A lundi pour la publication des textes. 🙂
Atelier d’écriture 370
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Dans la petite maison qu’ils avaient louée dans le Perche pour leur atelier d’écriture, les participants avaient bien fait les choses. Durant ces trois jours, charcutailles, vins fins, gâteaux avaient en permanence recouvert la table de ferme. Les cuisinières de la maison allaient et venaient, dans un ballet rythmé par quelques plaisanteries grivoises d’hommes rassemblés.
Le thème de l’atelier cette année-là était « l’Amour Maternel ». Trois jours de travail, mais surtout de libations. Le dernier soir, entre les rillettes de canard et les fromages locaux, il fut décidé de produire un exercice court. Honoré fut le premier à lire son texte :
– « Le cœur d’une mère est un abîme au fond duquel se trouve toujours le pardon »
– Oh, c’est beau ! s’exclamèrent les autres.
Ils ouvrirent un Château Maucaillou de bonne facture, se servirent allègrement et Alexandre prit le relais :
– « Il n’y a qu’un amour profond, sincère, inaltérable, c’est l’amour maternel »
– Bravo ! Comme c’est bien dit ! clamèrent à l’unisson les participants.
Les verres se remplirent à nouveau. A l’instar des breuvages, une euphorie passablement bruyante imprégnait progressivement l’assemblée.
Ce fut au tour d’Alphonse :
– « Ce sourire du bébé, qui s’épanouit toujours et sans cause, n’est-il pas le meilleur rajeunissement qu’on puisse avoir ? »
– Comme tu as raison ! Superbe ! On aurait aimé l’avoir écrit !
Ils décidèrent de porter un toast à l’amour maternel en débouchant un Château Chasse-Spleen offert par Charles l’année d’avant. Puis Victor se leva avec peine et entama d’une voix confuse un poème qu’il venait de composer :
– Oh l’amour d’une mère, amour que nul n’oublie… »
– Magnifique. C’est encore excellent, Victor ! Tu es le meilleur ! A boire !
Ils ne refusèrent pas la vieille prune offerte par la maîtresse de maison et rigolèrent jusque tard dans la nuit.
Le lendemain, tous regagnèrent leur domicile dans un état peu glorieux. Les enfants braillaient et les épouses offraient un visage épuisé, abattu, les yeux marqués de cernes. Le petit de Victor avait fait ses dents, celui d’Alexandre avait des coliques, l’enfant d’Honoré amorçait une varicelle, quant au petit dernier d’Alphonse sa bronchiolite l’empêchait de dormir.
Chacun des écrivains se hâta de rejoindre sa chambre pour un sommeil réparateur après les agapes excessives de l’atelier. Le temps d’un éclair de lucidité, ils découvrirent alors que leurs épouses respectives, animées d’une complicité féminine empreinte de découragement et de dépit, avaient accroché au dessus du lit un cadre bien visible à l’intérieur on pouvait lire:
« Le seul moment où une femme réussit à changer un homme, c’est quand il est bébé. (Nathalie Wood) ».
Une belle conclusion humoristique à la gloire de l’amour maternel 🙂
Mais ils ont du coup, vidé la cave de la petite maison…
Une belle cave à vin dans cette charmante maison. Bravo Cloud!
Voici le lien https://janickmm.wordpress.com/2020/05/17/lallongement-du-temps/ et ma participation
L’allongement du temps prolongeait nos baisers.
Nos bouches se visitaient, se rencontraient, par la chaude moiteur érogène de nos salives. Infinie délectation. Vestige d’un temps passé, réservé aux couples effectifs et fortement déconseillé aux amants de quelques heures.
Les caprices des saisons entraient sans pudeur dans notre chambre, par la porte-fenêtre côté jardin, baignant d’une lumière crue notre intimité. Aucune crainte de regards indiscrets ou de visites imprévues. Rien. Personne ne vit en dehors des maisons.
Rien que nous deux, lorsque l’enfant est à la sieste.
L’allongement du temps confond le quatre-heure aux quatre heures du matin, nous offrant du temps au temps.
