Publication des textes lundi matin.
Atelier d’écriture 342
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Tout seul à l’écart
En avance ou en retard
Il ne sait plus où il en est
Ni même quelle heure il est
Il se demande
S’il l’aime encore
Babord, tribord
Mille sabords
Juste l’envie de se jeter par dessus bord.
Sympathique métaphore filée, même si la chute est mouillée. 🙂
Vite fait, très bien fait 🙂
Merci photonanie
Court mais efficace !!!
Bonsoir,
Voici mon texte. Je ne peux pas le poster le lundi matin car deux petites filles papillonnent à mes cotés en demandant soins et attentions avant notre départ.
La marée haute ralentit le temps,
elle apaise
mais apporte également entre ses eaux,
son lot de solitude
L’étendue infini
qui se répand quelquefois comme un mal profond.
Seul,
dans l’attente d’un changement illusoire
Chaque jour,
l’inévitable recommencement
Le creux de la vague pesant sur l’être
et exposant au vent la fatigue existentielle.
L’agonie même parfois,
de la longue attente.
Mais la mer redescend toujours,
Lentement,
Chaussant ces bottes d’énergies,
A la découverte de palourdes
et autres trésors cachés sous le sable de nos vies.
Elle ouvre de nouveau les possibles.
Bonne semaine!
https://unmotpourtouspourunmot.blogspot.com/2019/09/maree-haute-atelier-342.html
WAouuu !! je kiffe ton texte ! Une belle métaphore tout au long sous une belle plume ! Bonne semaine à toi aussi 😉
Merci beaucoup pour cet enthousiasme!
Très joli texte.
Merci beaucoup pour ce commentaire encourageant!
J’aime beaucoup ce texte, tout comme il me parle énormément. Bravo
J ai l impression que nous partageons une meme sensibilité et également les mêmes remises en question…
Joli! La fluidité du texte approfondit l’immersion lente des marées…immuables traces de l’existence. Bravo Jen !
Jolie métaphore, l’histoire de la vie avec ses hauts et ses bas, comme la marée…
Belle métaphore aussi de ce que les Anciens appelaient « la roue de la Fortune ».
Humm ou de l infortune…
La roue de la fortune comportait justement l’infortune. 🙂
Merci beaucoup de tous vos commentaires encourageant et énergisant! 😉
Ac des S c est mieux!
Très beau qui me confirme que la mer me manque beaucoup, vivement les vacances de la Toussaint.
Pour un retour rapide à l’atelier cette semaine, je déroge aussi à la règle avec 25 minutes d’avance sur la publication. Belle semaine à tous et hâte de vous lire !
Une embarcation pour futurs infortunés, plus communément appelés migrants ou bateau de pêche pour riches fortunés avec un toit pour se protéger du soleil brûlant ?
Attendre des heures le poisson capricieux peut prendre du temps. Ça donne l’occasion de penser.
Attendre des jours et des nuits qu’une Terre nous ouvre ses bras, c’est moins tentant. Ça donne aussi du temps pour rêver à un avenir tant miroité.
Chers lecteurs, je laisse votre imagination faire le choix de l’utilisation de cette embarcation. Je crains qu’on ne sache jamais sa vraie destinée.
Touchant
merci
Je suis ballottée par les flots dans cette embarcation de fortune.
yeaaap, joliment tourné ce retour de lecture, big thanks 😉
De part et d’autre, l’attente… qui nous conduit vers un texte grave ancré dans une réalité malheureusement très actuelle. Courte et efficace réflexion.
bien vu ! En fait ces quelques lignes me sont venues après avoir montré le cliché à un ami qui ne voyait pas du tout ce qui du premier coup d’oeil il m’avait inspiré alors j’ai voulu mettre les 2 versions, sans me mouiller hihihi
C’est à toi, Nady, de proposer une histoire, là le job est donné aux lecteurs, n’est-ce pas se décharger tel un cargo ? 😀
Gloups, ça ne se fait pas en écriture de laisser les lecteurs choisir leur chemin ???
Perso, je n’ai pas voulu avouer celui que cette image m’a vraiment inspiré, on me trouverait trop blasée 😉
Alex, j’ai revu ma copie 😉 à trop louper d’ateliers, je ne sais plus écrire des histoires lol mais bon, la mauvaise élève tente de se rattraper avec ce nouveau texte, peut être plus d’équerre avec l’atelier 😉 tu me diras :
Une embarcation pour futurs infortunés, plus communément appelés migrants.
Attendre des jours et des nuits qu’une Terre leur ouvre ses bras, ça donne du temps pour rêver à un avenir tant miroité.
