Le corps en Y
Le pied en virgule,
Les mains entre guillemets,
Aimée est un point de suspension
Depuis quelques temps,
Elle sait
Que la beauté se niche
Dans les retards du matin,
Sur la buée des carreaux,
Derrière la porte qui se referme
Sur nos soupirs de la veille
Vendredi 7 septembre 2018, Alexandra K.
Pierre :
Je l’appelais Violette car elle avait les yeux violets.
Elle avait la grâce de ces gens qui savent le mimosa en fleur. Violette virevoltait et m’enivrait. Elle était le coton sur ma plaie, la vague qui apaise l’orage, cette orange juteuse dans les yeux d’un enfant.
Mes doigts sur Violette ont joué des mélodies fantastiques, de celles qui vous réveillent la nuit et font le satin du monde. Quand elle plongeait son regard dans moi, j’oubliais le pourquoi du bois, de l’eau et du vin. La lavande, le lilas et les papillons de Birmanie étaient la partition de son souvenir. J’abusais du rythme de ses battements de cœur, de ses cils et de son miel.
Ce jour-là, Violette a couru sur cette plage pour me rejoindre.
Une balle l’a fauchée en pleine course. Violette a fait la roue.
Une belle roue, semblable à celle du monde. Les bras écartés, les cheveux au vent, un brin désorganisée. Une roue tournant au ralenti puis s’arrêtant dans un silence cacophonique.
Et moi j’étais là.
J’ai pleuré un jour cette grande folie.
Tu sais, toi, Violette.
Cloud
Sur la plage Garluche de Mimizan, Lucien avait l’habitude de venir chaque matin faire ses mots croisés de « Sport Cérébral niveau 3 », un rare sport qui puisse se pratiquer en chaise longue sous un parasol. Ce jour là, tandis qu’il séchait sur la définition « œuvres de Debussy », un paquet de sable vint subitement recouvrir les churros qu’il venait d’acheter à la guérite « Chez Papa ». Il leva les yeux et aperçut, tout près, une femme qui ondulait avec une grande agilité, offrant l’image d’un corps plutôt bien fait, enveloppé d’un drapé vaporeux lui rappelant, de loin quand même, une attraction présentée le samedi soir par Patrick Sébastien.
Il se leva, et tout en tenant rentré, tant bien que mal, son ventre saillant pour aborder la femme, dignité oblige, il lui dit sèchement :
– Madame, je vous demanderais d’aller faire votre gymnastique un peu plus loin : à remuer dans tous les sens, vous envoyez plein de sable dans mes churros.
– Excusez-moi, Monsieur. Je suis Irina Prizietskaia du Bolchoï, et je m’entraîne pour le représentation que je dois donner ce soir au Casino. Je cherchais juste un endroit pour profiter de la pleine nature, m’imprégner de la douceur de l’océan et de l’horizon sans fin. J’aimerais tant offrir au public un spectacle proche de l’extase, vous comprenez ? Mais, pas de problème, je vais m’éloigner et vous laisser tranquille.
– Bon, ça va…
Il retourna à ses mots croisés en maugréant, puis s’endormit au soleil qui commençait à lui caresser la calvitie. Dans son sommeil, il vit alors la femme continuer devant lui ses circonvolutions puis jeter lascivement au loin son ample robe blanche et ses sous-vêtements. Nue, elle lui tendait la main, l’entraînant dans sa danse effrénée, comme pour un sabbat chorégraphique dans une forêt de parasols. Même pas essoufflé par tant d’efforts, il l’embrassait langoureusement, puis la portait avec fougue dans son mobil home loué pour la semaine, où aux étreintes torrides sur le matelas gonflable se succédaient d’interminables arabesques.
Il se réveilla brutalement :
– Arabesques ?… En dix lettres ?… Mais c’est çà !
Terjit
Elle ne fait pas partie de ces gens qui se croient libres parce qu’ils l’ont décidé, elle l’est naturellement, intrinsèquement, inconsciemment, parce que son corps entier l’est. Elle n’est pas posée sur ce monde, c’est lui qui se déplace en fonction d’elle. Quand je pose le pied sur le sable il s’incruste entre mes orteils, quand c’est le sien les grains s’excusent et s’écartent. Pour ses longs cheveux c’est la même chose. Si le vent décide d’être capricieux les miens s’emmêlent alors que les siens font des arabesques savantes. Même le soleil n’est pas indifférent à son aura. Après quelques minutes de danse il s’arrange toujours avec un nuage pour se cacher et la laisser tranquille un instant.
