Dites-leur que l’entrée dans cette nouvelle décennie calendaire restera pour moi celle de tous les possibles !
Après avoir foulé le bitume et esquivé quelques pavés en 68, avoir 21 ans en cette année 1970 est un bel avènement au trône de la liberté.
Dites-leur que je savoure délicieusement cette majorité où je n’ai plus à me justifier.
Hurlez-le au monde entier ! Sortez sonnettes et trompettes ! Convoquez les orchestres, qu’ils se préparent à des roulements de tambours !
Cette année j’ai aussi passé mon permis avec succès !
Dites-leur que je me suis même payée le luxe d’une petite caisse sur 4 roues pour parcourir les chemins de campagne vers de nouveaux horizons ou rejoindre mon travail un peu loin de la maison.
Dites-leur que je suis heureuse et comblée de pouvoir avancer dans la vie seule et avec fierté ! Que…
Non, en fait, ne leur dites rien. C’est encore trop tôt. Laissez-moi bien amorcer ce nouveau chemin. Même si je peux, avec la pilule, ne pas craindre d’enfanter malgré une sexualité débridée, un accident peut arriver. Il reste encore des choses à faire pour que je puisse disposer de mon corps selon mon propre souhait. Alors, s’il vous plait, ne leur dites rien encore. Tout n’est pas encore prêt.
L’année 1970, l’année de ma naissance. Que de progrès faits durant cette décennie-là et heureusement. je suis de cette génération pour qui cela semble normal, la contraception … et j’en ai bénéficié … mais si on y réfléchit, cela ne fait que 50 ans qu’en France, les femmes ont la chance d’être majeures !
Merci pour ce texte
Une belle rétrospective où tout était à découvrir mais grâce à quelques combats et beaucoup d’engagement , cela nous leur diront.
Terjit
sur 24 janvier 2021 à 22h27
Une vie de possibles et d’envies, ça donne envie de la crier au monde mais promis, nous ne dirons rien. Merci Kroum pour ce joli texte
Terjit
sur 18 janvier 2021 à 1h02
Bonjour à toutes et tous, je vous souhaite une bonne année, ou du moins une meilleure que celle qui vient de se terminer. Je vous propose un petit sourire pour la commencer…
« Détermination »
En juillet 1986 Danielle venait de passer son CAP de fraiseuse-tourneuse, et elle était très fière d’avoir réussi à s’acheter un petit pot de yaourt avec ses quelques économies. Avec Mathilde, sa copine depuis l’école primaire, elles avaient pris la route vers le sud avec un seul but : voir Monaco du haut de La Turbie. Pourquoi pas Nice ou Cannes ? Simplement parce que chez Jeannine, la coiffeuse au pied de leur immeuble crasseux du Creusot, elles avaient lu un article sur la splendeur de Monaco vu d’en haut, et surtout que c’est le meilleur endroit pour voir le palais princier dans son intégralité. L’article disait même qu’avec un peu de chance on pouvait apercevoir Le Prince et toute sa clique, elles en ont rêvé au point de s’acheter chacune une paire de jumelles.
Elles ont roulé toute une journée et une nuit avec l’enthousiasme des jeunes filles qui vont au bal des débutantes et au petit matin la Grande Bleue s’est étalée devant leurs yeux fatigués mais ébahis. Mathilde a ressorti le petit bout de papier sur lequel elle avait noté les indications du journal pour atteindre le point culminant idéal. Après l’église elles se sont engagées dans un petit chemin entre les champs, et quelques centaines de mètres plus loin la falaise marquait la fin de la France et le début du pays des rêves. Si elles avaient grimpé en haut de l’Himalaya elles n’auraient pas été aussi fières, alors Mathilde a fait la photo souvenir qu’il fallait : Danielle sur le toit de la voiture levant un bras victorieux, cette même photo qu’elle réussira a cacher pendant près de 20 ans, jusqu’au jour où Mathilde acceptera de la vendre contre une somme restée confidentielle mais assez importante pour ne plus avoir à se soucier de l’avenir…
Une fois la photo prise elles se sont installées sur un rocher au bord du gouffre, les jumelles bien réglées pour espérer voir Son Altesse, ce qui ne tarda pas à arriver. A peine un quart d’heure plus tard sur une des terrasses Il est apparu tenant la main d’une jeune femme. Danielle écoutait en boucle « Comme un ouragan », elle avait des posters dans sa chambre, elle n’eut donc aucun mal à reconnaître Stéphanie. Elle était bouleversée, transpercée par une telle beauté, et se jura qu’elle ferait tout pour la rencontrer, et pourquoi pas devenir son amie. Mathilde s’est moquée d’elle bien sûr, elle la fille du Creusot qui allait débarquer à Monaco en disant « bonjour, je veux voir Stéphanie » et à qui on allait ouvrir les portes… seulement elle ne savait pas que sa copine avait un plan infaillible : se faire embaucher au palais !
