Le loup entra dans la bergerie un soir de juin. Là, sur le meuble télé trônait une PS4. Rutilante, noire, brillante. Elle s’imposait en amante et reine des lieux, me reléguant au statut de sous-fifre. Toutefois, c’était mal me connaître. Mon grand maître Sun Tzu m’avait appris l’art de la guerre quand j’étais gamine :
« Si vous connaissez vos ennemis et que vous vous connaissez vous-même, mille batailles ne pourront venir à bout de vous. Si vous ne connaissez pas vos ennemis mais que vous vous connaissez vous-même, vous en perdrez une sur deux. Si vous ne connaissez ni votre ennemi ni vous-même, chacune sera un grand danger. »
Je proposai alors à mon mari une partie de jeux endiablée. Les voies de COD s’ouvraient à nous, ou plutôt à moi. Le temps de me familiariser avec les boutons et les prises, j’étais devenue une vaillante guerrière de la WW2.
-GG !!! , me cria même mon époux dans mon casque ! (Oui, nous jouions en ligne tous les deux sur le même canapé.)
J’étais fière comme un pou, galvanisée par ses encouragements, j’étais la reine des lieux. Les missions accomplies s’ajoutaient les unes aux autres.
-Bientôt en mode vétéran, ma douce !
Les compliments fusaient, je regardais la PS4 d’un petit sourire enjôleur. On ne me la fait pas à moi … Elle en perdit presque ses couleurs.
Et puis soudain, après un saut en parachute maîtrisé, je tombai dans un jardin. Pas n’importe lequel. Celui de ma grand-mère à Sept-Vents, une commune du Calvados d’au moins 300 habitants. Arrêt sur images. Doigts sur les touches.
Je perdis bientôt mon ascendant, le temps est encore plus précieux en terrain virtuel. Là, sous mes yeux s’étalaient les délices de mon enfance. Le pommier sur lequel je faisais mes cochons pendus, les cages à lapin que j’ouvrais en douce. Même les fuchsias se pavanaient sur le côté droit de la maison.
Mais comment diable des développeurs avaient réussi cette prouesse ! Je voulus alors me détourner de ma mission, entrer dans cette maison, sentir de nouveau la fabuleuse odeur de purée maison, m’asseoir quelques minutes pour boire un verre de cidre qui accompagnerait ma part de galette. Dans le jardin, au loin j’aperçus même la silhouette de ma grand-mère, morte quelques mois plus tôt. Étais-je la proie d’hallucinations ? Projetais-je sur ce jeu cet inconscient de la retrouver ? Je m’approchai.
La même blouse verte, la même démarche, et ce sourire.
Un cri me sortit de ma torpeur. Mon mari éructait de sombres borborygmes. J’avais oublié le principal : un soldat ne doit pas se détourner de sa mission. Règle de base. En tombant dans ce jardin, j’avais oublié Sun Tzu. On perdit la mission. On alla se coucher de mauvaise humeur.
Depuis ce jour, je me réveille la nuit, et retourne dans cette maison dont j’avais tout oublié. La PS4 est une madeleine de Proust vers les rives de mon enfance. J’y flotte et le temps n’y a plus cours : il est infini comme le Livre de sable.
© Sergent Major K (niveau 31), le dimanche 7 janvier 2018
Claude © :
Alexandrins, Alexandra…
« Surprenez-moi », dit-elle, dans son blog littéraire
En regardant du ciel les hommes tomber par-terre.
Hors de question, Alex, fusse pour te séduire,
(Mes neurones dans ce cas, sont plutôt durs à cuire),
Moi sauter dans le vide, n’est que pure illusion,
Surtout le lendemain d’un sacré réveillon
Où la dinde truffée encombre mon œsophage
Comme des bateaux puniques à l’entrée de Carthage.
Dans un passé lointain où je cherchais à plaire
Avec mon corps chétif, mes muscles en fil de fer,
Jouant les doux poètes, j’ignorais que séduire
Soit fruit de conquête à l’égal d’un empire.
Qu’un, deux vers de Hugo, cinq six verres de Porto
Fassent au cœur d’une femme effet de placebo.
Le blog qu’on lit ici vient nous le confirmer,
Seuls les durs, les costauds, surprennent et sont aimés.
Je ne suis pas de ceux qu’un saut dans l’air étonne
Et ne crois pas non plus au charme d’un surhomme.
Tandis qu’au bout du ciel, je vois les corps descendre
Je laisse sur les nuages mes rêves se suspendre.
Iza © :
Le soldat Rayan était épuisé. Il n’était pas le seul d’ailleurs. Toute son escouade était à bout. Cela faisait à peine cinq jours qu’ils avaient intégré la caserne, que la cadence infernale des sauts et des opérations militaires avaient déjà eu raison de leur moral d’acier. Lui et ses camarades faisaient pourtant partie d’une troupe d’élite, formée à la meilleure école, la Starlux Air School. Aguerris et préparés aux missions les plus périlleuses, dans tout pays et dans toutes conditions. Autant dire que Rayan et les autres avaient été accueillis avec force enthousiasme et exclamations de joie par le colonel Paul. Il faut dire que le haut gradé voulait les meilleurs et savait se montrer insistant. La ministre n’en pouvait plus d’ailleurs de ses requêtes incessantes et de son impatience fébrile. Tous les jours, ce dernier mois, le colonel Paul l’avait limite harcelée pour savoir si son contingent arriverait dans les temps. Elle avait envoyé l’escouade avec réticence, sachant très bien d’avance que le colonel, très exigeant avec ses hommes, allait rapidement les user jusqu’à la moelle. Mais il avait de si bonnes relations avec ses soldats, il était si exalté en leur compagnie ! Trop peut-être… Depuis son arrivée, Rayan et sa troupe avaient enchaîné les sauts. De 6h à 21h… quasiment non-stop. A peine atterri -et partout : dans le sable, la terre, l’herbe, même la neige une fois. La veille, en raison d’un vent violent, il avait failli échouer dans un arbre… la grande peur de sa courte vie- il fallait déjà remonter dans l’hélico et se retrouver propulsé dans les airs. Rayan avait la peur au ventre. Il craignait déjà d’entendre la voix claironnante du colonel Paul les convoquant à une nouvelle sortie. Alors en attendant une prochaine mise à l’épreuve, il pensait, il rêvait à Barbara, la blonde et douce Barbara, la secrétaire aux yeux bleus fugacement entraperçue le soir de son arrivée, sous cet immense arbre vert qui trônait au milieu de la cour de la caserne. La reverrait-il ? Ses muscles douloureux et son moral blessé trouveraient-ils enfin du réconfort dans les bras fins et délicats de la belle blonde ? Connaîtrait-il enfin le repos du guerrier ?…
– A TAAAAABLE !!! Pour la troisième fois !
