vie était son mari à elle… Camille ne s’est pas contenté de m’annoncer la nouvelle ainsi, se déculpabilisant en me disant avoir remarqué que rien n’allait plus entre Marc et moi… Non, Camille est plus entreprenant, il croit sentir en moi une écoute amicale, pendant que de mon côté je parvenais à singer l’indifférence… ne jamais montrer ses émotions en public, pleurer chez soi, éviter tout esclandre, rester toujours digne, forte, toujours tout contrôler… J’avais bien appris mes leçons… alors Camille s’est imaginé que ça ne m’affectait pas, que je m’y attendais, que Marc m’en avait peut être déjà un peu parlé… Lui en tout cas il mourrait d’envie depuis plusieurs mois de se confier à moi, c’est pour cela qu’il ne cessait de me harceler pour déjeuner ensemble. Il avait besoin que ça sorte, il avait envie d’avoir Marc pour lui tout seul ! alors Camille a continué à me raconter son état amoureux, ses joies, ses doutes aussi… Oui, car Camille doutait aussi… Il avait remarqué le caractère secret et soupe au lait de Marc parfois… Camille espérait auprès de moi des conseils, des explications à cet état de de mon mari, du père de mes enfants, de son amoureux transit…Mais devant mon silence infini et mon excuse de devoir rentrer au bureau pour une réunion qui n’allait pas tarder, Camille a eu la décence d’arrêter son monologue… J’ai presque vu un sentiment de pitié dans son regard quand nous nous sommes quittés sur les marches de l’Opéra, lui devant vite filer prendre le RER et moi préférant marcher un peu, histoire de digérer un repas qui avait du mal à passer…

De l’air ! J’ai besoin d’air ! J’ai comme le mal de mer ! ça tourne devant moi ! ça défile trop vite sous mes pas ! Qu’est que ce que je fais là ?

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Le texte de Pachamama :

Vivre c’est passer d’un espace à un autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner »-Georges Perec. Je referme l’ouvrage, imprégné, avant de me diriger en tête de wagon, j’ouvre la porte sas, j’ouvre la porte interdite qui donne directement sur les rails, j’inspire avec application.

Victor. Je suis trentenaire.Je suis russe, j’ai poussé avec deux parents racés, trois frères et une collection de matriochkas. Une famille tenant d’une sorte de folklore traditionaliste et de liberté intellectuelle mixés, faisant de moi un ambitieux-bohème. Parfum à la mode, allure travaillée, panoplie du commercial en vodkas et surtout en progrès. Compte en banque bétonné, placements vertigineux. Après des études exemplaires, j’ai emménagé avec la Reine de l’école de commerce choisie expressément pour sa lignée, sa croupe et son port de tête altier qui n’étaient pas des moindres: Abhaya (« sans crainte » en marathi). C’est bien, elle est indienne, elle apporte la touche d’exotisme nécessaire à mon destin bien dans les clous que je n’aurai su galvauder.

Nous avons voyagé. Nous avons décoré notre intérieur. Nous avons fait l’amour puis très vite moins. Nous avons fait la fête. Nous avons vu des expos-des films-des spectacles- des docs-des installations éphémères, c’est un concept voyez-vous. Nous avons convié, entremets singuliers avec un soupçon de politique, un brin de cigare, parsemés de faux-culs…zeste de désolation. « Nous ». un binôme ingambe. un amour né de réflexes pavloviens, une construction évidente, tout ce qui amène à la conclusion suivante: il est tout à fait naturel d’aimer ceux auxquels nous nous attachons.

Saperlotte, non.L’injonction mentale est sans bavures « détache-toi Gars ». Je porte mes mocassins stylés, je suis quelqu’un aujourd’hui. Mes habits du dimanche comme disait Mama. Je suis là, j’ai un éclat particulier, j’exhale mes doutes face au vide, le train couine, grince, dégage des odeurs de rance; même lui est rouillé, dégingandé, factice et dégueulasse, comme moi.
Ah ça ! Il a de la superbe par sa vitesse époustouflante à m’emmener à Surat.
Elle a souhaité l’union sacrée de nos cœurs en son giron natal. Mon Abhaya. Je t’ai fait le fanfaron de l’existence ordinaire. Je ne suis pas sans crainte. Tout file trop vite et rien n’avance. Je ne vais pas me marier. Je vais sauter hors de ce train. Fin du binôme. Je m’échappe. Pardonnez mon irrévérence, comme je pardonnerai à ceux qui m’ont engourdi. Aucune envie d’être le pur produit bien fait de mon éducation sur mesure et de terminer exsangue.
C’est NIET. NIET. En russe, comme en moi.
C’est à cet instant, c’est là; j’ai sauté.
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Le texte d’Iza :

