Atelier d’écriture 382

par | 23 Oct 2020 | Atelier d’écriture, Livres pour adultes | 85 commentaires

A lundi !

@ Lorenzo Cerato

85 Commentaires

  1. Miss Marple

    Bonjour..

    Cachez ce sein
    que je ne saurai voir.
    Une femme
    digne de ce nom
    ne dévoile pas sa gorge
    aux regards concupiscents
    des passants
    choqués qu’ils peuvent être
    de tant d’audace
    et de tentation.
    seul son époux
    A le droit de jouir
    De ses attraits.

    Cachez cette chevelure dénouée
    retombant en pagaille
    de longues mèches brunes
    Une femme
    Digne de ce nom
    les porte attachées serrées
    en un chignon bas
    Recouvert d’un foulard
    que seul son époux
    peut dérouler
    Dans le huis clos
    de leur demeure.

    Cachez ce tatouage noir
    sur cet avant bras dénudé
    Une femme
    digne de ce nom
    couvre cette partie de son anatomie
    Sous des manches longues
    serrées au poignet
    mains bien à l’abri
    dans des gants
    la protégeant des salissures terrestres
    et des regards étrangers.

    Et que vois je?
    Une cigarette et un briquet!
    Seules les sorcières
    jouent avec le feu
    allumant ainsi
    le saint homme qui passe
    regard attiré par les couleurs
    de la flamme du péché
    Rouge, orange et noir.

    Cachez toutes ces femmes
    Indignes de ce nom
    Ces sorcières sataniques !

    C’est le couvre feu.

    • Photonanie

      J’aime bien cette interprétation aux accents sévères mais non dénuée d’humour.

      • Miss Marple

        Merci beaucoup..cela me fait plaisir..

    • Terjit

      Bravo ! Je me suis laissé embarquer dans un délire intégriste mais la petite pointe d’humour de la fin a été parfaite.

      • Miss Marple

        En fait c’était parti pour être intégriste mais…

    • marinadedhistoires

      Miss Marple: j’aime beaucoup ton interprétation originale de la photo, bravo !

      • Miss Marple

        Merco infiniment

    • janickmm

      Une belle tirade théâtrale !

      • Miss Marple

        Merci..mise en scene par le photographe..

    • CaroLine

      Un texte,non dénué d’humour,qui dénonce la place des femmes. Jolie interprétation de la photo .

    • Kroum

      Un texte bien écrit sur un sujet fort inattendu. Bravo miss Marple!

    • Nour

      Couvre feu…couvre tout ! Beau rebond sur l’actualité !

  2. janickmm

    bonjour, toutes et tous, voici ma participation au N° 382 https://janickmm.wordpress.com/2020/10/25/5440/

    C’est Charles qui a eut l’idée en premier d’aller à Manhattan, j’ai suivi.

    Bien sûr, il organise tout très bien.

    C’est en arrivant à l’aéroport que nous avons remarqué cette fille. D’une main elle tenait une clope et de l’autre, à bout de bras une bouteille de gin, moi, c’est le tatouage qui m’a interpellé et j’ai même remarqué des tâches violettes juste au pli du coude, et puis elle a disparu derrière des cloisons de travaux, et comme notre taxi nous attendait on s’est activés pour aller le rejoindre.

    Sa photo faisait la une du New York Times le lendemain matin.

    Charles a tenté une traduction sommaire : cette jeune femme était la star montante du cinéma américain, quelques scènes avaient été tournées à l’aéroport la veille. On la voyait sur la photo avec sa mère, qui, d’après le journal, tenait absolument à s’occuper elle-même de sa fille sur les scènes de tournage.

    • Photonanie

      Ne pas se fier aux apparences souvent trompeuses 😉 J’aime bien le revirement.

    • Terjit

      Très bien menée cette idée de l’autre côté du miroir.

    • CaroLine

      Je ne m’attendais pas du tout à cette chute,bravo.

    • Nour

      Ah ! Ca va alors si ce n’était qu’un film, original !

  3. Kroum

    Ma fille mon coeur ma vie
    Mon soleil mon sang ma galaxie
    Ma source mon rempart mon inspiration
    Mes tracas mes soucis ma passion

    Mon or mon ciel mon repère
    Ma lumière mon roc ma pierre
    Mes jours mes nuits mes lendemains
    Mon moi ma descendance mon refrain

    Ma joie mon attente mes pleurs
    Ma force mon combat mon bonheur
    Mon rire mon espoir ma voie
    Mon cri ma délivrance ma soie

    Ma fille mon coeur ma vie
    Voilà que tu grandis…
    Attends, laisse-moi
    encore m’occuper de toi.
    Dans quelques minutes tu seras coiffée comme moi.