– J’arrive maman !!
– Paul, descend immédiatement ! Ca va être froid !
– Ouiii, c’est bon…
– Ah non, pas de « c’est bon » ! Ta sœur, elle, a déjà rangé sa Barbie. Alors tu vas me faire le plaisir de laisser tes petits soldats tranquille et de venir manger !
– Pfff… vivement la rentrée, c’est nul les vacances de Noël…
Terjit © :
Au briefing le chef nous a prévenu :
« Mes petits gars, c’est bientôt l’heure ! C’est avec l’émotion d’un père voyant ses enfants prendre leur envol que je vous parle. Et c’est avec la fermeté d’un chef que je vous dis : cette fois-ci pas le droit à l’erreur ! Je sais que la mission est difficile, que la plupart d’entre vous n’atteindront pas l’objectif, comme tous ceux qui y sont déjà allés. Mais n’oubliez pas que tout cela dépasse largement nos cas individuels, qu’il s’agit de la pérennité de notre civilisation.
Dans la zone d’attente vous retrouverez nos camarades de la garnison ouest. Je sais qu’ils ont l’habitude de se moquer de nous parce qu’ils sont plus nombreux, mais ne vous en occupez pas, c’est la détermination qui fera la différence. Vous êtes surentrainés, vous êtes l’élite des troupes : s’il ne doit en rester qu’un il sera parmi vous ! Je suis fier de vous ! Bonne chance ».
Agglutinés les uns contre les autres je joue des coudes pour être dans les premiers à sortir, statistiquement c’est parmi les 100 de tête qu’on trouve le vainqueur, et aujourd’hui je sens que c’est mon jour. Je vérifie mon équipement une dernière fois : mon sac à dos est bien attaché, j’ai fait un double nœud aux lacets de mes chaussures à crampons, l’élastique de mes lunettes est parfaitement ajusté, et le bouton de ma lampe frontale est bien sur « On ». Je regarde une dernière fois le plan sur lequel j’ai mis trois flèches en rouge pour me repérer plus facilement : d’abord tout droit jusqu’au col, puis à gauche pour traverser le vestibule et enfin tout droit dans le toboggan.
Le sol commence à trembler, on est de plus en plus à l’étroit et il fait une chaleur infernale. Le signal de départ ne va pas tarder, ça pousse sérieusement derrière. Ca y est, les premiers sont partis, c’est bientôt mon tour : banzaï ! Je jette un œil à l’extérieur et en une seconde la phrase de mon instructeur me revient en tête « Attention les gars : si ce n’est pas couleur corail n’y allez pas ». J’ai tout juste le temps de me plaquer contre la paroi pour ne pas être emporté par le flot des sacrifiés. Après quelques fractions de secondes de chute libre les premiers vont rebondir comme sur un trampoline, les suivants vont s’écraser sur les précédents, en voyant le désastre les derniers seront morts d’épouvante avant d’arriver. Les survivants finiront déshydratés sur un coin de table de nuit, étouffés entre les épluchures d’une poubelle ou noyés dans une cuvette de WC…
C’est une opération suicide, jamais personne n’a réussi à franchir la défense anglaise. Je l’ai échappé belle cette fois…
Ludo © :
Les hélices vrombissent, le bruit en est infernal. Je lève les yeux vers eux, mes camarades d’infortune ont tous le regard vide, plongé vers le grand trou de la porte de l’appareil, celui par lequel dans quelques minutes, nous devrons nous élancer.
Pourquoi ?
C’est la question que nous nous posons tous à ce moment là. La sueur perle sur le front de Kévin, Alan remue la jambe dans un espèce de tic nerveux, Sam parle tout seul, sa bouche récite à voix basse quelques prières… La peur a pris ses quartiers chez chacun d’entre nous. Pourtant tous volontaires…
Le sergent instructeur surgit, en hurlant pour couvrir le bruit de l’appareil. En vain. À moins que ce ne soit à cause de la peur. Mais je ne comprends pas un mot, bien qu’il donne le sentiment de s’égosiller, d’y mettre toute la meilleure volonté du monde. Lui aussi a senti comment chacun d’entre nous serre un peu plus fort son sac, comment chacun d’entre nous est convaincu à ce moment précis de ne jamais réussir à mettre un pied, puis l’autre dans ce putain de trou… Quatre mille mètres de vide. Qui pourrait avoir envie de ça ?
La lumière rouge au-dessus de la porte du pilote se met à clignoter. C’est le signal, tous nous le savons. Nous l’avons appris, de longues heures durant, assis derrière un pupitre. Les minutes nous semblaient alors des heures, les heures des jours. L’ennui était notre quotidien et nous rêvions d’action. Maintenant, je donnerais tout pour retrouver ce bureau jauni et griffé, au premier rang de cette salle de classe terne et atone.
C’est Sam l’éclaireur, le premier à sauter. Il tremble, hésite, recule. Le sergent le tance d’un œil noir qui n’autorise aucune négociation, et Sam disparaît dans le trou. La lumière patiente, s’allume de nouveau et les uns après les autres, mes camarades se jettent dans l’inconnu.
Vient mon tour… Le même regard noir dans l’œil du sergent, j’ai envie d’être à la maison, je ne veux pas y aller… Pourtant, un pied au dessus du vide, puis l’autre, la sensation de flotter, la chute, tout va très vite, je ferme les yeux, attends le choc. Qui arrive vite.
Une alarme résonne dans oreilles, tout à l’air terminé, sous mes fasses, la terre ferme. J’ouvre les yeux, tout est noir et cette alarme continue de crier, de se plaindre.
