Elle serra le lien, le cuir chauffa ses doigts. Les caractères en plomb grincèrent, puis trouvèrent leur place. Elle contempla le pavé obtenu, puis fit la moue. Dans la pièce voisine, elle entendit la clochette de la porte d’entrée. Elle sursauta, surprise, avant de comprendre. Elle avait passé plus de deux heures devant l’établi, Johannes revenait déjà du marché. Elle connaissait son homme : après avoir ouvert son registre, il viendrait dans l’atelier.
Elle se frotta la tête, quelques mèches tombèrent du chignon. Son index ricochait sur les caractères en plomb, tandis que ses yeux restaient posés sur le rebord de la fenêtre de l’atelier. Des feuilles s’y accumulaient. Sous ses doigts, elle sentit la lettre de la dernière rangée bouger. Tout serait à refaire.
D’un geste sûr, Pia dénoua le lien. Les caractères s’éparpillèrent comme des écoliers à la récré. Au même instant, Johannes posa ses mains sur les épaules de sa compagne.
-Que fais-tu ?
Dans le secret des heures creuses de l’atelier, Pia travaillait. Une grande oeuvre. Caractère après caractère, elle accomplissait, à la lueur de la bougie, ce qui deviendrait un livre hommage pour Johannes. A la hauteur de cet homme et de l’amour qu’elle lui portait.
Pia se leva, sourit à Johannes, puis défie le lien qui maintenait les rideaux entre la boutique et l’atelier. L’obscurité gagna la pièce. Elle ouvrit son corsage, puis ôta une à une les épingles de son chignon. La masse brune de ses cheveux contrastait sur sa poitrine nue.
Il y avait plus d’une façon de montrer son amour. La grande oeuvre attendrait. Le monde avait bien attendu le génie Johannes pour connaître la révolution de l’imprimerie.
Alexandra K, 11 novembre 2018
Anne-Marie :
Le collectionneur
Jules est linguiste. Il a toujours eu l’intime conviction que la langue est au cœur de la société.
Il attendait avec impatience chaque fin semaine pour s’adonner sans réserve à sa passion. C’est ainsi qu’il franchissait avec une joie non dissimulée les grilles de l’Université où il enseignait pour partir arpenter toutes les brocantes de l’hexagone quand il ne décidait pas de franchir le chanel, à la recherche d’antiquités anglaises ou bien de rejoindre l’Est, Bruxelles, Berlin, Cologne à la recherche de trésors enfouis.
Ce samedi, dès potron-minet, après avoir vérifié l’indicateur des chemins de fer, il se rendit à la gare de Lyon pour attraper le tocard qui devait l’emmener à Mézilles au cœur de la Puisaye où l’une des plus grandes foires de la brocante se tenait.
Jules habitait un quatre pièces cuisine rue du Poteau. Une vraie caverne d’Ali Baba qui regorgeait d’objets en tout genre, fantaisistes, insolites. Là une collection de montres, là, des violons dont il ne jouait pas bien sûr, Jules chinait, achetait pour la beauté de l’objet ou pour la curiosité qu’il pouvait susciter.
Arrivé à Mézilles, au détour d’une allée, il tomba en arrêt devant une grossière planche de bois sur laquelle s’alignaient des lettres. Sa curiosité de linguiste lui dicta de s’en saisir.
Qu’était-ce, un vestige d’une imprimerie jadis prospère ? Une imprimerie qui aurait fermé ses portes entre 1943 et 1945 ? Tant d’imprimeries avaient fermé leurs portes durant ces années d’occupations. Les écrits s’étaient raréfiés. Durant ces années noires, bien des journalistes craignaient pour leur vie. Pour autant, certains continuèrent à écrire avec rage pour faire triompher la liberté de penser donc d’exister.
Cet alignement de lettres « pêle-mêle » l’intriguait au plus haut point. Formait-il des mots, une phrase, obéissait-il à un ordre réfléchi, préétabli. Que cachait-il ? Il interrogea longuement le brocanteur mais ne glana aucune information susceptible de l’éclairer sur la provenance de l’objet en question.
Alors, il commença à jongler avec les consonnes, les voyelles, ce Ö tréma. Ses connaissances linguistiques ne l’aidaient pas. Il fit plusieurs associations : palindromes, anagrammes. Sa méconnaissance des techniques de l’imprimerie de l’aidait pas, lecture à l’endroit à l’envers.
Et puis, sa ténacité à vouloir décrypter ce texte parce qu’il s’agissait bien d’un texte lui livra la clé de cette énigmatique écrit.
Bon sang, mais c’est bien sûr : l’origine de ces lettres associées sont allemandes. A force d’acharnement, il découvrit la teneur du message. Je vous en livre ici même la traduction :
Madame et Monsieur Ralph Reinhardt ont l’honneur et la joie de vous faire part du
mariage de Mademoiselle Gertrude Reinhardt, leur fille avec Monsieur Helmut Röttenbach.
Monsieur et Madame Gerhart Röttenbach ont l’honneur et la joie de vous faire part du mariage de Monsieur Helmut Röttenbach, leur fils, avec Mademoiselle Gertrude Reinhardt.
La bénédiction nuptiale leur sera donnée
le lundi 24 octobre 1942 à 15 heures, en la cathédrale d’Ulm Munster
Post-scriptum : Simple message d’espoir… Le mot simple n’accepte pas la rime.
C’est Jules qui me l’a dit.
Cloud :
Otto était typographe depuis bientôt vingt ans chez un imprimeur de faire-parts funéraires. Toute la journée, en blouse grise, il alignait méticuleusement des caractères de plomb sur un composteur, en sens inverse du décryptage, comme il en a toujours été ainsi depuis Gutemberg. Cette association endroit et envers, avait développé chez lui un goût immodéré du palindrome qu’il composait, à ses heures, par phrases entières pour offrir entre la première et la dernière lettre le double sens d’une lecture sans fin.
Or, dans la pièce voisine, la belle Verdana Bold employée aux enveloppes de circonstance était folle des palindromes. Rien que le prénom d’Otto la faisait chavirer, et dès qu’elle recevait les compositions du typographe, elle sentait monter en elle les pulsions les plus inavouables qu’elle assouvissait d’ailleurs allègrement avec lui, en prenant garde de ne révéler à personne cette liaison qu’elle entretenait.
