Le texte de Kroum :
La couleur de l’asphalte
Deux enfants au loin, aux portes d’un ensemble de bitume gris,
deux petits debout, presqu’hésitants à avancer avec folie.
De l’autre côté on dirait qu’il y a la vie.
Les rayons du soleil de leur enfance illumine et éblouit
la pierre blanche, espace où ils ont grandi.
On devine la présence de la nature à travers la fenêtre
juste au-dessus de leur tête.
On y voit des montagnes qui s’étalent à l’infini
recouvertes d’arbres feuillus, de sève bien nourris.
Mais devant eux se profile un avenir à la couleur de l’ennui.
Le vert a été remplacé par des pavés.
Tout a l’air si confiné
que même le vent aurait du mal à circuler.
De quoi avoir peur de ne plus pouvoir respirer !
Ce monde est taré !
Ils hésitent, ne veulent pas entrer.
Mais il va bien falloir avancer,
tel est l’ordre de la vie.
Même si ce monde à venir, ils ne l’ont pas choisi.
C’est ainsi.
Retroussez bien vos manches les petiots.
On compte sur vous pour reconstruire un monde plus beau.
Mais il va falloir se mettre au boulot
pour que ce moment dans ce tunnel d’asphalte,
ne soit qu’une passagère halte.
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Le texte du Corbac :
Il dormait de plus en plus mal. Souvent il se réveillait, en sueur. Souvent à heures identiques, chaque nuit. Trois heures. Se mettait alors en route la lente oscillation des minutes et des heures. Incapable de se replonger dans un quelconque sommeil. Les souvenirs se déroulaient, les images se juxtaposaient, les sensations revenaient. Au petit matin il arrivait à prélever son dû sur quelques heures chaotiques entrecoupées de brusques réveils. Un faux sommeil mais un oubli passager surtout.
Depuis quelques temps, lorsqu’il faisait sa tournée des jardins à entretenir, il se sentait épié. Un œil braqué sur ses faits et gestes. A l’affût, prêt à surgir au moment où. C’était peut-être pour ça qu’il dormait mal. A cause de cette sensation d’être surveillé, cela faisait quelques temps que le manque le gagnait à nouveau. Cette sensation de faim quand il les croisait, toutes fringantes et jolies comme des cœurs, la peau luisante et appétissante, à griller…Non, il ne fallait pas qu’il y pense se disait-il quand il bifurqua et s’arrêta net, debout sur les pédales…
Elles étaient là. Debout au milieu de la chaussée, toutes deux vêtues de manière similaire, comme ce jour-là…Elles se tenaient face à lui…Le regard dissimulé derrière des lunettes de soleil. Leurs mains se frôlant. On klaxonna, il jeta un œil sur son rétroviseur, revînt à la route… Elles n’étaient plus là. Disparues, sans qu’il ne les retrouve après avoir redémarré et perdu son temps à prendre le risque de se faire remarquer en tournant dans le quartier.
Puis il était rentré.
Il les revit plus tard. Au marché. Il achetait des légumes, jamais de viande entre deux festins, quand il les aperçut. A l’extrémité d’une allée, les gens les évitant inconsciemment, sans vraiment dévier, comme s’ils savaient qu’il y avait un obstacle…Le temps de reposer l’aubergine qu’il tâtait, vérifiant sa maturité, la reniflant, elles avaient de nouveau disparu.
Les semaines s’écoulèrent alors comme le sable dans un sablier que l’on fixe…lentement. Trop lentement.
Il commença à les voir chaque jour, puis plusieurs fois. Le poids de ce regard omniscient lui pesait aussi de plus en plus. Ses nuits de plus en plus insomniaques. La faim le taraudait. Il rêvait de chair tendre, cuite et assaisonnée avec goût. Un fémur à peine saignant qu’il rongerait, bâfrant la sauce, s’enivrant de l’odeur de sa marinade, la graisse faisant luire ses lèvres autant que ses yeux…
Mais il n’osait plus. Même pas un regard, quoique parfois il se laissait le droit d’une envie…en repérer une toute ferme et appétissante à souhait. Qu’il faudrait attendrir avant de la découper soigneusement. Ne pas tarder surtout entre la découpe et la cuisson sous peine de perdre en texture. Avoir passé de longues heures entouré des odeurs de sa préparation du bouillon ou de la sauce. Mitonnant et mijotant, à l’aise, serein à l’idée de son petit plaisir à venir.