Mourir dans la dignité et le respect. Quel cynisme dans ce qui était aux yeux de Caroline le plus bel exemple d’oxymore de la langue française. A part quelques rares situations d’héroïsme, la mort n’était-elle pas l’ultime déchéance d’un corps irrémédiablement voué à la perte ? C’est à ces sombres réflexions que s’adonnait Caroline dans ce tortillard qui l’amenait dans un petit village suisse, où elle allait à la rencontre de cette mort programmée depuis des mois. Et ce faisant, elle regardait ses pieds, perdue dans la contemplation sidérée de ces chaussures de confort, les seules qu’elle était capable de porter depuis des années, les seules qui pouvaient soutenir ce corps usé par la maladie. A la vue de ses « galoches de vieille » comme elle les appelait sans tendresse ni humour, elle revit comme dans un songe désormais ses années folles, sa jeune trentaine faite de soirées démentes de danse, d’alcool, de drogue parfois, de sexe souvent. Le Palace, les Bains-Douches, tous ces « places to be » du cœur des années 80. Ces nuits, elle les passait juchée sur des talons de 15 centimètres, les jambes gainées de ses fameux bas nylon qui avaient même inspiré une chanson à Julien Clerc. Elle se trémoussait avec la fantasque Loulou, faisait des virées dans les rues calmes de Paris sur la moto vrombissante d’Yves Mourousi, imitait Alice Sapritch avec Le Luron. Une vie d’éclats de rire, de bulles de champagne à gogo, « superficielle et légère » qu’elle revendiquait haut et fort. Mais ce que tout ce monde interlope ignorait, c’est que le jour, Caroline revêtait une blouse blanche, enfilait des Stan Smith et mettait ses lunettes à monture d’écaille pour se transformer en Super Doctorante, experte en zoologie, et préparait sa thèse sur le traçage des sangliers Sus Scrofa Scrofa dans les formations boisées. Elle connaissait la forêt aussi bien que les night-clubs et y voyait souvent bien des points communs… chasse, marquage du territoire… dans ce milieu naturel, elle se ressourçait, aimait à épier les moindres manifestations de vie, jouissait du calme. Cette vie parallèle la comblait tout autant et elle était parvenue à un point d’équilibre… jusqu’à ce matin où, sous la douche, elle palpa une boule étrange en son sein. Elle ne paniqua pas et sa première pensée fut pour sa grande amie Catherine qui avait chanté la perte de son amie Marcia. Connaîtrait-elle le même sort que la danseuse « aux jambes aiguisées comme des couperets » ? Biopsie, ablation, chimio, la Sainte-Trinité ordinaire des malades du cancer. Et puis l’année d’après, tout avait recommencé. L’autre sein était touché. Elle qui s’était presque félicitée de passer entre les mailles du VIH, la voilà qui se retrouvait victime de l’autre mal du siècle. Puis la lente déchéance, année après année, les métastases qui prenaient son corps pour un terrain de jeu. Caroline, qui avait toujours su maîtriser les moindres aspects de sa vie, décida de choisir l’Heure et le Jour de sa sortie. Et au dernier moment, dans ce train, elle eut un ultime sursaut : cette mort assistée l’était déjà trop. Elle se leva de son siège, ouvrit la porte du wagon vieillot (quelle chance dans son malheur!), et sauta aux abords de cette forêt qui lui avait tant donné et à qui elle avait finalement décidé de se donner, en hommage à la sérénité passée.

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Le texte de Terjit :
Hans Spitzberg était l’archétype de l’industriel bavarois. Elevé dans la plus pure tradition protestante, il mettait un point d’honneur à afficher une austérité bien utile dans ses affaires et en concordance avec l’image que l’on peut avoir d’un patron détaché des contingences matérielles. Autant dire qu’il ne passait pas aux yeux de ses homologues français comme un boute-en-train, mais il était admiré par ses pairs pour avoir si bien réussi dans l’industrie de l’armement. Il faut dire qu’à l’époque les commandes affluaient depuis l’arrivée au pouvoir d’un ancien soldat de 1914 et accessoirement peintre raté. Mais tout ceci n’était finalement qu’une façade derrière laquelle se cachait sa vraie nature, comme au cours du dîner d’hier soir.

Fidèle à ses habitudes il s’était attablé à 19h00 pétantes avec ses trois plus proches collaborateurs dans l’alcôve tout au bout du wagon restaurant. Ce petit coin totalement hermétique avait l’avantage de les soustraire aux regards et préservait la confidentialité des affaires… ou de tout ce qui pouvait nuire à son image. Le manège était bien huilé : quatre jeunes serveuses plus jolies les unes que les autres allaient et venaient avec bouteilles de champagne et caviar. Au fur et à mesure de la descente des bouteilles elles mettaient de plus en plus de temps à ressortir du petit salon, et devaient remettre rapidement en ordre une jupe froissée ou un chemisier déboutonné. Assise à la table la plus proche Elisabeth se rendait bien compte de ce manège. A chaque ouverture de la porte des rires de plus en plus rauques sortaient et les serveuses avaient les plus grandes difficultés à donner le change en public. L’une d’elles, visiblement la plus jeune, ressortait même avec une rougeur parfaitement visible sur la cuisse gauche.

N’y tenant plus Elisabeth interpellait le chef de rang et lui faisait remarquer que de tels agissements étaient parfaitement contraires aux bonnes mœurs et à l’image de la compagnie. Avec l’air gêné de celui qui acquiesce, mais ne veut pas perdre son poste, il lui conseillait de ne pas se mêler de cette histoire. Elle décidait donc de rentrer dans sa cabine mais avant de partir elle prenait la peine de fusiller Hans du regard pendant l’ouverture rapide de la porte. Elle ne savait pas comment mais avant de s’endormir elle se jurait de ne pas laisser cela impuni.

Au petit matin Elisabeth hésitait à sortir de sa cabine, prise entre ses désirs de vengeance et la crainte d’être reconnue par ce sale type. Alors quand elle ouvrait la porte du soufflet, et découvrait Hans Spitzberg debout devant la porte ouverte en train de prendre l’air, une simple pichenette était suffisante… c’était tellement simple. Elle retenait son geste encore un instant pour savourer son pouvoir et en fermant les yeux elle lui faisait franchir les cinq centimètres qui le séparaient du vide en murmurant « A la une, à la deux, à la trois ». Il n’avait pas eu la chance de Deschanel, la photo de son crâne fracassé contre un poteau faisait la une des journaux dès le lendemain. L’enquête concluait rapidement à une chute accidentelle.

