La voiture est réputée pour avoir contribué à l’émancipation d’une génération de femmes. Dans les années folles aux Etats-Unis, les couvertures du Sunday Post montraient la femme libre, en voiture décapotable, robe et cheveux et courts, une bouteille d’alcool à la main ; dans l’autre un long porte-cigarette, et non loin un homme qui la courtisait. En France ce fut le cinéma de la Nouvelle Vague. Dans ma famille, une tante célibataire emmenait ses amies en camping l’été dans sa 4 CV, au coffre pourtant mesquin, et bourrée de la tente et de l’équipement pour les congés payés au Lavandou.
S’installer au volant de sa voiture et s’arrêter en pleine nature donnait un sentiment d’escapade sauvage, d’autonomie. Bien peu pouvaient arborer le luxe d’une décapotable mais un toit ouvrant donnait l’illusion du grand large. La portière grande ouverte, la nature entrait dans l’habitacle, enivré de senteurs anisées méditerranéennes en approchant du midi, euphorbes, et du chant entêtant des cigales.
Des mères battues ou trompées ont embarqué leur progéniture un beau matin dans leur 2 CV pour retrouver leur liberté et leur dignité, sur le mode clochard nomade campeur bivouac. La radio reliait au monde, donnant non seulement les infos mais surtout la musique pour accompagner la cavale et faire décoller les émotions. Les petites simca ou fiat taillées pour les ruelles napolitaines se garaient et faufilaient n’importe où, on pouvait même leur reconnaître des audaces de rangers, une fois sur les chemins de campagne.
L’intérieur de la voiture peut devenir bureau, chambre à coucher, salle à manger, salon, garde-robes, extension de l’intérieur, fusion avec l’extérieur. Bulle intime, cocon ambulant, elle donne l’impression d’un abri protecteur qui prend comme un caméléon la tonalité de ce qui l’entoure. Maintenant ce sont les vélos-cargos qui posent un jeune parent, les Parisiens débarqués à Bordeaux pour vivre un rêve atlantique en affichant leur credo écologique et leur fibre paternelle ou maternelle. Fini les rondeurs d’une carrosserie enveloppante comme signée par un designer. Mais le caractère ambulatoire est là et permet d’échapper tout en gardant sa coquille d’escargot.
J’ai eu aussi cette impression de lire un article de journal…
Kroum
sur 29 novembre 2020 à 21h43
Tout dans la vie de Jean était petit, jusqu’à son prénom qui ne contenait qu’une seule syllabe.
Il menait une petite vie simple dans une petite maison à la campagne : coquette la maison, de petites pièces mais un confort suffisant pour bien profiter de l’hiver avec une petite cheminée et une toute petite terrasse pour s’aérer aux petits-déjeuners les étés.
Jean avait un petit travail tranquille qui lui permettait parfois d’aller en ville pour quelques jours pour rencontrer des fournisseurs.
Depuis 6 mois, Jean avait une jolie fiancée, Marie. De petite taille mais elle était plutôt bien proportionnée. Elle venait de passer son permis.
Jean revenait de quelques jours en ville. Avant de rentrer chez lui, il passa voir Marie, à 3 villages avant le sien. Il lui proposa un petit tour sur les petits chemins de campagne pour qu’elle s’habitue à la conduite. Marie était super tendue à bord de la petite Panda de Jean. Il était fier d’elle, même quand elle ne cessait de caler… Son amour pour elle était si grand qu’il ne pouvait pas lui faire le moindre reproche malgré sa conduite pas encore très assurée.
Au bout de quelques kilomètres, Jean eut une envie presssante et il s’éjecta de la voiture avec précipitation pour un petit « pipi » au loin.
Marie en profita pour ramener son sac de voyage sur la banquette avant et vérifier s’il n’y avait pas l’odeur d’une autre femme présente dans la vie de Jean lors de ses séjours à la ville .
