Je vous écris le début du texte et chacun, à tour de rôle, le poursuit dans les commentaires. Ainsi, vous écrirez la suite du commentaire précédent. Le but n’est pas d’écrire chacun un long texte, mais bien quelques lignes, un paragraphe tout au plus, puis de donner la main au prochain participant. Vous pouvez participer autant de fois que vous le souhaitez.
Pour garder l’esprit de cet atelier « une photo, quelques mots », j’ajoute une photo. A la fin de la journée, nous aurons écrit un seul et même texte, inspiré de la photo et qui commencera par ces mots :
Dans une petite ville française, une rivière se meurt de chaud au-dessus d’un boulevard, où, vers le soir, des hommes jouent aux boules, et le cochonnet valse aux coups habiles d’un conscrit portant à sa casquette le diplôme illustré, plié en triangle, que vendaient à la porte de la mairie des forains bruns et autoritaires.
Merci Aragon pour cette mise en bouche. A vous de continuer.
Depuis la fenêtre de sa chambre grande ouverte, Éléonore regarde la scène suffoquant dans cette chaleur toute moite. Elle n’arrivait pas à entrer dans cette musique pourtant si facile à prime abord, sa main droite n’arrivait pas à se synchroniser.
Du coup, elle abandonne le piano, s’accoude à la fenêtre.. ouverte et observe.. ce jeune conscrit, à fière allure, la casquette vissée sur sa tête. Sa main droite.; à lui, tient la boule fermement, son œil droit fermé, il vise le cochonnet et.. va t’il pointer ou va t’il tirer?? Elle, pointerait bien mais elle n’a pas la main..
Alors elle décida de sortir prendre l’air et dès qu’elle fut sur le boulevard, tous les hommes du quartier n’eurent plus d’yeux que pour elle, lâchant boules et cochonnet, casquettes et regards autoritaires pour arborer un seul et même regard de merlan frit
Elle jeta un regard espiègle vers cet attroupement et parti en sautillant. Il fallait qu’elle aille chez sa tante Lise. Éléonore était issue d’une famille d’instituteurs de province installée dans cette petite ville depuis peu pour fuir la vie trop chaotique de Marseille. Un partie de la famille les avait rejoint, c’est ainsi que tante Lise vint habiter ce petit hameau. Lise était célibataire et passionnée de littérature.
Elle prit plaisir comme toujours à marcher au bord de l’eau, un paysage habituel avec une joie toujours intacte.
Eleonore adorait rendre visite à cette tante un peu fofolle, le nez toujours plongé dans un livre, un bout de cigarette pendouillant dangereusement au bord des lèvres et un improbable chapeau vissé sur la tête.
Ah les galurins de tante Lise !
La promenade lui avait fait le plus grand bien. En revenant, elle aperçut le conscrit attablé avec ses copains de pétanque autour de quelques pastis. Il l’interpella de loin le menton levé : « C’est vous qui jouiez du piano tout à l’heure ? ». Eléonore, les joues en feu lui répondit : « Oui. Vous savez le nom du morceau que je jouais ? C’est une pièce le Liszt. Elle s’intitule Consolations » …
Le jeune homme se leva et dit « Oui, je connais, ma grand-mère le jouait souvent ». Eléonore disparu dans l’escalier et rentra chez elle. C’est alors que Hugues changea de visage et s’éloigna de la tablée pour rejoindre ses quartiers…
Etait- ce le souvenir de sa grand-mère adorée qui l’avait troublé ou l’échange avec cette femme ?
Hugues, Eléonore, de bien beaux prénoms pour une belle histoire qui commence à prendre tournure, peut etre
si
seulement une plume inspirée veut bien trouver le déclic qui fera évoluer une conversation terre-à-terre pour meubler l’espace en un échange plus intime et aux insinuations galantes. Une partie de pétanque est-elle indiquée pour le flirt ? Peuchère, oui, il suffit le désirer.
Seulement une plume inspirée pourrait imaginer le déclic à même de provoquer une évolution d’une conversation terre-à-terre vers un échange intime, voire sentimental. Une partie de pétanque est-elle un cadre approprié ? Peuchère, oui, il suffit de le désirer, il suffit au bouliste d’audace, à Eléonore de rêver ?
Le jeune homme marchait le long du canal, mains dans les poches, plongé dans ses pensées. Deux années avaient passées, il avait tenu tête à son père qui voulait qu’il devienne un éminent médecin. Pourtant, il réussi son bac S avec mention TB et 18 de moyenne. Il s’était inscrit en classe préparatoire option dessin et peinture. Il vait du couper les liens avec toute sa famille; seule sa grand-mère avait gardé des liens.
et voilà que cette jeune femme Eléonore joue, gracieusement, le morceau favori de sa grand mère.. un signe du destin, sans aucun doute
De quoi réfléchir et se dire que, justement, il n’avait plus été la voir sa chère grand-mère depuis au moins quatre semaines. Il serait temps de remédier à ce manquement. Il se décida brutalement, remplit un petit sac de vêtements de rechange et ,sans calculer quoi que ce soit, se dirigea vers la gare au moment précis où…
…Lise, un sac à l’épaule s’asseyait dans le wagon restaurant devant un café et une tartine beurrée. Elle griffonnait fébrilement un petit carnet brun à spirales, les mots courraient les uns derrières les autres…Elle fit une courte pause, leva la tête et son regard croisa subtilement celui de Hugues qui rougi l’espace d’un instant. Il alla s’asseoir face à elle, mais à l’autre bout de la voiture 7. C’était le train de 19:17 à destination de Marseille St. Charles.
Ooopss ! désolé pour les nombreuses et grossières fautes d’orthographe et de français…mais je n’ai pas trop le temps de me relire…je vais essayer de faire plus attention 🙂
50 mn direct pour Marseille. la grande ville, sa ville de garnison, et même sans son uniforme Hugues adorait se promener dans cette ville cosmopolite. Il savait bien qu’il ferait des rencontres inoubliables, Djian l’arménien, Pozzi l’italien ou encore Olga la russe; Il savait qu’il allait se fondre dans cette foule
« Doung ! doung ! doung ! Attention : Arles gare – Départ imminent du train Corail 1380 à destination de Marseilles St Charles en voie numéro 3 – attention à la fermeture des portières » Et le train s’étire de tout son long dans un brouhaha naturel vers le sud-est; Hugues se lève et va se chercher un café au bar…
J’ouvre la fenêtre. Quelle chaleur! J’entends le bruissement de la rivière et le chant des oiseaux qui accompagnent généreusement les boulistes. Des effluves de printemps parviennent à mes narines.