Puis brutalement, la lumière revient, ma mère entre dans ma chambre :
« bah ! Qu’est ce que tu fais par terre, c’est pas encore le grand saut ! La rentrée n’est que dans deux heures ! «
Je passe une main sur mes yeux, masse mes tempes… J’aime pas les rentrées, ça me provoque des cauchemars.
Pacha Mama © :
1,2,3 Nous irons aux combats
4,5,6 déjà émérites, échapper au vice
7,8,9 triompher du débuff
10,11,12 visages de paras tels des carouges
Allons, sauter, comptine abrutissante, implacable lucidité, pousseront qui sait à résister ?
(* la carouge dans le sens ici du bois rouge sombre et dur du caroubier)
Adèle © :
Elle m’avait dit : « Surprenez-moi ! »
Une belle femme qui vous susurre cela, entre la poire et le fromage, avec un regard appuyé et langoureux, cela signifie « séduisez-moi, devinez mes envies secrètes, il m’en faut plus !». Je vous mets en garde, fuyez vite, cette femme-là vous en fera baver, avec ses rêves de prince charmant, ses exigences de femme fatale.
Mais j’étais marié, et fidèle, et elle le savait. Elle n’avait d’ailleurs aucune vue sur ma personne, cette séduisante blonde. Cette injonction émanait de ma directrice littéraire. Je travaillais mon texte depuis six mois, et j’avais produit une bonne centaine de pages sur le débarquement en Normandie de mon grand-père texan, Alex Sunmoon, d’après ses carnets de guerre.
Le sujet lui ayant plu, la blonde m’avait donné rendez-vous dans un restaurant, mais voilà qu’après avoir feuilleté le manuscrit, elle avait déchiré sans vergogne mes précieuses pages. « Surprenez-moi ! » m’avait-elle intimé, avant de terminer son verre de Chambolle rouge et de me quitter, déconfit. En matière de littérature et de deuxième guerre mondiale, cela veut dire quoi , surprenez-moi ? Devais-je doter mon grand-père d’une infirmité originale, le premier héros-parachutiste aveugle ou cul-de-jatte ? Ou lui inventer une romance secrète avec le général Montgoméry ? Travailler le style dans un franglais approximatif, et agrémenter le texte de mots grossiers ? Raconter qu’en réalité le débarquement avait eu lieu en Bretagne et que l’aide des martiens avait été déterminante ? Je ne voyais pas ce que je pouvais produire d’autre que ce texte à la fois réaliste et sensible. La Grande Histoire vécue de l’intérieur.
J’allais quand même m’arranger pour surprendre cette femme, qui ne me laissait pas complètement indifférent. Je lui donnais rendez-vous à Colleville, près du monument sur la plage. A l’heure dite, je lui envoyais le SMS préparé à l’avance. « Regardez au-dessus de vous, j’arrive ! ». Je la vis lever la tête et sa bouche s’arrondir d’étonnement, en m’apercevant, entouré d’une vingtaine de membres de mon club. Et oui, j’avais hérité de mon grand-père la passion du parachutisme. J’atterris à ses pieds, mon manuscrit achevé à la main.
« La 101ième division aéroportée vous salue. Rendez-vous avec le destin ! »
Nady © :
Ces vacances entre Noël et le Jour de l’An lui ont fait du bien. Jacques a retrouvé sa garde rapprochée avec un réel plaisir. Armance, son épouse, semble de plus en plus belle au fil de ses grossesses. Leurs trois garnements lui ont donné du fil à retordre à vouloir toujours jouer avec lui et se disputer à longueur de journée à qui captera l’attention de leur père en premier. Difficile de les gronder quand on n’est pas souvent là et qu’on a tellement de temps à rattraper ! Le petit dernier commence à marcher ! L’aînée est une vraie piplette et le second est bien loin d’être une mauviette et sait se faire respecter !
Retrouver les autres membres de sa famille sur les réveillons l’a aussi requinqué. Il avait besoin de rigoler, de boire et manger d’excellents mets. Ses amis l’avaient également manqué. Armance a pu lui faire la surprise de leur venue le 1er janvier. Tout semblait paisible et en harmonie sur cette période de fin d’année.
Le monde aussi était en paix ; c’est comme si les armées voulaient s’arrêtaient de jouer, l’espace d’un moment, d’une semaine, histoire de marquer la fin d’une année et le passage vers une autre.
Ce métier de soldat il l’avait choisi. Sa spécialité ? le parachutisme militaire. Il était spécialisé dans la technique HALO qui signifie High Altitude Low Opening. Son largage se fait à haute altitude et Jacques n’ouvre son parachute qu’après une longue chute libre. En tirant la poignée à minimum 700m du sol, l’ouverture complète du parachute se fait à 600m. Ainsi, cela lui permet une mise en place très discrète pour contrer l’ennemi. Jacques aime ce fort taux d’adrénaline pendant cette chute libre. Elle lui donne des ailes et une envie féroce de protéger sa patrie dès que ses pieds touchent le sol. C’est comme s’il emmagasinait tout l’air du ciel pour y puiser force et courage dans ce métier oh combien risqué mais utile pour son pays. Ce jour là, l’ordre fut donné de sauter au-dessus de ce désert en guerre. On y avait repéré des groupes armés qui rôdaient avec des têtes leaders à éliminer. C’est donc, tout reposé de ses congés que Jacques reprit ce matin du service.
Le ciel était dégagé. La vue de l’avion était à tomber ! nette, accueillante, déserte… rien ne laissait présager d’aussi haut que ce pays était en guerre. 50m après son 4ème collègue Jacques se lança. Le vide, le silence d’abord, puis le vent vint caresser son visage… la chute continua… 1 000m…850m…600m…et…BAM… son corps fracassé au sol, Jacques voit son âme s’en aller et remonter vers la lumière… une crise cardiaque à quelques mètres du sol, c’est rare mais ça peut arriver… C’est quand même un comble d’arriver au bout de sa vie quand on va défendre son pays et y tuer l’ennemi !