Très vite il les vit régulièrement dans sa journée. Son sommeil anxieux déjà se détériora encore et son travail s’en ressenti.
Il dût se mettre en arrêt, rongé par le manque de fatigue et cette faim grandissante. Envahissante. Qui le rendait à moitié fou quand il mangeait ses poireaux ou ses carottes vapeurs, sachant que dehors, un morceau de choix l’attendait. Prêt à être emmené à l’abattoir.
Même sa « cuisine » ne le rassurait plus dans la propreté de son inox éblouissant. Les livres il ne les feuilletait plus. Le contact du manche d’un couteau ne lui donnait plus de confiance…
Il commença à cesser de sortir. Collé à la fenêtre. Guettant le moment où elles apparaîtraient dans la rue. Sur le trottoir. Ensemble. Vêtues de la même manière que ce jour passé…la dernière fois qu’il avait mangé. Il y a si longtemps lui semblait-il…
Et bien évidemment elles apparurent un jour. Comme il les avait imaginées. A l’endroit précis où il les attendait.
Bientôt elles furent présentes chaque jour. Chaque instant. Statiques. Stoïques. Le fixant derrière leurs verres sombres.
Et il n’en pouvait plus de cette douleur stomacale, de cette faim qui lui taraudait les entrailles. Il ne dormait plus, il ne bossait plus, il ne se nourrissait que de courses achetées au Drive, c’est vous dire la fraîcheur et la qualité des aliments. Tout lui semblait fade, insipide, sans saveur.
Alors un jour il céda. Par obligation aussi…Il avait un rendez-vous avec sa banque qu’il reportait depuis…il ne savait plus quand en fait. Ne pouvant plus reculer, il sortit. En son âme, son appétit et sa conscience.
Il en repéra une de suite. Un peu maigrelette mais néanmoins acceptable. Pas trop grasse mais bon pour un petit sushi à l’arrache, il n’allait pas se montrer difficile.
Oubliant son rendez-vous, il la suivit en cette fin d’après-midi, sans chercher à se dissimuler, sans prendre aucune précaution.
Elle le remarqua très vite et accéléra le pas, se retournant de plus en plus frénétiquement, avant de se mettre à courir.
Au début il se contenta d’allonger la foulée, gardant un écart décent entre eux. Mais quand elle se mit à courir, il cessa de faire attention aux gens sur le trottoir, les bousculant, les dégageant de son passage sans tenir compte de leurs récriminations.
Il la voulait. Il avait faim et son estomac gargouillait d’impatience.
Elle s’engouffra dans une ruelle entourée de ces anciens immeubles de la vieille ville. Une venelle couverte et ombragée par un passage en hauteur reliant les deux côtés.
Personne.
Il accéléra, l’attrapa par les cheveux, tirant sa tête en arrière jusqu’à la faire craquer. Sa viande devint molle, il la posa sur les pavés et sans hésiter se jeta sur sa gorge. Mordit. Déchira. Mâchouilla. But et se nourrit enfin. Encore un peu chaude, mais sa texture même sans préparation était goûteuse. Savoureuse après ces semaines d’abstinence.
Il releva la tête.
Elles étaient là. Au bout de la ruelle. Resplendissantes dans le soleil, les gyrophares bleutés se reflétant dans les ombres, les cris se rapprochant.
Et elles souriaient.
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Le texte d’Apolline :
Frousses enfantines
Sortir du soleil et s’engager dans l’ombre, franchir la frontière avec l’appréhension de l’enfance, y aller ou pas, dépasser la limite de la zone de confidentialité, tant pis mais c’était pas écrit par terre…
Le dédale n’était pas inspirant malgré la multitude de fenêtres sans volets et ils hésitaient tous les deux à se lancer. Interdits au seuil de l’aventure, immobiles comme pour sonder l’espace qui les attendait, Tristan et Alexia étaient côte à côte, statiques, ils observaient le long couloir sombre et étroit. Et puis ces murs immensément hauts, ces pierres qui achoppaient, ces pavés à peine brillants dans l’obscurité, même le lampadaire était éteint.
Pourtant on leur avait dit, venez nous rejoindre, on sera huit, super nombre pour un jeu de piste et puis vous verrez, c’est beau, vous pourrez apercevoir la lagune tout de suite après la traversée du goulet. Long comme un tunnel, le fameux corridor glauque longeait un vieux palais un peu décati, le Palazzo Soranzo Calbo Crotta du XIVème dont le nom les avait fait rire bêtement. Oui, mais ils tergiversaient, Tristan tenant la main d’Alexia dans une étreinte serrée, chaude et moite.
