Annonce n°296 : satisfait ou remboursé

par | 5 Mar 2018 | # Parfois j'écris ..., Atelier d’écriture, Une photo, quelques mots | 75 commentaires

Tout a commencé par une annonce dans le journal. J’avais dépensé 15 € pour me faire un nom et une réputation dans le Dauphiné libéré. Quelques mots bien placés comme « trouble », « érection » et « solution » :  le tour était joué. Mon téléphone n’a pas arrêté de sonner la semaine qui a suivi la publication. Le principe était assez roublard, mais les gens sont naïfs. Surtout quand ils sont en pleine détresse. Au téléphone, je prenais ma voix de commerciale pour annoncer à ces femmes que leur mari banderait comme un taureau grâce à ces couilles de koalas. Les quelques premières minutes, elles faisaient mine d’être tristes pour le pauvre animal avant de me commander deux grosses boîtes.
A l’intérieur, se trouvaient seulement des pousses de plantes exotiques que ma grand-mère aimait faire pousser dans sa véranda surchauffée. Coût de la boîte ? 25 centimes, bénéfices dans ma poche ? 53 €
Je donnais rendez-vous à mes clients dans un troquet, juste à l’angle de ma rue. Sur une petite fiche, j’avais écrit la recette miracle : il fallait que le goût des couilles de koalas passe inaperçu, une bonne vieille recette de boeuf bourguignon dans laquelle les couilles mijotaient, et le tour était joué ! Les femmes battaient des mains. Elles exultaient : bientôt le nirvana !
Moi aussi j’exultais. Je me faisais des couilles en or sur celles en velours des koalas.

Mais je ne m’attendais pas à cet appel, 15 jours après. Une femme voulait me voir, son mari était devenu trop performant. Il la voulait 6 fois par jour. Elle ne tenait plus. Elle ne pouvait même plus passer du temps au téléphone avec ses copines, ou regarder tranquillement la télé le soir. Il était sur elle tout le temps. Même en pleine nuit ! Et cela faisait une semaine que cela durait. Elle raccrocha. J’étais bien embêtée : comment un effet placebo pouvait-il marcher sans que la victime soit au courant ?
J’ai mis mes questions existentielles à plus tard, il fallait que je passe chez mamie dégoter une nouvelle graine qui servirait d’antidote.
J’avais rendez-vous le soir-même. En la voyant, j’ai compris.
Cela faisait moi aussi une semaine que mon histoire avec son mari était terminée.

AK ©

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Sam © :

Je suis Sam l’esclave. Ma maitresse m’a acheté pour quelques sesterces au marché aux fleurs.

Le jour, je sers les démons de l’écriture qui la possèdent. Je remplis son encrier, l’approvisonne en papier coton et reponds à ses questions surprenantes sur le monde qui tourne.
La nuit, quand elle réclame ma présence, je sers les anges de l’imaginaire. Dans le noir, elle me nomme de mille prénoms. Rémus la possède avec précaution. Romulus lui tire les cheveux. Hector la plaque contre le mur. Je suis son objet protéiforme avec lequel elle s’endort le sourire aux lèvres.
Le gentil Sam emmagasine des images et le lendemain, quand seul il se retrouve un moment, il repense à cette déesse duale qu’il n’aime que par procuration inversée.
Je suis Sam l’esclave. Paradoxalement, mon corps est plus libre que mon esprit.

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Venusia © :

Le photographe
Qui es-tu, toi, derrière l’objectif pour nous ouvrir si délicatement au souffle de la vie ?
Qu’as-tu vécu pour rechercher à ce point le calme, la sérénité, un monde sans aspérité?
Tires-tu ta force, comme ce bourgeon, de tes racines, sans t’en encombrer?
Et tes yeux, si attentifs aux subtiles nuances de distances, de lumières, de matières et de teintes, sont-ils aussi doux que le velours de ce gemme ou se rapprochent-ils de ce brun dense qui parsème de ci de là ton oeuvre?
Ton oeil, lui, tel le pinceau de Chang Dai Chen, maître de lavis à l’encre de chine, s’attache à représenter la beauté du monde.
Tu suis la voie de la nature, certes, mais plus encore puisque tu nous montres le présent, et il nous suggère une promesse d’avenir.
Une nouvelle naissance.
Ainsi tu captes dans l’univers la source de ton propre esprit.

