Désolée pour le retard … Une sorcière m’avait capturée … Mais avant de m’enfuir, j’ai pu prendre son chat en photo. A lundi pour la publication des textes.
Atelier d’écriture 383
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les chats me font trop mal, je passe mon tour
« Chacun chez soi »
Le pommier du fond du jardin a une grosse branche horizontale idéalement placée pour un chat : c’est l’observatoire parfait pour surveiller les merles insouciants du danger. Le garde-manger ne se rend pas compte qu’il est pile en dessous, presque à portée de griffe et qu’un bond au juste moment serait fatal, mais ces écervelés sont trop occupés à se gaver de vers de terre bien dodus.
Sur son perchoir le prédateur prend son temps, il a repéré un spécimen bien grassouillet qui fera un parfait petit déjeuner. Pour l’instant il est trop loin pour être attrapé du premier coup. Le chat sait parfaitement qu’en cas d’échec la troupe s’envolera plus loin et qu’il sera bon pour se rabattre sur une mésange ou un rouge gorge bien moins appétissant. Alors il attend son heure sans bouger, calme, serin, sûr de sa victoire.
La cible s’approche par petits sauts, bat des ailes de contentement à chaque vers gobé, il est heureux, il a l’impression d’avoir la vie devant lui. Encore quelques mètres se dit le chat et Hop ! dans le gosier. Il se prépare dans une immobilité parfaite. Les oreilles orientées vers la cible, les yeux fixés sur l’objectif, les griffes plantées dans le bois pour avoir plus de force dans l’élan : c’est une machine de guerre aussi efficace qu’implacable. Le volatile n’a statistiquement qu’une chance sur 100 de se tirer d’une mort rapide, quasi instantanée.
L’inconscient continue à se rapprocher, le casse-croute sera exactement où il faut dans quelques secondes. Le chat bande ses muscles pour se détendre comme un élastique, ouvre la gueule, bloque sa respiration, il est prêt. La chair fraîche vient de gober un énième vers, il va faire un saut en avant pour aller au suivant, son compte est bon. Encore une ou deux secondes, le chat en a la bave aux lèvres mais au moment fatidique le cadeau du matin s’envole en un éclair avec toute sa troupe. Le chat rage de tant de malchance quand il entend cette petite voix qui lui a déjà fait perdre le petit-déjeuner d’hier… C’est elle, la parisienne, qui est venue se confiner dans le Limousin et qui ne peut pas s’empêcher de se lever aux aubes pour regarder le lever de soleil à travers les arbres… Elle ne peut pas le faire de sa fenêtre de chambre ? Ben non, parce que « c’est tellement agréable d’être les pieds dans la rosée fraiche du matin, de sentir la nature se réveiller »… Bien sûr la nature se réveille le matin, mais les chats vivent la nuit et le matin ils ont faim… putain de Covid !
Hihihi ! Mais qu’est ce que j’ai ri de si bon matin ! Je reconnais bien ton humour.Tu décris si bien les comportements de l’inconscient et du prédateur que j’avais l’impression d’assister à la scène ! Quelle prouesse ! Tu es fort dans ce style, tu le sais.
Et cette divine chute tellement d’actualité avec tous ces parigots qui viennent emmerder la quiétude de nos campagnes car ils étouffent dans leur 200m2 avec terrasse ! (Rooooo, bon j’exagère un peu, BFM interviewe aussi certains qui vivent dans des 9m2 pour justifier de ce repeuplement provisoire des campagnes… ;-)))))) bref, ton texte en devient d’actualité, même les animaux subissent la COVID !
Congrats !
Au début de la lecture j’imagine bien mon chat, ma minette qui a cette technique implacable, oiseaux, bébé souris, peu importe, sauf qu’elle et les oiseaux savent que je ne suis pas parisienne et que le matin je foule la rosée avec délectation, pieds nus, même les chevreuils ne sont plus étonnés. Merci pour ton texte, il est fort et pourrait s’apparenter à d’autres tueurs, bien sûr, horrible métaphore.