On venait de leur lire la veille, une histoire de coupe-gorge emplie de rebondissements crapuleux, de sang et de tribulations inquiétantes, de morts-vivants et autres vampires. Ils aimaient qu’on leur fasse peur avec les mots des livres ça oui mais pour passer à l’action et au réel, c’était une autre paire de manches. En fait, ils n’avaient que huit ans, les jumeaux. Et après tout, que faisaient-ils là, seuls ?
Tous les deux en short, leurs silhouettes se détachaient sur la lumière éblouissante de l’été, au fond, tout au fond…Croquis dessiné, ombre et soleil, contraste de deux corps d’enfants dans un duo attendrissant avant le grand saut.
Alexia murmura :
-On va y aller, on a rendez-vous et pis le temps passe, t’imagines s’ils nous attendent et qu’on leur fait faux bond, on aura l’air de quoi ?
-Ben oui, t’as raison mais j’arrête pas de gamberger, j’arrive pas à me calmer, les histoires de loup-garou, ça existe – mon copain Paul me l’a dit – et j’ai peur des araignées, des mille-pattes, de tous ces insectes bizarres qui sortent des catacombes, il doit même y avoir des rats, on va glisser et tomber !
-Mais non, et ça suffit, arrête de parler !
-Si ça se trouve, on va faire une chute dans un souterrain par un soupirail, on sera emportés par l’eau et on sera entrainés vers la mer et on sera noyés et les hélices des vaporettos nous couperont les jambes et les bras et on sera méconnaissables et…vraiment morts !
-T es fou ! Allez viens, on va continuer de se tenir la main.
-Tu crois ?
Alexia, pas plus rassurée que ça, avec cette peur communicative qui l’envahissait en milliers de petites fourmis rouges montant dans ses fesses, fit un pas en avant comme pour se donner du courage, entraînant la main de son frère. Le bras de Tristan était resté en arrière et s’était raidi dans un refus revendiqué. Elle le tira avec un peu de véhémence. Tristan ne voulait pas bouger. Alexia insista. Et d’un coup, de concert, sans plus réfléchir, les deux enfants se mirent à courir et à s’élancer dans le passage dans une course trépidante comme pour mieux conjurer le sort.
Le bruit assourdissant de leurs pas heurtés sur les pavés, rompait le silence dans un tintamarre qui leur résonnait aux oreilles et les faisait accélérer. Mais combien de mètres faisait donc ce qui semblait être une impasse définitive ?
Aucune parole, juste l’essoufflement, les genoux en action, les pieds au galop, les cheveux en bataille et la perspective double, ou de mourir sous les coups répétés des bandits vénitiens et autres gondoliers masqués à la barbe noire et hirsute, ou d’émerger, victorieux et en sueur à l’aurore du rayonnement solaire retrouvé et prêts à affronter le regard des autres dans un soulagement triomphant.
Le jeu de piste pourrait commencer… ou pas…
*****
Le texte de Sonia :
Il y a autant de façons de voir la vie, autant de façons de poser son regard sur les choses du monde que de modèles de fenêtres différentes.
Un jour un artisan de la ville est venu au village avec des fenêtres en PVC. C’était nouveau, c’était moderne, c’était économique. Il parait que ça réduisait le bruit de la rue et la consommation de chauffage. Alors nous nous sommes tous équipés.
Au bout de trois mois, nos maisons affichaient fièrement les mêmes fenêtres blanches, double vitrage, sans âme.
Avec le recul, je crois que c’est ce jour-là que tout a commencé.
Nous nous sommes tous mis à regarder les même émissions, à lire les mêmes livres, à penser les mêmes choses.
Nos regards se sont voilés, un brouillard s’est abattu sur le village.
Il ne faudrait jamais bousculer la diversité de nos fenêtres. Elles sont les lucarnes de nos vies.
***
Le texte de Nady :
La photographie, un art ?
La vie, la lumière, l’ombre, la ville : Tout apparaît parfaitement résumé sur ce cliché aux lignes parfaites et à la perspective bien choisie. Qui sont ces deux êtres au loin bien vivants ? D’où viennent ils ? Où se trouvent ils ?
Tout est parfaitement figé, l’angle de prise de vue semble bien calculé. Leur a-t-on demandé de poser ? Et le soleil ? Personne ne l’a commandé pour que ses rayons s’arrêtent, comme par réflexe, au commencement exact du couloir de béton.