De retour chez elle Danielle se mit en quête de la meilleure façon de parvenir à ses fins. Il était évident qu’ils n’avaient pas besoin d’une fraiseuse-tourneuse là-bas, alors elle s’est renseignée partout : la seule ouverture possible était de devenir garde du corps, et après tout si Kadhafi n’embauchait que des femmes pourquoi pas à Monaco ? Elle a donc pris des cours de self défense et s’est mise à la musculation. Après deux ans d’efforts acharnés elle s’est présentée chez « Bodyguard and sons » à Nice mais le cerbère de l’accueil lui a ri au nez en lui disant qu’à Monaco ce n’était pas gagné pour une femme. Qu’à cela ne tienne, elle était décidée à y arriver coûte que coûte. La banque lui a prêté cinquante mille francs pour aller se faire opérer au Brésil, à cette époque ils étaient à la pointe de la technique. Une dizaine d’opérations plus tard elle s’est représentée et par miracle a décroché un rendez-vous. Bien sûr elle ne fit pas mention de sa première visite et fût embauchée à l’essai pour un mois.
La suite tout le monde la connait : Stéphanie est tombée sous le charme, jusqu’au jour où Gala a publié la photo avec en titre « Scandale à Monaco : Daniel Ducruet était une femme ! ».
Merci pour vos chaleureux comm’s, chères Photonanie et marinadedhistoires 😉
Kroum
sur 19 janvier 2021 à 23h49
Comme une « cendre de lune, poussée par le vent » , elle est libertine et lui catin?un texte délicieusement coquin. Conquis! bravo tiniak!
Savez vous que votre site a un problème technique et n’accepte pas les commentaires?votre univers est inspirant,j’ai beaucoup aimé le parcourir.
Merci Kroum, évidemment ravi d’avoir pu plaire à ta sensibilité d’écrivant.
Pour ce qu’i en est des comm’s sur mon blog, non… Aucun problème détecté. Peut-être as-tu fait une erreur en remplissant le formulaire… ?
Si tu tiens à en produire un, tu peux toujours me l’adresser à cette adresse :
>d65foulquier[@]gmail.com< ; je m'arrangerai pour l'y publier (suis en vrai geek, en la matière, en fait).
A bientôt, j'espère 😉
Serviteur, Miss… C’est plaisir de faire plaisir aux personnes, telles que toi, attachées aux plaisirs de lire et d’écrire.
Sinon, bah… les acrostiches sont un peu mon exercice favori, de fait 😉
A lundi prochain, hein ? http://niak65poletique.canalblog.com/tag/acrostiche
Ma Fiat 500 et moi on ne faisait qu’un. Elle était le prolongement de mon corps, mes ailes quoi…
Certains de mes copains, plus riches ricanaient : « Toi et ton insecte rouge ! » qu’ils disaient. Un insecte peut-être, mais un insecte volant ! Avec elle je tutoyais les nuages et le ciel bleu ! Ils pouvaient bien se moquer ces prétentieux, vautrés dans la pesante DS de leur père. Quand je montais dans leur voiture en forme de baleine, j’avais tout de suite le mal de mer ! Tandis que dans ma Fiat, quelle légèreté, quel décollage pour un voyage plein de rêves, d’amusement et de rires !