Seul l’enfant suit son implacable logique d’horloge biologique, nous entraîne hors de notre temps d’amants, déjà infiniment gâtés par ce surplus d’heures passées à s’aimer, ce bonheur nous donne envie de partager et être ainsi disponible aux désirs de l’enfant.
Il aime à monter à califourchon sur le dos de son père, ce dernier s’est découvert une nouvelle passion, zoomer l’infiniment petit, parcourant le jardin jouant ainsi entre l’ombre et la belle lumière d’avril. Temps suspendu.
L’enfant grimpe sur le dos de son père, s’y accrochant avec une belle possession enfantine, pour découvrir le monde du haut des larges épaules, blottit, appréciant la chaleur paternelle et la douce vibration de la voix tant chérie résonnant sur son petit cœur.
Le couple qui existe en dépit de l’enfant, adorable parasite auquel nul ne résiste…
C’est très joli, très bien écrit, et il s’en dégage un heureux charme printanier.
Beaucoup de sensualité se dégage de tes lignes jusqu’à la tendresse du final. Bravo Janickmm!
Moi, qui ai à peine conscience de moi. Contre toi. Tout contre toi. Enfoui dans ton odeur sucrée et musquée à la fois. Blotti entre la douceur de ton t-shirt et celle de ta main, large, forte, qui me retient, et cependant si légère sur mon corps neuf aux os tendres. Cette main dont je sais déjà qu’elle me guidera toute ma vie jusqu’au moment où, flétrie, tavelée, elle sera dans la mienne, aux derniers instants.
Je sens ton souffle chaud sur mes cheveux. C’est bon. Il me berce. Il m’apaise. Je suis sûr que, comme d’habitude, tu t’endormiras. C’est ma grande force. Je te berce. Je t’apaise. Nous formons cette communion dont maman est jalouse. Tu le fus pendant neuf mois, quand je naviguais en elle. Maintenant c’est à toi de me faire tanguer sur cet océan d’incertitude que sera l’avenir.
Nos deux cœurs à l’unisson se touchent à travers le tissu et nos peaux. Et c’est alors que je comprends toute l’intensité dans la voix de maman quand elle te dit « Je t’aime »
Un bel hommage à l’amour paternel souvent à l’ombre du maternel.
Les odeurs les goûts les sons, enregistrés profondément au coeur de l’enfant… pour toujours
Oh, comme ce beau texte est craquant ! Merci pour cette délicieuse lecture.
Merci Cloud. Venant de toi ça me touche beaucoup
Ce cliché lui en rappelait un autre, plus vieux, moins détaillé, moins beau. Il n’était non pas en train de prendre la photo, mais sur celle-ci, tenant dans ses petites mains de gamin d’à peine 5 ans sa petite soeur. Il souriait, elle semblait heureuse aussi, bien qu’on ne puisse jamais tomber tout à fait juste quant aux émotions d’un nourrisson. Il lui manquait quelques dents, les premières, qui allaient bientôt repousser.
Petit sourire en coin. Ce n’était pas le cliché de son enfance qui était ici, mais celui de son enfant. Il revint à la réalité, et récupéra le cadre qu’il avait devant les yeux, une photo qu’il avait prise, quelques années auparavant, pour la détailler. Sa femme avait à l’annulaire leur alliance de mariage, simple, dorée, mais si symbolique. Amour de jeunesse transformé en l’amour d’une vie. Elle aurait sans doute voulu une petite extravagance sur l’anneau, une pierre, un petit diamant, un petit supplément. Il allait lui offrir ce supplément, un peu plus chaque jour, depuis leur mariage. Cet enfant. Prénommé, Maé, il est arrivé quelques mois plus tard, un an tout au plus. Continuité évidente d’une vie à deux bien roulée, professeurs respectifs, petit appartement. Ce petit bout d’eux avait toujours été beau. Plus brun que ses parents, il avait des yeux verts clairs, perçants, et une petite bouche espiègle. Il ressemblait un peu à sa soeur, excepté ces iris, qu’elle avait bleu. Il faudrait que je retrouve celle où j’étais avec ma soeur, songea-t-il en se retournant.