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Nady © :

Silence, ça pousse…

Avez-vous déjà observé la nature au microscope d’un objectif photographique ?Vous êtes vous déjà assis adossé au tronc d’un arbre pour regarder les plantes pousser ?

Thomas le fait régulièrement… Thomas est ce que l’on appelle, un contemplatif, caractéristique assez inhabituelle dans notre famille. Son identité ne s’arrête pas là et est même doublée du syndrome de Peter Pan… Son père préfère parler de complexe, ça fait moins pathologie clinique pour notre trentenaire qu’on aurait dû appeler Tanguy… mon cœur de mère ne cesse de se demander ce qui a pu flancher dans notre éducation à avoir toujours voulu lui inculquer la méfiance dans ce monde devenu de plus en plus violent. Mais aujourd’hui, ce n’est pas la question…

Le printemps pointe le bout de son nez à nos fenêtres. Les plantes commencent à bourgeonner à la caresse des rayons du soleil dont la chaleur est encore timide tellement la voix du froid de Sibérie est plus forte. Thomas est à l’extérieur dans le jardin et teste les options de son nouvel Olympus, cadeau de son dernier Noël.

Petit détour dans sa tête :

Tel un chat qui se réveille le matin et s’étire après une longue et douce nuit de sommeil, les tiges de la plante tentent de se détendre très tranquillement… sans faire de bruit…

Si on n’y prend pas garde, on les confondrait presqu’avec les cous de deux poulets qui, craignant de se faire égorger, préfèrent rentrer la tête vers l’intérieur. Si la période de Noël n’était pas passée, on pourrait aussi imaginer ceux de 2 dindes qu’on aurait préparées pour le diner… Mais Thomas préfère imaginer la scène avec plus de sérénité… Le pelage semble doux, on aurait presqu’envie de le toucher, le caresser aussi… A leurs extrémités, une pointe de couleur… du rouge passion pour les ailes du papillon sur le devant qui semble vouloir s’envoler tout doucement… et à l’arrière Thomas semble déceler le museau de Yang Meng, né l’an dernier, quand d’autres, à défaut de panda, y verraient la tête d’une chauve-souris la nuit et en serait effrayés.

Retour dans le réel. Mode Rafale sur son Olympus : Thomas mitraille, croque à l’infini le réveil de cette plante et sa renaissance au printemps approchant, préférant y voir la beauté du monde que le cactus qui se cacherait derrière et qui pourrait piquer celui qui oserait s’aventurer à vouloir trop s’approcher.

« Le bonheur suppose que l’on refuse de voir le monde tel qu’il est » EE Schmidt
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Terjit  ©
« Une incroyable conséquence du réchauffement climatique (1)».

La population de caribous est en chute libre depuis une trentaine d’années dans le grand nord canadien, c’est un fait admis par tous. Les premiers signes ont été constatés par les chasseurs qui croisaient de moins en moins de jeunes au printemps, pour finalement ne quasiment plus en voir au milieu des années 90. La chasse au caribou dans ces régions est bien sûr une tradition mais c’est également une nécessité économique pour bon nombre d’agriculteurs. En effet, quand les terres sont couvertes de neige 5 à 6 mois par an, le commerce de la viande, de la peau et des trophées est une source non négligeable de revenus.

Mais au-delà de l’aspect purement économique les conséquences sur la santé publique sont de plus en plus flagrants. Dans son best-seller « Caribou et alcoolisme : un cataclysme annoncé » le docteur en sociologie Jeremy Laframboise tirait la sonnette d’alarme dès 1998 : « Durant les longs mois d’hiver la chasse au caribou est un très bon moyen de lutter contre l’ennui. Les hommes partent chasser pendant plusieurs jours au grand air, ce qui laisse un peu de liberté à leurs épouses, et les tient éloignés du bar qui est souvent le seul lieu de socialisation avec l’église dans les villages reculés ». Les départs se faisant de moins en moins fréquents le temps passé à boire au comptoir local explose, ce qui a des effets néfastes : « Les accidents de la route sont en hausse constante, le nombre de plaintes pour violences conjugales augmente de 15% par an et l’espérance de vie des hommes est en recul pour la première fois depuis le début du vingtième siècle. C’est bien la preuve que la disparition de troupeaux entiers a un impact direct sur la population humaine ». Comme nous le voyons le problème du caribou dépasse très largement celui de la disparition de l’espèce, car il met en danger la vie humaine elle-même.