Val © :
J’en rêve depuis si longtemps. Voilà plusieurs années déjà, pour mon anniversaire, chaque année, j’espère : je me dis que quelqu’un m’a forcément déjà entendu parler de mon projet et que cette année « mon premier vol » sera joliment empaqueté avec un magnifique ruban. Mais non ! Je reçois toujours de très beaux cadeaux : un parfum, un sac à main, un manteau, des places pour aller au théâtre, un magnifique bouquet… j’en passe et des meilleurs mais toujours pas de vol.
Depuis mes 18 ans, je l’attends, sans désespérer pour autant. Cette même année pour la majorité d’une copine ses parents avaient organisé un lancer de ballons, gonflés à l’hélium. Chacun avait dû écrire un mot gentil sur une étiquette qu’il fallait ensuite nouer au fil du ballon avant de le lâcher et de le laisser s’envoler dans le ciel. L’idée était originale et le rendu très joli mais quand même… Comment imaginer qu’il y ait quelqu’un là-haut pour les rattraper et en comprendre les messages. Aujourd’hui que j’ai vieilli, j’avoue que lorsque je pense à des amis, à des proches partis trop tôt, j’aime imaginer qu’ils sont étoiles dans le ciel mais j’ose aussi espérer que leurs préoccupations ne sont plus les nôtres.
En tous cas, depuis cette cérémonie, je crois que quelque part dans ma tête je me suis fait la promesse qu’un jour je prendrai la place des ballons et que j’enverrai mes messages de là-haut, car c’est ici-bas que les gens doivent recevoir des pensées positives pour avancer.
Et le grand jour est enfin arrivé. J’ai enfilé la combinaison, le harnais et son sac, les gants. Dans la poche de ma combinaison, il y a douze petits galets ramassés sur différentes plages et sur lesquels j’ai écrit un mot. J’espère qu’avec les gants j’arriverai quand même à les sortir de mes poches. J’espère qu’en tombant ils n’arriveront sur la tête d’aucun individu mais tomberont entre de bonnes mains, sur des personnes qui sauront s’en saisir et parler d’eux. J’ai l’impression que mon rêve d’adolescente va enfin se réaliser. J’en suis toute émue. Le moniteur me tend une paire de lunettes, elles tombent à pic pour cacher les larmes qui pointent leur nez.
– « Vous êtes prête?, me demande-t-il.
– Oh que oui ! »
Pauline © :
Un saut dans l’inconnu,
Une prise de risque sévère,
La tête en bas, les pieds en l’air,
La tête en l’air, les pieds, on verra !
Prise de risque ou pas,
Laisser-aller, laisser-faire,
Vol plané à l’envers, à l’endroit,
Hurler les peines, les joies,
Casse-gueule assuré,
Jouer des coudes,
Déployer les bras,
Plonger la tête la première,
Sans effroi entrez,
La tête à l’endroit, le cœur à l’envers,
Foncez, frères de galère,
Votre cœur bat,
Chaque année, la faucheuse avance d’un pas sournois,
A vous qui décomptez la tête en l’air, heureux d’être encore là,
Bonne année !
Bonne année à toi, qui que tu sois !
Sam © :
Je m’appelle Sam et je suis un des développeurs du jeu Call of Duty sur PS4. J’habite à Palo Alto en Californie.
Il y a trois ans, mon chef m’a envoyé en France pour le repérage des décors du jeu. L’idée était d’être le plus fidèle possible à la Normandie.
J’ai débarqué à Sept-Vents, une commune du Calvados.
J’étais logé dans la seule pension de famille de ce bourg de 300 personnes.
Autant vous dire que j’ai souffert. Pas de Wifi, pas de couverture 3G. Le moyen-age. La patronne a insisté lourdement pour que je mange ce fromage local « le camembert » et que je boive un alcool « le cidre fermenté ». J’ai décliné poliment chaque jour. Pendant trois semaines, je me suis nourri exclusivement de barres chocolatées et de soda. La médecine du travail m’avait prévenu.
La compagnie avait négocié avec le maire la cartographie du village : Un abruti moustachu qui sentait fort l’ail et qui n’a jamais vu une PS4 de sa vie. Il me parlait sans arrêt d’Elvis Presley et de JFK en me faisant des clins d’oeils comme si les USA s’étaient arrêtés dans les années 60.
Les maisons étaient très typiques de l’Europe. En pierre, avec une cheminée, des tables en bois. Cela me rappelle les illustrations de mon livre d’histoire du vieux continent avec Jeanne d’Arc, Attila le Hun et Hiro Uto.
Bref. C’était il y a 3 ans. Vous comprendrez ma surprise quand j’ai reçu un mail d’une française il y a quelques jours. (et oui, visiblement, certains français ont accès à internet). Elle s’étonnait (dans un très mauvais américain) de voir la maison de sa grand-mère, où elle avait passé son enfance, dans COD.
Comme sa photo de profil était jolie, je lui ai répondu. J’ai lui ai dit que j’étais sincèrement désolé qu’elle ait eu une enfance si pauvre et si triste. Qu’elle n’hésite pas à venir aux états-unis si elle voulait. Ici il y a du boulot et de la bonne nourriture.
Elle ne m’a pas répondu. Sans doute n’a-t-elle pas compris mon américain.
Miss Marple © :
Futur ou passé
trois hommes sens dessus dessous
leur vie au présent
Les textes écrits à partir de la même photographie :
@Terjit : j’ai particulièrement adoré le brief du chef : la bonne dose d’affect mais sans trop en dire et des arguments et encouragements super pros ! Je te le pique volontiers 😉
Quant à la chute de ton personnage qui ne saute pas… comment dire ? De ta part, suis bluffée 😉
@Claude : je te retrouve bien là entre humour et plume parfaite ! Sois rassuré, avce cela déjà tu es très aimé! Pas besoin d’être « durs & costauds » ! 😉
@sergent major : on a chacun ses faiblesses. Moi la ferme de mes grands-parents étaient dans l’Orne. J’aimerai bien acheté cette ps4, il y a peut être toutes les batailles de Normandie dedans, j’y retrouverai plein de mon enfance aussi. Dis tu me la prêtes ?
Oh marrant, je ne l’ai pas vu comme une faiblesse (enfin dans le jeu si, mais cela ne concerne que la virtualité, ouf.)
Te la prêter ? T’es folle ? 😛
@claude : faire des rimes sur cette photo, moi je dis bravo !!