Devant mes yeux elle saute, virevolte, se cambre ou se fige. Ses bras sont branches, roseaux ou ailes de colibri. Son ventre océan, plaine ou montagne. Ses jambes semblent noueuses, lame acérée ou soie portée par le vent. Quand la transe la submerge son corps n’est plus que la matrice originelle. Le paysage ne l’entoure plus, elle l’absorbe, le malaxe et le modèle à sa guise pour m’offrir ce voyage immobile dans des contrées inconnues.
Le monde entier admire Katrina pour sa technique. Le public paie des fortunes pour la voir danser. Les plus grands photographes sont prêts à lui envoyer des avions privés pour la « capturer » comme ils disent dans leur jargon… si seulement ils savaient voir à quel point elle est insaisissable, ils comprendraient que derrière leurs objectifs ce sont eux les captifs.
Au lever du soleil sur la plage je suis le seul spectateur, alors je me tiens un peu à l’écart pour qu’elle se sente à l’aise. Je ne fais aucun bruit, je me fais oublier. Et je profite. Moi je n’y connais rien à la danse. Je sais que je ne suis pas capable d’apprécier la justesse d’un pas ou de mesurer le travail pour réaliser un saut si parfait, mais quelle importance ? Moi je n’aime rien de plus que de la voir s’envoler.
Iza
Depuis l’adolescence, elle aimait venir se ressourcer sur la plage, en ce moment particulier où le soleil dardait ses derniers rayons chargés d’une chaleur tendre et enveloppante. La mer miroitait de cette lumière encore vive et le calme se faisait tandis que les derniers plagistes quittaient les lieux.
Elle devait apaiser son esprit et son cœur, emplis d’interrogations et de doutes. Ne plus se laisser emporter dans un maelstrom d’émotions trop fortes pour elle, laisser le peu de cartésianisme qu’elle possédait prendre le pas… un peu… enfin…
Elle s’assit en tailleur, le dos droit, et contempla le paysage qui s’offrait à elle. Les bras ouverts et la poitrine bombée, tel un lémurien se gavant d’énergie solaire. Les battements de son cœur et sa respiration se réglèrent sur le flux et le reflux de la mer. Puis elle ferma les yeux et commença à apprivoiser son souffle comme son maître le lui avait appris. La petite cruche pleine… Le petit pois… Son corps adopta naturellement ce rythme et fut envahi d’une ataraxie inattendue. La torpeur la gagna. Il ne le fallait pas. Elle devait garder la conscience ouverte sur ce qui l’entourait. Elle choisit alors de se mettre dans la position de l’enfant, front posé sur le sable, bras en arrière, corps relâché. Mais elle se connaissait et le moment qu’elle redoutait surgit de ses entrailles : ses tambours se remettaient à vibrer. Elle savait qu’il fallait les écouter afin de les accepter, mais elle était plus Animal que Bonham. Alors elle se releva et décida de punir ce petit cœur imbécile. Ah tu veux battre ! Eh bien bats maintenant !
Elle se lança dans une course effrénée, membres débraillés, le corps pris dans une chorégraphie folle, une transe chamanique. Denis Lavant dans « Mauvais sang ». Et tout à coup, elle perdit tout sens du contrôle. Son buste se tendit en arrière, poitrine tendue vers Râ. Sa jambe gauche fut lancée en avant, mue par une force invisible, créant ainsi une balance improbable, un équilibre dont elle avait soif depuis toujours. Elle resta ainsi, figée dans la matrice de l’Univers, se voyant en trois dimensions, hors d’elle. Ce qu’elle crut expérimenter pendant des heures ne dura en fait que quelques secondes ; son corps et ses douleurs la ramenèrent bien vite à la réalité. En nage, le cœur battant à tout rompre, mais ivre de bonheur et de béatitude, elle s’écroula en riant sur le sable, bras et jambes écartés. Et comme les enfants dans la neige à peine tombée, elle agita ses membres moulus pour créer un ange serein et bienveillant. Dans la quiétude qui régnait désormais sur la plage, elle entonna à pleins poumons : «Que sera sera, whatever will be, will be, the future’s not ours to see, que sera sera ».
Pachamama
KALINKA-PETITE BAIE D’OBIER.
« Kalin-Kakalin Kakalin KaMaïa
Savdou -ia goda malin Kama-lin Ka-Ma-ïa Ah ! »
« Petite baie- petite baie, ma petite baie.
Dans le jardin, des petites framboises, ma framboise ! »
Que Florence se désaxe, danse et chante en russe un hymne à la vie à un viorne obier n’a rien de surprenant. Cette plage du Var a déjà été maintes fois le théâtre de nos jeux de sœurs, tour à tour immuable puis changeant décor de nos fous-rires complices et récitals grandiloquents. Et puis l’évènement s’y prête : en moyenne aujourd’hui, elle a évalué son niveau de stress à 6/10.
