Breathe me, écriture en atelier n°249

par | 16 Jan 2017 | # Parfois j'écris ..., Atelier d’écriture, Une photo, quelques mots | 165 commentaires

© Vincent Héquet

J’étais une femme-négatif.
Faite de noir, de blanc, et dotée d’un voile transparent. De fines particules incomplètes qui virevoltaient au gré du vent.

Peu après ma naissance, des sorcières m’ont jeté un sort et m’ont dépouillée de mes armes. Mon corps, laissé là, n’était qu’entailles et flétrissures. Je tentais de les cacher derrière mes oripeaux et mes silences contenus, mais, béantes, elles suintaient et s’écoulaient, dérisoires larmes d’ambre. Le soir venu, je sortais et glanais, seule, quelques résidus de blé. Pour me donner contenance, je chantonnais alors des mélopées venues d’un autre temps, puis je picorais un à un les fruits de ma maigre récolte.

J’étais ainsi. Je prenais ce que la nature me donnait et me construisais à travers ses dons. Je ne connaissais pas le manque, car je vivais et donnais à chacun de mes souffles, uniquement tournée vers le présent. Petit à petit, les particules virevoltantes se sont agglomérées et ont formé un corps plus distinct et plus serein. Je laissai alors l’évanescence derrière moi. Les sorcières avaient eu beau jadis me désarmer, elles avaient oublié que la lumière se fraye toujours une place, surtout à travers les fêlures.

Aujourd’hui j’irradie, je me gorge de ton regard constellations, et je me repais de tes bras totem.
Une rose orpheline est ainsi faite.
Elle replie toujours ses épines quand elle reconnaît l’un des siens, et entrouvre ses pétales pour mieux s’enlacer de toi.

© Alexandra K. Dimanche 15 janvier 2017

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Le texte d’Anselme :

Je suis enfin sorti pour confronter mes idées noires à la neige blanche.

Bel échiquier dans lequel tu es ma reine.

Je suis arrivé à l’atelier transpirant, les doigts gelés.

Perdu dans mes pensées, j’ai cru t’apercevoir dans une volute de cigarette négligemment jetée à terre.

Mon regard s’est perdu sur ce mur négligé, encombré de toiles d’araignées et de fissures. J’ai alors remarqué une jeune plante verte qui poussait sur le rebord de la fenêtre.

Je me suis approché.

Combien d’énergie vitale pour fleurir entre les briques et le mortier ?

Mon spleen s’est soudainement envolé grâce à ce beau symbole de résilience.

Et j’ai compris que ton absence ne changeait rien : nos âmes, nos vies, notre amour continueraient à s’élever pour se rejoindre un jour et s’enlacer comme deux haricots magiques géants.

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Le texte de Manue :

Un souffle d’air.

Ou peut-être est-ce la lumière qui soudain accroche quelque chose ?

A l’ombre des toiles d’araignées, la poussière lentement se soulève.

Un léger tremblement. Un presque rien.

Une silhouette prend forme doucement. Diaphane.

Née du soleil filtré par les carreaux centenaires et du sang laissé sur les briques.

Guère plus palpable qu’un filet de fumée.

Seulement perceptible par les êtres sensibles qui savent écouter les battements du cœur des autres.

Elle danse.

Elle est la mémoire des lieux. La souffrance des ouvrières. Leur jeunesse volée. Leurs doigts engourdis par le froid que les machines blessaient. Leurs plaies purulentes mal soignées. Leurs bébés perdus parce qu’il fallait pousser le chariot bien trop lourd. Leurs enfants affamés déjà au travail pour seulement survivre. Leur air hagard après les si longues journées passées à filer. Leur cerveau éteint de trop de labeur, de trop de tâches répétitives avilissantes.

Elle danse.

Pour oublier les corps des travailleuses meurtris par le contremaître. Pour lutter contre la violence du patron qui entrainait les plus jeunes, les plus belles, les plus faibles, celles qui n’avaient pas le choix, dans un coin de l’atelier pour les toucher, voler leur candeur, violer leur corps, tuer leurs illusions, anéantir leur conscience.

Elle danse.

Comme une réponse à la brutalité de cette ancienne société. La transparence face à l’ignominie de ces visages noirs de misère. La légèreté face à la force des puissants. Un bruissement doux contre le vacarme des machines.

Elle est l’âme des femmes exploitées dans cette manufacture.

Et aujourd’hui encore elle danse sous mes yeux. Elle habite le cœur des femmes, leurs tripes. Elle existe pour celles qui en ont besoin. Elle est la lueur d’espoir qui permet de tenir. Elle est la force des femmes qui ne courberont jamais l’échine. Ce petit quelque chose qui jamais ne s’éteint et crève les ténèbres qui s’annoncent. Ce petit rien qui fait tout. Qui nous sauve. Qui vibre.

Elle est la mémoire des lieux.

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Le texte de Bénédicte :

Je suis architecte. Cela fait des semaines que je cherche un lieu qui deviendrait le mien. Je veux un coup de coeur pour un environnement, un quartier, des commerces, un marché. Il faut que je trouve sur Paris, ou sa très proche ceinture, car j’y ai la majorité de ma clientèle et les artisans avec qui je travaille. Ma spécialité ce sont les coquilles vides qu’il faut restructurer, et pour lesquelles je dessine tout, y compris une parties des meubles. J’ai envie de faire enfin la même chose pour moi et d’y installer mes bureaux.

Alors je visite beaucoup, je photographie aussi et je rapporte mon butin dans mon petit labo. Je travaille encore en argentique pour tout ce à quoi je tiens vraiment. J’aime ces moments hors du temps dans cette pièce obscure, l’alchimie qui se produit sous mes yeux de bac en bac, et la possibilité de stopper l’intensité des contrastes à tout moment. Je pense que cela me repose des prises de vue sur tablette pour mes clients et des projections en 3D sur les ordinateurs du cabinet. Un architecte dessine peu maintenant. Moi je résiste encore avec mes carnets, mes calques, mes crayons et mes photos à l’ancienne….

