Dans un voyage, le plus long est de franchir le seuil

par | 4 Fév 2019 | # Parfois j'écris ..., Atelier d’écriture | 53 commentaires

© Steve Ramon

Les portes m’ont toujours fascinée. Le passage d’une pièce à l’autre, d’un monde à l’autre, transition voulue ou subie. La sublime porte, la porte dorée, aux portes de la mort, la porte Nord, la porte Sud, la porte de la Cité, les portes albaniennes du Caucase, les portes de fer, les portes de l’enfer, la porte du Paradis. 
Une porte béante, encadrée d’une moulure, une belle porte, une porte de prison, une porte condamnée. La porte d’un alcôve, d’une antichambre, d’un atelier où il se plait à bricoler. La porte d’un bar, d’une boutique, d’un cabaret, la porte de ce temple où il m’aima. La belle porte, la porte dérobée, la porte de derrière, la porte étroite d’Alice. La grande porte par laquelle j’accueille mon Roi, la porte cintrée, ogivale, voûtée, cavalière, cochère, la porte bâtarde par laquelle il me quitte au petit matin. Oui, j’aime les portes.   
La porte de son âme est faite de chêne, de bronze et d’ivoire. Je pose ma main sur cette surface cloutée et capitonnée ; une porte à tambour qui jamais ne grince. J’y entre sans frapper, elle donne sur le coeur de mon Roi,  palais ouvert aux mille portes où je me perds avec délice.

© Alexandra K, dimanche 3 février 2019

***

Le texte du Mexicain jaune :

L’homme n’en pouvait plus de ce monde trop chargé. Trop de publicités, trop d’agitation, trop d’informations, trop de choses, trop de gens.Alors il se fabriqua des lunettes simplifiantes. Des lunettes qui réduisaient les choses à leur substance essentielle en les stylisant. Une porte en bois devenait un rectangle. Une maison ressemblait à un dessin en fil de fer d’un enfant de 5 ans. Un homme, une femme étaient représentés en quatre traits et un cercle pour le visage.L’homme souffla enfin. 
Ses journées devinrent plus simples, plus efficaces. Il apprécia de nouveau les idées, les mélodies, l’essentiel. Rien pour l’alourdir, pour l’embarrasser. Aucune apparence physique disgracieuse ou attirante qui le détournait de son chemin.Il avait enfin trouvé la solution.Puis un jour, alors qu’il déambulait dans des rues filaires, il la croisa. Une géante blonde avec des formes de déesse. Les lunettes simplifiantes n’avaient aucun effet sur elle. Elle était l’invariant de cette matrice fictive. Elle était SON invariant, l’unique solution à l’équation qui le tracassait depuis sa naissance.Il ôta ses lunettes et s’approcha d’elle. 
Il se présenta. Elle lui sourit.
« Enchantée, moi, c’est K. »

***

Le texte de Géraldine :

Comme toujours quand j’étais perdue, mon salut était d’aller au musée. Il se trouve que ce samedi là, je n’étais pas à Paris mais de retour dans ma ville natale. Ceci expliquait d’ailleurs surement cela. Faire une heure et demie de train, et me retrouver quelques années en arrière quand j’avais foi en tout, avait un effet cathartique : j’étais submergée par les émotions. 

Je devait trier quelques cartons pour faire de la place ; c’était en tous cas l’excuse trouvée par ma mère pour me faire venir dans la maison de mon enfance. Au milieu du fatras de mes agendas et correspondances d’adolescente, je sentais les larmes m’envahir …

« Le thé est servi » m’interrompit ma mère en entrouvrant la porte de ce qui était mon ancienne chambre désormais transformée en bureau. Je la suivis avec soulagement pour ce rituel si réconfortant. Voir le thé remplir la tasse de porcelaine bleue et inonder le temple chinois peint au fond me procurait toujours un apaisement ; sans parler du goût des pains d’épices se mariant divinement avec celui du thé de Noël Mariage Frères. 

La conversation fut plaisante même si, en réalité, c’était ma mère qui me disait tout ce qu’elle avait à me dire. Je la laissais faire car mon esprit était déjà ailleurs, au musée des beaux-arts de la ville. Il fallait que j’y aille. Je devais voir les Emile Friand de mon enfance pour respirer à nouveau devant leur beauté. 

J’inventais une course urgente à faire et plantais là mes parents. Après un quart d’heure de marche, j’y étais. Le musée allait bientôt fermer et je dus traverser à regret les salles au pas de course pour arriver devant les oeuvres familières et chéries dont celle, si magnétique, représentant un cortège en deuil. J’étais enfin devant ce tableau que j’avais tant contemplé petite quand mon regard fût attiré par une grande boîte blanche posée un peu plus loin dans la salle. Elle était munie d’une porte avec un écriteau indiquant : « Capacité à respecter : 3 personnes maximum ». 

