Ce qu’on raconte sur l’au-delà est un tissu d’âneries. Je le sais bien, je viens de mourir. Nulle élévation au-dessus du corps, nulle lumière blanche. On atterrit dans une pièce qui pourrait être la salle d’attente de mon généraliste. Sauf que sur la porte figure le nom de Saint-Pierre.
J’y suis depuis quelques heures (ou quelques minutes car ici le temps est relatif), quand il ouvre la porte. C’est une belle barbe blanche qui m’invite à entrer.
Examen en tous genres. Antécédents, prise de la tension, palpation. Et puis, on passe dans la seconde salle : celle de l’épreuve. J’ai toujours eu en horreur les examens car ils me font perdre tous les moyens. Mais là j’hallucine : au centre de la pièce un tricycle.
Mais que veut Saint-Pierre ?
Je le sonde du regard, il reste imperturbable et se contente de lisser sa barbe comme Pai Mei dans « Kill Bill ». A moi de trouver la clé. A l’autre bout de la pièce, une grande baie me montre mille visages : des morts m’observent, la pression monte.
Et puis, le déclic. J’enfourche le tricycle, je me mets à pédaler. Le visage des morts s’efface. Soudain, je sens la main de mon père, il me pousse, je prends de la vitesse, je n’ai plus d’âge.
Derrière moi, Saint-Pierre sourit. Retrouver le chemin de l’enfance est la clef pour accéder au paradis.
© Alexandra K, dimanche 3 mars 2019
Texte de Roxane :
« Quand je serai grand je serai champion du monde »,
Disait l’enfant, sur son vélo,
Imaginant sa course furibonde
Tout en défiant son propre chrono.
« Quand je serai grand, je f’rai tout ce que je veux »,
Croyait l’enfant sur son vélo,
Plus fort plus grand, mais jamais vieux !
La vie est belle, l’avenir sera beau…
« Quand j’serai grand j rêverai ma vie »,
Riait l’enfant, comme un oiseau,
Pas comme ces gens, tout fade tout gris,
Ces morts vivants, métro boulot !
« Quand je serai grand, je serai quelqu’un »,
Pensait l enfant, déjà héros…
Pas juste un grand, quelqu’un de bien,
Bel homme galant, ami réglo.
« Quand je serai grand ça sera magique »,
Rêvait l’enfant déjà ado,
N’imaginant l’issue tragique,
P’tain d’accident ! Chauffard ! Salop !
« Avant d être grand j’étais robuste »,
Pleure le monsieur sur son fauteuil.
Il ne voudrait pourtant rien de plus,
Juste oublier ce soir de deuil…
Être james bond ou Dartagnan,
Chanter au monde ses rêves d enfants,
« Champion du monde ! » L’horloge défiant…
Texte de Anne-Marie :
Fend-la-bise
A vendre Joli Tricycle Vintage en excellent état (voir photo) Me contacter si intéressé…
Ainsi en va-t-il de la vie des objets qui nous ont accompagnés au fil du temps.
Certains ont plus compté que d’autres selon les instants de bonheur et de joie qu’ils nous ont
procurés. Les moments vécus sont ainsi tellement plus précieux que l’objet en
lui-même.
Mais, il m’est bien difficile de me séparer de mon cher vélo, premier véhicule lié à mon désir d’indépendance et de recherche de liberté. Oui, il a beaucoup compté, totalement associé à mes souvenirs de petite enfance. Il ressuscite ma grand-mère, mère de quatre rejetons dont l’autorité n’était plus à prouver. Ma mémé appliqua à sa première petite fille les préceptes d’éducation dignes de son époque.
C’est ainsi que par une belle journée d’été, ma grand-mère décida de rendre visite à l’une de mes tantes à l’autre bout du village. Je lui imposais d’emprunter mon cher tricycle. « Ah oui », me dit-elle : « tu empruntes ton vélo, à une condition, tu feras l’aller et le retour en pédalant ». J’étais aux anges. La journée qui avait débuté dans l’allégresse ne se termina pas comme elle avait commencé.
Arrivée sur la place de l’église, le pédalage n’avait plus grâce à mes yeux. Alors que je n’étais qu’une enfant de quatre ans. Pourquoi, ce souvenir est-il aussi précis dans ma mémoire ? Ma mémé se retrouva avec le tricycle d’un côté, sa petite fille de l’autre. Elle me somma de remonter sur l’engin. L’affrontement commença et la colère monta crescendo. Je hurlais.
Un attroupement se forma. Quelques personnes encouragèrent et félicitèrent ma grand-mère de son autorité. J’étais une incomprise : Non, je finirais la route à pieds. Immobile, les bras croisés du haut de mes quatre ans, je défiais toute autorité. Aucune négociation ne fût possible. J’avais ameuté une bonne partie du village. Nous rentrâmes et je dus pédaler.
La leçon se termina par une sieste contrainte et les mots suivants : « qui dort, dîne ». Je ne suis pas sûre d’avoir tiré la quintessence de cet épisode. Il y en eut certainement d’autres. Les amis et voisins de mes grands-parents me surnommèrent : « fend-la-bise ».
Un surnom très flatteur à mes yeux.
Ma mémé, elle était arrivée de sa Bretagne natale à l’âge de 20 ans. Ses racines bretonnes avaient, de toute évidence, forgé son caractère bien trempé. Les conditions de vie de ce bout de la terre qu’est le Finistère l’avaient décidée à s’exiler. Femme courageuse, forte femme, femme solaire, figure de femme emblématique qui imposait le respect. On disait d’elle que c’était une « maîtresse femme » mais elle savait donner à toute sa tribu beaucoup d’amour. La douceur de ses câlins m’émeut encore.
A la veille de me séparer de mon fameux tricycle, complice de mes frasques, je me penche sur un carton de photos jaunies et c’est tout un pan de mon histoire familiale qui s’étale devant mes yeux. C’est aussi une plongée dans une France d’un autre temps. Un temps où les Bretons, les Auvergnats, les Aveyronnais et bien d’autres encore quittaient leurs terres natales pour une vie qu’ils espéraient meilleure.
Texte de Kroum :
Mon cher petit Eli, mon fils chéri,
Attendre ta venue fut longue, crois moi,
Des mois, des années à t’espérer.
J’y ai cru pourtant une fois,
Tout semblait bien se goupiller
Puis quelque chose clocha
Et il a fallu tout recommencer.
A nouveau sur le marché, pour la énième fois,
Il m’a fallu encore chercher celle qui aurait voulu
Te façonner dans l’amour et la tendresse avec moi,
des émotions jamais repues
chez moi.
Et puis un jour, ma fée est arrivée et on a conclu.
Il était temps !
Cette inespérée rencontre
Est enfin arrivée pour moi à 70 ans !
Je ne pouvais pas être contre !
Et enfin, te voilà depuis hier né et nous t’admirant.
Tu es tout petit mais il n’y a plus maintenant de course contre la montre !
Tu as mis du temps à arriver mon fils chéri,
Mais prends celui de grandir
Même si plein de choses sont prêtes ici
Pour ton avenir.
J’ai même pensé à ton premier tricycle, t’imagine ! et ce n’est pas fini !
Je l’ai même placé entre deux lignes droites, c’est te dire !
Droit le chemin que je veux pour toi,
Du moins, je voudrais que tu ne manques de rien
Dans les années où je ne serais plus là.
J’ai tenté d’amasser des biens
Pour que tu aies toujours de quoi manger, étudier et même un toit.
Je sais, parler ainsi fait ancien.
Mais sache aussi une chose mon enfant.
Le chemin ne sera pas toujours droit.
Tu devras parfois emprunter des tournants,
Des virages nommés erreurs et des lois.
Tes amis et ta mère agiront en feux de signalisation aimants.
Mais en attendant, on improvisera toi et moi, ça te va ?
Ton papa qui t’aime.
Texte de Mijo :
C’est ainsi que tout à commencer.