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Le texte de Valérie :

S’il vous plait
J’ai une fois de plus réussi à monter dans le train poursuivi par les contrôleurs qui commencent à me connaître. Ils ont bien compris que je n’ai jamais de titre de transport mais comment faire autrement ? Je suis un SANS.
Sans ticket, mais ce n’est rien à côté du reste. Sans papier. Sans domicile. Sans famille. Sans travail. Nous sommes si nombreux dans ce cas-là : des roms, des syriens, des africains, et même des français qui ont eu moins de chance que d’autres et qui comme nous croupissent dans la rue.
Je suis un SANS mais je garde l’espoir. J’ai quitté mon pays car la vie sur mes terres était devenue invivable. Traités pire que des esclaves par notre Président, nous sommes nombreux à risquer notre vie en fuyant. J’ai bravé l’océan qui a englouti plusieurs de mes frères dans ses vagues. J’ai traversé à pied ou caché dans des camions des kilomètres et des kilomètres pour gagner une grande ville. Je n’ai pas mangé à ma faim tous les jours et cela dure depuis un moment, depuis toujours d’ailleurs. Ici, je souffre du regard des autres mais je les comprends cependant. Je souffre du manque des miens, de ma terre. Mais je vis. Mon corps souffre mais il est à l’abri des bombes et des mitrailles, de la haine de cet homme qui se prend pour Dieu et nous condamne tous. En venant ici, j’avais espoir de trouver une terre plus accueillante mais nous sommes si nombreux. Toute la misère du monde arrive sur les terres épargnées. Elles ne peuvent pas tous nous assumer. Des choses sont faites pour nous aider, on ne peut pas le nier. Sous la colère, elles nous semblent parfois dérisoires et bien éloignées de la devise du pays « liberté, égalité, fraternité ». Mais nombreuses sont les personnes qui nous tendent la main, nous donnent de quoi manger, un toit pour une nuit. Certains ont même eu la chance l’année dernière d’être intégrés dans des centres ouverts pour eux dans plusieurs villages.
Alors oui, je garde l’espoir. Je dois baisser les yeux devant l’agressivité de certains, mais ce n’est rien à côté des tortures, des maltraitances subies chez moi. Je dois me cacher souvent mais je peux sortir sans risquer ma vie. Je dois me débrouiller pour trouver de quoi manger mais la solidarité entre nous est forte. Je garde l’espoir de bientôt pouvoir retourner dans mon pays et d’y reprendre une vie normale, d’y retrouver vivants ceux qui n’ont pas eu la force de partir et de pouvoir enfin y vivre libre.

Alors non, je ne sauterai pas. Je me cacherai ou me ferai sermonner, ces hommes ne font que leur métier finalement. Si je fuis, c’est la peur au ventre. Peur qu’on me renvoie sur ma terre en feu et en larmes avant qu’elle soit débarrassée de ce monstre qui ruine mon pays. S’il vous plait !

108 Commentaires

  1. JulieG

    J’ai déjà lu ceux sur ton blog, je lirai les autres plus tard, boulot oblige #frustration. J’adore. C’est trop de voir toute cette diversité de genre et d’histoires. Merci Leiloona

    • Leiloona

      Oui la diversité est toujours au RDV même si la notion de la vie de la subir, de la prendre en main, de la fuir, était pas mal dans nos textes cette semaine.

  2. sabtaill

    @ Leil, Bravo pour cette chute et le changement de ton qui s’en suit !

    @ Anselme, je crois que j’aurais préféré le train …. Mais tu poses une question fondamentale : où est donc passé le Mexicain Jaune ????

    @ Cloud, sympathique mise en abyme !

    @ Ludovic, ah inspiration quand tunous tiens !

    @ Nady, les voyages peuvent en effet être propices à ces mises au point fondamentales et aux prises de décision.

    @ Pachamama, j’aime le poids de chacun de tes mots, le ton de ce texte.Bravo pour cette phrase qui me parle beaucoup « Pardonnez mon irrévérence, commeje pardonneraià ceux qui m’ont engourdi. »

    @ Iza,une réflexion belle et sensible sur l’existence…

    @ Terjit, on ne s’ennuie jamais chez toi, je suis fan !

    @ Valérie, un texte sensible qui fait bien de le tour des problématiques de ces réfugiés.

    • PACHAMAMA

      Merci, beaucoup pour tes mots à toi qui sont de véritables compliments. Bonne journée !

    • Valérie

      Merci Sabine.

    • Nady

      Merci Sabtail, je passe par ton blog soon ; -) c’est toujours un immense plaisir de lire tes retours le lundi 😉

    • Leiloona

      Merci Sab : Oui, je voulais faire un contraste entre ma fameuse mélodie / musicalité avec la réalité du terrain. 🙂

  3. iza

    @Terjit : j’adore ta façon de planter un univers et des personnages !

    @Ludo : C’est vrai que ce vieux train peut faire penser à celui qui mène à Poudlard. Très original

    @Leil : quand on lit le début, on ne s’attend pas à une fin aussi matérialiste, surtout avec des godasses aussi moches 😀

    @Amorfati : MERCI pour cet éclat de rire matinal ! Un beau coup de pied à cette nouvelle mesure stupide !

    • Leiloona

      Iza : Ah oui ? Mais comme on ne le voit qu’elles … 🙂

  4. Elsa

    Que c’est riche cette semaine !!!!
    @Alexandra : une « chute » qui m’a surprise et surtout bien fait rire ! Le sens des priorités 😉
    @Anselme : Qu’il me plait ce gang des fossoyeurs de mots à pseudos anonymes
    @Cloud : Je me suis vue tiens
    @Adèle : combien de fois n’ai-je pas penser ces mots
    @Pachamama : La fuite à la russe me plait beaucoup

    • Leiloona

      Elsa :Tant mieux alors c’était le but ! 😀

  5. Anselme

    @Adele : #idole.

