(Dessin) Point imaginaire destiné à aider le dessinateur à construire son œuvre en perspective.
Mal en point, c’est aussi le point où je fuis.
Un endroit imaginaire, plus vert qu’ici, forcément fantasmé, comme les trésors cachés au pied des arcs-en-ciel.
Ce lieu imaginaire m’aide à mettre ma vie en perspective et à construire mon oeuvre.
Le texte d’Iza © :
Courir dès potron-minet
Courir dans les premières gelées
Courir pour ne pas tomber
Courir pour se relever
Courir pour respirer
Courir en toute liberté
Courir pour se retrouver
Courir pour oublier
Courir pour s’exploser
Courir pour se dépasser
Courir pour méditer
Courir et rire à ses pensées
Courir et entendre les graviers
Glisser et crisser sous ses pieds
Au rythme balancé des foulées
Ou écouter une musique scander
Des notes folles et insensées
Mais courir vers toi
Courir vers tes bras
Toi qui m’attends là-bas
Dans le matin du petit frimas
Ta chaleur rien que pour moi
Le texte d’Adèle © :
La mémoire de l’eau
Tu te souviens, mon amour, de la fumeuse théorie de la mémoire de l’eau ? A l’époque, cela t’avait enthousiasmé, cette idée que l’eau garde l’empreinte d’une substance après qu’elle ait disparu. A tes yeux cela justifiait l’homéopathie, et tu me racontais l’histoire de maisons dont les murs révèlent des secrets, tu croyais aux livres qui gardent le souvenir de leurs lecteurs.
Je me moquais de toi, mon bel amour, je riais, et tu faisais mine de te vexer, tu boudais comme un enfant et je devais user de doux arguments pour calmer ta mine froissée.
Pourtant maintenant je te crois, et de toutes mes forces.
Chassée de mon lit par cette insomnie qui me prend chaque matin depuis des semaines, me voilà au bord de ce canal, celui que tu as peint tant de fois au fil des saisons, des heures du jour, changeant de réalité au gré de tes inspirations. Celui qui t’attirait comme une orchidée vénéneuse et qui a fini par t’attraper.
Aujourd’hui, la peinture s’intitulerait Nuit et brouillard, car avec ton absence -je t’imagine me dire : «écris plutôt sans ta présence »- me voici prisonnière en pays hostile. Travaux forcés, les mots sur ma page sont lourds comme les pavés d’une route à construire. Pour aller où, mon amour, dis-le moi vite, quel est le chemin qui mène à toi ?
Je devine le flou de ta silhouette dans les brumes matinales du canal, c’est comme si tu t’échappais de l’eau vers le ciel, à travers mille gouttelettes. Je m’approche de la berge, je me penche sur cette eau sombre, es-tu là, mon amour, est-ce toi qui m’appelles, caché derrière le miroir sombre de l’eau ?
Jour de chance, le chagrin me submerge et mes larmes se mêlent joyeusement aux eaux du canal, comme une caresse que j’offre à ton corps englouti.
Car si je sais ta dépouille à dix pieds sous terre, tu m’as fait croire à la mémoire de l’eau.
Le texte de Nady © :
Première journée d’automne avec une heure de sommeil en plus, cocooner, se réveiller…
Ouvrir les volets et apercevoir un paysage de nature en noir et blanc, cauchemarder, flipper…
Aucun humain dans le champ, l’ambiance est morbide, déprimer, chialer…
Vouloir te réveiller pour te montrer cette image de fin du monde, ne pas oser, résister…
Fermer les yeux et vouloir repigmenter mentalement cette vue, la jaunir, la bleuir…
Y mettre du vert sur les arbres, les fleurir, les embellir…
Rajouter un arc en ciel ici, un soleil là bas, les réunir, sourire…
Dessiner un potager là, juste en bas de chez toi, rire, se faire plaisir…
Ouvrir à nouveau les yeux, ne pas y croire, mais il va falloir…
Scruter l’horizon et distinguer la silhouette d’un humain, l’apercevoir se mouvoir,
Et plus au loin encore déceler la mer, en bas de ces hautes falaises, la voir, rien de dérisoire…
Se pincer pour y croire, rien d’illusoire…
Encore une victoire sur la vie aujourd’hui de gagnée,
Un présent plein d’humanité qui cherche à nous séduire,
Alors profitons-en car tout ici-bas est provisoire.