Aujourd’hui, j’ai trois ans c’est mon anniversaire. Une grande fête est prévu dans le jardin avec toute la famille. Je suis super excité. Mon grand frère n’arrête pas de me titiller. c’est long, quand on attend. Enfin le premier invité arrive et la fête commence… Puis le gâteau, au chocolat, bien sûr, mon préféré. Trop fier d’avoir soufflé d’un coup mes trois bougies. Pleins de cadeaux, trop content.
Lorsque du jardin me parvient la voix de mon père. «Lulu!!! Viens voir …» Je sors en courant et tombe en arrêt, subjugué ,devant un beau tricycle rouge flambant neuf.Je reste quelques instants immobile avant de monter dessus. Ils ont eu du mal à me coucher, ce soir-là. De ce jour, je ne l’ai plus lâcher, à fond dans le jardin, pour aller faire les courses avec maman, pour aller à l’école. J’étais toujours quillé sur ma petite selle. Le dimanche, toute la famille partait en balade, chacun son vélo. J’étais trop fier, je n’étais plus sur le petit siège derrière maman. Je pédalais comme un fou et faisait déjà des courses avec mon frère.
La passion ne m’a plus quittée. Mon père est devenu mon coach, nous partions régulièrement sur les routes. Au début, mon frère nous accompagnait. Mais en grandissant, il a préféré sortir avec ces potes, aller au bal ou au café…Moi, dés que je sortais de l’école, je montais sur ma bécane et hop!!! j’avalais les kilomètres. Je me suis inscrit dans un club, pour me perfectionner et participais à des courses. Le week-end, mon père m’accompagnait, m’emmenait aux départs des courses et venait me chercher à l’arrivée. J’étais régulièrement sur les podiums.Je devenais connu et reconnu dans le milieu. A force travail et de ténacité, je suis entrais dans une équipe professionnelle, enfin!!!
Et un jour, inscription au Tour de France, nouveau challenge… beaucoup de travail, avec mes huit collègues, on se tirait la bourre. Il fallait être le premier, être le leader. Beaucoup de rivalité, de stress et de doute. Ainsi que la tentation de dopage pour être en tête au risque de se détruire la santé. Achat du dernier matériel performant, pas donné donné…
J’étais pas trop mal placé et avais toutes mes chances. J’avais réuni à grimper dans les premier lors de l’étape dans les alpes. Et là, l’accident … dans la descente, dans un virage en épingle à cheveux,une sortie route à plus de cent kilomètre heure… une chute vertigineuse dans le décor. Je me suis réveillé à l’hôpital après une dizaine de jours de coma et un corps en bouilli…
Depuis, je suis dans un fauteuil roulant. Je ne marcherais plus… Le vide, c’est créé autour de moi. Les équipiers sont partis sans se retourner en se disant: «Ouf!!! c’était pas pour nous, dur pour lui mais… cela fait une place de plus.» Heureusement, la famille est là…
Avec recul, En voyant mon frère, avec sa femme, ses enfants, ses potes qui se retrouvent régulièrement d’années en années… Cette passion, comme n’importe quelle passion portée à l’extrême, vous coupe de tout, de la réalité et nous fait vivre dans un autre monde avec ces propres règles.Tout cela, pour quoi? la gloire, la renommée, l’argent … Et après?
Plus on monte haut, plus la chute est dure…
Texte de Géraldine :
« Qu’est ce que c’est que ça ? »
A la façon dont Fabien, son mari, lui posa la question, Sandrine comprit qu’elle avait encore tout faux. La matinée à la brocante au bord du lac lui avait fait tellement de bien. Elle s’était sentie coupée de tout et à nouveau elle-même. Arrivée au seuil de la maison, le tricycle à bout de bras, la parenthèse prenait fin.
« Ben tu vois bien, c’est un tricycle, lui répondit-elle. Je pensais l’offrir à Sacha pour son anniversaire.
-Mais enfin je t’ai dit qu’on allait lui prendre une draisienne. C’est ce qui se fait maintenant. Tous les enfants ont ça. J’ai déjà trouvé le modèle chez Décathlon.
-Ça n’empêche pas, non ? Il peut avoir les deux.
-Bien sur. Ça nous encombrera c’est tout. Bon je te laisse je file courir. Le poulet est au four.»
Sandrine alla poser le tricycle dans le salon, et retourna dans l’entrée se déchausser et accrocher son manteau. Puis elle revint se laisser choir sur le canapé et éclata en sanglots en regardant son beau tricycle rouge à quelques mètres d’elle. Les mots échangés avec son mari lui revenaient en tête : « ça nous encombrera, c’est tout ».
Elle prenait ces mots pour elle : elle encombrait. Elle encombrait depuis deux ans, depuis la naissance de Sacha et la dépression post-partum qui avait suivi. Mais ce matin justement elle avait eu la sensation de commencer doucement à reprendre pied. Acheter ce vélo en pensant à son petit garçon lui avait procuré tant de joie ; elle qui avait toujours chiné, elle chinait pour la première fois pour son fils. Et voilà que Fabien la rembarrait. Le chemin était encore long. A la culpabilité, qui commençait à s’atténuer, succédait l’angoisse que son couple ne s’en remette pas. La sonnerie de son portable la fît sortir de ses pensées. C’était son père.
« Allo ma chérie, ça va ? Tu es encore à la brocante ?
-Non non, je viens de rentrer à la maison. Comment va Sacha ?
-Maman est en train de le coucher. Il a très bien mangé. Et toi tout va bien ?
– Ça peut aller. J’ai pris un tricycle pour l’anniversaire de Sacha. J’espère qu’il va aimer.
-Mais bien sur qu’il va aimer. C’est exactement ce qu’il faut à cet âge! »
A ces mots, un sourire passa sur le visage de Sandrine. Elle dit à son père qu’elle avait le poulet à sortir du four et raccrocha. Comme convenu ses parents lui ramèneraient le petit après sa sieste. D’ici là elle espérait que Fabien allait bientôt revenir et qu’elle pourrait se glisser avec lui sous la douche.
Texte de Nady :
Quand tu te réveilleras ce matin, tu recevras ton cadeau mon lapin : un tricycle à roulettes ! A 3 ans aujourd’hui tu marches sans te tenir à rien. Courir aussi tu sais le faire très bien. Il est temps d’apprendre à rouler, tu veux bien ? Une fois l’équilibre acquis, et quand tu auras grandi, j’enlèverai les 3 roulettes. Tu m’accompagneras dans des petits champs de terre quand on ira prendre l’air et tu ne poseras pas les pieds par terre en haut de ta bicyclette ! Tu circuleras fier et libre.
A l’adolescence, avant d’apprendre à être ivre, tu testeras le skate et ses figures de style en impro ; faisant ainsi le beau tout en évitant les bobos, ça serait chouette ! Quand adulte épanoui et las, du temps tu en manqueras, très vite tu opteras pour la trottinette. Au début tu voudras perdre du poids. Alors tu avanceras une jambe en haut, une jambe en bas. Puis l’électrique deviendra un déclic pour aller toujours plus vite en trottinette !
Texte d’Agathe :
Que fait-on de ces enfances qu’on ne vit pas?
Lui a vécu dans une famille nombreuse, trois frères et une sœur ;
il est le dernier des enfants.
Il n’était pas désiré.
Parce qu’il n’était pas désiré, il est né charge, anté-présence.
Avant même de naître, il avait déjà vécu une mauvaise distribution des rôles.
Elle a vécu dans une famille nombreuse, deux sœurs, un frère ;
elle est la dernière des filles, la fragile.
Née le cordon autour du cou, elle née en étouffant, pas de larmes à la naissance, sous-présence.
Lui est né nié, Elle noyée.
Avant de passer les portes de l’enfance,
Il a fallu se confectionner une naissance.
Avant l’écriture, aucun souvenir personnel, des souvenirs communs.
Lorsqu’ils apprennent à former les lettres, ils décident tout deux peu à peu de se solidifier l’enfance, d’immobiliser des souvenirs.
Lui traine derrière ses frères, dehors tout le temps à côté de l’usine, dans les sous-bois,
à la sortie des établissements que fréquentes les grands – des lieux qui ne lui sont pas interdits, il y passe inaperçu.