De son côté Otto, troublé par le joli nom typographique de sa collègue, lui façonnait régulièrement de savantes sentences réversibles qu’il imprimait discrètement entre deux commandes, soucieux de n’ébruiter à quiconque leur complicité frivole.
Un jour, Verdana débarqua dans l’atelier ; Otto était seul, absorbé à lui préparer un texte. Sans un mot, elle ferma la porte à clés, jeta ses habits par terre et se coucha violemment sur la table de travail, bouche ouverte et corps offert. Otto attendit, défit sa blouse grise, la plia et la mit dans son casier. Il courut ensuite vers sa maîtresse, se précipita sur elle, et commença à l’embrasser avec l’avidité d’un lion pour son repas. Tandis qu’Otto s’activait sur elle animé d’une fièvre à faire fondre les plombs du composteur, Verdana sentait avec jouissance le relief des caractères lui pénétrer le dos comme les griffes d’un Minotaure.
Le soir, elle rentra chez elle. Son mari taciturne, peu enclin à une quelconque vie sociale, l’attendait sagement. Une fois terminés le dîner frugal et un Maigret soporifique à la télévision, ils allèrent se coucher. Sous la lumière tamisée de la chambre, il regarda tendrement Verdana se déshabiller. Une fois qu’elle eût ôté sa chemise avec désinvolture, il put lire au bas de ses reins, imprimé à l’encre encore fraîche et passablement tremblée : « En nos repères, n’insère personne ». Sans soupçonner un seul instant l’ambiguïté de ce beau palindrome, le mari ferma les yeux, esquissa un sourire ingénu, et se dit en lui-même : « Quelle chance d’avoir une femme qui lit dans mes pensées. ».
Nady :
L’alphabet
Devant ce cliché, je me suis entendue murmurer : Ah !
J’en étais même restée bouchée bée !
Aussi, après une lourde journée, rincée
j’ai lancé un dé…
Pour trouver une idée… Heuuuuu….
Avant, me suis offerte une Leffe,
Ai appelé Gégé,
Il m’a parlé de sa hache,
J’ai souri…
Puis une idée survint et commença par « ci-gît »
Mais ça en devenait une étude de cas,
Une histoire compliquée, alors pas elle !
J’ai cherché quelque chose avec « aime »
Mais je ne voyais que la haine…
Oh !
Soudain j’entendis un pet,
Et vis le chiot se gratter le cul !
Oulala, vite, de l’air !
Mais qu’est ce ?
Il beuglait ! Je lui dis : « S’il te plait, tu te tais ! »
M’avait il entendu ?
Il dessina par terre comme un V
Puis un autre à côté, ça faisait W…
A la télé il y avait un film X,
Où la nana hurlait « vas y Greg ! »
Je n’avais aucune idée de texte alors j’ai abandonné pour aller retrouver mon disc Jockey Zedd !
Kroum :
Des lettres et des mots
Elle lui en avait envoyé des lettres,
Souvent par écran interposé,
Parce que le papier ça fait aujourd’hui démodé.
Tous les deux ils étaient super connectés et lui souvent à l’étranger.
Avec ses mots elle pensait pouvoir suivre l’être.
De son côté il lui offrait parfois un silence
si profond qu’elle le confondait avec l’indifférence.
Mais en fait il était très occupé. Et puis sans crier gare il revenait,
Commençait par « Darling », la taquinait,
Et leur histoire repartait.
Mais aujourd’hui ça va faire 4 mois et 10 jours
Qu’il ne lui répondait plus.
Elle en a aligné des lettres pourtant, des mots parfois déçus,
D’autres fois joyeux, histoire de ne pas paraître sangsue.
Mais un vide étrange s’installa entre eux au fil des jours.
Elle a tenté de l’appeler aussi
Et c’est sur son répondeur qu’elle tomba.
Au moins c’était encore lui car elle reconnut sa voix.
Elle lui fit la surprise d’envoyer une photo pour qu’il sourit,
Et toujours ce silence infini.
Puis un jour, elle reçut une notification, un message de lui.
Elle se précipita pour l’ouvrir,
Elle jubilait de plaisir.
Enfin il était revenu ! et elle savait que ça allait repartir !
Elle prit alors son temps avant d’activer sa messagerie.
Puis elle l’ouvrit.
Cinq lignes lui annoncèrent qu’il était parti
Rejoindre l’eau-delà
Après un courageux combat
Contre un cancer du pancréas.
C’était sa fille à lui, Marie,
Qui lui écrivit,
Après avoir eu accès à sa messagerie,
Où son mot de passe était resté enregistré,
C’est vrai qu’il n’y avait pas pensé.
Marie passa 3 jours et 3 nuits
A lire ses mots à elle destinés à lui
Et fut presque soulagée de réaliser que son père ait pu être autant aimé
Pendant près de 15 années
Par une autre femme que sa mère qu’il n’arrivait pas à quitter.
Mais c’est auprès de son foyer
Qu’il a préféré s’en aller,
Laissant là une épouse éplorée
Et 3 enfants encore traumatisés
Par un départ aussi précipité.
Roxane :
Un primeur, des primés…
J’ai mis des lettres, j ai mis des mots,
Quelques symboles, quelques héros ;
J’ai mis des maîtres, j ai mis des sots,
Des sex-symbols et des salops.
J’ai mis des lettres, j’ai mis des mots,
Quelques trémas, un peu de haine ;
J’ai mis des larmes, j ai mis des morts,
Quelques trépas, comme CNN.
Deux épitaphes, questions/réponses, trois paragraphes, et p’tites annonces,
Chiens écrasés, kermesses, suicides, m’ont évité l’angoisse du vide.
Je mets des lettres, je mets des mots,
Juste jetés sur cette machine,
J’aimais cette lettre, et cette photo,
Souvenir je t’ai,…encre de chine.