Mais en quoi le réchauffement climatique est-il la cause de cette hémorragie ? C’est le docteur vétérinaire Vincent Gagnon qui a trouvé la réponse dans son laboratoire de Winnipeg. Après avoir exploré diverses pistes sans succès (maladie jusque-là inconnue touchant les juvéniles, changement de régime alimentaire des ours…), c’est en étudiant plusieurs grands mâles qu’il a trouvé la solution. « En absence de réponse valable sur des circonstances externes démontrant la surmortalité des jeunes caribous, nous avons orienté nos recherches sur la baisse de la natalité. Une centaine de mâles dans la force de l’âge ont été capturés et mis en présence de femelles non moins aptes à concevoir. Après quelques semaines d’observation nous avons constaté que le nombre d’accouplements était conforme à nos connaissances, mais que moins de 5% des femelles étaient fécondées. C’était donc la preuve que la réponse n’était pas externe mais interne à l’espèce ».

En premier lieu les femelles ont été étudiées avec attention, mais leur appareil reproducteur ne montrait aucun signe de défaillance, le problème semblait donc venir plutôt des mâles. « Nous avons procédé à des prélèvements de spermatozoïdes et en les analysant au microscope nous avons été ébahis de constater qu’ils étaient totalement amorphes, incapables de se mouvoir, donc totalement inaptes à la fécondation. Et c’est en examinant les attributs des mâles que nous avons constaté une pilosité pubienne bien inférieure à celle que nous connaissions auparavant (NDLR : c’est flagrant sur cette photo prise en janvier dernier qui démontre l’incapacité à protéger efficacement de températures allant de -10 à -40°c). Et c’est bien le réchauffement climatique qui est la cause de ce dysfonctionnement généralisé. En effet, les températures estivales bien plus élevées ces trente dernières années obligeant le corps à s’adapter, la pousse de poils s’est considérablement ralentie. Mais quand l’hiver revient la pilosité n’a pas le temps de devenir suffisante pour protéger du froid les spermatozoïdes de ces pauvres animaux, d’où leur incapacité à féconder les femelles et à créer de nouvelles générations ».

Les spécialistes pensent que la population de caribous du grand nord aura totalement disparue avant 2030 si nous ne faisons rien pour protéger cette espèce, comme tant d’autres à travers le monde. La solution n’est pas facile à mettre en œuvre mais très simple dans son concept, comme nous le précise le docteur Gagnon : « Le gouvernement a débloqué 850.000$ pour financer une grande campagne de communication dont le but est de faire tricoter à nos concitoyens des petits sacs en laine pour que ces pauvres bêtes arrêtent de se les geler ».

Si vous souhaitez participer à cette belle action de sauvegarde de la biodiversité : www.unsacaburnespourlescaribous.com

Jean-Claude Labbé, envoyé spécial à Ottawa.

« Une incroyable conséquence du réchauffement climatique (2)».

La coexistence ancestrale entre les caribous sauvages du grand nord Canadien et les populations locales n’est plus si pacifique que par le passé, comme nous le précise James West, directeur de la sécurité de l’Ontario : « Avant ils ne s’approchaient pas des villes, mais la population des caribous ayant explosée (NDLR : La population de caribous sauvages est aujourd’hui estimée à 15 millions de têtes, soit 200% de plus que dans les années 90) il n’est pas rare de les trouver dans les parcs et même les jardins des particuliers ». Même si ces animaux sont la plupart du temps inoffensifs, cela pose quelques problèmes de sécurité publique. Les accidents de la route causés par les troupeaux traversant les routes sont en très forte hausse, et on dénombre au moins une vingtaine de cas de joggeurs pourchassés par des troupeaux entiers (heureusement sans blessure sérieuse à ce jour).

