La semaine dernière a été chargée, et je n’ai pas réussi à venir par ici pour vous poster une nouvelle photo. Avant la pause estivale, voici la 375e photographie. Les textes seront à publier lundi prochain.
L’atelier fermera ses portes cet été ! Profitez-en pour écrire sous d’autres formes, voire même des textes plus longs. Vous avez écrit de nombreuses histoires, peut-être que l’une d’elle « mériterait » d’être développée ? Peut-être qu’une thématique vous titille plus qu’une autre ? C’est le moment de vous poser, et nous nous disons en septembre, à la rentrée. Merci d’avoir accompagné cette année.
Mignonne, allons voir cette renoncule,
qui, l’autre matin était encore en bulbe
et qui se trouve toujours nulle
à côté de sa consœur, la rose, pour qui, tous les cœurs basculent.
Le temps presse, vite, allons-y avant que je ne t’en…lace.
Elle aussi va bientôt être lasse
de la longueur de ces journées trop mollasses.
Vite, dépêche-toi, le temps passe !
Allons admirer cette fée… clochette,
bien plus résistante que la rose après la cueillette
et qui rend nos intérieurs bien chouettes.
On la surnomme aussi « fleur d’impatience ».
Je sais, c’est bête.
Mais de toi à moi, je vous trouve à toutes les deux, beaucoup de ressemblances.
Joliment tournée cette historiette 🙂
Joli clin d’oeil à « Mignonne, allons voir si la rose », et tout en rimes, en plus. Bien joué !
Pour ton anniversaire, je t’offre ces pivoines
Pour ton anniversaire, je t’offre ces pivoines
Tu aurais du avoir soixante-neuf ans aujourd’hui
Ce matin, nous aurions du trainer au lit
Faire l’amour aussi
Et encore traîner au lit,
Demain matin et l’après-midi
Sans toi, je n’ai pas envie
De ces instants qui faisaient notre vie.
Vingt-cinq ans de poésie
Que je t’ai écrit.
Où sont passées les pivoines en photographie?
Que j’avais vu dans une exposition
Et que j’avais mis au mur.
Je l’ai ai mis dans un carton
Pour le futur déménagement
De ma nouvelle vie
Sans toi
Qui aurais du avoir soixante-neuf ans aujourd’hui
Nous aurions déjeuné au soleil de midi
Avec le chapeau que tu as mis
Pour le Maroc, à la place, j’ai fui
Un instant dans les bulles et la nuit
Qui ensoleillait nos envies
J’ai retrouvé des pivoines
Dans un atelier d’écriture
Ce ne sont pas les mêmes
Mais je te les offre
Pour cette vingt-cinquième poésie
De ta trop courte vie
Avec moi
27 juin 2020
BON ANNIVERSAIRE DIDIER
Si triste, mais doux à la fois. Merci Laura !
merci à toi
Ma participation, ci-dessous, se trouve également sur https://photonanie.com/2020/06/29/brick-a-book-375/
Bonnes vacances à tou(te)s.
Des fleurs rouges, il m’avait offert des fleurs rouge! Il savait pourtant que je n’aimais pas cette couleur et que chez moi tout était bleu.
« Oui mais ça me semblait plus approprié pour te demander de m’épouser » m’avait-il dit, plein d’espoir. « Et puis, c’est la fleuriste qui m’a dit que c’était la couleur de la passion ». Soit. Ça pouvait se concevoir mais quand même. Occultant la solennité de l’instant, ma contrariété grandissait. Pourrai-je seulement imaginer passer ma vie avec quelqu’un qui méprisait ainsi mes goûts? Pour moi le rouge est la couleur du sang, de la douleur, et en plus cette couleur est terriblement agaçante à mes yeux, comme la muleta employée dans les corridas, tout ce que je déteste!
Et donc, il était là, un genou à terre, attendant ma réponse qui tardait à venir, un sourire niais plaqué sur ses lèvres.
Au fil des minutes qui s’égrenaient sans que je ne dise rien, je voyais ses lèvres s’arquer de plus en plus vers le bas; Son bras fièrement brandi avec le bouquet au départ commençait aussi à fléchir. Je ne savais quoi dire, comment lui expliquer qu’il s’était mépris sur mes sentiments. Je l’aimais bien mais le bien était de trop…
Bien sûr les pauvres fleurs rouges n’étaient pas responsables de mon refus qu’il commençait à appréhender de plus en plus mais c’était leurs pétales qui avaient fait déborder le vase.
Enfin il se releva, jeta le bouquet sur la table en se dirigeant vers la porte. Puis, il fit demi-tour et vint reprendre les fleurs en me jetant avec mépris « je ne voudrais pas que leur vue et la mienne t’importunent davantage ».
J’entendis la porte claquer violemment. C’est à ce moment que je me dis que je ne le verrais probablement plus et qu’un immense soulagement m’envahit, sans aucun remord pour la scène qui venait de se jouer.
Que c’est bien mené ! Derrière les mots, on voit la scène en filigrane. Grinçant et léger à la fois. Bravo !
Merci Séverine. Elle ne l’aimait pas, c’est son droit après tout 😉
(Pour le dernier texte, je laisse parler ce truc qui m’ennuie : les premiers reflets du temps sur ma peau et cette vie que l’on ne sait pas vraiment saisir. Merci à toi, Alexandra, et bel été à tous !!!)
J’ai le pétale qui se fait la malle
Qui se flétrit, se ternit et devient tout pâle
La tige un peu molle
Et les épines qui font mal
Me mirer dans les eaux claires,
Je n’y ai pas pensé,
Je passais mes heures au soleil
L’étamine au vent
Le calice en délectation
Alors, je n’ai pas vu le temps passer
Je n’ai pas vu que je fanais
Que l’insecte et le papillon
S’en allaient vers d’autres corolles
Et demain est si court,
Tellement court,
Qu’il refuse mes regrets
Mais il me pardonne.
Il paraît que nul ici-bas ne sait vraiment exister.
Ne soyez pas si dure avec vous-même. C’est vrai que, nous les hommes, avons la bonne formule à notre actif de nous bonifier comme le bon vin. Mais je vous assure que vos rides sont belles, surtout si elles sont issues de vos rires qu’on aime tant! En même temps,votre texte est superbe, bravo Severine.
Aucune crème magique ne rendra lisses et inexpressives nos peaux appelées pudiquement matures par les cosméticiens. Mais chaque griffure est un signe que nous avons vécu et vivons encore…
Miroir, mon beau miroir!
Toujours en vacances?