Atelier d’écriture 314 : Pénombre discrète

par | 15 Oct 2018 | # Parfois j'écris ..., Atelier d’écriture, Une photo, quelques mots | 43 commentaires

© Kyle Wagner

Albert et Marine,
Éléonore (†), ses enfants;
ses petits-enfants
et arrière-petits-enfants, sa famille et ses amis
ont la tristesse de vous faire part du décès de
Monsieur George DARDOUET
survenu à l’âge de 83 ans.
La cérémonie religieuse sera célébrée,
mardi 10 avril 2010, à 10 h 30, en l’église de Vire
La famille remercie sincèrement toutes les personnes qui s’associent à sa peine.

La mousse sur le verre fait de la résistance avant de s’étioler. Mon esprit s’évade dans l’humeur joyeuse du pub.

Alger, 1957.

Malgré la nuit qui tombe et les températures qui baissent, ma chemise me colle à la peau. J’écrase cigarette sur cigarette, mon haleine est chargée de goudron et de malt. Je somnole. A l’autre bout de la pièce, George dessine. J’entends le crayon crisser sur le papier. Mon ami fixe ces instants, tandis que je les noie dans l’alcool.

Cela fait dix heures que nous sommes en planque. Mes yeux piquent, j’ai sommeil, mais les ordres restent des ordres. Le silence emplit la pièce : George et moi nous sommes déjà tout dit, notre bouche est sèche d’histoires. Il y a bien longtemps que la beauté du monde n’est plus.

Soudain, la porte s’ouvre, un homme débarque, mitraillette à la main. C’est lui ou moi. Ce sera lui. Mon couteau glisse entre ses omoplates. Je l’enfonce profondément, puis le retourne à 90 °. L’homme gémit puis s’écroule. George tient toujours son crayon à la main. Seule la mine est cassée.  Le sang coule de la lame et vient lécher ma main. Il forme de petites rigoles sur ma peau. C’est la première fois que je blesse un homme. George se lève et avec la délicatesse d’une mère me prend le couteau pour le jeter plus loin. Son regard dans le mien dit tout.

L’homme au sol agonise. Une flaque se forme et s’étend. Par réflexe, nous nous éloignons. L’homme n’est pas plus vieux que moi. La vingtaine. Nous aurions pu être amis. Il nous regarde, tend la main et nous supplie de le tuer. Face à lui, George et moi formons un bloc, comme ce choeur antique sur la scène d’un théâtre. Nous sommes muets et immobiles. Les suppliques de l’homme à terre ne s’éteindront qu’au petit matin. Cette nuit-là, nous sommes devenus des bêtes. Nous n’avons pas donné la mort à celui qui nous la demandait.

Longtemps j’ai pensé que la mort de George me libérerait. Longtemps j’ai pensé que de porter seul le poids de ce secret m’aiderait. Ce matin, dans le pub, je suis toujours le même.

Alexandra K. Dimanche 14 octobre 2018

————————————————————————————

Sam :

Chère Alexandra,
Cette photo est magnifique, transcendantale. Il y a une infinité de détails qui, j’avoue, me donne le tournis.
De toute façon, c’est une constante : dès que j’ai les sinus bouchés, je tourne en rond. C’est irrationnel, mais c’est ainsi.
Pourtant, Dieu sait que j’aime à faire apprendre ma version imagé aux sages !
Alors, la prochaine fois. Pas pour l’atelier 314.

————————————————————————————

Pachamama :

Mon Capitaine.

Très peu de personnes savent les miettes ni même les turpitudes de son existence. Nombres sont déjà morts. Et Mamie Raymonde emportera tout de lui au paradis. Qui est-il ? Cette question est-elle utile ? C’est discutable. Ce qui ne l’est point, c’est la nature décisive de sa réaction un 28 septembre 1969 et le virage serré, essentiel, pris, par toute une famille. Ma famille. On ne sait jamais qui l’on peut-être pour d’autres.