Majuscule, exclamation, vie ridicule en suspension, l’histoire des autres en narration, j’oublie ma vie, procuration…
Je mets des lettres, je mets des mots,
Puis je jette l’Encre pour pas couler ;
Je mets mon être, je mets mes maux,
Ma vie me manque, …retour chariot.
Orace :
– Bientôt seize heures ! maugréa tout haut Emilie, jamais je n’y arriverai…
Elle releva la tête, regarda du côté de la buvette et vit sa mère déjà installée. Elle commença à se résoudre à perdre son challenge du jour.
Depuis quant déjà jouaient-elles à ce jeu ? Une dizaine d’années ; à l’époque où ses parents avaient divorcé et où Emilie traversait mal la fin de son adolescence, ne s’intéressant à rien et regardant le monde s’agiter d’un œil blasé. Nathalie travaillait alors chez un décorateur. Elle passait son temps libre à arpenter les brocantes et finissait de dépenser son énergie dans les ventes aux enchères. Elle avait eu l’idée de ce jeu pour emmener avec sa fille.
Elles le pratiquaient toujours, car c’était devenu leur petit moment à elles : quelques instants de complicité quand leur emploi du temps respectifs leur permettaient.
Arrivées sur une brocante, il s’agissait de se fixer un horaire butoir et de partir chacune de son côté, dans la quête d’un objet auquel il faudrait redonner une vie via une histoire autour d’une limonade ou un chocolat chaud selon la saison.
Avant-dernier stand…
Un stand quelconque avec un peu de tout : des portants de linge ancien, quelques meubles, des tables sur tréteaux avec leur exposition de vaisselle, bijoux et verroterie, dessous des caisses en bois posées à même le sol…
Soudain, Emilie vit un bout de bois sombre émerger entre une passoire et des pots de confiture ; dessus les petits rectangles de mots lui posaient une énigme.
Emilie se baissa et saisit l’objet : ce serait lui aujourd’hui !
Elle le tourna et le retourna dans sa main en prenant garde à ce qu’aucun morceau ne tombe.
Emilie ne parlait pas allemand…l’objet devenait mystérieux… que voulait donc lui dire ce morceau de typographie ?… Elle n’eut pas le temps de réfléchir. Sa mère l’attendait de l’autre côté de la place. Elle n’eut que le temps de régler l’exposant : la cloche de l’église sonnait les quatre heures.
Emilie posa sa découverte sur la table de bois.
– Dernière arrivée, première qui raconte…
A la fin de la seconde guerre mondiale un soldat allemand tomba amoureux d’une française. Elle était libraire et lui travaillait dans une imprimerie réquisitionnée à la fabrication de différentes publications.
Pour lui déclarer son amour, il rédigea un petit texte et lui fit parvenir sous la forme de cette empreinte accompagnée d’un tampon d’encre. A réception, il ne resta plus à la belle par une simple manipulation qu’à imprimer le mot doux.
Le typographe fut tué lors des combats de la libération.
Cet amour irraisonné n’éclot jamais. Mais il resta le plus bel amour de cette femme qui le garda jusqu’à sa mort comme un talisman.
Caroline :
Du sang et quelques lettres
Il était 21h30 passées et Jacob venait à peine de finir sa journée. Comme tous les soirs il allait rentrer tard et comme tous les soirs il allait se faire gronder par Magda. Jacob adorait son épouse, mais il ne comprenait pas pourquoi elle s’inquiétait autant. Certes, le climat avait changé depuis quelques années, mais ce n’était qu’une mauvaise période et les affaires allaient finir par reprendre. Il en était persuadé. En rangeant, Jacob tomba sur son tout premier prospectus. Il avait réalisé ce prospectus pour l’ouverture de son imprimerie. C’était le 8 novembre 1923. En dix ans, Jacob en avait vu défiler des clients au 27 Schreiben straƁe. Des particuliers aux commerçants, des promotions aux faire-part de mariage, il avait imprimé des centaines de prospectus. Pourtant, Jacob traitait toujours ses commandes comme si c’était la première. Il ressentait le même plaisir, la même excitation, la même impatience. Choisir le bon papier, trouver la bonne typographie, Jacob mettait tout en œuvre, pour satisfaire ses clients. Malheureusement, ces derniers se faisaient de plus en plus rares . À cette époque de l’année son carnet de commandes aurait dû être rempli. Noël était une période faste pour lui. Jacob aurait dû être en train de préparer des publicités promotionnelles ou des invitations du Réveillon,mais son carnet restait désespérément vide. Des bruits dans la rue sortirent Jacob de sa nostalgie. Il regarda à travers le rideau et aperçu un groupe de jeunes hommes. Il les salua,mais pour toute réponse il ne reçut qu’un « Schmutziger Jude »*. Encore une insulte. Jacob ne les comptait plus,mais cela ne le laissait pas indifférent. Depuis que le gouvernement avait changé, Jacob et ceux de sa communauté étaient devenus des parias. Pour une partie de ses voisins, Jacob était devenu un parasite qu’on devait éliminer. Qu’avait-il fait ? Jacob avait toujours été un homme honnête, qui traitait bien ses clients, ses amis, qui payait ses dettes et essayait toujours de rendre service. Il ne comprenait pas pourquoi on le traitait ainsi ! Même, quelques-uns de ses amis avaient changé de comportement à son égard. Certains, ne faisaient que l’ignoraient, changeant de trottoir quand ils le croisaient dans la rue. D’autres, le prenaient de haut, le méprisaient, lui crachaient dessus. Évidemment, il cachait tout cela à Magda. Quand elle lui demandait pourquoi il voyait moins ses amis, Jacob lui répondait simplement que Hans, Günter et les autres avaient trop de travail , qu’ils se verraient de nouveau après les fêtes. Quand 22h00 sonna,Jacob se dit qu’il était temps de renter. Avant de partir,il aperçut une boîte de lettres qui devaient être nettoyées. Jacob mit la boîte dans la poche de son manteau,il allait s’en occuper après le dîner alors que Magda serait en plein tricot. Jacob sortit de sa boutique et referma le rideau. Une bouteille se fracassa,sur le trottoir, non loin de lui. Jacob n’y prêta pas attention et vérifia si son rideau était bien fermé. Au petit matin,les quelques clients,qui avaient décidé de lui rester fidèles,arrivèrent à l’imprimerie. À leur grande surprise, ils trouvèrent porte close. Personne ne vit Jacob ce jour-là,mais sur le trottoir on pouvait apercevoir du sang et quelques lettres.