Enfant, on ne lui pose pas la question du présent, on lui demande l’avenir sur-le-champ.
Elle est malade souvent, regarde la fratrie, depuis le lit dans les draps moites et anxiogènes. Les lieux lui sont tous interdits – elle est trop frêle, trop risquée.
Enfant, on lui pose sans cesse la question du lendemain, s’il adviendra ou non.
Lui a fomenté les souvenirs communs, tout était mieux quand il était enfant au fond. Il avait le droit de chuter toujours sans jamais attirer l’attention. Les souvenirs de la mère-volage remplacent les siens, solidifient des attitudes, bourre de contenance.
Elle a survécu à son enfance, consignée dans des films Super-8 dans lequel le père-aimant parfois la prend dans ses bras. Les films pâles projettent une enfance qui n’est pas la sienne, mais celle de la matière familiale.
Après latence,
Lui émet des signes de sortie d’enfance tardive,
ne veut pas entrer dans une autre occurrence.
Le père pourtant, a refermé derrière lui les portes de l’enfant depuis longtemps.
Elle n’a pas vraiment incarné, n’a pas donné à la mesure de ces fortes années,
a cloisonné une enfant qu’elle méconnait sur un lit en croix.
La mère morte a emporté avec elle le corps-enfance.
Lui dit avoir eu droit à un âge-tendre heureux, se ment,
court, fantomal, après.
Elle pense intimement avoir échappé à l’innocence,
avec décence et tempérance. Tous deux, enfants dans la maison, ne savent plus s’aimer.
Enfance, il faut s’appartenir.
Texte d’Apolline :
Il s’appelle Paul mais on a toujours dit le p’tit Paul, surnom qui lui est resté en grandissant mais qui a eu le don de l’horripiler…Il a pourtant grandi et quand il est revenu dans la maison de sa grand-mère décédée là-bas au fin fond de l’Aubrac, il avait presque 30 ans. Il ne s’appelait plus le p’tit Paul car il avait décidé de changer, il y a une dizaine d’années et d’utiliser son deuxième prénom : Simon. Ca lui était venu comme ça, un jour où l‘exaspération était au summum…Et il avait exigé de tous qu’on l’appelle dorénavant Simon.
Mais à l’instant T, Simon ne se préoccupe pas de prénoms ou d’agacement. Il est juste arrivé après avoir voyagé presque toute la journée mais ça lui avait plu de prendre son temps et d’approcher lentement pour mieux se réapprivoiser le lieu de ses jeunes étés.
Il est entré, il a fermé les yeux, a repris doucement contact avec les odeurs, l’ambiance, les objets, les meubles et toute cette atmosphère surannée qu’il a si bien connue mais oubliée depuis. Comme une bouffée d’enfance qui lui saute aux narines. Instinctivement, il a visité la cave en vain, sans réfléchir du tout et maintenant ses jambes le portent vers l’escalier sans doute vermoulu mais toujours impeccablement ciré qui monte au grenier. Ce grenier si sombre, si grand dans son souvenir et qu’il trouve si restreint aujourd’hui, tellement encombré de toutes les vieilleries accumulées depuis combien de générations ? Ne pas jeter, conserver, « ça peut toujours servir »…C’est pour cette raison que la transmission ne s’anoblit pas quand les héritiers héritent…
Simon veut vérifier. Quand il a appris la nouvelle, il a su immédiatement qu’il lui fallait vérifier. Sa chère grand-mère, ses chers parents, ces aimants, ces protecteurs éternels, non… pas éternels puisqu’il était là pour un enterrement, tous ces proches qui avaient voulu le préserver, le protéger, lui épargner l’annonce, ne pas dire…
Pas de fratrie. Il avait pensé longtemps qu’il était le seul, le premier et qu’il allait le rester. Il n’avait su qu’assez tard que la vérité était autre que celle qu’on lui serinait depuis sa naissance.
Le jour où il avait pris possession du petit tricycle qu’on était allé dénicher pour lui.
Le jour où la vie avait débordé des deux lignes blanches qu’on lui avait tracées.
Le jour où sa grand-mère, le voyant hésiter, avait glissé involontairement : « tu sais, le p’tit Pierre lui, il a tout de suite su s’en servir et rouler… »
Le tricycle était bien au grenier…Et pour qui cette fois ?
Le texte de Cloud :
Au Bon Coin. A vendre : tricycle bon état 12 euros.
J’avais acheté le tricycle comme ça, sans raison, sur un coup de tête. Je n’en n’avais pas besoin ; je n’avais pas d’enfant, n’étais pas collectionneur, et mes fantasmes érotiques n’avaient jamais nécessité ce genre d’accessoire. Pourtant, il trônait là, devant moi, au milieu de ma chambre de bonne dans un 6e étage mansardé. Je lui avais donné un nom : Ansel.
Je lui parlais, lui racontais ma vie, nous écoutions la musique ensemble. Contrairement à un chien, pas d’envie de faire pipi, ni de quémander continuellement de la nourriture, rien de tout ça ; il était tranquille, moi aussi, jusqu’au jour où…
Nous regardions la télé ce soir là. Je l’entendis murmurer : « Dis donc, tu crois toi au cycle des renaissances ? ». Estomaqué d’entendre parler un vélo si petit soit-il, je lui répondis : « Moi, pas trop, pourquoi ?… ». « Parce qu’en ce qui me concerne, j’aimerais savoir s’il existe également un tricycle des renaissances».
Nous partîmes alors en Inde. Nous parcourûmes les villes saintes. Nous déambulâmes dans les rues bondées de Bénarès, juchés sur un rickshaw. Je lui demandai si ce véhicule répondait à ses questionnements. Il me rappela qu’il ne fallait pas confondre généalogie et métempsycose. Le sujet était clos : on ne contredit pas un tricycle. Nous consultâmes ici ou là quelques gourous et saddhus qui ne s’avérèrent pas plus capables d’apporter une solution à son problème existentiel. Nous revînmes bredouilles.
A notre retour, tandis que nous devisions sur la vie et la mort, l’avant et l’après, la sagesse et l’ignorance, en longeant le lac du Bois de Boulogne, nous vîmes une maman cygne noire qui glissait sur l’eau, trois petits la suivant dans un triangle parfait. L’eau transparente laissait voir les palmes qui gigotaient pour avancer comme des pieds d’un cycliste sur un pédalier, et le long cou de la mère portait fièrement une tête altière qui pivotait au fur et à mesure de son avancée.
Ansel se tourna face à elle et me dit : « Elle est magnifique, tu ne trouves pas ? ! … Et si… ».
Sa voix se fit posée, puis prenant un léger ton lamartinien, la présence du lac sans doute, il laissa tomber ces mots :
« Quel malheureux karma m’a réduit en objet
De tricycle figé, de jouet inanimé.
Funeste destinée que ces vies tour à tour
Ont privé de mes ailes pour voler mon amour.
Je veux te retrouver, palmipède d’airain,
Et tracer avec toi de merveilleux desseins.
Je veux graver ce jour un cœur de mes sillons
Pour servir de rempart aux réincarnations »
Il s’abandonna alors lentement vers les remous du bassin. Les clapotis l’emportèrent peu à peu. Le guidon se tourna une dernière fois vers moi avant d’être englouti. Je lui fis un geste d’adieu.
Triste, esseulé, je me remis sur le site du Bon Coin. J’achetai un autre tricycle. Aujourd’hui, cela fait bien six mois qu’il trône au milieu de ma pièce, et rien ne se passe.