Ma cadette nous livre en ce petit matin à l’auditoire-clan familial et moi, une prestation exceptionnelle, un remarquable craquage en bonne et due forme ; avec : pas endiablés, langue qui claque le palais, accent délicieux des mots chantés, une logorrhée scandée. J’ai mal au ventre tant je ris, et aussi tant ça me serre. Florence, ma danseuse frénétique, virevoltante, comme mue par un trouble ; lequel est caractérisé par un besoin irrépressible voir morbide d’hurler et se bouger.
Après tout, elle doit jouer tant de rôles, maman, chérie, chef étoilée, infirmière au cœur tendre, psychodélirologue, masseuse, shampouineuse, aide-ména-qui-gère, coordinatrice d’émotions, planificatrice d’évènement. C’est peut-être aussi les traitements. Puis peu importe la cause de ce stress permanent finalement. Je suis sidérée par sa suzeraine liberté de l’instant.
Ok, stress à 6/10, 10 heures sonnent au clocher au loin, la brise se lève, la pointe de son pied (de nez) gracieux darde le ciel et Florence se tient au bord de quelque chose : rire de vivre, mourir de rire ! Elle s’étale copieusement dans le sable, ses boucles soleils éparses rayonnantes autour de son visage hilare.
« Aaaaah, j’ne ressspiire plous, ai tout donné, da ! »
« C’est bon maintenant que tu as lâché prise c’est pour la matinée, non ? On file au marché alors ? »
Je ne manquerai pour rien au monde l’été indien de La Londe, avec elle ; avec eux. J’sais pas combien il nous en reste des week-ends volés arrachés à la Rentrée. Et tout comme pour le célèbre chant russe traditionnel amusant et coquin qu’elle entonnait, il me sera impossible de vous traduire toutes les nuances de Florence avant que le temps ne nous grille. Ma sœur et moi. Ma Sœur, émoi.
Nady
Là, sur cette plage,
Juste avant l’heure de rentrer,
je danse au soleil.
Le sable jaillit,
Même l’astre solaire rougit,
Je le remercie.
Mes 2 bras vers lui,
Mes pieds bien ancrés au sol,
Ici, là, je vis.
Dick :
La dernière danse
Je te vois danser mon ange, t’envoler même, sur cette plage qui connut notre premier été ensemble. Ta peau hâlée a la couleur du sable ; tes cuisses galbée appellent mes massages. Comme il me plait de te voir ainsi cambrée comme quand j’entre en toi toutes ces soirées, mêlant mes mains à ta crinière frisée, elle aussi dorée. Je me souviens de nos corps qui exultent. Oh bien sûr, nous n’étions pas des paragons de sagesse toi et moi ! Quels moments de félicité passés à s’aimer ! Même tes pieds,que j’aime mordiller, offrent au monde entier une cambrure insolente. On a tous envie de les prendre et les caresser ! Ton corps se fond dans les couleurs du paysage, vous êtes même en total accord et j’en suis presque jaloux, surtout quand tu me préfères au soleil pendant de longues heures, car tu aimes avoir le teint bronzé pour la rentrée. En te découvrant d’un fil le soir, tu rends amoureux ton miroir. A moi tu te donnes toute entière, pour les autres tu es la grâce incarnée. Sautillant sur le sable ou pénétrant une salle, tout le monde se retourne sur ton passage, ;même les femmes t’envient tellement tu resplendis. Ton naturel fascine, ton aura t’illumine, ta gentillesse devient ton synonyme. Le monde entier, en extase, te regarde évoluer avec grâce, et encore plus là sur cette plage !
Je t’entends chanter mon amour, de ta voix douce et suave. Tu me murmures rien qu’à moi la chanson des vieux amants mais pour nous deux ça a duré plus de 20 ans !
Je sens encore ton parfum d’été, tu sais celui que tu ne quittes jamais. Il se mêle si bien aux pores de ta peau que je prends souvent plaisir à embrasser, particulièrement vers ton cou avant de t’enlacer… parfois nous dansons, comme des enfants, oubliant où ils sont, et que la société regarde souvent avec étonnement.
Je te vois encore ma déesse, comme si c’était hier, même après toutes ces années ; cheveux au vent, tu danses, tu chantes, tu ris. Tu es mienne.
Une main se pose sur mes épaules, il est temps que je me réveille car ils vont devoir fermer le cercueil. Tu me souris encore ; comme j’aime cette dernière image qui me restera de toi pour quelque temps, mais prépare la piste de danse ma chérie, je ne devrais pas tarder. En attendant, jusqu’à la fin de mes jours, je t’aimerai encore et toujours, je t’aimerai.