Ce qu’elle ne réalisait pas encore à ce jour est que l’amour de Jean pour elle était si grand qu’il n’y avait pas la moindre petite place pour une autre femme dans la vie de son fiancé mais ce petit sentiment de jalousie pourrait avoir de grandes conséquences sur la suite de leur histoire.
J’ai souri en lisant ton texte Kroum parce que je pense que mon histoire est aussi celle de Jean et Marie. Nous aurions connu les mêmes dans le monde de la fiction? 😉
Pardon. Ce mot que l’on prononce du bout des lèvres, contraint et forcé, dû à la punition hâtive et injuste des parents. Mot à peine prononcé, un play back insonorisé, il écorche le cœur. Il n’est pas sincère, mais il faut le dire quand même, face à un frère, une sœur, un copain ou une copine d’école, sous la houlette des parents.
Pardon ?
Cette fois nous n’avons pas compris. Une inattention, nous sommes ailleurs, pardon ? Ce pardon là sonne comme un « comment ? »
L’âge de raison peut nous conduire à ce jour où tout bascule car l’on s’en veut d’avoir fait une boulette et on voudrait réparer, alors on s’excuse, c’est un premier pas vers l’autre, celui que l’on a offensé, je te demande pardon. Une prière inachevée. Parfois on précise pourquoi et on remue le couteau dans la plaie, on en remet une couche, on implore un peu théâtralement, histoire de s’en sortir la tête haute.
Pardonne-moi ! Ici, on supplie. Les mains jointes devant le cœur à vif, les genoux plient, c’est déchirant comme spectacle. Il y a une émotion intense. A l’intérieur de nous, les organes vitaux se bloquent, la perte de connaissance approche. Pardonne-moi ! C’est vital, dernière issue, on supplie. On oblige, on insiste L’autre devrait être frappé par la sincérité du geste par la force de ces deux mots Pardonne-moi ! Il devrait accepter, c’est évident, mais tout cela n’est pas aussi simple. Ce n’est pas une formule magique. L’autre reste muet. Debout, froid, inébranlable, un rictus de mépris sur les lèvres, fort de son pouvoir, de celui qu’on lui octroie quelques secondes.
La détresse humaine pour l’implorant est palpable, mais l’autre en profite encore, Grand seigneur, la balle est dans son camp, il jouit de son avantage, du pouvoir qu’on lui offre, tel César face à l’arène ensanglantée le pouce à l’oblique, droit de vie ou droit de mort.
Elle prend le temps, mais elle est mal à l’aise, bien campée dans sa 4 chevaux, sa quatre chevaux à lui. Lui, il est sorti de ses gonds, pour un rien, un tic, un toc, un truc qu’il encaisse depuis longtemps et qu’il ravale à chaque fois, mais là c’était la fois de trop, elle ne l’a pas fait exprès, lui, il enrage et n’a pas envie de pardonner … à quoi ça sert ? Il piétine, elle rumine.
En fait ton texte me fait penser à un patient allongé sur un divan qui commente un souvenir, quelque chose qui lui est cher qui remonte à la surface, une analyse.
Céline
sur 30 novembre 2020 à 8h31
Bonjour, voici mon texte du jour avec un clin d’œil pour ma première voiture, une Opel corsa rouge. Bonne lecture et bonne journée.
Premier achat à crédit ou en combinant fin de mois un peu moins serrée au fond de tiroirs complétés par des bouts de chandelles à droite et à gauche,
Premier rêve de possession d’une majorité balbutiante, elle représente le symbole par excellence de liberté.
Synonyme de premier job mais surtout de virées sur un coup de tête, de week-end de dernière minute, elle ne paie souvent pas de mine.
Mais parée à toutes épreuves, elle est restée la plupart du temps à son premier usage. Parfois, déménageuse, hôtel, resto, livreur, elle multiplie pourtant les boulots aussi efficace que pratique.
