Le thème imposé ? La géographie ! 🙂
Atelier d’écriture 357
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- Jeanne ou la géographie réinventée | Palette d'expressions-Laurence Délis - […] Bric à book 357 Une photo, quelques mots et un thème imposé : la géographie […]
Bonsoir Alexandra, géographie est bien le thème imposé, pas interdit ?
Oui c’est le thème imposé.
Ok, merci !
(Bonnes lectures à tous ! Et bons dimanches, lundi et semaine !!!)
J’étais en cours de Géographie quand le monde est tombé à mes pieds. Notre professeur, monsieur Picard, usait sa craie blanche au tableau. Les premiers rangs avaient gardé pour eux toute la concentration, sans rien filer aux autres, alors on passait le temps comme on pouvait. Moi, j’aimais bien les cartes punaisées sur les murs. Je me demandais si, quand la Terre était plate, les cartes, elles, étaient rondes. Si certains pays avaient poussé avec le temps. Et aussi si les fleuves avaient toujours été d’accord de se jeter dans les océans. Je suis sûre qu’à l’école, on nous dit pas tout. Sûre de sûre !
C’est là que, d’un coup, sans faire de bruit, un planisphère s’est épris de liberté. Les quatre punaises se sont jetées au sol, la carte a glissé, puis elle s’est envolée comme un tapis volant. Elle a ondulé au-dessus de nos têtes, dans le dos de monsieur Picard, et elle s’est posée là, pile à mes pieds.
Une invitation pareille, j’ai pas pu refuser.
J’ai laissé mes cahiers et mes crayons, et j’ai sauté à bord. Assis en tailleur, après quelques secondes, j’ai su choisir une destination : le Mexique ! Dans un courant d’air, on a filé par la fenêtre grande ouverte.
Il faisait doux à l’extérieur. Vu du ciel, tout était incroyable. Des morceaux de villes partout cousus avec des forêts, des champs et des routes. J’avais beau regarder, je voyais aucun fil, mais ce qui est sûr, c’est que c’était vraiment du beau travail.
De temps à autre, un oiseau venait se percher sur ma carte. Il en profitait pour me raconter des contes et des légendes. Quelquefois, aussi, des histoires vraies. Il y en a une qui ne m’a pas fait sourire. Mais pas du tout, du tout ! Il paraîtrait qu’au Mexique, là où je vais, les enfants meurent de tristesse. Ils essaient de rejoindre leurs parents, bien plus loin, là où il y a du travail pour toute leur famille, mais ils n’y parviennent pas. Trop loin. Trop long. Trop éprouvant. Alors, ils meurent de tristesse. Et tout ça, c’est la faute d’un mur. Enfin, à ce que me raconte l’oiseau. Un mur bâti pour emprisonner le soleil et le garder rien que pour soi. “Le tout pour soi ! Le tout pour soi !”, que me répète l’oiseau en gesticulant des plumes. “Prends garde à toi, l’enfant volant ! Prends garde à toi !”
En arrivant au Mexique, une larme a coulé sur ma joue.
Le mur existait bien. Avec ma carte, on est descendu, on a survolé les environs, et là, une deuxième larme a coulé sur ma joue. Des enfants tristes marchaient à travers champs. Alors là, non ! Plus de larmes ! Assez ! Assez, assez, assez !
C’est comme ça qu’on a décidé de faire notre devoir, ma carte et moi. Les enfants ont grimpé à bord et on les a menés à leurs parents. Tout à tour. Sans baisser les bras. La carte a commencé à se corner, mais on tenait bon.
J’ai pas beaucoup de mémoire, mais je peux vous dire que j’oublierai jamais même un seul de leur sourire. En plus, chaque fois, il s’accompagnait d’un petit quelque chose rien que pour moi. Une friandise, une photo, un doudou, un bijou…
– Chloé, veux-tu bien répondre à ma question ?
Oh non, pas déjà…
– Chloé !
Non…
– Chloé, pour la seconde fois, veux-tu bien répondre à ma question ?
– Oui, monsieur Picard. Désolée.