* sale juif
Mi-Jo :
Qu’elle est jolie, la fille du boulanger. Elle est bien charmante, souriante et avenante. C’est elle qui ouvre tous les matins la boutique, pour soulager sa mère qui s’occupe des deux derniers. Elle connait son monde et a toujours un mot gentil pour chacun. Moi, je suis un vieux monsieur. Je passe le matin chercher ma baguette bien croustillante et humer les bonnes odeurs de viennoiseries. Je m’installe souvent l’après-midi à une de ces petites tables dans le coin le long de la vitrine, pour boire le thé et surtout pour blaguer avec Marylou. On s’entend bien, on cause de tout et de rien. Elle s’intéresse à tellement de sujets différents que s’en ai étonnant. Elle a toujours le sourire aux lèvres, gaie comme un pinson.
Ce matin, elle semble préoccupée, c’est ainsi depuis plusieurs jours. Elle semble dans les nuages, ailleurs.
– Que-t-arrive- t-il, ma jolie, tu es rêve ?
– A vous, je peux bien vous le dire. Depuis, quelques jours, lorsque J’ouvre le matin, je découvre une lettre. Vous savez ces lettres pliées en quatre, tenues par un cachet de cire. Celui-ci est violine avec une belle rose en surimpression. Le papier est assez épais, mais doux…vous savez un peu pelucheux.
Je suis très intrigué mais n’ose l’interrompre.
-Eh, vous ne devinerez jamais…Le texte est imprimé, d’une belle calligraphie faite avec des tampons de typographe… Une belle prose faite à l’encre violette que l’on se servait, dans le temps, à l’école.
-Un amoureux !?! » : la coupais-je d’impatience.
– Plutôt un admirateur secret. Il n’a pas déclaré sa flamme…c’est tellement romantique !!! Mais je ne sais pas qui s’est… Vous voulez bien m’aider à le découvrir ?
-Bien sûr, ma mie.
Déjà je réfléchissais, J’avais quelques idées. Je n’en retiens que trois sur l’instant. Le lien avec l’imprimerie me semble primordial, un indice de poids.
D’abord, le jeune instituteur, beau garçon mais plutôt réservé. Il vient chercher son repas tous les midis, célibataire et pas doué en cuisine mais féru d’Histoire et surtout celle de l’imprimerie. Il a une belle collection s’y rapportant.
Ou alors, le commis de l’antiquaire, un peu gouailleur pour cacher une timidité un peu excessive. Dès qu’une dame lui parle, il devient rouge comme un coquelicot alors que dire si c’est une demoiselle. Lui aussi, à tout le loisir de trouver ce type de tampons.
Ou encore, Le libraire, qui a repris le commerce de son père. Un jeune homme bien mis et sûr de lui, tout du moins concernant le commerce, les histoires de cœur lui semble plus complexe. Mais, c’est surtout que son oncle travaille à la grosse imprimerie de la ville. Alors, peut-être que ?
Apolline :
L’œil de la lettre.
Immédiatement, chercher comment lire, vite un miroir, vite déchiffrer le mystère de ces caractères encrés qu’on veut appliquer sur sa paume pour lire encore plus vite, dans l’avidité et l’urgence. C’est pesant sur la main, visqueux et froid, noir voire outrenoir et c’est surtout impossible.
Die Erlösten des Herrn werden wiederkommen und gen Zion kommen mit Jauchzen ewige Freude wird über ihrem Haupte sein Freude und Wonne werden sie …und Schmerz und …wird entfliehen.
Luigi, l’imprimeur italien a reçu ces sept lignes de lettrines métalliques qu’il a déposées sur le marbre en attendant les consignes et lancer le tirage à l’ancienne. L’expéditeur, méticuleux, a pris soin de passer un licol de coton pour relier le pavé de bois et de plomb et éviter la catastrophe, que tout dégringole et se disloque.
Luigi sait juste que c’est de langue allemande, que le travail demandé recèle un secret et que d’autres envois suivront. Il y en aura sept, sept photos, sept textes, un par semaine, cette fois par mail.
Pour celui-ci, Tobias a exigé la fabrication d’un cartel artisanal impeccable – il n’y avait que Luigi pour exécuter parfaitement le travail – il veut aussi que l’objet typographique originel, encombrant et lourd, soit exposé sous le cartel, sur un support bas, au pied de sa photo très grand format, sur le mur du fond en entrant dans la salle. Mise en scène très précise à laquelle nul ne devra déroger.
Tobias lui dira ensuite ce qu’il attend de lui.
Les photos seront tirées sur papier mat qui absorbe davantage d’encre et offre une image plus contrastée, les noirs y sont nets et puissants. Il viendra lui-même superviser l’accrochage et l’installation.
Luigi a appris au dernier moment qu’une femme prénommée Olga, viendra visiter l’exposition et qu’elle seule comprendra la signification du mystère. Rien ne sera dévoilé à personne.
La musique de la mort d’Yseult diffusée en sourdine et en boucle, provoquera la note d’étrangeté souhaitée et baignera les spectateurs dans une atmosphère feutrée qui aidera au silence.
Hello matinal, Leiloona
J’ai mis un certain temps à comprendre que nous évoquions le même Génie !
Ta scène privée du couple est touchante. Vu par ce côté de l’écriture, Gutenberg redevient un homme « normal » 😆
Cet épisode est-il vrai ? Nul ne le saura jamais 😉
Je reviendrai plus tard lire d’autres textes.
Bonne journée
Bises à toi et à celles et ceux qui passeront te lire
Bonjour, il y a un petit problème avec le lien pour le texte de Soene, ça ne bascule pas sur son blog mais sur le mien on dirait …
Argh oui, il renvoie vers notre panneau d’admin respectif… Je le change dès que je peux.
Merci et bonne journée.