On s’y serrait à six avec mes amies de toujours. Je prenais toujours Suzy comme copilote, parce qu’elle était nulle avec les cartes routières, et c’est ça qui était bien ! On se retrouvait sur des petites routes cabossées, ou dans des champs de chardons… A l’arrière il y avait les jumelles et puis Cécile avec sa petite sœur Ninette sur les genoux. On chantait « Le lundi au soleil » à tue-tête en passant devant le lycée où les bons élèves faisaient la queue pour rentrer au bagne, et nous les vilaines redoublantes, les adeptes du radiateur, du bavardage et des cocotes en papier, on filait dans notre petit bourdon rouge à la poursuite du nectar de la vie.
Depuis cette époque joyeuse, bien des choses ont changé… J’ai déménagé, j’exerce un bon métier malgré mon passé de cancre, je vis dans un appartement cossu, je conduis un gros 4×4 et j’ai de nouveaux amis, un peu ennuyeux…
Mais depuis quelques temps, je vois bourdonner des nuées de petits insectes dans les rues et je sens que moi aussi, je vais craquer, retrouver mes anciennes copines et à nouveau, m’envoler !
Bonjour,
Ah le souvenir d’une première voiture … je me souviens encore de la mienne, gardée 20 ans, une golf GLS noire 😉
Merci pour ce texte rempli de souvenir
Bonjour et bonne année à toutes et tous remplie d’écrits
Voici mon texte
Voilà, ça y est, j’ai enfin la voiture de mes rêves, ZE Fiat 500 datant de septembre 1970 !! Je l’ai enfin ! Des années que j’en rêvais, que je me voyais au volant de la voiture qui me faisait rêver enfant ! Tu me diras mais pourquoi cette voiture-là ? C’est tout petit, ça n’avance pas ! Oui, Ok mais ELLE est mythique ! Elle est belle ! Elle est bleue et depuis que je l’ai, je visite toutes les routes de ma campagne. C’est fou comme la campagne est belle à mon allure d’escargot ! Je kiffe ma voiture, ma Titine, mon tracassou ! Je suis la reine de la route enfin des départementales quoi ! Tous les dimanches, je pars en direction de là où m’envoie le hasard. je prends une carte routière, si si je te jure, ça existe encore, je ferme les yeux et je pique un endroit au hasard ! J’aime que le hasard guide ma vie et d’ailleurs sans lui, je n’aurais jamais rencontré l’homme qui désormais partage ma vie. Cet homme que j’ai pris en stop un jour de pluie sur une route de campagne ! Il est bon photographe non ? On la voit drôlement bien ma belle voiture hein ?
Mon naturel un peu ronchon aurait pu s’offusquer de l’attitude de Bernard, allongé à la romaine sur une partie de la nappe qui servait de point central à notre pique-nique.
J’aurai pu aussi faire une remarque à Lily qui aspirait bruyamment chaque petite cuillerée de yaourt en déglutissant sans ambages les morceaux de fraises.
Et puis Dédé du bout de son index récupérait la crème au fond du plat du Saint-Honoré sans précaution, détendu, à l’aise.
Martine qui parlait tout le temps la voix perchée dans les aigus et Gus et Bob complètement hypnotisés par ses propos délirants, riaient à gorge déployée.
Nous étions heureux, insouciants et libres, amis depuis des décennies et je venais d’obtenir mon permis de conduire.
Aujourd’hui je ne ronchonnais pas tant l’ambiance était légère, tout était supportable, le bonheur l’emportait : la clé de l’harmonie.
Comment je m’étais retrouvée dans ce champ je n’en avais aucune idée!
J’étais jeune conductrice, il faisait beau, je chantais à tue-tête en faisant balancer ma petite voiture comme une folle et soudain le contrôle m’avait échappé et après une demi-seconde de surprise ma voiture s’était immobilisée en hoquetant.
J’avais essayé de redémarrer à plusieurs reprises en faisant tousser le moteur sans succès. J’étais dépitée et un peu penaude à me demander comment j’allais me tirer de ce mauvais pas la tête haute.
Il y avait seulement huit jours que j’avais obtenu mon permis et j’étais très fière d’avoir ainsi gagné mon indépendance en achetant à bas prix cette occasion exceptionnelle d’après le vendeur.