J’ai vu cet après-midi un local industriel, des grandes vitres, des piliers, des radiateurs  épais, un beau potentiel. Je n’ai qu’une hâte, m’enfermer dans ma chambre noire. J’en ai tellement envie que je prends le temps d’une douche, de mettre un t-shirt propre, un jean, et de déclencher Mozart dans tout l’appartement. J’ai vraiment aimé cet endroit, je suis certain que les photos vont être superbes …..

Mozart s’est arrêté depuis longtemps, il fait nuit, je n’ai rien mangé, j’ai recommencé dix fois le tirage de la même photo, je suis fatigué et profondément perturbé. Assis sur le canapé devant les dix tirages alignés sur la table basse, je ne comprends toujours pas ce que je vois. J’ai laissé mon pragmatisme habituel derrière cette porte surmontée d’une petite lumière rouge. Il s’est dissous dans les différents liquides au fur et à mesure que surgissait, toujours sur la même photo et la seule du lot, cette « chose » sur laquelle je n’arrive pas à mettre un nom….

J’ai reçu une éducation où les fantômes et l’au-delà n’existaient pas. Je n’ai jamais senti une présence à mes côtés, jamais eu l’impression qu’une entité invisible glissait un mot dans mon oreille, mes parents et mes grands-parents sont toujours en vie. Et pourtant sur cette photo il y a « quelqu’un ». Bien sûr c’est flou, bien sûr j’ai cru que c’était une erreur de dosage du révélateur, ensuite j’ai pensé à un reflet bizarre, et j’ai retravaillé encore et encore l’image…Mais ce corps de femme réapparaissait à chaque fois….

Mes yeux n’en peuvent plus et avec ce qui me reste de cartésianisme je suis parti me coucher.J’ai dormi profondément, d’un sommeil paisible et réparateur. Et lorsque je suis entré dans le séjour ce matin, « Elle » était toujours là, aussi troublante et belle à la lumière du soleil que sous les lampes d’hier soir. Je la regarde et de sa présence ne me vient aucune peur, aucune angoisse….

J’ai acheté cet endroit dès le lendemain, et depuis je dessine chaque soir les détails de ma future installation. J’ai épinglé la photo au dessus de ma table d’architecte, et j’ai la sensation qu’elle surveille mon travail avec attention. J’ai même parfois l’impression que je ne suis pas seul à froisser une feuille et la balancer dans la corbeille ! Elle a des goûts bien arrêtés et par chance ils correspondent aux miens…

Cela me rend très confiant quant à notre future cohabitation….

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Le texte de Jos :

Duel temporel

Les yeux mi-clos, l’homme dodelinait doucement la tête au rythme d’une musique que lui seul pouvait entendre. Assis en tailleur sur le sol en béton, il était adossé au mur en brique du hangar désaffecté dans lequel il se rendait chaque jour pour retrouver son amour d’antan.

Quand sa femme avait tragiquement disparu, il avait très vite instauré ce rendez-vous quotidien auquel pour rien au monde il n’aurait dérogé. Devenu un rite immuable, leur rencontre était sa seule raison de vivre, le fil fragile qui le reliait à ce bonheur perdu.

Déambulant dans les méandres de sa mémoire depuis deux ans déjà, il appelait Aurore – la femme objet de son amour fou – qui répondait à son appel et respectait immanquablement ce cérémonial. Sur les notes qu’ensemble ils imaginaient, vêtue d’une robe vaporeuse qui sublimait sa présence, elle apparaissait et exécutait pour lui seul une émouvante et surréaliste variation. Totalement immergé dans cet univers salvateur, il faisait abstraction totale du présent et oubliait la nouvelle vie qu’une autre tentait de construire avec lui.

Vint pourtant l’instant où le rite prit une nouvelle tournure. Il ne sut à quel moment la réalité s’immisça dans son songe, mais imperceptiblement son image se superposa à celle de son amour disparu. Subrepticement, elle se révéla en filigrane, obligeant l’homme à plisser les yeux pour mieux fixer son regard sur l’intrus. Qui était cette femme qui osait s’introduire dans la reconstitution fugace de son couple au risque d’en rompre le charme et d’en réduire l’intensité ? Reconnaissant soudain Laura, sa nouvelle compagne qui dans la vraie vie lui maintenait la tête hors de l’eau, il ferma les yeux dans l’espoir de la chasser de son esprit et de l’effacer ainsi de la scène réservée à Aurore. Mais tenace, la nouvelle venue s’imposa dans la chorégraphie et revendiqua sa place en affichant son omniprésence. De son côté Aurore qui jusqu’à présent virevoltait avec allégresse et légèreté,  diminua sensiblement la cadence de sa danse effrénée et la transforma alors en un adage triste et douloureux. Se sentant vaincue, enfin prête à laisser sa place, elle courba l’échine et mit fin au duel. Majestueusement, elle exécuta une dernière révérence et céda le pas à sa rivale dont la légitimité devint évidente à l’homme désormais apaisé.

Alors de la même manière furtive que le présent lui était apparu, il vit le passé se faire plus flou, s’estomper jusqu’à n’être plus qu’un point, puis entièrement disparaître dans la lumière du jour devenue soudain plus éblouissante.

 « Vis dans le présent, et ne réveille pas sans cesse un passé auquel tu ne peux rien changer ».
André Maurois ; Œuvres complètes (1952)
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Le texte de Nady :

« Prescription médicale d’un autre genre pour l’âme

Quand la maladie, le deuil ou le handicap enfermeront ton âme à l’étroit,

L’abandonnant entre quatre murs et des barreaux bien droits,

Le yoga sera là,

Et la position de feuille pliée il t’enseignera.

Tout doucement tu te recroquevilleras.

Regarde devant toi,

Les quatre disjoncteurs tu abaisseras

Et la lumière s’éteindra.

Repliée sur toi-même tu apprendras,

A canaliser tous tes émois.

Parfois, il t’arrivera

D’essayer la position de savasana,

Et tel un cadavre tu agoniseras

De tous les lests lourds en dedans de toi.

Quand de douleurs, ton corps se tordra,

la méditation tu essaieras.

Ainsi, ces sensations inconfortables tu oublieras,

Et avec ta respiration, au plus profond de toi,

Tu plongeras.

Puis, au fil du temps, tu renaîtras,

Et la danse tu apprivoiseras.

Ne t’en fais pas !

