A lundi !
Les « règles » de cet atelier : écrire un court texte à partir de cette photo, le poster dans les commentaires, interagir avec les autres participants, parce que c’est toujours très sympa quand un lien se crée.
A lundi !
Les « règles » de cet atelier : écrire un court texte à partir de cette photo, le poster dans les commentaires, interagir avec les autres participants, parce que c’est toujours très sympa quand un lien se crée.
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Voici ici ma participation https://janickmm.wordpress.com/2020/06/07/seul-letang-tranquille-reflete-les-etoiles/ et là
Une ombre venait de me croiser, à deux pas du parc, à quelques enjambées de l’entrée, et laissait flotter dans l’air une sensation de bien-être.
Quelque chose de bien que je ne définissais pas, perplexe.
Qui était cette personne ? Pourquoi ce sentiment de plénitude avait-il surgit ? Comment en croisant juste une personne je pouvais ressentir un tel sentiment d’apaisement, une onde de bienfaits.
Je tournais la tête pour la voir, trois personnes me faisaient dos et disparaissaient déjà, mais une seule cependant marchait avec légèreté, assurance, confiance face à l’avenir. Les deux autres courbaient l’échine parlaient seules avec des écouteurs et pressaient le pas, indifférentes aux choses de la ville.
Debout, les bras ballants, j’attendais, je voulais qu’elle se détourne et ainsi constate l’effet qu’elle avait eu sur moi. Rien ne se passa, je restais un instant à scruter l’horizon, la tête emplie de questions sans réponse.
Un sourire passa sur mes lèvres, l’odeur du cèdre et des roses, des pivoines et du muguet m’attendaient dans le parc.
C’est très bien cette description d’une émotion que nous provoque une seule personne au milieu de tant d’autres. Malgré son indifférence, une joie se dégage, et c’est bon.
Brève rencontre troublante, comme un étourdissement et puis, la réalité reprend le dessus et reste le souvenir du bien-être. C’est beau.
Merci pour les mots, merci pour cette fin et merci pour les odeurs! Une belle rencontre même si elle fut à sens unique.
Joli ! Au croisement d’un regard qui marque… Comme un instant suspendu qui n’appartient qu’à soi…
c’est peut-être le plaisir de se rencontrer soi-même quand on est de bonne humeur !
Damien :
Je vous vois triste, Raquel, votre rire s’est perdu
Egaré dès le jour où vous m’avez exclu.
Vous cherchiez le bonheur et votre liberté
Je vous retrouve sans joie et vos doux yeux tirés.
Raquel :
Ma vie est faite de rêves sans cesse renouvelés
Et constamment détruits par la réalité.
Je sais que les phénix renaissent de leurs cendres
Aussi pour être heureuse il me suffit d’attendre
Qu’une rencontre demain puisse assécher mes larmes
Et les refaire couler dès que cessera son charme.
Damien :
Vos paroles ressemblent à la désinvolture
Dont font souvent preuve les femmes d’aventures.
Depuis votre départ mes pensées s’interfèrent
Mais jamais n’ont altéré mon désir, mes chimères.
Raquel :
Vous êtes comme beaucoup d’hommes insensibles à l’usure
Dont les rares décisions se comptent avec mesure.
J’envie leur nonchalance, je fuis leur soumission
Et veux vivre ma vie comme une création.
De très jolis rimes sur un duo réussi.bravo cloud!
Un dialogue rimé très original. J’adore le dernier vers.
J’aime beaucoup le rythme et les vers. L’ensemble m’a fait penser à une pièce de théâtre classique. A quand sa création?
J’aime l’originalité du style et la beauté du sens… Merci
Bel exercice de style !
Il y a beaucoup de justesse dans les propos. Comme un fil tendu qui sépare ces deux êtres, chacun reste figé sur ses désirs, inaccessibles à l’autre. Je trouve que les rimes renforcent la distance entre eux, mais mon interprétation est très personnelle 🙂
Dont les rares décisions se comptent avec mesure…. mais lorsqu’elles sont prises, elles viennent à point, et puisque ces deux êtres se retrouvent, ne serait ce pas le moment de profiter de la vie, comme une création ?
