Over the rainbow, écriture (atelier)

par | 4 Juin 2018 | # Parfois j'écris ..., Atelier d’écriture, Une photo, quelques mots | 44 commentaires

© Laurent Bisson

Aujourd’hui est un grand jour. Papa a décidé que ses enfants, tous nés de mères différentes, se rencontreraient. J’ai mis mon short préféré. Celui avec des armes dessus. Nous serons 7 enfants. Pour l’occasion, Papa a loué une immense maison. Je n’arrive même pas à faire le tour du jardin : je dois m’arrêter deux fois pour reprendre ma respiration. Quand on sonne à la porte d’entrée, je cours voir les premiers invités, papa me crie dessus. Il paraît que ce n’est pas à moi d’ouvrir.

Deux de mes sœurs arrivent ensemble. Je ris parce qu’elles portent toutes les deux la même initiale que moi : A. Mais c’est notre seul point commun. L’une a des yeux de pierre, l’autre un sourire de feu. La fête commence quand les jumeaux arrivent.  Eux aussi portent deux prénoms qui commencent par un A encore une fois ! Mon père n’a pas bien géré, question originalité !  Les deux derniers frères se font attendre, Papa en profite pour lancer les premiers jeux. Il a tout bien préparé, et pourtant, rien ne va comme prévu.

Mes deux soeurs ne s’entendent pas. Elles se chicanent pour un baquet même pas rempli d’eau, et se griffent comme deux petites lionnes. Rien ne les fait changer d’idée, elles sont aussi têtues que l’âne du voisin. Je connais mon père, il va vite perdre patience. Je file me cacher sous le saule pleureur. Au moins, d’ici, je n’aurai pas à subir ses foudres divines. Au moment où la voix de mon père tonne dans le jardin, le soleil se cache :

-Aphrodite, Athéna ! Arrêtez vos caprices, ou j’envoie Cerbère vous mordre les fesses !

Alexandra K, dimanche 3 juin 2018

————————————————————————————

Iza © :

Quand Sandrine entra dans le petit deux-pièces, elle ne fut guère étonnée de ce qu’elle y trouva. L’aménagement de l’appartement était à la limite du monacal. Un canapé (gris), une table basse, deux chaises (dont Sandrine se demandait à qui pouvait bien servir la deuxième) et un simple plateau sur deux tréteaux à destination de dîners qu’elle imaginait frugaux. Aucun tableau, aucune photo, aucun livre. Juste un meuble à dossiers suspendus pour les papiers administratifs. La seule touche de fantaisie consistait en un mur gris qui « contrastait » avec les trois murs blancs. Sandrine se dit qu’au moins, l’enlèvement de ces rares meubles par Emmaüs ne prendrait pas des heures. C’était en effet à elle de s’en charger. Quand sa sœur Cécile était décédée, sans laisser de mari éploré, d’enfants orphelins, ni même de collègues attristés, c’est naturellement vers elle que s’était tourné le personnel de l’hôpital. Avant que le cancer ne l’emporte, Cécile n’avait cité que son nom comme personne à contacter. Cette démarche avait d’ailleurs surpris Sandrine car les deux sœurs étaient en froid depuis… des temps immémoriaux. Mais il fallait bien nommer quelqu’un…