Le texte de Manue :
Il était comme un vieux souvenir, le gardien d’un autre temps. Il gisait là, abandonné. Le vent le poussait parfois dans cette antique cour d’école mais ça faisait bien longtemps que des petits pieds potelés n’avaient pas utilisé les pédales. Plus personne ne courait de nos jours. Trop dangereux. Ils avaient essayé de les faire sortir avec des tas de protections mais cela prenait trop de temps pour les enfiler à tous, ils jouaient un peu et puis il était l’heure de rentrer apprendre, le corps n’était plus au service de l’intelligence, ils avaient complètement oublié l’évolution. Le temps courait lui, par contre. Parfois, quand c’était trop dur, ils les sortaient, un par un. Moins dangereux. La cour bitumée n’offrait plus aucun obstacle, pas d’aspérités, pas de végétation, pas de structures sur lesquelles grimper, pas de camarades pour se battre, se percuter, juste un tricycle stable au cas où l’enfant en ait eu marre de courir seul. Et puis ils avaient abandonné cela aussi. Mieux valait qu’ils utilisent les écrans pour se calmer, un chacun, pour éviter de se disputer. Le dehors était devenu angoissant, on y sentait un reste d’humanité que tous rejetaient de plus en plus. Il fallait être fou pour vouloir sortir et sentir la brûlure du soleil ou la caresse du vent sur sa peau. Le parfum d’une rose, oublié. Rien ne les hypnotisait plus que l’image sans cesse changeante de leur périphérique favori et il était de plus en plus difficile de communiquer avec eux. Le savoir n’était plus qu’une utopie dans la tête des plus anciens et par la fenêtre ils regardaient un passé révolu. Leurs derniers élèves ne savaient même plus observer le dehors, les vitres, des murs aussi solides que les briques, les protégeaient de l’extérieur. L’ennemi était partout, l’autre un danger, un obstacle à son propre bonheur. La religion du nombril prévalait sur toute autre. La parole oubliée, mieux valait soigner son image virtuelle et communiquer au besoin via sa messagerie électronique. L’humanité touchait du bout du doigt sa propre fin sans s’en apercevoir.
Le vent soufflait de plus en plus fort dehors et, le temps passant, il balaierait le tricycle définitivement. Les vitres, bientôt opaques, feraient disparaître les derniers souvenirs des hommes.
Le texte d’Amélie :
N’oubliez pas le tricycle !
« Et le tricycle, vous le prenez ?
J’avisai le minuscule véhicule oublié au milieu de la cour et jetai un œil au coffre de la voiture.
— Je reviendrai le chercher le mois prochain. Ça ira pour aujourd’hui, je crois.
— Comme vous voulez. Mais vous savez, les services de la mairie passeront peut-être se servir avant, moi je dis ça… »
La remarque du cantonnier me fit sourire. Il était lui-même employé par la mairie, bien sûr, mais ça ne l’empêchait pas d’avoir choisi son camp. Ce qui, aujourd’hui, me rendait bien service.
Au moment de fermer le coffre, je faillis craquer et tout laisser tomber. Abandonner la voiture là, dans la cour de l’école, et fuir en courant jusqu’à la gare pour monter dans le premier train qui me ramènerait chez moi. La réalité me paraissait soudain beaucoup trop compliquée. Mettre sur pieds ce projet de foyer pour les mineurs isolés ici, au beau milieu de nulle part, avait été un long chemin semé d’embûches, maintenant qu’on y était, je commençais à sentir la fatigue m’envahir. Et si je n’arrivais pas à m’occuper d’eux ? Et si les gens du village n’étaient plus aussi solidaires qu’au début du projet ?
Le cantonnier traversa la cour pour m’ouvrir le portail. Trop tard pour partir en courant, et bien trop tard pour commencer à reculer. La porte du coffre claqua plus fort que ce que j’aurais voulu, mais le bruit eut le mérite de balayer mes derniers doutes. En passant devant lui, j’ouvris la fenêtre pour le saluer.
« Ne vous en faites pas, je le mets de côté, le tricycle. Et puis les livres qui restent, aussi. Ils vont quand même pas tout vider, ils nous ont déjà pris les gamins du village pour les envoyer à l’école à l’autre bout du département, ça suffit comme ça !
C’est bien ce que vous faites. Pour ces mômes, je veux dire. Faut que ça serve, tout ce matériel.
— Merci, Monsieur Simier. Vous viendrez les voir, les enfants ? Le foyer sera ouvert dans un mois, ça me ferait plaisir. Venez leur lire des livres, ils adoreront.
— Oh, je sais pas trop… Il y a beaucoup de travail, ici, je ne sais pas si j’aurai le temps. Et puis vous savez, l’agitation, les gosses qui crient, finalement ça me manque pas tant que ça… Je me suis habitué au calme.
— Allez, je sais que ça vous manque. Venez quand vous pouvez, de toute façon le foyer est ouvert tout le temps. Gardez les livres avec vous, vous leur en apporterez au fur et à mesure.
Je lui fis un signe de la main et enclenchai la vitesse. Le bruit du moteur couvrit la voix du cantonnier, mais dans le rétroviseur, je vis sa main s’agiter d’un petit signe discret.
— Et n’oubliez pas le tricycle ! »
Dans ce sourire, j’aurais juré que ses yeux s’étaient mis à briller.
Les autres textes publiés sur d’autres blogs, mais écrits dans le même cadre :
Hello Leiloona
Ta solution pour trouver la clé du paradis me laisse perplexe…
Mais Bravo pour ton histoire incroyable, sauf pour la barbe blanche de St-Pierre 😆
A force de pédaler plus vite, on arrive forcément à se surpasser, et c’est vrai aussi dans la vraie vie.
Moi qui suis en roue libre depuis quelques jours, je souhaite que ton texte me donne un sérieux coup de fouet 😉
… je m’aperçois que je ne t’ai pas donné mon lien… et pourtant j’étais certaine de l’avoir fait dès que j’avais écrit mon texte…
Je reviens avec 😉
Bonne journée
Gros bisous
Soène : Ah oui ? Bah je ne sais pas, c’est la méthode de Saint-Pierre, je ne saurais porter un jugement dessus. 😛
Voici mon lien pour mon texte sans titre…
https://maviesoenienne.wordpress.com/2019/03/04/latelier-324-de-leiloona
C’est ajouté. 🙂 Tu sais, le formulaire est toujours actif, même après la publication des textes. 😉
Bonjour,
Je n’arrive pas à accéder au formulaire aussi…. un lien ?
https://poussieresdemots.blogspot.com/2019/03/une-valse-tricycle.html
Nour
Onglet « atelier d’écriture » sous la bannière => Atelier d’écriture, une page s’ouvre et il faut cliquer sur « photo de l’atelier 324 :
https://www.bricabook.fr/photo-du-324e-atelier-ecriture/
Merci, j’ai également fais ma publication ce matin un peu hâtivement, j’avais malencontreusement oublié les références à l’atelier et la photo, c’est corrigé ! Merci du rappel et c’est bien normal.
Bonne journée,
Nour
Pas de problème. 😉
Merci Leiloona 😉
Bonjour,
Voici ma contibution : https://poussieresdemots.blogspot.com/2019/03/une-valse-tricycle.html
Belle journée,
Nour,
Roxane: tristement vrai, plus ou moins selon les personnes, les accidents de la vie
Les accidents qu’on voit, et aussi plus sournois les autres, les fausses routes, les cul de sac
Merci Roxane de tes retours… J ai dû relire avec plaisir quelques textes surtout le mien déjà oublié.
Ta phrase en leit motiv « quand je serai grand… » tellement juste et qui ponctue avec ce rythme incantatoire… Et toi aussi tu t y connais en chute !
@Leiloona Joli clin d’œil à son papounet qui accompagne et rassure lors de sa prise d’envol.
Nour : Les parents sont toujours là, même absents. 🙂
@Roxane, bel hymne à vivre le temps présent !
En effet Nour, c’est bien le message… Carpe Diem !
@Anne-Marie Souvenirs souvenirs, … Faudrait le garder ce tricycle !
Merci Nour et bravo pour la valse à bicyclette.
@Roxanne : Yeeaaaap la miss !!! J’adore tes mots qui claquent, ton style rien qu’à toi, et cette histoire si bien menée et où la chute m’a plombée ! Hâte de te l’entendre déclamer sur notre scène ouverte du petit Ney un jour ! le 30 mars prochain peut être ? 😉 Allez, je te laisse décider mais laisse moi te dire qu’encore une fois j’ai adoré tes mots et tout et tout ! congrats !!