@Val : quelle belle idée que celle de lâcher ces petits mots d’en haut ! Mais si c’est une première en saut, ça va être compliqué de tout faire tellement il y a de choses à penser et du plaisir à prendre en lâcher prise ! ; -)
Merci Nady. Tu sembles parler en connaissance de cause, déjà fait?
Vouii ; -)
@Terjit : merci pour cet éclat de rire matinal et cette belle allusion à Woody Allen
@Claude : de la poésie et de l’humour. Tout toi, quoi !
@SergentMajorK : ton texte me touche énormément par les mentions de différentes étapes de ta vie
Iza : Oh y a rien de personnel dans ce texte, si ce n’est la commune de ma grand-mère (mais je n’y suis jamais allée. 😉 )
@adèle : Merci pour cette belle crise de rire de si bon matin ! J’ai adoré ! Et quelle surprenante chute ! Il fallait y penser et tu as eu l’idée ! Bravo bella ! 😉
@pacha mama : un détournement de comptine réussi !
@Sergent Major K et @Sam, j’aime ces deux textes qui se répondent !
Oui, hein, c’est fou ! Cet atelier serait-il magique ? 😀
@Iza : Je vois que je ne suis pas la seule à avoir eu une idée de ce genre !
Les grands esprits etc etc 😀
Oui, c’est ça 😉
@Terjit : Alors ce texte pour être surprenant et original il l’est ! merci pour ce texte plein d’humour !
@Adèle : Belle idée !
@pauline : merci pour ces voeux tres originaux
@terjit. attirée par les commentaires précédents, j’ai lu et puis j’ai relu pour voir tous ces indices qui m’avaient échappés et ne m’avaient pas permis de comprendre ce qui se passait…
eh, eh, bien joué !
@Segent MajorK : un texte à 2 teintes, quelle prouesse d’arriver à faire ça ! une ambiance de guerre au début, son ennemi à bien connaitre car on suppose que soi on se connait ! ça me parlait bien tout ça en ce début de semaine active… puis soudain, sans s’y attendre le « soi » s’est senti en confiance dans son environnement et son lâcher prise en a fait oublier les ambiances de guerre et ton style auquel tu nous as habitué est revenu : doux, tendre et nostalgique ! congrats !
Oh, c’est gentil ! 😉 Comme le but était de surprendre, il m’était toutefois difficile de faire du Leiloona ! 😛
@val. j’aime bcp. entre la douceur des ballons et des pensées et la détermination du saut, tout un programme.
(tout de même, c’est dangereux de lacher des galets !)
J’adorerais avoir le cran de sauter avant d’être trop vieille.
Moi aussi j’aimerais beaucoup. Merci pour ton retour Blandine.
@Pauline : Bonne Année à toi aussi ! Bienvenue et bravo pour ce beau texte en rimes !
@Alex : pour une surprise c’est une surprise.j’aime beaucoup!
Cool ! 😀 Merci !
@Claude : la vision du parachutiste musclé et viril bizarrement ne m’était jamais apparue…comme quoi, chacun ses fantasmes!
@isa : j’étais embarqué avec le sodat Rayan mais la chute m’a faite aterrir brutalement. Vachement mature cependant le petit bohomme avec ses soldats …
Ah… plutôt un gosse pourri gaté qui deglingue ses jouets…
@Sergent Major K : J’aime l’originalité de ton texte ! Un détournement bien développé de la PS4 qui permet un doux retour vers le passé certes mais aussi une meilleure connaissance de soi. Le sergent Major K annonce dès le début de l’année le niveau de cet atelier mais bon, pas étonnant quand on connaît la réputation des plumes « Sergent Major » !!! Bravo Leiloona !
Ah ah ah je n’avais même pas pensé à cette marque ! Promis je n’ai pas fait un placement de produit ! Mouarf !
@Claude : C’est avec plaisir que je retrouve ton humour, bien que sous une nouvelle forme. Tu nous offres en ce début d’année un bien agréable poème que beaucoup de surhommes n’auraient pu nous livrer ! Merci Claude !
@Iza : Tout comme ce jeune garçon j’étais avec ces soldats, leur histoire et leur quotidien…Les enfants ont le don de s’évader si facilement grâce à leur imaginaire ! Tu nous a habilement tous entraînés dans ce rêve d’enfant et ta chute très pragmatique nous a fait revenir à la réalité. Bien vu Iza.
Leiloona : la poésie et la douceur de l’enfance surgissent là où on ne les attend pas ! Et voilà la surprise. Très chouette,
Claude : la versification te sied à merveille, et la surprise surgit dans la forme ! Bravo.
Iza : et le joueur de soldat de plomb rêve d’une belle blonde… Bravo pour la description très réaliste de la vie à la caserne, avant la chute, savoureuse !
Ludo : Voui, je ne pouvais pas évoquer la Normandie sans évoquer l’enfance ! 😉
Ludo : j’étais un homme avant d’où mon physique ingrat
@Terjit : Qu’elle maîtrise ! Tant dans l’idée que dans son développement et dans son style ! Bon il voulait être le premier à sauter et semble être le seul à ne pas l’avoir fait ! Comme quoi on peut être courageux mais pas inconscient. Bien vu Terjit !
Terjit : quelle blague ! Et quelle chute ! Bravo pour le double sens, si difficile !
Pacha mama : détournement de comptine, bonne idée, l’enfance est tellement loin de cette image de guerre.
Adèle : belle idée, la séduction de l’éditrice par la surprise. Et comme d’habitude j’aime te lire, tu as un vrai style à toi que je retrouve avec plaisir chaque fois !
Nady : une chute dans la chute, et tout ça sans trébucher. Chouette.
Val : belle idée toute poétique alors que l’image s’y prêtait peu.
Pauline : profitons de ce qui reste, quel qu’en soit le sens.
Sam : quel incroyable écho au premier texte ! Bravo pour la chute en forme de morale contre ce crétin qui ne voit pas la douceur du souvenir d’enfance !
Miss marple : joli haïku, exercice pas si simple.