    • Photonanie

      Tu décris très bien l’attachement de la mère qui s’accroche à sa fille, à tout ce qui les lie.
      J’aimerais bien avoir la réponse de la fille à ce texte maternel.

    • Terjit

      Il me semble que cela fait plusieurs fois que tu parles de « ma fille », mais la dernière fois c’était la vision du père si je me souviens bien, du père que est fier d’avoir crée les conditions pour que sa fille s’envole. Le correspondance avec la vision de la mère de « ma fille » est très touchante aussi. Bravo Kroum.
      PS : petite question sur ton pseudo, si ce n’est pas indiscret bien sûr : Kroum c’est en lien avec Hanokh Levin ?

    • janickmm

      Nous sommes toujours des parents même si l’enfant grandit trop vite, même bien même mal

    • marinadedhistoires

      Quelle belle déclaration, qui pourrait être universelle, des mères à leurs filles !

    • CaroLine

      Merci de nous livrer un texte aussi touchant.

    • laura vanel-coytte

      ça doit être bon d’être aimée par sa mère

    • Nour

      Bel éloge du lien mère fille ! De bout en bout bien cadencé !

    • soene

      Une ode à nos enfants, Kroum
      Notre chair, notre sang, ce que nous avons le mieux réussi dans toute notre vie 😆
      J’ai deux filles, mes « trésors » et je t’applaudis des deux mains avec mon cœur de mère 😉
      Bonne fin de semaine
      Bon courage pour les 4 semaines à venir
      e-bises d’O.

  4. marinadedhistoires

    Bonsoir ! Mon texte est à retrouver ici https://marinadedhistoires.wordpress.com/2020/10/25/les-cheveux/ ou bien ci-dessous

    LES CHEVEUX

    Laisse-moi te coiffer ma fille, nos longs cheveux, c’est tout ce qui reste de nos traditions
    Du temps de mes parents, de mes grands-parents et de tous nos ancêtres …
    J’ai dit oui au tatouage, au téléphone portable, à la cigarette, aux pantalons et aux basquets
    Tu vas à la salle de sport, tu es musclée comme un garçon,
    C’est bien, personne n’osera te faire de mal
    Tu es fière et ta détermination se lit sur ton visage
    Tu sais ce que tu veux et tu veux tout
    Tu as raison ma fille
    Mais n’oublie jamais d’où tu viens
    N’oublie jamais que bien des femmes ont dû les vendre, leurs cheveux
    Pour survivre.
    Laisse-moi te coiffer ma fille
    Nos cheveux, c’est comme nos poumons, ils respirent la liberté d’exister
    Ils bougent, brillent et ondulent telles des algues aquatiques
    Ils te suivront partout, même dans tes rêves les plus fous
    Peut-être un jour, tu les orneras de rubans et de fleurs ou peut-être pas…
    Tu les préféreras libres, indépendants, toujours au naturel
    Et quand tu vieilliras, ils blanchiront mais jamais ne te quitteront
    Alors, laisse-moi te coiffer ma fille, nos longs cheveux, c’est la vie.

    • Photonanie

      Tout un symbole ces cheveux qui suivent le cours de la vie de ces femmes.

      • marinadedhistoires

        Oui, j’ai pensé au superbe roman de Laetitia Colombani « La tresse » en l’écrivant

    • Terjit

      Quel plaisir de lire ces lignes, de se plonger dans le regard d’une mère. Merci

    • janickmm

      Un symbole et une parure, un joli geste de la part de la femme plus âgée

    • CaroLine

      Très beau texte qui entremêle tradition, féminité et modernité.

    • Nour

      « Avec mes cheveux, je fais ce que je veux » s’appliquerait bien à ton joli texte tout en douceur.

    • soene
  5. Photonanie

    Je viens de survoler le texte de marinadedhistoires et je suis surprise d’y trouver des similitudes avec le mien pourtant écrit avant… C’est drôle parfois le hasard.
    Bref, ma participation se trouve sur https://photonanie.com/2020/10/25/brick-a-book-382/ et le voilà ci-dessous:

    Depuis qu’on vivait dans ce pays qui nous avait accueillies, Maman était beaucoup plus cool avec moi. Elle avait bien un peu crié quand elle avait vu mon tatouage mais, comprenant que c’était trop tard, elle n’avait plus rien dit.