– Et retire ce chapeau ridicule ! Mais, d’ailleurs, où as-tu trouvé ce sombrero ?
Géographie personnelle,
se munir d’une boussole
avant de perdre le nord,
chercher au sud,
faire sa prière vers l’est ou
mettre le cap à l’ouest,
je vous propose une autre balade !!
G,..le point G tout le monde le cherche,
homme ou femme,
on y a passé des heures : terra incognita comme l’Australie dans le temps,
on tâtonne du bout de..
ce qu’on peut, en haut,
en bas,
pile au milieu, et
on recommence
car, décidément non.. pas là,
il est où le point G, il est où ?
du coup ça me reste sur
l’Estomac,
comme beaucoup d’essais ratés,
de tentatives avortées,
ennui parfois,
émotions tout le temps et
cet inconnu me tape sur les
O Ovaires,
organes purement féminins,
justement associés à la fécondité et à la procréation,
pas du tout à la partie de jambes en l’air
que le point G implique,
G parfois même à genoux,
pour trouver la bonne position, ou
sur les genoux, tiens,
cela paraît plus cohérent et plus approprié
même si le risque est de finir sur les
Rotules,
petites billes tournantes et pivotantes,
autorisant les flexions et les rotations
bien utiles dans nos recherche
Géolocalisées érotisantes comme les
Aréoles,
du bout des doigts,
de la langue,
pulpe contre pulpe,
pincements ou picotements
pour enfin prendre son
Pied,
peau à peau,
papilles en émoi,
je vous épargne le pubis et le pénis,
mais aussi le périné,
capital mais si compliqué à situer lui aussi
et tout aussi imperceptible que
l’Hymen
de nos jeunes années pubères ,
envoyé aux oubliettes d’un coup de hanche
mais toujours présent dans nos
Ischions,
ah oui beaucoup moins sensuels
mais tout aussi présents et douloureux
quand on reste assis à attendre , le Point G, certes, mais surtout
l’Épaule sur laquelle poser sa tête, le creux parfait pour l’arrondi
qui vous fera miroiter la possibilité de
l’Avant bras pour vous soutenir
la Main pour vous prendre le Menton
l’Oeil pour vous regarder jour après jour
L’Unique capable de vous dilater
la Rate au lieu de vous la mettre au court bouillon
et vous aurez trouvé l’Amour et non le point G !
Quelle jolie fable mi rêve mi réalité, j’adore la carte qui se corne sous le poids des enfants mais qui tient bon quand-même, superbe !
Hummmm, comme j’aurais aimé écrire comme tu l’as merveilleusement bien fait Françoise Clamens. Bravo !
Si j’étais lui,
j’en aurais profité pour voyager.
Il savait tant de choses au niveau géographie !
Pour preuve, il l’enseignait !
Si j’étais lui,
j’aurais visité tous les pays,
j’aurais franchi toutes les frontières,
il savait où elles s’arrêtaient sur terre.
Il ne vivait pour l’instant qu’à travers elle.
Il en avait fait son métier.
La transmission c’était sa vie,
Ainsi, aujourd’hui elle lui semblait bien belle.
Si j’étais lui,
Je n’aurais pas attendu la retraite.
Il ne sait pas s’il sera encore en vie.
Je serais allé dormir seul dans un désert ou à Ibiza faire la fête.
Mais je ne suis pas lui.
Chut, à vous je vous le dis,
Je suis la grande Faucheuse,
On me traite aussi de voleuse.
Mais je le laisserai arriver à sa retraite,
avec tous ses projets de voyage en tête.
C’est mon ami Alzheimer qui viendra le visiter en premier.
Je les laisserai se découvrir quelques années.
Merci infiniment..je me suis bien amusée..
Oh…heureusement..tu n’es pas lui..
