Une photo quelques mots n° 425, atelier d’écriture en ligne

par | 31 Jan 2023 | Atelier d’écriture | 36 commentaires

Voici la photo ! Publication des textes samedi prochain !

La photographie est de Fred Hedin ! Elle vient tout juste de paraître sur sa page facebook ! (J’omets volontairement le titre donné à cette photo, afin de ne pas vous influencer, mais vous pourrez le découvrir par vous-même, si vous le souhaitez.)

Merci à lui !

@ Fred Hedin

36 Commentaires

  1. soene

    Coucou Alexandra
    Il y si longtemps que je n’ai pas joué avec toi 😳
    Cette photo m’a immédiatement inspirée !
    Je vais essayer d’imaginer un dialogue improbable entre deux Femmes célèbres 😆
    @ samedi
    Bises ensoleillées d’O.

  2. Joëlle

    Hello,
    Texte rédigé ! Je le posterai samedi matin, mais comme Antigone, je ne commenterai les vôtres que dimanche. Il semblerait que les portes ouvertes aient lieu partout à la même date ;-).

  3. Terjit

    Bonjour à toutes et tous,
    Et bon week-end

    « Heureux hasard »

    – Je suis contente de te voir, tu sais. Ça faisait si longtemps. Au moins cinq ans, non ?
    – C’est ça, c’était au moins 6 mois avant que Kevin me foute à la porte…
    – J’ai pas su tout de suite ce qui t’étais arrivé.
    – Je sais, tu étais encore à Tokyo à ce moment-là.
    – C’est ma mère qui m’a raconté quand je suis rentrée, elle était tellement sous le choc qu’elle n’avait pas réussi à m’en parler au téléphone.
    – Je m’en doute.
    – Tu sais, moi aussi j’ai coupé les ponts avec Kevin. Quand ma mère m’a tout expliqué j’ai foncé chez lui et on s’est engueulés comme jamais… et franchement je ne m’en porte pas plus mal, votre histoire m’a ouvert les yeux sur son côté toxique
    – Toxique, le mot est bien choisi
    – Et j’ai essayé de t’appeler mais ton numéro ne marchait plus
    – Oui, j’ai été obligée de changer de numéro. Kevin avait raconté à tous ses copains que si j’étais enceinte ce n’était surement pas de lui, je te laisse deviner l’avalanche de messages extrêmement sympathiques…
    – J’imagine… Et maintenant, comment tu vas ?
    – Moi je vais bien, ça n’a pas toujours été facile mais maintenant ça va. J’ai retrouvé un bon boulot dans la pub.
    – Et ton fils, comment il va ?
    – Il va bien. C’est maintenant que ça devient difficile pour lui de ne pas connaître son père.
    – Il pose des questions ?
    – Oui, bien sûr. Et puis surtout il commence à comprendre qu’à l’école les enfants ont un papa. Enfin, pas vraiment tous mais quand même, ça lui pose question.
    – Ça ne doit pas être facile pour lui… pauvre bonhomme. Tu as une photo dans ton téléphone ?
    – Bien sûr.
    – Oh qu’il est adorable avec sa petite bouille. Et tu habites dans le quartier ?
    – Ah non, pas du tout. J’habite à Angoulême, je suis à Paris pour un séminaire de deux jours. J’ai rendez-vous au resto avec mes collègues dans une heure, comme je suis en avance je suis rentrée boire un café.
    – Moi j’habite juste en face, ce resto c’est un peu notre QG quand on a la flemme de faire à manger.
    – Tu vis avec quelqu’un ?
    – Oui. On est ensemble depuis trois ans, on s’est mariés l’été dernier.
    – Super ! Je suis contente pour toi. Et il s’appelle comment ?
    – Il s’appelle Sandrine
    – Oh… excuse-moi !
    – Ben… t’excuser de quoi ? Tu ne pouvais pas le savoir et il n’y a pas de honte.
    – Oui, tu as raison. En tout cas tu as l’air heureuse.
    – Merci, je le suis. Et toi, tu as retrouvé quelqu’un ?
    – Non.
    – Pas eu l’occasion ?
    – Pas eu l’envie surtout !
    – Oui, j’imagine que Kevin t’a refroidi…
    – C’est exactement ça. J’ai du mal à m’imaginer refaire confiance à quelqu’un. Et puis il y a Lucas, il est trop jeune je crois, à cinq ans ça risque d’être compliqué pour lui.
    – De toute façon je crois que c’est toujours compliqué pour un enfant.
    – Surement
    – Tu es là jusqu’à quand alors ?
    – Je suis arrivée ce matin et je repars après demain midi.
    – Tu es à quel hôtel ?
    – L’hôtel Renaissance à cinq minutes.
    – Je connais, c’est sympa comme endroit. Et ce soir, tu fais quelque chose après ton dîner ?
    – Non, rien.
    – Tu veux venir terminer la soirée avec Sandrine et moi ?
    – Avec plaisir. Je serai ravie de la connaître.
    – Tu verras, elle est hyper détendue. Elle connait ton histoire et je peux te dire qu’elle a eu envie d’arracher les yeux de mon frère.
    – Je ne la connais pas mais elle m’est déjà sympathique !
    – Et demain soir tu as un autre resto de prévu ?
    – Non, ils rentrent tous demain en fin de journée.
    – Alors demain soir tu reviens à la maison, on fait une soirée avec quelques amis. Tu es toujours branchée garçons ?
    – Euh… oui.
    – Eh bien super ! Tu vas voir, il y a un mec, Vincent, qui devrait te plaire.
    – Tu me fais rire. Je ne suis pas en recherche.
    – Ouais, ouais… mais quand tu l’auras vu je suis presque certaine que tu changeras d’avis. Et en plus, tu sais quoi ?
    – Non.
    – Il habite à Cognac ! Il a 30 ans, il est maître de chai, célibataire, sans enfant, et franchement c’est le mec avec le plus beau sourire que j’ai rencontré de ma vie. Je suis sûre qu’il va te plaire.
    – Oui, bon, on ne sait jamais, mais je te l’ai dit, je ne suis pas en recherche du tout.
    – Tu me fais rire ! Attends de le voir et on en reparlera. Et puis tu ne t’en rends surement pas compte mais tu rougis.
    – Arrête, ça me gêne…
    – C’est bien ce que je dis. Bon allez, je vais chercher quelques bières pour tout à l’heure. Je n’ai pas pris mon téléphone, tu as un stylo ?
    – Oui, tiens.
    – Donne ta main. Ça c’est mon numéro, l’adresse, le code de l’immeuble, on est au cinquième étage, porte 56. A tout à l’heure ?
    – Tu peux y compter.
    – Je suis si heureuse de t’avoir retrouvée.
    – Moi aussi.