Beaucoup d’humour dans cette histoire liée à l’actualité 🙂 (même si le chat ne trouve pas ça drôle du tout)
C’est vrai que les pieds dans la rosée, c’est bon !
J’ai tout à fait imaginé mon chat quand il est sur le prunier a espéré en vain d’attraper une tourterelle. La chute de votre histoire m’a bien fait rire. Il y a des animaux qui profitent du confinement et d’autres qui le subissent (un peu comme chez les humains d’ailleurs). Texte rondement bien mené
Belle observation, beau texte très coloré, fourni de multiples détails, ça me fait penser à un cartoons, avec ce pauvre félix qui se donne beaucoup de mal mais qui n’a jamais de chance…
Excellente fin !!! Bravo
Il avait 2 mois quand je l’ai adopté. Un british shortair mignon tout plein avec une adorable petite tête ronde et de grands yeux ! Il me faisait penser aux personnages de l’artiste américaine Margareth D.H Keane qui peignait des êtres aux grands yeux. Vous connaissez ?
On dit souvent que dans les yeux on peut y lire le miroir de l’âme, vous y croyez vous, à ça ?
En tout cas, dans ceux de mon Bichon – oui, c’est comme ça que je l’appelais – j’y voyais souvent beaucoup de bonté.
Il adorait jouer, ce qui faisait le bonheur de mes neveux quand ces derniers passaient me voir à la maison aux vacances scolaires.
Il avait une autre grande particularité : il aimait souvent qu’on lui fiche la paix. C’est une super qualité surtout avec quelqu’un d’aussi indépendante que moi et puis ça plaisait aussi à mes amoureux en transit car pendant tout le temps que durait notre histoire (jamais plus de quelques mois, une fois 1 année ! ), aucune jalousie ne pouvait venir ternir nos relations ; chacun restait à sa place et moi je partageais mon temps de tendresse avec égalité sans étouffer personne, ni même mon chat adoré.
En revanche quand mes histoires se terminaient, qui c’est qui venait me consoler pardi ? Bichon bien sûr ! Il était super empathique ce chat ! C’est comme s’il comprenait ce qui se passait et ressentait que ma tristesse avait besoin d’être réconfortée ! Alors il venait se blottir tout contre moi, qui souvent pleurais, et là il ronronnait. J’adorais recharger mes batteries affectives au contact de cette boule de poils qui me réchauffait aussi pendant les longues nuit d’hiver.
Notre histoire a duré 17 ans lui et moi. Il en a vu passer des amoureux chez moi. En général il les aimait bien, sauf peut être un ou deux qu’il n’a pas supportés et pour me le montrer il me boudait ! Au début je mettais cela sur des caprices mais très vite j’ai compris que ces spécimens n’étaient pas faits pour moi et je les quittais, à la grande joie de Bichon qui revenait se blottir dans mes bras !
Aujourd’hui, en cette veille de la Toussaint, mon cœur est gros car celui de Bichon s’est arrêté de battre cette année, le jour où je célébrais mes 4 années en couple avec mon amoureux…
Ce soir, le ciel a pris une couleur automnale. Je recherche désespérément l’étoile de l’âme de mon Bichon dans cette étendue orangée, un peu comme un signe qui pourrait me dire qu’il veille toujours sur moi ; mais hélas, rien n’y fait. On me dit que la capitale est trop polluée pour entrapercevoir des étoiles, je sais qu’on essaie de me consoler en tentant de trouver je-ne-sais quel argument… Alors, je n’insiste pas et m’en vais retrouver les bras de mon ours qui m’attend ce soir au coin du feu à la maison. Je me blottirai dans ses bras rassurants qui sauront panser la douleur de ce gros chagrin de ne plus voir Bichon à nos côtés.
Bichon a joué son rôle très longtemps et a passé le relais tout en prenant le temps de s’assurer que tout se passait bien. Je connais cette peine immense de perdre nos compagnons à 4 pattes mais cette crainte ne m’empêchera jamais de prendre le risque à chaque fois de recommencer l’histoire avec un nouveau chaton.