Par chance, je me rendais à l’entraînement de mon groupe de majorettes et, comme je n’avais rien d’autre à faire et que je suis un brin fataliste, j’ai attrapé mon sac de sport et, après avoir escaladé le capot avant j’ai commencé à faire tournoyer le bâton de twirling.
Je serais ainsi bien échauffée si j’arrivais au local et, si je n’y arrivais pas à temps, mes mouvements risquaient probablement d’attirer l’attention d’un automobiliste passant sur la grand route.
Justement, une voiture venait de s’arrêter, mon coeur battait un peu plus fort mais, quand je vis sortir la tête ébouriffée de mon amie Claudine par la portière avant, je fus vite rassurée. Il ne me resterait plus qu’à expliquer à mon frère où se trouvait ma voiture pour qu’il vienne la dépanner avec un copain, si possible avant que mes parents s’en aperçoivent…
J’en serais quitte pour des taquineries pendant quelques jours mais, après tout, le principal était que je ne sois blessée que dans ma fierté.
Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… .
Bonjour, avec un peu de retard, voici mon texte. Bonne lecture.
Fidèle compagne de leurs nombreuses vadrouilles,
Elle avait tenu ses engagements,
Leur offrant maniabilité et sens pratique,
Voire aventures rocambolesques.
La première fois qu’ils l’avaient vu,
Elle ne payait pas de mine
Au fond de ce garage poussiéreux.
Mais avec un coup d’huile de coude et de pièces chinées de tous côtés,
Ils lui avaient offert une deuxième jeunesse.
Jusqu’à ce qu’elle leur fasse le coup de la panne…
En plein champs !!!
Dites-leur que l’entrée dans cette nouvelle décennie calendaire restera pour moi celle de tous les possibles !
Après avoir foulé le bitume et esquivé quelques pavés en 68, avoir 21 ans en cette année 1970 est un bel avènement au trône de la liberté.
Dites-leur que je savoure délicieusement cette majorité où je n’ai plus à me justifier.
Hurlez-le au monde entier ! Sortez sonnettes et trompettes ! Convoquez les orchestres, qu’ils se préparent à des roulements de tambours !
Cette année j’ai aussi passé mon permis avec succès !
Dites-leur que je me suis même payée le luxe d’une petite caisse sur 4 roues pour parcourir les chemins de campagne vers de nouveaux horizons ou rejoindre mon travail un peu loin de la maison.
Dites-leur que je suis heureuse et comblée de pouvoir avancer dans la vie seule et avec fierté ! Que…
Non, en fait, ne leur dites rien. C’est encore trop tôt. Laissez-moi bien amorcer ce nouveau chemin. Même si je peux, avec la pilule, ne pas craindre d’enfanter malgré une sexualité débridée, un accident peut arriver. Il reste encore des choses à faire pour que je puisse disposer de mon corps selon mon propre souhait. Alors, s’il vous plait, ne leur dites rien encore. Tout n’est pas encore prêt.
Still femme des sixties : bien joué, maîtresse !
Bonjour,
L’année 1970, l’année de ma naissance. Que de progrès faits durant cette décennie-là et heureusement. je suis de cette génération pour qui cela semble normal, la contraception … et j’en ai bénéficié … mais si on y réfléchit, cela ne fait que 50 ans qu’en France, les femmes ont la chance d’être majeures !
Merci pour ce texte
Merci pour ce retour dans mon adolescence et mes premiers émois 😉
Quelle belle opposition entre les deux parties du texte, c’est très fort. Bravo, quelle originalité !
Une belle rétrospective où tout était à découvrir mais grâce à quelques combats et beaucoup d’engagement , cela nous leur diront.