  6. Anselme

    @Nady, en lisant les 5 premières lignes et les 5 dernières c’est pas mal – bonne cohérence narrative, mais on ne comprend pas tout :-/

    • Nady

      Un original process de lecture… vais essayer ; -) mais je comprends qu’à travers ce concept que tu n’aies rien compris ; -) pas grave, rien d’important, n’en sois pas déçu ; -)

  7. Anselme

    @Ludovic : oui ! bien vu !
    @Leiloona : belle chute (au sens propre et figuré !) je ne m’y attendais pas.
    @Cloud : sur ce thème-là, tu peux mieux faire 😐

    • Leiloona

      Anselme : Tant mieux alors si je te surprends. 🙂

  8. Anselme

    @Iza sujet bien traité. Le passage sur les souvenirs des années 80 est bien imagé. Peut-être pourrais-tu ajouter quelques retours à la ligne pour améliorer la lisibilité d’ensemble mais aussi le déroulement mental du narrateur (voir le texte de Terjit)

    • iza

      J’y pense et puis j’oublie 😉

  9. Amor-Fati

    Tu as raison @leiloona… Il faiut faire attention à ses affaires, même dans l’extrême.. Je ne m’attendais pas à une telle chute (aux deux sens du terme). Merci de m’avoir bien fait rire !!

    • Leiloona

      Tant mieux Amor, alors, c’était le but ! 😉
      (Un petit garçon bien sage dort encore dans cet homme, faut croire ! 😉 )

  10. Amor-Fati

    @Anselme… certainement beaucoup d’allusions à des gens et à des événements qui me sont inconnus..

    Mexicain jaune : Dans l’ordre chronologique :ex-boxeur, ex-étudiant prêtre, ex-fusiller commando marin,
    ex-prof de math, ex-livreur, ex-imprimeur, ex-assistant juridique.
    Bref. Un gars qui s’identifie à toutes ses lectures

  11. Amor-Fati

    @Cloud.. Voilà exactement le principe de ces ateliers. Et aujourd’hui en est encore la preuve.. Mille histoires pour une même image avec mille imaginations différentes !!

  12. Amor-Fati

    Voilà @Adèle.. Pas besoin d’n dire plus/ TRu as tout dit. Le reste n’est que verbiage !!

  13. Amor-Fati

    @Ludovic… Shooté aux Chocogrenouilles ce matin ?? J’aime bien. Une nouvelle dont on devine petit à petit la chute. J’ai passé un très bon moment avec toutes ces allusions…

  14. Amor-Fati

    @Terjit…Voilà une justice pour ainsi dire expéditive !!! Beau boulot. Merci !!

  15. Amor-Fati

    Valérie;… Merci merci mille fois pour dire tout haut ce que je pense. Il y a cent ans, mon grand père était l’un de ces migrants. Je ne l’oublie pas.

    • Valérie

      La terre n’appartient à personne. Certains ont la chance de naître au bon endroit et d’autres pas. Il ne faut pas l’oublier, je pense. Aussi difficiles soient à gérer ces migrations.

  16. Amor-Fati

    @Iza, si tu as bien rigolé avec le mien, moi j’ai lu le tien avec le sérieux qui s’imposait. C’est super bien écrit. Super touchant et tellement émouvant…

    • iza

      Merci Amor-fati, ça me touche venant de toi dont j’adore le style !

  17. Amor-Fati

    @Pachamacha. Merci pour ce joli texte et ces jolies phrases devant lesquelles on reste sans voix.. N’y avait il pas d’autre solution que ce suicide ?

    • Pachamama

      Et l’histoire ne le dit pas…c’est amusant, vous êtes la deuxième personne avec mon époux qui me fait cette remarque. Et si terminer sur ses mots était un choix, je ne pensais pas spontanément au suicide, vraiment à une échappatoire !
      Merci.

  18. Valérie

    @Leilona:une drôle d’idee en effet quede sauter d’un train en marche par défi.Clotilde saute-elle avec lui ou le met-elle juste au défi?
    @Anselme : Plaisant de retrouver les personnages qui te sont chers. Le mexicain jaune semble effectivement fatigué, on ne le voit plus beaucoup à l’atelier..
    @Cloud : c’est tout à fait l’atelier : une photo et une mutitude d’histoire selon l’humeur, le style de chacun. Alexandra pourrait utiliser ton texte pour faire sa pub.
    @Adele : En peu de mots tu plantes une ambiance trés sombre. Fort.
    @Ludovic : la naissance d’un roman célèbre revisitée.bien vu.
    @Nady : je comprends qu’elle ait besoin d’air. Pas sûre que sa muddy comprenne bien toute la situation mais elle la prendra dans ses bras et l’apaisera surement. De plus en plus d’histoires avec des homosexuels dans nos textes, on suit la tendance.
    @Pachamama : Comme quoi il faut se méfier des apparences. On peut paraître avoir tout pour ėtre heureux et cacher un mal ėtre profond. Des phrases dures pour caracteriser ton personnages  » mėme lui est rouillé, déguigandé, factice, dégueulasse comme moi. »
    @iza : Aprés avoir vécu ses deux vies jouissantes en paralléle, la maladie a tout balayé et quite à en finir je préfère ce dernier saut dans le vide qu’une fin médicamentée. Seul risque : se louper.
    @Terjit : bien qu’écrite au passé, ton histoure colle à l’actualité. Le problème du harcèlement n’a pas d’âge. Hans au moins a fini d’abuser.

    • Nady

      merci de ton retour Valérie, c’est à la demande d’un ami homo qui me reprochait de toujours écrire sur des couples avec il et elle 😉 il jubile devant mon texte ! et suis contente d’en avoir fait un heureux qui me lit à chaque publication de mes textes partout 😉 je devais bien lui rendre ainsi hommage 😉
      Dis donc ton texte ! il m’a ému jusqu’aux larmes, particulièrement en ce jour souvenir d’horreurs ! insoutenable mais je l’ai lu jusqu’au bout !