Sandrine pénétra le sanctuaire de la chambre de sa sœur, à l’image de la « pièce de vie ». Un lit une-place (ce qui en disait long sur la sexualité de Cécile), une table de chevet, une lampe, une armoire. Sandrine ouvrit celle-ci pour tenter de découvrir les mystères éventuels de cette sœur si secrète et inconnue dans le fond. Les vêtements étaient à l’avenant : tailleurs étriqués gris ou noirs, blouses blanches, ballerines beiges ou grises. Aucune touche de fuchsia, violet, rouge, couleurs de prédilection de Sandrine, la fantasque, l’impulsive. Elle se dit qu’elle allait commencer par ôter le linge de lit de l’étagère supérieure de l’armoire. Couvertures en laine vieillottes, draps bien repassés… et au moment même où Sandrine les sortit de l’armoire, une petite boîte tomba au sol. De ces petites boîtes qu’on fabriquait à l’école pour la fête des mères, plates et maladroitement décorées. Intriguée par cette incongruité dans l’appartement austère, Sandrine ouvrit immédiatement le réceptacle. A l’intérieur, rien d’autre qu’une photo, les représentant toutes les deux dans une bassine en bois, quand elles étaient enfants. Sur ce cliché, point de joie, ni de rires, malgré le saugrenu de la situation. Toutes les deux, serrées dans ce récipient, Sandrine visiblement maussade et mécontente d’être là et Cécile, toute menue, qui essayait de trouver sa place. Et l’aînée se souvint… comment avait-elle pu oublier ?

Elles étaient en vacances chez leurs grands-parents dans le Gard. Sandrine avait 9 ans et Cécile 5. Il avait fait excessivement chaud ce jour-là. Papy Paul et Mamy Jo avaient insisté pour baigner les fillettes mais comme ils refusaient obstinément d’acheter une piscine gonflable (« c’est en plastique, et le plastique c’est du pétrole et regardez ce qui s’est passé ce printemps avec l’Amoco Cadiz »), ils avaient rempli un baquet en bois et incité les gamines à plonger dedans. Sandrine avait au départ refusé : elle en avait assez de devoir tout partager avec Cécile et d’être en plus responsable des bêtises de sa petite sœur (« c’est toi l’aînée, tu dois montrer l’exemple »). Mais elle avait capitulé devant les gros yeux de Papy Paul et la bouche pincée de Mamy Jo, tout en décidant de prendre ses aises dans le baquet. Du coup Cécile avait pleuré, se plaignant qu’elle n’avait pas de place et Sandrine s’était fait gronder. Et là, tout revint à la mémoire de Sandrine… dès que ses grands-parents eurent le dos tourné, elle avait empoigné les cheveux de Cécile et lui avait plongé la tête sous l’eau, la maintenant fortement pendant quelques secondes qui allaient déterminer toute une vie. Quand elle lâcha son emprise, Cécile la regarda en pleine sidération ; elle ne pleura même pas, ne prononça pas un mot… mais depuis cet été-là, tout changea entre Cécile et sa sœur. La famille attribua cette modification de leurs relations à l’écart d’âge qui commençait à les séparer (Dolto n’était pas encore bien considérée à l’époque). Et Cécile grandit, ou essaya, et ne sut plus jamais faire confiance à qui que ce soit. Et Sandrine minimisa l’incident, se disant que sa petite sœur était « débile », oublia, devint adolescente, fit la fête, des études, et mena elle aussi une vie de célibataire, certes, mais pas de vieille fille. Et là, assise au bord de ce lit dur et ignorant de la chaleur de deux corps qui s’aiment et s’oublient, cette unique photo conservée toutes ces années entre les mains, Sandrine pleura.

————————————————————————————

Nady © :
REGARDS D’ENFANTS

A vous oberserver là pendant quelques instants, vous me faites penser aux grands… Je ne vous parle pas des puissants hein ! Quoique…. Pour l’une de vous le doute est tout de même présent… Non, je pensais aux adultes, tout simplement ; d’ailleurs, comment cela pourrait il être autrement ? A vos âges, vos identités ont bien quelque chose de distinguant : une pâle copie de vos parents peut être dans un premier temps mais surtout un caractère qui s’affirme le plus souvent.

Êtes vous sœurs ou juste amies ? Qu’importe après tout, il n’y a là rien d’important. Ce que je trouve troublant ce sont vos regards : défiant pour l’une, intimidé pour l’autre.

2 personnalités si proches et pourtant si opposées. Si je m’amusais en quelques secondes à imaginer quels seraient vos trajets plus tard, j’ai comme l’impression que celle de droite aura besoin d’être très protégée… La jeune fille de gauche, qui semble son aînée, a l’air de mener le monde par le bout du nez.

