Et revoici une nouvelle photographie de Anonimart___ !
A samedi pour la publication des textes !
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A samedi pour la publication des textes !
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Justement samedi c’est le jour du N… comme nattes 🙂
Merci Alexandra!
https://adrienne414873722.wordpress.com/2024/03/16/n-comme-nattes
c’est prévu pour samedi matin 🙂
La différence est richesse. Merci Adrienne de nous le faire ressentir si joli.
Lorsque tu évoques l’Ukraine, j’ai toute de suite vu le lien avec la coiffure, pas tant que je sois expert, loin de là, mais on a tous des images en tête et celle-là colle parfaitement, ainsi que les questionnement d’enfants qui tiennent tant à être comme les autres à cet âge. Bien pensé Adrienne.
Bonjour à tous, après des mois que dis-je des années d’absence voilà que l’envie de raconter des histoires reviens. Est-ce que vous êtes septés une revenante ? Si oui, je vous dis à samedi.
Le captif
La fille de Hågen est belle. Ses nattes – en couronne, ont la blondeur d’un champ de blé posé sur la terre humide brillant au soleil. Son corps éloigne les sirènes. Sa peau fait pâlir les pêches. Son visage est un trésor. Ses mains sont comme des bijoux, ses jambes rendent tristes les biches sous le bois.
Tous les soirs, au crépuscule, elle longe le grand fjord. Elle descend près de la cabane du pêcheur. Alors le soleil, emportant sa journée de tissage derrière le creux des montagnes, n’en finit plus de se coucher. Alors la folie du vent lui amène sous le grand chêne le baiser des roseaux. Elle suit le sentier entre les gros rochers vers la carrière.
Tous les soirs près des grandes cascades qui se jettent dans la mer, se tient le jeune captif. Brun, mat de peau. Les yeux vifs, beaux comme des noisettes. Les muscles saillants dorés par le doux soleil de l’été.
Et ce soir la jeune fille s’approche et demande doucement
– Quel est ton nom ? D’où viens-tu ?
Encore plus pâle et émacié que les autres fois, il répond sans hésitation
– Je me nomme William, je suis du clan des Saxons … de ces hommes qui succombent s’il leur arrive d’aimer.
Comme c’est beau ! Un vrai régal, quelle poésie dans chaque mot !
« ses jambes rendent tristes les biches », tu t’es amusé, c’est bien 🙂
Très beau texte, tout en image et en poésie. Je l’ai vue, la belle de Hagen.
Bonjour à tous, voici mon texte: https://marinadedhistoires.wordpress.com/2024/03/16/jeu-numero-46/
Oui, je sens que ça va décoiffer ! Tu ne coupes pas les cheveux en quatre. Toi. Et la chute pour couronner le tout … en tout cas ça promet.
J’ai bien aimé.
Merci, Lothar !
Haha, très amusant Marinade, espérons que Paul a aussi un sens de l’humour bien développé. 🙂
Bonjour à tous, après trois ans d’absence, je tente un retour timide sur la pointe des pieds… Voilà déjà cinq ans qu’Alice avait créé sa boutique de « créations florales ». Elle en avait toujours rêvé, depuis toute petite. Dans son univers, elle se sentait vraiment à sa place. Sa devise : «Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place ». Certains la qualifiaient de maniaque mais ,elle, était plutôt fière de sa rigueur et de son ordre. Cela se voyait jusque dans sa coiffure : ses longs cheveux étaient réunis en tresses savamment étudiées. Pas un seul cheveu ne dépassait. Certes, cela prenait du temps le matin devant le miroir mais le résultat en valait la peine.
Alice était une femme d’ordre. Chaque matin, elle commençait sa journée en inspectant méticuleusement chaque tige, en s’assurant que chaque bouquet était parfaitement aligné et que chaque fleur était fraîche et éclatante. Ses clients adoraient non seulement ses créations florales, mais aussi l’ambiance sereine de sa boutique. Les pots de fleurs alignés, triés par couleur, les vases vides rangés sur des étagères.
Mais une nuit, une tempête violente s’abattit sur la ville, provoquant une inondation soudaine. Les eaux tumultueuses se déversèrent dans les rues, engloutissant tout sur leur passage, y compris la petite boutique d’Alice. Celle-ci regardait impuissante depuis sa fenêtre alors que ses fleurs bien-aimées étaient emportées par le courant, ses efforts d’ordre réduits à néant en un instant.
Le calme revenu au petit matin, Alice prit son courage à deux mains et retourna dans sa boutique. Elle ne prit même pas la peine de coiffer ses longs cheveux. Le chaos l’attendait, son pire cauchemar. Les fleurs étaient éparpillées partout, les pots brisés, les étagères renversées. L’ordre qu’elle avait si soigneusement maintenu avait été remplacé par un chaos boueux.
Au milieu de ce désordre, Alice se sentait perdue et découragée. Elle se souvint de ce que sa grand-mère lui avait toujours dit : « Dans chaque chaos, il y a une opportunité de créer quelque chose de nouveau et de beau. »
« Facile à dire » pensa Alice soudain abattue. Dans un ultime effort, elle se mit à ramasser les fleurs une par une triant les survivantes. Pas le temps de les ramasser par variétés, elle triera plus tard. Une fois dans ses mains, le mélange des couleurs et des variétés lui sembla ravissant.
« Et si elle modifiait sa façon de créer ces bouquets ? » Se dit-elle. Après tout, c’est l’occasion.
Il lui fallut de longues heures de ménage pour ramasser les débris, remettre les étagères en place et surtout récupérer les fleurs encore utilisables. Enfin, elle rattacha sa chevelure, et put se remettre à la création. Un peu contrainte et forcée par le stock amoindri de fournitures elle se mit à composer ses bouquets très différemment de ce qu’elle avait l’habitude de faire,. Elle se fit violence mais osa mélanger les couleurs, les variétés, les hauteurs. Le résultat était stupéfiant et surtout les premiers clients ne tarirent pas d’éloges sur ses nouvelles créations.
Le succès inespéré consola Alice. Finalement, sa grand-mère avait sans doute raison. Elle compris que parfois, c’est dans le désordre que l’on trouve la véritable beauté. Elle se mit même à imaginer de nouvelles coiffures…
Désolée, Marie, je viens seulement d’approuver ton message (qui était dans les « à valider »). Je me ravis de ton retour par ici ! Je t’embrasse. Alexandra
Bonjour à tous, voici ma contribution de la semaine: https://floconsdebonheur.wordpress.com/2024/03/16/trophee/
J’aime beaucoup quand tu nous conte. Ðépaysement garanti. Merci donc, Pierre, de nous dire joli, et de nous donner nouvelles de la Nouvelle-France. Ici on connait peu. C’est bien triste mais bon …Tous ces pionniers devaient faire montre de courage certain. Oui, bravo à toi.
Quelques mots rapides cette semaine, mais je voulais vraiment participer : https://www.milleetunefrasques.fr/couronne/
Parfois, en effet l’important est juste de s’occuper l’esprit.