      • Valérie

        Merci Nady mais désolée pour les larmes.

    • Leiloona

      Valérie : Ah l’histoire ne le dit pas, donc à toi de l’imaginer … Dans ma tête, oui, bien entendu qu’elle le fait. Comment demander à quelqu’un une chose aussi extrême (c’est un jeu et personne ne se fera mal hum) sans le partager ? 😉

  19. Nady

    @Terjit : à travers une histoire super bien menéet (rien à dire sur le style parfait ; -) ) , tu dénonces là un problème d’actualité, tout en finesse et succès. Bravo et surtout merci ! 😉

  20. Nady

    @Claude : parfait ! Une belle idée de retracer le parcours de l’inspiration ! J’aurais aimé que tu développes sur Nathalie et l’Italien 😉 hihihi

    • Nady

      Mea culpa à Cloud. .. j’ai cru y lire Claude, et après réflexion me suis dit peut être m’être trompé d’acolyte. .. Ce qui ne gâche rien à l’originalité de votre mise en abyme Cloud, si vous n’êtes pas Claude. … ralala le net et la petitesse des smartphone….

      • Leiloona

        Cloud est bien Claude, Nady ! 🙂

  21. Nady

    @Anselme : j’ai tenté la lecture de ton texte avec ton process. .. Et n’ai pas tout compris non plus… mystère ; -)…

  22. Cécile C

    Bonjour,
    Wah, quels textes !!!
    Merci à vous toutes et tius pour ce très beau moment de lecture.

    • Leiloona

      Merci ! 🙂

  23. Amor-Fati

    @Nany… une vie qui déraille…..??

    • Nady

      Mon Dieu ! Hélas oui… Le change ment doit être pour maintenant ! Merci pour ta lecture, je ne t’oublie pas pour le cliché, ma vie est un tourbillon en ce moment ; -)

  24. Amor-Fati

    Je viens de lire et de commenter tous les textes !!! Merci à toutes et à tous pour ce florilège de jolis mots et d’idées. Trois lignes fortes dans ces textes : sauter pour fuir et en finir définitivement, sauter dans le train pour fuir un présent qui ne convient plus et prendre ce train comme un espoir, ou ne pas tenir compte de la porte, s’en sortir par une pirouette et continuer son chemin. Merci à tous.tes et vivement la semaine prochaine !!

  25. Nady

    @adèle : je suis fan de ton haïku qui saisit parfaitement le moment présent !

  26. Nady

    @pachamama : j’adore ton style de narration ! Au début je me voyais assise dans une salle de cinéma et le film se déroulait sous les yeux. Ton intro était la voix que j’entendais et qui me présentait les personnages. Quant au contenu et particulièrement la conclusion, je ne peux qu’applaudir à 2 mains… même si ça ne se fait pas au cinéma ; -) clap clap clap !

  27. Nady

    @alexandra : j’aime bp l’expression des plaies d’Egypte ! Je l’utilise souvent quand je décelle la 11ieme ; -)

    • Leiloona

      Une 11è ? Oh my comme si les 10 n’étaient pas suffisantes ! 🙂

  28. Manue Rêva

    Coucou … Cette semaine je passe en touriste … Moi aussi je me voyais sauter (enfin, pas moi hein, mon personnage) et/ou regarder le temps passer … alors n’ayant d’autre idée fulgurante, j’ai passé mon tour 😉 et je vous lis avec plaisir !!! Bonne semaine les amis !

    • Nady

      merci pour ton passage. Je te vois plus regarder le temps passer toi (enfin ton personnage 😉 ) ou peut être sauter si je te prête mes escarpins à talon aiguille qui font grincer le parquet ;-))))

    • Leiloona

      Il y aura d’autres départs, Manue ! 😀

  29. Josplume

    @Leiloona : Un texte en deux parties dont la chute très « terre à terre » m’a fait sourire !

    @Anselme : Ainsi s’achèvent les péripéties du Mexicain Jaune…et commencent celles de Cloud (si j’ai tout compris). Un texte court un tantinet énigmatique et très efficace !

    @Cloud : Ton texte traduit parfaitement ce que l’on constate tous je crois chaque semaine. La diversité des histoires qu’une même photo peu inspirer. Les histoires varient selon l’humeur du moment, le contexte, le vécu de chacun. Il serait d’ailleurs intéressant de réécrire sur la même photo quelque mois après : je suis certaine que chaque participant écrirait des choses bien différentes…

    • Leiloona

      Jos : Tant mieux alors c’était le but. 🙂

  30. Josplume

    @Adèle : Ah voilà un haiku bien mené, très explicite et imagé. J’aime beaucoup !

    @Ludovic : Ah oui ! J’aime beaucoup l’idée du texte et ta façon de nous la livrer. Un régal !

    @Nady : L’histoire d’une vie à 100 à l’heure, où chacun évolue de son côté en faisant bonne figure et où tout le monde se perd et passe à côté de l’essentiel…

    • Nady

      Merci Jos pour ta lecture, tu as compris mon message. Libre à chacun un jour se retrouver son essentiel… mais un cheminement complexe parfois qui demande d’être prêt…. L’abandon d’une participante à mon atelier de ce week-end m’a fait réfléchir…. Au moment où elle a touché du doigt qui elle est vraiment, elle a craqué et a tout lâché… Du coup ton post me fait réfléchir à son départ… Préfère t elle courir et se perdre en faisant bonne figure et paraître fausse dans l’oralité qu’être vrai ? je veux bien qu’on en discute un jour à l’occas stp, quand tu auras un petit moment. des bises