J’avançais vers cette boîte et y entrais. Je fus saisie. Des néons lumineux en forme de carré s’enchevêtraient presque à l’infini dans ce cube plongé dans le noir. Une autre personne était là et contemplait l’oeuvre. Nous partagions ensemble ce silence et ce vide. Ma respiration s’était ralentie, j’étais bien. Ce n’était pas beau mais vivant. L’installation, toute en lignes de fuite et en contrastes, semblait dire que l’important est l’inconnu ; ce qui vient après ou ce qui n’est pas visible.  

Je restais là à contempler quelques minutes, puis je sortais, de cette boîte et du musée. L’air glacial fouetta mon visage et je souris, rassérénée.   

***

Le texte de Cloud :

Dans les années quatre-vingt, Wattaw, artiste contemporain, eut la chance d’exposer une œuvre audacieuse dans le Palais du Gdaz à Tres en Belmanie. Une aubaine pour lui, en mal de reconnaissance. Il pouvait montrer là de quoi il était capable : des tubes de néon montés sur de fins supports en résine se croisant géométriquement et décrivant carrés, rectangles et polygones à peine colorés sur un fond noir. Un beau travail d’abstraction.

A vrai dire, il y avait peu de chances que les gens s’attardent devant son oeuvre. Le pays, réputé conservateur, était plus enclin à admirer l’art religieux, comme les tableaux de Le Sueur ou Philippe de Champaigne que celui, conceptuel, d’un jeune rêveur écervelé. Wattaw était, lui, convaincu qu’il contribuait modestement à « faire bouger les lignes » comme il aimait à le répéter, mais il fallait se rendre à l’évidence : à Tres, le public risquait, hélas, de mettre sa création sur le même plan qu’une enseigne de magasin ou une indication d’issue de secours.

Le premier jour de l’installation, tandis que les rares spectateurs erraient indifférents dans les allées du palais, une forme humaine se mit à apparaître progressivement dans le carré central de la composition de Wattaw. Une jeune femme superbe, vêtue d’une robe blanche qui lui moulait le corps, les mains croisées sur les seins, un sourire à la Mona Lisa, apparut en lévitation dans un halo de lumière.

Les doux yeux immobiles et enjôleurs de la femme paraissaient se focaliser sur une spectatrice âgée qui commençait à râler devant le titre de l’oeuvre : « Cosmologie Scapulaire ». L’octogénaire, sentant qu’elle était observée, leva la tête, et comme foudroyée, tomba à genoux sur le dallage, les bras en croix, en s’écriant : « Sainte Zula ! ». Quelques personnes se précipitèrent, leurs regards d’abord captivés par l’apparition, puis par l’attitude de la vieille femme. Ils se signèrent au cas où. Des passants de la rue, attirés par l’agitation, se ruèrent avec fébrilité à l’intérieur de la salle . Rapidement, ce fut un chaos général. Les uns priaient, d’autres chantaient des cantiques, certains se flagellaient. Les paralytiques se mirent à marcher, les aveugles à voir, les politiques à se repentir. L’évêque local consacra à la hâte le Palais par aspersion répétée d’eau bénite et dans les jours qui suivirent se succédèrent processions, pèlerinages, tours opérators et marchands de frites. La ville de Tres devint en quelques mois aussi populaire que Lourdes et Fatima.

Je retrouvai quelques décennies plus tard, Wattaw. Il était devenu électricien chez un petit artisan local. Il ne créait plus. Tandis que je lui ravivais le souvenir et le complimentais pour son oeuvre exposée au Palais du Gdaz, il me murmura la cigarette collée aux lèvres, absorbé par la réparation d’une ampoule à filament : «… Mouais… L’hologramme, était sans doute de trop… ».

***

Le texte de Val :

– Monsieur s’il vous plait, le musée va fermer. 

–          – Hein ? Comment ? Mais quelle heure est-il ?

–          – Le musée ferme dans cinq minutes. Il est 19h55. Merci de récupérer au plus vite vos affaires au vestiaire. Bonne soirée.

–         –  Bonne soirée. »

Je n’y croyais pas, que m’était-il arrivé ? J’étais pourtant arrivé en milieu d’après-midi dans ce musée d’art moderne que je découvrais pour la première fois. J’y ai vu de tout : des installations des plus étranges avec du matériel de toutes sortes, des matières nobles, des objets de récupération… Et il semble que j’ai été complétement happé par ces traits lumineux. Je ne comprends pas. Je les avais certes repérés de loin mais rien ne laissait penser que j’allais être obnubilé à ce point par ces lignes.