@ Leiloona : Une jolie anecdote historico-romanesque. En lisant, je voyais une scène de film lente dans son déroulé, avec des belles lumières comme on peut en voir dans les Veermer. Ton texte est très touchant et plein de sensibilité, à mille lieues de la trivialité du mien…
@ Anne-Marie : Un joli texte pour raconter cette enquête. J’aime beaucoup la précision de tes descriptions, Il doit y voir de la déception chez Jules de n’avoir pas décrypté un texte majeur lié à l’Histoire.
@ Nady : Bravo. Tu t’en sors très bien de cet exercice alphabétique pas évident à réaliser. D’autant qu’il demeure cohérent. Bien vu par rapport à la photo et à la typographie.
@ Kroum : Une histoire belle et triste à la fois. Ce poème est très touchant et mené avec beaucoup de délicatesse. Bravo.
@ Roxane : Magnifique. L’idée générale, les mots, le rythme, tout me séduit. Ton poème me fait penser à la chanson de Gainsbourg « Le poinçonneur des Lilas ». C’est un compliment. Bravo.
@ Orace : C’est beau de prêter une telle histoire à un objet de brocante. C’est touchant. Et si c’était la véritable histoire ?
Coup de coeur pour le texte de Cloud. Jouer avec les lettres, les mots et même les phrases…. C’est exquis.
@ Caroline : Ton texte fait froid dans le dos. Penser que cette histoire a dû être banale à un époque pas si lointaine suscite une profonde émotion et pose bien des questions sur le présent. Tu traites très bien le sujet avec la gravité nécessaire.
@ Mi-Jo : le décor de ton texte à un charme sépia. Il est plein de romantisme et de simplicité. Un joli sentiment qui fait du bien à lire.
@Leiloona : Ton histoire nous emporte et donne envie de se glisser dans la peau de Pia, partagée entre la réalisation d’une grande oeuvre et son amour pour son homme. Vrai plaisir de te lire
@Cloud : Tes palindromes m’ont séduite et que dire du Minotaure et cette référence au Maître de l’ imprimerie Gutemberg. Bravo
@Nady : J’ai adoré ton alphabet, beaucoup « d’instits » devraient peut-être s’en inspirer pour l’apprentissage de la lecture.
@Kroum : Tellement triste, émouvant et d’une grande sensibilité, une vraie leçon de vie.
@Roxane : Quelle merveille de pouvoir jouer ainsi avec les mots.
@Orace : On parcourt aisément les allées de ta brocante à la lecture de ton texte, limonade ou chocolat, on s’y croirait et quel romantisme.
@Caroline : Très touchée par ton récit, la délicatesse de l’écriture pour traduire l’innommable.
@Mi-Jo : Quelle précisions dans les descriptions, les détails : « violine » « le papier pelucheux » j’adore « la baguette croustillante » J’espère que Marylou va démasquer l’amoureux transi.
@ Leiloona : Des images du travail de lumière de Clouzot me sont venues naturellement en lisant, des ombres projetées en apparence très simples mais en y regardant de plus près infiniment travaillées. Très joli texte, où la femme de l’ombre a pleinement son rôle dans l’essor d’un tel génie. Ne dit-on pas que derrière un homme fort il y a toujours une femme qui se cache ? Moment très agréable de lecture. Et j’ai toujours aimé les scènes qui se terminent par un rideau qui se ferme pour que le corsage s’ouvre mieux :-).
@Anne-Marie : belle description du chercheur de sens caché.
@Cloud : c’est drôle, c’est chaud, c’est secret, c’est érudit, c’est du grand Cloud 🙂
@ Nady : Pas évident de tenir la forme… et pourtant tu y arrives !! En plus c’est rigolo. Bravo Nady !!
@ Kroum : j’aime autant la forme que le fond. Il ne restera plus de lui qu’un ectoplasme dans les yeux de son amoureuse cachée, normal pour un Kroum 🙂
Merci beaucoup Terjit ! On ne te lit plus ? C’est dommage, j’aimais beaucoup ce que tu faisais…
@ Roxane : ton texte est si fluide et rythmé qu’il donne envie de valser. Merci pour ce moment
Merci Cloud, je manque cruellement de temps mais je ne désespère pas de revenir bientôt.
@Orace : j’aime beaucoup l’idée du jeu entre la mère et la fille : donner une vie à ce qui n’en a plus puisque personne ne peut plus la raconter.
@ Caroline : malheureusement ton texte est glaçant de vérité…
@ Mi-jo : je trouve que c’est presque dommage de chercher à savoir quel est l’auteur de ces mots doux, c’est si romantique en soi-même. Je crois que c’est pour cela que votre texte est si beau
@ Appoline : très bonne description de l’atmosphère et du secret bien gardé jusqu’à la dernière minute. Merci.
Anne Marie : J’aime beaucoup ta faculté à planter ton décor, avant d’arriver au coeur même de l’histoire. cela permet de se projeter, d’entrer dans une certaine ambiance. J’aime bien. Et c’est fou, du coup, la fin me déçoit. Me suis identifiée à fond dans le personnage ! 😀 (signe que le texte est bien rendu.)
Cloud : Je retrouve ton petit côté taquin. un réel plaisir de lecture ! 🙂 Tout est peaufiné, à l’instar du personnage lui même un palindrome ! 😀
Nady : Ah ah marrant ! Y a quelques lettres capillotractées, mais j’ai bien aimé tes pieds de nez !
Kroum : Hard de l’apprendre par écrit, la personne aurait pu avoir plus de délicatesse … hum.
Bien vu de jouer sur l’ambiguïté d’une relation amoureuse. Ai été un peu « étonnée » de voir cancer du pancréas dans un poème, tout de même …
Bienvenue Roxane ! Joli slam, j’entends la voix de GCM en le lisant ! Un brin désabusé, mais bien balancé, cela atténue la déprime ambiante. 🙂
Orace : J’adore les objets chinés, sans doute pour cette raison : une histoire qu’ils portent en eux. J’adore.
Alexandra K : Un beau projet en préparation, et dans le secret de l’atelier, à peine éclairé, un amour passionné, ficelé avec beaucoup de poésie.
