Une photos quelques mots n° 430 ~ Atelier d’écriture en ligne

par | 15 Mar 2023 | Atelier d’écriture | 53 commentaires

J’ai manqué à mes devoirs la semaine dernière ! Je suis désolée… Voici la nouvelle photographie !

A dimanche pour la publication de vos textes !

La photographie est de Fred Hedin !

53 Commentaires

  1. Adrienne

    merci! et donc cette fois je suis bien sage et programme pour dimanche matin 🙂

  2. Lothar

    Moi pareil suis toujours les conseils
    De petite Adrienne

    Quoique…

    • Kloud

      Bravo pour ce texte. Très frais, bien écrit, avec poésie et humour.

    • Lothar

      « Laissons pousser les coquelicots »

      Comme un jour sans fin
      Ne sont tes mots joués

      Que j’aime beaucoup

      J’ai faim…

      Sourires

    • Kloud

      Une nostalgie justifiée, des rêves brisés,… La boucherie survie t-elle ? Le monde va bien vite et fait perdre en cours de route beaucoup d’illusions. Un texte très intéressant.

      • Antigone

        Je crois que la boucherie n’existe plus ;).

    • Lothar

      Bien dit
      Depuis toujours ainsi va le modernisme
      Écrasant …

      🙂

    • Kloud

      Ton texte est très émouvant. On y sent une spontanéité d’écriture venue comme un éclair en face de la photo. Les souvenirs se déroulent accompagnés de sentiments divers. Super.

  3. Lothar

    « Parce que tue le veau bien »

    L’abat-jour
    L’abat-soir
    L’abattoir

    C’est ce soir
    Sans surseoir
    L’assommoir

    Ma bouche rit
    Dans l’amer
    Sans ma mère
    Sous la mer des Sargasses
    J’en tremble et m’en agace

    Sagace

    Et dis ? Est-ce que
    L’arabesque
    En halal
    Ça fait mal ?

    C’est ce soir
    Sans surseoir
    L’assommoir

    Ris de veau
    Et riz d’eau
    Tête de veau
    Côte de veau
    Côte de Beaune
    J’en ris jaune
    J’en frissonne

    Né en France
    Mort en France
    Je suis en transe
    Vive la France !

    En Label de Babel
    En Boucherie
    C’est mon Tour …

    C’est ce soir
    Sans surseoir
    L’assommoir

    Le mouroir

    Pouce derrière !
    Je … Joker
    Je passe mon tour
    En compte d’abattis

    Décati, équarri
    J’ai pas envie
    J’aime la vie
    Je suis la vie …

    Pis, on m’aurait menti ?
    Alors Rideau ! Rideau ! Rideau !
    Et Haro sur le veau …

    • marinadedhistoires

      Très original. Quelle triste vie pour ces animaux de boucherie, ça me fend le cœur

    • Antigone

      Oh j’ai beaucoup aimé le rythme de ton texte. Bravo.

    • Photonanie

      C’est très rythmé, on entend battre le coeur de ces animaux menés à la boucherie…

    • Kloud

      Bravo. C’est un texte qu’on aimerait entendre dit, scandé, comme un rap ou un slam.

      • Lothar

        Photo et quelques mots …
        C’est ici

        Merci Kloud d’écrire, et de répondre, Même
        Aux blogs
        Ici

        Fut révelation pour moi
        Lire aujourd’hui
        En
        « Un ce temps tanné
        Eurêka, c’est cela
        Même »

        Bon après on fait comme bon semble.
        Ensemble

        No problem
        Même

        🙂

    • Joëlle

      Je rejoins le commentaire de Kloud. Je serais curieuse d’entendre ce texte riche de rimes et de sens.

    • valérie s

      Ta manière de jouer avec les mots m’impressionne. Bravo!

      • Lothar

        Merci à Vous toutes, tous
        Pour vos mots ici

        Sourires

    • PIT JAK

      bravo

    • Kloud

      C’est vraiment superbe. J’adore. Plein d’humour, de poésie, de tendresse. Superbement écrit. Bravo.

    • Lothar

      « Commerce de bouche »

      Trop bien,
      En puce j’ai souri plein,
      Le coin bouché … sourires.

    • Kloud

      Ton texte est bien. On s’installe comme toi dans ce décor insolite de récupération, c’est agréablement écrit, mais la chute semble évidente une fois qu’on l’a lue. Effectivement, il y a de quoi cauchemarder… Bien vu.

      • Photonanie

        Merci Kloud.

    • Joëlle

      Ne jamais oublier que les lieux ont une mémoire !

      • Photonanie

        Tu as tout compris Joëlle…

    • Lothar

      « L’appartement »