Je suis resté plus de cinq heures devant ces rayons… Comment est-ce possible ? C’est la première fois que cela m’arrive. J’ai été touché par des œuvres, j’ai été choqué par des œuvres, j’ai été admiratif, contemplatif, interrogatif mais transporté de cette manière cela ne m’était jamais arrivé. Il est vrai qu’en ce moment, je suis un peu perdu, je ne sais pas trop quelle direction prendre dans ma vie personnelle, dans ma vie professionnelle. Je cherche une issue à plusieurs problèmes. Peut-être ai-je espéré trouver dans ces rais ma voie, le chemin à prendre et me suis-je laissé emporter. J’ai dû suivre ces lignes dans un sens puis dans l’autre, de gauche à droite, du haut vers le bas et vice versa… et j’ai dû m’endormir, sans trouver la porte du labyrinthe. Je ne vois que cela.

***

Le texte d’Anne-Marie :

Artiste en herbe

Il était heureux, heureux de contempler son œuvre entre symétrie et asymétrie.

Sans grande conviction, il avait contacté une association de son quartier fondée par des artistes de tous bords. Leur vocation était très louable : « repérer et promouvoir de jeunes talents ». Ceci, bien en marge du système scolaire qui jusqu’à preuve du contraire n’a guère les moyens de détecter les dispositions artistiques d’un enfant ou d’un adolescent. Ces jeunes artistes en herbe s’ignorent et sont souvent peu stimulés. L’inefficience d’un système d’éducation peut éteindre à tout jamais leur créativité. Or, il s’agit bien de ne pas enfermer ces talents naissants dans un cadre.

Les premiers contacts avec l’association avaient été riches d’échanges, d’encouragements.

Très vite, une confiance réciproque s’était établie.

C’est sur cette base qu’il s’était lancé, avec toute l’énergie dont il ne se serait jamais cru capable, dans la réalisation de cette œuvre qui l’habitait.

La recherche d’un local à la mesure de ce qu’il souhaitait, ne fût pas chose simple. Un vieux hangar désaffecté fît l’affaire. La solidarité présente à chaque étape de sa quête le porta jusqu’à l’aboutissement de son projet.

Aujourd’hui, la dimension de toute son entreprise le dépassait. Et là, seulement, à ce moment, il s’interrogea sur le besoin  qu’il avait eu d’enchevêtrer ces lignes. Son esprit se prit à vagabonder. Son irrépressible quête d’infini le conduisait sur des chemins jusqu’alors ignorés de lui. Mais, cet entrecroisement lumineux, savamment orchestré, lui laissait entrevoir des abysses vers lesquelles, il ne s’était jamais penché.

Le noir profond qu’il avait voulu ainsi, soudain, l’inquiéta. Les récents évènements qui l’avaient affecté n’étaient certainement pas étrangers à ce choix. Une indicible mélancolie s’empara de lui.

La contemplation d’un ciel sans nuage emporte vers l’infini, la lumière, la vie.

Mais, ce noir que disait-il de lui ? La petite musique de son histoire intérieure, soudain, l’inquiéta. La pensée d’aller vers ce cadre noir puis de basculer, puis de sombrer dans une ineffable angoisse le glaça.

Transcender ses peurs ou les affronter ? Sa raison reprit le dessus, pour combien de temps ?

Il se vit dans sa chambre d’enfant où sa mère pour défier ses peurs enfantines lui avait accroché un petit nuage plein d’étoiles. C’était il n’y a pas si longtemps. Mais, il réalisait que son entrée dans l’âge adulte le dépossédait de toute innocence et qu’il lui faudrait bien du courage pour affronter les démons qui immanquablement font prendre conscience de la condition humaine.

C’est alors que son œuvre lui apparut bien incomplète. Sans lueur, sans source de vie.

Il se promit de l’achever en suspendant quelques constellations pour une seconde naissance.

***

Le texte de Mijo :

LE PASSAGE

Ça y est !!! Nous y voilà… On l’a trouvé le passage, le passage vers un autre monde. Après de nombreuses recherches, de multiples voyages de par le monde. On y est!!!

Théo est déjà passé … Il a été aspiré, je ne sais pas quand je le reverrai, ni si je le retrouverai un jour.

Il n’a pas hésité. Il est sûr de lui. Il m’a serré dans ses bras et m’a dit: «Adieu ou à bientôt qui sait dans un nouveau monde, un monde meilleur!!!»

Qu’est-ce qu’il en sait… un mode meilleur…On sait que l’on part mais on ne sait même pas si on peut revenir.