Et pendant que différentes nations aux alentours réfléchissaient à ériger des mur à l’entrée de leurs rivages, de rares enfants à bord mourraient assoiffés, une femme a failli accoucher, les autres hommes ne cessaient de se lamenter du soleil trop brûlant, de la promiscuité… 72 êtres humains sur ce bateau de fortune, ça fait un peu petit pour s’étirer.
Soudain, au loin, quelques uns crurent voir un cargo arriver mais était ce un mirage ? L’espoir, la faim, la soif, la fatigue peuvent déformer la vision mais plus le temps passait, plus l’espoir naissait et les plus forts se préparaient à sauter mais trop de monde voulut bouger en même temps. Il aurait fallu attendre 24 heures de plus avant de se lever pour tenter quelque chose, le cargo venu les sauver, n’était pas assez près… Et dans la nuit, l’embarcation a coulé. Il ne reste plus que des corps fatigués gisant à la surface de l’océan.
ps : sur tablette, relecture difficile : des murS… mouraient…était-ce…
En effet il est plus complet et très réaliste il me semble… malheureusement il faut dire! J aime imaginer par moi mm ms plus détaillé c est bien aussi!
Une écriture descriptive hyper réaliste dans cette deuxième version. Une préférence tout de même pour la version 1, sans fausse note je trouvr. Je préfère aussi imaginer la destinée de cette embarcation à partir des 2 pistes que tu avais soumises.
Une envie de voguer au large,
en voyant ce cliché.
La mer est calme, alors soyons barges !
Pourquoi pas se lancer ?
Se laisser porter par les courants,
avec ta charmante compagnie pour se laisser aller.
Pourquoi pas même s’autoriser à être indécents en plein milieu de l’océan?
Il n’y aurait que les poissons qui nous verraient en train de baiser.
Mais en attendant ce moment de félicité,
mon patron va commencer une réunion au sommet
avec les syndicats de notre groupe lyonnais.
Plus le temps de rêvasser…
Hello Kroum
Une poésie un peu olé-olé 😆
C’est drôle que ce vieux rafiot t’inspire de telles envies 🙄 😆
Ce qui me plaît le plus, c’est que tu évoques mon Lyon !
Bises d’O.
Coquinou !
Oups! Brutal le retour sur terre 😉
J’aime bien ton inspiration du jour. Ta pause rêveuse avant une journée de labeur à de jolies envolées 🙂
Hahaha, les poissons peuvent-ils rougir ?
Ahhh cztte vie qui nous rappel sans cesse nos obligations!!
Mirna
Parce que, petit, il avait passé ses jeudis à jouer à faire voguer son petit voilier dans le grand bassin du jardin du Luxembourg, fabriqué par son grand-père, et que son prénom l’avait aussi influencé, Marin s’était juré qu’il serait marin quand il serait grand.
Un vrai marin, libre comme les flots de ces étendues bleues dessinées sur sa mappemonde qu’il faisait tourner au gré de sa fantaisie. Du haut de ses sept ans, il avait des ambitions, devenir capitaine ou navigateur ou patron de pêche ; en tout cas responsable de son bateau et de son équipage.
A seize ans, il était devenu mousse, corvéable et prisonnier… Mais depuis longtemps, il avait compris que seule la mer serait son refuge et son bateau serait sa maison, sa famille.
A la mort de son cher grand-père, il avait hérité d’assez d’argent pour s’acheter la liberté et un bateau qui le mènerait sur les mers et les océans. « Si tu es assez optimiste, tes rêves se réaliseront » aimait lui répéter son Papé.
Rien ne s’est passé comme il l’avait imaginé et souhaité. Après bien des galères, deux naufrages et maintes désillusions, Marin, à soixante ans, usé par les vents et les privations à cause des pêches infructueuses, a largué les amarres. Chaque jour, il erre sur le port, l’envie de rien si ce n’est de pleurer lorsqu’il regarde son vieux bateau se délabrer. Et une question le taraude : lequel des deux aura la force de lâcher prise pour couler le premier ? Adieu Mirna…
Ouch, adorable et poignant ton texte Soène, j’ai aimé.
Triste réalité après un début tout en légèreté. Un peu comme dans la « vraie vie » parfois.
Ouch, en bien, voici un texte sur une cruelle destinée … Désillusions du lundi matin.
Un texte poignant et parlant. Les désillusions de nos réalités..
Merci Jen
La vie de marin est bien difficile…
Bises d’O.
Les hauts et les bas de la vie à travers ton texte. Bravo Soène et mon bonjour au vieux Lyon.
Merci Kroum
La prochaine fois que j’irai dans le Vieux Lyon, alors je penserai à toi 😉
Bises d’O.
Très poignant comme texte
Céline, des fois la vie est injuste, tragique 🙄
La photo m’avait bien inspirée…
Bises d’O.