Cambrée en position d’ouverture, le Ciel tu regarderas.

L’évanescence de ton corps qui souffre ici bas,

Rallonge tes bras,

tes jambes, et bientôt tu les enrouleras,

Autour de ce poteau pour une séance de pole dance qui te redonnera confiance en toi !

Regarde là bas !

Même la Mère Nature commence à se sentir bien près de toi !

La verdure parvient à se faufiler un chemin et les barreaux sur ta droite ? Elle leur passe dessus !

Ton âme se sent maintenant enfin libre d’avoir cru,

Et d’avoir vécu !

Car tu l’aimes à la folie,

Tu l’aimes à la folie,

Tu l’aimes à la folie,

Tu l’aimes à la folie,

LA VIE !

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Le texte de Terjit :

« Ne t’en va pas tout de suite s’il-te-plait. Reste un peu avec moi. J’ai encore envie d’entendre ton rire quand tu danses dans la poussière, comme avant quand tu disais qu’ici c’était Broadway. Et puis… il faut… Reste encore un petit peu s’il-te-plait… Et puis il faut que je te parle…

C’est difficile…

Tu sais que je t’aime… plus que tout…

Depuis que tu es partie je n’ai jamais cessé de venir ici. J’en avais besoin. Je ne voulais pas voir que tu n’étais plus là. Bien sûr le matin ta tasse à café préférée était rangée, à midi je déjeunais seul, et le soir notre lit était vide, je le savais bien tout cela. Mais chaque jour j’avais ce petit moment avec toi qui effaçait tout le reste…

Quand tu m’as parlé pour la dernière fois tu m’as dit que je devais continuer à vivre sans toi, que j’allais en être capable. Je ne pouvais pas le croire tellement le sol se dérobait quand tu fermais les yeux en tenant ma main.

La douleur ne s’est jamais effacée mais tu avais raison, saison après saison j’ai appris. Appris à respirer un air qui n’est plus que le mien. Appris à n’avoir plus personne à réchauffer. Appris à m’amuser sans ton rire. Appris à être heureux sans te tenir par la main. Appris à pleurer de moins en moins. Appris à ne garder de toi que les souvenirs heureux.

J’ai assez appris maintenant pour recommencer réellement à vivre… Ne m’en veut pas s’il-te-plait… Ca fait des semaines que je voulais te le dire… Je ne veux pas te faire de mal… Je te promets que jamais je ne t’oublierai, je tiendrai ma promesse de garder mon dernier souffle pour toi… Ne m’en veut pas s’il-te-plait…

Elle est pleine de joie, comme tu l’étais. Elle a ta sensibilité, ton intelligence et ton humour. Nous avons beaucoup parlé ensemble de toi… elle comprend la place que tu as… elle m’a laissé le temps nécessaire pour prendre conscience que je pouvais de nouveau être aimé… Elle s’appelle Sabrina… Ne sois pas triste s’il-te-plait… Tu seras toujours dans mon cœur, je te l’assure… C’est dur de te dire ça, mais je sais que tu me comprends… je t’aime… mais je ne viendrai plus…

Adieu mon ange. »

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Le texte d’Adèle :

L’ombre d’elle-même

Comme chaque mercredi depuis la rentrée de septembre, elle lui avait soigneusement brossé et tiré les cheveux en arrière, en une épaisse queue de cheval, qu’elle avait ensuite torsadée autour de l’élastique, et fixée habilement avec quelques pinces plates. Elle avait mis en place le filet, en le repliant plusieurs fois afin de couper court à toute velléité d’évasion d’une mèche rebelle, domptée à coups de laque extraforte. Avec quelques pinces neige, elle avait définitivement aplati et fixé le chignon, en arrière de la tête, dégageant joliment la nuque gracile.

La jeune fille s’était déshabillée de bonne grâce, avait enfilé les collants blancs, ceux avec le trou rond sous la plante des pieds, pour enfiler les pointes. La jeune fille avait passé le justaucorps, qui commençait à tirer un peu, elle avait trop grandi cet été. Et un peu forci aussi, comme le professeur lui avait fait remarquer d’un ton acerbe. La jeune fille devrait faire attention à ses repas, être plus sérieuse, plus disciplinée.

La jeune fille avait glissé les bras dans les manches du cache-cœur, noué les liens autour de sa taille.

Elle avait vérifié le contenu du sac, la présence de la bouteille d’eau, des chaussons et des pointes, déjà bien usés.

Comme d’habitude, elle avait accompagné en bus la jeune fille jusqu’à l’entrée du bâtiment où avaient lieu les cours de l’unique école de danse classique du bourg.  Pendant que la jeune fille grimpait avec légèreté les escaliers pour rejoindre le vestiaire et le studio de danse, elle avait ouvert le placard du rez-de-chaussée pour prendre le matériel nécessaire. Elle s’était dirigée vers l’ancienne salle des spectacles, celle où elle s’était elle-même produite, au même âge que la jeune fille.

Au-dessus d’elle, elle entendait l’arrivée bruyante des danseuses, dont les pas résonnaient sur le plancher de la structure métallique. Elle percevait la voix sèche du professeur, qui donnait la leçon. Elle devinait sans peine le déroulé, identique à celui qu’elle avait connu. D’abord l’échauffement, les positions. « Première, seconde, quatrième, allez mesdemoiselles, redressez-vous, tenez-moi ces bras ». Aux vibrations du plafond, elle savait que la pratique avait commencé, avec les sauts, les pirouettes et les battements. Dans sa tête tout s’enchainait, tout se brouillait, c’est comme si elle entendait la musique malgré la distance du passé.

Elle esquissa quelques pas, un bras arrondi gracieusement vers l’avant, l’autre en appui sur le manche du balai, elle mima une arabesque, exécuta maladroitement un fouetté, elle s’élança dans un pas de deux imaginaire, celui avec ce porté difficile, celui du jour du spectacle, celui où …

Elle retomba dans l’élan, brisée comme sa cheville autrefois. Double fracture, opération, plaque de métal clouée dans son cœur autant que dans ses os. L’articulation n’avait jamais retrouvé sa souplesse, ni elle le chemin du studio de danse.

Vingt ans avaient passé depuis ce jour.