– Tout est prêt, P ‘pa, on peut y aller ! À nous l’Amérique ! Maman t’attend dans la voiture, les derniers meubles sont déjà à l’aéroport. Tarde pas, faudrait pas qu’on rate l’avion ! J’ai tellement hâte. Les déménageurs m’ont dit de te dire de laisser ces derniers cartons là, ils les prendront en dernier, dans quelques jours. Allez viens ! Ajouta l’adolescent souriant et bouclé, avant de dévaler l’escalier en bois.
– J’arrive Maé, j’arrive… Murmura le père, pensif, en pliant délicatement le cliché de son fils habillé de rouge, avant de le glisser dans son portefeuille.
Sans un regard en arrière, il rejoignit sa femme et l’adolescent dans la voiture. Petit supplément de mariage, fin de vie à l’horizon, sous la bannière étoilée et les couleurs rouge, bleu et blanche.
Toute une vie se déroule dans ton très beau texte jusqu’à ce nouveau départ, ailleurs…
Flash back de quelques secondes qui retrace toute une vie
Un moment important de la vie où tout le passé surgit. Sans regret ni nostalgie à priori, et cela semble bien comme çà. On a envie d’y être.
Tu as si bien décrit ce tendre et rapide souvenir sur le passé. Bravo Victor!
Lettre à mon fils, ma bataille
Mon fils chéri,
Quand tu es arrivé parmi nous avec ton frère, nous étions des parents heureux et pleins de projets pour vos avenirs.
Nous avions déjà mis de côté de quoi vous permettre d’avoir de longues études pour devenir chirurgien ou grand patron d’un groupe du CAC 40. Mais nous vous laisserions aussi l’option d’emprunter nos carrières à votre mère et moi. Elle a beaucoup travaillé pour parvenir aujourd’hui à bien faire tourner sa pharmacie et mon cabinet d’architecte est maintenant assez connu. Dans les deux cas nous étions aussi heureux de vous passer le relais de nos affaires pour continuer à voir grandir tous nos bébés.
Toi, tu es arrivé en premier avec 10 secondes d’avance sur ton frère. Tu étais donc l’aîné. C’était donc à toi qu’incombait le rôle de guider ton frère, de lui montrer le chemin, de l’aider quand il en aurait besoin, vu que tu as pu trouver la sortie le premier.
Quelle ne fut notre surprise, à l’aube de ta cinquième année, de réaliser que c’est le contraire qui se produisit. En effet, c’est ton frère qui souvent t’aida et en parallèle le mot «Dyspraxie » vint s’insérer dans notre quatuor.
Le choc de la nouvelle ébranla nos certitudes et nos élans. Bien sûr, rien d’insurmontable mais chacun se doutait des défis qui allaient se dresser dans ta vie car tu étais différent.
Je vous aime tous les deux d’un même amour inconditionnel ton frère et toi ; mais je dois t’avouer que depuis ce jour là, où nous avons été reçus ta mère et moi par l’équipe médicale, accompagnée d’un psychologue pour nous aider à surmonter l’épreuve de ce combat qui allait être le tien tout au long de ta vie, l’avenir que nous avions rêvé pour toi s’écroula.
D’ailleurs avec ta mère, nous avions pris la décision dans la foulée de rayer toutes les idées que nous avions formulées pour vos avenirs. Mon enfant, être parents n’est pas si évident que cela, tu verras quand ton tour arrivera. Nous avons donc décidé de nous tenir au seul rôle de vous éduquer pour ensuite vous voir voler de vos propres ailes, tout en restant disponibles, tant qu’on sera en vie, pour vous aider.
Mais mon attachement pour toi était plus grand. Je faisais tout pour ne pas le montrer mais nos étreintes étaient toujours plus longues que celles avec ton frère ; le temps passé ensemble durait souvent plus longtemps ; nos échanges étaient toujours teintées de plus de complicité. Je faisais la maximum pour dissimuler ces petits « plus » avec et pour toi, même si ton frère m’en a souvent voulu. Mais ils venaient, selon moi, combler ce manque que tu allais avoir plus tard vis-à-vis de ton frère, brillant à l’école, qui se destinait vers une carrière professionnelle prestigieuse dans la médecine. Là encore, que de préjugés me dirais tu ! Ne m’en veux pas mon enfant, j’apprends avec le temps.