Une vie de possibles et d’envies, ça donne envie de la crier au monde mais promis, nous ne dirons rien. Merci Kroum pour ce joli texte
Bonjour à toutes et tous, je vous souhaite une bonne année, ou du moins une meilleure que celle qui vient de se terminer. Je vous propose un petit sourire pour la commencer…
« Détermination »
En juillet 1986 Danielle venait de passer son CAP de fraiseuse-tourneuse, et elle était très fière d’avoir réussi à s’acheter un petit pot de yaourt avec ses quelques économies. Avec Mathilde, sa copine depuis l’école primaire, elles avaient pris la route vers le sud avec un seul but : voir Monaco du haut de La Turbie. Pourquoi pas Nice ou Cannes ? Simplement parce que chez Jeannine, la coiffeuse au pied de leur immeuble crasseux du Creusot, elles avaient lu un article sur la splendeur de Monaco vu d’en haut, et surtout que c’est le meilleur endroit pour voir le palais princier dans son intégralité. L’article disait même qu’avec un peu de chance on pouvait apercevoir Le Prince et toute sa clique, elles en ont rêvé au point de s’acheter chacune une paire de jumelles.
Elles ont roulé toute une journée et une nuit avec l’enthousiasme des jeunes filles qui vont au bal des débutantes et au petit matin la Grande Bleue s’est étalée devant leurs yeux fatigués mais ébahis. Mathilde a ressorti le petit bout de papier sur lequel elle avait noté les indications du journal pour atteindre le point culminant idéal. Après l’église elles se sont engagées dans un petit chemin entre les champs, et quelques centaines de mètres plus loin la falaise marquait la fin de la France et le début du pays des rêves. Si elles avaient grimpé en haut de l’Himalaya elles n’auraient pas été aussi fières, alors Mathilde a fait la photo souvenir qu’il fallait : Danielle sur le toit de la voiture levant un bras victorieux, cette même photo qu’elle réussira a cacher pendant près de 20 ans, jusqu’au jour où Mathilde acceptera de la vendre contre une somme restée confidentielle mais assez importante pour ne plus avoir à se soucier de l’avenir…
Une fois la photo prise elles se sont installées sur un rocher au bord du gouffre, les jumelles bien réglées pour espérer voir Son Altesse, ce qui ne tarda pas à arriver. A peine un quart d’heure plus tard sur une des terrasses Il est apparu tenant la main d’une jeune femme. Danielle écoutait en boucle « Comme un ouragan », elle avait des posters dans sa chambre, elle n’eut donc aucun mal à reconnaître Stéphanie. Elle était bouleversée, transpercée par une telle beauté, et se jura qu’elle ferait tout pour la rencontrer, et pourquoi pas devenir son amie. Mathilde s’est moquée d’elle bien sûr, elle la fille du Creusot qui allait débarquer à Monaco en disant « bonjour, je veux voir Stéphanie » et à qui on allait ouvrir les portes… seulement elle ne savait pas que sa copine avait un plan infaillible : se faire embaucher au palais !
De retour chez elle Danielle se mit en quête de la meilleure façon de parvenir à ses fins. Il était évident qu’ils n’avaient pas besoin d’une fraiseuse-tourneuse là-bas, alors elle s’est renseignée partout : la seule ouverture possible était de devenir garde du corps, et après tout si Kadhafi n’embauchait que des femmes pourquoi pas à Monaco ? Elle a donc pris des cours de self défense et s’est mise à la musculation. Après deux ans d’efforts acharnés elle s’est présentée chez « Bodyguard and sons » à Nice mais le cerbère de l’accueil lui a ri au nez en lui disant qu’à Monaco ce n’était pas gagné pour une femme. Qu’à cela ne tienne, elle était décidée à y arriver coûte que coûte. La banque lui a prêté cinquante mille francs pour aller se faire opérer au Brésil, à cette époque ils étaient à la pointe de la technique. Une dizaine d’opérations plus tard elle s’est représentée et par miracle a décroché un rendez-vous. Bien sûr elle ne fit pas mention de sa première visite et fût embauchée à l’essai pour un mois.
La suite tout le monde la connait : Stéphanie est tombée sous le charme, jusqu’au jour où Gala a publié la photo avec en titre « Scandale à Monaco : Daniel Ducruet était une femme ! ».
Bien des bises à Thelma & Louise 😉
Bonjour,
J’étais en plein feuilleton et là quelle chute ! J’ai rien vu venir ! Merci
Ah tu m’as bien eue 🙂 Je n’ai rien vu venir, c’est très bien amené.
Ah, trop drôle, je tombe des nues !