Chuchotements…
Ils avaient l’habitude de lui murmurer leurs fantasmes, leurs peurs, leurs angoisses. Elle était pour eux la bonne copine à qui on pouvait tout dire, tout avouer. En retour elle était une tombe avec un esprit assez ouvert pour tout encaisser même leurs rêves d’infidélité. Alors ils se confiaient à elle en toute sécurité. Une fois leur imaginaire assouvi à une oreille attentive et leurs paquets de plus en plus lourds à porter, déposés auprès de cette amie sincère et dévouée, ils s’en allaient chacun, d’un pas léger, retrouver leur cocon familial dans leur quotidien surmené.
Elles avaient pris l’habitude de lui raconter leurs galères de mecs, les victoires du petit dernier, leur plafond de verre. Toujours présente quand elles la sollicitaient pour une oreille en plein milieu de la nuit ou une présence pendant l’absence professionnel du mari, elle ne se plaignait jamais et se plaisait à aider.
Jamais personne ne l’écoutait vraiment, elle. D’ailleurs, pourquoi le ferait-on ? Elle fait partie de ceux-là mêmes qui réussissent toujours les projets qu’ils entreprennent alors, à quoi bon les écouter toujours parler de leurs succès ? Mieux valait utiliser sa disponibilité empathique pour se sortir de leurs imbroglios personnels. Jusqu’au jour où elle leur claqua la porte au nez à tous.
Depuis ce jour-là elle fut exténuée d’entendre leurs jérémiades continuelles. Elle ne supportait plus non plus leurs secrets inavouables, leurs doutes, leur dépendance affective. Ce jour-là elle avait perdu son père, son mentor, son pilier, ses racines. Son monde s’était écroulé en à peine quelques secondes, le temps d’un souffle qui ne reprit jamais.
A peine le pauvre homme déposé sous terre, que très vite ils et elles la sollicitèrent dar dar pour lui raconter leurs malheurs et leurs incertitudes mais ils et elles se retrouvèrent devant porte close. Très vite ils purent dénicher une autre adresse pour épancher leurs chagrins existentiels.
Derrière sa porte à elle, il lui murmurait des mots doux à l’oreille. Il l’enlaçait tendrement pour la soulager dans son deuil puis peu à peu leurs étreintes furent passionnées et sa voix à elle se mit à résonner dans toute la chambrée, mais chuuut….
Contente que ton héroïne ait enfin trouvé qqun pour l’écouter, elle qui a tant écouté tout le monde. Belle idée.
La roue tourne et la confidente a trouvé son épaule à son tour… Bonheur caché, seuls au monde.
C’est cruel cette impression d’isolement quand il n’y a pas de solitude. Le poids des confidences devient encore plus lourd. C’est bien décrit ici, avec une fin que l’on croit réconfortante après le deuil.
j’aime beaucoup le jeu sur les cris, les jérémiades et les chuchotements.
Malgré son écoute, centrés sur eux, ne voyant que leurs propres soucis, on ressent bien la solitude évoquée de ton personnage seule parmi les autres. Terrible constat de l’égoïsme profond
Merci pour cette fin qui ouvre la porte à la bonté de l’autre.
joli personnage discret bien mis en évidence et avec une belle revanche !
L’oreille attentive, est une attitude dont les autres ont besoin, et nous aussi, mais c’est très énergivore, prendre soin de soi, se blinder un peu, et se donner entièrement… derrière la porte, c’est génial !
Ma participation est à retrouver https://marinadedhistoires.wordpress.com/2020/06/07/amoureuse-distanciation/
ou ci dessous:
AMOUREUSE DISTANCIATION
Ils voudraient s’approcher
Mais ne le feront pas
Ils se jaugeront
Comme deux chats
Contact, il n’y aura pas
Ni baiser, ni étreinte
Juste des regards
Des œillades par-dessus l’épaule
Des narines à la fut
D’une odeur, d’un parfum
Leur peau transpirera pour dire,
Pour parler de soi
Les corps onduleront
Pour exprimer ceci… ou cela
Ils ne prononceront de mot
Même s’ils en ont le droit
Ils ont compris que la distance
Et le silence
Forcent la connaissance
La vraie, la profonde, l’instinctive
La primitive, celle des félins
Qui se tournent autour
Se devinent et se mesurent
Sans jamais s’effleurer.