Plus qu’une semaine Mistignuette :o)
Yeeaap ! je viens de rentrer pour ce soir de ce séjour reposant très sympathique ! je viens même de finaliser mon texte de la semaine prochaine dans le train, c’est te dire comme mon temps est compté.. Texte connu quasi par coeur, j’attends de découvrir ta musique qui l’accompagnera ! En before le spectacle a l’air super dès 20h avec Cat et Olivia au piano ! Hâte d’y être, à tout à l’heure, 17h pour l’atelier d’écriture sur site et merci tout plein pour ton retour sur mon texte 😉
@kroum Wouhahhh quel courage !
Heureuse de tous vous lire à nouveaux! Ce rendez-vous est un incontournable!
♥
@Claude : oh mon cher ami, quand une pause s’impose dans une journée de folie, je file retrouver ta plume souvent légère et pleine de recul pour arrêter le temps et je ne suis jamais déçue ! Quelle bonne idée de donner vie aux objets, j’aime cette technique dans l’écriture et à travers tes mots tu m’as fait rêver avec ce cygne qui s’avance avec grâce sur l’eau. J’ai aussi voyagé et ri ! Bref, tout simplement merci ! Je t’embrasse et te dis à bientôt.
@ Alexandra, la chute est juste sublime! Un texte plein de charme qui fait du bien.
Merci ! 😀
@Roxane c’est beau les rêves d’enfant, ça vibre et ça donne envie d’aller toujours plus loin, plus haut. C’est dramatique quand ils se brisent.
Et si le bonheur était de savoir les retrouver… je vais y travailler…
@ Anne-Marie, une scène sur la place du village qui me rappelle quelque chose!! Encore une belle plongée dans l’enfance, dans une époque, un autre temps…
@ Kroum, une belle déclaration! On espère qu’ils auront surtout assez de temps…
@ Mijo, ça commence comme une belle passion, ça se termine comme une passion dévorante. On n’a rien à gagner à chercher succès et gloire.
@ Nady, chaque âge ses plaisirs…mais rien ne remplacera le premier souvenir de la liberté!
@ Cloud, un bonheur de retrouver cet humour si plaisant et décalé! Pas certaine que l’alchimie soit au rendez-vous avec le nouveau tricycle. A suivre…
@ Alexandra : Une révision personnelle du catéchisme. Ton texte est charmant, plein de rêve et délicieusement décalé. D’après toi, dans l’autre monde, nous ne serons pas jugés sur nos actes bons ou mauvais, mais sur l’aptitude à faire du tricycle ? Alors, je suis sauvé, ouf. Merci Alexandra !
Cloud : Oh ce n’est pas d’après moi, j’ai découvert un texte apocryphe dimanche, et je voulais partager ma découverte avec vous. 😀
@ Roxane : Ton texte est très bien fait et triste. Tes strophes nous bercent par leur rythme et la légèreté enfantine qu’elle dégagent, jusqu’à la dernière qui cloue le lecteur à une cruelle réalité. Bravo.
Merci Cloud, ton avis est toujours précieux !
@Alexandra : Merveilleux songe qui nous emporte vers le Paradis. Le paradis de l’enfance. Un vrai plaisir de lecture qui emporte.
Merci Anne-Marie ! ♥
@Amélie : A la lecture de cette belle histoire, les personnages prennent vie. Triste de les quitter si vite. A quand la suite de cette merveilleuse aventure.
@Cloud : Toujours énormément de plaisir à te lire, j’espère un jour entendre le ton Lamartinien… Merci d’avoir à nouveau enrichi mon vocabulaire avec métempsychose. Peut-être aussi devrai-je envisagé de consulter des saddhus. J’ai peur de me réincarner en moustique plutôt qu’en tricycle..
@Roxanne : Et si nous étions tous des héros… Merci pour ton texte si touchant.
Merci à toi!
@Kroum : Une belle ode à la paternité. belle histoire de vie et d’amour.
@ Anne-Marie : Ton texte est touchant et vraiment bien écrit. Ton tricycle devient une madeleine proustienne. Je te conseillerais bien de le garder, mais chaque objet se chargeant d’histoires, ça risque de faire beaucoup… Il vaut mieux en garder les photos pour déclencher le processus du souvenir.
@ Kroum : Sans nul doute, ton beau texte interpelle. Il a l’allure d’une lettre d’amour et l’arrière plan d’un testament. J’ai aimé cette idée ambigüe.
@Alexandra : Quelle délicieuse petite histoire, le paradis pour ceux qui ont su garder une âme d’enfant, j’adore !!! C’est joliment poétique, mais écrit différemment de d’habitude et ça fonctionne bien !
Manue : Tu as bien raison. Dimanche, je n’avais pas envie d’écrire « en creux » … Plutôt envie de narration, d’un texte croqué sur un instant. Si la poésie est toujours là, alors je suis contente, car je trouvais que le texte était très « sec ». 🙂
Alexandra : quelle jolie histoire ! J’aime que tu mélanges enfance et paradis, difficile d’y échapper avec ce tricycle.
Roxanne : je trouve qu’en effet le vélo fait ça, il donne l’impression que tout est possible quand on est dessus. J’adore !
Anne-Marie : joli souvenir !
Antigone : Oui, des incontournables que j’ai essayé de détourner ! 😉
©Alexandra, j’adore !! Ta conclusion est tellement belle.
©Roxane, le début fait rêver…redevenir l’enfant innocent. Quel frisson tragique tout à coup. Beau coup de théâtre, bravo
©Anne-Marie, beau moment de nostalgie
©Kroum, émouvant. Mais oui, le chemin n’est pas toujours aussi droit qu’on l’espérait !
©Mijo, terrifiante conclusion, mais tellement vraie.
Merci Marie ! 🙂
merci
@Roxane : C’est étonnant comme ce tricycle abandonné a pu faire germer dans nos cerveaux de tristes fins. Ton poème est gai et insouciant comme une âme d’enfant jusqu’à ce que la réalité le foudroie. J’ai tout aimé, peut-être parce que c’est ça la vie, de l’insouciance, que l’on voudrait garder, et la réalité, avec laquelle il faut bien faire !!!
Oui exactement tu as tout compris, merci ! La fin n’était pas prévue lors de l’écriture, elle m’a fauchée moi-même au fil des mots, curieux en effet…
@Anne-Marie : Ton histoire est très touchante parce qu’elle rappelle à chacun de nous un petit bout de notre propre histoire avec des grands parents aimés, mélanges d’éducation d’un autre âge et de tendresse infinie. Et après sa lecture c’est tout naturellement que j’ai plongé dans mes propres souvenirs.
Merci Manue pour ton si chaleureux commentaire, cela me fait chaud au cœur
@Kroum : Une très jolie déclaration… avec un brin de drame, de tragédie je trouve… J’espère que le père aura assez de temps pour voir grandir son fils.
Kroum : les joies et les espérances de la paternité tardive… 😉
Mijo : on voudrait que la chute soit moins rude.
Géraldine : on met beaucoup de nous dans les cadeaux que nous faisons à nos enfants. Une bien intéressante tranche de vie où on s’attache aux personnages.
Nady : la trottinette, oui sans doute le tricycle moderne !
Bonjour Antigone. Merci pour ce commentaire. C’était l’idée : essayer d’écrire un dialogue avec deux personnages. Que vous vous y attachiez me touche beaucoup. J’ai été lire votre texte. Il m’a ému. Le rapport physique aux enfants (cette « marmaille », cette « ribambelle », quels beaux mots!) est très parlant ! Et l’on espère que quelqu’un va venir trouver cette blanche neige des temps modernes.
Oh merci Géraldine !
@Mijo : Ce tricycle solitaire est porteur de drames, ton histoire en est la démonstration… quelle fin terrible après autant de bonheur… Pourtant il faut croire en ses rêves, en les sachant dangereux parfois, et ne pas renoncer. J’espère qu’il finira par trouver la paix.