Val :
Nous profitions d’un des derniers beaux week end de septembre, à mi chemin entre les vacances et la reprise. Il faisait une journée magnifique aussi j’avais décidé d’aller profiter du soleil en marchant dans la forêt de Fontainebleau. Après une belle randonnée avec ma copine et collègue Camille, nous nous sommes posées dans le sable à l’ombre d’un arbre. Je ne sais plus si cette femme était vraiment à côté de nous ou si je l’ai rêvée en m’assoupissant mais une chose est sûre : elle m’a complètement chamboulée. La grâce de ses mouvements et leur rapidité m’ont impressionnée. Mon cœur s’est emballé sur le rythme de ses saltos arrières. A chaque lancer de jambe, elle faisait voler les grains de sable et enchaînant les pirouettes, elle se trouva dans un véritable nuage de poussière et nous avec. Nous nous mîmes à tousser avec Camille. Je ne vis plus la belle gymnaste et crus à un mirage. La tête me tournait même un peu. Camille ne l’avait pas vue, et ne comprenait pas d’où venait cette tempête de sable alors qu’il n’y avait pas la moindre brise ni pourquoi j’avais l’air si béate… J’ai essayé un moment de lui décrire le spectacle auquel je venais d’assister mais comme elle se montrait dubutative je n’ai pas insisté. Elle a râlé un moment avant de me secouer.
– « Nous avons dû rester trop au soleil, nous ne nous sommes pas méfier et te voilà avec une petite insolation. On va se rentrer d’autant qu’il va y avoir du monde sur la route et que je ne voudrais pas jouer les rabats joie mais nous n’avons pas fini de préparer notre semaine et en plus en rentrant tu vas devoir gérer tes petits bouts que leur père aura exité toute la journée, leur donner la douche, leur faire à manger, vérifier leur cartable, prévoir leur tenue de demain….Je m’arrête là ? ».
Comme j’aurais voulu pouvoir me lancer dans une série de saltos arrière et disparaître comme par magie, moi aussi… Mais souple comme je suis, je n’allais pas avoir d’autres choix que d’affronter la réalité…
Les textes écrits et publiés sur d’autres blogs à partir de la même photo :
Bonjour,
Wah que de beaux textes encore et toujours … merci à chaque auteur pour cette belle lecture du matin.
Bon lundi
Cécile
Merci Cécile.
Je sais que c’est long, mais ce serait bien de ne pas faire un commentaire unique pour le groupe entier …
Je ne demande pas de commenter tout le monde, loin de là. Mais, ne serait-ce que de mettre un ou deux commentaires sur les textes qui t’ont le plus plu, émue, dérangée (etc …), ce serait top. Nous sommes un groupe, certes, mais tellement différents dans notre démarche d’écriture.
Bonjour, pas de souci. Je le ferai, pardon, c’est vrai que j’ai manqué de savoir vivre. La piqûre de rappel est importante et je te remercie de l’avoir fait. A bientôt
Oh, eh bien, il n’y a pas à dire pardon … je pensais à ceux qui commentent les textes des autres blogs et qui n’ont pas de commentaires personnels en retour … Et je trouvais ça injuste. C’est tout. Rien de blamable. A la semaine prochaine ! 😉
Bonjour,
Voilà ma participation:
http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2018/09/10/mon-poeme-inedit-sur-ce-blog-je-ne-sais-quoi-dire-6082755.html
Merci et bonne journée
Hello. Il faut que tu remplisses le formulaire. Je n’ai pas accès à mon blog quand je bosse.
@alexandra : Superbe… oui vraiment…
@Pierre : L’interprétation de l’image est surprenante et la chute… terrible !
@Cloud : Un vrai plaisir de lecture et quand le sourire est de la partie, c’est parfait 🙂 Merci !
@Terjit : Bien vu ! L’émotion ressentie face à l’art de la danse n’a nul besoin de connaissances… C’est ce qui rend beau toute forme d’art 🙂
Merci Laurence ! 🙂
Totalement en accord avec toi !
C’est drole comme cette photo a suscité de la mélancolie. Il y a la joie, la liberté, la danse, et puis peut-être ce sépia qui la transforme en memento mori.
Et je suis en retard, mais je suis là aussi pour la rentrée de l’atelier 😉
Oh, il n’ y a pas que des textes mélancoliques … Peut-être certains ont-ils voulu prendre le contrepied de la joie qui éclate de prime abord ? 🙂
@ Alexandra : j’ai adoré particulièrement les quatre premiers vers de ton poème. « Aimée est un point de suspension » est une géniale trouvaille. Bravo.