Elle avait de petits moyens, il lui avait fallu trouver un arrangement avec le professeur, une ancienne camarade à elle, qui avait bien voulu échanger une heure de ménage contre une heure de cours de danse.

Elle se retrouvait à nettoyer la salle du spectacle,  mais qu’importe, puisque là, au-dessus de sa tête, à son tour sa fille dansait.

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Le texte de Valérie :

Comme tous les mercredi après-midi, après les cours, avec mon pote Jules, nous étions dans notre cachette. Nous y allions chaque semaine depuis que nous nous étions rencontrés en sixième. Jules connaissait les lieux bien avant moi. Des années que ce hangar est son refuge. Il a perdu ses parents dans un accident de voiture quand il avait huit ans. Depuis il est en foyer ou parfois placé dans une famille. Mais vu la misère qu’il leur fait à chaque fois, il n’y reste jamais longtemps. Ce hangar, il l’a découvert lors d’une de ses premières fugues. Sa famille d’accueil, des gros bourges, lui prenait trop la tête. Alors un soir, il a fait le mur, il a erré un bon moment avant de trouver cette planque pour finir la nuit. Depuis chaque fois qu’il veut s’isoler, il vient là. Peu de gens apprécient Jules. Il faut dire qu’il a un sacré caractère, qu’il s’emporte vite et peut partir en live pour un rien. Mais moi, j’ai tout de suite accroché avec lui. Je crois qu’on se fait du bien. Je lui apporte du calme, de la sérénité et il en a grand besoin. Il m’offre sa force et son petit grain de folie. Au début, il se méfiait de moi, comme des autres. Mais peu à peu, il m’a fait confiance, il a commencé à se livrer et un jour il m’a emmené dans son antre secrète. Ce lieu n’a rien de rassurant entre les barreaux aux fenêtres, les toiles d’araignées et les détritus qui jonchent le sol régulièrement. Mais Jules s’y sent bien et libre. Depuis qu’on y vient à deux, ce lieu n’est plus pour lui synonyme de solitude et de recueillement mais de partage, de rire.
Ce jour-là, nous venions d’arriver. Nous n’avions même pas eu le temps de ramasser les détritus laissés par d’autres jeunes comme nous le faisons chaque semaine, lorsque nous avons entendu une voiture freiner et s’arrêter devant le hangar. Les portières ont claqué et nous avons entendu deux voix, celle d’un homme et celle d’une femme. Vu leur accent pointu, ils n’étaient pas du coin. Que venaient ils faire ici? Comme lieu de rendez-vous galant on faisait mieux! Nous nous sommes précipités sur la mezzanine afin de ne pas nous faire remarquer. Ils ont fait plusieurs aller retour à la voiture pour décharger du matériel, des projecteurs essentiellement. Ils avaient l’air ravi du lieu. L’homme a demandé à la jeune femme de se préparer rapidement. Elle s’est maquillée avec des gestes à la fois pros et naturels. En deux temps trois mouvements elle était encore plus belle. Puis elle s’est déshabillée et notre souffle s’est coupé.

Sans même qu’il mette de la musique ou qu il lui demande quoi que ce soit, elle s’est mise à bouger de tout son corps, de la pointe des pieds à la pointe de ses longs cheveux avec grâce et sensualité. Obnubilés par tant de beauté, nous n’avions pas vu qu’il avait sorti un appareil photo énorme et qu’il la matraquait.  On n’entendait que le cliquetis de l’appareil. Ils ne se disaient pas un mot et pourtant, ils semblaient l’un et l’autre savoir exactement ce qu’ils voulaient. Ils étaient complètement connectés. Et nous, de notre mezzanine, on se serait cru sur un nuage. À 13 ans, ni Luc ni moi n’avions encore vu de femme nue en vraie. Sa nudité aurait pu nous gêner, nous effrayer mais pas du tout. Telle un mirage, elle  s’offrait à nous, nous racontait une histoire avec son corps qui ondulait, se contorsionnait sous nos yeux ébahis. Sous les lumières des projecteurs, elle semblait diaphane, presque irréelle. Nous aurions tant aimé que ce moment de plénitude dure une éternité.

Un bout d’un moment, il a éteint les projecteurs et comme à la fin d’un spectacle, nous avons applaudi. Surpris, ils se sont tournés vers nous, étonnés mais pas du tout en colère. Ils nous ont demandé ce que l’on faisait là. Nous avons échangé sur leur travail, le métier de photographe et celui de danseuse, sur ce qu’ils allaient faire avec ces photos. Ils nous ont invités à venir voir leur exposition « Endormies » à partir du mercredi 18 janvier au centre culturel de la ville d’Amiens. Ils seraient heureux de nous y voir.

Le jour de l’inauguration ne semblait jamais arrivé. Avec Jules, nous n’avons jamais reparlé de ce moment, comme si ni l’un ni l’autre n’y avait vraiment cru. Nous ne nous sommes même pas donné rendez-vous pour y aller.

J’étais planté devant cette photo. J’avais fait un premier tour et là j’étais scotché devant celle-là, la plus proche de mon souvenir. Je n’ai pas bougé de là jusqu’à la fermeture, je n’entendais plus rien, j’étais à nouveau avec elle sur mon nuage.

– « Tu es là Max ? T’as vu ? C’est trop beau !

– Oui, c’est … »

Nous n’avions pas rêvé. Nous ne verrions plus jamais notre hangar avec les mêmes yeux.

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165 Commentaires

  1. Albertine

    @ Leiloona : Une femme-lumière, que les épreuves aguerrissent au lieu d’amoindrir ! Beau texte/

    • Leiloona

      Voilà, exactement. 🙂

  2. Albertine

    @ Anselme : Belle image que cette femme qui naît d’un volute de fumée.

  3. Albertine

    @ Manue : un texte magnifique qui gagne en densité jusqu’à la dernière ligne.

  4. Albertine

    @ Bénédicte : Collaborer avec un fantôme, le lieu ne pourra être que fantastique ;-).

    • Benedicte D.

      J’espère qu’elle ne mettra pas la misère à ses petites copines !!!

  5. Albertine

    @ Adèle : je m’attendais à une autre fin, au fantôme d’une danseuse qui veillait sur la jeune fille. J’aime beaucoup ta façon de construire les personnages par petites touches, précises, réalistes.