Jusqu’au jour où le devient les, le rythme se dit moins effréné, les kilomètres se rallongèrent…
Et puis, les devient la tribu, la famille et la vieille complice de tant d’aventures finit par être trop… étroite… petite… peu pratique… coûteuse…
Alors, à regret quand même, elle repartit pour un nouveau tour entre les mains un peu fébriles d’un jeune conducteur, le papier rose fraîchement en poche.
Il m’avait amenée dans ce coin désert pour m’apprendre à conduire. Enfin, c’est ce qu’il m’avait dit, ou ce que j’avais cru comprendre en tout cas.
Après s’être arrêté sur le côté du champ, il m’avait embrassée langoureusement. C’est clair que ça ne me déplaisait pas mais je n’avais pas la tête à flirter: il fallait que j’aie mon permis le plus vite possible pour postuler au job de mes rêves.
Je m’étais laissé glisser hors de ses bras avant d’agripper la poignée de la voiture et de sortir en rigolant. Surpris, mon copain avait sauté à son tour hors de la voiture mais je l’avais contourné en courant me glisser derrière le volant.
J’avais bien vu que ça ne le faisait pas rire mais ce ne serait pas la première fois que nous ne serions pas sur la même longueur d’onde. Pour moi, une seule chose comptait: apprendre à déplacer ce tas de ferraille correctement.
Il s’était éloigné du véhicule en sifflotant et j’avais supposé qu’il était parti satisfaire un besoin naturel un peu plus loin…
Mais le temps passait et je ne le voyais pas revenir. Je commençais à m’inquiéter un peu en me demandant s’il ne m’avait pas réellement abandonnée là en représailles.
Je me rongeais les ongles, que faire? Je sortis du véhicule à mon tour et commençai à fouiller du regard l’entrée du bois.
C’est à ce moment que j’entendis un grand éclat de rire et le moteur tourner. Il était fier du tour qu’il venait de me jouer mais, dès qu’il vit mon air renfrogné, il me fit un sourire irrésistible avant de sortir de la voiture et de m’inviter à reprendre ma place d’apprentie-conductrice en me disant
— Fini de jouer la leçon commence vraiment, débraye et enclenche la première!
Recette du gâteau au yaourt :
1 pot de yaourt
3 pots de farine
2 pots de sucre
levure
½ pot d’huile
3 œufs .
Bien mélanger le tout
verser dans un moule
en silicone
45 mn au four.
Déguster, assise au volant
de la fiat 500
sac ouvert à la place de l’homme
qui a du fuir
devant tant d’allant
laissant sa veste vert pomme
car
femme au volant
mort au tournant
femme en fiat 500
liberté au devant !
Qu’il fait bon respirer
l’air vif de la campagne
pas cette odeur d’essence
pas une effluve de parfum
juste le thym et le romarin
qui alliés au gâteau au yaourt
rend le moment parfait.
La voiture est réputée pour avoir contribué à l’émancipation d’une génération de femmes. Dans les années folles aux Etats-Unis, les couvertures du Sunday Post montraient la femme libre, en voiture décapotable, robe et cheveux et courts, une bouteille d’alcool à la main ; dans l’autre un long porte-cigarette, et non loin un homme qui la courtisait. En France ce fut le cinéma de la Nouvelle Vague. Dans ma famille, une tante célibataire emmenait ses amies en camping l’été dans sa 4 CV, au coffre pourtant mesquin, et bourrée de la tente et de l’équipement pour les congés payés au Lavandou.
S’installer au volant de sa voiture et s’arrêter en pleine nature donnait un sentiment d’escapade sauvage, d’autonomie. Bien peu pouvaient arborer le luxe d’une décapotable mais un toit ouvrant donnait l’illusion du grand large. La portière grande ouverte, la nature entrait dans l’habitacle, enivré de senteurs anisées méditerranéennes en approchant du midi, euphorbes, et du chant entêtant des cigales.