      Bon sang !
      Une chute qui glace le sang

      J’aime l’optimisme des travaux
      Ça motive …

      • Photonanie

        Mon texte se veut positif

  4. Kloud

    Tandis que je traversais le village de Fontargues dans le Vaucluse, je fut surpris de voir une boucherie qui semblait désaffectée, un rideau de fortune tiré derrière la vitrine poussiéreuse. Un homme à la voix chantante s’approcha de moi.
    – Il est intrigué, le parisien, n’est-ce pas ? Ah, si cette boutique pouvait parler, peuchère !
    Effectivement, mon visage montrait un étonnement qui posait de lui-même une question à mon interlocuteur.
    – Je vais vous la raconter, cette histoire que je tiens de source sûre grâce à mon cousin Honoré. Il y a une dizaine d’années le boucher avait constaté que sa clientèle se faisait de plus en plus rare. On mangeait déjà moins de viande à l’époque… Alors il eut une idée, entre nous une idée de fada, de transformer son magasin en boucherie-théâtre pour attirer au moins les curieux. Le vendredi, jour du poisson en général et synonyme de désert pour son commerce, sa femme frappait les trois coups sur le billot, son mari tirait le rideau que vous voyez là, ouvrait les baies vitrées et s’adonnait à la déclamation aidé par son commis qui lui donnait la réplique. Les passants s’arrêtaient, écoutaient et lisaient en même temps les promotions affichées sur les cotes de bœuf ou les escalopes de dinde, le tout entre deux vers de Britannicus ou quelques tirades de Shakespeare.
    – Cela était plutôt une bonne idée, non ? La culture rejoint ainsi la nourriture terrestre…
    – Oui, mon bon monsieur, mais hélas l’histoire s’est un peu compliqué. Un vendredi de juillet, un bon nombre d’habitants du village s’étaient massés devant le magasin et attendait comme à l’accoutumée le bruit sourd des trois coups. Rien. Le rideau s’est ouvert malgré tout et on a vu apparaître le boucher avec son tablier maculé, seul et l’air abattu. Il criait « Je suis dans le pétrin ! », et parlait tout seul avec des mots si forts et tristes que tout le monde pleurait. Les gens applaudissaient. Ils avaient cru pendant une heure que le commerçant jouait « La Femme du Boulanger » de Pagnol version boucherie, jusqu’à ce que les spectateurs comprennent que sa femme était réellement partie avec son commis. Oui, Monsieur, avec le commis. La semaine suivante, le boucher ne voulait plus servir de viande, couper le rumsteak, larder les tournedos. Le drame pour le village. Alors, l’instituteur a eu l’idée de lâcher une chatte errante dans la boutique. Le vendredi suivant, on entendit de nouveau les trois coups. Le rideau s’est levé et on a vu le boucher s’adresser à la chatte qui passait derrière lui :
    « Ah ! Te voilà, toi ? Regarde, la voilà la Pomponnette… », et il a continué son texte avec des larmes dans les yeux.
    Le lendemain, la boutique ouvrait normalement, le boucher était à la découpe, sa femme à la caisse. On n’a jamais revu jamais le commis. Voilà l’histoire vraie puisque je la tiens de mon cousin Honoré. Au revoir, mon bon monsieur.

    Mon interlocuteur leva sa casquette et parti sans se retourner. C’est fou ce qui peut se passer en Provence. Ce n’est pas à Paris qu’on entendrait raconter des choses comme celle-là.

    • Photonanie

      Un texte à la fois drôle et émouvant…

    • Joëlle

      Quel bonheur de lecture ! Merci pour cette histoire et sa source sûre ( non pas de Manon) mais d’Honore ! Maintenant j’ai la réplique de Raimu en tête 😉

    • valérie s

      Une histoire qui donne le sourire, comme tu sais le faire. Merci. Pour peu je sentirai le soleil et entendrai les cigales!

    • JAK

      gentil remake de Provence j adore!

    • Lothar

      Texte succulent
      Qui genère des images pleines de soleil
      Et le sourire, oui

      J’ai aimé …

      Jealous souleth is the green-eyed
      Monster which doth mock
      The afeard meat it feeds on.

      🙂

      • Lothar

        Une Chate-Médiation jolie pour pouvoir se dire à deux,
        En couple,

        « On a toujours besoin de petites Poisponnettes chez soi … «

        Enfin on avait … Sed O tempora.

        🙂

    • marinadedhistoires

      Quelle belle histoire pleine de charme avec toutes ces références théâtrales et cinématographiques, j’adore !

    • Kloud

      On sent que ton texte révolté vient de loin. C’est un cri. Il laisse un constat pessimiste de l’état de notre société un goût amer d’impuissance.

    • Lothar

      Tu entres le couteau
      Ginsu
      Là où ça fait mal,

      Et puis tu tournes joli …
      En fonçant.

      J’aime bien

      🙂

  5. valérie s

    Bonjour à tous
    je n’ai pas été inspirée cette semaine mais j’ai eu plaisir à lire vos textes. Comme chaque semaine il y en a sur tous les tons et toutes les formes. C’est toujours très intéressant et plaisant. Merci à vous et à la semaine prochaine.

    • Lothar

      À Valérie s

      Merci merci,
      D’être passée doucement lire et commenter
      Quand même.

      🙂

  6. Céline

    Bonsoir, avec du retard (merci les microbes), voici mon texte :

    Elle a toujours été attiré
    Par ces anciennes devantures
    De boutiques
    Où les moulures côtoient
    Les lettres délicatement sculptées.

    Malheureusement encore un art
    Qui s’est perdu
    Dans l’air du temps.
    Les vitrines sont devenues à son goût
    Trop simples, trop lisses.

    Alors pourquoi
    Celle-ci l’attire ?
    Peut-être parce qu’elle y voit son reflet…
    Sa simplicité installée
    Faute d’avoir su l’entretenir.

    • marinadedhistoires

      Très intéressante interprétation de la photo, Céline.

      • Céline

        Merci beaucoup

  7. Lothar

    Et toi qui y lis tes angles brisés
    Installés
    Triangulés … Miroirs petits miroirs.

    J’ai bien aimé, merci Céline

    🙂

    • Céline

      Merci beaucoup

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