Cloud : Une passion des lettres dans la peau, et un rebondissement comme on les aime. Bravo !
Nady : Ne pas savoir quoi écrire ? Pfff ! C’est juste magnifique, jouissif et plaisant. Beau slam qui doit se clamer avec beaucoup de plaisir.
Kroum : Bel écrit pour un sujet difficile et en filigrane un amour délicat.
Roxane : J’adore, le rythme est soutenu, les mots sont cinglants et « je jette l’encre pour ne pas couler » est salvateur. Merci
Orace : J’aime le rythme du texte, les deux femmes sont à l’affût, on cherche avec elles l’objet rare, avec plaisir.
Caroline : C’est un texte qui colle parfaitement à la photo, un récit poignant.
Mi-Jo : Du romantisme à chaque ligne et la douce odeur du pain chaud, tout est réuni pour une agréable lecture.
@Claude : oh mais quelle écriture coquine ! Vous vous êtes donné le mot avec Jannickmm ???? J’ai beaucoup aimé te lire à sa suite et quel merveilleux fourire sur le final ! ♡ Merci Claude ! Grosses bises ps : et merci aussi pour ton regard toujours bienveillant sur mes textes, à tout bientôt en Live ; -)
Le rose me monte encore aux joues cette semaine avec ton retour ; -) Merci Jannickmm , ton texte m’a fait vibrer aussi ce matin, faudrait que je m’y essaie dans ce style un jour 😉
@Roxane : que dire d’autre que j’ai juste adoré ton texte ! Et encore le verbe n’est pas assez fort ! Après une première lecture mentalement je n’ai pu m’empêcher de le lire à voix haute 3 fois et la dernière fois ma voisine de bus m’a même demandé de le lui lire et elle a adoré tes mots ! As tu songé à le déclamer à haute voix sur une scène un jour ? Il passe merveilleusement bien en oralité et fait moins de 3 minutes si bien qu’on pourrait même le qualifier de slam ! Tout y est ! La musicalité, le rythme et le fond qui laisse libre l’interprétation de chacun ! Sans flagornerie aucune j’ai sincèrement adoré ton texte et sa découverte ce jour de 13 novembre est plein de sens pour moi ! Merci ! Avant de terminer car la batterie va bientôt me manquer et sans cela je peux être intarissable devant la beauté de ton texte je te propose de venir le déclamer au petit ney le samedi 24 novembre prochain entre 21h et 23h. C’est une scène slam dans la capitale, l’ambiance est bienveillante et pleine d’Humanité ; -) enfin, voilà, je jette cette offre en l’air ne sachant pas si tu vis dans la capitale, si le projet te tenterait et si tu serais dispo mais perso je rêverai de l’entendre lu sur une scène ! Bravo sincèrement ! Nady
@Alexandra : Difficile de ne pas parler de Johannes Gutenberg en voyant cette photo. Tu l’as fait de façon originale et inattendue, avec tendresse et sensualité. Il méritait bien cet hommage.
@Anne-Marie : Une description bien menée qui nous fait entrer dans une belle atmosphère.
@Cloud : Encore une belle imagination…coquine, et toujours cet humour qui te va si bien !
@Nady : Une belle performance pour un alphabet original ! Un exercice qui n’était pas gagné d’avance mais tu t’en sors vraiment bien !
@Kroum : Un texte triste, émouvant qui aborde le sujet avec beaucoup de délicatesse et poésie…
@Roxane : Un délice de jeux de mots que ne n’ai pas pu lire sans penser bien sûr au texte « J’ai mis des mots » de Grand Corps Malade (j’ai presque entendu l’harmonica en fond ;)). Un exercice pas si évident que tu as réalisé avec brio !
Caroline : récit bien rendu, et malheureusement encore d’actualité …
Mi-Jo : J’aime bien la tendresse entre les deux personnages. Et le vieux monsieur ne rêverait-il pas de cette jeunette, aussi ? 🙂
Apolline : une écriture sensitive et sensible comme j’aime. je me serais bien laissée emporter par une suite, je t’avoue … 🙂
Hé hé ! Oui, suis allée te lire (pas encore eu le temps de commenter en revanche).
L’épisode est vrai, oui ! 😛
Bises également, et ravie que ton chemin ait recroisé ce blog. 😉
Oh merci Cloud. Alors ça me va, si j’ai réussi à redonner ces couleurs sans l’écrire explicitement, car c’est celles que j’avais en tête au moment de l’écriture. 🙂
Merci Anne-Marie : je t’avouerai que moi aussi j’ai un gros faible pour cette relation, toute en douceur et équilibre. 🙂
Merci Terjit. Ton oeil fin a perçu effectivement mon jeu autour des fermetures et des ouvertures, ainsi que ce jeu de lumières. 😉 Et suis intimement convaincue que derrière chaque génie se cache ou un homme ou une femme. Seul on va vite, à deux on va plus loin. 😉
Oui, prends vite le temps (hihi) d’en trouver (du temps) car j’aime bien lire tes histoires aussi ! En tout cas, c’est super sympa de venir nous lire et de prendre le temps de commenter, même si tu n’as pas écrit de texte. La bise, Terjit !
Merci Janick ! C’est marrant car vous êtes nombreux à y voir de la poésie, alors que je trouvais que je m’en éloignais. 🙂
Merci Jos ! Oui, et j’aimais bien déplacer le curseur … Gutenberg est à la fois le personnage principal sans l’être. 😉
Tu n’as pas écrit cette semaine ?
@Orace : Une idée originale, qui te permet à la fois de nous décrire la complicité mère/fille et de nous raconter une belle histoire d’amour passé. Le tout est joliment raconté.
@Caroline : Le titre laissait présageait un texte terrible… Tu abordes un dur et macabre sujet, que l’on pensait un temps relégué au passé, mais qui aujourd’hui – peut-être même plus que jamais – pourrait être d’actualité.