Ah ben mince alors ! Quelle histoire !
Ma contribution…
http://niak65poletique.canalblog.com/archives/2021/01/16/38763016.html
Ou, ci-dessous…
LIBERTEEN (acrostiche, manifeste poLétique)
L’été s’en va nu pied au-devant de son rire
je le suis, mais dans l’ombre
là, en bas de la combe où nous aimons flâner
Il flotte un vent léger parmi les campanules
le soir y fait la sieste, en cette canicule
elle, ne m’a pas vu et sifflote un vieux blues
Bras croisés sur la nuque et le pied déchaussé
assise sur le toit de Carla, sa Dauphine
elle cambre le dos avant de s’étirer
Encore quelques mètres au bout de quelques pas
nous nous embrasserons, chacun sa solitude
à cajoler, le cœur à vif, celle de l’Autre
Riantes farces contre les hypocrisies
gerbes de morales absconses et non-dits
notre passion fleure – si bon ! la rébellion
Tout ce qui nous unit, tout ce qui nous assemble
aspire à la beauté d’un temps qui nous ressemble
dans un lent camaïeu d’aurores… boréales ?
Elle se nomme Blanche et je suis Nèg’Marron
là, sur la même branche, deux à califourchon
Elle a, coupés les ponts, su vivre sa romance
et j’ai brûlé mon champ d’un même pas de danse
Notre amour est entier, pas notre Douce France…
C’est très chantant et en même temps très doux. On se laisse volontiers porter par les mots et les images.
Très réussi, on prend plaisir à suivre l’escapade de ces deux amoureux.
Merci pour vos chaleureux comm’s, chères Photonanie et marinadedhistoires 😉
Comme une « cendre de lune, poussée par le vent » , elle est libertine et lui catin?un texte délicieusement coquin. Conquis! bravo tiniak!
Savez vous que votre site a un problème technique et n’accepte pas les commentaires?votre univers est inspirant,j’ai beaucoup aimé le parcourir.
Merci Kroum, évidemment ravi d’avoir pu plaire à ta sensibilité d’écrivant.
Pour ce qu’i en est des comm’s sur mon blog, non… Aucun problème détecté. Peut-être as-tu fait une erreur en remplissant le formulaire… ?
Si tu tiens à en produire un, tu peux toujours me l’adresser à cette adresse :
>d65foulquier[@]gmail.com< ; je m'arrangerai pour l'y publier (suis en vrai geek, en la matière, en fait).
A bientôt, j'espère 😉
Une chouette recherche d’acrostiche, belle idée !
Quel plaisir, cette lecture !
Serviteur, Miss… C’est plaisir de faire plaisir aux personnes, telles que toi, attachées aux plaisirs de lire et d’écrire.
Sinon, bah… les acrostiches sont un peu mon exercice favori, de fait 😉
A lundi prochain, hein ?
http://niak65poletique.canalblog.com/tag/acrostiche
infiniment touchée, j’aime les mots et j’écris depuis que j’ai appris à le faire, en petite section de maternelle, c’est ainsi, un besoin
Merci pour cette douceur qui berce
Bonjour à tous ! Mon texte est à retrouver chez moi :https://marinadedhistoires.wordpress.com/2021/01/18/nostalgie-dun-envol/
Ou bien ci-dessous
Nostalgie d’un envol
Ma Fiat 500 et moi on ne faisait qu’un. Elle était le prolongement de mon corps, mes ailes quoi…
Certains de mes copains, plus riches ricanaient : « Toi et ton insecte rouge ! » qu’ils disaient. Un insecte peut-être, mais un insecte volant ! Avec elle je tutoyais les nuages et le ciel bleu ! Ils pouvaient bien se moquer ces prétentieux, vautrés dans la pesante DS de leur père. Quand je montais dans leur voiture en forme de baleine, j’avais tout de suite le mal de mer ! Tandis que dans ma Fiat, quelle légèreté, quel décollage pour un voyage plein de rêves, d’amusement et de rires !