  6. Leiloona

    Anselme : De l’art de voir les détails avec cette petite pousse verte … ♥
    Il y a des accents hugoliens dans ton texte. De belles dichotomies qui me parlent, et cette résilience …
    Merci pour ces mots, cette délicatesse et cet amour.

  7. Leiloona

    Manue : Belle allégorie faite femme ! L’esprit de ces lieux s’incarne en une femme généreuse malgré sa diaphanéité.

  8. Leiloona

    Béné : Oh un gentil fantôme qui se fait muse et épaule ! Il a bien fait de mettre de côté son cartésianisme, ça l’a rendu heureux.

    • Benedicte D.

      Merci ! En tout cas je pense qu’après une expérience pareille il ne sera plus jamais le même, en plus ouvert certainement….

  9. Leiloona

    Jos : Le travail du deuil … Mais cela ne doit pas l’empêcher non plus d’y penser, tout n’est pas tout blanc ni tout noir … 🙂

    • Jos

      Oui c’est vrai que tout n’est pas tout blanc ni tout noir…la vie serait plus simple si c’était le cas mais aussi certainement plus ennuyeuse. Merci Leiloona 🙂

  10. Leiloona

    Nady : Eh bien, un texte rempli d’une belle énergie. La thématique de l’enfermement de l’âme dans un corps prison me parle … J’ai déjà dû l’évoquer ici dans un texte. Je n’y avais pas mis toute cette énergie, mais sans doute parce que je n’ai pas encore succombé aux sirènes du yoga (depuis le temps que je dois m’y mettre), mais à celles de la danse, si. 🙂

    • Nady

      Merci pour ta lecture ma belle. Les 2 (le yoga et la danse) sont ma came ! et bien d ‘autres choses encore !

  11. Leiloona

    Terjit : C’est fou, ton texte rejoint celui de Jos avec le travail du deuil … Pourquoi dire adieu ? Les absents sont toujours une partie de nous, rien que pour ce que nous avons vécu ensemble, non ?
    Se reconstruire, oui, bien entendu, c’est vital et essentiel, mais pourquoi tirer un trait avec cet adieu ?

    • Terjit

      Oui c’est vrai que j’ai fait le choix de tirer un trait, mais ça ne veut pas dire qu’il refusera à l’avenir cette partie de lui, elle sera juste en sommeil. Merci pour ton commentaire !

  12. Leiloona

    Adèle : Et que pense la jeune fille de tout ceci ? Faire vivre ses rêves par procuration à son enfant ? Hum …
    Ton texte en focalisation interne avec ce « elle » en italique ne permet pas de le savoir, un procédé intéressant du coup, car paradoxalement je me suis plus projetée sur les pensées de la fillette.
    (Cela dit, triste de bosser dans le même endroit que ses rêves déçus. Ouch.)

  13. Leiloona

    Valérie : Il y a plusieurs histoires dans ce texte, le début raconte autre chose que la fin, sans réel lien entre les deux (si ce n’est les 2 personnages). Je t’avouerai que j’ai vraiment aimé la sensibilité de la première partie, et je m’attendais à ce que la seconde partie parle aussi du lien amical des deux personnages. Mais le narrateur m’a embarquée sur un autre chemin, celui de ce photographe et de cette danseuse … Peut-être aurais-je voulu avoir un texte qui forme un tout ? Revenir sur la sensibilité du début, sur ce que cela apporte à Jules ?

    • Valerie

      J’avoue avoir eu peu de temps….Oups… Merci pour tes conseils.

      • Leiloona

        Olala … Ai-je été trop abrupte ? Je crois surtout que je me suis tellement identifiée à la première partie que j’avais envie qu’elle continue … 🙂

        • Valerie

          Non non t’inquiète. Je préfère qu’on me dise ce que l’on ressent.

  14. aufildesplumesblog

    @Leiloona: J’ai aimé la mélancolie et la poésie qui se dégage de ton texte.

    • Leiloona

      Merci.
      De la mélancolie, dis-tu ?

      • aufildesplumesblog

        Oui en tout cas c’est ce que j’en ai perçu.

        • Leiloona

          Oui, tu sais, une fois le texte écrit, il n’appartient plus à son auteur, mais c’est toujours étonnant de lire les ressentis ! 🙂

  15. aufildesplumesblog

    @Bénédicte: J’ai carrément adoré! Entre le réel et le paranormal, la frontière est si mince.

    • Benedicte D.

      Merci, je trouve aussi….

  16. Mylene

    pinaise quel beau texte (je reste toujours très terre à terre moi avec les miens mdr)

    • Leiloona

      Duquel parles-tu, miss ! 😛

  17. SarahVage

    Wow! J’ai lu vos textes et franchement … bah va falloir que j’assure pour mon premier essai parmi vous! C’est chouette de lire tous ces styles d’écriture différents! Bravo messieurs dames!

    • Leiloona

      No stress, nous ne sommes plus cannibales depuis 1873 ! 🙂

  18. framboise

    Merci et un joli lundi à toutes et tous <3
    Toujours ce même régal du lundi matin ! Tout lu (ou presque, la semaine peut donc démarrer !)

    • Leiloona

      Merci ma Framb’ ! Bon début de semaine aussi, bichette. ♥

  19. Virginie Vertigo

    @leiloona : Un très beau texte comme tu sais si bien les faire. De la magie, de la nature et surtout une femme qui ne plie pas et qui, au contraire, devient forte malgré les affres de la vie. Elle a de la lumière en elle, c’est sûr !

    • Leiloona

      Merci Virginie. 🙂 Suis touchée par ton commentaire.

  20. Virginie Vertigo

    @Anselme : Beau texte sur la résilience et l’amour qui dure toujours. J’aime beaucoup ces références aux idées noires sur la neige et à une silhouette comme une volute de cigarette.

    • Anselme

      Merci !

  21. Virginie Vertigo

    @Manue : Beau plaidoyer sur les femmes. Ces femmes qui subissent les violences sociales, physiques et psychologiques ont trouvé une bien belle déesse à qui se rattacher.