  31. Anne-Véronique

    Bonjour à tous ! merci pour ces textes, excusez moi par avance, je n’ai pas tout lu, honnêtement, certains sont vraiment trop longs pour moi. Je me décourage en les regardant et pourtant je suis certaine que je les aimerai. Je préfère faire un premier tour rapide pour rencontrer une majorité et je reviens très vite pour lire tous les autres…
    @Alexandra : excellent ! il a raison, il y a des priorités dans la vie.
    @Anselme : chouette clin d’œil. Mais alors c’est vraiment lui, le mexicain jaune ?
    @Cloud : oui, les questions quelques instants avant le grand saut : le choix de l’angle… très bonne idée, ce texte Cloud
    @Adèle : court, poétique et juste. Merci !
    @Ludovic : génial ! encore une bonne idée et très bien racontée.
    @Valérie : oui la vie n’est pas simple pour tout le monde, c’est bien de se le rappeler de temps en temps. Merci pour tes mots

    • Leiloona

      Oui AV, effectivement certains textes sont très longs et le temps est une peau de chagrin …
      Voui, les mocassins, priorité ultime dans la vie ah ah ! 🙂

      • Anne-Véronique

        J’ai tout de même très envie de les lire. Je reviens tout à l’heure. C’est peut être injuste car sur certains blogs les textes aussi sont longs mais si tu n’as pas le temps tu reviens plus tard ou pas. Quand c’est en déroulé sur ton blog en revanche, c’est parfois décourageant. Tu en passes un, deux,… Ne pourrait-on s’astreindre à un nombre de mots Max pour tout le monde ? Personne ne sera fouetté si ça dépasse mais au moins ça donne un garde fou…
        Enfin bref je vais pas que râler. Les textes sont tops et c’est bien ce qui compte !

        • Leiloona

          Je le dis à chaque fois, miss : pas plus d’une page word (entre la moitié et la 3/4, c’est une longueur parfaite.)
          Et j’ai conscience que la longue file des textes sur mon blog n’incite pas à lire, effectivement … mais bon, là encore nul n’est contraint aux commentaires exhaustifs non plus.

  32. la fllibust

    Alexandra : Il est dans un état second, proche du coma et puis tout à coup il s’attendrit sur sa paire de mocassins. Il y a des petits trucs moches auxquels on tient parfois et on n’a pas d’explication, c’est comme ça !
    Sont jolis tes collants à étoiles, moi j’ai des papillons, on fait ce que l’on peut !

    Anselme : Le Mexicain Jaune ? pour le poncho que l’on ne voit pas ou pour les mocassins ? j’ai un doute.

    Cloud : La première idée : ça ne vaut pas le coup ; la deuxième, ça fait mal le ballast ! la troisième est à retenir, pour moi, j’aime bien son émotion.

    Adèle : Tiens bon !

    Ludovic : Quelques signes inquiétants pour une situation inquiétante.

    Nady : Espérons que Mutti dira qu’elle a bien fait de prendre le large, s’éloigner un peu pour se recentrer.

    Pachamama : Comme un étrange vide, un désespoir énorme et surtout se rendre compte de la situation dans laquelle on évolue et ne plus s’y sentir bien, et dans ton écrit toujours des phrases qui sonnent bien, qui chantent et qui percutent.

    Iza : Ne plus pouvoir se soigner face à un cancer invasif. J’ai lu le livre « Tuer le cancer » de Patrizia Paterlini Bréchot, une chercheuse pointilleuse et surtout très tenace, rassurant.

    Terjit : Cela paraît facile, la pichenette et pourtant je m’en sens bien incapable contrairement à la méthode à NeuNeu !

    Valérie : de tous les écrits que je viens de lire le tien est celui qui semble le plus approprié et le plus proche de la photo. Poignant.

    • Valérie

      Merci pour ton retour. Ensuite toutes les histoires sont credibles et selon son humeur on est plus ou moins receptif. C’est toute la richesse de l’atelier qui ouvre sur une multitude d’idees sans qu’il n’y ait jamais une attente en particulier. Sans doute inspirée par ma lecture en cours « L’opticien du Lampedusa » de Emma Jane Kirby qui est réellement poignant.

    • Nady

      cross fingers en effet 😉 des bises Jannickmm

    • Leiloona

      La Flibust : ce ne sont pas mes collants, mais ceux d’Iza … (c’est elle qui a fait la chronique, regarde le pseudo qui est marqué ; ) )
      Sinon, non pas proche du coma, juste dans ses pensées … Il est bien conscient de tout ce qu’il fait. 🙂

      • la fllibust

        J’ai lu trop vite ou je ne pensais qu’une autre personne pouvait faire une chronique ici, autre que toi, bref, merci pour cet éclairage bienveillant, et les étoiles.

        • Leiloona

          Si si de temps en temps, Ludo, Iza et même Nady écrivent : le but est de partager notre amour des livres, et mon blog est ouvert autant pour l’atelier d’écriture que pour les chroniques.

      • iza

        Pas les mêmes jambes non plus 😉

        • Leiloona

          Chaque personne est unique. 🙂

  33. Josplume

    @Pachamama : J’aime le rythme de ton texte écrit comme une prise de conscience, une rébellion. Bon quant à la décision finale, (que pour ma part je n’ai pas prise pour un suicide) si je peux comprendre sur le fond, heu…comment dire : sur la forme c’est quand même un peu « Courage ! Fuyons ! » (dans le sens où il prend sa décision mais ne va pas jusqu’à l’annoncer). En tout cas : Bravo pour ta plume !

    @Iza : J’aime les références de ton texte, j’aime ta façon délicate, pudique et sans fioriture d’aborder ce terrible sujet. Choisir de partir de façon digne…Un grand bravo.