Souriez, bougez, riez, enfants que la vie devrait animer !

Mais attendez, laissez moi reculer le cliché… Oh ! Quel bonheur de détecter votre âme d’enfant bien présent, ainsi assises dans cette immense bassine d’un autre temps ! A moins que ça soit une idée de mise en scène du photographe et du coup le réel se voit là tronqué…

En attendant j’ai pris un sacré plaisir à écrire ces quelques mots en pleine impro.
————————————————————————————

Valérie © :

Nous avions passé une superbe journée. Il avait fait un temps magnifique, nous avions mangé dehors. Papa avait fait le barbecue, en râlant un peu comme d’habitude mais tout le monde s’était régalé.

Dans l’après midi, nous avions joué aux boules tous les quatre. Papa avait gagné comme d’habitude et n’était pas peu fier. Il avait bien râlé un peu quand Pauline, qui était dans son équipe, avait dégommé une de ses boules sur un point décisif mais comme ni maman ni moi n’avions récupéré le point, il s’était calmé.

Par contre au goûter, j’ai eu la maladresse de renverser mon verre de jus d’orange qui a coulé sur son short et ses baskets par les interstices de la table. Maman a réussi à intercepter sa main au moment où il s’apretait à me gifler. Mais ont suivi des cris, des insultes comme d’habitude.

Avec Pauline, nous nous sommes enfuies et réfugiées dans notre cachette au fond du jardin. Serrées l’une contre l’autre dans la bassine en bois que maman utilise pour ramasser le linge, nous attendions que l’orage passe. Comme d’habitude, maman allait réussir à trouver les mots et les gestes pour le calmer. Ma sœur était effrayée. Moi j’étais en colère. Après moi, à l’origine de la tempête du jour. Après ma mère, qui une fois de plus allait se sacrifier pour nous. Après lui et sa folie que je crois deviner : Comment pourrait-il d’un moment à l’autre partir dans de tels excès sinon ? Je ne peux imaginer que tous les papas soient comme lui. Je pense que mon père est malade.

D’où nous étions, nous les entendions crier. Puis, plus rien. Alors que nous nous interrogions du regard avec Pauline, il revenait , tout souriant, comme si de rien était.

Alors les filles ??? On fait un chat ?

Aurai-je le courage d’en parler à quelqu’un? A qui ? Me croira-t-on ?

————————————————————————————

Tara © :

Elles sont inséparables, elles sont sœurs. Compagnes obligées, elles s’aiment et se supportent, se déchirent et se jalousent. Inséparables plus par obligation que par choix. La complicité cache à peine les rapports de force permanents. La séduction fait ses premières armes, la négociation est quotidienne. Une vie de couple avant l’heure, un entraînement intense à la vie relationnelle. Construites ensemble, l’une par l’autre et réciproquement, le lien du sang justifie une dépendance affective pour la vie, que ce soit dans l’attachement ou l’aversion.

Juliette est vexée, humiliée pour l’instant, murée pour une durée indéfinie dans un silence vengeur. Laure a décoché une flèche empoisonnée qui a atteint son but. Plus on connaît l’autre plus la méchanceté fait mouche ! Laure est presque effrayée des conséquences potentielles de son agressivité.‎ Et si une fracture définitive et irréparable les séparait, enlevant à chacune une partie d’elle-même ?

Collées l’une à l’autre, naviguant dans leur vaisseau imaginaire, un océan pourtant les divise après cet incident. Mais la brisure n’est visible que dans les regards. Collées serrées, elles restent une entité à deux pôles dont la force magnétique a tendance à repousser les intrus. Aucune intervention extérieure ne résoudra le problème, si jamais une solution existe. Au contraire un tiers sera manipulé pour peser sur l’autre, sera réduit à un objet servant de point d’appui pour mieux s’éloigner.

Dans quoi se sont-elles embarquées ?

