Désolée pour la photo tardive, semaine chargée. 🙂
Une photo quelques mots n°394
51 Commentaires
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Désolée pour la photo tardive, semaine chargée. 🙂
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Bonsoir Leiloo et ses écrivant(e)s,
Vu comme ça va être compliqué pour moi, demain, je me permets de publier ma contrib’ dès ce soir.
A lire ici où là, comme d’hab’…
http://niak65poletique.canalblog.com/archives/2021/02/07/38802652.html
***
bobine de fil’m (acrostiche)
Bravement contenue au coin de la paupière
une larme accordait du brillant à son œil
Outrageusement droite, elle a le regard fier
plein de l’intensité qu’alimente le deuil
Bourgeoise, inquisitrice, une assemblée patiente
attendant la réponse instamment exigée
Il en découlera une insigne sentence
qu’il plaira au Bon Ton de voir exécutée
Nul jury citoyen n’assiste à ce procès
et l’huis-clos qui prévaut n’est pas de bon augure
Elle prend à témoin le ciel d’une voix sûre
d’être entendue de lui pour ce qu’elle dit vrai
Des toux, des grognements, des raclements de gorge…
Est-ce ainsi que l’On va rendre le jugement ?
Finie la plaidoirie, tombe le couperet !
Il sera sacrifié à la simple raison pour le salut de l’Ordre
et demain, au gibet, balancera la corde
La lumière saisit la larme qui s’abîme…
» Ma chérie, t’as vraiment une bobine de film !
…coupez ! «
Tiens, c’est marrant ! J’en ai les guillemets tout retournés, dis 😀
Votre texte est très intéressant et bravo pour l’acrostiche!j’aime beaucoup sa structure aussi.
Bonjour,
Moi qui aie publié des « Acrostiches » », je dis chapeau bas!
Merci et bonne journée
Étonnant, pétillant et la chute est surprenante!
Très chouette texte et original. Bravo
Eh oui ! Moi aussi j’y ai pensé !
Hé, hé…
Je me souviens ce matin là
avoir rangé le bureau de notre maison de famille.
Je me sentais comme un chien dans un jeu de quilles
à ne savoir que faire de tout cela.
Je classais, jetais et faisais des tas.
J’ai même retrouvé pour mon fiston un vieux jeu de billes
et des poupées qui pourraient plaire à ma fille.
Il y avait aussi des longueurs de pellicules photos qui traînaient par ci par là.
Pourquoi ne les avais je pas vues plus tôt ?
Ma mère aurait pu me raconter de quoi il s’agissait
avant qu’il ne soit trop tard.
Je n’ai vraiment pas de pot !
Je n’ai jamais su lui parler.
Et aujourd’hui on me demande de faire un discours pour son grand départ.
Même situation mais heureusement pas besoin de discours chez moi 😉
Beau sonnet.
Joli texte, je mettrai juste un bémol pour le cliché des jouets garçon/fille si vous le permettez. Pour l’avoir vécu, pas évident en effet le tri d’affaires qui ne sont pas les nôtres, que garder, que jeter,…
Merci pour votre commentaire Céline. Pardonnez moi si je vous ai heurtée avec ce que vous appelez un cliché. Vous savez, à mon âge, je ferai encore beaucoup d’impairs. Mes petits enfants me bousculent souvent mais que voulez vous, je suis une vieille branche qui tente de s’adapter au mieux mais je vous avouerai qu’il y a trop de changements à s’imprégner en si peu de temps et pour beaucoup je ne suis pas encore prêt à tous les assimiler. Vous verrez, avec l’âge on a besoin de plus de temps pour tout. N’y voyez donc aucun affront de ma part, juste d’anciennes habitudes bien ancrées en moi. Je vous souhaite une bonne soirée et vous remercie pour votre indulgence.
Aie ! Ça fait mal ce sentiment de ne plus avoir le temps et de ne pouvoir le rattraper…
Un sonnet qui balance entre douleur et mélancolie; une belle épreuve… toute en pudeur.
j’ai vécu il y a peu, cet impossible retour en arrière
Bonjour à tou(te)s, ma participation est bien sûr ci-dessous mais aussi sur https://photonanie.com/2021/02/08/brick-a-book-394/
De surprise, j’avais laissé tomber la boîte contenant la pellicule de mon film préféré.
Je l’avais regardé tellement souvent que je m’étonnais qu’elle n’apparaisse pas toute pâlie, effacée par les nombreuses lectures au fil des années. Comme si mes yeux, à force de regarder, sans se lasser, les mêmes images avaient eu le pouvoir de les gommer peu à peu.
Mon père était projectionniste dans un petit cinéma de notre quartier et, quand il n’y avait pas de séance, son patron l’avait autorisé à passer des films, rien que pour moi.
Interdiction formelle d’inviter qui que ce soit d’autre. Il n’était pas fou le patron, il n’allait pas perdre la possibilité de gagner quelques sous avec des spectateurs qui payeraient le droit d’entrer.