    @Terjit : Une sentence radicale…Tu nous livres là 2 sujets en un : celui de l’abus sexuel et celui de la vengeance. Il y a long à dire sur les deux. Le premier me révolte et le deuxième m’interpelle et me dérange… Voilà pour le fond. Concernant le style, comme d’habitude, ta plume est efficace et donne l’impression que tu écrits avec une facilité déconcertante !C’est énervant à la fin !!

    @Valérie : J’aime beaucoup l’idée de faire parler cet homme. On parle si souvent à la place des « SANS ». J’aime son regard sur son pays d’accueil, j’aime sa finesse et sa compréhension. Et j’aime ta plume aussi qui nous décrit là un profil inhabituel et « réhabilitateur » des « SANS ». Merci Valérie !

    • iza

      Merci Jos… très touchée 🙂

    • Valérie

      Merci pour ta lecture Jos.

  34. Leiloona

    @ Anselme : Oh my je doute que K le laisse croupir là bas …
    (Trop envie de connaître la suite …)
    – K, si tu me lis, tu sais ce qu’il te reste à faire.

    (Finalement je commente ton texte non pas comme un texte de l’atelier, mais comme une lectrice avide d’avoir la suite de l’histoire. Bon signe ! )
    😛

  35. Leiloona

    Oui Cloud / Claude : La photo est une prisme aux milliers d’histoires potentielles, comme notre vie, en somme. 🙂
    Je n’ai pas retrouvé la verve et la malice que j’aime habituellement, mais je te sais occupé ailleurs (héhé), donc je te pardonne, mon fils. 😛

  36. Leiloona

    Adèle :
    Tomber ou pas
    Telle est la question

    #ShakespeareHaiku

  37. Leiloona

    Ludo : Ah j’aime cette incursion de l’imaginaire dans la vie réelle … C’est d’ailleurs sans doute pour cette fois que nous écrivons, nest-ce pas ? 😉
    Jolie balade, merci !

  38. Leiloona

    Nady : Quand on construit sa vie sur des piliers branlants, nul étonnement que ça tangue, même si nous ne sommes pas dans un train. En tout cas, elle en a à dire, et je peux la comprendre. Il serait temps d’arrêter le train train en marche et de parler, non ? 🙂

    • Nady

      tu as peut être raison, who knows ? merci pour ta lecture miss

  39. Leiloona

    Pachamama : Un texte duquel s’échappe un rythme certain. Cela colle bien à la décision express prise dans un train à grande vitesse ! 😀

  40. Leiloona

    Iza : Bien balancé, bien cadencé, texte terrible aussi.
    J’ai du mal avec ce genre de narration (ou de film), sans doute parce que pour moi écriture rime avec évasion (un certain enchantement, sans me voiler la face non plus), et là c’est plongée dans le réel.

    • iza

      Pour l’instant je n’arrive pas à me détacher de la photo pour entrer dans mon propre univers… je suis encore novice à l’atelier… un jour peut-être ;-). Merci 🙂

      • Leiloona

        Non, ce n’est pas ce que je voulais dire du tout … J’ai du mal avec les films ou les textes durs (j’ai dû mettre une semaine à me remettre du film « le premier jour du reste de ta vie », classé dans comédie mais qui montre une vie entière avec la vieillesse, la maladie ou que sais-je encore.
        Là c’est le cas aussi, ce décalage entre ce qu’elle a vécu et ce qu’elle s’apprête à affronter. J’ai énormément de mal à le lire car je le prends en pleine face. Mais c’est moi et ma sensibilité, mais pas toi et ta façon d’appréhender une photo. Et même au contraire, dirais-je … Si je l’ai ainsi lu c’est que ton texte est très bon, d’où un #ouch final

        • iza

          <3 <3 <3

  41. Leiloona

    Terjit : Ouch ma foi la sentence est radicale ! 😛 (Un poil too much, non ?)
    Tu colles à l’actu avec #BalanceTonPorc c’est ça ? (Là en l’occurrence, elle l’a bien balancé, au sens propre.)

  42. Leiloona

    Valérie : Effectivement des contrôleurs de billet sont un pipi de chat par rapport à ce qu’il a déjà vécu, je le comprends amplement.

  43. Itzamna

    Vous êtes tous vraiment très doués ! J’admire votre talent de savoir écrire ainsi. Merci pour ces découvertes 😉

    • Leiloona

      Merci à toi de nous avoir lus ! 🙂

  44. Blandine Chancerelle

    Aille pas le temps de tout lire… j’ai commencé par les blogs et puis pour une fois par la fin.
    @valérie. J’ai rencontré une fois dans le train un clandestin sans papier qui se planquait Je rentrais d’un super WE entre copines, le décalage entre ma vie si facile (pas toujours hein, mais facile tout de même…) et cet errance de survie m’avait mise très mal à l’aise.

  45. Blandine Chancerelle

    @Terjit : ca passe tellement bien la pichenette justicière dans un texte pourtant dans la vraie vie on ne le fait pas…

