Atelier d’écriture 375

par | 24 Juin 2020 | Atelier d’écriture | 14 commentaires

La semaine dernière a été chargée, et je n’ai pas réussi à venir par ici pour vous poster une nouvelle photo. Avant la pause estivale, voici la 375e photographie. Les textes seront à publier lundi prochain.

L’atelier fermera ses portes cet été ! Profitez-en pour écrire sous d’autres formes, voire même des textes plus longs. Vous avez écrit de nombreuses histoires, peut-être que l’une d’elle « mériterait » d’être développée ? Peut-être qu’une thématique vous titille plus qu’une autre ? C’est le moment de vous poser, et nous nous disons en septembre, à la rentrée. Merci d’avoir accompagné cette année.

Guillaume Lorrain

14 Commentaires

  1. Kroum

    Mignonne, allons voir cette renoncule,
    qui, l’autre matin était encore en bulbe
    et qui se trouve toujours nulle
    à côté de sa consœur, la rose, pour qui, tous les cœurs basculent.
    Le temps presse, vite, allons-y avant que je ne t’en…lace.
    Elle aussi va bientôt être lasse
    de la longueur de ces journées trop mollasses.
    Vite, dépêche-toi, le temps passe !
    Allons admirer cette fée… clochette,
    bien plus résistante que la rose après la cueillette
    et qui rend nos intérieurs bien chouettes.
    On la surnomme aussi « fleur d’impatience ».
    Je sais, c’est bête.
    Mais de toi à moi, je vous trouve à toutes les deux, beaucoup de ressemblances.

    • Photonanie

      Joliment tournée cette historiette 🙂

    • Séverine Baaziz

      Joli clin d’oeil à « Mignonne, allons voir si la rose », et tout en rimes, en plus. Bien joué !

  2. laura vanel-coytte

    Pour ton anniversaire, je t’offre ces pivoines

    Pour ton anniversaire, je t’offre ces pivoines

    Tu aurais du avoir soixante-neuf ans aujourd’hui
    Ce matin, nous aurions du trainer au lit
    Faire l’amour aussi
    Et encore traîner au lit,
    Demain matin et l’après-midi
    Sans toi, je n’ai pas envie
    De ces instants qui faisaient notre vie.
    Vingt-cinq ans de poésie
    Que je t’ai écrit.

    Où sont passées les pivoines en photographie?
    Que j’avais vu dans une exposition
    Et que j’avais mis au mur.
    Je l’ai ai mis dans un carton
    Pour le futur déménagement
    De ma nouvelle vie
    Sans toi

    Qui aurais du avoir soixante-neuf ans aujourd’hui
    Nous aurions déjeuné au soleil de midi
    Avec le chapeau que tu as mis
    Pour le Maroc, à la place, j’ai fui
    Un instant dans les bulles et la nuit
    Qui ensoleillait nos envies

    J’ai retrouvé des pivoines
    Dans un atelier d’écriture
    Ce ne sont pas les mêmes
    Mais je te les offre
    Pour cette vingt-cinquième poésie
    De ta trop courte vie
    Avec moi

    27 juin 2020

    BON ANNIVERSAIRE DIDIER

    • Séverine Baaziz

      Si triste, mais doux à la fois. Merci Laura !

      • laura

        merci à toi

  3. Photonanie

    Ma participation, ci-dessous, se trouve également sur https://photonanie.com/2020/06/29/brick-a-book-375/
    Bonnes vacances à tou(te)s.

    Des fleurs rouges, il m’avait offert des fleurs rouge! Il savait pourtant que je n’aimais pas cette couleur et que chez moi tout était bleu.

    « Oui mais ça me semblait plus approprié pour te demander de m’épouser » m’avait-il dit, plein d’espoir. « Et puis, c’est la fleuriste qui m’a dit que c’était la couleur de la passion ». Soit. Ça pouvait se concevoir mais quand même. Occultant la solennité de l’instant, ma contrariété grandissait. Pourrai-je seulement imaginer passer ma vie avec quelqu’un qui méprisait ainsi mes goûts? Pour moi le rouge est  la couleur du sang, de la douleur, et en plus cette couleur est terriblement agaçante à mes yeux, comme la muleta employée dans les corridas, tout ce que je déteste!

    Et donc, il était là, un genou à terre, attendant ma réponse qui tardait à venir, un sourire niais plaqué sur ses lèvres.

    Au fil des minutes qui s’égrenaient sans que je ne dise rien, je voyais ses lèvres s’arquer de plus en plus vers le bas; Son bras fièrement brandi avec le bouquet au départ commençait aussi à fléchir. Je ne savais quoi dire, comment lui expliquer qu’il s’était mépris sur mes sentiments. Je l’aimais bien mais le bien était de trop…

    Bien sûr les pauvres fleurs rouges n’étaient pas responsables de mon refus qu’il commençait à appréhender de plus en plus mais c’était leurs pétales qui avaient fait déborder le vase.

    Enfin il se releva, jeta le bouquet sur la table en se dirigeant vers la porte. Puis, il fit demi-tour et vint reprendre les fleurs en me jetant avec mépris « je ne voudrais pas que leur vue et la mienne t’importunent davantage ».

    J’entendis la porte claquer violemment. C’est à ce moment que je me dis que je ne le verrais probablement plus et qu’un immense soulagement m’envahit, sans aucun remord pour la scène qui venait de se jouer.

    • Séverine Baaziz

      Que c’est bien mené ! Derrière les mots, on voit la scène en filigrane. Grinçant et léger à la fois. Bravo !

      • Photonanie

        Merci Séverine. Elle ne l’aimait pas, c’est son droit après tout 😉

  4. Séverine Baaziz

    (Pour le dernier texte, je laisse parler ce truc qui m’ennuie : les premiers reflets du temps sur ma peau et cette vie que l’on ne sait pas vraiment saisir. Merci à toi, Alexandra, et bel été à tous !!!)

    J’ai le pétale qui se fait la malle
    Qui se flétrit, se ternit et devient tout pâle
    La tige un peu molle
    Et les épines qui font mal
    Me mirer dans les eaux claires,
    Je n’y ai pas pensé,
    Je passais mes heures au soleil
    L’étamine au vent
    Le calice en délectation
    Alors, je n’ai pas vu le temps passer
    Je n’ai pas vu que je fanais
    Que l’insecte et le papillon
    S’en allaient vers d’autres corolles
    Et demain est si court,
    Tellement court,
    Qu’il refuse mes regrets
    Mais il me pardonne.
    Il paraît que nul ici-bas ne sait vraiment exister.

    • Kroum

      Ne soyez pas si dure avec vous-même. C’est vrai que, nous les hommes, avons la bonne formule à notre actif de nous bonifier comme le bon vin. Mais je vous assure que vos rides sont belles, surtout si elles sont issues de vos rires qu’on aime tant! En même temps,votre texte est superbe, bravo Severine.

    • Photonanie

      Aucune crème magique ne rendra lisses et inexpressives nos peaux appelées pudiquement matures par les cosméticiens. Mais chaque griffure est un signe que nous avons vécu et vivons encore…

  5. laura

    Miroir, mon beau miroir!

  6. Photonanie

    Toujours en vacances?

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