Hier soir, je la tenais encore. Elle était là, toute mignonne, entre mes mains. Elle me souriait de cette ingénuité que j’aimais tant. Je la trouvais extraordinaire. Complètement différente des autres.
Avec elle, je m’ouvrais, et posais sur le monde un nouveau regard. Elle devenait mon prisme des possibles.
Je n’avais plus peur, je voulais me lancer. Son regard tacite m’avait promis un bout de chemin ensemble. Le point de mire était beau.
Alors je me suis endormi.
Au petit matin, mes mains se sont refermées sur du vide.
Le coeur en bandoulière, j’ai ouvert mes volets. Je l’ai retrouvée. Elle était là, pas plus loin que dans le champ d’à côté. Dans ce sac qui voletait mollement au vent.
Mon voisin aussi cultivait les belles idées.
Alexandra K
Pierre ©
Je regardais alors mes 33 tours et j’imaginais à quoi pourrait bien ressembler, plus tard, le sillon de ma vie.
Est-ce qu’en y passant une pointe en diamant, je reverrai les meilleurs moments, mes peines, mes tourments et mes joies ?
Est-ce que ma vie bégaiera comme mon 45 tours d’Axel Bauer ?
Est-ce que ma vie sera un jour dépassée et remplacée par un CD sans âme et sans saveur ?
Autant de points lumineux qui brilleraient au crépuscule de ma vie.
Alors j’irai voir un soir mon fils, je m’assiérai sur son petit lit et je lui dirai. « Fils. La vie est comme un sillon. Prends un vélo, une moto, une voiture, un train, un bateau, un avion et va labourer toutes ces vastes terres fertiles. »
Tara ©
Il était une fois un pays couvert de forêts, peuplé d’arbres séculaires, de toutes essences, et abritant une faune extrêmement riche. Cerfs, sangliers, daims, renards, fouines, et tous les animaux à plumes diurnes et nocturnes et tous ceux creusant et fouissant le sol, et les milliers d’insectes volants ou rampants, tous vivaient dans un cycle complexe avec et sous la couverture sylvestre.
Puis des humains arrivèrent, des puissants et des pauvres. Et pour vivre ils piégeaient les animaux de la forêt, les consommaient ou les vendaient. Et pour vivre et se chauffer ils coupèrent des arbres. Et pour vivre et se nourrir ils arrachèrent les souches, semèrent des graines et la forêt fut progressivement remplacée par des champs de culture. Encore y avait-il quelques arbres fruitiers dans les vergers, encore y avait-il les haies et les chemins creux bordés d’arbres et arbustes ou nichait toute une petite faune. Les grandes bêtes se hasardaient encore dans les champs à l’aube et au crépuscule. Les journées d’été bruissaient des chants et vols d’oiseaux.
Puis loin de là les villes se développèrent en pôles industriels, drainant la population et crachant leurs fumées toxiques. L’argent plus que jamais gouvernait la vie. Et dans les campagnes, les champs ne nourrissaient plus les paysans qui les uns après les autres abandonnaient leur ferme pour partir en ville.
Les champs devinrent friches, ou bien éliminant les haies, les sentes et les fossés, des agriculteurs modernes et mécanisés rassemblèrent par rachats à bas prix les petits domaines des émigrés urbains en exploitations intensives. Quand plus un arbre ne tint plus debout sur ces terres, quand tous les mammifères furent éliminés définitivement, quand plus un insecte ne survécut pour nourrir le moindre oiseau, quand la terre morte, où plus un ver de terre ni aucune taupe ne circulaient, ne fournit même plus les quintaux subventionnés par les quotas européens, alors la société de loisirs et de consommation occupa les sols stériles : hypermarchés, zones d’activités, autoroutes, et puis l’aérodrome…
Une aubaine ce terrain infiniment plat, où les oiseaux mécaniques peuvent se poser sans craindre l’accident aviaire, où quelques personnes aisées font halte et se divertissent, où les travailleurs endimanchés défilent pour un baptême de l’air.