————————————————————————————

Cloud © :

« Robert, va chercher Sidonie et Cunégonde ! Allez, on va manger les enfants ! »

Le cri vient de partir du fond du jardin. C’est vrai que nos filles ont été exécrables depuis la veille au soir, mais tout ogre que je suis, je trouve un peu rapide que ma femme m’ordonne un tel acte au sein de notre propre famille… Mais bon, j’ai toujours obéi à Adèle, épouse fidèle, la seule qui ait pu m’imposer des ordres dans ce monde trop faible. Et après tout, l’odeur de chair fraîche chatouille déjà mes narines.
J’installe donc Sidonie et Cunégonde dans le baquet en bois prépare une petite marinade, sel poivre, quelques herbes. Au bout d’une demi-heure je verse l’ensemble dans un grand fait tout et laisse tranquillement mijoter les enfants sur mon feu de bois.
Au moment du repas, ma femme me demande :
 Elle sont où Sidonie et Cunégonde ?
 Ben on est en train de les manger…
 C’est ça le goût bizarre ? Idiot, j’avais déjà décongelé un Petit Poucet confit.
 Ben tout à l’heure, tu as dit textuellement : « Allez, on va manger les enfants !».
 Imbécile ! J’avais dit « Allez, on va manger, les enfants ! ».
C’est quand même bizarre la ponctuation…

————————————————————————————

44 Commentaires

  1. pierforest

    @Alexandra: Certains se prennent parfois pour des dieux. 🙂

    @Iza: Belle évocation des drames de l’enfance, qui parfois, continuent de nous hanter.

    @Nady: Ce sont sûrement des soeurs, elles se ressemblent tant physiquement, mais on voit bien que le tempérament est différent.

    @Valerie: La vie d’un enfant est terrible quand il prisonnier toute son enfance d’un parent violent

    @Tara: Ton texte fait echo à celui d’Iza. En effet, les rapports entre frères et soeurs est souvent une façon
    d’anticiper les hauts et les bas d’une vie de couple.

    @Cloud: Ah Ah, très amusant.

  2. Claude

    @ Leiloona : Je trouve très originale l’idée de réunir ses sept enfants de sept lits différents. On ne sait pas ‘il a invité les mères. Les foudres divines placent haut ce père chef de tribu qui semble plutôt proche de l’ogre de mon texte….

  3. Nady

    @Claude : ROoooooooo, comme j’aime ton humour 😉 et le chat botté ils le mangeront quand ??? 😉 grosses bises

    • marinadedhistoires

      J’avais fait un commentaire pour chacun d’entre vous mais ça ne le prend pas et ça me met « token de sécurité non valable » … Je ne sais pas comment faire …

  4. Claude

    @ Iza : C’est poignant, émouvant et très bien écrit. La photo est comme une clé de contact pour la machine des souvenirs, bons ou cruels. Bravo.

    • iza

      Merci Claude. Très touchée par ce beau compliment <3

  5. iza

    @Claude : de l’importance de la ponctuation 😉

  6. Claude

    @ Nady : Tu es très bien dans les histoires que tu prêtes aux photos : souvent bienveillante et toujours guidée par une imagination positive. Auras tu dans quelques décennies des nouvelles de ces deux gamines devenues adultes ? Qui sait ?

  7. Claude

    @ Valérie : ton texte est très poignant également. Ces secrets enfouis qui resurgissent par intermittence mais qui marquent une vie. Merci pour cette lecture qui se termine par deux lourdes interrogations.

  8. Latmospherique

    @ Leiloona – quelle bonne idée cette rencontre de 7 destins de même origine! Même si la patience du père laisse à désirer.
    @ Iza, certains évènements changent le cours d’une vie. On n’y pense pas toujours et pourtant…
    @ Nady, j’aime ces interrogations, ce regard extérieur sur ce cliché, on peut tout créer, tout imaginer.
    @ Valérie, une évocation tendre et cruelle de la violence familiale. C’est toujours difficile d’imaginer une telle réalité
    @ Tara, pas toujours faciles les liens fraternels. Déterminent-ils une partie de notre avenir, dans nos relations à autrui?
    @ Cloud, la ponctuation n peut être traitre parfois! Extra!