A côté de tes difficultés de coordination, de ton retard dans l’apprentissage de l’écriture, avec ta mère, nous avons eu l’idée, très tôt, de te faire découvrir plein d’ateliers artistiques, en se doutant bien qu’il était inutile de te faire apprendre un instrument de musique. Mais dans la danse, le chant et le théâtre, nous t’avons toujours donné champ libre et il faut admettre que tu t’y éclatais ! Ces moments étaient pour toi comme une récompense de ces dures journées que tu passais à l’école à tenter, avec beaucoup de difficultés, de suivre le programme de chaque année.
Quelle ne fut mon bonheur d’assister en juin dernier à ton spectacle de théâtre de fin d’année avec tes amis de toujours depuis plus de 10 ans ! A vous 6 vous formez une troupe que j’ai eu le plaisir de voir évoluer et il m’est difficile d’entendre à chaque fois, devant nos ovations debouts après chaque représentation, que vous n’êtes qu’une troupe « amateur ». Et quand, à l’aube de ta vingtième année, tu nous annonças que tu songeais à te professionnaliser dans la carrière de comédien, ma joie fut sincère de te voir avoir trouvé seul ta voie !
Je ne peux plus te prendre dans mes bras comme quand tu étais tout petit et que j’aimais te blottir tout contre moi mais j’aime à penser que tous ces moments d’amour t’ont donné cette confiance en toi et en l’avenir. Et en te voyant ainsi heureux et volontaire dans ce projet je ne peux que t’encourager à poursuivre tes rêves. Va mon enfant, vole et éclate-toi !
Ton papa qui t’aime et qui sera toujours là pour toi,
Une infinie tendresse dans cet émouvant récit Kroum
Une lettre émouvante empreinte d’une belle expérience
Beaucoup d’émotion dans ce magnifique texte. La beauté des sentiments imprègne profondément. Merci.
Ma participation se trouve sur https://photonanie.com/2020/05/17/brick-a-book-370/ et bien sûr ci-dessous.
J’avais tellement attendu ce moment! La nature ne m’avait pas fait le cadeau d’être mère. Pendant des années, examens médicaux, nombreux spécialistes…de plus en plus spécialisés, traitements novateurs, essais cliniques,… j’avais tout essayé. Cela tournait à l’obsession. Tout le monde me disait de ne plus y penser, que ça viendrait tout seul avec le temps mais les mois puis les années ont commencé à s’accumuler tristement.
Ma vie sans enfant n’avait plus de saveur. J’étais stupéfaite quand j’entendais mes amies dire que j’avais bien de la chance d’avoir gardé ma liberté. Elles m’enviaient de ne pas être soumise aux caprices d’un enfant, de ne pas avoir à me prendre la tête pour les décisions importantes à prendre pour lui, etc.
Leurs remarques étaient autant de couteaux remués dans la plaie béante de ma non-maternité. Plus rien n’avait de valeur dans ma vie, désormais inutile à mes yeux. Que je croise une femme enceinte et la peine tombait sur moi comme une chape de plomb, me figeant sur place, foudroyée par le chagrin.
En désespoir de cause, j’avais accepté d’envisager l’adoption. Le chemin à parcourir pour trouver et remplir les documents administratifs, répondre comme il le fallait, ou comme je pensais qu’il le fallait, à toutes les personnes rencontrées qui me sondaient pour définir si mon envie était réelle et si cet enfant qu’on me ferait peut-être l’honneur de me confier serait bien chez moi…
J’avais envie de hurler que cet enfant deviendrait ma seule raison de vivre, le motif qui me ferait passer, sans sourciller, autant de nuits blanches que nécessaire pour le veiller s’il le souhaitait.
J’avais beau dire que mon célibat m’empêcherait de me disperser vu que tout mon amour serait pour cet enfant, on me faisait la moue en disant qu’on n’était pas trop de deux pour élever un enfant et qu’un amour aussi exclusif l’empêcherait peut-être de s’épanouir.