Le photographe est il ce Dieu moderne qui maîtrise le temps et l’espace du haut de son Olympus ? Ce cliché, tel un véritable opus enchanté, semble tiré d’un monde à part. Avec un objectif plus ou moins ouvert guidé par son œil de passion, le photographe nous délivre ici un résultat plus que canon.
Val :
Ce matin-là, comme tous les matins, de manière systématique, j’ai allumé la télévision le temps de boire mon café. Encore dans les vapeurs de la nuit, qui avait été agitée, je n’ai ni entendu et n’y bien regardé les actualités. Aussi quand un peu plus tard dans la matinée, ma collègue m’a parlé de la disparition, je ne comprenais pas. Non je n’avais pas vu, non je n’avais pas entendu… Gysèle est allée me chercher le journal et elle m’a tendu l’article. Deux fillettes d’une dizaine d’années avaient disparu depuis hier soir. La dernière fois qu’elles avaient été vues, c’était vers 18h dans les ruelles de la vieille ville de Genève, non loin de leur habitation, dans un quartier qu’elles connaissaient donc très bien.
En voyant la photo publiée, j’eus le souffle coupé. Moi qui n’avais jamais mis les pieds dans cette ville je reconnus la ruelle, ses pavés, ses colombages, la vue surprenante sur la montagne. Je m’étais perdue dans ces mêmes ruelles cette nuit dans mon rêve. Et chose encore plus mystérieuse, les fillettes étaient elles aussi présentes dans mon rêve. Exactement comme sur la photo. Je remontais la rue, elles étaient au bout de cette dernière, immobiles, ce qui m’avait surpris pour des enfants de cet âge, plutôt en train de courir dans tous les sens et de crier habituellement. Blondes avec des lunettes de soleil toutes les deux. Une en short bleu, l’autre en jupette.
- Oh !! Pauline !! Ça va ?
- Je les ai vues cette nuit !
- Quoi ? Comment ? Mais c’est impossible. Nous sommes à des centaines de kilomètres de Genève.
- J’ai rêvé d’elles Gysèle. Je ne sais pas pourquoi, ni comment… mais je suis sûre de moi.
- Un rêve prémonitoire ? As-tu vu d’autres personnes dans ton rêve ?
- C’est flou, tu imagines bien. Ce dont je me souviens, c’est que les ruelles étaient extrêmement calmes. Il faisait chaud. Il y avait très peu de monde dehors.
- Concentre-toi.
- La seule autre personne que je me rappelle avoir croisée est un homme d’un certain âge qui promenait son chien.
- Vieux comment ? Tu te rappelles de la race du chien ? Un petit chien, un grand chien ? Tu lui as parlé ?
- C’est ridicule, je n’arrive pas à y croire moi-même.
- Pense aux parents des fillettes. Ils seront prêts à croire tout ce qui permettra de retrouver leurs enfants.
- Tu crois réellement qu’il faut que j’aille témoigner à la police.
- On y va de suite.
Le premier agent qui nous reçut, me prit pour une folle, ne croyait pas du tout à tout ce que je pouvais lui dire. Gysèle insista pour que nous soyons reçues par quelqu’un de plus gradé. On nous fit attendre plusieurs heures avant que la commissaire daigne nous recevoir. Heureusement, cette dernière avait déjà eu vent d’histoires de ce genre et nous fit confiance. Elle prit ma déposition, la relégua à ses collègues en Suisse. On me demanda plus de détails. Mon rêve revint de plus en plus clairement. Je pus faire un portrait robot de l’homme au chien plutôt détaillé. Il fut identifié, interrogé et devint le suspect numéro 1.
Il avoua assez vite. Les deux fillettes étaient heureusement saines et sauves. Il les avait attirées grâce à son chien et les avaient maintenues en otage telles des poupées, ses petites choses. On les retrouva dans un petit chalet aussi adorable à l’extérieur qu’effrayant à l’intérieur. Ce n’étaient pas ses premières victimes a priori.
Bien que soulagée par l’issue de cette histoire, je sortis perturbée par cette expérience. Les journalistes me harcelaient. J’étais sortie d’un anonymat total qui m’allait très bien pour entrer dans une sorte de célébrité malsaine. On interpellait dans la rue, on me félicitait… Je perdis le sommeil effrayée d’être de nouveau témoin nocturne d’un autre fait divers. Jusqu’au jour où…
***
Les textes écrits à partir de la même photographie mais publiés sur d’autres blogs :
>
@sonia : j’ai beaucoup aimé l’angle que tu as pris dans ton texte. Ces métaphores sur la vie me parlent. Super !