Les populations urbaines commençant à s’inquiéter de cette présence de plus en plus envahissante, les services de sécurité ont donc pris des mesures radicales, en concertation avec les associations de chasseurs. Un grand plan d’abatage a été mis en place pour tenter de réguler la population, 100.000 têtes ont été prélevées mais cela n’a rien réglé du tout. Le vétérinaire Bruce Truckson nous livre son analyse : « Ils sont de plus en plus nombreux, et il est presque impossible de limité leur nombre par l’abatage, on estime que la population s’accroit de 20% par an. Il faut trouver d’autres solutions ».

De son côté, John Smith, agronome reconnu, a mené des études sur les raisons de cet accroissement soudain de population et en a trouvé la cause : « Le régime alimentaire des caribous a changé avec le réchauffement climatique. Alors que le lichen était la seule source de nourriture, de nouvelles plantes ont migré vers le nord, en premier lieu le noisetier des grandes plaines ». Cet arbre qui ne dépassait pas le nord des Etats-Unis est maintenant présent jusqu’aux limites du cercle polaire, en raison du réchauffement des températures. De nature robuste, assez bas, et très prolifique, le noisetier est devenu la première source de nourriture des caribous.

John Smith nous en dit plus : « Cette espèce d’arbre a deux particularités étonnantes. En premier lieu les bourgeons du printemps sont beaucoup plus riches en vitamines que le lichen, ce qui a considérablement amélioré le métabolisme des caribous. Les nouvelles générations étant mieux nourries la mortalité des juvéniles a spectaculairement chuté. En second lieu, les feuilles de cet arbre contiennent une enzyme très proche du gingembre extrêmement fortifiante ». La conjonction de ces deux propriétés engendre une augmentation spectaculaire de la fertilité des grands mâles, sans compter sur une libido devenue totalement débordante.

Encore ici un des effets surprenant du réchauffement climatique qui sera discuté lors du prochain sommet de l’OMS dont le thème est « Noisetier et caribous : un exemple de viagra naturel ».

Jean-Claude Labbé, envoyé spécial à Ottawa.

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Les histoires écrites à partir de la même photo mais publiés sur d’autres sites :

75 Commentaires

  1. Valérie

    @Lelonna : alors là tu as fait fort bravo!! Malhonnete jusqu’au bout…c’est le casde le dire.Bien ri en tous cas. Merci…. Je ne te demande pas s’il te reste des boites!

    Réponse
    • Leiloona

      Ça peut s’arranger, tu sais. 😛
      (Merci. Me suis bien amusée à l’écrire.)

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  2. Sam

    Bravo @leiloona. Quelle imagination ! Je suis mort de rire… 😀

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    • Leiloona

      Merci Sam : oui, c’est mon esclave qui m’a susurré cette histoire à l’oreille : il est fort, non ? 😛

      Réponse
      • Sam

        Oui, ô maîtresse.

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  3. Terjit

    @Leiloona : je suis mort de rire !!! J’avais pensé au caribou, pas au koala 🙂 Et la chute… miam; miam !

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  4. Terjit

    @Sam : le prix de l’esclave a baissé… celui-là en tout cas a l’air sympathique, polyvalent et efficace 🙂

    Réponse
  5. Terjit

    @Venusia : le regard de l’artiste qui change tout. Beau texte

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    • Vénusia

      Merci. Comme Leiloona, tu as bien dû rire en écrivant ton texte! l’adresse pour envoyer quelques dons vaut le détour☺. Ta technique du reportage est excellente: fluide, rythmée.
      Tu ne serais pas journaliste ?!

      Réponse
  6. Terjit

    @Nady : belle description de ce tanguy contemplatif au regard d’ange.