Merci pour ton retour Ludo. J’avais envie de faire abstraction des treillis en effet…
@Ludo : J’ai cru à fond à ton histoire : c’est crédible, bien amené, et j’ai tremblé pour tous ces jeunes prêts à faire le grand saut, la peur au ventre. Puis la chute beaucoup plus « terre à terre » m’a fait sourire et m’a rassurée …(bien qu’elle suppose quand même un sacré mal être de ton personnage face à l’école). Bravo Ludo !
Leiloona : ah cette PS4, que mon fils ne cesse de réclamer… elle a des pouvoirs hallucinants !! 😉
Ah ça, compassion totale ! 😛
Claude : mais il est parfait ce poème !! 😉
Iza : j’ai beaucoup aimé ces jeux d’enfants que je n’ai pas vu venir… bravo ! 😉
@PachaMama : Un comptine que je ne chanterai certes pas à mes petites filles mais qui sort du commun et qui surprend… Bien vu Pacha Mama !
Terjit : franchement et absolument surprenant !! 😉
@Adèle : Ah oui ! J’aime beaucoup ton texte. L’histoire est originale à souhait, bien amenée et surprenante par sa chute ! Comme quoi l’amour peut donner des ailes !
Ludo : une photo qui ouvre la porte aux peurs enfantines ?… Il faut dire que la rentrée c’était aujourd’hui. 😉
@Nady : Bah Nady !! Tu nous fais quoi là ! Ton texte commence comme une trêve, un moment en suspens où tout semble édulcoré et où règne le bonheur et tu interrompes cet instant de douceur par une chute pour le moins…fracassante ! Bien vu en tout cas 😉 ! Merci Nady !
@Val : Un texte entre rêve et souvenir qui s’achève par une chute bien concrète…Merci Val !
Merci à toi que j’irai lire demain.
Très beau texte Nady !! Et quelle fin tragique, et presque belle à la fois. J’ai beaucoup aimé te lire. 😉
@Pauline : Une belle et originale façon de souhaiter ses vœux pour la nouvelle année. Merci Pauline !
@Sam : Rhooo !! Ton texte très « américain » et rempli de stéréotypes sur l’Europe, m’a fait sourire…même si je trouve ton personnage parfaitement horrible et très suffisant. Par contre, je peux comprendre que la réponse qu’il a faite à la française (n’était-ce pas Sergent Major K d’ailleurs ? !) n’ait pas eu de retour… Merci Sam §
@Nady : alors là, je ne suis pas du tout d’accord, cette photo m’a donné vraiment très envie d’essayer mais avec ce texte plus tout. Rooogh, si j’arrive pas à faire le pas cette année, tu m’auras donné une bonne excuse !
@Terjit: d’où l’importance d’être bien à l’écoute de ses supérieurs surtout dans ce genre dd boulot. Il s’en est fallu de peu…
@Ludo : tu décris fort bien la montée de la peur de ces hommes qui semblent condamnés à sauter…moi qui en rêve…heureusement que le reveil a sonné.
@Adele : j’aime beaucoup. Comment surprendre en parlant de la seconde guerre… Il a trouvé et la surprise marche avec nous aussi.bravo.
@Nady : je me sen triste à la fin de ton texte. En peu de lignes tu as réussi à me le rendre attachant et oups…aprés lui avoir donné plein d’ondes positives aupres de sa femme, ses enfants, ses proches et amis tu nous le reprends….
@Pauline : de jolis voeux! Merci
@Sam : on ne peut pas dire que ton personnage soit attachant.Bien vu le lien avec le texte de Leillona en tous cas
@Sergent Major K: douce madeleine. On en a tous une dans un coin de notre tête.
@Claude: effectivement le défi de surprendre était de taille. Mais le défi est relevé haut la main!
@Iza: les enfants font de petits jeux de grandes histoires… J’ai bien aimé la chute du texte.
@Terjit: l’instinct de survie!
La plume : oui, tout à fait ! 🙂
Magique et étonnant. Bravo pour tous ces textes
Merci ! 😉
@ Sergent Major K : Oooooh, c’est vraiment bien ton texte. Cette PS4 a les vertus d’une machine à remonter le temps tandis que tu descends vers le jardin de tes origines. Tu as bien maîtrisé ce mélange de réel et de virtuel. Tu es à l’aise autant dans les oeuvres de Sun Tzu que dans les arcanes d’un jeu Sony… Bravo !
Ah chic alors ! 🙂 (même si je t’avouerai que je suis plutôt Sun que Son. 😛 )
@Ludo : extra la chute pour le moins inattendue !
Iza : super ! Ton gamin est très attachant. C’est même triste de le voir interrompu dans son parcours imaginaire débordant.
@ Terjit : Génial. Tu as fait quelque chose de remarquable. Humour, plein de clin d’oeil et une forme parfaite. J’ai adoré. Bravo.
@ Ludo : Ton texte est fort bien écrit. Les cauchemars pré-rentrée scolaire, c’est bien vu . Et l’effet de surprise que nous suggère Leiloona est bien là.
@Ludo: sacré cauchemar!
@Pacha Mama: le combat a inspiré beaucoup de monde cette semaine.
@Adèle: belle surprise pour nous en tout cas. J’ai bien ri en lisant ton texte!
@Nady: et cela me fait dire que nous sommes peu de choses. Il a bien fait de profiter des siens pendant les fêtes.
@Val: un rêve enfin réalisé.
@Pauline: belle année à toi! Nous avons tous fait le grand saut dans 2018…
@Sam: je comprends mieux le texte du Sergent Major K…
@Miss Marple: il faut se lancer dans la vie et ces trois gaillards n’ont pas hésité!
@ Pacha Mama : le contrepied de la comptine sur un sujet plutôt adulte est très réussi. Bravo, c’est bien fait.
@ Adèle : il y a des idées comme çà qu’on aurait aimé avoir eues… Bravo, de plus c’est vraiment très bien traité avec légèreté et humour, j’adore !
@ Nady : une crise cardiaque avant d’atteindre le sol. L’âme est remontée sans toucher terre, comme un ludion. Ton texte finit tristement mais me fait rêver. Merci.
@ Val : joli texte aérien. Avec des pensées élevées qui doivent regagner la terre avec une mission.
@ Pauline : bonne année à toi et merci pour ces belles rimes. Tu racontes bien un saut risqué dans l’année nouvelle mais aussi une belle espérance..
