C’est reparti ! A samedi pour la publication des textes !
Une photo, quelques mots, atelier d’écriture n°444
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- Sasha 1er | Des flocons de bonheur - […] l’atelier d’écriture d’Alexandra K, en s’inspirant d’une photo, écrire un court texte, juste pour le plaisir […]
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J’aime beaucoup ces photos variées que tu nous choisis chaque semaine Alexandra. Bonne semaine à toi!
J’aime aussi ces variations hebdomadaires et l’écrit sans bruit.
J’aime beaucoup aussi ces variations hebdomadaires et ces jolis mots silencieux.
Sur un autre registre
« La mémoire des hommes aux témoins du temps »
Au creux de la vallée des joies, des aventures,
Loin des baptêmes, mariages et sépultures,
Dans le bruissement des feuillets flétris ;
Frigorifiée sous ton voile chatoyant,
Sous ta guimpe multicolore,
Griffant l’air de tes ongles vernis noir,
Tu suis l’ondulation lente des blés d’or.
Sous le halo de la parcelle fumante,
Tu l’as trouvée, la graine d’argent,
Celle semée au prélude des sources –
Lors des actes et des lois scellant les symboles sacrés …
Mais soudain, la courbe des vallons fait craquer
Et disloque la vallée aux empreintes des cours d’eau :
C’est le nœud sur ta tresse noire d’ébène qui se fissure.
Et il s’écarte comme une plume
Tout au long de son calame de mystère,
Comme une imprévisible romance …
Cachée à l’ombre de troncs belliqueux.
…
Image de fin de poème : Un Texte Aux Feuillets Flétris :
https://lotharquejamaisfr.files.wordpress.com/2024/02/image-19.png
Un Registre Généalogique Jauni :
Slovakia, Church and Synagogue Books, 1592-1910 (Slovaquie)
Type d’acte : Baptism
Nom : SIMOVA
Prénoms : Stephanus
Sexe : M
Date : 01/02/1877
Lieu baptême : Kostolná Ves, Prievidza, Slovakia
Date de baptême : 01/02/1877
Nom père : SIMOVA
Prénoms père : Joannes
Nom mère : KOCZAR
Prénoms mère : Anna
…
Pour le post complet sur mon Blog
C’est ici :
https://lotharquejamaisfr.wordpress.com/2024/02/08/sur-un-autre-registre/
Bonne lecture
C’est très beau ! je ne connaissais pas me mot « calame »
C’est un très joli texte que vous nous offrez ici.
C’est vraiment beau. Le rythme, le choix des mots… Tu nous emmènes dans un monde insaisissable dont distingue simplement quelques contours. Bravo.
Toujours aussi agréable de lire ces textes poétiques Lothar. Merci!
Au-delà de la beauté du texte c’est encore plus clair avec la photo du blog, et j’aime particulièrement le parallèle avec la photo initiale. Bravo
Bonjour à tous ! Voici mon texte :
https://marinadedhistoires.wordpress.com/2024/02/09/detournement-de-missel/
J’ai beaucoup aimé votre texte, j’ai été intriguée par le titre et je n’ai pas été déçue.
Merci beaucoup !
J’adore ton histoire. Si bien écrite, pleine de simplicité. C’est attendrissant.
Merci beaucoup Kloud !
Une bien belle histoire. Romantique. J’aime beaucoup.
Merci Lothar !
Rhooooo ! Comme c’est adorablement mignon ! J’aaaadore
Merci Terjit !
Bonjour!
Elle aime
quand on lui demande gentiment
» vos papiers »!
elle aime sortir sa carte d’identité
son passeport
son permis
elle adore!
son grand père ou sa grand mère
étaient terrorisés
à ces simples mots,
paniqués, sidérés.
Sa grand mère était elle laide?
son grand père borgne?
était elle voilée?
avait il trop de dents en or?
Non!
Ils n’étaient pas français
nos ennemis même
ils avaient des trognes d’étrangers
suspects au premier regard
qu’ils avaient franc pourtant.
Pour eux,
pour leur énergie
pas pour leur sourire
on ne souriait pas beaucoup chez eux
Elle aime
elle adore voir
SON nom
LEUR nom
étranger
sur son passeport
Français.