    Elle avait aussi accepté de me payer un smartphone pour que je sois comme tous mes copains même si pour ça on avait dû  manger des pâtes au beurre pendant un mois…

    La vie n’était pas simple, même si ma mère trouvait des petits boulots de ci de là pour grossir un peu la maigre allocation qui nous permettait tout juste de survivre depuis que Papa nous avait quittées.

    Alors même si  je craignais que quelqu’un nous surprenne et que dans ce cas je ressentirais une honte pas possible, je la laissais faire quand elle voulait tresser mes cheveux comme à une petite fille. Je savais que c’était sa manière à elle de se rassurer, de se dire que j’étais toujours son bébé et que j’avais besoin d’elle. Il me suffirait de passer la main dans mes cheveux pour les ébouriffer une fois le coin de la rue tourné. Mais ce petit moment entre nous je savais qu’elle y tenait et le moins que je puisse faire était de le lui accorder.

    • Terjit

      Très belle manière de décrire le lien entre la mère et sa fille, mais aussi de la difficulté de se retrouver expatriée, déracinée. Dans ces cas là il faut se raccrocher à ce qu’on peut, et l’amour est surement ce qu’il y a de plus efficace. Très beau texte !

      • Photonanie

        Merci beaucoup de m’avoir lue Terjit

    • marinadedhistoires

      C’est un texte charmant, Photonanie, j’aime beaucoup la tendresse de cette fille qui se laisse tresser les cheveux pour faire plaisir à sa mère.

      • Photonanie

        Merci Marina. La période actuelle rend plus précieux encore de tels gestes de tendresse.

    • janickmm

      Ton texte, pour moi, correspond exactement à la photo, c’est collé !

      • Photonanie

        Mais ni copié ni coupé 😉 Merci Janick

    • CaroLine

      Encore une jolie vision du lien maternel mais aussi des difficultés d’intégration dans un autre pays.

      • Photonanie

        Merci CaroLine, bonne journée.

    • Nour

      Générations, évolutions révolutions…tout y est…bien décrit. Bravo

      • Photonanie

        Merci Nour. La vie continue, quoi qu’il arrive…

  6. Terjit

    Rodrigo m’attendait comme convenu sur le trottoir de la gare routière de Manille. Nous nous étions quittés deux mois plus tôt avec des promesses d’amour et d’avenir plein la bouche. Il m’a embrassé avec sa passion habituelle : j’étais amoureuse, heureuse, comblée. Nous avons pris un taxi, il a glissé une main sur ma cuisse en me disant qu’il m’aimait, puis est monté si haut que j’en ai eu des frissons de désirs. En arrivant chez lui j’ai voulu appeler ma mère pour lui dire que j’étais bien arrivée mais il ne m’en a pas laissé le temps. En une fraction de seconde il a fait valser tout ce qui se trouvait sur la table de la salle à manger et je me suis retrouvée assaillie par ses caresses et ses baisers. Je me souviens du bruit de sa fermeture éclair, de ses mains brulantes sur mon ventre et de cette sensation d’envahissement sublime qui m’a fait pleurer de plaisir. Après tant de délices jusque-là inconnus j’ai pris une douche et je me suis écroulée sur le lit, exténuée, heureuse, confiante.

    Le lendemain matin avant d’ouvrir les yeux j’ai entendu du bruit dans la cuisine, il devait surement me préparer un petit déjeuner. J’ai glissé ma main sur la table de nuit pour attraper mon téléphone et appeler ma mère, d’abord pour m’excuser de ne pas l’avoir fait hier soir et pour lui dire que j’étais une femme heureuse, que j’avais enfin trouvé le meilleur mari qui soit. J’ai eu un sourire en me disant qu’il fallait que je fasse attention de ne pas dire « le meilleur amant qui soit ». Ne trouvant pas le téléphone je me suis dit qu’il l’avait surement mis à charger, je me suis levée totalement nue et encore dans les brumes des plaisirs de la veille. J’ai traversé la salle à manger, j’ai glissé ma main sur la table avec envie, j’ai ramassé ma culotte qui gisait sur le tapis et j’ai ouvert la porte de la cuisine.