    Réponse
    • Nady

      Je reconnais bien là le coeur de père à l’amour inconditionnel même devant les plus petits ou grands défauts de sa progéniture ; -) c’est beau et merci pour ton retour ; -). Une seule plume manque et tout semble dépeuplé surtout après un grand teasing ; -)

      Réponse
      • Terjit

        Pb de connexion internet chez moi depuis vendredi, je n’ai pu envoyer mes deux textes qu’aujourd’hui de mon ordinateur du boulot… pas pratique…

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        • Nady

          Je revis et patiente.

          Réponse
        • Leiloona

          Journée chargée : je n’ai pas ouvert mes mails. J’ajouterai ton texte quand j’allumerai mon pc. 🙂

          Réponse
          • Terjit

            Merci

      • Terjit

        Mes fils n’ont que des qualités, ils sont le portrait craché de leur père, c’est bien la preuve 🙂

        Réponse
        • Nady

          ROooo, je te reconnais bien là :p

          Réponse
  7. janickmm

    à Leiloona : le premier texte n’est pas signé, mais bon c’est signé Alexandra, semble-t-il, : c’est pas bien d’abuser des personnes vulnérables, elles ne le restent pas longtemps avec cette potion magique !

    Réponse
    • Leiloona

      Oui, j’ai ajouté mes initiales, un oubli ! 🙂

      Réponse
  8. janickmm

    à Sam : à bien y réfléchir je pense qu’il te manque l’antidote dégoté chez la mamie, hein ? t’as répondu à l’annonce, c’est bien ça ? …..

    Réponse
  9. janickmm

    à Venusia : Magnifique naissance d’une poésie photographiée par un oeil avisé, proche de Chang Dai Chen, certainement

    Réponse
    • Vénusia

      Merci janickmm

      Réponse
  10. Latmospherique

    @Leiloona la chute est parfaite, l’idée géniale! J’ai bien ri.

    Réponse
  11. janickmm

    à Nady : Belle interprétation, mais pas tout à fait d’accord avec Eric-Emmanuel, le bonheur est une petite entorse ou un petit détour, comme dans la tête de Thomas, face à la réalité, que nous bien obligé d’accepter même si nous ne le voulons pas.

    Réponse
    • Nady

      Merci pour ta lecture qui me fait réfléchir à nouveau sur la phrase d’EES que j’avais au début interprété dans le sens de ce que Thomas percevait mais tu as raison, ça peut avoir un double sens. Merci pour l’ouverture de cette méditation ; -)

      Réponse
  12. Latmospherique

    @Venusia, j’aime ce regard extérieur porté sur la nature, celui de l’artiste qui d’un coup d’oeil saisi l’essentiel

    Réponse
  13. Sam

    @Nady, j’aime beaucoup la citation et l’importance du regard sur les choses.
    @Venusia, joli texte « sensuel », belle ode au photographe

    Réponse
    • Vénusia

      Je trouve que certains photographes sont de vrais poètes….

      Réponse
  14. Estelle

    @Leiloona : Très drôle cette histoire ! La chute me laisse partagée, elle explique tout mais en même temps la coïncidence semble un peu grosse…

    Réponse
    • Leiloona

      Ah ah oui, c’est vrai, mais je connais des coincidences encore plus grosses dans la vie réelle, plus rien ne m’étonne, mon curseur doit être déphasé ! 😛

      Réponse
  15. Estelle

    @Venusia : Beaucoup de sérénité se dégage de ce texte

    Réponse
    • Vénusia

      Si ça laisse cette impression, Tant mieux, j’aime cette idée

      Réponse
  16. Estelle

    @Nady : j’aime cette façon de voir au-delà de la première apparence

    Réponse
  17. Josplume

    @Leiloona : Bah Leil ! Une imagination et une histoire surprenantes, avec un style auquel tu ne nous a pas habitué mais que tu maîtrise bien ! J’ai souri pendant toute la lecture, mais alors la chute !!! Bravo !

    Réponse
    • Leiloona

      Ah oui, un style qui nest loin d’être en creux ! 😀 Mes premiers textes (avant ceux de l’atelier) étaient plus « dans ce genre », ou du moins plus alertes, avec un certain cynisme. 🙂

      Réponse
  18. Josplume

    @Sam : Un texte poétique qui rend cet esclave attirant… quant à la chute, elle donne envie de lui donner l’adresse de la mamie du texte de Leil qui pourra certainement faire quelque chose pour lui !