Le texte de Valérie © :
Il y a peu, nous nous sommes rendus à Châteaulin dans le Finistère, une ville sur le canal qui va de Nantes à Brest. Depuis que je connais mon mari quand nous allons dans cette ville, où est née et où a grandi sa maman, c’est toujours pour une occasion festive, une grande fête de famille. Mais cette fois-ci, c’était pour enterrer sa grand-mère. Cette dernière était une personnalité dans la cité ayant tenu pendant des années une petite épicerie. Ses débuts n’avaient pas été faciles d’après ma belle-mère mais elle avait réussi à se faire un nom et une bonne réputation. C’est le cœur gros et les larmes aux yeux que nous avons assisté à la cérémonie et c’est, encore plus émus, que nous nous sommes mis à vider sa maison. Il fallait faire du tri. C’est dans le grenier que nous avons trouvé cette caisse en bois emplie de foin avec à l’intérieur un battoir, une brosse de chiendent et un vieux savon de Marseille jauni. Il y avait également une photo et un feuillet plié en quatre écrits à la main.
« Ma Marie-Anne
Que de doux moments, j’ai passé près du canal avec mes camarades, ton frère quand il était petit, tes tantes et tes cousines. Nous en bavions, du matin au soir, tous les jours, qu’il pleuve qu’il vente ou que le soleil daigne être avec nous. Mais que c’était bon de se retrouver entre femmes et de se raconter nos hauts et nos bas. Les hommes n’étaient pas autorisés au lavoir, ils déposaient les brouettes pleines de linge, parfois, quand ils étaient bien lunés mais c’était notre lieu à nous. Il leur était interdit de rester. Eux, ils avaient le café, nous le lavoir. Qu’est-ce que l’on riait. On chantait à longueur de journée. A même la berge, on s’agenouillait et on frottait. Il y en avait toujours une qui avait un ragot ou une bêtise à raconter. Tout se savait dans le village. Le lavoir jouait un peu le rôle de « Radio Châteaulin ». Quand l’une de nous rencontrait un problème avec son mari, sa belle-mère, ses enfants… les autres étaient là pour la rassurer, la réconforter. Entre deux chemises ou deux draps, le pire de tout, on se prenait dans les bras. Plus d’une fois j’ai consolé Paulette. Elle n’arrivait pas à avoir d’enfants. Moi j’avais déjà ton frère et je ne savais comment lui annoncer ton arrivée. Tu as été mon dernier bébé, née en 1907 tu n’as pas connu ce temps-là. En 1908, en effet, la ville a fait construire un bateau-lavoir pour faciliter notre travail. Nous étions ainsi à l’abri des intempéries. Bien que plus confortable, notre travail avait quelque peu perdu de son charme. Quand plusieurs années plus tard, tu as décidé de te marier sans passer par l’église, les habitants du village m’ont tourné le dos et même mes anciennes amies du lavoir voyaient d’un mauvais œil ma présence sur le bateau-lavoir. Alors j’ai regagné seule les berges.
Garde précieusement ces objets qui ont marqué ma vie, notre temps. On ne sait jamais.
Je t’aime.
Ta maman. »
– Renée, vous avez connu le bateau-lavoir ?
– Quelle question ? Oui, bien sûr. Mais ma mère, comme ma grand-mère n’y allait jamais. Elle préférait laver son linge directement sur la berge. Je n’ai jamais compris pourquoi. C’est drôle que tu me parles de cela. J’ai lu, pas plus tard qu’hier, dans Le Télégramme, qu’un chaland voulait reconstruire un bateau-lavoir pour attirer les touristes sur Châteaulin.
– C’est une bonne idée !
Le texte de Pachamama © :
Il est de la Nature certaines aspérités immuables.
Il est de même en l’Etre Humain.
L’on devrait infuser l’Autre dans la rencontre, comme l’on absorbe l’empreinte d’un espace.
Dans l’instant,
Dehors, dedans.
Petit être pour grand moment.
Dans l’opacité, dans la clarté, dans les racines et jusqu’à ce qui est perché.
L’enfoui, le fouillis ou bien le rectiligne.
Mais recevoir.
Rien n’exiger.
Demandons-nous à l’arbre devant lequel nous passons, d’être forcément et quelque soit
la saison, fruitier, juste pour nous ?
Il est des relations naturelles et des relations humaines une clé à leurs véracités : l’humilité.