Jeanne ou la géographie réinventée
Ma place préférée c’est celle à côté de Jeanne. Jeanne est assise près des mappemondes et des cartes de géographie affichées sur le mur. Je peux rester longtemps à la regarder, c’est un de mes moments préférés et quand elle me dit d’arrêter de la regarder, j’oriente mon regard sur les détails des cartes. La surface de la Terre. Les courbes des fleuves, les déserts et les océans, les montagnes et les forêts. Jeanne chuchote, me fiche un coup de coude discret, me dit arrête de rêver, Rémi. Fais comme moi, dit-elle encore et pendant un court instant je fais ce qu’elle dit. Jeanne s’applique, elle colorie les lignes d’eau en bleu, les déserts en jaune. Et puis comme une invite à ce que je la regarde à nouveau, la lumière du matin vient caresser son visage, révèle ses taches de rousseur, son teint nacré, ses lèvres rouges. La courbe de ses cils, la ligne de ses yeux en amande. Son visage est un paysage, un voyage aux géographies extraordinaires. Il est alors facile de réinventer la Terre, d’imaginer de nouveaux pays, des contrées qui lui ressemblent. J’use de couleurs que personne n’ose utiliser. Les mers se parent d’or et d’argent, les terres de camaïeux bleus, les reliefs de nuances d’orange et les fleuves serpentent le monde tantôt en jaune, tantôt en vert. Jeanne me dit, tu es encore en train de rêver, alors je lui tends ma feuille, je lui dis, c’est parce que je te regarde et son visage s’émerveille des couleurs de la Terre que je lui offre.
Bonjour à tous, bon début de semaine.
Gaëlle est le printemps, moi l’hiver, le passé,
Engourdi par le temps. Peau par les ans plissée,
Ondulant vers la mort, je sombrais dans la nuit.
Gagné par les douleurs et gangrené d’ennui
Rien n’était plus la vie : plus que des souvenirs.
A l’orée du grand saut ton odeur d’avenir,
Piège à résignation, source de jouvence,
Habita mon esprit, réveilla tous mes sens.
Ici point de discours : l’espoir est dans ton sein.
Enfer ou paradis ? Mais au creux de tes reins.
Terjit
Merciiii, Marinadedhistoires !
Un acrostiche de la géographie féminine tout en originalité ! Bravo !
Mon texte est à retrouver ci dessous ou bien sur mon blog: https://marinadedhistoires.wordpress.com/2020/01/27/tortures-geographiques/
Tortures géographiques
Il était grand, gros, gigantesque, le prof de géo, presque aussi effrayant que sa matière !
Avec sa blouse blanche, il ressemblait à un boucher ! D’ailleurs, n’était-ce pas ce qu’il s’évertuait à faire : débiter ses élèves en petits morceaux…
J’étais l’une de ses malheureuses victimes de onze ans. Timide, mal dans ma peau et plutôt réfractaire aux secrets des cartes, je présentais le profil idéal pour ce bourreau des salles de classe.
Ce mardi-là, la France était particulièrement rébarbative, c’était la carte muette des fleuves, des rivières et de leurs affluents qu’il fallait tous identifier sans la moindre erreur.
Le sadique nous faisait passer au tableau dans l’ordre alphabétique de nos noms de famille et c’est par ces mêmes patronymes qu’il nous interpellait, filles comme garçons, abrupte, froid, brutal et sans aucune fioriture.
Les noms de mes condisciples se succédaient à toute allure et malgré les nombreux M et S de la liste, je voyais l’ombre du T se profiler dangereusement.
Bon nombre de mes compagnons de souffrance avaient été renvoyés à leur place avec des réflexions vexantes et déstabilisantes du genre :
LOUCHARD, tu louches sur le Rhône ou sur le Rhin ?
MISERE, tu portes bien ton nom !
Ou pire encore, à une camarade un peu ronde dont la pompe à vélo dépassait toujours de son cartable:
POTRIN, tu vas en avoir bien besoin de ta pompe pour te r’gonfler !
Puis, soudain, c’est à moi qu’il s’adressa, de sa voix métallique :
TOURNIER ! A ton tour !
La leçon, je l’avais apprise sur le bout de mes doigts tremblants, et pourtant, face au tyran, j’avais l’impression de ne plus rien savoir.
C’est flageolante que je fis face à la carte suspendue au tableau noir par un crochet de boucher; tous ces petits traits zigzagants, plus ou moins longs qui se jetaient soit dans la mer soit les uns dans les autres n’avaient plus pour moi d’autre noms que celui de SERPENTS. Des serpents prêts à m’inoculer leur venin.