Je m’imagine que c’est en appréciant de simples rituels que cet homme aura donné tempo à sa droiture. Sans être épicurien au départ devient-on généreux pour son prochain ? Aussi je me le figure mon sauveur de la rue du Pontel, quartier de mon enfance ; uniquement, ce jour déterminant de la mort d’Emile.

Un cruel accident stupide de chasse, une veuve inattendue plus quatre orphelins insufflant au voisinage la sympathie immédiate pour celui qui souffre. La disparition brutale d’un camarade respecté. Les habitudes qui s’effaceront, muteront en souvenirs et ; voir une Amie pleurer. Mon Capitaine dont je ne connais pas même le prénom est parti, à pas mesuré se réfugier dans leur ordinaire petit café, pour ne point effrayer les siens et digérer la bile qui le traverse depuis qu’il a appris. La mort est une gangrène qui vous nécrose le cœur.

Il n’a rien montré, et a commandé sa mousse ambrée chatoyante. Vite. Sa table, la table de bois réconfortant. La douceur du soleil qui malgré tout pénètre de part en part les carreaux, et allume les petits rideaux vichy. La salle est bondée, la populace sortie de la messe, l’odeur maîtresse du plat du jour, pot-au-feu dansant à ses narines le feront revenir à son exigence du concret en toute circonstance.

Je crois que tout s’est joué ici. Quand le Capitaine dissimulait encore un peu, faussement plongé dans son journal, son irrépressible projet.

Il octroiera rapidement une coquette somme d’argent à l’épouse d’Emile. Offrira aussi son temps régulièrement pour de menus travaux. Agrémentera la petite maison de l’Allée des chênes, en contrebas de la sienne. Autant que faire se peut. Il a choisi. Raymonde, Jean, Chantal, Pascale, Bernard ont rebondi.

Bien souvent, plus qu’à l’Absent, je pense à lui. A son impact sur nos vies. Et je trinque tchin-tchin, au Capitaine.

————————————————————————————

Val :

Comme tous les vendredis soirs depuis au moins quinze ans, Monsieur Lipo est entré dans le café de mes parents, il s’est installé à sa table, il a commandé son demi et a demandé sa lecture à ma mère.

Quand ce petit rituel a commencé, je ne savais pas encore lire. Je me contentais d’exécuter les ordres de ma mère : « Amène ce feuillet à M. Lipo, ne le froisse surtout pas. »

Quelques années plus tard quand j’ai su lire et que j’ai enfin pu savoir ce que monsieur Lipo lisait avec autant d’attention, je me suis tout imaginé et je n’allais plus délivrer de la même manière sa lecture à cet homme étrange. Que recherchait cet homme qui chaque semaine se faisait livrer au café le journal Ouest France, demandait à ma mère de découper le feuillet des annonces funéraires et les lisait méticuleusement sans mot dire, sans sourire, sans pleurer, sans aucune émotion ?

Comment pouvait-on être aussi morbide pour chaque semaine s’attacher à une telle lecture ? Mort de trouille, je n’ai jamais osé l’interroger et j’imaginais tout et n’importe quoi : Tuait-il des gens en Bretagne lors de ses déplacements et vérifiait-il le vendredi que son travail avait été bien fait ? Avait-il une vie secrète là-bas et s’assurait-il qu’aucun malheur ne leur était arrivé ? Qu’espérait-il ?

Ce soir-là, nous avons enfin tous compris son secret lorsqu’il s’est écrié :

-« Alléluia !!! Ça y est !!! Enfin ! J’ai bien cru que je ne l’aurai jamais !!! Tournée générale ! »

Lors d’un petit séjour avec sa femme décédée depuis, Monsieur Lipo était tombé amoureux de la Bretagne et de Perros-Guirec. Sur un coup de tête, il avait acheté en viager une petite bicoque en bord de mer espérant toutes ces années pouvoir y aller pêcher. Mais son rentier avait été bien plus solide qu’il ne l’avait imaginé. Un peu plus et c’est ce dernier qui allait l’enterrer !