Merci Cloud ! 🙂
Une femme signe de ponctuation. Au départ, Aimée n’était pas suspension. 😀
@ Pierre : Ton texte est très fort et inhabituel. Il est même poignant et riche d’émotion. Bravo. L’idée de nous montrer une femme fauchée par une balle, comme sur une photo de Capa, nous sort de la vision a priori et c’est génial. Merci.
@Alexandra: poétique, imagé, doux, de très belles tournures.
@Pierre: C’est beau…tout simplement. Très beau, merci, même la noirceur est finement transcrite, les 4 premières phrases m’ont attrapées immédiatement.
@Cloud: Brillant et drôlissime ! Maîtrise du récit !
@Terjit: Ce texte comme un bel hommage aux secrets sous la peau de la danseuse.
@Iza: des références inconnues pour moi encore qui vont me permettre de satisfaire ma curiosité. De beaux mots, justes, pour décrire cette transe/danse. J’ai beaucoup aimé!
@Nady: Oh efficace, court et vibrant. Je retrouve » Nady » avec délice.
@Dick: Quelle chute là aussi ! Et une justesse dans l’évocation des corps et de la sensualité, la danse, la transe, jusque dans les chairs, et dans l’infinie mémoire.
Merci Pachamama. La scène où Denis Lavant danse/court dans « Mauvais sang » de Léos Carax est un passage que j’adore (bon, chanson de Bowie aussi). John Bonham est le batteur de Led Zeppelin, Animal celui du… Muppet Show 😀
ROOOooo, touchée par ton feedback Pachamama 😉 je cours un peu et vole beaucoup aujourd’hui mais je reviendrai lire les femmes ultérieurement 😉 merci
Merci pachamama. Je voulais sans doute faire une rentrée en douceur.
Merci. Les secrets sous la peau sont toujours les plus beaux.
@ Les Autres…lecture de demain matin.
Il est intéressant de lire le regard des hommes sur un tel cliché où la danse est mis en avant. Messieurs, vous m’avez comblée !
@Pierre : ta description de l’amour est divine ! « Mes doigts sur Violette ont joué des mélodies fantastiques, de celles qui vous réveillent la nuit et font le satin du monde. Quand elle plongeait son regard dans moi, j’oubliais le pourquoi du bois, de l’eau et du vin. » : Waouuuu ! On se visualise toutes Violette devant ta plume 😉 pour ensuite arriver à une chute glaciale où là l’image du Bataclan m’est revenue en force avec ces jeunes en transe dans leur passion de concert fauchés par des balles… Congrats pour ce grand décalage !
@Cloud : je te retrouve dans le style où tu nous avais laissés en juin dernier mêlant humour et sensualité ! j’adore ! Mais quel relou ce Lucien ! 😉 pourquoi il ne va pas faire ses mots croisés ailleurs ! hihihi
@Terjit : une écriture différente du style auquel je suis habituée avec toi et qui ta va aussi très bien. Touchée coulée forcément je suis par le premier paragraphe… Celle que tu nommes Katrina je vois Pietragalla… et quel merveilleux autoportrait littéraire ( je ne sais pas si ça existe comme terme 😉 ) que ces mots : « alors je me tiens un peu à l’écart pour qu’elle se sente à l’aise. Je ne fais aucun bruit, je me fais oublier. Et je profite. »
@Dick : Gosh ! quelle chute là aussi ! mais surtout quel bel amour déclaré !
Merci Nady
Une bien belle rentrée avec un stock de textes de bon niveau. La belle danseuse a bien inspiré tout le monde. Bonjour donc à toutes et à tous. Et bonne année de textes.
Merci. Oui, je me doutais bien qu’une telle femme inspirerait.
Un grand plaisir de retrouver vos plumes. Comme Nady, je parlerai d’abord des textes des hommes.
Les hommes de l’atelier ne sont pas restés insensibles à la beauté de cette femme, loin de là, et nous offrent des déclarations qui en rendraient jalouses plus d’une…Que de beaux mots, de belles images pour dire son amour. Les chutes de Pierre et de Dick sont dures mais la douceur des mots laisse comme suspendu et apaisé…enfin c’est mon ressenti. Seul Cloud a gardé sa pointe d’humour. Bravo.
@Alex : Un texte tout en volupté qui rappelle les plaisirs simples de la vie.
@Iza : Malgré une certaine volonté de se poser, la vraie nature de ton personnage l’emporte dans la frénésie et de vrais plaisirs ce qui semble lui faire un bien fou comme la lecture de ton texte.
@Pachamama : Un bel amour fraternel que tu nous décrit et qui n’est guère entaché par la différence marquée d’une des soeurs. De jolis jeux de mots dans ton texte aussi.
@Nady : un doux moment de vie qui prend forme sous tes mots.