@Géraldine : On mesure avec ton texte le poids de chaque mot prononcé par les êtres qui comptent, ils peuvent briser ou soutenir, et il faut être solide pour se raccrocher à ce qu’au fond on veut sauver. C’est très réel ce que tu écris.
Merci Manue pour ce commentaire. La photo en noir et blanc m’a donné envie de m’ancrer dans le réel, oui ! De ton côté, tu nous plonges dans un futur glaçant et bien senti. J’aurais remplacé le bitume par une surface en mousse 😉 et oui les genoux sont de moins en moins écorchés de nos jours !
@Nady : Le début d’une belle histoire avec les roues et la bonne humeur, un texte à ton image, toujours positive !!
😉
@Agathe : Ouch… quel texte… j’en reste sans mots !!! Tu nous décris là pourtant une réalité qui existe et que parfois nous oublions. Tes mots sont puissants. Bravo.
@Manue : ton texte fait froid dans le dos ma belle ! En sommes nous aux prémices de ce monde ou y a t il encore de l’espoir ? ta plume est divine dans ce type de thème mêlant humanité et nature, du moins là les séparant d’un mur qu’on érige car c’est à la mode… Pfiouuu, je n’en ressors pas indemne de cette lecture ! bravo pour l’effet !
Disons que c’est très inspiré de la réalité… Les vélos sont interdits dans les cours de récréation de ma circonscription, à moins d’enfiler à chacun les protections adéquates. Les enfants ne savent plus vraiment jouer dehors, ils se tapent dessus plutôt, et au moindre bobo les parents menacent de porter plainte. J’ai des élèves qui sitôt leur maman retrouvée fouillent dans sa poche pour prendre son téléphone portable … alors qu’ils sont incapables de s’intéresser à une activité en classe…
Ah et bien j’ai la réponse à mon commentaire précédent, je vois que mon texte est passé, excuse ! Alexandra, j’ai aimé ton texte, il traite également de la mort, mais sans tristesse grâce à la dernière phrase que j’adore ! Bonne soirée
Oui, je ne voulais pas de tristesse dans mon texte, malgré le début peu réjouissant. 😉
@ Géraldine : Une tranche de vie, ordinaire, faite d’incompréhension et de gestes d’amour mal interprétés. Mais aussi de gestes apaisants et réconfortants. La vraie vie quoi… Bien vu.
Merci Cloud pour ce commentaire. C’est ça, exactement, « des gestes d’amour mal interprétés » car les deux parents ont pensé chacun avec soin à leur petit garçon, simplement le dialogue est momentanément rompu. Je viens de lire ton texte qui m’a fait sourire comme le précédent. C’est tellement bien mené. C’est drôle car moi c’est la photo du prochain atelier qui m’a fait pensé aux rickhaws et au bus bondés de l’Inde que je connais un peu. Merci aussi pour le mot « métempsychose » que je ne connaissais pas.
@ Nady : Ton texte est plein de bonne humeur et de joie de vivre. Le rythme de tes mots résonnent toujours autant. Je reconnaîtrais ton style entre mille…
@Apolline : Rude épreuve pour ton héros… Les secrets familiaux sont les pires.
Un peu absente ces temps ci, je reprends le fil, j’ai relu et suis toujours aussi épatée par la propension à déclencher l’écriture que provoque une photo ! Ah ce fameux déclic, quel mystère…Et comment celle d’un tricycle est porteur( sans jeu de mots) de toutes les histoires familiales qui traversent les textes, avec les aléas de la vie…
J’ai aimé l’idée du tri – cycle de renaissance ! Et la poésie, et la belle tournure de certaines phrases…
Oui Manue, on pense à certains films (Festen) ou romans (« Un secret »)
@Cloud : En réfléchissant hier devant le tricycle je pensais à toi et à ce que tu allais bien pouvoir inventer … Je ne suis pas déçue !!! Une réincarnation en tricycle, quelle magnifique idée !!! Bref, j’ai adoré !
@ Agathe : Ton texte est vraiment très fort et très poignant. Il est bien écrit et nous laisse ainsi une longue réflexion après l’avoir lu. Merci.
@Amélie : Chouette histoire de renaissance, il en faut du courage et de l’obstination pour changer le cours du monde !
@Alexandra : Joli texte sur le lâcher-prise… quel qu’il soit 😉 Et une mention spéciale pour le titre de ton récit qui, à lui seul, m’a évoqué à sa lecture toute une histoire 🙂
Ah ah en ce moment, je suis en pleine recherche d’un titre évocateur … je comprends le poids d’un titre, première approche d’un texte, à lui seul une lecture. 😉 Merci !
@Roxane : Tragique et percutant. Malheureusement trop souvent encore d’actualité.
et pas seulement au sens propre, on peut être fauché de mille façon, … merci pour ton commentaire
@Anne-Marie : un texte au parfum de nostalgie dans lequel je n’ai eu aucun mal à me projeter 🙂
Merci, merci. Heureuse que mon historiette évoque quelques souvenirs .
@Kroum : Qu’importe le temps qu’il reste si l’amour est là. C’est ainsi que j’entends les mots de ce père à son enfant. Beau texte.
@ Mijo : Une chute à l’image de ton texte : implacable et terriblement juste;
@Géraldine : C’est vrai il faut parfois du temps pour (re)trouver l’harmonie du couple après la naissance d’un enfant.J’ai beaucoup aimé la note positive de la fin.
Merci Laurence ! Je viens de lire ton texte. Très attachant ce Robert ! Et j’aime aussi le caractère de la directrice de la résidence qui se dessine en creux.
@Nady : Comme une idée du temps qui passe l’évolution du tricycle met en scène un certain sens de l’équilibre dans l’existence 🙂
J’ai bien aimé.
merci Laurence délis pour ton retour de lecture qui me touche beaucoup. Je ne sais pas pourquoi mais cette idée d’équilibre que tu sors m’interpelle agréablement et je suis très heureuse que mes mots t’ait inspiré cela. Parfois certains débriefs nous touchent tellement qu’il m’était nécessaire là de te le dire 😉 Merci encore (je cherche l’émoji des 2 mains qui se resserrent en signe de gratitude mais ne le trouve pas dans les commentaires d’un blog 😉 mais sois certaine de ma profonde reconnaissance envers ton feedback )
@Laurence: ton blog en veut pas recevoir mon commentaire… J’ai essayé 2 fois avec le message « désolé, erreur d’envoi de commentaire » et comme ma patience est limitée sur le net je te le glisse ici 😉
je me demandais où tu voulais en venir et la chute est juste divine !
Merci Nady, contente que tu aies apprécié 🙂
@Alexandra : merci de m’avoir enlevé tout type de mystère sur l’au-delà 😉 me voilà plus rassurée quand j’atteindrai le lieu 😉 j’ai adoré la chute qui est si juste même ici bas 😉 congrats !
Oui, Nady, ici bas et là haut, même constat ! 🙂
Roxane :
Tu sais ce qui nous cueille ? C’est que tu arrives à rendre compte de la légèreté de l’enfant, de son insouciance face à la tragédie que peut être la vie.
Merci Alex, tes conseils et avis sont importants !
Anne-Marie :
Le poids des souvenirs contenus dans un même objet. Tu as l’art de nous plonger dans une France disparue, où l’on donnait des cadres réels aux enfants sans que ce soit une marque d’autoritarisme. 😉
En tout cas, je vois très bien la bouille déconfite de la fillette ! Oui, en quelques lignes, tu peins tout un pan d’une époque, très forte tu es !
Merci mille fois, très touchée, tu resumes si bien ce que j’ai souhaité exprimer. J’adore le mot : « bouille ».
Kroum : Effectivement, on a beau espérer des lignes droites pour ses enfants, une vie sans embûche, mais c’est une vaine utopie … et avoir un enfant à 70 ans le montre bien.
Mijo : Plus dure sera la chute, certes, mais une vie sans élévation (notamment grâce à une passion) est-elle une vie vraiment vécue ? Au moins le personnage a-t-il des souvenirs forts et a eu – sur un moment court certes – la sensation de vivre pleinement.