Pour rompre l’horizontalité absolue, ne restent que des oripeaux de nylon et de plastique brandis par des tiges métalliques.
Cloud ©
La guerre dans son horreur a brisé mon destin
En ruinant mes amours, emportant tous les miens.
Je hisse mon étoffe pour montrer mon naufrage
Appelant au secours le désert en partage.
Dans le lointain brumeux hurlent de désespoir
Des être semblables à moi, pauvres hères sans gloire,
Qui lèvent leurs pavillons pour implorer les cieux
Impénétrable domaine où ne siègent que les dieux.
La liberté chérie que chacun dit quêter
N’est que fille de chimère et non réalité
Si le respect de l’homme ne se veut qu’accessoire
Pourquoi donc fantasmer sur la paix et l’espoir.
Couché sur une terre qui ne produira rien
Souillée par les armées que le pouvoir détient
Je lève mes yeux hagards vers mon triste drapeau
Comme la croix de ma tombe pour l’éternel repos.
Ludo ©
Il a marché, longtemps. Enfin à lui, ça a paru être long. Il s’est arrêté, sans savoir pourquoi ici précisément, fatigué peut être d’avoir trop usé ses semelles, ivre d’avoir trop vu, la peau tannée par le soleil. Il a tourné sur lui-même, a cherché les collines boisées, les vertes buttes, les forêts emplies et bruissantes de vie, mais n’a rien trouvé que le vide, le plat, la désolation…
Les Hommes avaient tout détruit, par vanité, par ignorance supérieure ou supériorité ignorante, il était de toutes façons trop tard pour jouer sur les mots, pour comprendre…
Il a ouvert son sac à dos, seul vestige de sa vie d’avant. Sur le dessus, sa carte d’astronaute et sa lettre de mission, puis la plante qu’il devait replanter ici, première pierre de la nouvelle civilisation qu’il se devait de bâtir, lui le dernier, le survivant qui avait quitté la terre avec quelques compagnons d’arme, avant que la fin du monde ne prenne des allures de roman du réel plutôt que de bonne histoire de science-fiction …
il a délicatement déposé le petit pot, a planté dans le sol le piquet de métal qui lui avait servi de bâton de marche, a sorti du fond du sac un vieux pantalon qu’il a accroché au piquet, sans omettre une pensée pour un américain qui avait un jour posé un drapeau sur la lune, américain dont la photo avait orné le dessus de son lit et ses rêves d’ado.
Il leva les yeux sur le ciel noirci, bas, dur, inspira profondément, ce drapeau improvisé n’était que la première étape de son travail, mais quelle étape ! La première, l’acte fondateur d’un nouveau monde, dont il se demanda à cet instant quel nom il lui donnerait.
Venusia ©
Variations sur le désert d’Yskajar
Désert d’Yskajar, sur Zéphir33, 33ème planète en orbite autour du Zéphyr. Les katchèques sont tapis dans leurs hutteaux. Il est trop tôt pour sortir, le vent n’est pas assez fort. Ils seraient immédiatement repérés par les radars des sbires de Mirsa le puissant, qui règne en despote sur Zéphir33, depuis qu’il s’est lié aux forces occultes. Ce voile retenu par un simple bout de bois, piquet rescapé des intempéries, a juste l’air d’un déchet stoppé dans sa course. Mais il n’en est rien. Installalation de fortune, sur l’ancien chemin de pélerinage des katchèques. Il sert d’anénomètre aux quelques individius de ce peuple ayant survécu au dictat de Mirsa. Dès que cette étoffe frolera l’horizon, ils sortiront leur char à voiles, des entrailles de la terre. Ils fileront, au plus vite, en rasant le sol et ainsi pourront échapper, ils l’espèrent, aux radars. Ils auront très peu de temps pour agir. Très vite, les bourasques faibliront. Mais ils ont l’expérience de leur côté. Ils ont déjà parcouru la moitié du désert pour arriver jusqu’ici. Ils sont sur le point de parvenir à leur objectif. La prochaine base de retranchement est celle où se trouve l’émetteur d’ondes telluriques. Anémis saura l’utiliser et ils pourront communiquer avec Arkantar, qui se raliera à eux. Lui seul a la capacité de synchroniser les forces telluriques des différentes planètes et de pulvériser Mirsa.