TOURNIER, j’entends tes os qui claquent !
Était-ce bien la réflexion à faire pour m’insuffler l’inspiration des cours d’eau français ? Le claquement de mes dents qui, lui, était bien réel, ne fit que s’amplifier suite à cette remarque humoristique, et c’est meurtrie et honteuse que je regagnai mon pupitre.
Aujourd’hui j’en ris mais je me souviens encore des nuits blanches et des crises d’angoisse précédant ces séances de tortures géographiques !
Les deux dernières strophes sont glaçantes, et adroitement amenées, en douceur. Bravo, Kroum !
Bravo ! Ton texte m’a fait penser au film Joe Black, très malin d’avoir personnalisé la mort et la maladie.
Ton texte est magnifique, il m’a vraiment rappelé des moments en primaire, et cette attirance qu’on pouvait déjà avoir pour des camarades de classe.
Original et pertinent, bravo !
J’adore cette idée de carte tapis volant qui mêle imaginaire et réalité… Bravo !
Joli et sacré voyage tout en originalité !
Terrible…
Bonjour,
Voilà ma participation:
Géographie
A l’école je n’étais pas spécialement bonne en géographie ; moins qu’en histoire et encore moins qu’en français.
Ça ne me passionnait pas non plus que ça.
Ceci explique peut-être cela. Je n’ai jamais été bonne non plus pour travailler ou faire quelque chose qui ne me « palpite »pas.
J ai commencé à m intéresser à la géographie quand je l’ai vécu en suivant mon mari voir les deux usines qu’il dirigeait en même temps en Haute- Savoie et en Picardie :
deux lieux et paysages que j’ai ainsi pu situer sur la carte de France
S’y est ajouté la Suisse limitrophe de la Haute- Savoie
Après les séjours estudiantins à Paris et à Reims, je quittais définitivement la maison de mes parents pour la banlieue puis pour le nord.
En même temps, nous voyagions et mon horizon géographique s élargissait et avec mon intérêt pour les lieux et paysages
Comme il y a eu environ dix usines et déménagements en vingt-cinq ans y compris a l’étranger .Sans parler des vacances ; je suis bien meilleure en géographie qu’à l’école
Et j en ai même fait des livres.
27 janvier 2020
Merci et bonne journée
Ma participation de cette semaine se trouve chez moi https://photonanie.com/2020/01/26/brick-a-book-357/ mais bien sûr aussi ci-dessous. Bonne semaine à tout le monde.
J’étais là, debout, submergée par l’émotion. Il y avait si longtemps que je m’étais moi-même assise sur ces bancs de bois inconfortables. Sur les tablettes des pupitres il y avait juste un trou pour y déposer l’encrier dans lequel nous trempions prudemment nos plumes Ballon. La crainte du pâté d’encre bleue pâle sur nos cahiers de papier un peu jaune n’était jamais bien loin.
Le bureau de la maîtresse était bien là lui aussi, surélevé pour marquer sa supériorité. On la respectait, elle nous faisait un peu peur quand elle élevait la voix mais on l’aimait aussi pour tout ce qu’elle nous apprenait.
Dans cette classe reconstituée à l’ancienne, mes yeux étaient rivés sur les grandes cartes colorées pendues au mur. Je me souviens que « Mademoiselle Marie » se tenait devant quand elle nous montrait avec une baguette l’emplacement de tel ou tel pays. Un jour elle nous avait fait étudier par coeur toutes les capitales des pays apparaissant sur ces cartes géantes. Un vrai cauchemar de retenir tous ces noms et de bien les situer en plus! Et pourtant… En avais-je rêvé de ces pays lointains où je pensais ne jamais me rendre. Nous étudiions aussi dans un grand atlas et nous apprenions les ressources de chaque pays, un par un.
Était-ce ces leçons qui me passionnaient déjà qui avaient fait de moi celle que je suis devenue? Peut-être un peu si j’en jugeais au degré d’émotion ressenti aujourd’hui devant ces planisphères.