  22. Virginie Vertigo

    @Bénédicte : Ne pas avoir peur des fantômes et s’en faire même des alliés. Pour un cartésien, il s’est vite accomodé de cette présence. Il en tombe peut-être amoureux qui sait…

    • Benedicte D.

      J’espère que non le pauvre !!! Je ne suis pas sûre qu’on puisse faire l’amour avec un fantôme !!…J’espère qu’ils vont tranquillement cohabiter….

  23. Virginie Vertigo

    @Jos : Comme ton texte est touchant ! J’aime cette idée de lutte entre ces femmes aboutissant à la victoire d’un présent prometteur contre un passé dont on ne peut plus rien. Il n’oubliera jamais Aurore mais le deuil doit prendre fin et c’est magnifiquement mis en avant par ta jolie plume. Merci.

    • Jos

      Puisqu’on ne peut ni revenir en arrière, ni changer le passé, mieux vaut construire le présent… Merci Bénédicte de ton gentil commentaire 🙂

  24. Virginie Vertigo

    @Nady : Oh quelle belle idée de mêler le yoga dans ton texte. Le yoga comme force pour affronter la vie, dépasser les obstacles et s’ouvrir à cette vie qui est loin d’être facile mais qui mérite tellement qu’on s’y attarde.

    • Nady

      Merci Virginie. Je dois t’avouer que j’ai d’excellents Maîtres aussi dans cette pratique…ceci expliquant cela…. 😉

  25. Virginie Vertigo

    @Terjit : Très beau texte qui aborde le même thème que Jos : la résilience et le triomphe du présent même si le passé demeure et qu’on lui reste fidèle. Beaucoup d’amour dans tes mots. J’aime.

    • Terjit

      Merci Virginie 🙂

  26. Virginie Vertigo

    @Adèle : Quelle tristesse pour cette femme dont le rêve a été brisé ! Il ne doit pas y avoir plus terrible que de bosser dans le lieu où on avait espéré.
    Je m’inquiète un peu pour la jeune fille : la mère ne cherche-t-elle pas à revivre par procuration ses envies ? Rien de plus dangereux et triste que les rêves des enfants brisés par ceux des parents.

  27. L'ivresse littéraire

    @Leiloona : jolie prose que tu nous offres cette semaine. J’aime cette poésie et cette magie qui se dégagent de chaque phrase. Que la rose continue d’éclore, d’entrer dans la lumière et de libérer son parfum envoûtant !

    • Leiloona

      Ah oui ! Longue vie à cette rose ! 😀

  28. Albertine

    @Jos : J’imagine très bien cette danse/duel entre les deux femmes. Une idée intéressante, très bien exploitée.

  29. L'ivresse littéraire

    @Anselme : quelle minutie (je n’avais pas remarqué cette petite pousse verte). Bravo et merci car c’est parfois avec de petits détails que l’on crée quelque chose de plus grand, de plus beau. Très joli texte d’amour délicat.

  30. Lydie Hanesse

    le teste d’Alexandra plein d’espoir- l’amour, la bonté , permettent de braver les conjurations-
    bravo ! c’est très beau-

    • Leiloona

      Merci Lydie. Ne pas faire sienne une certaine fatalité, voilà !

  31. Albertine

    @ Nady : un hymne à la vie (et au yoga) plein d’ondes positives !

    • Nady

      Merci Albertine

  32. Lydie Hanesse

    Anselme retrouve la joie de vivre malgré son amour perdu- tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir !
    Bravo-

  33. Albertine

    @Terjit : Je rejoins le commentaire de Leiloona. Il faut savoir aimer à nouveau mais ce n’est pas dire adieu à celle qui n’est plus. Cette photo inspire de bien beaux textes.

    • Terjit

      Je ne sais pas si une forme d’adieu n’est pas nécessaire, mais sans renier le passé. Merci pour ton commentaire !

  34. Lydie Hanesse

    Manue-
    les murs ont des oreilles – l’atelier et imprégné de ces ondes des malheureuses-
    paix à leur âme -Bien dit-

  35. Lydie Hanesse

    Bénédicte –
    l’architecte n’est pas seul dans cet atelier qui a une mémoire !
    de bonnes ondes je lui souhaite- bon aprem !

  36. L'ivresse littéraire

    @Manue : remarquable, cette grâce, cette délicatesse qui s’échappent de ta danseuse des lieux qui pourtant porte un lourd passé… La légèreté des pas contre l’oppression des hommes, la légèreté du corps contre la brutalité.
    Bravo ton texte est superbe !

  37. Lydie Hanesse

    Jos-
    une bonne idée de retrouver son amour dans cet endroit-
    cependant il faudrait tourner la page et vivre le présent-
    une belle participation !

  38. Lydie Hanesse

    Nady-
    le titre bien en adéquation avec le texte-
    se sentir mieux de cette façon, j’y crois-
    longue et belle vie-

    • Nady

      Merci pour tout Lydie !

  39. Anselme

    @Leiloona. oh quel joli texte dans lequel j’entends tant de choses… Merci.
    @Benedicte. J’aime beaucoup l’idée, cette histoire d’architecte et la chute. bravo !

    • Benedicte D.

      @ Anselme :
      Merci à toi , j’aime bien tes histoires aussi !!!

  40. Lydie Hanesse

    Terjit-
    le deuil est fait- la page est tournée, un nouvel amour— ce ne doit pas être facile-
    bien joué aussi-

    • Terjit

      Merci

  41. L'ivresse littéraire

    @Bénédicte : jolie cohabitation entre le réel et le paranormal, entre l’homme et son fantôme. Lui aurait-« elle » inconsciemment murmurer de se laisser tenter ? L’aventure a l’air belle et annonce de jolis succès. Y aurait-il une suite sur les événements à venir ?

    • Benedicte D.

      C’est adorable de demander ça !!! mais j’ai déjà mes amoureux sur les bras !….Pourtant j’aime bien la personnalité de ce garçon, alors peut-être si une autre photo s’y prête ?