Dans ce désert aride, au milieu de nul part, attachés au pilori, flottent les vêtements d’une femme qui n’est plus. Sa mort est la signature de l’infamme Mirsa. Visible par tous, à des kilomètres à la ronde, elle avertit et menace toute personne qui viendrait à s’introduire dans le désert d’Yskajar : « Au delà de cette limite vous ètes sur les terres du sanguinaire Mirsa et voilà ce que vous encourrez si vous faites preuve d’infamie ».
Mais cette femme, qui était-elle, ? Sa traîne noire, laisse à penser que c’était une reine et qu’elle portait le deuil. Ne serait-ce pas Irina ? fille D’Arkantar, maître des ondes telluriques. La rumeur dit que son jeune fils Anémis, pour une critique à l’égard du régent de Mirsa, fut condamné à mort. Mais Irina, s’appuyant sur ses origines divines, suplia le souverain d’épargner son fils unique. Pour ne pas se mettre à dos toutes les planètes orbitales du Zéphir, Mirsa y consentit mais non sans faire preuve de cynisme. Il rappela à Irina qu’il ne tolérerait plus aucune requête de sa part et il condamna Anémis, non pas à la mort, mais à l’exil sur la plaète zephir33. Mirsa le démoniaque avait encore sévi : les chances de survie d’Anémis, alors âgé de 13 ans étaient ridicules sur cette panète où les tempètes orbitales étaient quotidiennes.
Irina enfouit ses pleurs et se mit à porter des vêtements noirs. Ainsi sans mot dire, ce choix vestimentaire soulignait sa lucidité et son opposition à cette décision. Deuxième prise de position pour Irina qui ne pouvait cependant pas être punie, cette fois. Elle n’outrepassait aucune des lois du royaume en portant cette couleur. Mais ce que personne ne savait, c’est qu’en reprenant la parole depuis longtemps délaissée, les forces familiales étaient réapparues en elle. Elle s’était bien gardé d’en faire part à qui que ce soit. Elle aurait été tuée sur le champ. Mais elle était de nouveau capable de libérer de l’énergie élecrtique et de faire vibrer les ondes du sol et d’influer ainsi sur l’intensité des lumières, et même casser certains objets. Lui aussi Anémis avait cela en lui mais il l’ignorait pour le moment. Elle espérait qu’il puisse le découvrir et que cela lui servirait, peut-être même cela le sauverait-il. Lors de leur dernière accolade elle lui chuchota à l’oreille : « Anémis, écoute ton corps, tu as un pouvoir, il pourrait t’aider sur Zéphir33. Je ferai tout ce que je pourrai pour toi. Je t’aime mon fils». Que s’était-il passé depuis pour que Mirsa la fasse exécuter ? Pourquoi s’était-elle alors laissée sacrifier ? Qu’avait-ellle de plus précieux à cacher ?
Au pied du gibet, on pouvait voir la puissance des ondes qui prenaient naissance à ses pieds, recouvraient le sol et s’étendaient à perte de vue. Peut-être parviendraient-elles à franchir les orbites et atteindre la terre de ses aïeux ou encore celle de Zéphir33….
Val ©
D’accord ce n’est pas le drapeau de Neil Armstrong planté sur la lune le 20 juillet 1969 mais cette photo qu’aucun journaliste n’a partagé sur aucune chaîne est le symbole de ma victoire.