Valérie : Les plaisirs simples sont les meilleurs car ils parsèment notre quotidien.
@Cloud: toujours aussi excellent en chute! (Mais fais tout de meme attention à ton âge…;-)
@AlexandraK: j’aime votre façon de raconter. On sent que chaque mot est soupesé.
@Terjit joli texte. La 1er partie m a fait pensé à la description d élana de bottero.
@isa. C’est chouette mais si je peux me permettre tu peux encore supprimer quelques mots superflus pour « alléger » ton texte.
@nady. Peu de mots efficaces! La doctrine du bonheur ici et maintenant 😉
@Dick bienvenu ! Belle ode d’amour !
@Pierre : je ne veux pas exposer ici une partie très privée de ma vie, mais cela m’est pour l’instant impossible. L’unique page word est déjà une très grande contrainte. On m’a conseillé de passer au roman. Mais merci de ton avis.
Et merci pour cette superbe phrase, très sensuelle : « Mes doigts sur Violette ont joué des mélodies fantastiques, de celles qui vous réveillent la nuit et font le satin du monde »
Pierre : Une narration tout en creux. A vous de combler l’implicite avec votre imagination.
Merci de ce commentaire, je ne connais pas mais je vais chercher.
@ Terjit : Quel plaisir de te lire de nouveau. Ce texte est vraiment bien sous tous les plans : Le fond et le style. J’ai aimé l’humilité de l’observateur face à cette danseuse déifiée. Je me suis régalé à cette lecture. Bravo.
Merci Cloud. Touché !
@ Isa : Je sens ton personnage comme une cocotte minute. Sa méditation semble enfermer son énergie et la mettre sous pression. Une erreur, sans doute, compensée provisoirement par une libération corporelle qui lui convient puisqu’elle arrive à en rire. J’aime bien ton découpage de texte.
Merci Cloud… si tu savais à quel point cet avis est pertinent…
@ Nady : ton texte est court, mais subtil. Il en arrive à être même sensuel. Bravo.
MAgnifiques textes… Il y en a qui m’ont mis « les poils » comme on dit !!! Bravo à tous, il y avait beaucoup de sensibilité et de légèreté.
Hi hi, cela n’irait pas comme slogan pour un centre d’épilation, mais pour un atelier, c’est parfait.
@ Pachamama : Je trouve ton texte empreint d’une douce nostalgie, un côté proustien (juste un peu !) dans ces souvenirs simples et bien décrits.
@ Dick : Bienvenu ! Ton texte est poignant, très bien écrit, et ta chute laisse une forte impression. Bravo.
Bonsoir à toutes et à tous,
Je suis agréablement surpris devant toute cette émulsion créative d’idées autour d’une même photo fort inspirante.
Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour vos sympathiques retours sur mon humble contribution. Permettez moi, à mon tour, de vous faire part ci-dessous de mes impressions sur vos textes.
Alexandra, vous avez su décrire en peu de mots la fascinante danseuse du cliché.
Pierre, il semblerait que nous ayions eu l’idée d’une chute inattendue.
Cloud, vous maniez l’humour à merveille à travers votre plume.
Terjit, vous décrivez l’acte de danser comme personne, même si votre personnage ne semble pas maîtriser les pas.
Iza, votre personnage a l’air de se faire du bien sous vos mots.
Pachamama, j’étais spectateur émerveillé devant le spectacle des 2 soeurs.
Nady, vous décrivez en peu de mots l’instant présent.
Merci à toutes et à tous pour ces agréables moments de lecture. Pléthore de textes sur les sites que j’ai pris plaisir à découvrir.
Je vous souhaite une agréable soirée. Dick
Dick : Tant mieux si j’ai réussi à transcrire la sensualité de cette femme mystérieuse.
Oui c’est la sensation qui prime. Merci de ce commentaire.
@Isa : La danse comme exutoire !!! Heureuse métamorphose des sens. 🙂
@Pachamama : Au sein même du corps en mouvement, l’énergie que dégage Florence rend le personnage terriblement vivant. ça vibre fort !
@Nady : En peu de mots tout est dit… et joliment dit. 🙂
@Dick : Bel hommage au corps aimé…
Merci Laurence. Une danse surtout libérée des contraintes de figures imposées
@Alex : j’aime beaucoup ton texte, parenthèse de beauté au milieu de matins parfois gris
@Pierre : il y a de jolies images ! Merci pour cette explosion de couleurs
@Cloud : jolie touche d’humour décalé, et chouette chute 🙂
@Terjit : j’aime revenir à l’atelier et retrouver vos mots. Merci
@Iza : une jolie écriture qui fait vivre ce tableau, j’aime beaucoup
@Pachamama : j’aime beaucoup la sincérité qui émane de ce texte plein d’émotions
@Nady : une photo, quelques mots : la vie, quoi !