@kroum : pas très optimiste comme thème mais peut être réel…
@le corbac : suis sans voix à la lecture de ton texte… peut être un peu dérangée par le thème car j’y voyais un prédateur sexuel au début… j’ai même presque failli arrêter la lecture mais tu as su tenir ma curiosité en haleine mais le thème dans l’ensemble ne m’a pas emballée… mais ce n’est qu’un ressenti personnel. Bravo pour la performance d’écriture,vle tout est fluide !
@Nadia Le prédateur sexuel était trop facile et prévisible. Je voulais jouet sur la culpabilité et la pathologie maladive et j aime bien les histoires de fantômes.
Merci pour ton enthousiasme.
merci Nady. Ravie que ces métaphores te parlent.
@Kroum…poétiquement bien fait.
Nostalgique à souhait ou mélancolique.
Plein de regrets dirait On…un texte qui éveille certaines de mes inquiétudes maternelles
@Sonia j aime ton texte et cette perception des doutes infantiles, ce rapport intimiste entre les jumeaux
Très belle tranche de vie qui m a fait agréablement sourire.
Pardon…c est le texte d @appoline
On me confondrait donc ? (!)
Moi aussi, j’ai été baladée par ton texte et franchement quand le lecteur se balade, c’est pas désagréable…Pensé à, déduis que, évoqué quelque chose et puis…Non. Un registre qui tranche donc qui m’intéresse…
J aime quand ça tranche…
@ Kroum, difficile de s’engager sur ce chemin d’asphalte et de béton / nostalgie du temps passé / regard tourné vers un nouvel ordre à créer. Joliment écrit.
@Le corbac – fantastique à souhait. On se demande où on va, on craint presque la suite et en même temps on va savoir. Le suspens est bien mené.
@Appoline, les hésitations de l’enfance face à l’inconnu. Très bien vu. On vit chaque moment avec eux. Mi Terrifiés. Mi Exaltés!
@ Sonia, un texte plein de bon sens et qui donne à réfléchir. J’aime beaucoup
@ Nady, bonne idée que le regard du photographe. J’aime la conclusion! Joli clin d’oeil.
Merci pour ce terme de fantastique…J ai rougi
Merci ! C’est sans doute la première fois que l’on dit que j’ai du bon sens. Je prends… 😀
@Kroum: réaliste mais teinté de gris…comme la vie parfois…
@Le Corbac: frissons garantis, chair de poule, anthropophage en vue…et puis non 😉
@Apolline: j’y ai trouvé des similitudes avec le chemin que j’ai choisi sauf que moi à la fin je tranche!
@Sonia: original, je n’aurais pas pensé être ainsi influencée par les fenêtres alors que par la petite lucarne oui LOL
@Nady: en tant que photographe amatrice j’ai grandement apprécié les jeux de mots.
Merci, oui les fenêtres nous influencent ! J’ai un ami qui est en prison et ne voit que des barreaux. Du coup, il ne pense qu’à son avocat…
Oh, je ne pense pas qu’à mon avocat. Tu me manques, viendras-tu me voir cette semaine, au parloir ?
Kroum : nostalgique, désabusé, fataliste, poétique aussi, j’ai apprécié ton texte surtout quand il faut que les petiots retroussent leurs manches…Car en effet ils en auront bien besoin…
Sonia : bien vu le nivellement par la base, les moutons de Panurge, le « tous pareils » et le « copier sur l’autre » à partir de fenêtres en PVC
Nady : j’ai un Olympus et je fais de la photo, oui la photo est un art mais ne pas se prendre pour Dieu, c’est mieux
Le Corbac : moi aussi, j’aime quand ça tranche et que les sentiers battus sont désertés pour aborder d’autres contrées plus insolites
Je me plais à imaginer une rencontre avec vous tous pour parler d’écriture de vive voix…
Merci beaucoup pour ton retour de lecture. Ton texte semble un mix de celui de Kroum et le corbac. Un suspens bien mené 😉
@Kroum : j’aime bien cette complainte en rimes du difficile passage à l’age adulte…
@Nady : Oui, tu as réussi en quelques lignes à faire sourire. Les jeux de mots sont fluides 😉
@Sonia : J’aime beaucoup l’idée. Mais on en parle en privé, tu sais où tu peux mieux faire ! 😉
hihi. Je m’y suis mise très tard hier soir. Effectivement, texte un peu bâclé…
big thanks Pierre ! Toi même tu sais pourquoi 😉
@Kroum : un chouette texte en rime sur le passage à l’âge adulte et ses responsabilités.