Il y a trois ans quand je me suis fait renversé sur l’autoroute A26 en revenant d’un super week end chez mes parents dans le Nord, on ne donnait pas cher de ma vie. Je suis resté de longues semaines dans le coma avant que les médecins réussissent à me réveiller. J’étais en vrac, tout fracturé de partout mais mon cœur et mon cerveau avaient décidé de se battre. Alors je suis là. Démuni mais vivant. J’ai perdu définitivement l’usage de mes deux jambes mais avec les progrès réalisés sans cesse par la médecine, on devrait pouvoir me greffer des jambes en titane. Ce n’est pas pour demain mais je garde l’espoir.
Quand je me suis réveillé, j’ai beaucoup pleuré, j’ai longuement hurlé ma peine. Je ne souffrais pas physiquement car les chirurgiens avaient fait leur boulot durant « mon absence » mais la vision de mes moignons à la place de mes jambes était juste insupportable. Je détestais mes proches, les docteurs, les infirmières…de m’avoir laissé vivre. Une vie dans de telles conditions me semblait inenvisageable. Moi qui ne tenais pas cinq minutes en place, qui faisait du sport à haut niveau, qui rêvais de voyager aux quatre coins du monde… Je ne voulais pas d’une vie de légume dans un fauteuil. Ils me connaissaient donc si peu pour avoir pu seulement, imaginer que je pourrai vivre dans un état pareil. Pourquoi mes parents, mes frères et sœurs et même Pauline ma femme n’avaient pas demander aux médecins de me débrancher ? Je les détestais. J’ai essayé de me laisser mourir refusant de manger mon plateau repas. Je n’allais pas voir les kinés pour commencer ma rééducation. Je ne voulais voir personne. J’avais trop honte de ce corps qui n’était pas le mien.
Jusqu’au jour où Pauline a frappé à la porte, me suppliant de la laisser rentrer. L’aide-soignante qui à ce moment-là était dans la chambre pour ma toilette ne m’a pas laissé le choix et l’a faite entrer en sortant de la chambre. Pauline avait quelque chose à me dire mais elle n’a pas eu besoin de parler. J’ai compris juste en la voyant. Depuis presque trois mois j’avais rejeté ma femme qui allait bientôt être la mère de mon enfant. J’ai reçu une claque énorme en voyant sa nouvelle silhouette et en réalisant la connerie que je venais de faire. Elle est tombée dans mes bras, nos larmes se sont mélangées de longues minutes. C’est là que j’ai eu le déclic. Nous attendions un enfant, un enfant qui aurait besoin d’un papa fort et non d’une loque.
Dès que Pauline est partie, j’ai appelé mes parents pour partager ma joie avec eux et leur dire à quel point je les aimais. Je leur ai promis de me battre. Le lendemain, je n’ai rien laissé sur mon plateau même si ce n’était franchement pas bon. Je suis allé à mon rendez-vous avec le kiné qui n’en revenait pas de ma volonté. J’étais faible ne m’étant quasiment pas alimenté mais il était confiant. Mes bras retrouveraient bientôt assez de force pour faire tourner les roues d’un fauteuil. J’en ai bavé, je me suis fait mal à plusieurs reprises voulant aller trop vite mais j’avais la pêche et j’étais très bien entouré par les miens et par le corps médical. Peu avant le terme de la grossesse de Pauline, j’ai réuni mes proches et je leur ai annoncé mon défi : rejoindre la plage encadrée par les falaises des Caps Blanc-Nez et Gris-Nez où j’avais passé toutes mes vacances petit. Je n’avais encore rien fixé, pas même la date de départ, ni rien mais j’étais décidé. Bien qu’un peu effrayés, tous étaient ravis de voir que j’étais toujours le même malgré mes deux jambes en moins. Ils m’ont applaudi et serré dans leurs bras, me donnant toute leur confiance.