————————————————————————————

Dick :

Seule et ensemble

Trônant fièrement à la table de ce bistrot, j’observe.

« Ça gesticule et parle fort, ça joue les divas et les ténors », il y en a même deux qui se bécotent là bas vers la fenêtre, cachés derrière cet ivrogne sans lunettes affalé au bar.

Quelle charmante soirée ! L’alcool, mes autres amis, leur monte à la tête et coule à flot. J’espère que tout le monde rentrera en métro.

On refait le monde, on se tape dans les mains, on rigole en énonçant les catastrophes écologiques. Allez, une autre tournée générale, histoire de se rassurer d’être à ce moment précis dans une bulle bien protégée.

La table d’à côté aimerait bien manger. Boire c’est agréable mais avaler quelque chose pour rassurer le pylore ça ne fera aucun tort !

Et moi, ici… Personne ne veut trinquer avec moi ? Il m’a l’air bien concentré dans sa lecture celui qui m’a commandée… Encore quelques gorgées et je ne serai plus qu’un souvenir lointain, vite englouti dans son corps assoiffé. J’espère au moins qu’il aura apprécié ma compagnie invisible et désaltérante.

————————————————————————————

Terjit :
Souvenirs

Quelles que soient ses activités de la journée, Clark pousse la porte du pub à 17h15 précises, commande une pinte de brune, prend sa place dans le coin du bar. En apparence il est aussi étanche qu’une boite Tupperware© et semble avoir cédé le dernier millimètre à la modernité au début des années 70. Il échange deux ou trois banalités avec le barman et commence à siroter son verre en silence. Il chausse ses lunettes d’un mouvement parfaitement maîtrisé, presque monarchique, et devient transparent derrière son paravent.

Retranché derrière la même double page de journal que la veille, il écoute les conversations, s’amuse ou s’offusque d’une situation, il a de la tendresse pour certaines, d’autres lui inspirent le dégoût, mais toujours dans un silence absolu. Puis au fur et à mesure que son verre se vide l’instinct animal reprend le dessus. Il y a toujours eu beaucoup de jeunes dans ce pub, il s’intéresse surtout aux femmes brunes ayant de longs cheveux de princesse. L’une d’elles vient de s’assoir à sa gauche avec une amie rousse.

Elle a tous les critères pour lui plaire : environ 1.70m, les cheveux détachés, une taille marquée et de longues jambes. Elle se glisse entre les deux tables juste sous son nez et s’excuse de l’avoir dérangé dans sa lecture. Ces quelques paroles transpercent ce qui lui reste de carapace et les yeux fermés il écoute jusqu’à l’ivresse. Elles parlent de leur journée à la fac, de leurs mecs, de la prochaine soirée, bref de rien de bien intéressant mais il s’en délecte. Le fond n’a aucune importance, ce qu’il souhaite c’est du banal, du quotidien, de la vraie vie pour celui dont le cœur a été arraché avec la plus grande brutalité.

Sa princesse n’avait que 20 ans et 3 mois quand il est entré la première fois dans ce pub, la police avait demandé son authentification. Assise sur un tabouret au coin de la pièce, la même place qu’il occupe maintenant chaque jour, elle tournait le dos à la salle. Légèrement avachie elle semblait somnoler paisiblement, mais la réalité était autre… En s’approchant il ne pouvait pas ignorer la flaque de sang sous le tabouret, ni le couteau planté entre les seins qui servait d’étaie contre le zinc pour que le corps ne s’écroule pas. Il lui a été difficile de la reconnaître tant elle était défigurée par les coups. L’auteur de l’ignominie était assis de l’autre côté de la pièce entre deux policiers, et assommé par l’alcool il cuvait paisiblement.