Des mères battues ou trompées ont embarqué leur progéniture un beau matin dans leur 2 CV pour retrouver leur liberté et leur dignité, sur le mode clochard nomade campeur bivouac. La radio reliait au monde, donnant non seulement les infos mais surtout la musique pour accompagner la cavale et faire décoller les émotions. Les petites simca ou fiat taillées pour les ruelles napolitaines se garaient et faufilaient n’importe où, on pouvait même leur reconnaître des audaces de rangers, une fois sur les chemins de campagne.
L’intérieur de la voiture peut devenir bureau, chambre à coucher, salle à manger, salon, garde-robes, extension de l’intérieur, fusion avec l’extérieur. Bulle intime, cocon ambulant, elle donne l’impression d’un abri protecteur qui prend comme un caméléon la tonalité de ce qui l’entoure. Maintenant ce sont les vélos-cargos qui posent un jeune parent, les Parisiens débarqués à Bordeaux pour vivre un rêve atlantique en affichant leur credo écologique et leur fibre paternelle ou maternelle. Fini les rondeurs d’une carrosserie enveloppante comme signée par un designer. Mais le caractère ambulatoire est là et permet d’échapper tout en gardant sa coquille d’escargot.
J’aime beaucoup ce texte écrit comme un article de journal, truffé de détails et ça donne envie de s’intéresser à la voiture, superbe !
J’ai eu aussi cette impression de lire un article de journal…
Tout dans la vie de Jean était petit, jusqu’à son prénom qui ne contenait qu’une seule syllabe.
Il menait une petite vie simple dans une petite maison à la campagne : coquette la maison, de petites pièces mais un confort suffisant pour bien profiter de l’hiver avec une petite cheminée et une toute petite terrasse pour s’aérer aux petits-déjeuners les étés.
Jean avait un petit travail tranquille qui lui permettait parfois d’aller en ville pour quelques jours pour rencontrer des fournisseurs.
Depuis 6 mois, Jean avait une jolie fiancée, Marie. De petite taille mais elle était plutôt bien proportionnée. Elle venait de passer son permis.
Jean revenait de quelques jours en ville. Avant de rentrer chez lui, il passa voir Marie, à 3 villages avant le sien. Il lui proposa un petit tour sur les petits chemins de campagne pour qu’elle s’habitue à la conduite. Marie était super tendue à bord de la petite Panda de Jean. Il était fier d’elle, même quand elle ne cessait de caler… Son amour pour elle était si grand qu’il ne pouvait pas lui faire le moindre reproche malgré sa conduite pas encore très assurée.
Au bout de quelques kilomètres, Jean eut une envie presssante et il s’éjecta de la voiture avec précipitation pour un petit « pipi » au loin.
Marie en profita pour ramener son sac de voyage sur la banquette avant et vérifier s’il n’y avait pas l’odeur d’une autre femme présente dans la vie de Jean lors de ses séjours à la ville .
Ce qu’elle ne réalisait pas encore à ce jour est que l’amour de Jean pour elle était si grand qu’il n’y avait pas la moindre petite place pour une autre femme dans la vie de son fiancé mais ce petit sentiment de jalousie pourrait avoir de grandes conséquences sur la suite de leur histoire.
J’ai souri en lisant ton texte Kroum parce que je pense que mon histoire est aussi celle de Jean et Marie. Nous aurions connu les mêmes dans le monde de la fiction? 😉
Ça existe donc cet amour inconditionnel, sincère authentique, elle devrait le ressentir, non ?
Bonjour ! voici la participation https://janickmm.wordpress.com/2020/11/29/pardon/ ici et là
Pardon. Ce mot que l’on prononce du bout des lèvres, contraint et forcé, dû à la punition hâtive et injuste des parents. Mot à peine prononcé, un play back insonorisé, il écorche le cœur. Il n’est pas sincère, mais il faut le dire quand même, face à un frère, une sœur, un copain ou une copine d’école, sous la houlette des parents.
Pardon ?