J’ai travaillé des heures et des heures avec les kinés pendant des mois avant d’être prêt et d’avoir leur aval. Pauline avec Colin, notre petit gars qui allait déjà sur ses deux ans, mes parents et mon kiné ont suivi mon long périble. Ils m’ont encouragé, Ils m’ont massé le soir à tour de rôle. Ils m’ont fait à manger. Et j’ai réussi : plus de 300 kilomètres en fauteuil roulant. Alors oui, ce drapeau, c’est mon exploit à moi pour lui, mon fils et aussi pour Pauline, mes parents, mon frère et ma sœur, les médecins qui m’ont sauvé. Dans quelques années, promis, je le ferai en courant avec mes nouvelles jambes et mon petit Colin criera « Allez Papa, t’es le plus fort. ».
Les textes publiés sur d’autres blogs :
@Alexandra : un très joli texte ouvert sur plein de possible. Je réalse que j’y ai vu du sable toute la semaine alors que c’est un champs….
Oh tu sais, on y voit ce qu’on veut, c’est le principe de la photo … nous ne nous focalisons jamais sur la même chose. 😉
@Alexandra, oui ! ça m’arrive tout le temps ça, les idées nocturnes sont très évanescentes 🙁
@Cloud : wow. J’adore. On dirait (presque) un poème des contemplations du père Hugo #impressed.
@ Pierre : Il faudrait surmonter cette flemme d’allumer la lumière et de prendre son carnet … mais elle me paraissait tellement forte, cette idée … C’est pas grave, une autre est venue. 😉
@Tara : 7000 ans de civilisation bien résumés en quelques lignes glaçantes. J’aime la dernière image du sac de plastique flottant au vent.
@Ludo rhooo qu’un parisien confonde un champ agricole avec un terrain post-apocalyptique, passe encore, mais toi ! 🙂 Chouette texte
@ Alexandra, les idées du soir s’évanouissent parfois un peu trop rapidement…
@ Pierre, j’aime beaucoup la comparaison – tout est cycle.
@ Cloud, Brillant!
@ Val, une bien belle victoire tout de même. Comme quoi il suffit parfois d’un tout petit rien pour nous donner des ailes!
@ Marie : Et celle du matin aussi 😀
@Alexandra: Les idées sont infidèles, si on tarde à les exploiter.
@Pierre: Belle philosophie de la vie qui se transmet de génération en génération.
@Tara: J’aime ton texte et j’ai le coeur triste devant ces pertes. On appelle cela le progrès.
@Cloud: Comme une chanson qui pleure la paix et la liberté.
@Ludo: Un grand défi que tout reconstruire, en sachant qu’au final, l’histoire pourrait très bien se répéter quelques siècles plus tard.
@Venusia: Ça bouillonne dans ce monde dont on semble ici n’en percevoir qu’un tout petit bout.
@Val: Bien écrit. Un Drapeau est toujours le signe d’une victoire.
Pierre, le choix de tes mots (ici, l’emploi du verbe bouillonner) me fait quelque chose. Je ne saurais le décrire tout de suite… Mais je sens qu’il va résonner en moi encore un peu….
@ Pier : Oh ben tout de même, chez le voisin ? 😮 Y a pas un code de déontologie chez les idées ? 🙂
@Alexandra : un champ des possibles pleins de belles idées 🙂
@Pierre Comme un sillon tracé au fil de la filiation… C’est un belle continuité.
@Tara Sobre constat d’une réalité tangible…
@Cloud La peine et la douleur déferlent dans les mots. Intense…
@ Laurence : Il suffit de les récolter ! 😀
@Ludo : un texte d’anticipation ancré dans le réel. J’aime beaucoup !
@Venusia : Quel univers ! On peut facilement imaginer les prémices d’un futur roman 🙂
@Val : Un beau parcours de ténacité !
Merci Laurence. C’est encourageant. Vous ètes plusieurs à m’avoir parlé de roman…. Peut-être qu’un jour cette idée fera son chemin
@Lieloona : évidemment pour toi la culture est plus mentale qu’agricole ! Les joies de la polysémie…
@Pierre : polysémie aussi avec le sillon qui devient microsillon comme métaphore de la vie, c’est joli.
