Plus rien n’allait dans le petit village. La plume de Mario, Pablo et Luis s’était tarie. Tout cela avait commencé la soixantaine passée, quand le succès avait changé d’épaules. Il était devenu inutile de savoir raconter des histoires. Leurs fictions ne se vendaient plus. Ici bas, l’autofiction était devenue reine, le « moi » exultait de sa verve narcissique et se gaussait devant ces milliers de personnages inventés depuis l’Antiquité.
Les trois vieux singes dépérissaient. Le premier se bandait les yeux, le second les oreilles, le troisième la bouche. Bientôt, il ne resterait rien d’eux. Une campagne Ulule vit le jour, le projet fut financé. La mairie organisa des excursions touristiques, des parties de scrabble endiablées, et des concours de pétanque, mais rien n’y faisait. Nos trois vieux se lamentaient.
Et puis un soir d’été, un homme arriva, la quarantaine presque passée. Il s’assit sur leur banc nonchalamment, et sortit de sa poche un carnet et un crayon HB. Ce cadet de Gascogne créait. Ses histoires prenaient vie et rallumèrent les yeux de nos mousquetaires. Aussi, après avoir côtoyé le top des ventes, touché les plus belles femmes et bu le meilleur malt écossais, ils reprirent leur plume sans se préoccuper de ce qui plairait aux lecteurs.
Ce furent leurs plus gros succès.
Alexandra K © 21 janvier 2018
Pierre © :
C’est après la partie de domino qu’ils s’aperçurent qu’ils avaient aimé tous les trois la même femme.
C’est chaque jour la même chose. Et Jacques en a assez. Aujourd’hui c’est décidé il va y mettre un terme. Parce que si lui est venu vivre ses derniers jours ici, dans la quiétude du temps qui coule tel les grains de sable du sablier, au soleil et loin de sa vie d’avant, c’est sûrement pas pour se laisser pourrir les après-midi ainsi.
Alors il a pris une grande résolution, il compte bien mettre un terme à tout ça, et enfin profiter de ce pour quoi il est venu s’installer ici.
Et ça ne rate pas ! Il est assis au milieu comme chaque jour, attendant une température plus clémente pour taquiner le cochonnet. À sa droite le papé, ancêtre respecté du village et à sa gauche, l’ancien, un autre petit vieux… Et comme chaque jour ces deux là aiment à se poser mille questions sur tout et rien, les OVNI, les élections et la jeunesse qui déraille…
Aujourd’hui, c’est le papé qui a lancé les hostilités :
« eh alors ! Tu crois qu’après la fin, c’est pas la fin ? »
Et l’autre de répondre :
« Ooohh ! Ça ! Comment veux t’y qu’je l’sache ? En tous cas, dans le doute, vaut mieux prévoir. Être enterré dans un beau costume et pas trop loin de la porte du bistrot, au cas où… »
Jacques inspire profondément et prend la parole :
« Ç’qu’est sur c’est qu’si vous continuez à m’empêcher de faire la sieste avec vos questions philosophiques de comptoir, je pourrai bien en envoyer un de vous deux vérifier sa théorie plus tôt que prévu ! »
Faut pas rigoler quand-même ! On bosse pas toute sa vie pour laisser pourrir la sieste de la retraite par des questions sans réponse !
C’est ainsi que depuis, les trois vieux sur le banc attendent l’heure de la pétanque dans un silence de cathédrale !
Comme tous les jours depuis que nous sommes minots, nous nous étions retrouvés sur la place du village, aux bonnes odeurs de bougainvilliers. Depuis que le bar de la place à fermer, finies les retrouvailles sur la terrasse du café. Mais nos rendez-vous ont survécu à la crise eux, et chaque jour nous nous asseyons avec plaisir sur ce vieux banc qui jouxte l’ancienne école où nous avons grandi et qui nous a élevés, un peu… De notre coin perdu, nous n’avons pu nous envoler bien haut, mais au moins nous avons appris à lire, écrire et compter, ce qui n’est pas le cas de tous au village. On peut même dire qu’au village, nous sommes un peu des nantis. Nous avons eu un bon métier, qui nous plaisait en plus, alors que demander de plus. On avait monté tous les trois une petite entreprise d’huile d’olive. Georges, au milieu sur la photo, avait hérité d’un petit terrain à la mort de ses parents. Il était en friche, jamais cultivé. Alors je l’ai aidé, on a mis toutes nos économies dans l’achat d’oliviers déjà un peu âgés et on a lancé notre petite affaire. On n’a pas fait fortune, loin de là. Mais on a aimé travailler la terre et faire quelque chose de nos mains. De la cueillette à l’extraction, tout n’était que plaisir. Depuis peu nous sommes à la retraite mais dès que l’on peut aider nos enfants qui ont repris l’affaire, on ne manque jamais une occasion. A gauche, celui qui se prend la tête dans les mains, c’est Miguel. Autant vous dire que cela ne lui ressemble pas du tout. Toujours à fanfaronner