Remarque, je comprends Théo, sa vie était devenue une vrai chienlit. Depuis quelques mois, il avait perdu son job. Comme il ne pouvait plus maintenir son train de vie, sa femme est partie avec les enfants. Il a dû lui laisser la maison pour les gamins… Il avait atterri dans un petit appartement de quartier, si petit qu’il ne pouvait pas accueillir ses mômes. Ses gosses qui ne voulaient plus le voir et le dénigraient de plus en plus. Je suis le seul ami qui lui restait. Alors, un autre monde, une autre vie, ailleurs…

Je n’aurais pas hésité. Mais, là… Ma vie me convient. Certes, on peut toujours vouloir plus, mais…j’ai un travail dans lequel je m’épanouis dans une bonne ambiance sauf peut-être Denis un collègue un peu trop m’a tu vu, mais bon, chacun est comme il est. Un boulot qui me permet d’entretenir une confortable maison de maître dans un petit village à une dizaine de kilomètres de la grande ville. Une jolie femme, que j’aime et qui m’aime, entretient notre havre de paix et élève notre progéniture. Que demander de plus, Il y a bien des disputes et des engueulades mais comme dans toutes familles. Les grands-parents nous accueillent souvent pour les vacances que les enfants passent avec les cousins et cousines.

Théo a tout quitter sans regrets. J’irais bien voir de l’autre côté… mais est que je pourrais revenir?

Et revenir … au même moment, dans le même lieu …Rien n’est moins sûr. Peut-être, que ce nouveau monde est un paradis. Où il fait toujours beau, où les gens sont en harmonie, en paix. Mais, peut-être, ce nouveau monde est noir, triste, miséreux, plein de violence. Ou bien, les extraterrestres, les robots ou l’intelligence artificielle ont pris le pouvoir. Comment savoir…

Partir ou rester, l’aventure ou la sécurité, la curiosité ou la sérénité, l’ici ou l’ailleurs…

***

Le texte de Kroum :

Allez, viens, approche toi,
N’ai pas peur, ça ne mord pas.
Regarde le, lui, il est venu,
d’accord, il est jeune, bien vu !
Pourquoi pour un adieu,
on n’aurait pas le droit de faire comme eux ? 
Allez, viens t’asseoir près de moi !
Ça remonte à quand notre dernière fois ?
Tu sais on peut tout s’dire, on sera là juste toi et moi.
Allez, qu’est-ce que tu fous ? j’ai réservé ce lieu magique.
Arrête de jouer au jeu stratégique
Du viendra, viendra pas,
je t’attends. Elle ne serait pas contente, tu sais, si tu n’étais pas là
pour cette dernière fois.
J’aurais pu organiser la cérémonie à la synagogue, c’était plus près, 
Mais tu es baptisée…
Tu vois, t’avais raison, 
avec cette histoire de religions
ça ne pouvait pas marcher toi et moi.
Y a déjà ça qui nous opposait tu disais, pas le choix !
Allez, viens, tout est organisé.
Et promis, ça va être simple dans ce crématorium modernisé.
Tu verras, tout va bien se passer : 
On va la voir 
Défiler Notre Histoire,
Sur cet écran en 3D,
Nos fou rire, tes doutes avérés,
nos discussions en virtuel,
et tous ces moments réels,
avec nos jeux et tout ce qu’on ne peut pas avouer.
On risque c’est vrai d’un peu pleurer,
certainement plus toi 
que moi,
mais aussi d’à nouveau rire à nos prises de tête sur plein de sujets.
Ne t’inquiète pas, ça ne va pas trop durer,
10 ans de deux vies ça va vite passer.
Et j’ai choisi les musiques qu’on aimait bien, 
du jazz et du Chopin.
Tu verras, on va bien la saluer cette Histoire,
et tout doucement on la verra brûler, Notre Histoire,
qu’on n’a pas su bien mener, faut croire.
Après le film, la société nous remettra les cendres,
ça peut surprendre 
mais c’est surtout symbolique
car il va falloir les enterrer pour qu’elles ne deviennent pas diaboliques
dans nos nouvelles vies publiques.
J’ai aussi préparé une surprise, tu sais ?
Tu me diras si elle te plait. 
S’ancrer toi et moi ? On n’a jamais vraiment aimé.
Par contre, le vide, ça ça nous sied !
Le funambule sur son fil en l’air
Ça nous a toujours inspiré du tonnerre !
Que dirais tu d’une dernière virée en duo en parachute
Et on les disperserait pendant la chute 
En prenant garde de ramasser nos cheveux hirsutes ?
Allez, viens !
Au fait, est ce que tu vas bien ? Allez, grouille toi,
il fait froid.
Au fait, tu sais, je t’ai aimée,
Même si c’était compliqué.
Je te le dis aujourd’hui simplement,
parce que ça n’a plus d’importance maintenant.

***

Le texte d’Apolline :

Architecture géante

Elle, il, regarde – le neutre n’existe pas en français – il, elle, est tourné et porte un sac à dos qui plombe un peu ses épaules. Il, elle, voudrait faire partie de l’œuvre, il, elle, se tient au bord, bras nus et cheveux bicolores et elle, il, a les yeux rivés sur les lignes lumineuses et géométriques. Rectangles, angles acérés, imbroglio de croisements blanc-gris, lignes de fuite qui sortent du tableau, perfection des obliques, traces en 3 D, relief phosphorescent et insolite d’un devant et d’un arrière sur fond noir et obscur d’une nuit sans lune.