@Cloud : comme quoi sortir du burlesque et de l’humour te réussit aussi !
@Ludo : oui comment ne pas songer au drapeau planté sur la lune ? Optimiste finalement.
@Venussa est partie bien loin… Ambitieux !
@Val : le drapeau comme symbole de l’exploration encore et de la victoire en dépassant ses limites.
Oui, direction: d’autres galaxies
@ Tara : Ah marrant … l’ agri-culture a une grande importance chez mes ancêtres pourtant … Tu penses qu’il y a eu un déplacement fortuit ? 😀
@ Leiloona : L’imagination des rêves nocturnes est souvent tellement forte qu’elle étouffe les idées furtives mais conscientes de la veille. Heureusement que le bruit du tracteur de ton voisin t’a remis les idées en place…
Cloud : Vive le tracteur et le chant du coq ! 😀
@ Pierre : J’aime beaucoup cette métaphore du sillon (terre) qui se juxtapose avec le sillon unique du vinyl pour devenir un voyage initiatique dans les vastes terres fertiles du monde . Comment transmettre son image de la vie en l’adaptant au progrès. Beau texte qui serait une bonne base d’une discussion philosophique.
@ Tara : Le constat cruel et désespérant de notre civilisation est compensé par la beauté de ton texte. Serait-ce l’ultime braise d’un monde qui s’éteint ?
@ Venusia : Paradoxe entre l’aspect désertique de la photo et le monde fantastique et tumultueux de ton texte. C’est réussi, mais ça mériterait un développement plus long, dans un roman par exemple. Un idée, non ?
Les idées se bousculaient un peu et effectivement un format un peu plus long correspondrait mieux à ce que j’avais à dire. De là à faire un roman, je n’ose y penser… Merci pour tes commentaires.
@ Ludo : Ton texte est très bien. Tu as raison : l’homme s’imagine qu’un monde ailleurs recréé sera meilleur. La preuve, sa préoccupation première est de lui donner un nom.
@ Val : Belle victoire, en effet; La force est dans le symbole. Tu le décris très bien.
@Pierre : un bel hommage à la vie, je trouve. Touchant.
@Tara : une bien sombre vision dumonde. Bien écrit.
@Cloud : un magnifique poème. Tusais nous faire rire mais aujourd’hui j’ai presque la larme aux yeux. Bravo.
@Ludo : j’aime bien l’idée mais j’ai un doute sur le lieu de la plantation : l’astronaute est-il revenu sur laTerre dont il est le dernier survivant et qu’il avait quitté ou tenre-t’il sa chance sur une nouvelle planète?
@Venusia : je ne suis pas très science fiction mais tu sembles tenir un scenari intéressant.
Merci pour ton soutien malgré l’aspect science fiction
@leiloona : que de jolies formules de nouveau dans ton texte, la poésie des mots au service de l’histoire! Chouette!
@Pierre : le sillon métaphore de la vie… et pourquoi pas les lignes de la main? En tous cas, joli texte sur la transmission. Et chez moi aussi Axel Bauer bégaie… étrange!
@ Ludo : Chouette alors si les deux s’allient ! ♥
@Tara : nos textes se repondent, toi aussi tu as vu la desolation dans le plat de ce champs planté de drapeaux de fortune.
@cloud : je reste toujours impressionné par cette capacité à écrire des vers, et les tiens sonnent si justes… bravo!
@Venusia : que de monde et d’évènements dans cette photo où il n’y a rien!
@Val : joli symbole pour une victoire sur soi et le destin.
Le vide de cette photo a peut-être participé à l’ouverture des vannes de l’imagination….
De très jolis textes.
Très touché par le texte de Val.
Bonne soirée à tous
@Cloud : un texte profondèment triste. Une écriture splendide. Merci.
@Alexandra: ah les idées….Elles peuvent être aussi puissantes que fugaces!
Avoir toujours un petit carnet et un stylo à portée de main!