L’eau avait coulé sous les ponts et, si j’étais invitée aujourd’hui à l’inauguration de cette classe du souvenir, c’est que j’avais fait mon chemin. Contrairement à ce que je pensais à l’époque, j’avais séjourné dans presque tous ces pays et même dans d’autres, plus lointains, qui n’apparaissaient pas sur ces cartes scolaires de ma jeunesse.
Mes études de journalisme s’étaient combinées à merveille avec ma passion de la découverte d’autres pays et d’autres cultures. J’étais rapidement devenue celle qu’on envoyait un peu partout pour y faire des reportages en direct, toujours bien en phase avec la vraie vie sur place. Mes nombreux voyages m’avaient donné l’occasion de réaliser des reportages moins formels et beaucoup plus personnels. Les spectateurs se pressaient nombreux dans des salles de projection pour m’écouter commenter, en direct, les films réalisés dans des contrées souvent peu connues du grand public.
J’avais un peu le tournis dans cette classe où tout avait commencé par de simples cartes de géographie suspendues au mur…
Génial! Ça m’a directement fait penser au « En sortant de l’école » de Prévert que j’aime beaucoup. Bravo!
Magnifique acrostiche de la géographie amoureuse. C’est tellement bien écrit!
Doucement cynique. Bravo pour cet humour noir si bien distillé.
Comme un hommage à tous les enfants qui rêvent de changer le monde 😉 Merci, Marlabis, pour ton commentaire !!!
Les couleurs des amourettes enfantines, très tendres…
Une belle déclaration mais point de géographie si je comprends bien…
superbe histoire, on voyage sur ce tapis imaginaire. Quel dommage que la réalité nous rattrape!
l’école nous instruit et nous construit
Dire que je ne le connaissais même pas. Je viens de le lire. Superbe. Merci, Photonanie !!!
(Il y en a un que je ne me lasse pas de relire : « Etranges étrangers », toujours de Prévert 😉 )
Si seulement l’imaginaire pouvait rattraper la réalité… Merci, Titounette ! Pour ta lecture ton commentaire 😉
Ce petit coeur qui bat pour un autre ! Comme c’est bien écrit !J’adore !
Tout en dichotomie ! Sympa !
C’est vrai que la meilleure façon de s’intéresser à la géographie, c’est de la vivre. Joli témoignage.
Ah, l’école de la vie ! Un texte sympa et toujours prégnant d’authenticité !
En quelques mots, on est sur les bancs de l’école. On devine les voix, les dents qui claquent, les regards impressionnés par le professeur. L’atmosphère est hyper bien rendue !
(Heureusement, ces professeurs sont, me semble-t-il, en voie d’extinction…)
Excellent! drôle, coquin, pertinent et surtout bien écrit
Oui, maintenant c’est peut-être un peu l’excès contraire avec trop peu de discipline, mais le métier de professeur est hyper difficile.
moi, c’est un prof d’hist-géo qui a tenté d’alerter ma grand-mère que j’allais mal
ma mère s’est dit que je pouvais pas avoir de problèmes
génial, cet onirisme!
merci
je n’ai pas assez d’imagination pour inventer
Belle atmosphère ! Et jolie narration d’un destin accompli !
(Et si je peux me permettre, pour renforcer le tournis, j’aurais bien vu ta phrase finale, en plus, en incipit)
Merci beaucoup, Laura !!!
Moi, c’est le contraire, je n’ai pas assez de mémoire et de sens de l’observation pour parler de vécu 😉
j’aime cette bienveillance en ce moment
Je le connaissais d’abord en chanson, par exemple https://youtu.be/LHRgSDVNyGk mais d’autres l’ont chantée, dont Souchon
Surtout quand on est enfant unique assez solitaire…
C’est une bonne idée Séverine, merci 🙂
la géographie ne m’a pas beaucoup inspiré, on ne la retrouve qu’au début de chaque phrase, effectivement
merci
ça commence comme une jolie fable pour nous recoller à l’actualité, triste réalité. bravo
Parfait, juste parfait
Merci, Terjit !