Cette fois nous n’avons pas compris. Une inattention, nous sommes ailleurs, pardon ? Ce pardon là sonne comme un « comment ? »
L’âge de raison peut nous conduire à ce jour où tout bascule car l’on s’en veut d’avoir fait une boulette et on voudrait réparer, alors on s’excuse, c’est un premier pas vers l’autre, celui que l’on a offensé, je te demande pardon. Une prière inachevée. Parfois on précise pourquoi et on remue le couteau dans la plaie, on en remet une couche, on implore un peu théâtralement, histoire de s’en sortir la tête haute.
Pardonne-moi ! Ici, on supplie. Les mains jointes devant le cœur à vif, les genoux plient, c’est déchirant comme spectacle. Il y a une émotion intense. A l’intérieur de nous, les organes vitaux se bloquent, la perte de connaissance approche. Pardonne-moi ! C’est vital, dernière issue, on supplie. On oblige, on insiste L’autre devrait être frappé par la sincérité du geste par la force de ces deux mots Pardonne-moi ! Il devrait accepter, c’est évident, mais tout cela n’est pas aussi simple. Ce n’est pas une formule magique. L’autre reste muet. Debout, froid, inébranlable, un rictus de mépris sur les lèvres, fort de son pouvoir, de celui qu’on lui octroie quelques secondes.
La détresse humaine pour l’implorant est palpable, mais l’autre en profite encore, Grand seigneur, la balle est dans son camp, il jouit de son avantage, du pouvoir qu’on lui offre, tel César face à l’arène ensanglantée le pouce à l’oblique, droit de vie ou droit de mort.
Elle prend le temps, mais elle est mal à l’aise, bien campée dans sa 4 chevaux, sa quatre chevaux à lui. Lui, il est sorti de ses gonds, pour un rien, un tic, un toc, un truc qu’il encaisse depuis longtemps et qu’il ravale à chaque fois, mais là c’était la fois de trop, elle ne l’a pas fait exprès, lui, il enrage et n’a pas envie de pardonner … à quoi ça sert ? Il piétine, elle rumine.
On se sent un peu voyeur tant tu décris bien le ressenti de l’offensante seule dans sa voiture…
TANT QUE CE N’est pas irréversible
comme la mort
Bonjour,
Voilà ma participation intitulée « Ekphrasis 2 »:
Ekphrasis 2
Un paysage campagnard dont on ne peut localiser la région
ça ressemble à celui de mon enfance
Il semble faire beau puisque la porte est ouverte
Et le personnage est habillé assez légèrement
Je ne me souviens pas de ce type de voiture
Mais de la coupe de cheveux, si
Il y a deux arbres de la même famille:
le petit et le grand frère
Y a t-il une attente?
Un voyage?
Une rencontre?
Aussi sur mon blog:
http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2020/11/29/mon-texte-inedit-sur-ce-blog-ekphrasis-2-6280913.html
Bonne journée
Une belle ouverture sur d’intéressants questionnements. La photo pendue à un fil
QUAND ON N’EST PAS INSPIRé, ON BIAISE
En fait ton texte me fait penser à un patient allongé sur un divan qui commente un souvenir, quelque chose qui lui est cher qui remonte à la surface, une analyse.
Bonjour, voici mon texte du jour avec un clin d’œil pour ma première voiture, une Opel corsa rouge. Bonne lecture et bonne journée.
Premier achat à crédit ou en combinant fin de mois un peu moins serrée au fond de tiroirs complétés par des bouts de chandelles à droite et à gauche,
Premier rêve de possession d’une majorité balbutiante, elle représente le symbole par excellence de liberté.
Synonyme de premier job mais surtout de virées sur un coup de tête, de week-end de dernière minute, elle ne paie souvent pas de mine.
Mais parée à toutes épreuves, elle est restée la plupart du temps à son premier usage. Parfois, déménageuse, hôtel, resto, livreur, elle multiplie pourtant les boulots aussi efficace que pratique.