Le texte de Terjit © :
Tombés du ciel ils étaient aux avants postes derrière les lignes ennemies. Personne ne pouvait se douter que cette troupe hétéroclite débarquerait ici, en pleine nuit, avec armes et bagages. Aucun d’entre eux n’avait connu la vraie guerre comme on disait à l’époque au coin du feu, en évoquant les exploits plus ou moins vérifiables des anciens, mais chacun avait chevillé au corps le besoin de faire partie des libérateurs. Les plus jeunes avaient à peine 16 ans, les plus expérimentés tout juste 30, André était l’un d’eux.
Cet enfant du bocage, comme tant d’autres, avait grandi ici sur les bords du canal, il y avait même fait ses humanités un soir de pleine lune avec la fille du facteur. Au désespoir de ses parents il avait rejoint la France libre au lieu de courber l’échine, avec l’espoir de revenir un jour, quel qu’en soit le prix. Alors quand fin mai sa section était transférée d’Ecosse à Portsmouth et mise au secret il comprenait tout de suite que l’heure de la revanche allait bientôt sonner. Les réunions d’état-major se succédaient pour organiser et coordonner les missions des uns et des autres. Chaque groupe était volontairement restreint, jamais plus d’une dizaine de personnes, c’était la règle chez les SAS et le prix pour que les actions soient fulgurantes. Il passait des heures à étudier les cartes, les points névralgiques, les positions de l’ennemi, les possibilités de repli au cas où, rien n’était laissé au hasard. Bien sûr aucune fuite n’était envisageable alors les cartes ne portaient aucun nom de village, uniquement des coordonnées et des noms de code, mais lui, l’enfant du pays, avait reconnu tout de suite la forme unique de l’estuaire de l’Orne. Cela lui importait peu de savoir s’il allait être jeté hors du planeur en Normandie ou en Bretagne, mais fouler enfin le sol de France dans son jardin était une récompense, une quête, une sorte d’Alya dirions-nous aujourd’hui.
Quand à 2 heures du matin le petit groupe se posait au milieu d’un champ à quelques centaines de mètres de l’objectif chacun connaissait son rôle. André devait guider les 9 autres jusque sur les berges du canal, s’y cacher jusqu’à l’aube et donner l’assaut sur le bunker de l’autre rive qui protégeait le pont en aval, puis faire sauter cet axe primordial pour empêcher l’arrivée de renforts du camp retranché à une dizaine de kilomètres. La chance était avec eux, la brume permettait d’avancer discrètement entre les peupliers, si bien qu’en à peine 10 minutes ils étaient parfaitement camouflés. En face d’eux ils savaient qu’ils étaient une douzaine, dont la moitié encore endormis au fond du bloc de béton. La première étape était de traverser le canal à la nage, s’approcher sans un bruit pour neutraliser simultanément les trois sentinelles sans un coup de feu et ne pas attirer l’attention des autres. Ensuite André devait avancer jusqu’au pied du canon et jeter par l’ouverture deux grenades offensives dont la masse de bêton décuplerait le souffle et en même temps atténuerait considérablement le bruit de la déflagration.
Chaque geste avait été répété à l’entrainement des centaines de fois mais ils savaient parfaitement que dans ce genre d’opération ils rentreraient tous ensemble ou personne n’y échapperait, c’était la règle du jeu. La peur faisait aussi partie de la préparation, c’était la meilleure façon de faire ce qu’il fallait au moment où il le fallait. Ils savaient bien qu’écrire l’histoire comportait des risques mais aucun d’eux n’avait l’âme d’un vaincu.
Les textes écrits à partir de la même photo mais publiés ailleurs :
@Valérie: joli texte naturaliste et bucolique que je trouve revigorant en ce lundi matin. Un beau voyage dans le passé et qui me fait penser à ma grand mère qui habitait à côté du canal.
Il y a beaucoup d’amour dans les textes ce matin !
@Leiloona, Parler d’amour comme ça, c’est magnifique.
@Anselme joli comme les trésors cachés au pied des arc-en-ciel
@ Iza une belle course à travers la vie pour retrouver la chaleur de ses bras.
@Adèle, ton texte est sublime. Il me touche profondément…
@Nady, merci ! grâce à toi, j’ai vu les couleurs redonner de la vie à ce paysage hivernal. Ton texte est positif et fait beaucoup de bien.
@Valérie, tu nous offres un joli texte sur la mémoire, le passé, les coutumes, les histoires de village et la vie.
@Pachamama, c’est une belle leçon de vie. Un chêne n’essaye de n’être rien d’autre qu’un chêne, il ne se veut pas devenir palmier, ou châtaignier. Soyons la meilleure version de nous, personne d’autre. Merci !