d’habitude le Miguel. C’est le seul à avoir quitté le village pour faire des études de commerce. Aussi quand il est revenu au village et qu’il nous a proposé ses services, après quelques hésitations car on craignait qu’il ait pris la grosse tête, on a accepté. Il s’est occupé de la vente, il allait de village en village, ventait les mérites de notre huile, sa couleur, son parfum, son goût… Il en voyait du monde et sa femme, la pauvre Isabel, avait du mouron à se faire. Un vrai coureur de jupons. Sous prétexte de faire du chiffre, il en a invité plus d’une à manger, à faire un tour sous les oliviers… Aujourd’hui, il reçoit la monnaie de sa pièce. Après des années de bons et loyaux services, Isabel a décidé de rompre. Elle n’a pas été dupe pendant toutes ces années : un cheveu sur sa veste, une odeur de vanille, une facture d’hôtel, où ils n’avaient jamais mis les pieds, oubliée dans une poche… Mais elle l’aimait tellement qu’elle acceptait de le partager. Il lui revenait toujours. Il était tendre et aimant alors elle ne disait rien. Mais il y a deux ans, avant de partir, Marcel, le gérant du bar lui a dévoilé ses sentiments, sentiments qui avaient vieillis avec eux et qu’il n’avait jamais osé évoquer. Il partait, quittait leur village et n’avait plus rien à perdre. Il lui avait dit qu’elle méritait mieux, qu’il l’attendrait le temps qu’il faudrait et sur un bout de papier, il lui avait laissé son adresse. Elle était bien vieille pour refaire sa vie. Mais elle en avait marre d’entendre les ragots, les gens jasaient dans son dos depuis tant d’années. Elle en voulait à Miguel pour cela, plus que pour ses tromperies. Il l’avait salie. Elle avait fait la sourde oreille des années mais elle en avait assez. Alors ce jour-là, elle avait fait sa valise, elle avait ressorti le petit bout de papier de Marcel et elle avait pris un train pour l’inconnu.
Miguel ne comprenait pas. Elle ne s’était jamais plainte, s’était toujours montrée amoureuse, jamais un mot au-dessus de l’autre, jamais de reproche. Et elle l’abandonnait maintenant, sans cri, sans larme…comme évaporée. Ils ne finiraient par leur vie ensemble, comme il l’avait imaginé. Avec George, nous ne savions pas trop comment le consoler. Il lui en avait tant fait voir à la belle Isabel. Elle avait été si gentille. Il avait beau être notre ami de toujours, on la comprenait. Les nôtres n’auraient pas supporté le dixième. Je ne pourrai pas vous raconter tout ce qu’il lui a fait, mais le banc sur lequel nous sommes assis tous les trois en a entendu, des vertes et des pas mûres. Demandez-lui si vous voulez en savoir plus !
Les trois singes de la sagesse.
Dans sa main gauche, elle faisait tourner et retourner la minuscule sculpture qui lui servait de talisman depuis ce voyage en Asie, ce périple d’une année, qui l’avait libérée de son enfance. Trois petits singes taillés dans le vert tendre du jade. Le contact de la pierre douce et tiède, et le geste machinal, l’apaisaient.
Dans l’autre main, elle tenait une photo prise avant son départ. Elle l’observait, étonnée, douloureuse.
Assis sur le banc, côte à côte, figés dans l’instant comme dans l’histoire de sa vie, les trois piliers de son enfance. Au milieu, papy Jo et son béret noir, entouré de l’instituteur et du médecin du village, visage enfoui dans ses mains. Lui, elle le reconnaissait à son éternelle chemise blanche.
Assis ensemble, les trois compères, tels les trois singes de la sagesse.
Le docteur, les deux mains posées devant les yeux, qui, lors des visites médicales, n’avait même pas vu les bleus sur ses côtes frêles.
Papy Jo, le béret enfoncé sur les oreilles, sourd à ses cris et à ses pleurs, le soir, dans la chambre de l’étage.
Et la bouche bien fermée de l’instituteur, de septembre à juin, car « si la parole est d’argent, le silence est d’or, dit le sage ».
Comment dire aux hommes qui restent dans la vie comme assis sur un banc, que l’immobilisme, c’est la mort, de leur âme d’abord, et parfois d’un enfant.
Ne pas vouloir voir ce qui pourrait poser problème, ne rien vouloir dire de ce qu’on sait pour ne pas prendre de risque et ne pas vouloir entendre pour pouvoir faire « comme si on ne savait pas ».
C’est certain ; je n’ai pas de matin où je préparerai ton café, où me glisser dans ton intimité, pour m’y blottir, et pour m’y surprendre. Ni nuits où je peux me rendormir contre toi. Je n’ai pas de souvenirs particuliers, de moments avec toi ou bien avec nos Enfants respectifs additionnés. Pas de déjeuners, peu de fous rires mémorables, ni jeux, promenades, devoirs d’école, vacances, jardinage, cuisine, fêtes, danses, câlins et contes du soir, amis, que sais-je ?