Bien observée cette approche très féline
Merci Photonanie !
C’est beau à lire, et l’idée est très belle. Ce texte dégage un sensualité malgré les distances physiques. Bravo.
Merci pour ce beau commentaire, Cloud
J’aime beaucoup la sensualité de la distance également 😉
Merci pour votre commentaire 🙂
Jolie évocation de la distance amoureuse !
Merci Laurence !
ça c’est un jour où Cupidon est en RTT
Les émotions sans lien charnel sont puissantes, mais addictives, envie de recommencer.
J’aime bcp cet ecrit tout en pudeur, magnifique
Merci Janick
Je m’en vais.
Dans le silence qui suit les grandes déclarations, c’est le pli de ta bouche qui me le dit. Ta bouche que je n’embrasse plus.
J’aurais pu tout aussi bien le dire. Rien n’est formulé mais c’est entendu. Un jour on se regarde et le détachement nous surprend.
Voilà comme ce qui nous unissait nous sépare. On s’écaille en couches fines, on divise les accords. Je te regarde. Et si c’est bien toi que je vois, ce que j’éprouve à te regarder n’a rien de commun avec ce qui m’a attiré vers toi.
Tu détournes le regard.
Je lis l’impatience refrénée dans tes yeux fuyants et dans la posture de ton corps, ta présence déjà partie.
C’est une déroute singulière, apprivoisée sans grand éclat, juste une lassitude, un désir d’ailleurs qui nous tourne autour depuis des mois.
Nous sommes deux à l’intérieur de la débâcle. Ni vainqueur, ni vaincu.
Un très beau texte sur la séparation tout en nuances subtiles
Le constat de la rupture, tout en nuances, très beau.
Superbe texte qui décrit en quelques lignes les limites d’un amour passé. Beaucoup de beauté dans ces lignes malgré le contexte.
Wouh j’ai beaucoup aimé ton texte, les images, la subtilité de la rupture… merci
Exactement tout ce que dit la photo !
Quelle lucidité ! C’est un texte transparent, sans jugement, sans critique, juste la compréhension, ni vainqueur, ni vaincu
Ma participation se trouve sur https://photonanie.com/2020/06/08/brick-a-book-373/ et aussi ci-dessous. Bonne semaine à tout le monde.
Elle pinçait les lèvres comme à chaque fois qu’elle était contrariée. Je regardais en coin son air entre deux airs.
Elle m’avait bien énervé cette fois. D’habitude je lui passais ses caprices et ses sautes d’humeur mais cette fois j’avais tenu bon. Il n’était pas question que je cède pour adopter un chaton.
J’avais accepté d’accueillir un chiot il y a deux ans, cédant à ses supplications, à ses airs de gamine faisant la chattemite. Résultat, j’étais seul à m’en occuper, à le nourrir, à l’emmener chez le vétérinaire, soi-disant qu’elle ne supportait pas l’odeur du local où se faisait l’auscultation, et bien sûr à le sortir deux fois par jour. Son « petit chiot adoré » était devenu un beau grand labrador qui ne tenait plus sur ses genoux et donc elle s’en était rapidement détournée.
Oh elle m’avait bien dit qu’un chat demandait moins de soins, que c’était un peu comme une peluche vivante et douce, qu’il n’y avait pas besoin de le promener vu qu’il se promenait tout seul et autres arguments qui se voulaient convaincants. Il n’empêche que je savais que je serais seul à vider la litière et à démêler les nœuds dans les longs poils de ce croisé persan qu’elle avait vu sur une affichette en faisant ses courses.
Mon coeur se serrait malgré tout en la regardant. La vie à deux, trois avec Nestor le labrador, était si belle. Et j’aimais tellement quand elle était heureuse, épanouie, resplendissante.