Coucou Leiloona
J’ai eu plaisir à imaginer cette historiette avec ta photo 😆
Voici le lien qui mène chez moi
https://maviesoenienne.wordpress.com/2019/09/30/latelier-342-de-leiloona
Bises d’O.
Bonjour,
Voici mon texte, bonne journée à vous.
Tout quitter… l’idée lui avait traversé l’esprit une fraction de seconde à la vue de ce petit bateau qui semblait perdu au milieu des autres solidement amarrés.
Et si il osait ? Et si il se lançait ?
De quoi avait-il peur ? Perdre son job dans lequel il ne se sentait plus en adéquation ?
Côté relation, on ne pouvait pas dire que ce soit un tombeur. Même son logement ne lui appartenait pas.
Sa famille ? Il les voyait de moins en moins, chacun accaparé par sa vie de famille qu’il n’avait pas osé/réussi construire.
Alors pourquoi pas partir, purement et simplement.
Remplir une valise de choses utiles, laisser de côté le reste, le futile…
Prendre le 1er bateau, le 1er avion, le 1er bus,… vers un ailleurs où il pourrait repartir de zéro…
Mais restait à savoir où… alors il continua son chemin, rangea cette idée folle dans sa coin de sa tête pour le jour où l’opportunité se présenterait car oui il aurait sûrement besoin d’un coup de pied/main du destin pour se lancer.
Intéressant ton texte. L’idée a germé dans sa tête, il ne suffit plus qu’elle pousse en préparant le terrain et là je suis sûre qu’il pourra partir quand il sera prêt. Bien écrit.
Merci
Je veux bien le lui donner ce coup de pied aux fesses afin qu’il reparte à zéro. Il n’a rien à perdre et tout à gagner.
Ah oui parfois l’aide d’un tiers peut aussi aider à oser se lancer.
Le rêve d’une vie revient souvent dans vos textes, mais l’imaginaire peut-il combler de façon pérenne.
Hop, osons ! 🙂
J’ai toujours fonctionné comme ça (merci à mes parents qui me l’ont permis). La quarantaine arrive, l’envie de se stabiliser pour une fois, mais voila qu’un cancer vient tout chambouler et peut-être remettre en question pas mal de choses. Reste à savoir si avec ces nouvelles contraintes, ce sera encore possible
@Céline : les nouvelles contraintes sont souvent un message à changer quelque chose dans sa vie, aller vers son essentiel, et même si ce qui était envisagé au début ne sera pas possible, il y aura au bout un autre cadeau (oui, j’insiste sur ce mot même s’il est difficilement compréhensible en plein combat avec la maladie) de la vie fait pour soi. De tout coeur avec toi dans ce combat (ps : me suis permise de rebondir sur ta réponse car échanges ouverts à tous et ce sujet me parle beaucoup en ce moment, take care, tout va bien se passer)
Oui voila! On est traversé par les mêmes choses c est certains. Je cherche un échappatoire pour ma part!
Les miens m’accompagnent depuis de longues années et heureusement pour moi je peux continuer à les avoir. Mais c’est Important en effet d’en avoir
Tout seul à l’écart
En avance ou en retard
Il ne sait plus où il en est
Ni quelle heure il est
Il se demande s’il l’aime encore
Babord, tribord
Mille sabords
Il se jetterait bien par dessus bord…
J espère que cette envie de larguer les amarres de la vie n est que fictionnelle…
Oui…
J’ai hérité du bateau de mon père. C’est une embarcation légère qui a fait ses preuves, nous assurant un retour chez nous, même après l’affront des tempêtes et des courants capricieux.
Je suis né sur ce bateau ; un mois avant la date prévue, un jour de mer paisible où rien ne laissait présager ma venue. Les premières années, ma mère m’emmenait avec elle sur le marché pour vendre la production du jour. Sur les étals, les odeurs se disputaient les couleurs ; les cris des chalands, ceux de la foule bigarrée. Bercé par les sons et les parfums, je dormais, blotti contre la chaleur de son dos. Puis j’ai grandi et mon père m’a appris à repriser les filets, à entretenir le moteur et m’a enseigné l’art et les secrets de la pêche. Il m’a légué la vigilance et la patience.
À mon tour, j’ai transmis mon savoir-faire à mon fils. Je vous avoue cependant, tout est sensiblement différent.
De bâtisses en bâtisses la ville ronge la terre. C’est dire si l’homme sait s’imposer, s’élever, accroitre. Moi, je n’ai pas l’ambition de mon fils qui regarde les hauts bateaux de pêche comme moyen de se hisser au-dessus de notre condition. Avide de consommer, avide de paraître et d’exister sans trop d’efforts. Je sais qu’il va partir. Tout son corps, tout son esprit tendent vers l’urgence de vivre. Je n’aime pas voir la peine dans le regard de sa mère mais elle le sait, le retenir ne le fera pas revenir. Alors nous le laissons partir.