    • marinadedhistoires

      Je suis vraiment admirative du naturel, de la spontanéité de ton dialogue, on vit vraiment la scène, bravo !

    • Antigone

      Quelle belle conversation retranscrite.

    • Photonanie

      Contente d’avoir capté cette conversation alors que d’habitude j’essaye d’être discrète…

    • Valérie s

      Chouette cette petite suite à l’histoire de la semaine dernière. J espère que Vincent va lui faire tourner la tête et lui redonner confiance.

    • Pierforest

      Très réaliste et actuel comme dialogue. Et tu sais, je pense que tous les Kevin sont un peu comme ça. 🙂

  4. Joëlle

    Bonjour à tous,
    Voici mon texte, inspiré par une photo que je trouve belle et mystérieuse.
    Le lien vers mon blog est le suivant :
    http://albertine22.canalblog.com/archives/2023/02/04/39799510.html

    Le ara et la mésange

    Toute la semaine, je n’attends que ce moment, celui où je prétexterai une envie de fumer pour l’entraîner au-dehors, loin des conversations que l’alcool hystérise et de la chaleur des corps mêlés sur la minuscule piste de danse. Elle, toujours bonne copine, m’accompagne volontiers, contente de respirer quelques goulées d’air frais. À chaque fois, son geste pour rabattre le col de son manteau blanc me fait battre le cœur. Ce cou qu’elle protège, moi, je voudrais l’embrasser.

    Avant de rejoindre la bande aux « Fleurs du malt » le samedi soir, je passe mon après-midi à choisir ma tenue. Les vêtements s’amoncellent sur mon lit. Rien de ce que je porte d’ordinaire ne convient. Je le sais, sans vouloir encore l’admettre, que ces essais rageurs vidant mes placards et faisant perler la sueur à mon front sont vains. À côté de la table de chevet brille de son éclat prometteur le sac contenant mes achats du matin.

    Depuis la rentrée universitaire, je passe mon samedi matin à fureter dans les rayons vêtements de toutes les grandes enseignes. Je cherche à dénicher une tenue dans l’esprit de celle qu’elle portait à la dernière soirée, top noir, pantalon blanc palazzo et baskets à talons compensés, couleur lamée. Ce n’est pas du tout mon style. Dans la bande, ça rit sous cape de ma soudaine bouffée de féminité. J’ai envie de lui montrer qu’on se ressemble, et qui se ressemble s’assemble. Ce soir, j’ai même tenté le tout pour le tout, une queue de cheval haute et des créoles dorées. Vêtue de mon habit de lumière, je pensais lui dire ce soir ce que je ressentais pour elle.