On s’y serrait à six avec mes amies de toujours. Je prenais toujours Suzy comme copilote, parce qu’elle était nulle avec les cartes routières, et c’est ça qui était bien ! On se retrouvait sur des petites routes cabossées, ou dans des champs de chardons… A l’arrière il y avait les jumelles et puis Cécile avec sa petite sœur Ninette sur les genoux. On chantait « Le lundi au soleil » à tue-tête en passant devant le lycée où les bons élèves faisaient la queue pour rentrer au bagne, et nous les vilaines redoublantes, les adeptes du radiateur, du bavardage et des cocotes en papier, on filait dans notre petit bourdon rouge à la poursuite du nectar de la vie.
Depuis cette époque joyeuse, bien des choses ont changé… J’ai déménagé, j’exerce un bon métier malgré mon passé de cancre, je vis dans un appartement cossu, je conduis un gros 4×4 et j’ai de nouveaux amis, un peu ennuyeux…
Mais depuis quelques temps, je vois bourdonner des nuées de petits insectes dans les rues et je sens que moi aussi, je vais craquer, retrouver mes anciennes copines et à nouveau, m’envoler !
Bonjour,
Ah le souvenir d’une première voiture … je me souviens encore de la mienne, gardée 20 ans, une golf GLS noire 😉
Merci pour ce texte rempli de souvenir
Merci Cécile
Merci pour ce bain de liberté, d’amusement et d’amitié très rafraîchissant.
Ce lundi : Ô soleil ! Ce texte est lumineusement bon !
Les choses changent… mais nous, on ne change pas.
Que de souvenirs joyeux qui n’en doutons as vont très vite refaire surface. Merci de ce texte joyeux et enlevé
Merci Terjit
Bonjour,
Voilà ma participation lisible aussi ici:
http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2021/01/18/mon-petit-texte-inedit-sur-ce-blog-que-dire-pour-une-photo-q-6291471.html
Que dire?
Que dire?
Qu’écrire?
Plutôt vivre!
S’asseoir sur sa voiture
Plutôt que la conduire
Et dire au revoir
De la main
A Bric a book
Merci et bonne journée
J’espère que c’est un au revoir et pas un adieu…
Bonjour et bonne année à toutes et tous remplie d’écrits
Voici mon texte
Voilà, ça y est, j’ai enfin la voiture de mes rêves, ZE Fiat 500 datant de septembre 1970 !! Je l’ai enfin ! Des années que j’en rêvais, que je me voyais au volant de la voiture qui me faisait rêver enfant ! Tu me diras mais pourquoi cette voiture-là ? C’est tout petit, ça n’avance pas ! Oui, Ok mais ELLE est mythique ! Elle est belle ! Elle est bleue et depuis que je l’ai, je visite toutes les routes de ma campagne. C’est fou comme la campagne est belle à mon allure d’escargot ! Je kiffe ma voiture, ma Titine, mon tracassou ! Je suis la reine de la route enfin des départementales quoi ! Tous les dimanches, je pars en direction de là où m’envoie le hasard. je prends une carte routière, si si je te jure, ça existe encore, je ferme les yeux et je pique un endroit au hasard ! J’aime que le hasard guide ma vie et d’ailleurs sans lui, je n’aurais jamais rencontré l’homme qui désormais partage ma vie. Cet homme que j’ai pris en stop un jour de pluie sur une route de campagne ! Il est bon photographe non ? On la voit drôlement bien ma belle voiture hein ?
Un coup de coeur pour une voiture qui te conduit à l’homme de ta vie. Un vrai conte de fées mais pour de vrai 😉
Le hasard sait s’y prendre avec notre conduite… tout CONTE fait !
Quel joli texte plein de spontanéité ! Et puis ce hasard merveilleux qui mène à LA rencontre, j’adore !
C’est incroyable comme ce petit « pot de yaourt » est une machine à rêves.
https://janickmm.wordpress.com/2021/01/18/5468/
Mon naturel un peu ronchon aurait pu s’offusquer de l’attitude de Bernard, allongé à la romaine sur une partie de la nappe qui servait de point central à notre pique-nique.
J’aurai pu aussi faire une remarque à Lily qui aspirait bruyamment chaque petite cuillerée de yaourt en déglutissant sans ambages les morceaux de fraises.