Bravo. C’est juste et bien écrit. Un bel hommage aux étrangers bien souvent à l’origine de nous tous à un moment de l’Histoire.
C’est toute la différence de pouvoir ainsi vivre dans un pays moins policier. D’ailleurs, ici au Québec, on n’a pas l’obligation de s’identifier à moins d’avoir commis un crime ou un délit. J’apprécie cette liberté et je comprends que pour certains qui viennent d’ailleurs, ça peut être très intimidant.
J’aime beaucoup. Tout.
Bravo ! la maîtrise, le rythme et le message qu’on n’entend pas très souvent ces derniers temps…, tout est là !
Un texte puissant.bravo
Bonjour à tous. Mon texte :
On a beau dire : dans notre civilisation, la religion et l’armée font bon ménage. Je ne connais pas bien la Grèce Antique, mais le culte des dieux était quand même plus proche de la poésie que des luttes armées.
J’ai découvert dans des archives datant des années 20, un passeport bulgare d’une religieuse, voilée, sous une robe austère, une croix ostentatoire posée sur la poitrine. Elle esquisse un sourire. Sur la même page, est épinglée maladroitement une photo d’identité d’homme, militaire moustachu, figé comme au garde-à-vous. Les deux portraits se retrouvent mystérieusement côte à côte, les regards fixés vers moi, comme implorant qu’on raconte leur histoire. Un frère, un ami, un amant ? Ou bien un malade reconnaissant ? Peut-être était-ce un poète, comme Apollinaire, devenu le temps d’une guerre acteur éphémère d’un macabre théâtre d’opérations.
Je me sens soudain missionné pour raconter une aventure que j’imagine, que je brode.
Pourtant l’Histoire n’est pas que fiction : les guerres demandent une rigueur de restitution. Les morts demandent qu’on racontent la vérité : leur combat, leur bravoure, leur souffrance, les atrocités.
Doit-on pour autant se priver de la poésie, du romanesque ? Mon esprit turbulent saisit l’occasion pour emmener ces inconnus vers une passion amoureuse où la beauté peut là se joindre à la douleur, la liberté à l’interdit.
Les idées se bousculent dans ma tête. Je veux raconter. Mais seuls les grands poètes sont capables de décrire en de brèves phrases, les sentiments et les émotions des êtres qu’il animent.
Alors moi, modestement, chargé de ces deux regards qui me possèdent, je pose ma plume et pars marcher dans la campagne, aux milieux des bouleaux, perpétuant au hasard de mon imagination les amours secrètes de Soeur Stefania et du soldat Miroslav.
Très beau texte plein de douceur et de poésie.
J’aime aussi à penser qu’il y a un lien amoureux entre ces deux personnes. Beau texte Kloud.
Belle imagination argentique et poétique. J’ai aimé.
Très beau texte, tu es autant agréable à lire quand tu fais des textes pleins de plaisanteries que quand il n’y a plus que la sensibilité. Merci
Peut-être qu’en rentrant de ta balade tu t’autoriseras à mettre sur feuille les amours de ces deux inconnus tels que ton imagination te les aura soufflés..
Très chouette vision des ces deux photos accrochées ensemble! merci
Bonjour, après toute sorte d’acrobaties mentales, voici ma contribution de la semaine: https://floconsdebonheur.wordpress.com/2024/02/10/sasha-1er/
Alors là, il fallait avoir l’idée !! Bravo !!!
Toujours excellent Pierre ! J’apprécie tes histoires insolites, si bien racontées. Et tant mieux si certaines font trembler le Vatican… Bravo, continue !
Tu as cherché, Pierre, et tu as trouvé. Et appris. C’est du tout bon. Toute bonne, même. J’ai aimé ma lecture.
Vus les textes postés ici concernant les étrangers, je poste un texte, en sus, pour la route, sur l’étrange gène étranger de notre ADN à tous.
L’étrange gêne
”Les chiens aboient quand passent les caravanes”
Les épaules pliées sous le poids de l’enclume,
Je poursuis mon chemin vers la cité grandiose,
Sur l’asphalte ennemi, hors des platanes en plumes
Déjà se dénudant aux relents de pluviôse.
La ville où les plombiers remplissent tout l’espace,
Câblant des neurones aux ténèbres automnaux,
Remaillant des filets sur moultes carapaces
Et brasant des tuyaux en beaubourgs infernaux.