  42. bisquine56

    J’ai adoré cet univers un peu sorcier, mes lectures m’y emmènent souvent cela me distrait 🙂 Anselme j’ai beaucoup apprécié tes images et Manu je me suis retrouvée dans ton texte. A vous tous à vous lire à chaque fois on s’enrichi 🙂 Merci Biz à tous

    • Leiloona

      Bisquine : Hi hi, j’espère que les miennes étaient crédibles ! 🙂

  43. adèle

    @Leiloona : après les vampires, les sorcières 🙂
    J’ai beaucoup aimé l’idée de la femme qui prend corps peu à peu. La femme-négatif, faite de particules, l’image est parlante, je voyais la myriade de petits points former un corps et se transformer sans cesse, un peu comme un banc de poisson ou un nuage d’étourneaux.. J’ai trouvé bien jolie l’expression « pour mieux s’enlacer de toi ».
    Beaucoup de poésie.

    • Leiloona

      Adèle ! Mouarf oui, je fais dans les contes dirait-on ! 😀
      J’adore le vol des étourneaux, il me fascine … de ses volutes !

  44. Ludo

    @leiloona: la musique de tes mots est particulièrement jolie, le texte est plein de poésie, le rythme est parfait! Bravo!
    @Anselme: l’amour souvenir qui dure, éternel. J’aime bien l’idée!

    • Leiloona

      Merci Ludo ! 🙂

  45. adèle

    @Anselme : un texte au départ très visuel, très concret, dont tu t’extrais jusqu’à trouver ta philosophie de la vie et de l’amour. Joli exercice.

  46. Ludo

    @manue : chouette parallèle entre la fraîche candeur de la danse et les souvenirs atroces et violent du lieu!
    @benedicte : j’aurais aimé avoir plus d’éléments sur leur cohabitation, quitte à rogner sur le début. C’est une belle idée, ces deux personnages qui vont construire ensemble, alors que leur monde est si différent…

    • Benedicte D.

      Je suis complètement d’accord avec ce que tu dis, j’aurai pu faire ça ….J’ai trouvé aussi le début un peu long, je voulais mettre mon personnage en place, mais il aurait fallu continuer ensuite et je n’étais pas partie sur cette histoire…..J’aime écrire des textes assez courts pour l’atelier et là je ne sais pas où je me serais arrêtée !!!!!….Peut-être qu’on les retrouvera une autre fois ?

      • Ludo

        Oui ce serait chouette de les retrouver!:)

  47. adèle

    @Manue : On dirait une chanson : ça commence avec douceur, comme une petite musique, rythmée par un refrain, « elle danse », pour nous emporter au sommet d’un univers de violences, puis nous redéposer délicatement à terre, non pas anéantis mais porteurs d’une lueur d’espoir.

  48. adèle

    @Bénédicte : tu m’as embarquée dans ton histoire ! J’ai adoré, c’est super bien décrit, tu poses les bases à petites touches, tu n’es pas avare de détails et cela rend la scène des photos très visuelle, comme si on assistait à un film. Et puis la fin est si romantique ! 🙂

    • Benedicte D.

      C’est toujours troublant d’avoir des avis aussi partagés ! Je pense au commentaire de Ludo qui aurait aimé que la fin soit un début !!!….Merci en tout cas je vois que les deux idées pouvaient marcher puisque tu as aimé …..Personnellement c’est comme ta lecture à toi que je l’ai conçu !!

  49. Ludo

    @jos : un duel avec une jolie morale, on devrait s’en inspirer plus souvent.
    @Nady : bravo pour l’exercice de style!
    @terjit : des adieux en forme de promesse d’une fidélité malgré la séparation et la vie qui continue pour l’un… thème au combien difficile et que tu as parfaitement maîtrisé.
    @Adele : comme c’est cruel. Mais ton écriture est encore une fois une vraie reussite, on sent le plancher vibrer, et le desarroi de cette femme qui pourtant trouvera un peu de plaisir, par procuration. Bravo

    • Nady

      Merci Ludo

    • Jos

      Oui, c’est vrai…mais c’est tellement plus simple sur le papier que dans la vraie vie…Merci Ludo pour ta lecture ! 🙂

    • Terjit

      Oui c’est bien ça : des adieux en forme de fidélité. Merci !

  50. adèle

    @Jos : oh, comme c’est écrit joliment, ce temps du deuil, ce passage d’une femme à l’autre, ce cheminement et ce temps nécessaire pour échapper aux remords et à la culpabilité. Il sera heureux, j’en suis certaine. Bravo pour cette merveilleuse idée !

    • Jos

      Le temps nécessaire pour tourner la page et commencer une autre histoire… Merci Adèle 🙂

  51. Ludo

    @Valerie: bravo pour le ton assez juste de ces deux ados, ça fonctionne bien!

  52. adèle

    @Nady : je lis avec un intérêt particulier tout ce qui traite du corps. Ton approche est originale, j’ai aimé ta façon de dompter ce corps par l’exercice, de le ployer avant de le voir se détendre comme un élastique ou un ressort. Le corps comme médiateur des émotions et instrument de renaissance, chouette message.

    • Nady

      Merci Adèle; Notre corps est un cocher, c’est vrai que je suis très à son écoute et je tente au max de lui faire du bien pour que mon âme ait envie d’y rester, on a encore tellement de belles choses à découvrir ici bas ! 😉

  53. Nady

    @Alexandra : Gooosh Alex ! un texte percutant où tes mots ont une telle force quand j’en reste voiceless ! Ai particulièrement aimé : « Les sorcières avaient eu beau jadis me désarmer, elles avaient oublié que la lumière se fraye toujours une place, surtout à travers les fêlures. (…)

    Aujourd’hui j’irradie, je me gorge de ton regard constellations, et je me repais de tes bras totem.
    Une rose orpheline est ainsi faite.
    Elle replie toujours ses épines quand elle reconnaît l’un des siens, et entrouvre ses pétales pour mieux s’enlacer de toi. » je contresigne au bas de ces idées tellement je les partage ! Merci !

    • Leiloona

      Oh merci ma belle Nady ! ♥

  54. Nady

    @Terjit : touchée en plein coeur je suis ! et je comprends cet adieu… Ce paragraphe m’a ému « saison après saison j’ai appris. Appris à respirer un air qui n’est plus que le mien. Appris à n’avoir plus personne à réchauffer. Appris à m’amuser sans ton rire. Appris à être heureux sans te tenir par la main. Appris à pleurer de moins en moins. Appris à ne garder de toi que les souvenirs heureux. »

    Le deuil est souvent nécessaire mais quelle libération quand on arrive à son terme devant un autre bonheur !