@ Sam : Voilà donc les coulisses de l’exploit. Si « science sans conscience n’est que ruine de l’âme », ici on a un bel exemple de l’inverse. Le développeur par sa sensibilité et sa rigueur de recherche, non seulement provoque l’émotion de K, mais se prend lui-même au jeu de l’émotion à la réception du mail de l’utilisatrice. Un très bon texte superbement rédigé. Bravo.
Sergent Major K : Sergent major, rien que le nom me fait rêver et me renvoie illico presto sur les bancs de l’école lorsque j’apprenais à écrire, sous le regard du Maître Sun Tzu, avec cette plume que j’ai tout de suite adorée. J’écris tous mes textes au stylo plume, un doux souvenir. Par contre je ne connais pas encore les effets de la PS4, mon compagnon y joue et je vois souvent affiché game over, oups, tout le monde n’a pas le même niveau, ah ah ah ! En lisant ton texte, j’entrais franchement dans ces jeux, pour une fois je m’y glissais avec volupté, et le retour à la réalité revient au galop.
Claude : Tes vers si doux et si humbles cachent de belles vérités.
Iza : Il a de l’imagination ce petit garçon, je me suis toujours interrogée sur le contenu de ces jeux avec des petits soldats, nous y sommes., merci
Terjit : la petite phrase choc, qui a eut son importance.
Ludo : Un vrai cauchemar et finalement contente que cela en soit un.
Pacha mama : Même avec une comptine, sauter reste difficile, merci pour le lexique, peut-il y en avoir un aussi pour le mot debuff ?
Adèle : Comme quoi il y a des rencontres qui font mouche.
Nady : Mince alors ! même pas de signe avant-coureur ? C’est dur. Les propos sont précis, expérience ?
Val : Je comprends son émotion
Pauline : C’est bien décrit ce combat qui pousse l’homme au bout de tout.
Sam : Pour la réponse, elle réfléchit, elle se méfie un peu, c’est normal.
Miss Marple : Trois lignes suffisent pour comprendre cette photo. Ne pas en rajouter.
oh tu sais AVC et crise cardiaque ne s’annoncent jamais vraiment 😉 Expérience dans le parachutisme militaire ? yeaap, autour de moi 😉
Janick : Va lui falloir un peu d’entraînement alors ! 😛
Un ami vient d’acquérir une PS, donc il lui prête avec beaucoup de plaisir ses jeux, game over ! ah ah ah !
@Sam : Je le connais cet homme : c’est l’oncle de Trump, celui d’amérique. Je comprends qu’il est souffert dans ma Normandie, heureusement qu’il est retourné chez lui pour manger des délicieux hamburgers, mouillés de ketchup et arrosés de coca ou de pepsi pour les grands jours.
Il est resté quelques uns de ses compatriotes dans la Calvados, eux aussi auraient voulu revenir chez eux, mais ceux-là ne jouaient pas dans des vidéos, ils ont sauté pour de vrai et ils n’avaient qu’une vie…
@Leiloona : Une histoire qui nous transporte en apesanteur dans un univers inconnu pour ma part
(traumatisée enfant par l’ancêtre de la PS « Pac-Man »). Merci pour ce beau voyage !
@Claude : Quel plaisir de lire des alexandrins le sourire aux lèvres ! Merci à toi.
@Iza : C’est l’enfer, pas moyen de laisser son esprit divaguer pendant les vacances quand on est pré-ado … Quelle vie stressante !
@Terjit : Effrayant… merci pour ce texte.
@Ludo : Une chute surprenante ! Effectivement chaque rentrée scolaire est un saut dans l’inconnu mâtiné d’une bonne dose de stress. Espérons que ce cauchemar ne deviendra pas récurent !
@Nady :Une telle quiétude émane de ton texte qu’elle en rend la chute presque cruelle ! Merci pour ce bel écrit et ton accueil !
@Pacha Mama : Original, merci !
@Adèle : Quelle belle chute !
@Val : Je me demande si, « ici-bas », je n’ai pas reçu un de ces fameux petits messages à la lecture de ton texte, merci !
@Sam : Beaucoup de mordant dans ce texte, une fracture entre deux mondes…
@Miss Marple : Dire le moins pour suggérer le plus. J’aime beaucoup !
Pour ceux qui ont un blog, merci pour vos commentaires et votre accueil, je finirai la lecture de vos textes cette semaine.
Pauline : Ah ah oui ? Traumatisée carrément ? 😮 (Moi c’est le film ET … )
J’espere Pauline que tu ne l’as pas pris sur la tête…
Claude : J’adore quand une conversation commencée autour d’une coupe se transforme en texte littéraire ! Quel talent ! 😉
Et il n’y a qu’à relire la littérature, notamment avec Cyrano, pour comprendre que les alexandrins séduisent même les précieuses comme Roxane ! 😉
Bref, du grand Claude ! 😀
Iza : Oh je n’aurais jamais imaginé qu’un enfant puisse utiliser de tels mots, du coup la chute m’a surprise !
Bon, c’est un grand ado, non pour avoir de telles pensées ? (Ou alors je me fourvoie complètement sur les enfants ?) J’aurais bien vu une chute dans la chute : en fait, ce n’est pas un enfant qui joue, mais un homme adulte qui s’échappe de son train train quotidien en jouant aux soldats. 😛
Pas grand monde ne semble avoir compris que l’histoire était racontée du point de vue du petit soldat… tant pis… j’ai raté mon coup…
Bah non je pense que tout le monde l’a compris. Mais vu la mention de Paul à la fin on lui prête les propos qu’on vient de lire (puisque sauf dans Chucky les poupées ne parlent pas.) 😉
Terjit : Suis bluffée, c’est assez étonnant de pouvoir mener le double sens sur tout un texte ! Bravo ! 😮
Ludo : Oh, c’est moi ou j’ai l’impression que tu avais déjà écrit un texte sur la rentrée, avec une chute aussi ? (Sinon p’tre que je deviens gâteuse …)
Rien vu venir en tout cas !