@Corbac : pas foncièrement adhéré mais texte bien mené avec la pression qui monte au fur et à mesure.
@Appoline : un pas à franchir difficile. Cap ou pas cap…La géméléité, que je connais bien est un solide soutien lors d’epreuves à surmonter.
@Sonia : un texte original. Je n’avais même pas vu qu’il y avait autant de fenêtres…
@Nady : il est vrai que le photographe semble ne rien avoir laissé au hasard…tout un art!
Merci Valérie ! Tu n’as pas écrit ?? super sympa de nous lire ! big thanks !
Toujours un plaisir. Alexandra n’a pas eu mon texte à temps a priori…
Val : je ne l’ai pas eu du tout. Mais ton transfert d’hier a fonctionné. Voilà qui est ajouté.
Merci beaucoup
@kroum texte poétique pour parler de l’avenir de nos jeunes qui est malheureusement loin d’être coloré.
@lecorbac waouh, quel texte! Je l’ai dévoré et j’adorerais savoir la suite .
Merci m dame…
@Appoline j’ai beaucoup aimé ton texte . Qui n’a jamais vécu ce genre de scène étant enfant où la peur de l’inconnu et l’irrationnel nous font hésiter devant une situation nouvelle mais malgré tout on se lance pour voir ce que cela peut donner. Un bon rappel pour nous adultes : il faut sortir de sa zone de confort.
Oui il faut sortir de sa zone de confort mais volontairement et pas imposé par les travers de la vie… Merci de ton retour Caroline
@Sonia comme d’autres l’ont dit avant moi belle métaphore de notre société moderne.
@Nady malgré un sujet interessant et une belle écriture je n’ai malheureusement pas accroché à ton texte, désolée .
@kroum : Un texte fluide et agréablement poétique. Mélancolique et réaliste aussi. Ils vont devoir relever leur manche très haut nos enfants… parce qu’il y a du boulot 😉
@Le corbac : Un sujet original et un suspens bien mené… En faisant en sorte que ton personnage résiste à la tentation sans que l’on sache à quelle tentation il est réellement confronté ajoute encore au mystère. Et quand enfin il y cède, c’est la surprise. Bien vu 😉
@Apolline : Une belle description des peurs et angoisses de l’enfance qui ne sont en fait que des passages obligatoires pour « devenir grand ». J’aime bien la chute aussi qui laisse le choix aux lecteurs… 😉
@Sonia : L’idée du devenus « tous pareils » depuis le changement de fenêtre est bien trouvée… Le sujet est vaste et il y a beaucoup à dire. Tu as fait le choix d’un texte court, et je suis un peu resté sur ma faim 😉 Mais même court, ton texte est agréable à lire 😉
@Nady : La construction de ton texte invite à la réflexion. Ton choix de ne pas nous raconter une histoire mais de nous livrer tes pensées font de ton texte un texte original. Les jeux de mots sont bien amenés et la chute bien trouvée 😉
Merci.
Je me suis bien amusé avec cette notion de tentation
Oui, on le ressent à la lecture 😉
J aime les chutes en effet qui ponctuent un texte court mais… seulement en écriture. Merci Josplume
😉
@Val : Une histoire qui donne des frissons mais qui, et merci pour cela ;), se termine bien… Du moins pour les fillettes car ta chute laisse supposer une suite qui nous fait imaginer le pire.
Ce serait intéressant de te servir de ce personnage à chaque photo pour nous nous raconter ses rêves… 😉
Merci pour ton retour.ça peut etre une idée. A suivre…
@Val: un peu fantastique, j’aime bien et j’ai aussi pensé que ce serait un personnage récurent pour d’autres textes 🙂
Merci Photomanie pour ton retour. D’ici septembre je l’aurai sans doute oublié… mais pourquoi pas…
Quelques semaines de vacances sans internet me fit rater la semaine des lectures mais me suis rattrapé.
Sonia et Nady : vos textes sont courts et efficaces dans leurs messages.
Le corbac, Appoline et Val : frissons et frousse au rdv en lisant les vôtres.
Bravo à tous
Merci Kroum!