Peut-être plus tard, après avoir joui des lumières factices, aura-t-il goût à retrouver la vie simple des gens simples.
J’ai beaucoup aimé la première partie de ton texte, la description me donnait même l’impression d’y être sur ce marché.
La deuxième partie plus pessimiste m’emballe moins mais je souhaite à ton personnage de s’épanouir qu’importe le milieu, le tout est qu’il trouvre un sens à sa vie dans les paillettes du factice ou la simplicité de la vie. Belle performance d’écriture sur 2 paragraphes en opposition. J’ai apprécié cette qualité d’écriture.
Ah le conflit des générations… Tout va de plus en plus vite, de plus en plus haut et la simplicité, la chaleur humaine s’effacent au fil du temps pour des sentiments « virtuels ».
J’espère qu’il reviendra…
« la ville ronge la terre », il y a certaines images dans ton texte que j’aime beaucoup et sont propices à développer mon imaginaire, cela aurait pu être intéressant de les développer.
J’ai beaucoup aimé la deuxième partie de ton texte, tellement vrai. On sent le vécu. Bravo Laurence Délis.
Magnifique texte, tellement d’actualité
Dans sa famille on avait toujours été pêcheur, de père en fils, depuis cinq générations au moins. Dès qu’il avait tenu sur ses petites jambes son père l’avait emmené avec lui durant de longues journées en mer. On peut dire qu’il avait le pied marin et évoluait dans la barque aussi à l’aise que sur la terre ferme.
Quand il avait rencontré Marina, il avait cru à un clin d’œil du destin en entendant son prénom. Elle ferait une bonne épouse de pêcheur pensait-il. De son côté, elle était rapidement tombée sous le charme de ce grand gaillard musclé et arborant un beau bronzage. Elle était captivée par ses grands yeux bleus.
C’est vrai qu’au début tout paraissait couler de source. Elle venait l’attendre chaque jour sur le port en lui faisant de grands signes dès qu’elle apercevait sa barque. Ils partaient ensuite tendrement enlacés vers sa cabane et ce qui se passait là ne nous regarde en aucun cas. Ils étaient jeunes, beaux et très amoureux.
Il insistait depuis longtemps pour qu’elle l’accompagne au moins une fois en mer et voit comment il gagnait sa vie. Il l’avait convaincue par un jour très ensoleillé et elle avait aimé ce moment de partage, seuls au milieu de la mer.
Puis les vacances s’étaient terminées et elle avait rejoint la ville où elle était étudiante. Ils s’étaient écrit souvent au début, de longues missives enflammées, emplies de leurs souvenirs estivaux. Elle était même venue passer une journée près de lui en octobre mais le froid, le vent et les embruns du bord de mer ne ressemblaient en rien aux beaux jours de l’été. Au fur et à mesure, elle devenait aussi maussade que le temps.
Ils se quittèrent avec un goût amer d’histoire qui va se terminer bientôt. Il reçut encore une ou deux lettres un peu tièdes où elle lui disait être très occupée par ses études. Quelques semaines passèrent ainsi qui bientôt devinrent des mois. Il se dit qu’elle ne serait pas épouse de pêcheur, que leurs univers étaient bien trop différents et qu’il valait mieux tourner la page.
Il ficela ensemble toutes les lettres de Marina et emporta le paquet dans sa barque. Il pensait jeter le tout au loin dans la mer mais il perdit l’équilibre et lâcha les feuillets pour se rattraper. Il regarda alors s’éloigner sur les flots les dernières traces de son grand amour d’été et put alors placer le point final à son histoire et porter à nouveau son poing à la ligne en pêcheur professionnel.
Et chez moi c’est sur https://photonanie.com/2019/09/30/brick-a-book-342/
Son poing à la ligne ? Ah marrant ce détournement / jeu de mots qui clôt la métaphore du temps qui passe.
La dissolution d’un amour d’été dans la mer pour ne pas perdre pied. 🙂
Une jolie façon de décrire la fin d’une histoire en utilisant l’eau, de jolies métaphores. Bravo Photonanie.
Un bateau de papier
Lorsque j’ai un jour laissé
Mon vieux bateau usé
Au cimetière des voyages avortés
J’ai vite fabriqué
Un bateau de papier,
Papier noirci de mots,
Mots écrits pour voguer,
Voguer sur les flots,
Flots du rêve à réaliser,
Réaliser la fuite des maux,
Maux à transformer,
Transformer en mots,
Mots de beauté,
Beauté de l’eau.
Joli poème autour de la fuite du temps.
Oui, très joli.