    Le soleil m’aveuglait tant que j’ai mis quelques secondes pour me rendre compte que ce n’était pas Rodrigo qui était là. J’ai poussé un cri en me cachant comme je pouvais, et j’ai fait demi-tour mais c’était déjà trop tard : un autre homme que je ne connaissais pas se tenait devant la porte. J’ai demandé où était Rodrigo, la seule réponse a été une paire de claques et ces quelques mots que je n’oublierai jamais : « la fête est finie ma belle ». Quand j’ai demandé où était mon téléphone ils ont rigolé et celui près de la porte m’a frappé de nouveau en me disant qu’ils allaient « me dresser ». Ca a duré deux semaines… deux semaines enfermée dans la chambre avec un gardien qui souriait à chaque fois que j’hurlais de douleur, et qui prenait « son tour » quand il y avait un moment creux. Je n’avais le droit de dormir que quatre heures par jour, qu’à un seul repas et le reste du temps je n’avais que du whisky pour tenir. Au début j’ai refusé de boire mais je me suis vite rendue compte que je n’avais pas le choix… A la fin de mon « dressage » Rodrigo est venu me voir, ou plutôt vérifier que j’étais « mûre ». Il est entré dans la chambre avec quatre autres hommes, ses cousins à priori. Après une nuit entière avec eux j’ai été déclarée « bonne pour le service ». Ils m’ont transférée dans un immeuble crasseux avec un seul objectif : 30 clients par jour minimum, sinon c’est la dérouille.

    J’y suis depuis 2 ans et je ne sais pas combien de temps cela va encore durer, surement tant que je serai « consommable ». J’ai le droit d’appeler ma mère une fois par mois mais seulement pour lui dire que j’ai trouvé un boulot, que je vais bien et qu’elle ne s’inquiète pas. Bien sûr je pleure dès que je raccroche, heureusement qu’il y a Samira pour me consoler un peu. On a la même histoire, elle aussi a rencontré Rodrigo… Elle est devenue ma seule amie. Tous les matins elle me coiffe pour être présentable aux clients. C’est même elle qui m’a fait mon tatouage sur le bras : un papillon. Dans les moments les plus difficiles je le regarde pour me donner du courage et m’envoler avec lui. Vers où ? Je ne sais pas. Vers ailleurs ce serait déjà pas mal.

    • Photonanie

      Quel texte poignant qui remue et fait penser à toutes ces filles trop confiantes, trop sentimentales, qui voient leur vie leur échapper pour le pire…

    • marinadedhistoires

      Holala Terjit, que c’est dur, j’en ai les larmes aux yeux, tu décris extrêmement bien la dramatique vérité de nombreuses jeunes filles.

    • janickmm

      Un texte fort qui dénonce l’esclavagisme sexuel, et toutes ses dérives, je l’ai lu comme on regarde un court métrage, car on sait que tout est dit en quelques mots, magnifique !

    • CaroLine

      Un texte fort et poignant qui m’a donné la nausée.

    • Kroum

      Un texte difficile pour le fond. Une écriture réussie dans les descriptions de chaque paragraphe pour la forme. Bravo terjit!

    • Nour

      Bravo ! Très beau texte et belle histoire, j’adore le suspens, le côté sensuel, dramatique et léger à la fois. Alors j’ai été étonné car c’est exactement le même sujet traité différemment que mon texte que je viens de poster. C’est un pur hasard car je ne lis jamais les textes des autres avant d’avoir fini le mien :-). J’ai aussi pensé aux Philippines puis à Madagascar…

    • CaroLine

      Texte très touchant. Apparemment le thème du lien maternel est un thème récurrent cette semaine.

      • soene

        Leiloona ?
        CaroLine c’est mignon aussi 😉
        Oui, la photo nous invitait à penser à la famille
        e-bises

  7. laura vanel-coytte

    Souvenirs de cheveux… souvent heureux

    Je me souviens que ma grand-mère et ma mère se teignaient les cheveux sans arrêt, mettait des perruques. Il y avait à la maison de nombreux appareils: des rouleaux chauffants, des fers etc. Sur les photos, les deux femmes de mon enfance ont toujours des coiffures différentes.

    Moi, j’ai d’abord la coupe de cheveu au bol, style « Mireille Mathieu » très en vogue à l’époque. J’ai eu les cheveux plus longs quelque fois avec une mèche sur le côté qui me faisait pencher le tête sur le côté tellement mes cheveux étaient épais. J’ai parfois une queue de cheval. Je me souviens aussi d’un bandeau comme Alice de Caroline Quine[1]. Mais j’ai le plus souvent les cheveux en court, en brosse grâce à mes cheveux raides comme des baguettes de tambour. Comme j’étais grande pour mon âge et pour cette époque(les années 70), on me demandait si je faisais du basket et/ou on me prenait pour un mec. D’ailleurs, certains ont dit que comme je ne me souciais guère de mes cheveux, peu de mes vêtements et encore moins du maquillage et autres choses « girly », je n’étais pas une fille, d’autant que je n’avais(et n’ai toujours pas même si je me débrouille)de goût pour le ménage et autres tâches « féminines »(ce qui a aussi fait dire que mon défunt mari était une femme).