Bien sûr qu’une vie avec passion est bien plus riche à mon sens. Il faut vivre ses passions et les faire partager plutôt que de ne pas les subir au risque de se couper des autres.
Géraldine : Ton texte décrit là une femme en retrait, et c’est fort ce symbole de reprendre vie avec un tricycle déjà chargé de vie, par opposition au côté lisse du vélo acheté en grande surface … Il m’est un brin antipathique ce mari avec son côté péremptoire. La fin sous la douche me laisse songeuse. Moi, je n’irais pas. 😀 (Il la fait pleurer et la fait se sentir de trop, et l’instant d’après elle veut se glisser sous la douche ? Hum …Cela dit, ça reste cohérent avec le fait de reprendre en main sa vie. 😉 )
Merci Alexandra pour ce commentaire. Oui j’ai voulu finir le texte et ça manque un peu de finesse je suis d’accord. J’aimais l’idée que le ton du papa/papi désamorce un peu la crise et que la jeune femme ait plus de facilités à renouer d’abord le contact physique avant celui des mots. Mais oui, peut être pas à ce moment là de la journée, sous la douche, alors qu’elle vient de s’effondrer en pleurs sur le canapé !
Nady :
Ha ha, un texte plein d’énergie, à ton image. 🙂 C’est clair que les trot’ électriques ont le vent en poupe en ce moment. J’en suis restée à l’ancienne, mon sport quotidien. 🙂
Agathe : sois la bienvenue par ici ! Contente qu’Alain t’ait parlé de cet atelier ! Ton texte est d’une force incroyable, notamment grâce à ces néologismes qui donnent toute leur couleur au texte. L’oeil du lecteur s’arrête dessus, comme un point d’orgue, et reprend sa lecture différent, comme habité par ce nouveau mot.
Merci pour ce texte.
Tu reviens le mois prochain, hein dis ! :))
Apolline :
Les secrets de famille sont une plaie …
Je ne comprends pas la fin : il est au courant de ce secret depuis l’enfance, non ? Pourquoi ne pas avoir creusé plus en avant ? Tu nous laisse un peu sur notre faim ! 😉
Pour moi, non, il n’est pas au courant…Je me suis relue et j’aurais peut-être dû rajouter un signe dans la phrase de la grand-mère à la fin…Qui fasse mieux comprendre qu’il y avait avant le p’tit Paul, un p’tit Pierre à qui appartenait le tricycle…
Finalement le paradis c’est pas mal en tricycle, n’est ce pas Alexandra ? Mais le vrai est souvent dans les souvenirs heureux de l’enfance en effet …
A suivre pour la 325 !
Cloud :
Dans ce texte chargé d’une mélancolie certaine, j’ai retrouvé ce regard d’enfant que tu poses sur les choses. Et après l’avoir lu, je ne pourrai plus m’empêcher de penser à un tricycle quand je verrai un cygne. Signe d’un texte fort. 😉
Manue : Terrible, ton texte, et en même temps tellement réaliste, déjà. 🙁 Joli souffle d’un écrit d’anticipation.
Amélie : J’aime bien me dire que ton premier texte parle lui aussi d’un nouveau projet. La tentation de fuir a sûrement elle aussi était là, et pourtant, ton texte est là, lisible par tous, et comme ton personnage, il y a des lecteurs qui sourient derrière toi. ♥
Tu reviendras ? 😉
Wow, merci beaucoup Alex. Oui je reviendrai, on est bien entouré, dans ton atelier ! ❤
Isabelle : Si vous passez par là, sachez que j’ai dû enlever le lien vers votre texte, car vous ne l’avez pas écrit en vous inspirant de la photo, il ne répond donc pas aux critères d’écriture.
@ Mijo : Le texte, fort bien fait, me pose question. La passion doit elle forcément se transformer en compétition ? Les risques physiques et moraux me semblent devenir alors inéluctables…
Heureusement que non!!! La compétition est un bien a de nombreux bienfaits. C’est l’excès qui est nocif.
@ Appoline : Dans le package de la naissance et de l’éducation, on trimbale un paquet de secrets de famille. Des détails comme un tricycle arrivent parfois à les trahir. C’est bien amené dans le texte.
J’aime bien ton idée de « package » Cloud, (psychogénéalogie de « Aie mes aieux » !!) et merci de ton commentaire
J ‘ai beaucoup aimé ton « tricycle des renaissances », jouer avec les mots quel plaisir
Et aussi tes passés simples (accord ??) !
@ Manue : J’ai beaucoup aimé ton texte. Certes la thèse est pessimiste, mais tu y as donné un tel souffle et une telle progression que j’ai été happé par le contenu. Il est tristement convaincant. Les principes de précaution deviennent de pare-feux juridiques au détriment de ce qui a longtemps fait les petits bonheurs de la vie sociale.
@ Amélie : Chouette texte plein de simplicité dans les dialogues, ce qui les rend convaincants. Une belle histoire de solidarité. Bravo et merci.
@Agathe : Un texte troublant et sensible où l’enfance rejetée ne peut trouver la place qui lui revient…
@Apolline : Le récit fait la part belle au silence de la famille, et n’en est que plus parlant.
Merci Laurence !
@Cloud : Tout me parle dans ton texte. Le ton, la pointe d’humour, chaque détail, jusqu’au nom choisi pour ce tricycle. Riche et émouvant.
J’ai adoré. Merci
Bonjour à toutes et à tous,
Je n’ai pas pu lire vos textes avant ce matin et il me reste à découvrir ceux des blogs… mais quel plaisir de commencer la journée en votre compagnie 😉
@Alexandra : Quel beau texte ! Court et d’une efficacité implacable ! Les parents sont toujours présents, quoiqu’il arrive ils sont notre moteur, notre guide. Ton texte le décrit parfaitement et avec beaucoup de poésie. Il réchauffe le cœur 😉 Merci Alexandra !
@Roxane : Hélas les plus beaux rêves peuvent se transformer en cauchemar… et la vie être aussi belle que dramatique. Un texte qui sonne comme un triste constat. Très beau 😉
@Anne-Marie : Ton texte a l’odeur et la saveur d’une madeleine de Proust. Je m’en suis délectée et elle va nourrir ma journée 😉
@Kroum : Une déclaration touchante, remplie d’amour… Un amour peut-être moins longtemps partagé mais d’une belle intensité 😉
@Mijo : Oui, la chute est souvent proportionnelle à la montée… Et comme je le disais plus haut, les plus beaux rêves se transforment parfois en cauchemar. Mais doit-on pour autant regretter d’avoir vécu sa vie intensément et s’empêcher de vivre une passion… je m’interroge 😉
@Géraldine : Une tranche de vie décrite simplement, efficacement et d’un beau réalisme. 😉
@Nady : Encore un texte qui te ressemble : dynamique, positif et qui fait du bien 😉
@Agathe : Un texte terrible et poignant, qui interpelle et pousse à la réflexion…
@Apolline : Le poids des non-dits… nous entraîne inexorablement vers la quête de la vérité…
@Cloud : Quel texte ! Etonnant, par son ton et son sens. Il fait sourire et pousse à la réflexion aussi. Je trouve le poème superbe… Bref un beau panel de ton talent 😉
@Manue : Un texte d’un réalisme terrible ! Et toujours des mots justes et efficaces… 😉
@Amélie : Un beau texte pour un beau projet 😉 On ressent bien l’appréhension, les doutes et le questionnement qui assaillent celui qui entreprend… Une belle première participation 😉
Merci Jos ! 🙂 Oui, les absents sont des fantômes qui gravitent autour de nous. 😉
Ah, la quête de la vérité et le poids des non-dits …Quelle charge à porter en effet
Chercher la légèreté et voir la bouteille à moitié pleine !
Merci
Merci beaucoup Jos, tellement heureuse que mon petit texte ait contribué à embellir un peu ta journée.
Merci Josplume
@ Roxane
« Rêver, c’est le bonheur. L’attendre c’est la vie. »
Encore une vie qui se déroule en rêve jusqu’à la dure réalité de la fin… Texte tout en tendresse.