    Réponse
  19. Josplume

    @Venusia : J’aime beaucoup ton texte, sa douceur, sa poésie. L’œil et l’intention du photographe y sont parfaitement décrits. Merci pour cette agréable lecture !

    Réponse
    • Vénusia

      Merciiiii

      Réponse
  20. Josplume

    @Nady : Chacun trouve le bonheur comme il peut et où il peut…Ton Tanguy contemplatif l’a trouvé et c’est bien là l’essentiel ! Merci pour ton texte et la citation d’EE Schmidt qui « poussent » à la réflexion sur le bonheur !

    Réponse
  21. Valérie

    @sam : l’esclave moderne! Drôle!

    Réponse
  22. Valérie

    @venusia : un joli texte sur la force du photographe pour capter l’essentiel, l’essence, même pourrait-on dire de chaque chose.

    Réponse
    • Vénusia

      Merci Valérie. Certains photographes parviennent à cela et je trouve que c’est épatant.

      Réponse
  23. Valérie

    @Nady : merci pour ton texte qui nous invite à la rêverie et à voir le monde avec d’atres yeux. Une belle citation bien illustree par tes mots.

    Réponse
  24. Nady

    @Terjit : comme les voyages en train peuvent paraître agréables quand on est aussi bien occupé à lire de belles histoires ! Et comble du bonheur, les moments qui m’ont fait rire ont eu pour effet de calmer la marmaille qui fait un caprice sur le siège d’à côté ! Merci pour ce double effet Kiss kool de si bon matin ! Une plume fluide qui excelle tellement dans le récit qu’on se demanderait presque si l’histoire est vraie ou pas tellement tu parviens à nous plonger dans l’histoire. Aucune préférence sur l’un ou l’autre des 2 textes différents sur le fond mais d’un même style journalistique. J’ai beaucoup aimé les clins d’oeil à certaines actualités comme la prolifération de grandes bêtes en ville comme ces cerfs qui ont été abattus dans le jardin de particuliers aux states, les petites laines tricotées pour ces parties sensibles me font penser aux petits chapeaux en laine qui nous avaient été proposés pour nos tétions avec ce grand froid de Sibérie les semaines précédentes , les noms de tes personnages ! ROoo ! Une préférence pour Mr Gagnon ! Lol le remake de l’homme des cavernes qui va chasser et l’épouse qui reste au foyer… mdr « lutter contre l’ennui » ? ?? 2 de nos acolytes, Manue et Pierre, te diraient qu’on doit apprivoiser l’ennui lol (je prends des cours avec eux en ce moment 😉 ). Bref un régal cette lecture qui m’amène à rêver un jour te lire dans un recueil de nouvelles… as tu déjà songé à écrire et être publié ? Je suis sérieuse là et sincèrement je pense que tu aurais un public et je vais encore me répéter mais ta plume à de fortes ressemblances avec celle de Claude, c’est dingue ça ! Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, mon train entre en gare, j’entraperçois mes charmants collègues sur le quai… Merci pour cette évasion matinale

    Réponse
    • Terjit

      Ils ont bien raison de dire qu’il faut apprivoiser l’ennui ! Mais j’ai du mal à me souvenir de la dernière fois où je me suis vraiment ennuyé. Pour les nouvelles… j’y travaille, j’y travaille… mais ça n’avance pas bien vite… Bonne journée avec tes « charmants collègues », et pas de café ou de pressing pour « the big boss », sinon tu vas encore te faire des ennemi(e)s… 😉

      Réponse
      • Nady

        😉

        Réponse
  25. Josplume

    @Terjit : Ah, mais je ne savais pas que nous avions un journaliste d’investigation dans le groupe ! Un vrai régal tes textes. J’étais frustrée hier de ne pas te lire, mais cela valait la peine d’attendre. Je n’ai pas de préférence entre la thèse et l’antithèse : les deux sont fluides et complètes et tu as su une fois de plus y glisser un humour parfaitement maîtrisé. Te lire au petit déjeuner est l’assurance de passer une belle journée ! Merci et bravo Terjit !