Tu arrives à nous mener en bateau avec ces promesses de beaux voyages pour faire un volte-face parfait à la fin et nous faire sourire (moi du moins). Bravo
Que de douceur et de tendresse dans ses yeux. Très beau texte
Bonsoir, voici mon texte du jour. Bonne lecture.
On entendait à peine les mines de crayons tracer avec peine les délicates courbes sur le papier. Le contrôle avait commencé depuis quelques minutes à peine mais Pierre gardait le nez en l’air. Il n’osait pas déchiffrer la longue liste de questions inscrites sur la feuille que lui avait tendu le maître. Son sang s’était glacé lorsque ce dernier avait annoncé la distribution du contrôle. Il avait beau cherché dans le moindre recoin de son cerveau, les réponses lui échappaient. Il plissait les yeux tant qu’un mal de tête semblait glisser vers lui à vive allure.
Ah si seulement il n’était pas aussi étourdi, il s’était pourtant appliqué pour écrire les devoirs dans son cahier de texte mais voilà, le trouble l’avait repris par surprise et au lieu d’écrire : contrôle de « géographie », c’est « géométrie » qui était apparu en lettres bancales…
WoW ce texte me laisse sans voix, il est aussi terrible que très beau… alors oui carpe diem avant qu’il ne soirée trop tard.
Très beau. Je me suis laissée entraînée partout où tu nous as emmenés !
Joli !
Bien amené !
Très joli texte malin et délicat.
Quelle horreur ! Ce type fait froid dans le dos ! A quand « balance ton prof » ? Encore que, mathématiquement, il ne doit plus faire de tort à personne… C’est bizarre, on n’imagine pas que ses anciens profs puissent mourir ! Très bien écrit (ça soulage quand même !!!)
Ah ! heureusement qu’il y a eu des « Mademoiselle Marie » qui laissent de si beaux souvenirs, influencent l’avenir et nous font tremper la plume dans l’encrier de l’émotion !
Oui, c’était une vraie terreur !! Et pourtant, certains élèves l’aimaient quand-même bien !!
Quel pouvoir pour l’éducation nationale face à de jeunes êtres en construction ! Très belle écriture.
Ton histoire m’a fait pensé à J.Prévert (le cancre, en sortant de l’école) et puis, comme un retour dans le temps, à toutes les histoires que je m’inventais en classe pendant les longues heures d’école 🙂
Ta chute termine magnifiquement ce récit. Merci Séverine, j’ai beaucoup aimé.
J’adore ! Sous l’humour tu pointes du doigts mille facettes de la géographie féminine. Bien vu Françoise !
Quelle chute ! Terrible… et malheureusement fort crédible. Bravo Kroum
un acrostiche sur la géographie du temps qui passe et ce sursaut de vie qui ranime tous les sens. L’amour a bien des pouvoirs et pas d’âge ! ça me semble prometteur 🙂
Merci beaucoup, rizzie2 !
Très touchée. Merci beaucoup, Laurence !
Je me souviens très bien de l’odeur sucrée
De cette salle de classe aux pupitres cirés
Je sens encore aujourd’hui après tant d’années
Le poids de leurs yeux
Posés sur mes cheveux
_ Youssef, où êtes vous parti, sapristi
Encore endormi ?
_ Non M’sieur, bien réveillé et bien là
Mais en réalité j’étais souvent là -bas
Dans mon pays, en Algérie, chez moi
Je coulissais régulièrement un regard vers les cartes murales
Espérant y trouver un soutien moral
Et j’attendais, chaque lundi, la leçon de géographie
Après la poésie, la grammaire, l’histoire et la géométrie
Mr Mercier attrapait sa longue badine
Pour nous raconter les océans, les continents
L’Europe, l’Asie, l’ Amérique, l’ Afrique, l’ Océanie
Mais pas un seul mot sur l’Algérie !
Ils ne sauraient jamais, tant pis pour eux
Combien j’y vécus heureux …
Merci..ça me fait plaisir..
Merci..le plaisir est pour moi..
Merci..je me suis bien amusée et J’ai beaucoup appris..
Merci..
Merci..j’en ai appris des choses pour écrire ce poème..