Je ne me souviens même plus du titre exact, il y a tellement longtemps…
Mon père est mort depuis quelques semaines et ma mère, qui ne veut plus vivre seule dans cette grande maison, m’a demandé de l’aider à trier ce qu’elle emportera dans le petit appartement qu’elle a trouvé près d’ici.
En voyant se dérouler ce ruban d’images, c’est mon enfance que j’ai vu défiler sous mes yeux.
J’ai compris que mon père avait emporté cette boîte en souvenir de nos heures de complicité quand le patron s’était débarrassé des bobines désormais inutiles puisque la projection au départ de supports digitaux était devenue automatique.
C’est alors que le titre m’est apparu, fièrement calligraphié sur le dos de la boîte métallique: “La mélodie du bonheur”…J’ai alors senti l’ombre bienveillante de mon père m’envelopper tout à coup.
Quelle jolie fin !!! Bravo pour ce texte empli d’émotions.
Merci beaucoup Céline.
De belles émotions et de doux souvenirs qui s’échappent de la bobine…
Et oui, c’est une drôle de bobine 😉
« These are a few of my favorite things » par Rosemary Stanley (de ‘Moriarty’); comme un sourire suspendu, ainsi que tes mots… au fil ténu de la nostalgie :
https://youtu.be/3D4Xg-PTOUc
Géant! Moriarty découvert en concert aux Francofolies de Spa il y a déjà 10 ans…
Je ne connaissais pas cette version mais j’aime beaucoup. Merci 🙂
Bonjour. Voici mon texte. Bonne lecture et bonne journée.
Il y a des souvenirs
Qui s’enfouissent au plus profond de nous-mêmes.
Par volonté d’oubli ?
Pour ne pas ressentir ce petit pincement au cœur ?
Parce qu’on préfère faire appel à de meilleurs ?
Il y a des souvenirs
Que l’on préférerait oublier…
Parce qu’ils instillent une goutte de clarté
Dans une relation plus noire ?
Parce qu’il n’en reste plus que cette photo accrochée sur le mur de mon bureau ?
Il y a des souvenirs
D’un autre temps que l’on voudrait ne jamais avoir vécu
Qui ne devrait jamais l’être pour personne
Qui ne devrait insinuer le doute
De film en aiguilles…
Oh que c’est sombre et cousu de regrets plutôt que de fil blanc…mais bien tourné.
Merci. Je ne pensais pas faire un texte si sombre mais la photo ne m’inspirait de prime abord et finalement les mots sont venus d’eux-mêmes ce matin.
je sens une souffrance
Peut-être le regret que l’enfance ne soit pas plus protégée à cette époque ?
Et c’est parfois malgré nous que la petite goutte de clarté vient distiller un souvenir enfoui, et finalement tout s’éclaire !
Je bisse…
En effet mais ici le souvenir reste sombre malgré tout
J’ai beaucoup aimé votre texte autour des souvenirs qu’on aimerait oublier. Quel surprenant contraste si bien amené à travers vos mots.bravo Céline!
Merci beaucoup
Bonjour,
Voilà ma participation:
Paysages de pellicule
J’ai retrouvé cet après-midi en rangeant mon bureau les dernières pellicules de mon argentique, développées au Maroc où je l’avais laissé. Je l’ai récupéré trois ans après, inutilisable. Je me suis mise au numérique. Parmi ses pellicules, il y a notre vie là-bas, l’usine dont nous étions si fière, la visite du samedi et du dimanche. Notre appartement gigantesque pour deux. Le bar qu’on a laissé. Les petits cuillers qu’ils ont compté. Je pourrais en rire si tu étais encore là. Les larmes viennent plus vite, encore de te revoir dans ces paysages de pellicule que nous ne développerons plus ensemble. Je revois l’esplanade où nous garions notre petite voiture nerveuse. Les cascades introuvables puisque à sec… comme beaucoup de oueds sauf en ce moment. Comme ici, enfin là-bas, dans le Nord, autre paysage de pellicule où tu es mort, paysage de mort où tu ne tétais pas rendu compte qu’un homme te draguait alors que son frère cherchait à me séduire. Paysages de braderie, Lille. Ailleurs, là-bas, au pellicule de paysage atlantique, c’est un jeune garçon qui cherchait un client mais tu ne voyais pas le mal, toi. Tes paysages de pellicule étaient faits de temps que tu as donné, qu’on t’a pris, qu’on nous a pris. Paysages de pellicule développés et déchirés par la colère et la mort.
Merci et bonne journée
Joli voyage
si on veut
Un pan de vie à deux inscrits sur la pellicule, mélange le bonheur et le malheur…
Cette douleur qui, pédale-sourdine, sous-tend cette nostalgie… Encore… Toujours ?
Que de jolis souvenirs tous ces voyages et rencontres!bravo Laura,vous m’avez fait voyager.Merci beaucoup.