Je ne peux m’occuper de Ceux que tu aimes, ni complètement de toi. Je ne vais pas t’épater.
Il n’y a aucun espace libre pour autre chose, pourtant.
A contrecœur, nous ne vieillirons pas ensemble.
J’ai eu certains de tes sourires. Nous avons partagé autrement nos minutes, différemment.
Tu as été toi-même dans ta vérité crue, de la même manière que je me suis sentie bien avec toi, complète, sans rien maquiller ni cacher.
Alors, c’est le principal, non ?
Le peu que nous avons accepté de nous offrir est déjà l’essentiel.
Depuis mon banc de cette place de village agreste, je contemple les marques du temps telles des mises en relief sur les trois hommes, trois compères, trois autochtones notoires assis face à moi : ils me ramènent à la maxime «l’amour n’a pas d’âge ».
Et j’adopte l’évidence à tout le moins cruelle d’un nouveau sens à cet adage. Où il n’est plus questions d’écart de nos naissances, d’années qui nous séparent ; plutôt d’un « nulle part » vers une période avancée de nos vies et d’aucun temps qui s’égrène pour nous; mais bel et bien un amour si profond que même ôté de tout, durera.
Manspreading
Ils sont là, tous les trois, assis sur un banc en une belle après-midi d’été.
Ensemble sur ce mobilier urbain et en même temps seuls dans leur bulle, chacun vaquant à ses occupations ou plongé dans ses préoccupations…
Ils ne cherchent pas l’ombre, le soleil semble doux et léger.
Celui du milieu se demande même s’il doit enlever sa casquette qui doit étouffer sa calvitie en été. En face il croit apercevoir le photographe en train de les croquer avec son smartphone, c’est plus discret.
L’autre à côté, une bière à une main et le portable de l’autre, semble occupé à écouter son interlocuteur. Qui peut bien l’appeler pour qu’il paraisse si concentré ? Certainement sa charmante épouse qui lui détaille ce qu’elle prépare à diner, vu son air très captivé…
Le troisième sur l’autre bout du banc semble lui fatigué. La tête entre les mains, c’est avec un fort mal au crâne qu’il s’est réveillé et la douleur n’est pas prête de s’en aller…
Mais je dois vous avouer que ce qui m’interpelle le plus dans ce cliché est de voir tous les trois adopter le concept du manspreading… Vous le connaissez ? Mis à part les allergiques à l’anglais qui commencent à ce niveau de lecture à me détester, pour les autres, dites-moi, vous en avez déjà entendu parler ? Non, vraiment ? Regardez à nouveau… et sans vouloir insister, vous imaginez maintenant aisément le thème que j’ai voulu aborder dans mon texte, n’est ce pas ? Si le doute persiste encore, je laisse les plus curieux rechercher sur la toile et me donner leurs ressentis avisés dans des commentaires plein de bonté.
Alouette © :
Rendez-vous,
C’est entre Arles et L’Isle sur la Sorgue que se trouve ce petit village de Provence. Entouré par des champs d’oliviers, rien ne le dérange si ce n’est la cacophonie des cigales et les parfums envoûtant de la lavande. La vie y est douce et tranquille rythmée par les travaux des champs et les fêtes locales, folkloriques.
C’est au cœur de ce village qu’ont grandi Jean et Paul. Depuis leur enfance ils sont inséparables. Les locaux les appellent : « la bande des malfaiteurs » !!!! Toujours ensemble, toujours unis. Ils ont vécu les bons et les mauvais moments ensemble.
Depuis des années ils se retrouvent sur cette place, leur repère ; et ce banc, leur confesseur. Ah, il en a entendu des conversations ce banc, il en connaît des secrets. Il en a attrapé des cheveux blancs que l’on devine au duvet poivre et sel qui le recouvre.
Tous les dimanches, pendant que leurs épouses sont à l’office ils se retrouvent sur leur lieu de rendez-vous. Ils échangent sur leur semaine, le village, la pluie, le beau temps ….monsieur le Maire qui veut rebaptiser leur place : place Johnny Halliday !!! Quelle idée ? Il n’est pas de chez eux ce rockeur ! c’est bon pour les parisiens ce genre d’idée.
Mais aujourd’hui un caillou est venu gripper cet engrenage si bien rôdé, ce rendez-vous hebdomadaire !
A leur arrivée ils voient leur banc déjà occupé :
– C’est qui ce cet énergumène ?
– D’où vient-il ? On ne l’a jamais vu… Peuchère
– C’est un estranger c’est sûr ! Regarde ses vêtements, il vient de la ville !
– Moi quand je suis arrivé et que je l’ai vu ça m’a fichu une embouligue (une embolie) Viens, on va quand même s’asseoir il ne va pas nous escagacer.
– Moi ça me va et ça me gène quand même !!! (ça m’énerve)
Les deux amis s’installent enfin sur leur confident.
Paul est agacé de cette situation. Jean, lui, soulève sa casquette pour saluer l’estranger. Il est amusé et taquine le nouveau venu.