    Je me souviens encore d’une des seules périodes où j’ai donné en plein dans les cheveux: avec ma petite soeur que je coiffais avec bonheur ainsi que ses poupées.

    [1] https://www.pinterest.fr/pin/318207529895417208/

    • Kroum

      Les cheveux, un grand sujet chez vous, les femmes. Un texte qui semble autobiographique quand vous parlez à la première personne et de vos différentes coupes au fil des années. Bravo Laura!

      • laura vanel-coytte

        pour moi, l’essentiel est que mes cheveux ne prennent pas trop de temps
        pour autre chose: lire, écrire etc.
        d’où les cheveux courts

    • Nour

      Aller à l’essentiel !

    • Terjit

      Les variations capillaires et ce qu’on y met comme symbole : vaste sujet quand on va de Mireille Matthieu à la coupe en brosse.

      • laura vanel-coytte

        Nour: être propre et nette
        Terjit: et les tresses

  8. CaroLine

    Le lien :

    Ce n’était pas simplement une tresse qui se nouait,
    c’était aussi un lien d’amitié.
    Une histoire si belle que rien ne pourrait défaire,
    même si chacune d’elles se retrouvait à l’autre bout de la terre.
    Un jour pourtant un homme avait essayé,il avait bien failli les séparer,
    il avait mis Yên à nue et il avait tout fait pour la contrôler.
    Il avait attisé,entre les deux amies,les rumeurs et les jalousies,
    si bien que les jours de séparation c’étaient transformées en décennies.
    Le hasard a changé leur destin,quand elles se sont revues,
    un soir de juin, au hasard d’une rue.
    Yên s’était échappée,elle avait retrouvé sa liberté,
    Dào avait trouvé l’être aimé et elle s’était mariée.
    Pendant des heures elles avaient parlé,
    et au matin les sœurs c’étaient retrouvées.

    • Photonanie

      Une histoire qui finit bien, comme j’aime 🙂

      • CaroLine

        Contente que ça vous plaise

    • Nour

      Deux soeurs qui s’aiment, beau sujet, bravo !

      • CaroLine

        Merci @Nour

    • Terjit

      Deux soeurs qui s’aiment envers et contre tout (tous?). Très joli texte

      • CaroLine

        Merci beaucoup

  9. marinadedhistoires

    Une bien jolie histoire que celle de ces deux femmes reliées par une tresse.

    • CaroLine

      Merci

  10. Kroum

    Une belle histoire d’amitié dans ce texte.bravo caroline!

    • CaroLine

      Merci Kroum,contente que mon texte vous ai plu.

  11. Nour

    She Kaya

    Tu ne me demande rien
    Tu sais tout et tu te tais
    Ne me quitte plus jamais
    Ne plus casser ce beau lien

    Mes doux cheveux en pétard
    Doucement tu les ranges
    De tes doigts, caresse d’ange
    Tant de douceur dans ton regard

    Tu comprends, Kaya, ma soeur
    J’ai souvent frôlé la mort
    Infusée de leur sperme

    Humilié mon joli coeur
    Tant souillé mon petit corps
    Je les hais comme je t’aime

    Nour

    • Nour

      Voici mon petit texte un peu tardivement…

    • Kroum

      Un très joli texte entre bel amour filial et l’horreur qu’on devine dans l’avant dernier paragraphe. Bravo Nour!

    • Photonanie

      Le lien très fort entre deux sœurs dont l’une a connu l’horreur est très bien décrit et très touchant.

    • janickmm

      L’intensité se dégage avec force de ce petit texte, de la fragilité du lien entre les deux personnages et l’amour qui emporte tout, même tardivement je suis contente de l’avoir découvert

  12. Terjit

    Effectivement sous des formes très différentes nos deux textes sont proches. La forme du tien est très poétique, joliment écrit, Bravo

  13. Céline

    Bonjour. Je rattrape mon retard dû aux vacances scolaires.

    Courir toujours,
    Pour aller en cours,
    Pour rejoindre les copines, son amoureux,
    Pour pas louper son bus/métro/…
    Et puis parfois sans savoir pour où, pour quoi ?
    Mais cette fois-ci, elle l’avait attrapé au vol, l’avait dévisagé d’un drôle d’air, l’avait fait asseoir là sur la marche devant leur porte d’immeuble et l’avait sermonné tout en attrapant délicatement, mais le geste ferme, quelques mèches de ses cheveux et l’espace d’un instant suspendu, elle avait retrouvé ses premières années d’enfance…

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