Se préparer à l’abîme, tomber dans le carré lumineux après avoir enjambé d’un grand pas hasardeux la croix aplatie du premier plan. Entrer dans l’inconnu, tâter l’impalpable, être séduit par la ouate d’ébène, s’enfoncer dans le spongieux, plonger dans cet espace qui sépare de la prochaine ligne pour atteindre au fond le carré salvateur. Car il, elle, aime la forme du carré, angles droits, rectitude, sécurisation des contours, égalité des parois, fraternité de l’emboitement comme une protection d’un carré dans un autre. Equilibre suspendu de la structure, précarité du labyrinthe mais certitude que le carré tiendra, soutiendra, aidera, accompagnera le voyage de il, elle, dans le trou noir, le il, elle qui s’accrochera aux cloisons de séparation et décidera de se lancer. Sidération du parcours, regard écarquillé, antennes en orbite, oreilles déployées et corps en lévitation.

Le grand espace intersidéral l’absorbera et il, elle, verra les grandes lignes éblouissantes se dissoudre dans l’infini.

Il, elle, n’aura pas résisté à l’appel du vide.

***

Les textes écrits sur d’autres blogs :

53 Commentaires

  1. Doume

    @alexandra : devant toi une porte s’est ouverte

    Réponse
  2. Doume

    @cloud : entre l’art contemporain et le public, un monde d’incompréhension. Une idée originale traitée avec humour.
    J’ai bien aimé « à Tres, le public risquait, hélas, de mettre sa création sur le même plan qu’une enseigne de magasin ou une indication d’issue de secours » et « … Mouais… L’hologramme, était sans doute de trop… »

    Réponse
  3. soene

    Hello Leiloona, Ton billet m’a surprise, ton inventaire de portes est vertigineux et astucieux 😆
    Pour le moment, je n’ai pas le loisir de prendre le temps de lire tous les textes, je reviendrai.
    Bonne semaine
    Gros bisous

    Réponse
    • Alexandra K

      Merci Soene ! 🙂 Vertige ? ça me va ! 😉

      Réponse
  4. bedouain

    @Leiloona,
    Joli défilé de portes, de mots, subtilement écrits, avec comme souvent cette pointe affective tout en finesse avec une belle conclusion. Je suis toujours étonné.

    Réponse
    • Alexandra K

      La pointe affective est effectivement une de mes caractéristiques. Zut, je deviens trop prévisible ! 🙂

      Réponse
  5. bedouain

    @Géraldine
    J’aime cet échappatoire à l’envahissement des parents, fallait y penser ! Une forme de méditation bienfaisante qui libère et soulage l’esprit.
    Nour

    Réponse
  6. bedouain

    @cloud Original cet électricien artiste, et une chute étonnante !
    Nour

    Réponse
  7. Pierre

    @Cloud, suis fan ! belle chute, je ne l’avais pas vu venir…

    Réponse
  8. Pierre

    @Alexandra : un texte qui te porte… bravo.

    Réponse
  9. Latmospherique

    @ Alexandra, une superbe idée, la porte. Les portes me fascinent, celles que tu évoques et tant d’autres. J’ai beaucoup aimé le ton de ton texte, plein de subtilités.

    Réponse
  10. Latmospherique

    @ Le Mexicain Jaune, se simplifier la vie, si essentiel. Jusqu’au jour où…On espérait la fin!

    Réponse
  11. Latmospherique

    @Géraldine, une expérience libératrice. A tous les niveaux.

    Réponse
  12. Latmospherique

    @ Val, on peut facilement se perdre entre ces lignes. Ou y chercher une réponse. Très bien vu.!

    Réponse
  13. Latmospherique

    @Mijo. Toute la difficulté du choix – émotions très bien décrite. Quand on n’a plus rien à perdre, on risque tout sans se poser de questions…

    Réponse
  14. Kroum

    Claude : ta plume est addictive, ton humour au top. Encore une fois cette semaine je n’ai pu m’empêcher de te lire en pleurant de rire. as tu songé á éditer un recueil de tes petites histoires ? Tu me vois là en être un fan.