– Paul, regarde il écrase l’anchois ce monsieur- là ! (ce qui signifie, il s’ennuie)
– C’est sûr il n’a pas l’air d’être né avec la crépine (la chance)
C’est alors que le nouvel arrivé se releva :
– Mon Dieu, mais vous avez les yeux bordés d’anchois s’exclama Jean ! (vous avez l’air très fatigué)
Alors il expliqua les raisons de sa présence. Il venait de Paris où il travaillait dans une société de cellules photovoltaïques. Il était commercial pour cette entreprise et réussissait bien dans son métier. Il aimait sa vie parisienne équilibrée entre son travail, ses sorties culturelles, ses amis.
Il venait d’être muté pour développer une antenne de sa société en Provence et avait atterri dans ce village proche d’Arles. Lui, le citadin par excellence avait rendez-vous avec la ruralité. Il en était désespéré et se demandait comment il allait s’intégrer et refaire sa vie sociale.
– Bonne mère, en Provence il y a tout pour être heureux ! S’exclama Jean.
L’étranger remercia les amis. Ils se croisèrent plusieurs fois dans le village, à la boulangerie, au zinc. Il était toujours seul avec sa tête qui écrase l’anchois !
Mais c’était sans compter sur les deux amis de toujours et sur ce banc confident !
Ils l’invitèrent à se joindre à eux pour la partie de pétanque du samedi après-midi, et à lever le coude avec eux autour du célèbre Pastis. L’estranger petit à petit se fit adopter et adopta ces provençaux ainsi que leur mode de vie.
Alors, un jour, Paul et jean l’invitèrent à revenir le dimanche suivant, et depuis ce banc au duvet argenté n’accueille pas deux amis mais trois pour écouter leurs histoires, leurs rires, leurs soucis, leurs joies. L’estranger est devenu un cardacho c’est-à-dire un ami de cœur.
Terjit © :
Suzanne avait choisi le plus beau jour de l’été pour mourir, comme un ultime pied de nez à la morosité, une façon de plus de prendre la lumière. Quand le médecin annonça sa mort la nouvelle fit le tour du village en chuchotant, de porte en porte, pas à pas, en prenant son temps. Tout le monde savait qu’elle allait mal depuis une bonne semaine, et que l’issue était proche, mais la nouvelle était si incroyable que personne n’arrivait à y croire vraiment.
Comment Suzanne, la personne la plus vivante et humaine qui soit pouvait-elle les abandonner ? Tout au long de l’après-midi les fenêtres se fermèrent, ceux qui étaient au travail revinrent précipitamment, et le square se vida de ses enfants à quinze heures. A la tombée de la nuit la place de la mairie se remplit rapidement, sans aucun mot d’ordre, simplement parce qu’il était évident pour tous qu’ils devaient être là. L’ambiance était celle du recueillement bien sûr, mais sur aucun visage on ne voyait la moindre tristesse, cela aurait été indigne de cette grande dame éternellement souriante. A quelques pas de la place sortirent une ou deux vocalises, c’était Gisèle. L’ancien cantatrice amie de Suzanne se chauffait la voix.
Un peu à l’écart de la foule, Gaston, Anselme et Emilien étaient assis sur leur banc habituel. C’était une journée particulièrement éprouvante pour eux. Suzanne ils la connaissaient depuis l’enfance, ils étaient tous les quatre de la même année. Ils avaient suivi l’école, le patronage, les colonies de vacances ensemble. A l’adolescence Suzanne devint une femme bien plus vite qu’ils ne devinrent des hommes, c’est bien normal à cet âge, mais les garçons rattrapèrent bien vite leur retard. Vers 17 ans ils furent sur un pied d’égalité avec elle et retrouvèrent leurs jeux d’enfants maintenant teintés d’un brin de séduction. A l’époque on aimait les femmes robustes et Suzanne était l’archétype de ce genre, mais elle y ajoutait les seins de Bardot, les fesses de Signoret, les cuisses de Loren et le regard transperçant de Morgan. Elle était si extraordinaire que les hommes en étaient dingues, bien sûr, mais même les autres femmes, sachant qu’elles ne pourraient pas lutter face à cette beauté animale, ne pouvaient que tomber en admiration devant elle.
Les années passèrent durant lesquelles Suzanne reçu de tous les hommes libres des demandes en mariage et des promesses de fortunes plus ou moins véritables de tous les hommes mariés. Mais rien n’y faisait, Suzanne était une femme d’honneur, qui respectait sa parole en toute circonstance. Alors, pour tenir le serment fait avec ses trois amis de rester toute leur vie ensemble, elle rejeta toutes les invitations. Durant plus de cinquante ans ils vécurent ainsi tous les quatre sous le toit de Suzanne, dans une joie qui faisait rougir les plus blasés et fuir le curé avec ses grenouilles de bénitier sous le bras. Mais voilà, tout a une fin, et ce jour-là c’était celle de Suzanne et de ses utopies parfaitement assumées.