    Les mots sont restés coincés dans ma gorge. Déjà, elle portait des vêtements beaucoup moins clinquants que la semaine dernière. Je me sentais comme un ara aux couleurs criardes face à une délicate mésange. Et puis, au moment où j’allais me lancer, m’élancer, forte d’un cocktail fait d’espoir et d’effroi, elle m’a demandé, tout en exhalant la fumée de sa cigarette si je n’avais pas le 06 de Damien. Figée, la bouche ouverte par la surprise, il m’a semblé que mon cœur, pendant une fraction de seconde, s’était arrêté de battre.

    • marinadedhistoires

      Oups, grosse déception pour ton héroïne. Une histoire très bien menée !

    • eirenamg

      aie, il est beau ton texte et on a mal pour elle à la fin.

    • Valérie s

      Oups…petite désillusion mais si la bonne copine reste la bonne copine c est déjà bien aussi. C est important aussi les amis.

  5. Céline

    Bonjour. Voici mon texte.
    Bonne journée et belle lecture.

    Depuis la nuit des temps,
    On les a catégorisées
    Comme fautive
    Du péché originel…
    Au moindre écart
    De la société.

    Se construire
    – En tant qu’Elle –
    Est un chemin périlleux,
    Semé d’embûches
    Et d’idées pré-conçues.

    Alors il faut s’armer
    De courage,
    De ténacité
    De confiance en soi…

    Mais surtout d’amour de soi.
    Pour enfin,
    Oser être soi-même.

    Quoiqu’en pense
    Le regard extérieur…

    Et pour se regarder dans le miroir…

    • eirenamg

      joli cette variation sur le regard et poétique, bonne journée

    • Antigone

      Mais oui un miroir ! Un texte très juste.

    • Photonanie

      Bonne idée du miroir. Osons!

    • Adrienne

      j’applaudis!
      merci pour elles 🙂

    • Valérie s

      Il est vrai que la femme doit sans cesse se battre et ce depuis toujours et sans doute pour toujours même si on avance sur certains points. Rien n est jamais acquis.

    • marinadedhistoires

      Belle idée ce regard juste sur la femme.

  6. valérie s

    Bonjour à tous
    Bonne lecture à vous tous. Je reviens très vite pour vous lire et passer un bon moment.

    Quelle idée de fêter un anniversaire en plein hiver au fin fond d’un bled paumé et en milieu de semaine, en plus. Je n’ai même pas eu le temps de me changer en rentrant de l’hôpital. Quel rat son mec ! Comme s’il ne pouvait pas faire ça un samedi soir comme tout le monde. Il nous a fait croire que c’était pour faire ça le jour J, que 30 ans ça doit se marquer le jour J…. Mon œil ! Radin comme il est, c’est sans doute uniquement parce que le menu est moins cher en semaine. Margot s’est faite toute belle, coiffeur, nouvelle tenue mais elle a franchement l’air de se faire chier ! Nous sommes les deux seules copines qu’il a pensé à inviter. Sinon il n’y a que sa famille à lui, les parents de Margot habitent trop loin a-t-il dit et ses potes à lui ! Rien à voir avec ce qu’aurait espérer Margot. Elle avait déjà les boules de passer le cap de la trentaine mais le faire comme ça, en plus. Ca m’agace, quel égoïste ! Elle ne dit rien mais je vois bien qu’elle cache sa joie. Il n’a pensé qu’à lui son mec encore une fois, à croire qu’ils ne vivent pas ensemble depuis 7 ans et qu’il ne la connait pas. Elle déteste les pierres qu’elle trouve froides et il y en a du sol au plafond. Elle aime les lumières tamisées, les néons crachent leur lumière blafarde. Pas la moindre touche de déco personnelle n’a été apportée, ni bougies, ni ballons, ni banderole, pas même une fleur pour apporter un peu de féminité dans ce décor austère. Margot prend toujours du poisson au restaurant, et il n’y en a pas l’ombre d’une arête dans le menu. Elle rêvait de champagne bien glacé et il n’y a que du rouge en carafe. Elle aurait aimé danser toute la nuit, elle nous le répète depuis des semaines, il n’y a même pas un fond musical. Rien que les rires gras des copains de son mec qui ne la calculent même pas. Et elle n’a pas encore vu son cadeau, d’un goût, je vous dis même pas !