J’aperçois un grand chien filant des chats d’airain,
Plus fort que mes envies, plus souple que mes doigts.
Je lui crie : L’ami vient ! Il a l’œil vipérin,
Ne bronche pas d’un poil et sa queue seule ondoie.
Las, j’arrive à l’hôtel pour y passer l’hiver,
On me montre ma niche, on me dit être chien,
Le taulier n’entend rien quand j’aboie mon calvaire :
J’étais en mon pays un bon électricien !
Lothar
————
Souvenez-vous :
Les Francs n’arrivèrent en Gaule Romaine
Qu’en l’année bénie et pas de grâce 257,
Les poches sans papiers, aucuns,
C’est chiant …
Avec une petite image concoctée
https://lotharquejamaisfr.files.wordpress.com/2024/02/image-34.png
Très différent du premier texte mais tout aussi agréable et bien écrit.
Bonjour, voici de nouveau mon texte en espérant qu’aujourd’hui, il soit pris en compte:
Mai 1943 :
Eliott était plus effrayé par les aboiements que par le fait d’être en pays ennemi . Blessé,angoissé, le jeune écossais ne savait pas du tout où aller. On lui avait dit qu’à son atterrissage un homme nommé Gauthier l’attendrait pour le mener dans un endroit sûr et qu’il le ferait passé la frontière afin de commencer les opérations. Malheureusement, tout ne s’était pas passé comme prévu. De grosses rafales de vent avaient fait dévier le parachutiste de son point de chute et quand Eliott toucha le sol il était seul au milieu d’un champ de maïs.
Le jeune homme s’était porté volontaire pour cette mission car il parlait bien le français, connaissais un peu le pays et surtout plus rien ne le retenait en Écosse depuis que Erin l’avais quitté préférant se fiancer au fils du boucher plutôt qu’à un étudiant en histoire de l’art.. Mais maintenant qu’il était là, cherchant désespérément un refuge, Eliott regrettait de ne pas avoir fait jouer les relations de son père afin d’être dans les communications ou magasinier.
Pour ne rien arranger la pluie commença à tomber dru. C’est déboussolé, trempé et blessé que le soldat se présenta à la porte du couvent Ste Eugénie en espérant y trouver refuge. La grille s’ouvrit sur une jeune sœur tout aussi mouillée et tout aussi apeurée qu’Eliott. Sœur Madeleine le dévisagea longuement et lui demanda ce qu’il voulait.
_Help please ! Oh sorry, besoin d’un refuge, aidez-moi s’il vous plaît.
_ J’aimerais beaucoup vous aider mais ici c’est un couvent nous ne recevons aucun homme.
Eliott supplia la sœur en lui promettant que ça ne serait que pour une nuit, le temps de se remettre de sa blessure et de se reposer un peu.
_Je vais voir avec la mère supérieure.
Le jeune homme se retrouve de nouveau seul trouvant les minutes interminables. Heureusement mère Thérèse l’autorisa à rester une nuit qui se transforma en plusieurs semaines car sa blessure était plus grave que prévue. La mère supérieure le nomma jardinier du couvent pour ne pas éveiller les soupçons des habitants de Corneille sur Mer et des soldats qui occupaient le village. Madeleine et Eliott passaient tout leur temps libre ensemble. Ils se trouvèrent énormément de points communs et surtout c’était le seul avec qui Madeleine pouvait partager son secret. Malgré leurs précautions Thérèse découvrit qu’ils étaient tombés amoureux et elle ne tolérait pas ça au sein de son couvent.
Janvier 1998 :
Lors de la rénovation de l’ancienne caserne de Corneille sur Mer les ouvriers découvrirent de vieux dossiers appartenant à la SS.
Beaucoup de recherches furent faites à partir de cette découverte. Peu de survivants furent retrouvés mais on réussit à localiser sœur Madeleine qui était redevenue depuis Mme Rose Forenberg qu’on invita à l’exposition rendant hommage aux victimes du nazisme. Rose qui fut émue demanda au commissaire de l’exposition de compléter son dossier et de rajouter la photo de l’amour de sa vie : Eliott qui n’avait pas survécu à l’enfer de la guerre.
Désolée, j’étais sans connexion, et votre texte est resté en attente. Normalement, les prochains commentaires devraient passer sans approbation. 🙂
Bienvenue par ici !