Depuis un peu plus d’un an, j’en ai toujours un sur moi. 😀 Mais dans mon lit, non …
@Tara: ouhhh. Ça fait froid dans le dos! D’autant plus que ce que tu décris n’apparaît pas comme de la pure science fiction.
@Val: très beau texte. Sortez vos mouchoirs! Que d’émotions…
@Ludo.: Un texte bien construit où les pulsions de vie l’emportent malgré le potentiel desrtucteur des hommes.
@Pierre: une histoire de père en fils… Où l’on sent poindre la musique et le voyage.
J’ai essayé de poster mon texte deux fois via le formulaire et il n’apparaît pas en URL… Zut, zut, zut!
Si si, il y est ! 🙂
@Cecile : une tranche de vie joliment écrite. Avec les miens c’est plutôt terrain de hand…
@Alexandra : Ah j’aime beaucoup ton texte. Peu de mots mais des mots justes qui nous montrent à quel point les idées peuvent être fugaces… Je pense que nous sommes nombreux à l’avoir vécu. Il faudrait toujours noter nos pensées !
@Pierre : Un texte court et efficace, qui résonne comme un hommage à la vie et à la transmission. J’aime l’idée et ta façon de la développer.
@Tara : Un texte sombre et triste, qui j’espère n’est pas prémonitoire…
@Cloud : Superbe et intense ! J’ai lu ton poème plusieurs fois et vraiment c’est d’une beauté !
@Ludo : Un texte qui pourrait être la suite de celui de Tara… et qui malgré sa tristesse reste optimiste.
@Vénusia : Bon je ne suis pas vraiment fan du genre science-fiction mais je salue la performance ! Un texte plein de vie qui contraste avec la photo.
@Val : Un texte fort et plein d’espoir, qui prouve que tout est encore possible quand on croit que plus rien ne l’est !
@ Jos : Oui, je venais tout juste d’en perdre une … alors j’ai décidé de transformer cet oubli en quelque chose de positif, d’où cet étui à idées dans le champ du voisin ! 🙂 Finalement, cette idée là était moins alambiquée que la première … dont je ne me souviens plus. Y a sans doute une raison à tout cela ! 😀
@ Pierre : Axel Bauer ? C’est clair que si le vinyl est rayé sur « Éteins la lumière », c’est un peu agaçant … (c’est pas trop rock, Bauer ? 😛 )
Joli texte sur la filiation, et joli message d’ouverture sur le monde.
@ Tara :
Ouch, que te dire, si ce n’est que c’est bien envoyé. J’aurais aimé que ce soit un texte de science-fiction, malheureusement les ingrédients ajoutés sont bien réels. Voici qui fait froid dans le dos, mais très belle illustration de la photo, ouverte sur le néant.
@ Cloud : Heureusement que tu m’as envoyé un mail pour me prévenir de la teneur de ce texte, sinon je me serais un peu inquiétée. Finalement, ton esprit sait tout faire, Cloud. Y a pas une seule once d’espoir, pas un seul gramme … Non franchement, je ne vois pas vraiment quoi dire sur ce texte, si ce n’est respect (qui manque cruellement aux hommes, oui, effectivement …)
@ Ludo : Oh de l’espoir dans ce texte ! Je savais bien que tu terminerais sur une note positive. J’aime beaucoup ce que tu fais de ce personnage et de ses actes bien définis, un par un. On le voit, on est à côté de lui.
@ Venusia : Voici un texte de SF qui colle parfaitement à ton pseudo ! 🙂
Je t’avouerai que je me suis perdue avec tous les prénoms … Je me suis raccrochée aux images que j’ai trouvé fort belles !
Comme dit Cloud, peut-être des idées à développer dans un format plus long ? 🙂
@ val : Ton texte me fait penser à celui que je lis en ce moment : Des garçons de l’été (même si le traitement n’est pas du tout le même, l’origine du récrit est la même.)
300 km en fauteuil roulant ? Punaise … j’aurais aimé que le texte nous décrive cet exploit plus en détails. 😉