@Dick : très joli, j’ai fini la lecture les larmes aux yeux
Stef : Il nous revient d’ouvrir cette parenthèse, surtout quand les matins sont gris.
Merci !
Alexandra K : L’écriture est ciselée, précise, parfaite, juste comme la position de cette fille. Bon retour à toi et encore merci pour l’atelier.
Pierre : Joli mot d’amour écrit tout en finesse.
Cloud : Déjà excellent ! Que vas-tu nous écrire ensuite ?!
Terjit : Tout en catimini, l’intensité du moment est très bien décrite, finement observée.
Iza : Beaucoup d’émotions, de maîtrise de soi même au travers de cette danse chamanique, elle exulte.
Pachamama : Le temps des vacances, où tout semble permis et où tout nous réjouit ; Carlos aussi chantait une chanson sur l’été.
Nady : c’est donc toi, depuis la publication de cette photo nous nous sommes donnés un mal fou pour savoir qui elle pouvait être .. Sinon le petit poème est très porteur.
Dick : Au moins il a su profiter de cette belle présence, solaire. Jolies descriptions, attentives.
Janick : Ah ? La position de la fille s’appelle le Y. Le kamasutra vante (à raison) cette position.
Pardon, je m’égare.
Oui, le sentiment intérieur est le plus fort je crois dans la danse
Ah que suis contente de vous retrouver, vous et vos mots, vos joies et vos chagrins, bref…de retrouver votre plume !
@Alexandra : Un poème tout en image et en volupté. J’aime le rapport danse/ponctuation que tu fais dans le premier paragraphe. C’est beau !
@Pierre : Un texte poignant et une idée superbement exploitée. J’aime l’idée du mouvement stoppé net et ta manière de nous la livrer.
@Cloud : Ah, que j’aime ta façon de distiller ton humour tout au long de l’histoire. On l’attend à chaque texte, et à chaque texte il nous surprend ! Bien contente de retrouver ta plume Cloud !
@Terjit : Un texte différent de ceux que tu nous livre habituellement mais tout aussi agréable à lire. Un mélange d’amour, de liberté et de respect s’en dégage. J’aime aussi la mise en retrait du narrateur face au personnage…
@Iza : Une belle description du duel entre médiation et explosion d’énergie dans lequel se trouve ton personnage.
@Pachamama : De belles images pour décrire une multitude de belles choses : amour fraternel, complicité, défoulement, stress, tristesse et joie… Une bien agréable lecture.
@Nady : Le bien être, le bonheur, joliment et très efficacement décrits sous ta plume. Peu de mots certes mais des mots efficaces. Un très bon texte.
@Dick : Une belle déclaration d’amour renforcée par une chute poignante ! Bienvenue parmi nous !
Merci Jos ! A force de regarder la photo, je n’ai vu que ces signes de ponctuation ! 😀 L’air de la rentrée sans doute.
Il me semblait bien qu’il y avait comme une déformation professionnelle ! 😉 A bientôt Alexandra !
C’est ton commentaire qui m’y a fait penser. Les pouvoirs de l’inconscient … 🙂
Merci Jos. Un peu de mise à l’écart permet de mieux profiter je crois.
@Alexandra, un texte plein de poésie et riche de vie
@Pierre, une interprétation glaçante de ce cliché et pourtant la beauté demeure justement dans cet instant figé, cette figure sublime de la femme qui en un quart de secondes est et cesse d’être.
@Cloud, retour en fanfare! J’adore le style et la chute.
@Terjit, nous aussi on s’extasie.
@ Isa, la danse, libération et liberté, méditation, explosion des sens.Très réussi.
@Nady, une simplicité qui dit l’essentiel.
@Pachamama, le bonheur du lâcher prise et de l’amour fraternel. Un mélange exquis.
@Dick, une belle déclaration pour la femme aimée, qui rejoins l’autre monde.
L’atmosphérique : ce cliché respire la vie. A mes yeux, elle ne pouvait être autrement que solaire.
🙂
@ Leiloona : Beaucoup aimé ton poème et j’ai été particulièrement sensible à sa toute fin.
@Cloud : ton texte m’a bien amusée, la beaufitude face à la beauté !
@Terjit : beau texte, plein d’images et de poésie
@ Iza : un moment de transe raconté avec une belle efficacité
@ Pachamama : joli texte, plein de vie et de tendresse
Merci Brize ! 🙂
merci
Pierre :
Sans doute ton texte le plus musical.Avec un rythme ternaire marqué et qui emporte tout. Un peu comme Violette.