Un texte très touchant sur le puissant lien qu’on peut avoir avec nos animaux qu’elles soient à poils,à plumes ou à écailles.
Je suis persuadée que les chats savent nous réconforter, une histoire de phéromones peut être, ils guettent nos émotions. Mon chat est mort fin septembre d’un arrêt cardiaque, un défaut cardiaque, je l’ai trouvé en rentrant le soir, sur la 1ère marche de l’escalier, tout chaud, avec cette profonde certitude qu’il m’attendait pour m’offrir son dernier souffle. Avant de nous quitter il avait pris soin de nous apporter sa compagne que nous avons toujours !
Belle histoire de chat. C’est vrai qu’ils savent nous réconforter.
Ce sont de sacrés compagnons en effet
Bichon a laissé la place puisqu’il n’avait plus à consoler depuis 4 ans. Une jolie histoire. Content Nady de te revoir par ici
Thanks pour ta lecture 😉 yeaaap, dans ce nouveau confinement j’ai donc plus de temps et je saute d’un atelier d’écriture à l’autre pour ne pas perdre dans l’écriture pendant que je me specialise dans le slam 😉 . J’ai lancé un jeu d’écriture sur mon mur fb Chroniqu’artetculture, tu es le bienvenu un jour de confinement si t’as envie d’ecrire sur un souvenir que t’as photographié cette année, ça crée une bulle pour se remémorer de bons moments loin du bruit du monde actuel… des bises et belle journée
Bonsoir, bonsoir
petit poeme arc en ciel
Une nuit de lune bleue
ressortant sur un ciel orange
Un chat noir
dans un arbre couleur olive
pistait de ses yeux mordorés
une souris grise,
suivait sur le kaki des branches
le violet des moustaches
du rongeur qui se défoulait
au cœur des feuilles jaunes.
Il vit… rouge
ouvrit ses crocs blancs,
referma sa gueule
hein,
dis,
go !
Très drôle et poétique cette palette de couleurs bienvenue dans le gris ambiant.
Joli !
Un poème tout en couleur qui nous apportait un peu de couleur pour nous faire oublier ces temps moroses.
Super sympa cette palette de couleurs !
Texte haut en couleurs, et hop , plus de souris !
Joli dégradé poétique !!!
Chat noir sous la lune
La lune, comme un point sur un I
observait le chat sur un arbre perché.
Lui-même étant curieux et tendre et gourmet
Regardait les souris danser,
Écoutait la mère Michèle crier au chat perdu,
Appelait son amoureuse par de tendres Miaous.
Si la nuit tous les chats sont gris
Celui-ci était noir, passablement ivre du vertige
De regarder d’en-haut le monde d’en bas
Devenu si petit… rien que du pipi de chat !
oups, j’avais mis super mignon pour ce poeme, il est passé pour le suivant!! charmant aussi!!
Un chat noir qui ne porte pas malheur sauf aux souris 😉
Chouette medley !
Tendre poème avec de belles références.
Ton poème est vraiment charmant Rizzie !
La chaleur est insupportable.
Un brasier.
Le feu partout, cette nuit.
Des gens courent dans tout les sens, pris au piège.
Pas le temps de réfléchir.
L’urgence est de sauver sa peau.
Certains animaux sont pris au dépourvu.
Trop subit.
Dernier cliché, le chat a sauté et me précède déjà, je cours, vite, très vite, je m’essouffle, je transpire… fait tellement chaud…
…….
Mais ? .. qu’est-ce que tu fais ?
Rien ! … j’ai trop chaud, j’enlève la couette … hop !
Jolie chute. Bravo
Coucou Janickmm, quel plaisir de te retrouver dans ce texte qui se lit dans un souffle ! Fais gaffe, j’ai perdu mon cardio avec la fermeture des clubs de sport, mon coeur est en tachycardie maintenant ! 😉
Comme Laurent tu as bien travaillé la chute qui est divine ! Un plaisir du matin, merci à toi. Bises et belle semaine
La chute est inattendue et très drôle…
Bien vu !