  9. Claude

    @ Tara : J’ai beaucoup aimé ton texte tant pour le fond que pour cette forme bien construite grâce à des mots exacts et bien choisis. Tes deux soeurs sont embarquées pour la vie. Effectivement elles sont liées pour leur existence comme dans ce baquet. Il existe un baquet plus grand où nous sommes condamnés à vivre les uns avec les autres : la Terre.

  10. Josplume

    @Alexandra : Une belle idée de la part de ce père de vouloir réunir toute sa progéniture…Mais il aurait dû prendre des cours de mythologie grecque…. Comment a-t-il pu croire qu’Aphrodite et Athéna s’entendent ?! Bien vu Alexandra ! 😉

  11. Josplume

    @Iza : On peut tenter d’enfouir les souvenirs gênants… et on y arrive parfois. Mais une photo, une simple photo, a le pouvoir de les faire ressurgir d’un coup, d’un seul…

  12. Josplume

    @Nady : Une belle impro et un beau regard posé sur cette photo… et toujours ce dynamisme et cet optimisme qui ressort de tes textes.

  13. Josplume

    @Valérie : Oufff ! Un texte au début léger mais qui s’alourdit de phrase en phrase pour devenir terrible. Le questionnement de la chute accentue encore l’état d’impuissance dans lequel la fillette se trouve. Une réussite ton texte !

    • Valérie

      Je rougis!

  14. marinadedhistoires

    @ Alexandra : j’adore « les yeux de pierre et le sourire de feu » et bien sûr, j’adore aussi la chute de l’histoire !

  15. marinadedhistoires

    @ Iza: j’aime « les gros yeux de Papy Paul et la bouche pincée de Mamy Jo » Très beau texte dramatique

  16. marinadedhistoires

    @Valérie: C’est vrai que les regards et les attitudes des deux personnages peuvent tout à fait être la conséquence de la scène violente que tu décris

  17. marinadedhistoires

    @ Nady: Très fine observation de la photo. J’ai eu la même impression que toi sur la personnalité des deux filles.

  18. Josplume

    @Tara : On ne soupçonne pas la force des liens qui unissent une fratrie… C’est très bien expliqué dans ton texte !

  19. marinadedhistoires

    @ Tara: J’adore « Une vie de couple avant l’heure » C’est exactement cela l’apprentissage des compromis dans une fratrie avant la vie de couple réelle. 3une entité à deux pôles » c’est exactement ce que j’ai ressenti moi aussi de ces deux personnages. J’adore le terme « embarquées » de la dernière phrase qui coïncide avec le baquet d’eau.

  20. marinadedhistoires

    @ Cloud : Hi, hi hi ! Qu’est ce que j’ai ri ! Trop drôle, la chute !

  21. Josplume

    @Cloud : Quel bonheur de vous retrouver, toi et ton humour ! J’adore l’idée de ton texte et la façon dont tu nous la livres, en quelques lignes, tout simplement. Un seul mot donc : Bravo !

  22. adèle

    @Nady : j’aime bien ta façon de penser à haute voix et de t’adresser directement aux personnages de la photo.Cela rend les fillettes presque vivantes.
    Un texte contemporain, avec un petit côté « journaliste » plein de fraicheur.

  23. adèle

    @Cloud : quelle fantaisie joyeuse et débridée !
    C’est vrai qu’elles font envie, ces fraiches et tendres fillettes !
    Et une leçon de grammaire au passage !

  24. Valérie

    @Alexandra : ce doit être un sacré choc quand même de faire connaissance de 6 frères et soeurs d’une mère qui n’est pas la sienne. Je m’interroge sur le A choisi par le père pour l’initiale de sa progéniture : A pour amour ou adultère???