    Je profite de ce commentaire pour glisser mon poème de la semaine ici, il semblerait que j’ai des petits soucis de messagerie dans ma campagne en pleine construction de partout… voici donc mon humble contribution à ce très inspirant cliché :

    Allez, viens, approche toi,
    N’ai pas peur, ça ne mord pas.
    Regarde le, lui, il est venu,
    D’accord, il est jeune, bien vu !
    Pourquoi pour un adieu,
    On n’aurait pas le droit de faire comme eux ?
    Allez, viens t’asseoir près de moi !
    Ça remonte à quand notre dernière fois ?
    Tu sais on peut tout s’dire, on sera là juste toi et moi.
    Allez, qu’est-ce que tu fous ? j’ai réservé ce lieu magique.
    Arrête de jouer au jeu stratégique
    Du viendra, viendra pas
    je t’attends. Elle ne serait pas contente, tu sais, si tu n’étais pas là
    Pour cette dernière fois.
    J’aurai pu organiser la cérémonie à la synagogue, c’était plus près,
    Mais tu es baptisée…
    Tu vois, t’avais raison,
    avec cette histoire de religions
    ça ne pouvait pas marcher toi et moi,
    Y a déjà ça qui nous opposait tu disais, pas le choix !
    Allez, viens, tout est organisé.
    Et promis, ça va être simple dans ce crématorium modernisé.
    Tu verras, tout va bien se passer :
    On va la voir
    Défiler notre histoire,
    Sur cet écran en 3D,
    Nos fou rire, tes doutes avérés,
    nos discussions en virtuel,
    Et tous ces moments réels,
    Avec nos jeux et tout ce qu’on ne peut pas avouer.
    On risque c’est vrai d’un peu pleurer,
    Certainement plus toi
    Que moi,
    Mais aussi d’à nouveau rire à nos prises de tête sur plein de sujets.
    Ne t’inquiète pas, ça ne va pas trop durer,
    10 ans de 2 vies ça va vite passer.
    Et j’ai choisi les musiques qu’on aimait bien,
    Du jazz et du Chopin.
    Tu verras, on va bien la saluer cette histoire,
    Et tout doucement on la verra brûler, Notre histoire,
    Qu’on n’a pas su bien mener, faut croire.
    Après le film, la société nous remettra les cendres,
    Ça peut surprendre
    Mais c’est surtout symbolique
    Car il va falloir les enterrer pour qu’elles ne deviennent pas diaboliques
    Dans nos nouvelles vies publiques.
    J’ai aussi préparé une surprise, tu sais
    Tu me diras si elle te plait.
    S’ancrer toi et moi ? On n’a jamais vraiment aimé
    Par contre, le vide, ça ça nous sied !
    Le funambule sur son fil en l’air
    Ça nous a toujours inspiré du tonnerre !
    Que dirais tu d’une dernière virée en duo en parachute
    Et on les disperserait pendant la chute ?
    En prenant garde de ramasser nos cheveux hirsutes.
    Allez, viens !
    Au fait, est ce que tu vas bien ?
    Allez, grouille toi,
    Il fait froid.
    Au fait, tu sais, je t’ai aimée,
    Même si c’était compliqué.
    Je te le dis aujourd’hui simplement,
    Parce que ça n’a plus d’importance maintenant.

    Kroum

    Réponse
    • Kroum

      Vali : c’est très beau ta manière de jous décrire ta visite de’musées, comme une transe. Bravo! J’ai bien aimé ta plume.

      Géraldine : j’y ai vu aussi du deuil dans cette photo. Tu as raconté une jolie histoire

      Réponse
      • Kroum

        Je suis confus d’avoir écorché vos noms Cloud et Val, je viens de m’en rendre compte. Je découvre le clavier d’une tablette depuis peu.

        Réponse
    • Josplume

      @Kroum : Quelle idée originale, cet cérémonie d’enterrement d’une histoire ! Cela aurait pu être triste mais l’allégresse que tu mets dans ton texte facilite l’épreuve. Un peu comme si tu avais écrit « Allez ! c’est pas grave. » 😉

      Réponse
    • Cloud

      Merci Kroum pour ton commentaire.
      Ton texte est poignant. Le rythme que donne tes rimes l’accompagne magnifiquement. C’est un très beau poème d’amour, avec la simplicité qui le rend touchant. Un monologue par défaut qui prolonge une vie apparemment riche d’échanges. Bravo.

      Réponse
    • Kroum

      Apolinne : ton texte se lit en apnée. Très belle construction des phrases et des mots. Bravo

      Mexicain jaune : comme quoi le coup de foudre n’a pas besoin de lunette. J’aime beaucoup ton thème du couple et de l’amour, mon préféré en poésie. Bravo

      Steve ramon : une belle ode aux portes ton texte. Bravo

      Réponse
      • Alexandra K

        Kroum : Steve Ramon est le photographe. 🙂

        Réponse
        • Kroum

          Oh désolé Alexandra, décidément l’apprentissage d’une tablette me perturbe. Ce commentaire était pour ton texte. 🙂 merci