Une chute pleine d’humour, bravo Janickmm!
super mignon!!
Une ombre féline
scrutant un ciel orangé.
Est-ce l’esprit d’automne
ou est-ce Halloween
qui vient hanter nos pensées ?
Telle est la question.
Concis et pourtant tout est dit! Bravo.
Je vote pour l’esprit d’automne !
C’est l’esprit d’automne, c’est tellement beau !
Ma participation se trouve également sur https://photonanie.com/2020/11/01/brick-a-book-383/
Je n’aurais jamais dû boire autant! Chaque année c’était pareil, ma grand-mère voulait absolument rassembler toute la famille la veille de la Toussaint. Moi, ça me barbait tellement que, non seulement je m’empiffrais des nombreux plats proposés mais en plus je les arrosais copieusement grâce aux grands crus sortis de la cave familiale pour l’occasion.
Mon grand-père était un fin connaisseur en œnologie et il avait passé sa vie à accumuler d’excellentes bouteilles au fil des années. Depuis son décès, grand-mère nous gâtait en disant que depuis que Pépé était parti rien n’avait plus d’importance dans sa vie que notre rassemblement annuel.
Oh nous nous voyions souvent entre cousins mais rarement tous ensemble comme chaque 31 octobre.
Le rituel état immuable, nous passions tous la nuit dans la grande maison qu’avaient fait bâtir mes arrière-grands-parents de manière à être ensemble au moment de partir au cimetière tout proche fleurir les tombes de la famille. Après le repas nous nous étions dispersés. Certains avaient sortis les vieux jeux de société usés par les nombreuses parties qui avaient jalonné nos vacances communes chez nos grands-parents.
Préoccupée par un souci au travail, je n’avais pas souhaité me joindre aux autres et je m’étais éloignée, un verre dans une main et les trois-quarts d’une bouteille entamée dans l’autre.
Je m’étais finalement assoupie dans la véranda agréablement chauffée. Au petit matin, le soleil qui se levait avait paré le ciel de couleurs chaleureuses. J’étais un peu vaseuse, plus tout à fait endormie mais pas tout à fait réveillée quand je vis sauter sur le toit vitré une silhouette qui m’effraya et me sortit brusquement de ma torpeur.
Il paraît que j’ai poussé un hurlement tellement inhumain que j’ai réveillé d’un coup toute la maisonnée.
C’est quand j’ai vu les têtes hirsutes et les mines inquiètes de mes cousins en pyjama autour de moi que j’ai vraiment pris conscience du comique de la situation.
Un fou-rire irrépressible m’a empêchée pendant plusieurs minutes d’expliquer que c’était Oscar le vieux gros matou de Mémé qui m’avait tellement effrayée. Il faut dire que mon hurlement l’avait fait fuir au diable Vauvert ce qui finalement n’était que normal à la fin de cette nuit de Halloween!
Jolie frayeur en effet !!!
Rire est un plaisir qui peut se faire même confiné alors n’hésitons pas à en abuser 😉
Ton texte a achevé mon fou rire matinal et je t’en remercie ! Mon Dieu ! imaginer la grand-mère arroser les plats avec les grands crus du grand-père… sacrilège !!!! 😉
Belle journée à toi
Merci Nady et ravie de t’avoir fait rire, c’est très bon pour la santé (comme un verre de bon vin par jour il paraît 😉 )
C’est chouette ce récit, j’ai aimé me promener à tes côtés, déambuler dans cette belle bâtisse familiale et animée du joli bruit que font les grandes familles qui se retrouvent, … je suis sûre qu’Oscar court encore !
Merci Janick, si Oscar est comme mon chat, cette heure-ci il doit plutôt se prélasser au coin du feu 😉
Très sympathique ton texte, j’ai bien rigolé
Merci CaroLine, c’est bon pour le moral de rigoler dès qu’on peut 😀
Bonjour, je reprends le rythme après les vacances. Voici mon texte :
Il paraît que la nuit tous les chats sont gris…
Il paraît qu’il est déconseillé de croiser un chat noir…
Mais moi, j’ai grandi avec un chat noir…
Allez savoir pourquoi mes parents tenaient absolument qu’il soit noir mais Jiminny a accompagné mes premiers pas.