Merci, merci
Merci Marlabis..j’essaierai de m’amuser encore..
Un texte prenant, à l’angoisse palpable. Bravo Marinade !
Ton récit me renvoie à mon année de CM2… A l’époque, on avait tendance à rabaisser les élèves plutôt qu’à mettre en valeur les compétences. Moi, je n’arrive toujours pas réussi à en rire…
Ce compliment me fait très plaisir et je vous remercie…
Merci..J’ai découvert cette géographie.. lettre par lettre..
C’est très juste, Laura. Voyager nous ouvre les portes de la géographie !
Autre acrosticheur..bonsoir..superbe poème. Bravo..
On s’y croirait..on en a malheureusement rencontré des semblables..leur sort est réglé..bravo..
Invitation au voyage..merci
Magnifique et touchant..merci
Merci Françoise !
Merci Laurence, dans toute ma scolarité j’ai eu 3 profs de ce genre, heureusement j’en ai aussi eu de merveilleux !
J’ai eu 3 profs de ce genre dans toute ma scolarité et heureusement d’autres qui étaient pleins de bienveillance et d’enthousiasme !
Oui ça c’est certain !
très joli, belle écriture.
Merci et oui tout à fait !!!
Merci pour ce commentaire si bien tourné rizzie2 🙂
Oh la boulette! C’est drôle quand on ne le vit pas soi-même…
Nostalgie quand tu nous tient…
Belle écriture simple et sensible.
Mince ! La thématique est chouette, est-ce trop tard pour y participer ?
Je posterai bientôt une photo. Vous pourrez participer à ce moment là.
Parfait 🙂 !
1954. Les ruines du monde fumaient encore. Dans une classe parisienne qui sentait l’encaustique, un petit enfant vêtu de sa blouse grise vit sur son pupitre un livre large et plat intitulé : « Livre de géographie pour la classe élémentaire ». En l’ouvrant, il découvrit, trônant à la première page, une gravure colorée représentant un paysage bucolique de prés, de rivières et de montagnes. Un homme, sur un promontoire, une canne à la main le contemplait fièrement. Ce dessin, proche d’une peinture de Friedrich, portait une légende : « Le Promeneur ».
Preuve qu’une vocation peut se dessiner tôt et rapidement, le jeune garçon reçut là une révélation et décida de son métier futur : il sera promeneur.
Après de rapides études nécessaires et suffisantes, et passa le bac option «Villégiatures » fit ses trois années en fac de baguenaudes, avant de se trouver un boulot de dilettante dans une multinationale de flânerie.
Sa vie n’était que marches au milieu de la nature, de villages tranquilles, trajets contemplatifs, longues méditations, siestes délicieuses et pique-niques simples mais élaborés. Les multiples rencontres sans frontières enrichissaient ses pensées et sa philosophie de l’existence.
Il croisa un jour une femme assise sur un rocher, un livre à la main. Charmée par la connaissance sans bornes de la géographie physique et humaine de son interlocuteur, elle se laissa aller à quelques confidences et quelques caresses. Elle lui raconta qu’elle avait été envoûtée dès sa tendre enfance par la peinture de Renoir qui ornait la couverture de la boîte de biscuit de sa mère. C’est grâce à cette image qu’elle était devenue liseuse à plein temps.
Tous deux parcoururent alors durant quelques jours de longs sentiers de randonnées, s’offrant de paisibles moments de lecture et de tendresse. Ils admirent l’inévitable éphémère de leur rencontre et se séparèrent sans amertume, laissant au hasard le bonheur de se revoir. Tandis qu’ils s’étreignaient, elle lui glissa dans son sac un ouvrage : « Rousseau : Rêveries d’un promeneur solitaire ».
Excellent ! J’adore. L’idée est géniale et la réalisation impeccable. Bravo
Cher Cloud. Je sache et cela me fait apprécier d’autant plus à sa juste valeur ce texte. Merci pour ces confessions (chères à Rousseau).
(Mention spéciale pour la première phrase)
Merci beaucoup Pierre. Je vais t’envoyer le scan de l’image du promeneur.