Bonne semaine à tous 🙂
Merci Anne-Véronique ! 😀
@Leiloona : de la poésie pure (dans tous les sens du terme… ton texte lave l’âme [âme slave ?…] )…
Oh, jolie expression « laver l’âme » ! ♥
Voui, sans doute mon âme slave. ; )
@Pachamama : Tu décrits parfaitement la sensation qui émane de la photo : la grandeur modeste de la nature nous force à notre propre humilité ! Très beau !
@Valérie : Un beau et doux retour sur le passé qui fait du bien.
@Nady : Ne pas voir que le côté négatif de la vie, mais chercher ce qu’elle a de beau à nous proposer. Etre assez ouvert pour y voir le positif et pour en profiter pleinement ! C’est beau !
@Adele : Des mots superbes pour un texte poignant et émouvant du début à la fin ! Bravo !
@Iza : Une course folle et passionnée vers l’amour, joliment racontée !
@Jos : ton texte est magnifique !
Un grand Merci Iza !
@Anselme : Encore peu de mots pour une efficacité certaine.
@Leiloona : De beaux mots poétiques pour une belle fusion…
Merci Jos !
@Pachamama : tes mots sont tellement forts que j’aime me ruer sur tes textes le lundi ! Ils me parlent au plus profond de mon être et celui de cette semaine est un véritable enchantement ! Merci pour cette belle leçon d’humilité !
@Adèle : ton texte est empreint d’une belle nostalgie de cet amour défunt à travers le thème de l’eau qu’on devine avoir été un grand sujet de discussion entre ces 2 là. J’ai adoré, tout simplement ! Merci tout plein !
Ce passage m’a particulièrement émue : » le chagrin me submerge et mes larmes se mêlent joyeusement aux eaux du canal, comme une caresse que j’offre à ton corps englouti. »
Aujourd’hui, vos textes ont un petit gout particulier !
Merci pour vos mots <3
Merci de ta lecture, Framb’. Oui, on ne lit pas une personne de la même façon quand la 3D a eu lieu. 😀
Des bisous, ma belle.
@Terjit : tu écris aussi divinement bien sur l’amour que sur la guerre ! Mais sur ce dernier thème, tu ne l’abordes jamais dans l’affront même, toujours dans la préparation à l’assaut et c’est là où ta plume excelle encore dans la description. Dans le texte de cette semaine, je reste sur ma faim… On dirait qu’il manque une suite (volontaire ou pas ?) alors peut être aurai je la surprise de la lire une autre semaine ?
@ Anselme : Superbe texte, toujours cette concision mêlée à une belle profondeur. Suis fan.
(Et que dire alors des rêves éveillés ? Un puissant ressort pour construire son oeuvre.)
J’aime beaucoup aussi la comparaison entre l’écriture et le dessin : comment ne pas penser alors à Saint Exupéry, écrivain de génie et dessinateur talentueux ?
« Fais de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité. »
Merci Leilouna. Je ne connaissais pas cette citation.
à Iza : Un texte tout mignon, oui, nous courons pas mal en effet, et la plus belle récompense reste toujours ces bras chauds et tendus. Bien vu ce recours aux vers, cela donne du rythme.
@ Adèle : J’ai été émue en lisant ton texte … Ce retour d’un personnage qui revient après la mort de sa moitié à ce que l’autre disait, en faire un mantra, comme pour ne pas le laisser partir et le faire revivre grâce à ce procédé. Aussi même si ta fin est d’une grande tristesse, je n’arrive pas à la voir ainsi, seule la beauté rejaillit. Merci.
@ Nady : Oui, prendre ses crayons de couleurs et ajouter de la couleur …
La brume blanche n’est-elle pas belle toutefois ? 🙂
Je n’ai lu que le début par faute de temps, ce qui apparaît dans ma boite- mail, bcp de mots rares précieux, un peu trop peut-être…
Ah, vous avez le droit de ne pas apprécier. 😉 Cela vous empêche d’aimer ?
@ Valérie : Une plongée en douceur vers un passé à ne pas oublier. 🙂
@ Pachamama : La brièveté de ton texte lui donne un sacré pouvoir évocateur. Très beau, concis et pile là où il faut. 🙂
@ Terjit : C’est un bon procédé de terminer ton texte par une vue plus générale : cela donne à ton anecdote une dimension plus universelle.