Bref, Halloween est l’occasion de déjouer ses peurs, d’oser les affronter, de jouer avec.
Se déguiser, s’empiffrer de bonbons et pourquoi pas de quelques sorts.
Mais que fait-on de celles qui se nichent au plus profond de son être ? Celle qui s’est fait un joli coin et qui se rappelle à vous à coup de pics dans le coeur ou de tord-boyaux ?
Celles qui vous font vaciller ? Parfois une fraction de seconde, parfois plus durablement ?
Que faire de ces boulets, petits ou encombrants, qui vous grignotent de l’intérieur ?
Il faut une bonne dose de courage pour les transformer en force, oser se lancer à les affronter une par une, les faire sortir de ses tripes, même si ça fait mal, même si c’est pas agréable… pour qu’Halloween ne dure qu’une journée et pas une année ou plus.
Waouuuu ! Ton texte Céline est d’une grande sensibilité, j’ai adoré et j’envoie à ton personnage plein de bouées de sauvetage pour qu’il/elle s’y accroche en atttendant de se creer ses propres remparts. Merci pour ces mots puissants à travers lesquels on devine plein de choses. Belle journée et prends soin de toi
Il vient du cœur et des tripes (comme souvent avec cet atelier). Merci beaucoup pour les bouées. Par contre, dans mon cas il faut plutôt que j’apprenne à déconstruire les remparts. Bonne soirée.
Je souhaite que toutes tes peurs aient été emportées par les monstres de Halloween et que tu passes l’année à venir le coeur allégé.
Merci beaucoup. Il faudra beaucoup plus qu’une fête mais l’essentiel est de poser le premier pas sur le chemin.
Un texte très touchant. Bravo Céline!
Se forcer de temps en temps à sortir de ses zones de confort… et hop !
Silhouette d’ébène sur ciel de braise. Que font nos félins à qui nous entr’ouvrons la porte avant l’aube pour les faire patienter jusqu’à l’heure de la gamelle ? Un chemin privé mitoyen avec la gendarmerie, catalogué secret défense, racheté par la métropole et discrètement entretenu, hélas utilisé par les familles de gendarmes lâchés de tous complexes ou courtoisie et sans retenue pour y faire leurs promenades bruyantes avec leurs canins vocaux et hostiles, prêts à s’infiltrer dans les brèches des haies pour y poursuivre, crocs dévoilés, les félins domestiques qui se croyaient tranquilles chez eux. La nuit est l’heure de la revanche, les chats s’ébattent sans dérangement par leurs voisins bolides. Ils passent les murets, vont flâner devant les vérandas, sautent dans les jardins, grattent dans les massifs, hument les odeurs, s’apprêtent à bondir sur des mulots explorateurs, reniflent les nids d’où tomberait un piaf imprudent ou trop faible. Ils longent les piscines, les salons de jardin, les barbecues désertés aux relents de jus de viande. Ils regardent pâlir le ciel et attendent de venir miauler à la porte de leur gite à eux pour se remplir la panse après ce maraudage sportif où il a fallu sauter, courir, s’exercer les muscles, assurer l’amortissement d’un atterrissage, négocier l’escalade d’un toit, d’une cheminée, d’un campanile. Content-ils fleurette au passage avec quelque félin du sexe opposé ? Trouvent-ils plus prosaïquement des restes de gamelles ? Déposent-ils leurs odeurs contre des arbres ou sous des arbustes ? Est-ce leur royaume, leur vie double, après laquelle ils rentrent d’un air innocent, affamé, parfois vindicatif, réclamant d’être servis, câlinés, de retrouver la chaleur des coussins et des radiateurs, et le service cafétéria empressé ? Ils gardent leur mystère et méprisent le nôtre. Peur leur chaut que nous ayons nos vies, pourvu que les auges soient bien remplies, la litière propre et que nous rentrions le soit. le confinement les arrange, notre présence empressée leur convient, dès lors qu’ils peuvent prendre leurs aises dans leurs aires dédiées.