Il ne s’en est jamais remis, alors chaque jour depuis 30 ans il préfère vivre par procuration les joies et les peines de sa princesse. Les rares personnes à qui il a confié ce secret ont tout fait pour le dissuader, allant même jusqu’à qualifier cette habitude de ridicule… Oui c’est ridicule de refuser de voir la vérité en face, il l’admet, mais qu’importe ! Il ne vole que quelques instants de la vie des autres, les transposent dans ses souvenirs, sa princesse réapparait à chaque fois et il est ridiculement heureux.

————————————————————————————

Les textes écrits à partir de la même photo, mais publiés sur d’autres blogs :

43 Commentaires

  1. Sophie -Du merveilleux

    Bravo à toutes et tous pour votre imagination. C’est fou ce qu’une photo dans un bistrot peut nous emmener loin!
    Je me suis plongée avec délice dans vos histoires.
    Dick: sympa, le point de vue! Il fallait y penser !

    • Dick

      Merci infiniment. Votre texte est magnifique.

  2. Leiloona

    Cher Sam,
    Pour m’excuser, je vous invite à l’Hôtel de Hilbert.
    Vous connaissez ?
    Une façon transcendantale et infinie d’avoir le tournis. (On verra pour vos sinus.)
    Bien à vous.
    A.

    • Sam

      Chère A.
      Je vous y attends à 3h14 samedi prochain.
      Bien à vous.
      S.

  3. violaine

    Bonjour à tous, c’est étonnant comme une photo peut entraîner loin dans les pensées… je n’ai pas connu mes grands-pères où si peu pour l’un d’eux alors et pourtant cela m’a paru facile d’imaginer une vie pour ce monsieur…

    J’ai lu les premiers textes et :
    @alexandra : j’ai trouvé ça très touchant et original
    @Val : j’ai souri en lisant ton texte et j’ai beaucoup aimé
    @dick : c’est vrai que le point de vue est très singulier et ça change
    @pachamama : j’aime beaucoup ce Capitaine !

    • Dick

      Merci beaucoup. J’ai aimé l’idée de transmission émanant de votre texte.

    • Valerie

      Merci pour ton retour.

    • Leiloona

      Merci Violaine.

  4. mijo

    Bonjour à tous, J’ai eu beaucoup de mal cette fois si, manque d’imagination…
    Par contre, je me suis régalée à vous lire tous autant que vous êtes.
    Bravo !!!
    @Val : ma préférée, sujet bien trouver
    @Dick : j’ai bien aimé le côté décalé
    @Josplume: je suis pas fan de poésie, mais celle-là m’ a beaucoup plu
    @Violaine : texte plein de douceur, d’amour …très beau
    @Cécile et Amandine : vous avez eu la même idée mais sur fond différent

    • Valerie

      Merci beaucoup

  5. Latmospherique

    @ Alexandra, je crois qu’on ne se remet jamais de ça. Très bien écrit, décrit cet instant dans lequel la mort et la vie se font face.
    @ Val, superbe! L’idée, le texte, le suspens qui tient en haleine et cette chute sublime. On est heureux pour Mr Lipo. On aurait bien envie de célébrer avec lui!
    @ Dick, surprenant, un point de vue complètement décalé et bien vu.

    • Valerie

      Merci Marie et buvons à la santé de m. Lipo et à celle de tous les participants pendant qu’on y est!

    • Leiloona

      Oui, l’atmosphérique, je voulais établir un regard croisé entre mort / vie quand il est jeune et toujours mort / vie quand il est vieux. 🙂

  6. Leiloona

    On ne sait jamais qui l’on peut être pour d’autres…
    Et comment, oui.
    Très joli texte qui fixe un moment qui aura une répercussion sur une famille entière.
    Un capitaine samaritain.

    • Leiloona

      Pachamama : mon commentaire ci dessus est pour ton texte.