Jusqu’au jour où le devient les, le rythme se dit moins effréné, les kilomètres se rallongèrent…
Et puis, les devient la tribu, la famille et la vieille complice de tant d’aventures finit par être trop… étroite… petite… peu pratique… coûteuse…
Alors, à regret quand même, elle repartit pour un nouveau tour entre les mains un peu fébriles d’un jeune conducteur, le papier rose fraîchement en poche.
Souvenirs, souvenirs,…moi c’était une Opel Corsa blanche 😉
Sympa !!!
Pour moi, c’est la 1 ère voiture à deux que j’ai cassé 2 mois après sa mort
Oups
On associe vraiment la voiture à la liberté, une virée, un coup de tête… vraiment !
ALORS JE NE SUIS PAS LIBRE
LOLL
Bonjour à tout le monde. Ma participation se trouve sur https://photonanie.com/2020/11/30/brick-a-book-386/ et ci-dessous:
Il m’avait amenée dans ce coin désert pour m’apprendre à conduire. Enfin, c’est ce qu’il m’avait dit, ou ce que j’avais cru comprendre en tout cas.
Après s’être arrêté sur le côté du champ, il m’avait embrassée langoureusement. C’est clair que ça ne me déplaisait pas mais je n’avais pas la tête à flirter: il fallait que j’aie mon permis le plus vite possible pour postuler au job de mes rêves.
Je m’étais laissé glisser hors de ses bras avant d’agripper la poignée de la voiture et de sortir en rigolant. Surpris, mon copain avait sauté à son tour hors de la voiture mais je l’avais contourné en courant me glisser derrière le volant.
J’avais bien vu que ça ne le faisait pas rire mais ce ne serait pas la première fois que nous ne serions pas sur la même longueur d’onde. Pour moi, une seule chose comptait: apprendre à déplacer ce tas de ferraille correctement.
Il s’était éloigné du véhicule en sifflotant et j’avais supposé qu’il était parti satisfaire un besoin naturel un peu plus loin…
Mais le temps passait et je ne le voyais pas revenir. Je commençais à m’inquiéter un peu en me demandant s’il ne m’avait pas réellement abandonnée là en représailles.
Je me rongeais les ongles, que faire? Je sortis du véhicule à mon tour et commençai à fouiller du regard l’entrée du bois.
C’est à ce moment que j’entendis un grand éclat de rire et le moteur tourner. Il était fier du tour qu’il venait de me jouer mais, dès qu’il vit mon air renfrogné, il me fit un sourire irrésistible avant de sortir de la voiture et de m’inviter à reprendre ma place d’apprentie-conductrice en me disant
— Fini de jouer la leçon commence vraiment, débraye et enclenche la première!
Tu parles d’une leçon ! Elle s’en souviendra !
C’est bien écrit, plein de petits détails.
Merci Janick 🙂
Bonjour à tous
Fiat 500 : surnom français : le pot de yaourt.
Recette du gâteau au yaourt :
1 pot de yaourt
3 pots de farine
2 pots de sucre
levure
½ pot d’huile
3 œufs .
Bien mélanger le tout
verser dans un moule
en silicone
45 mn au four.
Déguster, assise au volant
de la fiat 500
sac ouvert à la place de l’homme
qui a du fuir
devant tant d’allant
laissant sa veste vert pomme
car
femme au volant
mort au tournant
femme en fiat 500
liberté au devant !
Qu’il fait bon respirer
l’air vif de la campagne
pas cette odeur d’essence
pas une effluve de parfum
juste le thym et le romarin
qui alliés au gâteau au yaourt
rend le moment parfait.
merci Fiat
Fiat lux
le vrai luxe !
C’est enlevé, rythmé et…lacté 😉
C’est extra ! Comme la chanson, vraiment drôle, ah ce yaourt !
Je suis désolée mais c’est un peu juste entre le samedi et le lundi matin. J’écrirai peut -être pour lundi prochain.
Avec le sourire