Memento Mori
Carpe Diem
Ces pendules
Accrochées au mur
Comme une épée de Damoclès
Te rappellent
Qu’il faut cueillir
Le jour présent
Pendant qu’il est encore temps.
A + B
Cède à mon chant
Ecoute
Ce trémolo
Dans ma voix
Te charmer
Te hanter
Bois ce philtre
D’amour
Enivre-toi
De cette vie
Qui ne demande qu’à assouvir
Tes moindres désirs.
Là
Délie ces chaînes
Brise ces liens
Qui t’attachent à cette montagne de souffrances
Et échoue-toi dans mes filets
De voix
Le port de mes bras
Sera alors
Ton unique abri.
Prenons cette route
Glissante
Mais évitons tous ces virages
Incertains
Qui sait de quoi sera fait demain ?
Festina lente
©Leiloona, le 13 mai 2012
Crédits photo ©Kot²
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Le texte d’Anacla :
toutes ces horloges alignées dans la perspective qui disent le temps, jamais le même…
avec l’avertissement du danger au premier plan
danger… le temps passe… s’envole… se suspend aussi…
le temps d’une photo et de 3 regards féminins qui s’arrêtent en vol…
tandis que les regards masculins restent emportés par le courant du chronomètre…
celui de la télévision…
celui de la conversation et des mots qui dégoulinent jusqu’à ne plus savoir ce qu’ils veulent dire…
attention féminine pour cet être, à l’extérieur, qui a de l’attention pour elles et qui s’acharnent à photographier le monde au lieu
‘entrer, prendre une bière avec paille et se laisser bercer gentiment dans le fleuve du temps…
la vie est un rodéo sur une plaque d’immatriculation…
en 436 secondes, avons nous le temps d’être jeté à terre par le cheval énervé d’être chevauché ?
en 436 secondes, avons-nous le temps de nous regarder, nous aimer ?
Le texte de Gaëlle :
Elle a l’âge de l’innocence, mais qui est le plus innocent des deux ? Elle ou moi ?
Mes cinquante balais et mes convictions bien encrées m’ont fait stopper net lorsque j’ai aperçu, déjà bien éméché, cette noire dans mon café de blancs. C’est mon repère. Elle m’a vu. Elle agrippe son verre comme une bouée de sauvetage, certainement pour se donner de la force. Elle sait que je pourrais lui faire du mal, elle sait qu’elle prend un risque. Elle semble terrorisée et pourtant elle soutient mon regard avec un courage désarmant. Totalement désarmant… Peut-être sent-elle qu’elle est plus forte que moi. Elle a l’audace d’aller au bout de ses opinions alors que je me plie par faiblesse aux convictions sociales du moment. Elle a la force de croire qu’un plus bel avenir lui est promis, alors que je suis blasé de tout. Elle a la volonté de s’affirmer en tant que femme et être humain plutôt que d’entendre toutes nos conneries racistes. Elle est magnifique. J’apprendrai plus tard qu’elle s’appelle Rosa Parks.
Et les différents liens vers vos textes :
Jean-Charles : La conspiration (3)
J’adore ton poème Leiloona. Un vrai coup de coeur.
@Gaelle : joli clin d’oeil à Rosa Parks.
@Anacla : le décompte du temps est une notion qui mine parfois
Oui, ces horloges avaient attiré mon oeil, et je suis en train d’étudier avec mes élèves le lyrisme en poésie.
La référence à Ronsard saute aux yeux !
Patacaisse : )
Je te remercie !
Jean-Charles :
Oh, j’en avais déjà fait, il y a longtemps … enfin, deux ou trois ans.
Bienvenue dans cet atelier !
(Ne faites pas votre timide, vous pouvez commenter !
Vous avez réussi à vous servir de tous les éléments du tableau pour en faire un joli tout !
Gaëlle :
Figure mythique, effectivement son regard était hypnotisant … de la peur mais autre chose aussi, oui !
@ Anacla, 436 secondes ! le temps de la dégustation du texte
@ Gaëlle, un hommage à une femme exceptionnelle
http://jetonslencre.blogspot.fr/2012/05/une-photo-quelques-mots-39-jerome.html