  7. Leiloona

    Val : rhoo texte un peu piquant salé.
    Mais effectivement vu l’âge du monsieur il était temps. #sifflote

    • Valerie

      C’est ça, il s’en est fallu de peu! Merci pour ton retour.

  8. Valerie

    @Alex : Difficile de vivre avec ce terrible souvenir toute sa vie. Le coup de couteau pour se défendre …en temps de guerre on doit pouvoir se le pardonner. Mais, laisser agonir dans la souffrance quelqu’un doit tordre et retordre les boyaux toute une vie…Un texte poignant.

    • Leiloona

      Val : Je ne peux pas répondre à cette question. Ce doit (selon moi) être plus difficile que de se dire « c’est bon, c’était en temps de guerre ». 🙂

  9. Valerie

    @pachamama : j aime la description du réconfort que le capitaine vient chercher dans ce café ( les bruits, la chaleur du soleil, les odeurs des bons petits plats…)

  10. Valerie

    @Dick : la douce vision « d’une blonde »! Sympa, jolie description de l’ambiance.

  11. Amandine Au Fil des Plumes

    Leiloona: Un texte a la tension croissante qui a su me tenir en haleine.
    Pachamama: Ton texte m’a beaucoup ému.
    Val: Mais quelle chute! Je suis restée surprise un temps puis j’ai éclaté de rire.
    Dick: Un point de vue original! J’adore!

    • Valerie

      Merci beaucoup, si j’ai réussi à te faire rire tant mieux.

    • Leiloona

      Super Amandine ! Ravie je suis !

  12. Leiloona

    Dick : Sympa le point de vue !

  13. Leiloona

    Terjit ou l’art et la manière de nous cueillir avec un texte qui commence de façon anodine (aussi hermétique qu’une boîte de Tupperware. Mouarf !), et puis, on descend crescendo … d’une banale scène de séduction avec une brune et une rousse, on glisse plus profondément vers une cause « noble ». Il en a sous sa carapace. L’homme me touche. Merci, Terjit.

  14. Dick

    Bonsoir, quelques mots sur vos textes:
    Alexandra : votre texte est poignant
    Pachamama : vous nous offrez cette semaine un autre style d’écriture où se mêlent mélancolie et jolis souvenirs
    Val : votre chute est exquise
    Terjit : votre histoire est belle

    Bonne soirée à tous

    • Leiloona

      Merci Dick.

  15. Nady

    @Terjit : par rapport à ce que je te disais de ton texte précédent, celui ci me rassure plus 😉 j’aime quand ton style a cette fluidité 😉 bisous

  16. marinadedhistoires

    @Alexandra « la bouche est sèche d’histoires » « seule la mine est cassée » que d’images parlantes ! Texte dur, fort et inattendu, j’ai beaucoup aimé.
    @Val Il fallait y penser ! Ah, les viagers, ça peut jouer de vilains tours !
    @Terjit texte très original !

    • Leiloona

      Merci beaucoup Marina !

  17. Josplume

    @Alexanddra : On ne se remet parfois jamais de certains de nos actes… On voudrait revenir en arrière et revivre la situation pour changer le cours des choses. La guerre est une situation extrême, qui fait commettre des actes extrêmes, ton texte le démontre bien. Il est dur et poignant, différent de ceux que tu as l’habitude de nous présenter, et accroche le lecteur dès les premiers mots.

    @Pachamama : Les pires moments de la vie peuvent être « allégés » par la main d’un bienfaiteur. Je l’aime ce bienfaiteur dont je ne connais pas le nom, je l’admire et je lui dis bravo !

    @Valérie : Une bonne idée de texte que tu as su développer avec une pointe d’humour. J’aime particulièrement le fait que tu abordes le sujet comme un constat et sans jugement…

    @Dick : Une idée originale et une belle description de l’atmosphère du lieu !

    @Terjit : Une belle description axée sur LE souvenir… Ton personnage vit dans le passé, il passe certainement à côté des belles choses que pourraient lui apporter le présent, mais qu’importe : il est heureux ainsi !