@Terjit : Un texte qui sonne comme un témoignage, un documentaire sur un moment de guerre qui relate parfaitement la situation mais aussi les sensations et les pensées des personnages. Une texte collant entièrement à la teinte morose de la photo ! Bref : un grand bravo !
Bravo @Iza pour ce joli texte. J’aime sa musicalité et son originalité.
Merci Anselme 🙂
@Alexandra : Des mots qui transportent…
@Anselme : Concis et efficace !
@ Iza : Un texte qui dégage un sentiment de liberté
@ Adèle : Nostalgie, souvenirs et douleur se mêlent dans ce beau texte
@Nady : De belles couleurs pour cette image
@Valérie : Que de beaux souvenirs.
@ Pachamama : D’une image à la condition humaine, très beau
@Terjit : On plonge dans l’histoire et on aimerait connaître la suite !
Merci. C’est le sentiment que me procure le sport (même si je ne cours pas ^^)
L’atelier : Je l’ai écrit dans un train, d’où le côté transport, qui sait ? … 😀
Leiloona : oh comme j’aime ta dernière phrase !
Les autres : je lirai vos textes demain ou après demain. Trop fatiguée ce soir. Merci pour votre passage chez moi.
Antigone : Merci ! 🙂
Encore une fois, bravo à toutes et tous pour vos textes!!! Je vais aller faire un tour sur les blogs!
Bonne soirée!!!
😉
@Leiloona : j’imagine ton héroïne telle une vestale célébrant un rite ancien et énigmatique. Mais pour quel Dieu ?
Adèle : Pour quel Dieu ? Le mien, for sure. 🙂
@Anselme : tu portes un regard technique sur la photo, et puis un mot en amène un autre, une idée se cache derrière une autre, et voilà, ton texte est écrit ! Enfin, c’est ce que j’imagine !
@Iza : comme c’est plaisant de mettre mes pas dans les longues foulées de ton héroïne, jusqu’à plonger avec elle dans les bras de son bel amoureux ! Une leçon de bonheur.
*rougis*
@Nady : repeindre le noir présent aux couleurs de tes rêves, tu as des talents d’illusionniste, c’est sur !
Et de philosophe !
@Pachamama : une métaphore qui guide la progression de la pensée du lecteur jusqu’à la leçon finale.Bien amené !
@Alexandra : un texte très poétique. J’aime beaucoup l’image de cette phrase » Je plonge dans cette brume uniquement ceinte de ta couronne de bras. »
Merci Valérie ! 🙂
@Iza : À la lecture de ton texte j’ai repensé à l’hommage fait par la maman de la joggeuse récemment assassinée qui invitait toutes les femmes à poursuivre leur course, leur entraînement…La tienne en plus de sourire à la vie, de profiter pleinement de sa course a un objectif des plus tentants.
Ce fait malheureusement trop divers ne m’est pas venu à l’esprit. Je pensais en fait à une amie joggeuse qui court souvent dans les jardins de Versailles
@Adèle : un très beau texte sur l’absence, sur l’absent omniprésent. Touchant.
@Nady : un texte emprunt de mélancolie joliment écrit. J’aime l’accumulation des verbes qui le rythment et ta dernière phrase « Alors, profitons-en car tout ici-bas est provisoire. »
@Pachamama : ton texte pose de vraies questions sur les relations humaines : infuser l’autre? Recevoir ? Ne rien exiger? À méditer.
@Terjit : je me souviens en effet de l’histoire de ces soldats français qui avaient été les seuls à reconnaitre leur coin de France, car j’étais il y a un an en voyage aux plages du débarquement. Un choc ! Je me demande bien pourquoi cette photo t’a évoqué ce souvenir émouvant …
@Terjit : Comme d’habitude, ton texte est très visuel. On est transporté quelques décennies en arrière et on vit pleinement ce moment avec André.
Alexandra : Les mots choisis avec soin illuminent et donnent forme à un tableau magnifique qui se dessine au fur et à mesure de la lecture.
Anselme : J’aime beaucoup les explications qui apportent un plus, et un peu plus de savoir du point de vue de l’auteur. Je retiens la leçon.
Iza : Je comprends pourquoi il y a une course effrénée au début de la lecture, puis le rythme se pose un peu : la personne attendue n’est pas loin, visible, même.
Adèle : Il n’est pas toujours facile de comprendre au moment même certaines explications, et puis un jour, le miracle opère pour une autre situation, peu importe tout devient net et nous pouvons faire le recoupement.