Jackie: tu as tout compris
TINIAK: toujours…
Kroum: avec plaisir
bonjour je participe ici https://janickmm.wordpress.com/2021/02/08/5482/ et là
La journée va être délicieuse, pensais-je, au moment où J’abandonnais mon bain bien chaud, tendre cocon, un pied puis l’autre sur le tapis de la salle de bain. Et Hop, ma petite robe à fleurs, un petit gilet au cas où, et hop hop hop je file en voiture chez mes amis. C’est la journée de la Culture. Youpiiii !!!! Petit break en dehors des barrières sanitaires qui deviennent nos gestes quotidiens.
La porte s’ouvre, ils sont tous là, m’accueillent en souriant mon amie me montre les six billets de cinéma pour la séance de onze heures. Tout est vrai, je touche les billets, émue. Allez ! On y va ! Nous nous entassons tous les six dans la berline, en riant, papotant, chaleureusement serrés et extrêmement excités à l’idée d’aller au cinéma. La salle se noircit peu à peu d’ombre et de cinéphiles, le film commence. Quelle joyeuse séance, nous avons des larmes plein les yeux tellement nous rions et que l’émotion nous a transportée.
Dans le hall du cinéma de délicieuses odeurs de cuisine nous donnent faim, nous nous réunissons autour d’une petite table ronde et apprécions les mets végétariens proposés par le chef de ce petit restaurant rapide ouvert aux heures du cinoche. Et toi, c’est bon ? Ca à quel goût ? Il plante sa fourchette dans le tofu mariné et j’ouvre la bouche pour la dégustation … miam ! Il en profite pour piquer dans mon assiette une raviole aux épinards … Plaisir de partager, sensation de donner et de recevoir.
Dehors le ciel bleu nous invite à faire une promenade sur les hauteurs de la ville au cœur des jardins suspendus, bras dessus bras dessous, le nez au vent la bouche en cœur. Ca sent bon !
Déjà l’heure de Molière arrive pour bien clôturer cette journée, les garçons changent de chemise et les filles de chaussures, un petit rafraîchissement et hop ! Direction le théâtre et ses fauteuils en velours rouge, l’ambiance feutrée on chuchote, on se parle à l’oreille, comment ? Qu’est-ce que tu dis ? et on chuchote à nouveau…Bouche collée à l’oreille, on se fraye un passage jusqu’à notre place, on écrase quelques pieds, pardon, excusez-moi, .. je vous en prie …, on étouffe des rires et on se laisse choir sur nos fauteuils.
Trois coups retentissent puis Sganarelle arrive en trombe sur scène, il parle seul, gesticule, rit, .. Nous rions déjà, mais de quoi ? D’être ensemble les uns contre les autres, sentir le souffle du voisin, entendre celui de l’ami, ressentir les vibrations qui circulent partout sans barrières ! Vivre des moments heureux et se nourrir les uns des autres.
Jolie projection dans un avenir que l’on espère sûrement tous prochain.
Utopia !!
Merci pour ce texte plein d’espoir.
je ne sais comment je retrouverais le temps de refaire tout ça
Bonjour à vous tous,
voilà voilà!
Mais quel charmeur
ce petit homme brun
enturbanné de bleu indigo
torse nu
assis en tailleur
genre yogi
pieds posés sur les cuisses
genoux au sol
comme seuls les Hindous
savent le faire.
Quel charmeur !
Accroupi par terre
dans mon bureau
sa flûte au bec
il joue un air envoûtant
pour prouver qu’il peut
tout ensorceler
comme seuls les hindous
savent le faire.
Et que vois-je
que se passe t-il ?
La pellicule d’un film
posée là attendant le rangement
s’élève doucement
s’arrondissant comme un cobra
une courbe à droite
une courbe à gauche
comme seules les hindoues
savent le faire.
Quelle façon de découvrir
une histoire
volute après volute
une scène sans son
puis une autre
sans bruit
la flûte charmeuse
comme seuls les hindous
savent le faire.
Ravie, captivée, enchantée,
j’observe mon séducteur
torse nu
assis en yogi
enturbanné de bleu
pieds posés sur les cuisses
genoux au sol
comme seuls les hindous
savent le faire.
Ravie, captivée, enchantée
le film de ma vie
vient de changer
de direction.
Torse nu
assise en yogi
enturbannée de rose
pieds posés sur mes cuisses
genoux au sol
comme seuls les hindous
savent le faire.
Me voilà !
C’est chouette ! J’aime beaucoup cette métamorphose, excellent !
Forcément : zen beaucoup !
https://youtu.be/ky5Yuv_YXUA
Un texte captivant,bravo miss Marple! J’ai beaucoup aimé l’image du cobra avec la pellicule. Très réussie, bravo!
Excellente idée qui mène à une histoire envoûtante…
Me voilà à mon tour, captivée et enchantée par ce joli texte ! Bravo
Super idée de métamorphose. Bravo !