Je serai bien restée un peu plus longtemps avec ces amoureux que l’ordre interdisait de s’aimer…mais cela me laisse la chance d’imaginer ce qu ils ont pu vivre…
Tout au fond de la malle Germaine et Robert sont lovés l’un contre l’autre, bien cachés sous un tas de papiers. C’est le vieil ami de Robert, notaire de son état, qui avait sorti un trombone pour qu’ils soient toujours ensemble ces deux-là, pour rendre hommage à ces deux-là, pour dire qu’il savait quelques secrets de ces deux-là, pour dire qu’il aimait ces deux-là, pour dire aux générations futures que rien n’est plus fort que l’amour de ces deux-là.
Lui aussi avait eu quelques dérapages que la morale chrétienne de la bonne société bourgeoise de provine reprouvait, d’autant plus venant d’un notable comme lui. A cette époque être marié n’était pas un choix mais une obligation, alors il a fait comme beaucoup de gens : il s’est marié à une fille qu’il trouvait agréable mais n’aimait pas vraiment, et s’est encanaillé dans les plus courues maisons autant que dans les coulisses des théâtres parisiens. Puis un jour il a rencontré Rachel dans son étude et la vie est devenue palpitante. Il était normal d’avoir une maîtresse pour un homme de son rang, mais il était impossible de s’afficher à son bras, l’ambiance n’était pas au mélange religieux juste après l’affaire Dreyfus.
Il n’osa en parler qu’au seul homme en qui il avait pleinement confiance, à Robert. Un peu gêné tout de même il bredouilla quelques mots comme « bouffée d’oxygène, raison de vivre ou exultation perpétuelle », ce qui fit rire son ami. Rassuré il alla plus loin en prononçant son prénom, ce qui fit rire de plus belle son confesseur. Non seulement Robert comprenait et se moquait bien qu’elle ne fut pas catholique, mais il en profita pour lui aussi révéler un secret bien pesant.
Lui aussi avait une maîtresse bien cachée, tellement cachée que seul Dieu pouvait se douter de quelque chose. C’est devenu leur secret, le ciment de leur amour fraternel, alors quand Germaine a été enterrée quelques semaines après Robert, c’est avec un trombone qu’il a réuni pour l’éternité ces deux-là, et qu’au fond de la malle de son bureau il leur a créé un petit nid douillet, rien qu’à eux. Quelques générations plus tard quand le petit carnet d’état civil de Germaine ressorti la surprise fut totale de voir la photo d’un inconnu à côté d’elle. Plus personne ne connait cette histoire d’amour mais qu’importe : elle était belle, elle était pure, même Dieu a dû en avoir une petite larme à l’œil.
Que c’est chouette ! Toutes ces histoires d’amours cachées, à l’abri des regards bien-pensants, me ravissent. Et l’oeil de Dieu, qui poursuivait Caïn dans une autre histoire, verse là une larme. Adorable.
Dans les coulisses de la vie, c’est une bien jolie musique romantique, qu’aux trombones tu nous joue ici.
Adorable et émouvant, j’ai beaucoup aimé !
Bonsoir. Avec un peu de retard (le quotidien est bien bousculé ces derniers temps), voici mon texte.
Bonne lecture et belle soirée.
Tu faisais partie des « taiseux »,
Te contentant des formules de politesse
Et de quelques mots du quotidien.
Ton chapeau vissé sur le crâne
C’est finalement dans ton potager
Que tu t’exprimais le plus.
Petite, j’étais plutôt intriguée
Par vos personnalités
Si disparates.
Et puis, finalement,
Mes parents me semblaient
Tout aussi à l’opposé.
Mais c’est maintenant
Que je suis devenue adulte
Que les questions me viennent.
Quel était l’enfant,
Le jeune homme
Derrière le grand-père silencieux ?
Joli texte, Céline. Qui rappelle hélas que tout le monde emmène dans sa tombe quantité de non-dits. Certains plus que d’autres.
Sensible. J’aime beaucoup. Oui, et c’est bien après que l’on se dit, que l’on aurait dû demander … un peu … mais.
Son regard sur toi :
Haïku
Reflet de jeunesse
Dans les yeux du patriarche
Le sable est passé
Lothar