    Réponse
    • Terjit

      Ohhh ! Tes compliments me touchent, merci Jos !!! Et si en plus j’ai eu la chance de t’aider à sourire au réveil c’est complet !! Doublement flatté !!

      Réponse
  26. Vénusia

    @Leiloona: wouah! Dans un premier temps j’ai été très etonnée par ce que cette image avait pu te suggérer mais je vois que la référence aux couilles a été plusieurs fois citée. À bien y songer re-naissance et sexualité ne sont pas sans rapports!
    Quelle liberté dans l’écriture. Apparemment cela a été un réel plaisir.

    Réponse
    • Leiloona

      Ah ah oui, effectivement on peut voir un lien entre les deux. 😉

      Oui, je me suis bien amusée, parfois je délaisse certains carcans. Après tout, l’atelier est avant tout fait pour cela : s’entraîner ! 🙂

      Réponse
  27. Vénusia

    @sam: belle entrée en matière. Tout de suite nous sommes ailleurs. Ça me plaît. Et le traitement de la sexualité et de la servitude est fin.
    Tu as choisi dans ton texte de prendre le nom de ton pseudo. Est-ce un pur hasard?

    Réponse
  28. Vénusia

    @Nady: tiens, nous avons utilisé le même procédé pour débuter le texte. Une question aux lecteurs pour toi, au photographe pour moi.
    J’aime beaucoup cette phrase « tel un chat qui se réveille….sans faire de bruit » tu nous fais bien passer le réveil de la nature. Tu apportes un mouvement à ça.
    J’ai un petit doute c’est dans l’esprit de Thomas qu’il y a tous ces contrastes? Ou entre Thomas et le narateur? Mais en tous les cas le décalage entre deux mondes parallèles est bien intéressant. Lequel est dans le vrai?… Mystère

    Réponse
    • Nady

      Merci Vénusia de ta lecture attentive; J’ai bien fait de publier ce texte dont je n’étais pas très fière, étant en ce moment dans plein d’ateliers comme un peu des labos d’écriture qui va du slam à la chronique en passant par des concours de correspondance… du coup, je ne maîtrise plus très bien mon propre style et presque ne le reconnais plus toujours mais les questionnements des lecteurs me plaisent dans un souci d’amélioration pour une meilleure compréhension du message que j’ai voulu faire passer. En fait les contrastes sont entre l’esprit de Thomas et sa mère, qui se plaint de l’état de son fils mais je ne savais plus très bien, une fois le lecteur entré dans sa tête, comment lui faire comprendre que c’est la mère qui pense aux poulets, aux dindes qu’on va tuer et au cactus 😉 Ta question finale m’interpelle, en effet, qui est dans le vrai ? That is the question 😉

      En effet, ton texte commence comme le mien. J’aime la délicatesse de tes mots dans le détail croqué par ce photographe patient. Beaucoup de sérénité ressort de ta plume. Bravo et merci pour cet instant suspendu dans la lecture.

      Réponse
  29. Vénusia

    @Jos: belle illustration pour cette citation. J’ai bien aimé cette association de mots « barreaux imaginaires »

    Réponse
  30. Vénusia

    @l’atelier sous les feuilles: sympa cette idée de personnifier l’arbre.

    Réponse
  31. La plume et la page

    @AK: tu soignes si bien tes chutes que l’on est toujours pris au dépourvu. J’ai bien ri!

    @Sam: il y a sûrement un lien avec la photo mais je ne l’ai pas vu. Un lien implicite, sans aucun doute.

    @Venusia: à quoi pense le photographe en prenant cette photo? Sait-il pourquoi il la prend. Il ne se doutait sûrement pas qu’elle serait le sujet d’un atelier d’écriture.

    @Nady: à une certaine époque je faisais partie d’un club photo et ton teste m’a rappelé quelques souvenirs.

    @Terjit: « Caribou et alcoolisme: un cataclysme annoncé » s’est apparemment bien vendu, et pas que dans le Grand Nord canadien… Quant au sommet de l’OMS sur « Noisetiers et caribous: un exemple de viagra naturel », j’ai hâte de lire le compte rendu!