Pour nos trois veufs le monde venait de s’écrouler… Gaston n’arrivait pas à voir la vérité en face, le regard perdu au creux des mains. Anselme avait beau se creuser la tête il ne voyait pas comment la vie sans elle serait possible. Et Emilien, le plus lubrique depuis toujours, ne savait pas comment il allait pouvoir se passer des nuits avec elle.
La foule se rapprocha lentement d’eux sans un mot tout en gardant une distance respectueuse, Gisèle fut la seule à s’approcher tout près. Elle connaissait les mots qui pouvaient convenir en ces circonstances, alors quand elle murmura les premiers mots de Brel les larmes salvatrices coulèrent sur les joues de l’auditoire, et dans un élan spontané les voix reprirent en cœur les derniers vers :
« Alors sans avoir rien
Que la force d’aimer
Nous aurons dans nos mains
Amis ! Le monde entier ».
@adèle : à la lecture du titre de ton texte, j’ai commencé à sourire…. nooon ! Me dis je ! Elle n’a pas osé comparer ce tableau vivant à des singes… l’introduction m’a rassurée avec les petites figurines puis ma gorgé se serra au fil de la lecture en imaginant l’horreur derrière tes mots…. La chute est extra et ouvre un grand débat que je te propose à l’occas de vive voix ou en vif tchat ; -) ce que j’aime dans tes textes ce sont ces ouvertures philosophiques que tu nous proposes habilement au détour d’une conclusion. Bravo et merci !
@pachamama : waouuuu ! Quelle belle description d’un amour ici bas impossible dans le quotidien mais si fort même sur des minutes infinies ! Bravo et merci !
@Pierre : un texte court mais alors très fort et superbement bien écrit sur le merveilleux thème de l’amour. Une belle idée menée à partir de ce cliché, j’ai adoré et à la lecture de cette phrase j’ai fondu : »Ils savouraient la valeur du silence qu’apportent les âmes apaisées. » MERCI !
@Leiloona : hi hi, tu as toi aussi vu les 3 singes ! Mais tu as choisi d’en écrire une interprétation lumineuse. Je partage ton interrogation sur l’autofiction qui transforme le lecteur en voyeur. Est ce qu’une histoire, un roman est meilleur parce que réel ? Invente t’on jamais quelque chose ?
Et merci de me rappeler que derrière tout papy à béret se cache peut-être un ancien séducteur …
Les personnes âgées restent des personnes avec des désirs, non ? 🙂
@Pierre : très joli texte sur l’amour et la sagesse des hommes.Tu ouvres un horizon immense à mon imagination. C’est aussi le thème du temps qui passe, de la pérennité de ce qui a été, de la philosophie du quotidien. C’est un texte qui fait du bien. Bravo !
@Ludovic : Merci pour le sourire, à une heure où je retournerais bien dormir dans mon lit ! Tu as raison, la sieste c’est sacré, et la philosophie de comptoir, ça va bien deux minutes. Ce papy est un sage. Il a tout compris de la vie : vivre l’instant, être ici et maintenant. Super !
@Val : ou l’art du détail. Tout y est : le bougainvillier, les oliviers, la vie dans ce petit village, qui me projette dans un coin de Provence.J’entends presque les cigales. Et après avoir planté le décor, tu installes l’histoire de deux vies, d’un amour défunt et d’un à naitre. On dirait du Pagnol ! Sacré réussite !
Merci Adèle, tu me fais rougir.
@Pachamama : je la trouve difficile, cette histoire d’amour sans quotidien. Même pas une nuit à dormir ensemble ou de café partagé au matin ? Le rappel au temps qui passe est cruel. Est ce un amour empêché ou un amour fantasmé ? Une histoire à question, à mon tour d’imaginer …
Bravo à tous pour vos textes. Bon ben j’ai aussi pensé aux trois singes!!!
Bonne semaine à tous
Belle semaine aussi ! 🙂
@Nady : j’ai ri et j’ai aimé que tu poses ton regard de jeune femme sur cette photo ! J’ai aimé que tu saches voir autre chose que ce que suggérait à l’évidence le photographe ! Tu as écrit un texte très contemporain sur une photo a priori intemporelle. Bravo pour ce regard décalé !
L’écriture aussi est très réussie, avec le changement de registre inattendu au dernier paragraphe. Encore bravo !
ROooo ! Touchée je suis devant un tel retour 😉
Val : comme elle a bien fait Isabel. J’aime bien cette histoire. On imagine bien l’ambiance d’un village
Merci Blandine.
Alexandra : les 4 mousquetaires !!! Mais c’est bien sûr ! Quel succès mérité !
Voui, il manquait quelqu’un sur la photo, la place était vacante ! 😀
Leil : ton texte m’a filé le sourire de bon matin ! Bien vu !