@ Kroum
Père à 70 ans… je ne souhaite à aucun enfant de vivre cette situation… Même si l’espérance de vie a bien augmenté. Ton texte me trouble beaucoup 😉
Jolie citation, merci :o)
Pas de quoi, Roxane, j’adore cette citation et je la cite dès que je le peux 😉
Bises d’O.
Bonjour à tous. C est avec regret que je ne participe pas ce mois ci. J avais écrit un texte mais il me semblait trop personnel. J aurai tout de même le plaisir de vous lire pas à pas chacun d entre vous…Beaucoup prise depuis lundi, je m’y attèle très vite.
Le rythme est plus détendu, en passant d’hebdomadaire à celui de mensuel. 🙂
@Alex :bien aimé l’idée et son côté à la fois un peu comique du Saint et nostalgique. J’aime la retrouvaille avec la papa qu-il doit être doux de retrouver.
Oui, je voulais manier les tons, sans tomber dans quelque chose de triste. 🙂
Alexandra K : De voyage en voyage nous voici au Paradis, et la dernière phrase de ton texte me remplit de joie (petite je me suis beaucoup entraînée à faire du tricycle !)
Roxane : Rêve brisé sur un poème au rythme fou, celui des premières années de la vie.
Anne-marie : L’enfant à semble-t-il hérité de quelques gènes de sa grand-mère, pour le caractère bien trempé ! Jolie épopée sur la place publique.
Kroum : Texte troublant, tout au long de la lecture je pensais que c’était le grand-père …
Mijo : Ce texte nous laisse beaucoup d’interrogations et pourquoi pas vivre intensément !
Géraldine : couple qui se défait au coeur de la réalité de la vie, bel écrit
Nady : Quel bonheur ! le retour de Nady en trotinette, en tricycle ou en vélo, on s’en fout ! Nous aimons la lire !
Agathe : écrit troublant, difficile à interpréter due à une situation sensible qui nous touche
Apolline : Beaucoup de non-dits lourds à porter et à lire absolument car nous nous posons toujours les même questions.
Merci
Je viens de répondre à Josplume dans le sens de ta remarque…
Merci infiniment Janickmm de cet accueil qui pousse à revenir vite 😉 je planche déjà le prochain thème 😉
Alors, parfait pour l’entrée au paradis ! 🙂
J’y ai mis du coeur à l’ouvrage !
Merci pour le rythme fou, une voie à explorer, je garde en tête
Cloud : Pour une fois j’ai trouvé le récit poignant, un peu douloureux, celui d’un homme solitaire gagné par l’ennui et trouvant en n’importe quel objet un complice de tous les jours, une oreille attentive sans contrainte, le rêve les fait voyager et la réalité l’emporte, c’est magnifique !
Manue : C’est bouleversant de vérité ce récit apporte beaucoup de questionnements sur l’avenir de nos jeunes greffés au smartphone.
Amélie : Le dynamisme et la volonté de cette personne sont communicatifs et je pense qu’il viendra le cantonnier, et même qu’il y prendra goût !
@Roxane : Qu il est bon d’être un enfant et d’avoir des rêves! La vie est souvent cruelle et vient briser même ceux qui se voulaient juste bons et heureux.
Tout à fait, … finalement on ne souhaite rien d’autre, tous d’une manière plus ou moins différente…
@Anne Marie : un texte plein de nostalgie, j aime beaucoup.
@alexandra : J’ai beaucoup aimé ce texte court, son rythme surtout comme pour le précédent atelier. Je suis partie sur autre chose mais j’avais la même sensation en voyant la photo : cette course qui libère et cette confiance de l’enfant ! Joli que cette route mène au paradis !
Merci Géraldine ! J’ai écrit trois versions à partir de cette photo, la 3è fut la bonne, plus éloignée de ce que j’écris habituellement, mais dans mon mood actuel. 🙂
@Kroum : si ce n est l age un peu tardif…ce papa semble avoir pensé à tout. Comme il le dit mettre d en les lignes n’est pas suffisant et on ose espera qu il sera là un moment pour le remettre dans la bonne direction.
@annemarie : une belle plongée dans le passé et l’image de votre grand-mère. Le « qui dort dîne » me rappelle des souvenirs… J’aime la chute car oui bien souvent maintenant nous ramenons à bout de bras et l’enfant et le tricycle et nous nous exilons moins !
@Mijo un texte interessant sur la passion qui si elle est vécue dans l’excés peut avoir ses effets dévastateurs.. comme tout exces d ailleurs. Bien écrit.
Alexandra : ton texte m’a fait penser à la plume de Cloud. J’ai beaucoup ri.
Roxane : une chute poignante
Anne-Marie : c’est bon de se plonger dans les souvenirs, pas trop longtemps parfois
Nady : originale cette idée
Cloud : une touchante histoire que la tienne
Manue : mon texte préféré du mois
Kroum : Alors là c’est un sacré compliment que tu me fais là ! 🙂
Merci Kroum, j’ai été surpris aussi, ne pensais pas allé vers cette chute qui m’a surprise moi-même…
@Nadh un texte bien rythmé qui fait défiler le temps et retrace les étapes d une vie.
@Cloud : j’adore.mon sourire du matin en voyant le ciel bleu c’est transformé en rire en te lisant.merci.
@Manue un très beau texte et qui dit tant de vérités. A force de surprotéger on en arrivera bientôt à ses aberrations.Ca fait froid dans le dos.
@Amélie l histoire d un beau projet avec ses doutes, ses angoisses…j espere qu elle le mènera à bout et que les gens du village l’épauleront.
@anne-marie : le conflit des générations est intemporel ! J’adore la petite femme décidée qui pointe le bout de son nez du haut de ses 3 ans
@Kroum : comme il doit être bon d’être le petit Eli
@nady : le chemin de l’apprentissage de la vie au travers de nos machines à roulettes
@Amélie : Magnifique engagement de vie au travers de ce tricycle
Bonjour à toutes et tous,
Merci pour vos textes, toujours une vraie bulle d’oxygène pour mes plongées métropolitaines… Un peu en retard ce mois-ci pour cause d’apnée professionnelle aigue.. oups, … et pardon aux textes en lien blog, plus compliqué pour moi à consulter…
Bon Week-end;
@AlexandraK : whaa quelle jolie fable, une morale forte à propos et un style limpide et sans détour… j’aime bcp cette (nouvelle?) approche.
Anne-Marie : un joli récit d’une douceur presque désuète qui fait chaud au cœur.
kroum: très touchant et joliment écrit… une lettre d’amour et un testament, en même temps ! Douce mélancolie pleine d’espoir.
Mijo: beaucoup d’interrogations dans tes dernières phrases… tous à la recherche du bonheur empruntant des chemins parfois trop sinueux…
Géraldine : les difficultés, incompréhensions et espoirs de la vie de couple, très beau rendu autour d’un événement au départ anodin.. Sensible et délicate ton écriture touche. Aurais aimé lire la suite !
Nady : joli, la vie de monsieur tout-le-monde tout en décalage et ironie, dis moi comment tu te déplaces, :o) …. Et après la voiture, le break, le coupé pour la retraite… sourire…
Apolline: la description du grenier est nickelle, on s’y voit, on sent les odeurs, très bien racontée… la chute surprenante, on a envie de lire la suite.
Cloud.. ben du Cloud, du grand Cloud dans toute sa splendeur… Cette fois le surréalisme se joint à ton humour si apprécié et j’adore… Au fait au petit Ney il y a eu récemment un spectacle de recueils de textes surréalistes ! Si par bonheur l’envie te prenait… 😉
mdr @Roxane : je me déplace à pieds, en voiture, en bus, en tram, en métro, en train, en RER et à vélo. Sinon je ne dis pas non pour le coupé avant la retraite et le break aussi 😉
@Roxane : merci pour ce commentaire. Je débute l’atelier et j’ai peu l’habitude d’écrire avec des personnages alors que tu aies envie de lire la suite m’encourage et me touche.