    Réponse
    • Leiloona

      Yes, suis la reine des chutes ! 😛

      Réponse
  32. Claude

    @ Leiloona : Bravo ! Dire que j’adore, c’est peu… Très drôle. Priape n’est pas loin et le boeuf bourguignon est revisité. Joli story telling.

    Réponse
    • Leiloona

      Hi hi oui ! Je ne l’ai même pas cité ! 😀 Mais que m’arrive-t-il ? J’en oublie mes classiques grecs ! 😉
      Merci !

      Réponse
  33. Claude

    @ Sam : Finalement, ce n’est pas de l’esclavage, c’est un boulot atypique, certes, mais un boulot qui présente quelques avantages, quelques inconvénients, une formation continue et une visite médicale annuelle.

    Réponse
  34. Claude

    @Venusia : J’aimerais être le photographe pour recevoir un texte si délicat. Bravo.

    Réponse
    • Vénusia

      Merci. Au fait on ne le connaît pas le photographe. A-t-il (elle) un nom ou est-ce un(e) anonyme?

      Réponse
  35. Claude

    @ Nady : Tu parles que ton texte me cause… La photo… C’est très bien vu cette démarche d’observation et de sublimation de ce qu’on croit être le réel. Ta citation est bien, à cela près que je crois que personne n’est capable de voir le monde tel qu’il est, d’où l’importance de s’inventer des histoires à partir de notre propre regard.

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    • Nady

      Merci Claude, ton retour me touche. Je suis fascinée par les yeux des photographes et de plus en plus m’entourent depuis quelque temps et me passionnent quand ils partagent ce qu’ils ressentent en prenant leurs clichés. Belle journée à toi

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  36. Claude

    @ Terjit : Un régal. J’adore. J’aime vraiment ton humour et la manière dont tu mènes tes textes. Bravo

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  37. Leiloona

    Venusia : je ne sais pas qui tu es, nous ne nous connaissons pas, et pourtant quand je lis ton texte j’ai l’impression que si.
    C’est assez troublant. Est-cela, tu crois, l’universalité d’un texte ? Quand on se reconnaît dans celui d’un autre ?

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    • Vénusia

      Je ne connais personne de l’atelier. J’éspère qu’un jour ou l’autre je rencontrerai quelques uns d’entre vous.
      Cette idée d’universalité me plaît. Si c’est quelque chose de cet ordre qui se produit, ça me touche sincèrement!
      Le photographe, qui est-ce ? Toi? Quelqu’un d’autre? Un anonyme?

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      • Leiloona

        Un anonyme ! 🙂
        Sinon, oui, nous nous rencontrons souvent au fil du temps … Des liens d’amitié se créent aussi.
        Au plaisir, Vénusia.

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  38. Leiloona

    Nady : selon moi le bonheur ne suppose que l’on refuse de voir le monde tel qu’il est, sinon ce serait le rejeter ; mais bien de percevoir sa beauté car sa poésie se cache partout. Tu devrais lire Siaudeau. 🙂

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  39. Leiloona

    Sam : concis et efficace, ton texte pose la question de l’indépendance, notamment dans cette maîtresse qui se fait dominer par son esclave.
    Qui est l’esclave de l’autre ?
    (Je n’arrive pas à voir de l’esclavagisme, de ton texte s’élève une certaine douceur mélancolique … Sans doute la mention des fleurs.)

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  40. Leiloona

    Terjit : je reconnais bien ton style dans les deux textes. J’aime bien l’humour et cette impertinence « voyou » qui te caractérisent.
    Je t’avouerai tout de même que parfois mon attention a décroché dans les quelques circonvolutions de la narration.

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  41. Valérie

    @Terjit : trop fort,je rigole toute seule à la lecture de tes textes aussi credibles l’un que l’autre. Où vas-tu trouver ces idées!??

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  42. Adele

    @Terjit : je veux bien tricoter pour les caribous, ça me changera des petits bonnets pour les bouteilles de jus de fruits Innocenti !
    J’ai bien ri à la lecture de ton texte

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