    Avant le dessert, j’ai proposé à Lucille de sortir fumer une clope.
    -« Il faut qu’on fasse quelque chose pour sauver la soirée de Margot.
    – Mais tu as trop raison ! On ne va pas croupir là. On va l’embarquer et l’emmener danser dans un petit club sympa en ville. Tiens, elle arrive !
    De dehors, on entend Bastien :
    – « Tu vas où ma chérie ? sur un ton dégoulinant de mièvrerie
    – Je reviens, je vais juste fumer une cigarette.
    – Tu fumes, toi ??? C’est nouveau ??? Encore une idée de tes copines !
    – Non, une envie soudaine ! »…ou un besoin, je ne sais pas trop, se murmure-t-elle à elle-même, les larmes aux yeux.
    Margot a à peine franchi la porte qu’elle éclate en sanglot et se jette dans nos bras. « Qu’est-ce que je fais là, les filles? »
    Lucille est rentrée récupérer nos sacs à main à toutes les trois et ni une ni deux nous sommes montées dans sa voiture et nous avons fui cette soirée sordide. Nous avons fait un rapide détour par chez moi pour choisir une tenue plus adaptée et nous avons gagné le club à la mode de Clermont Ferrand pour offrir à notre copine un anniversaire qui lui ressemble et dont elle se souviendra !

    • eirenamg

      contente qu’elle s’échappe de cette soirée sordide, pas du tout pensé pour elle et cool qu’elle s’amuse à Clermont.

    • Antigone

      Une échappée bienvenue .

    • Photonanie

      Elle a drôlement bien fait de se tirer, quel goujat ce mec. J’espère que ça leur ouvrira les yeux à tous les deux!

  7. marinadedhistoires

    Quel soulagement la fin ! On respire avec Margot. Vivent les copines !!

    • marinadedhistoires

      Une très jolie description et interprétation de ce duo de filles qui ramène à un autre duo, celui de la narratrice et de son amie Mégan qu’elle attend.

  8. Lothar

    @Fred Hedin, un grand’merci à lui

    Pause cigarette

    Tu as pausé ! Tu as posé ! Tu as osé !
    À la pause, oui,
    Que la volute était bleue et la cigarette
    qui du filtre, qui du tabac, tuait la fumée ! …

    Oui, cela se passait autrefois, il y a fort longtemps.
    Avant le Télé Travail à la maison
    et toutes, vous aviez sué, tout le jour au soleil.
    On en parle encore de ces femmes
    Dans les bureaux, hors des bureaux
    qui découpaient la terre de leurs mains,
    avec des cadres de blé mûr ;

    De ces esclaves qui avançaient,
    et de ces mères courbées, abymées, saupoudrées,
    mises dans ces grands champs de plats pays …

    De cette fille qui suivait à l’arrière du tableau,
    à l’arrière de la toile, sur de grands à-plats à peine secs.

    Et tout le jour, sous la chaleur torride,
    elle ramassait le moindre grain, le moindre fétu,
    qui sous la faucille, qui sous le fléau,
    Que les hommes, eux,
    savent rouler sous la meule de pierre.

    Et les charrettes, au lointain, débordaient de paillé doré.
    Et les hommes, les chevaux,
    se mouvaient dans la lenteur du sommeil.

    Et quand le mirage de chaleur se fut dissipé,
    Tu le lui a dit, à elle,
    Tu t’es confiée, dehors fumant
    et tu es sortie du tableau, décadrée,

    pausant en liberté …

    • Lothar

      pausant en liberté …

      • Lothar

        @Fred Hedin, un grand’merci à lui

        Pause cigarette

        Tu as pausé ! Tu as posé ! Tu as osé !

Trackbacks/Pingbacks

  1. Une photo, quelques mots… | Ma vie soenienne2 - […] Chaque début de semaine, Alexandra met en ligne une photo qu’elle aime. En ce moment, les photos sont de…
  2. L’atelier d’écriture n°425 de Bricabook – Les lectures d'Antigone - […] Un texte rédigé dans le cadre de l’atelier d’écriture d’Alexandra K – Une photo, quelques mots Les textes du…
  3. C comme cigarette – Adrienne - […] de Fred Hedin et consigne 425 de Bricabook, que je […]
  4. Brick a book 425 - Photonanie - […] photo qu’Alexandra du blog Brick a book nous propose ce samedi est […]
  5. Résilience | Des flocons de bonheur - […] l’atelier d’écriture de Leiloona. En s’inspirant d’une photo de Fred Hedin, écrire un court texte, juste pour le plaisir…

Soumettre un commentaire