          Réponse
  15. laurence délis

    @Alexandra : de la photo au texte la projection est surprenante. Très riche également. j’ai beaucoup aimé.
    @Mexicain jaune : trop de tout tue le tout ! Jusqu’au jour où le tout devient une… 🙂 c’est une jolie perspective !
    @Géraldine : tu décris bien la transposition des ressentis personnels qui vont au delà de l’œuvre regardée.
    @Cloud : l’écriture, le ton, les trouvailles, tout est bon dans ce texte jusqu’à la chute, excellente. Bravo.
    @Val : Quand l’œuvre se trouve être un écho de sa propre vie ou de son parcours, ça chamboule, c’est certain.
    @ Anne-Marie : J’ai beaucoup aimé l’idée que le personnage qui contemple l’œuvre soit l’artiste.
    @ Mijo :Franchir le monde (quel qu’il soit) demande souvent de la bravoure et parfois de la désespérance… quoique rester aussi 🙂

    Réponse
  16. Cloud

    @ Alexandra : Je suis envoûté par ton texte et t’ai suivi avec bonheur jusque dans ton palais aux mille portes. Rassure toi, je me suis éclipsé à l’arrivée de ton Roi. Bravo, c’est superbe.

    Réponse
  17. Cloud

    @ Mexicain Jaune : Ton texte est passionnant et philosophique. L’idée de simplification du monde en le réduisant à quelques traits est géniale. Le sentiments, eux, garderont éternellement une image complexe…

    Réponse
  18. Cloud

    @ Géraldine : Très bien. Il y a en effet du chemin entre Emile Friant et l’oeuvre contemporaine présentée. J’aime ton idée d’ouverture et de découverte sur l’inconnu et le dérangeant.

    Réponse
  19. Géraldine

    @alexandra : j’aime le rythme qui s’accélère et nous fait arriver à cette chute si sensuelle !

    @lemexicainjaune : très original ! Même de l’abstrait naît la rencontre !

    @cloud : excellent ! La chute bien sûr mais surtout le personnage de l’artiste la clope au bec et réparant son ampoule ! Son caractère est tellement saisi en seulement trois lignes !

    @annemarie : une belle réflexion sur le passage à l’âge adulte et la vocation artistique qui m’a touché.

    @nour : La photo des néons interpelle déjà … projetée dans les catacombes et le vieux Paris, c’est assez vertigineux !

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    • Alexandra K

      Géraldine : la plus jolie chute qui soit ! 🙂

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  20. Cloud

    @ Val : Belle description du cheminement cérébral que peut provoquer une oeuvre d’art. Surtout lorsque cette dernière se débarrasse complètement de son côté descriptif ou anecdotique pour ne laisser que l’émotion pure. Bravo.

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  21. Cloud

    @ Anne-Marie : Très bonne idée d’avoir pris le parti de l’artiste et de ses questionnements. D’autant qu’il est jeune et en pleine recherche créative où se mêlent sentiments, techniques et souvenirs récents de l’enfance. Grâce à ta belle plume, on suit cette démarche avec un grand intérêt. Bravo.

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  22. Josplume

    @Alexandra : Une belle ode à l’ouverture et à la communication.;)

    @Le mexicain jaune: Ah, si les lunettes « filtrantes » existaient ! Pour aller à l’essentiel… Sympa le retour de K 😉

    @Géraldine : « L’important est l’inconnu ; ce qui vient après ou ce qui n’est pas visible ». J’aime ce message d’espoir, cette confiance en l’avenir. Ton texte est fluide et efficace.

    @Cloud : Encore une idée bien construite et développée avec humour… Tous les moyens sont bons pour parvenir à la notoriété 😉 J’aime les images qui s’entrechoquent « Les paralytiques se mirent à marcher, les aveugles à voir, les politiques à se repentir ». « se succédèrent processions, pèlerinages, tours opérators et marchands de frites. » ;)…

    @Val : Oui, la photo se prêtait bien à la notion de dédale… Libre à nous, modestes écrivains, d’y faire entrer nos personnages et de les en faire ressortir…ou pas. 😉

    @Anne-Marie : Une œuvre vue par son créateur, c’est une bonne idée. Et je ne peux m’empêcher de rapprocher son expérience à celle d’un écrivain, au stade de la relecture/réécriture de son texte… 😉

    @Mijo : « On sait ce que l’on perd, pas ce que l’on va trouver ». La peur de l’inconnu fait hésiter, c’est certain… mais ton texte montre aussi que cette peur est contextuelle : la peur de perdre quelque chose (ici le bonheur) n’est possible que si ce bonheur existe… d’où l’autre expression « On n’a rien à perdre ». J’aime ton texte qui pousse à la réflexion… 😉

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    • Alexandra K

      Jos : ouverture et communication, ça me va oui ! 🙂

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  23. Cloud

    @ Mijo : Ton texte est très intéressant. Il est bien écrit, d’abord, et il pose la question du choix de vie : la tentation permanente de l’inconnu qu’on présume souvent beau, ou la sécurité en se satisfaisant de ce qu’on a malgré les imperfections. Ton premier personnage a des arguments qui pèsent pour le premier choix.