Après avoir souffert au long de tous les entretiens soi-disant nécessaires, j’avais enfin reçu une approbation à ma demande.
Le voyage au bout du monde me paru sans fin tant j’avais hâte de serrer enfin ce petit être qui allait devenir mon enfant tout contre moi.
J’avais acheté un porte-bébé dès que j’avais eu les modalités du voyage et l’âge de mon petit, j’avais tellement peur qu’on me le reprenne que je ne voulais plus m’éloigner de lui. J’avais réservé un berceau dans l’avion pour le vol retour, on m’avait dit que c’était mieux pour le bébé. Malgré ça, l’hôtesse de l’air eut toutes les peines du monde à me convaincre d’y déposer ma petite fille, juste à mes côtés.
Quand je sortis de l’avion, ma fille ayant repris sa place tout contre mon corps, j’étais tellement fière qu’il me semblait que j’irradiais.
Ma vie allait enfin pouvoir vraiment commencer!
Un juste milieu, un desir ardent, plus rien d’autre ne compte, et un récit qui semble être basé sur une vraie expérience
Ah non, pas du tout 😉 Ce récit est uniquement le fruit de mon imagination…
Eh bien dans ce cas le texte est d’une grande justesse
Voilà un désir profond superbement exaucé et très bien raconté.
Merci Cloud. J’aime quand ça finit bien 🙂
La tendresse, c’est …
La tendresse c’est
Passer la main dans des cheveux
Caresser un crâne
Aimer une garçonne
Que d’autres blâment
De ne pas prendre du temps
A singer les femmes.
La tendresse, c’est prendre
Un enfant sur ses genoux
Sans vouloir en avoir un à soi
Même si certains trouvent ça
Anormal.
La tendresse c’est te mettre
Ton t-shirt bleu
Qui allait si bien avec tes yeux
Pour ton dernier voyage.
La tendresse, c’est poser mes lèvres
Sur tes lèvres
Que la mort a saisi de froid
Toi dont la tendresse
Etait de réchauffer mes souffrances
Pour en faire du plaisir.
http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2020/05/03/la-tendresse-par-daniel-guichard-6235428.html
http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2020/05/16/yves-duteil-prendre-un-enfant-live-officiel-archive-ina-6238938.html
« ….mais vivre sans tendresse, il n’en est pas question, non non non non il n’en est pas question… »
Depuis son plus jeune âge, cette chanson de Bourvil l’avait bercée. Dans ses coups de blues avec ses parents qui ne laissaient pas de temps aux sentiments. Elle en rêvait de la tendresse, son corps la réclamait, hurlait presque de son manque.
Puis Éric est arrivé dans sa vie. Elle fredonnait encore cette chanson pensant avoir enfin trouvé son donneur de tendresse. Oh, il s’éteint aimés, au début en tout cas avant que le « métro boulot dodo » ne vienne user leur couple, comme tant d’autres. Adieu tendresse, bonjour routines.
Pourtant, dans les « devoirs conjugaux routiniers , sans tendresse », elle s’était retrouvée enceinte .
Une petite Rose est arrivée au début du printemps, Son cœur a explosé d’un Amour jusqu’alors inconnu. Constamment contre son cœur, avec ses petites joues rebondies et ses points serrés, elle était LA tendresse a elle seule. Enfin, son rêve était réalisé dans ce bébé. Elle savait que son Amour pour elle serait inconditionnel, qu’elle lui offrirait des tonnes de tendresse. Jusqu’à ce qu’un jour,, elle lui dise, adolescente , « ça suffit maman, je suis plus un bébé «. Alors, elle attendrait , oh pas longtemps, que ce besoin de tendresse revienne .
En attendant elle savourait chaque seconde passée contre son bébé, cœur à cœur. Elle l’endormait en lui chantant doucement « mais vivre sans tendresse, il n’en est pas question, non non non non , il n’en est pas question «
Brick a Books, atelier 370
https://youtu.be/rEjvRktXeis
Une belle histoire de tendresse maternelle.
Il y a aussi beaucoup de tendresse dans le texte.
Savoir profiter de ces doux moments, nous protègent un peu plus tard dans la vie