Nady : Moi aussi, il y des matins ou j’aimerais user d’une immense palette d’artiste et tout recolorer. Rêve.
Valérie : De beaux souvenirs précieux et authentiques grâce un peu au radio-lavoir, où s’échangeaient finalement l’ancêtre du Short Message Service.
Pachamama : Exactement ! Devant tant de belles natures, au coeur de la nature, l’humilité est de mise.
Terjit : mais chacun avait chevillé au corps le besoin de faire partie des libérateurs : c’est la première fois qu’un récit de guerre me parle autant, j’ai été transportée et c’est devenu une lecture agréable au coeur d’un monde que je ne connais pas.
Merci Janick, suis contente si le tableau se dessiner au fur et à mesure ! 🙂
@Valérie : une belle histoire nostalgique que tu nous racontes là, des histoires de femmes et leurs secrets comme je les adore. Merci miss !
@alexandra : de jolis mots comme tu sais si bien les lier ! Merci !
@Amandine : ton lien ne fonctionne pas. … Je me faisais un plaisir de retrouver ta plume, encre vain…
Nady : Je devrais p’tre me mettre au tricot, qui sait ? 🙂
@Anselme : c’est une bénédiction d’avoir au fond de notre âme cet endroit où nous pouvons nous poser un peu 🙂
@leiloona : le miracle chaque fois renouvelé de tes textes hebdomadaires !!!
@Anselme : ou comment fuir une photo qui ne t’inspire pas trop… j’ai donné aussi. ceci dit, le coup du point de fuite est très bien trouvé !!
@iza : un joli poème en é… Ca m’en rappelle un autre !!! Courir comme ça, vers les bras de l’autre… Tous les jours si tu veux !!!
@Adèle : Quelle belle idée que cette mémoire de l’eau… Un peu triste mais parfaitement écrit.
@Nady : Colorer la vie, mettre de la couleur, là ou il n’y en a pas nécessairement… Merci !!
AMor : Oh carrément ? Badidonk … *joues qui rosissent*
@Alexandra: texte hautement poétique
@Anselme: un endroit où tout semble possible…
@Iza: on court toujours. Mais pas toujours dans la bonne direction…
@Adèle: le suicide élégamment évoqué
@Nady: oh oui, tout est provisoire. Il faut profiter de la vie. On n’aura pas le droit à un deuxième tour…
@Valérie: il y a des non-dits, des choses refoulées…
@Pachamama: il ne sert à rien de vouloir changer l’Autre. Rester humble face à lui. Il a beaucoup de choses à nous apprendre (notamment sur nous-même).
@Terjit: tu nous tiens en haleine. J’aimerais savoir si l’opération a réussi…
La plume : Oui, c’est vrai, mais quand je l’ai écrit je n’en avais pas pris vraiment conscience. Marrant …
Anselme : bien trouvé !! 😉
Iza : ouah !! J’aime beaucoup le rythme que tu scandes avec ton poème. Bravo.
Magnifique texte Adèle, bravo à toi aussi, tout en douceur (et humidité) 😉
Nady : j’ai pensé au temps qu’il fait par chez moi depuis deux jours en te lisant, du brouillard toute la journée, opaque, et c’est exactement comme dans ton texte, le même sentiment d’oppression. Très réussi. 😉
Valérie : je connais ce canal de Nantes à Brest, et effectivement il va bien avec les souvenirs de famille, et les vieilles lettres et photographies. 😉
Pachamama : belle idée que cette infusion pour cette image de brume…
Terjit : moment grave dans ton texte, mais qui va bien avec cette photo. 😉
@Leiloona : quelle poésie ! Comme ton personnage, j’ai plongée dans cette brume, à vouloir devenir elle. Très beau texte 🙂
@Anselme : ton texte coupe le souffle : en peu de mots, tu nous propulse vers ce point de fuite et vers cet imaginaire ressourçant. Très beau texte 🙂
@Iza : Courir tout le temps a, pour une fois, un côté positif et réconfortant, pour atterrir dans des bras aimants 🙂
@Nady : trouver la ressource en soi pour apporter couleur, joie et espérance à ce qui nous entoure. Très beau texte 🙂
Amélie : Alors j’ai réussi mon coup si l’identification est l ! 😉
Je viens de changer le lien d’Amandine car ce n’était pas le bon.
Un bon bain de nostalgie, @valérie. Et ça fait du bien !!