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  24. Alexandra K

    LMJ : Oh la rencontre avec K.
    (Je n’ose imaginer ce que pourrait donner un invariant quantique.)

    Réponse
  25. Alexandra K

    Géraldine : sois la bienvenue !
    C’est pas mal, ça, oui, de se dire que l’important est l’inconnu. Belle philosophie ! 😀

    Réponse
  26. Alexandra K

    Cloud : Ruuuh comme d’hab c’est enlevé, drôle, et délicieusement impertinent. J’adore ! Merci pour la tranche de rire (mais pas que. 😉 )

    Réponse
  27. Alexandra K

    Val : est-ce la sortie du labyrinthe qui est intéressante, ou ce qu’il y a dedans, comme un Minotaure. 😉

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  28. Alexandra K

    Anne-Marie : je crois bien que tu décris à la perfection la création. Une volonté de se dédouaner des cadres, des clichés, de revenir à soi, de chercher l’absolu, d’être porté à certains moments, d’être découragé, de revenir alors à ce qu’on connaît, notre zone de confort … Mais suis certaine qu’il arrivera à transcender ce mobile. 😉 En tout cas, joli d’avoir vu un mobile sur la photo, tu as un regard que j’aime bien. 🙂

    Réponse
  29. Alexandra K

    Mijo : Oh ce serait alors non pas un mobile, mais un portail ! Excellent ! J’aime bien confronter nos regards. 😉 Quant au personnage, je ne le sens pas super prêt à partir ! 😉

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  30. Alexandra K

    Kroum : Oh ben … une vie à se remémorer …

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  31. Alexandra K

    Apolline : Intéressant cet appel du vide, ou de la mort ou encore un retour à la naissance dans d’autres textes. Des textes axés sur le symbole, comme la photographie en somme ! Y a pas de hasard.

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  32. janickmm

    Alexandra k : Bel ode aux portes d’accès ou pas, une recherche minutieuse et pour moi la plus belle est celle du coeur, donc la dernière phrase est très touchante.

    Mexicain Jaune : Cet ingénieux et talentueux inventeur d’optiques déformants à rencontré un K, à part.

    Géraldine : Une belle expérience où le lâcher-prise à son importance.

    Cloud : Mais où vas-tu chercher tout ça ? Extrêmement drôle, écriture ciselée et fine, et à chaque fois je me dis que cela pourrait être l’objet d’un court métrage, à méditer.

    Val : Une belle contemplation, sans aucun doute.

    Anne-Marie : J’aime beaucoup l’idée du petit nuage plein d’étoiles qui fait son chemin et parvient un jour à rassurer encore ce grand enfant.

    Mijo : Une folle aventure qu’il est peut-être sage de ne pas tenter, qui sait ?

    Kroum : Très futuriste, et poignant tout de même, sujet grave.

    Apolline : D’autres textes ont traité du même sujet, bel écrit et de belles phrases s’y lisent avec plaisir.

    Réponse
  33. Apolline

    Merci Alexandra, en effet écriture/photo vont de pair, tu as tout juste car « L’appel du vide » est pour moi symboliquement très important…
    Je n’écris pas plus pour le moment car j’ai un pb à la main droite, je reviendrai quand ça ira mieux !

    Réponse
  34. valérie

    Et bien mince alors…de passage de nouveau sur le blog, je constate que mes commentaires sur vos textes n’y sont pas. grhhh sans doute une mauvaise manip. je vais m’y recoller. Désolée.

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    • Apolline

      Merci de m avoir permis de connaitre ce blog Litterama auquel je me suis abonnée immédiatement .. Et où j ai deja repéré des pépites « exploitables »…
      Je vais prendre un peu de temps pour revenir sur les textes de la photo 323 dès que je pourrai

      Réponse
  35. marinadedhistoires

    @Alexandra: Qu’est ce que j’aime le ballet de tes portes !! Elles sont toutes merveilleuses et irrésistibles!
    @Mexicain Jaune: Comme j’aimerais avoir ces lunettes qui simplifient tout ce qui n’est pas digne d’intérêt ! Belle idée !
    @ Geraldine: Intéressant tout le cheminement qui t’amène vers cette boite. J’aime beaucoup le passage sur le thé
    @Cloud: Plein d’humour: « Ils se signèrent au cas où » et « les politiques à se repentir » et bien sûr la chute, extra !
    @Val: C’est touchant les interrogations de cet homme sur sa vie et son étonnement devant le phénomène hypnotique créé sur lui par l’œuvre d’art.
    @ Anne-Marie: Très beau le fil de pensée de cet artiste.
    @Mijo: Ah, le désir de changement de vie, on y a tous pensé un jour et c’est vertigineux.
    @Kroum: envoutant ton texte, j’adore ce rythme.
    @Apolline: très intrigant: « il elle aime la forme du carré »

    Réponse

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