@Mi-Jo : Ton texte nous plonge dans une atmosphère douce et aux couleurs du passé. J’aime la fin ouverte qui donne au lecteur la possibilité de l’imaginer…
@Apolline : Un texte qui colle parfaitement à la photo et que je trouve particulièrement bien construit ! Le mystère du message n’est pas divulgué, juste « supposé » et l’idée de la chute sur la musique d’Yseult et superbement pensée ! C’est beau 😉
@ Alexandra : Ton beau texte m’a fit penser au film « La jeune fille à la perle » que j’ai revu récemment, l »atmosphère est un peu la même .
@ Anne-Marie: Comme c’est bien raconté !
@Cloud: Géniale histoire et superbe palindrome !
@Nady : Quel morceau de bravoure ! Trop drôle : » Vas-y Greg »
@Kroum: Je vois bien ton poème en musique tant il est rythmé !
@Roxane: C’est vrai, ça ressemble à un slam ! je vois bien Grand corps malade pour slamer « Un primeur, des primés »
@Orace: On ressent bien l’ambiance des brocantes. J’aime beaucoup ton histoire qui fait soudain plonger dans le passé.
@Caroline: Ton texte est merveilleusement raconté et très émouvant, j’ai beaucoup aimé.
@Mi-Jo: C’est charmant ! Le vieux Monsieur comme confident de la jeune fille, très attendrissant.
@Appoline: J’adore les termes techniques ou très spécifiques de ton texte: « caractères encrés » « outrenoir » « lettrines » « licol » « pavé de bois et de plomb » « cartel » « papier mat » . Ils donnent vraiment une belle substance au texte.
je vais faire mon possible cette semaine pour pondre quelque chose. Bises 🙂
AH !!!! Je m’étonnais de ne pas avoir de commentaires sur mon blog !!! je m’aperçois que je ne suis pas dans ta liste… J’ai oublié de mettre le lien ??? PFFFF. Je me permets de le mettre ici : Tu peux le rajouter à la liste STP… Vraiment désolée (un peu surchargée en ce moment). Le voici donc : https://josplume.wordpress.com/2018/11/12/la-fille-de-lecriture/
https://josplume.wordpress.com
A bientôt Alexandra 😉
@Alexandra : c’est beau, pas « juste » beau mais « vraiment » beau ! La scène se dessine telle une ombre à la lueur d’une bougie. L’adjectif beau peut paraitre simple, mais il est là profond de sens, une vraie beauté, pure, mise en lumière par tes mots… trop bon, trop bien !
@Anne-Marie : joli récit, très bien raconté en effet.
@Cloud : quel délice de te lire, c’est exquis, gourmand, délicieusement taquin et coquin. J’en redemande !
@Nady : superbe, quelle prouesse et quel exercice. Une future chanson peut-être ?
@Kroum : mon texte préféré probablement, pour mille raisons, le fond, la forme, la sensibilité des mots et soudain le choc. Superbe, bravo !
@Orace : belle idée et très beau texte, les lettres comme prolongation d’un amour éternel. Merci !
@Caroline : super bien écrit, la fin claque comme des bottes dans une rue déserte… L’idée est magnifiquement trouvée, et laisse à réfléchir sur une époque pas si lointaine… Beau et profond !
@Mi-Jo : alors c’est qui ? Quelle belle histoire et douce narration pleine de mystères, et oui, sépia est bien la couleur qui me vient en tête, charmant…
@Apoline : superbement écrit, on entre dans l’histoire le regard aiguisé, guettant chaque mot si précis, chaque indice.
Je m’en retourne à des lectures moins littéraires, (moins de lettres et beaucoup plus de chiffres lol), et reviens faire un tour sur les textes en liens que je n’ai pas encore lu… Merci à vous et excellente journée
En effet quel compliment, le grand Serge… je suis flattée et rougissante. Merci Cloud, surtout venant de toi…
Merci Anne-Marie
Allez chiche, on danse ? LOL.. merci j’y vois un très beau compliment, si les mots amènent la musique.. Au plaisir de te lire la prochaine fois donc 🙂
Mais qui a dit que c’était un slam ? lol ;o) Merci pour tout Alexeandra
Merci Janick, et surtout d’avoir relevé cette phrase qui m’a pris pas mal de temps (et d’hésitation sur la ponctuation pour ne pas faire croire à une faute d’orthographe oups lol).
Whaa je ne sais plus où me mettre, c’est super gentil. L’idée est à la fois affolante et séduisante. Je viens de faire un premier grand saut ici, alors pourquoi s’arrêter lol.. je peux te contacter par mail ?
L’évocation ne peut que me faire rougir. Merci beaucoup!
Merci c’est un joli compliment.
C’est sans doute l’atmosphère feutrée, une belle ambiance, une belle complicité entre les personnes.
Han j’adore ! 😀 Roxane, je peux transmettre ton mail à Nady si tu veux oui ! 😉
Aaaaah ben voilà !
Alors, je l’ajouterai ce soir, là je n’ai pas accès à mon drive, mais si tu as deux minutes, tu peux l’ajouter, le formulaire est toujours en ligne sous la photo ! 😉
Oh merci Marina ! Flattée je suis ! ♥
Le texte est court, donc je suis contente si une telle ambiance s’installe !
Roxane : Pfiuuu badidonk, merci beaucoup. (Le merci est aussi un mot simple, mais son spectre est large.) Mille mercis. Et ravie de te retrouver par là. J’espère que tu as chopé le virus ! 😀
ok pour moi
C’est transmis ! 🙂
Merci Alexandra ! Je viens d’ajouter mon texte ! Pffff, je ne sais pas comment j’ai fait mon compte, mais je crois bien avoir tout simplement oublié de remplir le formulaire après avoir fini mon texte… Aaaaaah ! Serait-ce que je vieillis mal ?? 😉
Trop de choses à penser, p’tre ! 😉 (Je te réponds asap. 😀 )
Comme la dernière fois je fais un commentaire général, veuillez m’en excuser. Vos textes sont tous tellement beaux, tellement intéressants que je ne sais pas encore les commenter un par un. @Kroum ton texte m’a beaucoup touchée, ayant perdue mes oncles à cause du cancer, ton texte a résonnait en moi. @Mi-jo saura-t-on un jour qui est ce fameux admirateur. Je vous remercie tous énormément pour les gentils commentaires sur mon texte, vous ne pouvez pas savoir à quel point cela me touche.