    • Leiloona

      Merci Jos. C’était mon objectif : écrire différemment. Suis contente de l’avoir atteint. 🙂

  18. sam

    Terjit, très joli texte ! émouvant

  19. Valerie

    @Terjit : touchée par ton histoire, vraiment.

  20. Valerie

    @Sophiedumerveilleuw : j’aime beaucoup l’idée développée. Ton texte est beau et touchant et on espère qu’Oliphie pourra profiter de son amour retrouvé.

  21. Valerie

    @Violaine : un très beau texte. Pas plus tard que ce soir, ma fille s’emouvait d’une vieille dame dans le métro qui semblait avoir perdu la tête et que les pompiers ont dû venir chercher. Je comprends Margot. Ce moment où les êtres qu’on aime nous quittent peu à peu avant le grand saut, je la redoute.

  22. Terjit

    @Alexandra : et si la mort de Georges rendait le passé différent ? Eh bien non, bien sûr… Ils étaient jeunes, convaincus et engagés. Sont-ils devenus des bêtes ? surement sur l’instant mais pas totalement. J’aime ton texte pour toutes ces questions, et sa forme m’a surprise.Merci

    • Leiloona

      Terjit : Parfois, on se dit « et si cela arrive, ma vie prendra un virage ». C’est le cas ici, d’un homme qui a vécu avec cet horizon, et quand il arrive, eh bien, rien ne change non.
      Suis ravie de voir que la forme de mon texte a surpris. En tout cas, je l’ai écrit d’une traite, de façon très fluide. L’écriture était douce.

  23. Terjit

    @Sam : c’est sûr que ça n’aide pas… 🙂

  24. titounette51

    Cette semaine supplémentaire est la bienvenue pour tous vous lire…c’est incroyable comme la photo de ce vieux monsieur nous a amenés chacun sur des routes différentes !
    Mes coups de cœur..
    Val …je me suis laissée intriguer par ton récit dont je trouve la chute géniale !
    Amandine, c’est très beau. J’ai failli verser une larme…mon émotivité me perdra !
    Cécile, c’est drôle, la même idée qu’Amandine vue sous un autre angle, tout aussi touchant
    Pau-K en un seul mot …j’adore !!
    Violaine, c’est vraiment un très beau texte, j’aime « il faut avoir compris le sens de la vie pour accéder à ces sentiments particuliers envers nos aïeux « …mais c’est tellement vrai !

  25. titounette51

    Cette semaine supplémentaire est la bienvenue pour tous vous lire…c’est incroyable comme la photo de ce vieux monsieur nous a amenés chacun sur des routes différentes !
    Mes coups de cœur..
    Val …je me suis laissée intriguer par ton récit dont je trouve la chute géniale !
    Amandine, c’est très beau. J’ai failli verser une larme…mon émotivité me perdra !
    Cécile, c’est drôle, la même idée qu’Amandine vue sous un autre angle, tout aussi touchant
    Pau-K en un seul mot …j’adore !!
    Violaine, c’est vraiment un très beau texte, j’aime « il faut avoir compris le sens de la vie pour accéder à ces sentiments particuliers envers nos aïeux « …mais c’est tellement vrai !

  26. Cécile C

    Bonjour et bon dimanche,

    Terjit : c’est tellement triste cette vie par procuration ..;
    Val : quelle fin inattendue et espérée aussi !!
    Alexandra K : remords ou regret ?
    Dick : quel texte surprenant !
    Pachamama : la bonté à l’état pur

Trackbacks/Pingbacks

  1. Photo de l'atelier d'écriture n°315 | Bric à Book - […] Si vous voulez lire les textes du 314è atelier, c’est par ici. […]
  2. LES BISTROTS DE PARIS - […] Ce texte est ma participation à l’atelier n°314 du 15 octobre 2018 de Bric à Book Bon, je ne…

Soumettre un commentaire