  25. Valérie

    @Isa : Comme quoi un geste malencontreux sous le coup de la colère peut marquer une vie…Dur sans doute pour la survivante de se dire qu’elle a en partie été responsable de la vie « recluse » de sa soeur…

  26. Valérie

    @Tara : Les relations dans une fratrie sont sacrées mais tellement conflictuelles. Tu en décris fort bien les méandres.

  27. Valérie

    @Cloud : beaucoup d’humour malgré le tragique de la situation. J’aime beaucoup.

  28. adèle

    @Valérie : Se construire grâce et malgré un parent défaillant, voici des enfants qu’on espère en route vers la résilience. Et pour une fois ce n’est pas la mère qui est atteinte de bipolarité !

  29. adèle

    @Alexandra : la mythologie grecque, revisitée de A à Z sur un mode contemporain et populaire, où, Dieu merci, les filles participent aux Jeux. Original !

  30. Nady

    @alexandra : un homme doué pour faire des jumeaux on dirait ; -)

  31. Nady

    @Valérie : une histoire bien triste que j’ai eu du mal à finir et cette chute inattendue qui me fait bondir vis à vis de cet homme définitivement malade !

  32. Tara

    @Leiloona : les dieux auraient-ils une enfance ? Les enfants seraient ils traités comme des dieux ? Quant aux familles recomposées, cela ne date pas d’hier. Avec toi la mythologie devient très d’actualité…

  33. Tara

    @Iza : un texte qui commence bien gentiment et se termine en levant un tabou,belle progression. Les envies de meurtres dans la fratrie ne doivent pas être si rares, ainsi que les tentatives plus ou moins conscientes.

  34. Tara

    @Cloud : en peu de mots et une virgule présente ou non, une vision bien originale et humoristique pour cette photo.

  35. janickmm

    Alexandra K : On ne reprochera pas au père d’aimer le divin, même antique et en plusieurs exemplaires.

    Iza : Les non-dits, les secrets pèsent très lourd pour celui qui les portent mais encore plus pour celui qui les découvre, trop tard, sans aucun moyen de réparation, ou de compréhension.

    Nady : c’est beau, cette improvisation, j’aime beaucoup l’introspection qui finalement va loin et puis encore un autre chemin, une autre idée surgit. Agréable lecture.

    Tara : Le dernier paragraphe fait réfléchir, il parait évident que l’on reste frère et soeur, même après des coups bas, mais la rancoeur s’installe aisément. Belle réflexion.

    Valérie : C’est une belle journée à la campagne qui s’annonce, mais les parents sont à cran et les enfants trinquent, dommage ils auraient pu vivre un moment merveilleux de celui qui forge les souvenirs d’enfance.

    Cloud : C’est important la ponctuation, on ne le dira jamais assez.

  36. victor

    @Alexandra K. : Un père bien peu patient, on dirait que l’orage gronde sur l’Olympe…

  37. victor

    @Iza : Comme quoi parfois les petits détails, quelques gestes effectués dans l’émotion pure de l’enfance peuvent changer toute une vie… Un texte simple mais rempli d’émotions.

  38. victor

    @Nady : Des regards, des attitudes qui en disent parfois long sur ce que tout ce petit monde deviendra plus tard… Un « commentaire » pertinent et intéressant, qui nous offre une autre vision du cliché 😉

  39. victor

    @Valérie : Les papas ont parfois un mauvais aspect dans leur personnalité, qui prend le pas sur tout le reste… Espérons que cette jeune fille arrive à en parler et que son géniteur se fasse soigner…

  40. victor

    @Tara : Une très jolie description de cette relation entre les deux sœurs dans le premier paragraphe ! La suite est un peu plus contrasté, avec ces préoccupations de jeunesse… Espérons que cela ne change rien pour elles !

  41. victor

    @Cloud : La ponctuation ! Cela évitera ce genre de (petits) incidents…

Trackbacks/Pingbacks

  1. SŒURS DE COEUR - […] Ce texte est ma participation à l’atelier d’écriture n°306 du 4 juin 2018 sur Bric à… […]

Soumettre un commentaire