  46. Amélie Haurhay - Auteur

    @Leiloona : une chute sur une pensée absurde mais tellement drôle : pour souligner l’absurdité de ce qu’il s’apprête à faire ? 😉 J’ai bcp aimé ton texte 🙂
    @Nady : nos deux textes se ressemblent un peu. Tu termines là où j’ai commencé, avec un personnage en quête d’un soi plus serein et prête à tout envoyer promener pour tout changer. Avec un contexte émotionnel fort. Elle serait prête à sauter ; mais le retour aux sources auprès de sa Mutti est une bien meilleure solution 🙂 J’ai bcp aimé ton texte:)
    @Pachamama : un autre personnage en refus du chemin semble-t-il déjà tout tracé. Encore un personnage qui saute, pour s’extraire violemment de son cheminement. Joli texte.
    @Iza : un texte fort, triste et bouleversant. J’ai beaucoup aimé les souvenirs festifs, et le paradoxe de son emploi et de ses activités nocturne. Quand à la Sainte-Trinité des malades : c’est un très bon choix d’expression, qui résume en peu le trop-plein de cette maladie. Ici, ton personnage ne pouvait que sauter, il ne s’agissait pas d’un échappatoire, mais d’une délivrance. Très beau texte.
    @Terjit : très belle description de l’atmosphère qui règne dans ce train et des sentiments des uns et des autres. La fin est bien trouvée, et je me suis demandée si ce n’était pas ça, la représentation de « balance ton porc » !
    @Valérie : le rappel de ceux qui sont SANS au milieu de ceux qui sont AVEC. Et l’envie, humaine, de se retrouver SAUF là où ton personnage a laissé TOUT. Très beau texte.
    @Cloud : une réflexion d’auteur bien trouvée, sur les méandres de l’imagination à partir d’un cliché qui nous emmènera tous vers des ailleurs différents. Bien trouvé 🙂
    @Adèle : un haïku bien trouvé, qui peut parler à beaucoup de personnes. Très beau texte 🙂
    @Ludovic : en grande adoratrice de Harry Potter, je ne peux qu’apprécier ton texte, très bien tourné et très bien trouvé. On se croirait dans ce train avec Joanne ! Qui sait les elfes, êtres magiques et autres sorciers ne l’ont pas véritablement choisi pour nous livrer cette histoire ? 😉

    • Nady

      Suis touchée par ton commentaire Amélie et plus quencore fière d’avoir une suite à travers ton texte, ce qui me rassure sur le fait qu’en conclusion notre personnage parvient à trouver la sérénité ! Belle journée à toi

    • Valérie

      Merci pour ton retour Amelie

    • iza

      Merci Amélie. C’est ce que j’ai essayé de faire comprendre…choisir son destin… même si cette formule semble un oxymore

  47. Terjit

    @Leiloona : bonne idée le retour à la réalité à cause des mocassins… même s’ils sont très moches 🙂
    @Anselme : c’est donc cela… le mexicain jaune avait disparu et on ne savait pas où et pourquoi… ou alors c’était un fantôme, un masque, juste une idée.
    @Cloud : c’est très juste tout cela, mais j’aimerais connaître la version retenue. Finalement non, peu importe, le texte me plait comme cela, merci.
    @Adele : ah ben non, il faut que tu restes avec nous :-). Plus sérieusement je trouve que tu as le sens pour exprimer tant de choses en si peu de mots, bravo, bravo !
    @Ludovic: magnifique façon de se promener entre rêve et réalité, j’ai beaucoup aime ce texte
    @Nady: j’aime beaucoup l’ambiance et l’idée de prendre l’air dans tous les sens du terme. Juste un petit bémol sur l’accumulation des personnages et des évocations de situations, j’ai eu un peu de mal à suivre.

    • Nady

      Oh merci Terjit ; -)

  48. adèle

    @Leiloona : j’ai pensé au film Jeux d’enfants avec Cotillard er Canet. Cap ou pas cap ? Tu connais ?
    J’ai toujours détesté ce genre de fille qui fait tourner en bourrique les garçons, et les garçons trop bêtes pour dire non.
    NB J’adore les belles chaussures, mais là, pouah ! Y a rien a regretter !

  49. adèle

    @Anselme : il a un sacré coup de mou, ce pauvre mexicain jaune ! J’espère qu’il va se reprendre, et que tu vas le faire évader, car j’adore lire ses aventures, ça me rapelle Zorro quand j’étais petite ! Un texte enlevé !

  50. adèle

    @Cloud : bel exercice d’imagination ! 3 pitchs de film, dont j’aurais bien aimé connaitre la suite.

  51. adèle

    @Ludovic : je trouvais le début bien banal, et j’ai adoré quand ton imagination s’est envolée au pays des sorciers. La fin toutefois m’inquiète un peu : si son sac est volé, le livre sera t’il écrit ???

  52. adèle

    @Nady : ah ben quelle histoire ! Je lui le dis tout de suite : ça va mal finir. La couleuvre est une vipère, le mari est mordu, le venin se répand. Je lui souhaite bon courage car j’ai le souvenir d’une femme et ses 3 jeunes enfants, fracassés par une histoire semblable.

    • Nady

      hihihi, oui moi aussi je pense que sa vie est foutue ! mdr merci pour ton retour Adèle !

  53. adèle

    @Pachamama : gonflé ce Victor ! Ou plutot, dégonflé ! Car c’est bien lui qui avait choisi cette femme pour sa lignée et sa croupe, non ? Encore un gars centré sur son nombril et qui n’assume pas !
    Ton histoire est rudement bien menée, ton fuyard m’a exaspérée ! 😀

    • Nady

      j’adore te lire Adèle et ton regard sur les hommes lâches me bluffe par sa sincérité ! 😉

  54. adèle

    @Iza : wahou ! Quelle femme ! Deux vies en une, elle semble partir sans regret, même si elle ne nous aura rien dit de sa vie sentimentale. Sauter est son acte de courage ultime.
    Belle narration, j’ai été emportée.

  55. adèle

    @Terjit : Hans m’a tout de suite fait penser au grand patron de ma boite, belge et austère (moi, il me terrifie). Et bien, si je me doutais ! Merci à toi, je le regarderai désormais d’un autre oeil ! 😀
    NB je n’ai pas bien compris si Hans et Elisabeth se connaissaient déjà ?

  56. adèle

    @Valérie : Bravo pour ton « s’il vous plait » qui interpelle le lecteur. On ne peut donc rester indifférent à la suite de l’histoire. C’est une sombre réalité que tu nous narres, avec une petite pointe d’espoir. Que faire ?

    • Valérie

      Pas sûre qu’il y ait de solutions malheureusement. Triste époque encore! Merci pour ton retour.

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