Et puis Dédé du bout de son index récupérait la crème au fond du plat du Saint-Honoré sans précaution, détendu, à l’aise.
Martine qui parlait tout le temps la voix perchée dans les aigus et Gus et Bob complètement hypnotisés par ses propos délirants, riaient à gorge déployée.
Nous étions heureux, insouciants et libres, amis depuis des décennies et je venais d’obtenir mon permis de conduire.
Aujourd’hui je ne ronchonnais pas tant l’ambiance était légère, tout était supportable, le bonheur l’emportait : la clé de l’harmonie.
On les voit tous prendre le déjeuner sur l’herbe, sans chichis 😉
Comme quoi… Il est toujours temps de se mettre au beau fixe 😉
On est avec eux, c’est agréable et souriant.
Bonjour tout le monde. J’espère que vous avez passé un bon week-end, avec ou sans neige.
Ma participation se trouve sur https://photonanie.com/2021/01/18/brick-a-book-391/
mais bien sûr aussi ci-dessous:
Comment je m’étais retrouvée dans ce champ je n’en avais aucune idée!
J’étais jeune conductrice, il faisait beau, je chantais à tue-tête en faisant balancer ma petite voiture comme une folle et soudain le contrôle m’avait échappé et après une demi-seconde de surprise ma voiture s’était immobilisée en hoquetant.
J’avais essayé de redémarrer à plusieurs reprises en faisant tousser le moteur sans succès. J’étais dépitée et un peu penaude à me demander comment j’allais me tirer de ce mauvais pas la tête haute.
Il y avait seulement huit jours que j’avais obtenu mon permis et j’étais très fière d’avoir ainsi gagné mon indépendance en achetant à bas prix cette occasion exceptionnelle d’après le vendeur.
Par chance, je me rendais à l’entraînement de mon groupe de majorettes et, comme je n’avais rien d’autre à faire et que je suis un brin fataliste, j’ai attrapé mon sac de sport et, après avoir escaladé le capot avant j’ai commencé à faire tournoyer le bâton de twirling.
Je serais ainsi bien échauffée si j’arrivais au local et, si je n’y arrivais pas à temps, mes mouvements risquaient probablement d’attirer l’attention d’un automobiliste passant sur la grand route.
Justement, une voiture venait de s’arrêter, mon coeur battait un peu plus fort mais, quand je vis sortir la tête ébouriffée de mon amie Claudine par la portière avant, je fus vite rassurée. Il ne me resterait plus qu’à expliquer à mon frère où se trouvait ma voiture pour qu’il vienne la dépanner avec un copain, si possible avant que mes parents s’en aperçoivent…
J’en serais quitte pour des taquineries pendant quelques jours mais, après tout, le principal était que je ne sois blessée que dans ma fierté.
Et si vous vous lanciez en essayant également d’écrire un texte? Allez voir sur Brick a book, vous serez surpris de la diversité des idées générées par la même photo et qui sait… .
L’insouciance, ce petit rien de liberté et la bonne copine qui passe par là, c’est parfait !
Très agréable moment de lecture. Merci
ça sent le vécu et les années 70, j’adore !
Merci Marina 🙂
Bonjour, avec un peu de retard, voici mon texte. Bonne lecture.
Fidèle compagne de leurs nombreuses vadrouilles,
Elle avait tenu ses engagements,
Leur offrant maniabilité et sens pratique,
Voire aventures rocambolesques.
La première fois qu’ils l’avaient vu,
Elle ne payait pas de mine
Au fond de ce garage poussiéreux.
Mais avec un coup d’huile de coude et de pièces chinées de tous côtés,
Ils lui avaient offert une deuxième jeunesse.
Jusqu’à ce qu’elle leur fasse le coup de la panne…
En plein champs !!!
C’est ballot…de paille 😉
Bien trouvé !!!
Ha, ha, ha ! Pas mieux XD
Coquine cette petite voiture !
Une belle seconde vie, cette voiture !
Ce sont parfois des petites bêtes capricieuses
On conclue en chanson(ge) libertaire ?
Avec Pauline Croze 😉
https://www.youtube.com/watch?v=LaDRcwydTr4