Marrant qu’il y ait un Sam dans ton texte et qu’un autre Sam écrive ! 😮
J’aime ces coincidences ! 😉
Pacha Mama : Comptine implacable et féroce ! Surprenant en effet ! 😮
Adèle : Bien mené, comme toujours, avec des incursions ou sous entendus perceptibles ! 😉
En revanche, ce personnage masculin n’a rien compris : fuir une personne dont l’exigence fait atteindre un but (ici terminer le manuscrit) est assez couard. 🙂 (mais tu as raison, l’exigence, surtout doublée de beauté fatale, est souvent mal perçue.)
Nady : Ta fin m’a surprise, ce n’est pas du Nady comme d’habitude ! 😉 Sinon, il aurait au moins dû utiliser un parachute à ouverture automatique, cela lui aurait éviter de finir en bouillie. #poark
Val : réaliser ses rêves, et ne pas attendre que des personnes y pensent pour nous. 🙂 De jolies pensées en tout cas, ne serait-ce qu’avec ces ballons …
Tu as sans doute raison.merci pour ton retour.
Pauline : Tu nous fais là de jolis voeux de façon surprenante, mission remplie ! 😀 Belle année également ! Et j’espère que tu as aimé participer ! 🙂
Cher Sam,
Il est des êtres qui appartiennent tous deux à l’espèce humaine mais qui sont si éloignés l’un de l’autre qu’ils semblent vivre sur deux planètes différentes. A quoi bon échanger quand même la langue utilisée ne semble pas être la même ?
Je préfère garder mon précieux temps pour une âme aux délires borgésiens.
Sans rancune, uncle.
@Sergent Major K : sous couvert d’une madeleine de Proust, un texte d’une grande finesse qui analyse les relations de couple et les attitudes genrées. Belle prouesse !
Et pourvu que nous ne soyons pas tous, sans le savoir, les avatars du jeu d’un démiurge inconnu !
Oh ben je ne m’attendais pas à de tels éloges sur ce texte … Tu soulèves des points auxquels je n’avais pas pensé. Comme quoi … Merci !
@Claude : brillantissime ! J’adore ta réponse à l’injonction ! J’ai ri et je me suis régalée des sonorités.
« Où la dinde truffée encombre mon œsophage Comme des bateaux puniques à l’entrée de Carthage » : il fallait oser ! Mille bravos !.
@Iza : belle imagination du gamin et belle inventivité de ta part. La construction de l’estime de soi passe par ces jeux de projection. Je dois reconnaitre que … tu m’as bien eu ! 😀
Je n’aurais pas du autant jouer aux Barbie quand j’étais môme alors… ça a faussé mon image de la femme parfaite…
@Terjit : ah ouais, quand même ! J’avoue avoir du relire pour comprendre, La défense anglaise m’a bluffée.
Pas très poétique sous cet angle. Mais vraiment surprenant, c’est certain, le challenge est réussi.
@Ludo :un texte de belle facture, les sons, les images, les sensations, tout concoure à nous faire partager l’émotion du personnage, jusqu’à la chute finale, au sens propre comme au figuré. Joli clin d’oeil !
@Pachamama : le contraste contenu-contenant fonctionne super bien, j’ai pensé à ces humoristes qui racontent des histoires horribles d’une voix enfantine.
NB Ne connaissant pas le mot débuff, je ne suis pas certaine d’avoir compris dans quel domaine se situait le récit, réalité ou virtuel ?
@Nady : un étonnant changement de registre, une montée de l’horreur crescendo, splash, me voici moi aussi écrasée sur la triste réalité, quelques lignes après la griserie du saut ! Surprenant, mais triste. 🙁 Bises
@Val : J’aime bien l’émotion exprimée par le personnage, j’aime ses rêves, ses pensées nostalgiques et son idée pleine de poésie (un peu dangereux, tout de même). De la douceur et de la profondeur qui font du bien.
NB Pourvu que personne ne m’offre jamais ce genre de cadeau, je préfère cent fois les sacs à main !
Ton NB m’a fait bien rire.merci
@Pauline : Un joli rythme, les mots s’enchainent pour mon plus grand bonheur, et la légèreté du début fait place à la gravité de l’allégorie qui sous-tend le texte. Belle réussite !
@Sam : ah ! le joli clin d’oeil à la patronne ! C’est jouissif, ce texte en écho au sien ! Plein d’humour, mais chut ! je ne lui rapporterai pas ce que tu penses de son anglais, ça pourrait la vexer !
Mouarf oui bonne idée. Vais demander aux américains que je côtoie tous les jours de me faire bosser mon accent.
@MissMarple :un haiku énigmatique, à tiroirs. qui m’a fait retourner vers la photo, effectivement intemporelle, malheureusement.
C’est un vrai plaisir de vous retrouver après la parenthèse des fêtes. Je vous souhaite une année Wizzzzzz, Ouahhhhhh et Yeahhhhhh !
@sergent major : enfin quelqu’un qui pense que la console de jeu peut aussi ouvrir une fenêtre sur soi-meme ( récent sujet de débat familial…). Mes respects Sergent !
Oh fenêtre sur soi même. C’est joli. Une fenêtre sur les autres ce serait chouette aussi. ^_^
@Claude : je rends hommage aux placebos et aux fils de fer sans lesquels nous n’aurions pas un si beau texte. Merci Claude pour ce moment
@Iza : pris par le récit je n’ai pas vu arriver la chute ! Bravo pour ce texte parfaitement mené
@Ludo : la rentrée… Quelle horreur ! J’ai particulièrement aimé la description du doute face au vide et le souhait de retrouver l’ennui plutôt que l’action. Merci Ludo
@pacha mama : j’aime beaucoup ce mélange de petite chanson enfantine et de fond bien moins glamour. Les images sont percutantes, comme quoi, une fois de plus tu démontrés que peu de mots suffisent parfois.
@Adèle : si avec cela elle continue à lui déchirer ses pages et qu’elle ne termine pas dans ses bras… Il faudra changer d’éditeur. Merci aussi Adèle pour ce retour vers le passé.
J’ai enfin trouvé du temps pour lire vos textes ici. Quel plaisir comme à chaque fois. Les ambiances sont la, les personnages forts. Merci pour ce plaisir hebdomadaire.
Je m’en vais lire les textes sur les blogs.