A l’ouest complet, je découvre la photo ce matin. Une idée de texte est en train de germer. Pas impossible que je revienne le déposer dans la journée
Je t’embrasse
Hello miss ! Bon, je crois que finalement tu n’as pas eu le temps de l’écrire ! 🙂
En tout cas, ravie de t’avoir fait sourire ! 🙂
@Val : hihihi j’ai bien ri à la lecture de ton histoire ; -)
Ah bon?
@ludovic : c’est vrai ça, quel intérêt de philosopher à l’hiver de sa vie ??? Intéressante reflexion ; -)
Oh @Nady ton texte me peine. Il existe chez les hommes une contrainte physique naturelle qui fait que cette position des jambes est plus naturelle et agréable. Pourquoi voir un symbole machiste dans une situation qui ne l’est clairement pas ?
Avec mon 90E J’ai le droit d’écarter les bras du corps ? 😀
J’ai mieux!
Ne vous battez pas, les filles, suis imbattable question bonnet.
Bonnets grande profondeur, comme disait mon frère de 14 ans, des étoiles dans les yeux ? 😀
arghhh… l’atelier dérape…. hihihihi On est donc dans la moyenne les filles ! lol Il manquerait plus que les hommes étalent leurs mesures… mdr… ok, je sors… je vais mesurer, heuu pardon compter mes mots pour finaliser un concours d’écriture ;-)) bonne nuit 😉
Mouais, et je n’ose penser à quel nom d’oiseau serait affublé l’homme s’il se permettait ce que nous venons de faire.
Je dis ça, je dis rien …
Bon je vous laisse entre filles alors. C’est pratique vous n’aurez même pas besoin d’écriture inclusive :-/
Euh… je crois que je suis hors-catégorie quand même (la décence m’empêche ici de donner un nombre et une lettre 😉 )
@Leiloona : Revivre en retrouvant l’envie de créer… C’est beau et ça fait du bien ! 😉
Merci Jos ! 😀
@Pierre : Un texte court et efficace sur le pouvoir des souvenirs qui, à partir d’un certain âge, suffisent à la vie. Ton texte fait du bien aussi…il rassure en quelque sorte.M
@Ludovic : Ton histoire m’a fait sourire, j’imagine bien Jacques bouillonnant en écoutant les pensées philosophiques de ses deux compères alors qu’il n’a qu’une seule : le silence.
@Val : Ton texte pourrait constituer la trame d’un livre… Merci pour l’agréable lecture.
C’est gentil, merci.
@Adèle : Faire l’autruche… Certains ont l’art et la manière de le faire, une façon comme une autre de se dédouaner de tout et de ne prendre parti sur rien… Ton histoire nous rappelle ce triste fait de manière agréable. Merci Adèle !
@Pachamama : Un texte qui questionne et fait réfléchir mais reste néanmoins une belle histoire d’amour. Merci Pachamama.
@Nady : Un texte décalé, rythmé et qui te va à ravir. Le titre à lui seul interpelle et donne envie de lire ce qui se cache derrière. Si la photo est bien loin des transports en commun et du problème du Manspreading, tu as su la mettre au gout du jour… Bravo Nady !
Pierre : Superbe texte. J’aime que tu en aies fait des personnes apaisées. Très belle peinture de l’âme humaine, d’une justesse savamment dosée. Merci.
Ludo : Ah ah ! Dis, quand je lisais ton texte, j’avais l’accent marseillais en tête ! 😉 J’ai bien ri ! C’est vrai quoi, la retraite c’est fait pour pro-fi-ter peuchère !
C’est exactement comme ça que je l’ai écrit, avec l’accent marseillais.
Val : Allez, hop, tournée générale en soirée avec les amis pour remonter le moral. 🙂 (mon conseil car ils m’ont l’air un chouille désemparés.)
Tu as raison, sans doute la bonne option.
Adèle : Omg tu envoies du lourd … ben ça plombe tout ça, tiens …
Pachamama : Le principal est effectivement la sincérité, pas les additions. 🙂
Alex : quand la jeunesse redonne goût à la vie. Un texte plein d’espoir.
La jeunesse oui ! (à presque 40 ans ♥ )
Nady : Je n’avais pas du tout vu ce que tu vois … comme quoi.
Selon moi (et je ne me déplace qu’en métro, train ou trottinette) il n’y a pas de manspreading, il y a des personnes, hommes ou femmes, qui se tiennent mal. Après en effet, une femme a plus de facilité à croiser les jambes qu’un homme, question d’anatomie (sauf pour les eunuques, mais je crois bien que c’est passé de mode.) 🙂
@Pierre : l’évocation de jolis souvenirs sans rancune aucune. J’aime ta dernière phrase : » le sourire de femme restait, immuable, comme le globe est rond et le cep noueux ».
@Ludovic : j’imagine la scène!
Alouette : Oh j’ai appris des mots, chic ! 😀
Pour la narration, j’ai trouvé que les mots entre parenthèse ralentissaient la lecture, donc l’immersion dans la narration, mais comment faire sans ?