Les images utilisées sont sublimes … une m’émeut particulièrement : celle de la grande roue du monde.
Heureux ceux qui savent. 🙂
Cloud : Je te retrouve. Drôle et malicieux. Avec ce don pour les dialogues truculents.
En quelques lignes, nous sommes de nouveau sur la plage, en été.
Merci !
Terjit : Une femme dont le corps e ferait qu’un avec la nature. Très joli aussi. Un peu comme Pierre, vous honorez ici le corps féminin de le plus jolie des manière. Bravissimo, les gars !
Merci Leiloona.
Iza : du chaos naîtra l’ordre.
La femme désarticulée retrouve l’équilibre paradoxalement. J’aime bien cette image. J’en ai retrouvé d’autres que je reconnais aussi. 😉
Merci Leiloona : j’espère qu’elle gardera cet équilibre longtemps dans ce monde qui marche sur un fil
Pachamama : les jolies nuances d’un arc en ciel slave. 😀
Nady : Une offrande solaire ! 🙂
Dick : Sois la bienvenu ! Joli hommage à la femme aimée. J’aurais fait davantage l’économie des points d’exclamation.
Val : On peut lâcher prise sans être souple. Il y a tant d’autres façons … Allez ! Haut les coeurs ! La rentrée est là, mais la fin est toujours le début de quelque chose.
Oui Alex biensûr, tu as raison et bien heureusement qu il y a d’autres façons de lacher prise.merci pour ton retour
Alors comment ai je vu les textes féminins ?
@Val : elle est étouffante Camille dans ses propos non ? Un vrai contraste entre le rêve de légèreté de son amie et sa réalité du quotidien.
@pachamama : tu m’a faite voyager à travers la danse ! Big tHanks !
@alexandra : tout un programme ! 😉
@Leiloona : je ne sais pas si pour toi Aimée est une allusion à Anouk, mais pour moi si. Je ne l’ai vue qu’une fois sur scène, dans Love Letters avec Philippe Noiret, et je ne m’en suis jamais remis. Je ne sais pas si tu l’as vue mais ton texte colle tellement à mes souvenirs d’elle en femme fragile, doutant de l’amour, sensuelle et pudique… que tu m’as replongé dans ces sensations délicieuses ! Et comme j’aurais aimé écrire ces mots « Derrière la porte qui se referme / Sur nos soupirs de la veille ». Quel plaisir ! Merci
J’aime beaucoup ce que tu dis de cette représentation théâtrale, et surtout de cette femme. 😉
@Pierre : j’étais aussi parti sur cette idée tant la photo me faisait penser à celle de la guerre d’Espagne de Capa (le milicien frappé par une balle) mais je n’ai pas réussi à en faire quelque chose de cohérent. Bravo pour ce texte tout en allusions et finesse pour se terminer dans le chaos.
@Cloud : très drôle ce texte, j’adore la description du bonhomme faisant son sport sous le parasol et la chute est bien trouvée.
@Iza : revenir à la sensation pour oublier la réalité, s’évader quelques secondes qui valent des heures, ton personnage est beau dans son relâchement.
Merci 🙂
Et la suite demain (plutôt tout à l’heure d’ailleurs…). Bonne nuit à tous 🙂
De très beaux textes, quel plaisir de participer à cet atelier. J’ai beaucoup hésité, par peur d’oser. j’ai fini, comme la femme sur la photo, avec beaucoup moins de grâce, sans doute, par m’élancer. Corinne (lopin de textes)
Bienvenue Corinne. Le premier pas est toujours le plus compliqué. 😉
Corinne A. c’est bon d’oser ! Et lire des points de vues bien différents d’après une même photographie fait toute la richesse de cet atelier, je vois ça un peu comme des rencontres, au fil des ateliers, les styles et empreintes sont reconnaissables, c’est magique. Merci d’avoir osé avec nous.
Ma pauvre Val, complètement perturbée par la rentrée 🙂
Ah bon????
@Alexandra : Elle a l’air bien en suspension, cette femme ! Très joli !
@Pierre : Je voyais beaucoup de douceur dans cette photo, moins maintenant, comme quoi tout est question de perception…
@Cloud : J’aime beaucoup ce personnage un peu grognon qui se laisse entraîner par la danse dans son sommeil
@Terjit : Avec ce texte, on ressent toute la liberté de cette femme « insaisissable » bravo !
@Pachamama : une vraie bouffée d’oxygène dans ce texte !
Estelle : C’est bon de flotter, non ? 😀
@Pachamama : très joli texte tout en finesse et douceur, ou comment apprécier la vie simplement
@Nady : etre ici et maintenant, presque un mantra, j’aime bien !