C’est merveilleux une vie de chat toute emplie d’indépendance et de moments de détente au coin du feu ou pile dans un rayon de soleil…
On retrouve bien l’insouciance mais surtout l’indépendance du chat, belle observation
Bonjour,pour ce texte je me suis lancé un défi. Utiliser quatre mots imposés(d’ailleurs allez-vous les trouver?) dans mon récit. Bonne lecture !
Taonis :
Théo n’avait jamais cru au surnaturel pour lui tout cela n’était que contes de bonne femme. À son arrivée,il y a quelques mois en Nouvelle-Zélande,on lui avait parlé de la légende des Taonis. Le jeune homme avait trouvé très amusante cette histoire qui pour lui appartenait au folklore local. Mais cette nuit de 31 octobre,dans cette forêt,les croyances de Théo étaient mises à rude épreuve.
Comment Théo avait atterrit là ? Pour faire court Rebecca,la jeune femme avec qui il avait rendez-vous ce soir,l’avait planté. Théo avait quand même voulu en profiter mais après quelques verres de Bloody Mary (Halloween oblige) il avait décidé de partir car il ne connaissait personne à cette soirée. Le mélange alcool,nuit et conduite ne faisant pas bon ménage,il avait planté son 4X4 gris dans cette forêt marécageuse.
Et voilà,il en était là de nuit dans cette forêt et sans réseau. Théo ne s’inquiéta pas plus que ça, il n’avait qu’à patienter jusqu’à l’aube pour rejoindre la route et attendant il allait piquer un somme. Il fut réveillé quelques minutes plus tard par une envie pressante. Il faillit se faire dessus en entendant un bruit derrière lui. Quelque chose bougeait dans un buisson. C’est à ce moment que la légende lui revient en mémoire. Les Taonis étaient des créatures mystiques ayant la forme d’un gros chat à gueule béante. La journée elles étaient inoffensives mais la nuit s’il vous prenez l’envie de se rendre sur leur territoire c’était à vos risques et périls. On lui avait aussi dit que quand les Taonis vous chopez ils prenaient leur temps avant de vous tuer. Bien qu’il sache cela dérisoire,Théo saisit une branche afin de se prémunir d’une éventuelle attaque. Le jeune homme ne quitta pas le buisson des yeux. Plus la chose bougeait plus le jeune homme paniquait. Théo se trouva bien bête quand il aperçut la chose partir en courant. Il s’agissait d’un kiwi,un simple kiwi. Le jeune homme fut apaisé et il se mit à rire en pensant à la tête de ses amis quand il allait leur raconter sa mésaventure. Malheureusement le soulagement fut de courte durée car,en retournant à sa voiture,Théo entendit un grognement sourd. Pas de doute,cette fois ce n’était pas un oiseau. Le jeune homme regretta d’avoir jeté son arme de fortune. Il avança à grands pas jusqu’à son 4X4 en espérant pouvoir s’y réfugier. En approchant de la voiture,Théo entendit un nouveau grognement et vu les branches au-dessus de lui bouger. Le Taonis l’observait du haut d’un arbre. Théo toucha la poignée mais il n’eut pas le temps d’ouvrir la porte car la créature sauta sur le toit du véhicule. Théo avait les mains moites,son pouls s’accéléra et ses idées devinrent très floues. Son instinct de survie prit le dessus et pour Théo il n’y avait plus qu’une seule solution la fuite. Il courut vite sans vraiment regarder devant lui et ce qui devait arriver arriva,Théo s’assomma contre un arbre.
Il ne se réveilla que plus tard,sorti du sommeil par des gouttes d’eau. Théo frissonna à l’idée que c’était la bave du Taonis qui lui coulait sur le visage. Le jeune hésita un moment avant d’ouvrir les yeux mais il n’était pas préparé à ce qu’il attendait. Le jour s’était levé et un homme le regardait complètement stupéfait. C’était Finn le jardinier du club de golf Kauri et les gouttes venaient de l’arrosage automatique.