Non, ne pas céder cette fois, lui faire comprendre qu’elle avait passé l’âge des caprices. Mouais plus facile à dire qu’à faire et puis, c’est vrai qu’Alban le persan, dont elle m’avait montré la photo sur son gsm, était craquant…
Mais elle m’avait fait terriblement mal quand elle m’avait dit que je n’avais pas de coeur, que cet adorable chaton allait peut-être tomber chez de mauvais maîtres et que j’en serais seul responsable. Le chantage classique en fait… Mais je l’aimais tellement et en plus, j’adorais les chats alors, puisque je m’occupais déjà de Nestor, j’essayais de garder mon sérieux pour la faire mariner encore un peu mais je savais déjà qu’Alban serait son plus beau cadeau d’anniversaire.
Excellente idée. Et une interprétation originale de la photo. Bravo. De plus, le texte est rythmé et le cheminement crédible.
Merci Cloud 🙂
Une agréable tergiversation pour celui qui se voit déjà céder… Une belle ironie
C’est souvent comme ça en fait dans un couple 😉
Bien sympathique ce monsieur !
Je trouve aussi, c’est comme ça que ça doit être non? 😉
A travers ce cheminement intérieur on devine combien il l’aime, c’est beau !
Merci Laurence. Bonne fin de journée
Ah ! Ah ! On craque ! … petite tranche de vie, qui finalement se terminera bien
Comment ne pas craquer devant un chaton? 😉
Deux visages non masqués
Ils s’aiment
Ou vont s’aimer
Alors ils se fichent
Du virus et des masques
Mais qu’ils pensent
Un peu aux autres
J’aime le clin d’oeil drôle à l’actualité. Très réussi et drôle!
Bien vu. Une bonne idée de texte mené tambour battant. Bravo.
Très drôle ! bravo !
Bien dit !
Joli petit texte, concis et bien tourné.
Nous ne sommes pas seuls et pourtant il ne me semble voir que toi. Mes pensées du moment ne tournent qu’autour de toi.
Dans l’encadrure de la porte, tu échanges avec ta sœur quelques banalités sur la recette du clafoutis. Au loin, on entend les rires des enfants, de près on entend le silence de mon cœur. Il y a ta beauté, l’ourlé de ta lèvre, la douceur de ton regard. Il y a toujours cette gentillesse que tu as pour moi, ta main posée sur mon épaule lorsque tu passes. Mais il y a aussi cette infime tension qui naît alors entre mes omoplates.
Il y a, dans nos silences les cris de nos fragilités.
Un joli texte sur les sentiments et les sensations, le tout dans une ambiance familiale.
Je trouve que ce texte crée une ambiance intimiste même s’il y a d’autres personnes…
Vraiment beau, ce texte. Il dit beaucoup de choses en quelques lignes. J’aime beaucoup.
Très jolie et originale interprétation de la photo.
P.S. je suis preneuse de toute « banalité » concernant la recette du clafoutis !!
Un texte trop court tellement il est beau. On aimerait en savoir plus. Bravo Louise!
Effectivement il émane bien ces fragilités sur la photo. Bravo pour avoir su l’exprimer.
Oups ! C’est très beau, simple et percutant, puissant, j’aime bcp, !
Je vois bien en ce moment:
Il y a, dans nos silences les cris de nos fragilités
Tango
Le tempo du bandonéon n’est pas loin de celui des battements du cœur. Ils se sont enlacés. Il a plaqué sa main contre ses reins, elle s’est appuyée contre son bassin. Ainsi enchevêtrés, leurs pieds ont glissé et roulé, leurs jambes imbriquées étaient comme aimantées. Unis l’un à l’autre, ils se sont laissés emportés au rythme de la musique. Ils ont marché, tourné, pivoté, en symbiose, comme par magie.
Lorsque la musique s’est arrêtée, ce sont les mots qui les ont séparés.
Bravo. Très beau. Il y a un rythme dans le texte comme un tango argentin, et les mots employés sont plein de sensualité.
Mmmh la sensualité du tango, j’aime!
Très beau texte porté par la danse et la musique avec une super chute… les mots!
Une approche originale de la photo, que ce tango dansé. J’adore !
Le texte correspond super bien à la photo, génial !