@Adèle : Très beau texte. Les trois singes sont parfaitement illustrés dans ton histoire. Cette photo incarne une souffrance terrible pour ton personnage, souffrance qu’elle essaie d’apaiser grace au jade. Bravo.
@Nady : je ne prends pas assez les transports en commun,je ne connaissais pas ce phénomène. Merci à toi.
Terjit : J’aime la description que tu fais de cette femme, tant le portrait physique que moral. Je partage presque la tristesse de ce village alors que je ne connaissais pas Suzanne voici 5 minutes ! 😮
Il y a une belle mélancolie dans ton texte, et cette promesse est juste belle. C’est mon côté romantique.
@Terjit : Comme j’adore ton style ! L’histoire est plus que merveilleuse, le style est fluide et captivant et Suzanne est vraiment belle ! Je suis sûre qu’ils veulent la rejoindre au plus vite ! On dit toujours que les meilleurs partent en premier… J’ose espérer qu’ils nous fraient le chemin 😉 Bravo ! tout simplement 😉
Terjit : j’ai adoré la belle liberté de ton texte… et de ses protagonistes. Merci
Amor-Fati : attention, je deviens fan !! Ton texte m’a rappelé des épisodes de Bob l’éponge, et donc, ce temps lointain, où je regardais ce dessin animé foutraque avec ma fille. Merci pour, encore une fois, un beau fou rire !
Pierre : le « fantôme d’un idéal »… eh oui…
Tu devrais commenter Amor Fati sur son blog, Iza. 🙂
@Laura Vanel : souvent impossible de commenter tes textes sur ton blog (enfin, les fois où j’y ai fait un tour). Voulu ? Dans ce cas je respecte bien entendu mais je me permets juste de te le dire ce jour au cas où il y aurait un bug quelconque que tu n’aurais pas vu sur ton blog et je t’avouerai que j’y lis souvent des pépites via ta plume et ça me démange de ne pas laisser un compliment 😉 je peux revenir le faire ici mais suis souvent paresseuse sur le net, sauf à l’instant où j’ai pris le temps. 😉 Ton texte en « an » est juste parfait ! j’ai adoré la description de la vie de ces 3 compères en quelques vers 😉 Bravo !
Ses commentaires sont fermés oui …
oki, noté 😉
@Alexandra : Arghhh l' »l’autofiction…le « moi » (qui exulte) sa verve narcissique » : vaste sujet que j’étudie de loin depuis quelques années… Passionnant dans l’appréhension de l’Humanité !
Que tes compères reprennent « leur plume sans se préoccuper de ce qui plairait aux lecteurs. » là je dis bravo ! clap clap clap !
Il faut toujours écrire pour soi. ♥
@Alouette : Une histoire bien construite qui décrit clairement le phénomène de l’hostilité des personnes envers d’autres personnes différentes. J’aime la chute qui prouve que malgré tout, l’homme peut se montrer ouvert et accepter cette différence (même si dans la vraie vie ce n’est pas toujours le cas) Merci Alouette.
Merci pur cet encouragement. Je débute mais je me prends au jeu.
@Terjit : J’ai aimé ton personnage dès les premières lignes et ressenti la douleur provoquée par son départ. J’ai fait partie de ce village endeuillé jusqu’à la chute…et j’ai eu envie de chanter avec eux. Bravo Terjit !
C’est très en retard que je participe cette semaine pour cause de grippe familiale, mais j’avais une petite idée et je voulais vous la faire partager !
@Pierre, j’aime beaucoup l’idée !
@Adèle : ce texte est dur et beau à la fois, bravo !
@Terjit : comme à ton habitude une bien jolie histoire et comme souvent,un bel hommage à la beauté des femmes.
Leiloona > se détacher des envies de succès et du regard des autres pour faire ce que l’on aime, revenir à l’essentiel en somme, beau programme!
Pierre : les souvenirs communs forgent les grandes amitiés et tissent des liens forts! Même si ici, le souvenir commun n’est pas un souvenir partagé !
Le meilleur programme, même ! 🙂
Adèle > un départ léger en tout cas j’en ai eu le sentiment, puis le voile qui se lève et l’insouciance légère qui s’envole! Bravo!
Pachanama : l’amour malgré l’absence. Jolie variations sur cette photo !
Val : un peu tard pour les regrets, non ? On récolte ce que l’on sème, des olives ou des problèmes… 🙂
Nady : bonne idée de glisser un mystère qui interpelle le lecteur que je suis et m’oblige à quelques recherches !
Alouette : une amitié ça tient souvent à pas grand chose !
Terjit : belle mise en exergue du refrain de Brel !
@Alouette : jolie ambiance avec ces expressions pittoresques et imagée. J’aurais envie de m’asseoir à leurs côtés pour écouter leurs petites histoires.
@Terjit : une femme d’exception dans un texte brûlant comme les braises. Plus fort que Jules et Jim. Le harem réinventé.
Un rêve ? Pas pour moi, je suis trop entière.