Quelques jours plus tard et grâce à Finn,les souvenirs de Théo étaient plus clairs.La soirée s’était bel et bien déroulée au club de golf.Vexé de s’être fait planter par Rebecca,le jeune homme avait enchaîné les verres de cocktail et les shots de Vodka pure. La soirée ne prenant il voulu rentrer chez lui sauf que ce n’est pas dans sa voiture qu’il partit mais dans une golfette et ce n’est pas dans une forêt marécageuse qu’il atterrit mais sur le green. Quant au Taonis,Finn expliqua à Théo que ce n’était qu’un possum mais ça Théo n’en était pas si sûr.
Je dirais : taoni, golf, 4×4, Rebecca…
Perdu . Les mots étaient Kiwi,aube,folkolre et gris. Merci d’avoir joué le jeu.
Encore une aventure causée par l’alcool comme chez moi mais en plus exotique 😉
Ah les chats créatures mystiques et effrayantes surtout après abusait de boissons alcoolisées.
J’opterais pour, bonne femme, folklore, bloody mary et 4×4
Un sur quatre, pas mal . Il y avait bien folklore mais aussi kiwi,gris et aube. Merci d’avoir joué le jeu.
Félin glissement
Voici la photo de ma rétine gauche, prise par mon ophtalmo vendredi matin.
Il ne comprend pas. En principe, une photo de rétine montre un disque orange plus ou moins lumineux, une tache plus sombre vers le centre et une tache claire d’où partent plein de petits vaisseaux rouges qui vont se ramifiant. Et c’est tout. La photo de ma rétine droite ressemble d’ailleurs à ça.
Pour la gauche, c’est autre chose.
Ça fait un mois environ que je me plains à mon généraliste de voir constamment une silhouette de chat au clair de lune, de l’œil gauche. Il a longtemps invoqué ma grande fatigue, promis que ça allait passer. M’a prescrit des vitamines, conseillé de manger des carottes et du beurre fermiers.
Mais moi ça me rend dingue, ce chat omniprésent, que j’aie les yeux ouverts ou fermés. Noir. Silencieux. De face ou de dos ? Je ne sais pas s’il me regarde, attendant je ne sais quoi, prêt à bondir peut-être, ou s’il m’ignore. Je ne peux plus conduire. Presque plus dormir. Me concentrer sur mon travail, on n’en parle pas. Je suis peintre. Je cligne constamment, ça inquiète les gens. Ou les exaspère, comme Georges qui ne me regarde plus en face. Je dois miauler pour attirer son attention. Hein ? J’ai dit miauler ?
Mon psy me conseille de défocaliser. De regarder à travers. De faire comme s’il faisait partie de mon nouveau décor. Dit autrement, il patauge comme tout le monde.
Soit-disant lachanien. Pardon ? Lacanien, oui, c’est pas ce que j’ai dit ?
Bon, on va y passer le réveillon. J’ai deux options. Ou je continue comme chat, je ne sais pas combien de temps, mais je deviens dingue avant que chat s’arrête. Ça charrette. Merde. Ou je laisse aller. Je m’allonge sur le canapé après avoir bien pétri le cachemire de Georges. Je dors une petite heure. Je vais manger trois croquettes. Je me recouche deux ou trois heures. Je mange trois croquettes. Je retrouve Georges dans son bureau. M’installe sur ses genoux. Pose deux pattes sur son clavier. Commence à cligner de l’œil droit. J’en ronronne déjà.
Super idée de se faire chat en ces temps de confinement automnales !
Merci Rizzie !
Gros délire félin, ! J’adore, excellent, c’est bien écrit c’est drôle et ça fait du bien ! Merci !
Merci beaucoup !
Toi vouloir être un chat….(air connu) et je te comprends 😉
Mais oui, je l’avais oubliée, cette chanson, je l’aimais bien !