Roxane, « Ma vie me manque, retour chariot ».
Souvent j’ai cherché cette phrase. Bravo. Si vous avez déjà un recueil, je suis preneur.
(j’ai le temps de lire où je suis :-))
Merci Leiloona ! Moi aussi j’aimerais bien lire une suite mais je vais plutôt bondir sur la photo 317 …
Merci Josplume. J’ai tout de suite eu envie de lire ce qui était écrit et j’ai vraiment utilisé un miroir donc ce sont les mots authentiques que j’ai déchiffrés…
Je suis en train d’écouter Wagner que je ne vais pas me vanter de connaitre mais dont j’aime particulièrement la mort d’Isolde
Merci Marina. C’est « simple » : j’aime les mots !
Merci Roxane…Je retiens « le regard aiguisé », normal, je m’intéresse à la photo (et à l’écriture !)
J’en profite pour faire un commentaire global, à tous bravo et merci à ceux ou celles que je n’ai pas…remerciés !
Je suis nouvelle sur ce blog et je dois dire que j’ai un peu de mal techniquement à écrire individuellement sur chaque texte après ma lecture et ne sais comment me faciliter la « tâche » ?
A suivre de toute façon, je me précipite sur la photo 317 sans savoir si ce rythme d’enfer va pouvoir durer pour moi….
A bientôt
Appoline
Leiloona, merci !
On fait comme on peut, mais te retrouver me fait grand plaisir aussi 😉
Gros bisous
Oh je découvre vos échanges. Chouette ! Merci pour la transmission et je viens d’envoyer un message à Roxane 😉 Kool !
Désolée pour le souci technique… Je ne sais pas récupérer un lien sur mon blog d’un billet programmé…
Si quelqu’une chez WP peut m’aider, j’en serai ravie !
Gros bisous
Cloud, et bien je penserai à toi à chaque utilisation de verdana !
C’est beau l’amour avec un grand A !
Drôle et érudit, ton texte m’a beaucoup plu. Mais de là à me lancer dans l’écriture de palindromes, c’est pas gagné !
Gros bisous
@Leiloona : nice final 😉
@Caroline : ton texte traite avec finesse d’une thème qui me touche. Glaçant et si juste… merci pour tes mots…
@ORace : j’adore les histoires autour du rapport mère-fille, j’ai beaucoup apprécié la tienne autour de leur petit jeu 😉 bien vu !
Nady, un alphabet enjoué, libertin, à mourir de rire. J’ai beaucoup aimé !
Gros bisous
😉
😉
Je suis dans la même situation…
Certains textes m’ont plus touchés que d’autres, mais de façon générale le niveau est d’une telle qualité qu’il se passe de commentaires….
Merci à ceux qui ont écrit de « gentilles choses » sur ma modeste contribution.
je suis émue, merci à vous. Non pas de receuil en fait c’est un des tous premiers essais… mais envie de continuer 🙂
Toujours agréablement surpris par la qualité des textes de cet atelier. Merci aussi pour vos gentils messages sur mon poème.
Alexandra et Caroline : je suis admiratif de vos proses
Cloud : tu m’épates chaque semaine avec ton humour dans tes textes
Nady : j’ai aussi bien ri chez toi
Anne-Marie et Appoline : j’ai aimé le suspens que vous avez su mettre dans vos textes dans le déchiffrage des tampons. J’ai voulu commencer à les comprendre en voyant le cliché mais ai vite abandonné.
@ALex : un bien beau texte plein d’amour et de sensualité. J’aime beaucoup cette image aussi : « Les caractères s’éparpillèrent comme des écoliers à la récré. »
@Cloud : trop fort!
@Nady : est-ce l’effet de la Leffe ou de la fatigue??? quel délire ton texte cette semaine!
@Kroum : un texte fort et touchant. Les non-dits…sont nombreux et douloureux un moment ou un autre.
@Roxane : un texte plein de rythme et puissant. Bravo
@Orace : j’aime beaucoup l’idée de ce moment partagé entre une mère et sa fille autour de ces objets chinés auxquels elles inventent une histoire.
@Caroline : un texte très fort pour raconter l’HISTOIRE. Bravo.
@Mijo : on visualise très bien la scène du petit vieux papotant avec la jolie boulangère et la description des trois potentiels admirateurs est amusante.
@Soene: quelle belle idée, magique 🙂
@Muse : profond énigmatique, intense…
@Amandine: j’adore, le style, l’histoire, vraiment top… en plus ton texte reste fluide malgré une histoire complexe, il nous emmène, on voit la scène, comme dans un film..
@pjanickmm: la sensualité des mots, chaque phrase est une caresse, troublant!
@MH: whaa trop beau, un conte moderne qui nous entraîne.. et si seulement…
Sans nommer personne, « on » m’a fait remarquer que j’avais pris une semaine de vacances !!!
Pas tout à fait, en fait je dois avouer que la photo m’a laissée sans voix, ou sans mot plus exactement.
En tout cas, en vous lisant tous, un grand bravo pour vos textes et vos imaginations qui semblent sans limites …(Cloud, j’ai bien ri en imaginant la scène)
En tout cas, à la semaine prochaine mr Pierre R. 🙂
Titounette : Ah ah, oui, ici c’est imagination infinie ! 😀
A la semaine prochaine alors. 😉
Merci val ! 😀
Merci Kroum ! 🙂
Nady : Mon côté épicurien a parlé …
Le rythme est soutenu, oui ! A peine le texte publié que déjà la prochaine photo apparaît, c’est presque un châtiment divin cette histoire …
@Leiloona: Un texte tout en finesse.
@Anne- Marie: J’adore!
@Cloud: Gros coup de cœur pour ton texte!
@Nady: Un texte décalé.
@Kroum: J’aime ta façon de faire sonner les mots.
@Roxanne: On pourrait le slamer ce texte. Il y a un beau rythme.
@Orace: Une idée originale et qui me plaît beaucoup.
@Caroline: J’en suis toute retournée.
@Mijo: Mais qui est- ce?
@Appoline: Un beau texte.