Alexandra K : J’ai entraperçu les trois singes de la sagesse, moi aussi, mais le mot GAE m’a interpellée. Ici la solitude et l’ennui ont engloutis et même englués le village, une belle énergie passe sur le banc et se transmet, bien sûr, le tout dans un écrit parfait, un joli conte contemporain.
Merci Janick ! Joli conte contemporain, je prends, j’aime ! 🙂
Pierre : C’est bien agréable à lire ces doux souvenirs amoureux qui réparent l’âme.
Ludovic : Excellent, je l’ai lu avec un accent du sud, comme dans un Pagnol, c’est superbement écrit, cela fait du bien.
Val : Joli témoignage d’un amour inconditionnel qui finalement va s’effriter pour disparaitre définitivement, l’usure. L’homme se croyait protéger, quelle erreur !
Adèle : Comme si on ne savait pas ! Il semble que la culpabilité fait son travail de sape à petits pas, toute une vie.
Pachamama : Un amour éternel ? et pourquoi pas.
Tu me l’apprends ce mot, je ne savais pas que cette position portait un nom, anglais, certes peut-être même écossais, dans ce cas je comprends pourquoi on s’est penché un jour sur la question …
C’est pour toi Nady ce commentaire, j’ai oublié de le poster avec ton nom devant, tu vois cela me trouble, à bientôt
😉 pas de souci Janickmm et merci pour ton retour de lecture. A ce point troublée ? 😉 Je t’avouerai avoir découvert ce mot dernièrement après un afterwork où on s’est retrouvé avec mes amis dans un groupe de nanas féministes un peu énervées ce jour là. On voulait rigoler un peu en les écoutant quand l’une a sorti ce mot encensé par les autres. J’ai discrètement googlelisé le terme et ai été surprise du résultat et me suis dis que si on avait mis un nom sur ce concept c’est que certains êtres en souffraient et j’ai adoré cette intelligence collective qui aide son prochain dans ses combats pour les êtres concernés. Et du coup ai voulu partager sur ce cliché qui s’y prêtait à ravir ; -) et suis ravie d’avoir fait apprendre un nouveau mot à mes acolytes d’atelier, moi qui ne suis pas habituée à en sortir avec mon vocabulaire classique ; -) Fière je suis ; -) et encore merci !
Alouette : La vie coule avec humanité dans ce village qui sent bon la provence, délicieux !
Terjit : Magnifiques ! lecture, voyage, écriture. J’ai été transportée au coeur de ce village, au côté de cette femme, aussi, magnifique. merci à toi
@Leiloona : il fait du bien ton texte en rappelant que derrière les vieux singes il y a une vie passée et encore des beaucoup d’espoirs. La vie quoi !
Ah oui, de vieilles âmes qui n’ont pas encore dit leur dernier mot ! ♥
@Pierre : très beau texte dans lequel j’ai apprécié ce regard sur le temps qui apaise mais n’efface pas. Merci pour ce moment
@Ludovic : je comprends qu’il n’en puisse plus le pauvre… en même temps passer son temps à jouer à la pétanque pour passer le temps… il cherche un peu les emmerdes… 🙂
@Val : la liberté prend parfois du temps à venir mais il n’est jamais trop tard. Et avec tout ce que le banc sait il était sans doute temps !
@Adele : bravo pour ce texte, vraiment ! bel exploit de traiter un sujet si difficile en quelques mots choisis, en une ou deux images qui marquent l’esprit, en étant juste sensible ! Et oui, comme tu as raison, le silence est d’or… ou de plomb… Merci Adele.
@Pachamama : une belle histoire d’amour, une triste histoire d’amour. La raison de cette absence de quotidien importe peu à mon sens, chacun fera son choix et ton texte laisse toute la latitude nécessaire pour cela.
@Nady : un angle inattendu (sans jeu de mot) sur cette photo, probablement dicté par un problème que ne connaissent que ceux qui prennent la RATP 🙂
😉
@Alouette : amusant ce texte. J’aime bien la personnification du banc, la méfiance naturelle sur le nouveau venu qui occupe l’espace et l’intégration finalement réussie à coup de pétanque et pastis, une intégration réussie dans la vraie vie. Même si en tant que parisien patenté qui connait un peu ce magnifique village de l’Isle sur Sorgues je n’imagine pas une seconde y vivre à plein temps :-). #DÉPRIME
@Alexandra K: voilà, il n’y a que ça à faire. Ecrire; sans se préoccuper de ce que penseront les lecteurs.
@Pierre: un texte court et un brin nerveux.
@Ludovic: la sieste, c’est sacré!
@Val: ah! quand la femme en a marre…
@Adèle: combien de cas comme celui-ci?
@Pacha Mama: pas facile la vie à deux. Mais c’est toujours bien d’essayer pour ne pas avoir de regrets.
@Nady: le manspreading c’est assez désopilant comme attitude…
@Alouette: une bien jolie histoire.
@Terjit: joli pied de nez au politiquement correct. Elle me plaît bien cette Suzanne.
Sinon nous nous fourvoyons dans un texte qui n’est pas nous …