    Quelle merveille, après ce départ, il a ton héros d’avoir trouvé une femme compréhensive, patiente et amoureuse !

    Merci pour tes mots et welcome back 😉

    • Nady

      emuE bien entendu….

    • Terjit

      😉 🙂 🙂

  55. Nady

    @Jos : on a manqué une télépathie cette semaine toi et moi mais je vois que tu l’as eue avec notre talentueux Terjit sur le thème du deuil d’un amour ! un sujet qui m’interpelle et que tu racontes divinement. Dur dur le passage où la défunte « laisse » la place, malgré elle à la nouvelle vivante elle mais je comprends tout ce qu’il a pu ressentir ton héros dans cette période jusqu’à la résilience…. Merci ma belle et à tout bientôt

    • Jos

      Heu..!? on a manqué une télépathie ? Désolée… Pfff !J’ai du rater un épisode. Bises et à bientôt..

  56. Valerie

    @Manue: très beau texte qui rend hommage aux femmes,travailleuses dans l’ombre et sous le joug de patrons ignobles.La légèreté de celle qui danse leur apporte la sérénité qu’elles ont mérité..J »aime beaucoup.

  57. Valerie

    @Béné : ,j’aime beaucoup la description du métier d’architecte d’aujourd’hui et du plaisir ressenti lors du développement des photos. Cela m’a rappelé des souvenirs de jeunesse. Quelle joie en effet quand l’image se révèle. Alors quand en plus elle fait apparaître »une fée », « un ange »…Le trouble ne peut que s’installer.Merci pour cette agréable lecture.

  58. adèle

    @Terjit : oh, un autre interprétation du thème du deuil et de la renaissance à l’amour ! Tout aussi émouvante et bien écrite, dans un style tout à fait différent. Deux femmes douées de l’intelligence du coeur. encore un homme qui a bien de la chance, malgré le malheur, il aura vécu deux amours.Ou alors c’est lui qui est doué de la faculté de résilience. Très joli texte !

    • Terjit

      Merci Adele !

  59. adèle

    @Valérie : quel joli texte ! J’ai adoré la première partie (jusqu’à « éternité ») dont j’ai apprécié la délicatesse. Tu as bien mis en place la scène, et tu m’as laissé m’émerveiller avec les deux ado. Comme eux j’ai visualisé l’intimité du tableau de la danseuse et du photographe, la beauté de la femme, la pudeur du moment malgré la nudité, et la découverte de la sensualité pour les ado. Bravo !

    NB La deuxième partie m’a ramenée à la réalité, jolie mais sans le côté « magique » de la scène.

    • Valerie

      Merci beaucoup Adèle pour ton gentil retour de lecture. Je n’étais pas satisfaite de ma fin non plus mais pas eu le temps de la retravailler…

      • Adele

        Moi je retiens la beauté de la 1ere partie

  60. janickmm

    Pour Leiloona : Comme une chrysalide s’ouvre doucement à la lumière un peu chaque jour et sous la pression de la chaleur du soleil, et prend forme et vie

    Pour Anselme : Belle écriture poétique et envoûtante, mais pourquoi les haricots géants ?

    Pour Manue : Bien sûr j’ai eu le même sentiment en découvrant cette photo

    Pour Bénédicte : Joli fantôme et joli phantasme

    Pour Nady : Merci Nady pour cet ode au yoga, cela fait du bien de commencer la journée par une belle séance virtuelle, beaucoup de maîtrise.

    • Leiloona

      Janick : Belle image que celle de la chrysalide oui ! 🙂

  61. Nady

    @Adèle : j’ai beaucoup aimé ton texte qui, à travers la danse, me parle forcément 😉 Quand je n’ai pas mes cours, il me plait à aller vers le Café de la Gare où des fenêtres ouvertes des différentes salles de danse on voit tout ce petit monde danser tantôt du classique, tant du modern jazz ou de la salsa… Ahhh la danse, je pourrai en parler pendant des heures. Tu as très bien retranscrit les sensations qu’elle procure et la tragédie qui peut arriver après un accident malencontreux… Bravo et merci 😉

  62. L'ivresse littéraire

    @Jos : on peut se poser la question de savoir si le duel a vraiment eu lieu entre ces deux femmes ou s’il a eu lieu en lui-même. J’aime beaucoup cette idée du passé qui cède peu à peu sa place au présent car avancer ne signifie pas oublier et ça tu le mets superbement en exergue.

    • Jos

      Oui L’ivresse Littéraire, c’est tout à fait ça ! Le duel a bien eu lieu mais dans le coeur et la tête de l’homme qui, en laissant une place à Laura dans son rêve, laisse enfin au présent la place qui est la sienne…sans oublier le passé bien-sûr.. Merci pour ton commentaire éclairé 🙂

  63. L'ivresse littéraire

    @Nady : Je me suis d’abord dit « mais qu’est-ce que c’est que ce titre ? » et puis je me suis laissée porter parce que je savais qu’il y aurait une raison, une finalité et quelle belle finalité ! Si je n’étais pas au bureau, j’irai prendre mon tapis, laissé au placard depuis bien trop longtemps, et je tenterai ces positions de yoga et de méditation (que je n’ai jamais su réaliser haha) pour enfin souffler, me libérer des tensions. Mais je suis au bureau … alors je vais me contenter de quelques pas de danse dans les couloirs vides :p
    Merci pour ce bon moment.

    • Nady

      ROoooo l’ivresse ! ton commentaire me touche et tant mieux si mes mots ont eu cette portée sur toi ! Donner l’envie d’avoir envie ! quel merveilleux compliment de challenge réussi 😉 (de toi à moi, j’ai été commerciale et RP dans une ancienne vie mdr, donc peu de mérites mais bon je prends quand même tout compliment ;-). bisous et belle méditation si t’arrive à en faire une ce soir, moi j’y cours à l’instant 😉

  64. L'ivresse littéraire

    @Terjit : pfiouuuu … gloups … et je pourrai continuer ainsi … Quel texte touchant, vibrant d’amour ! Oui le deuil arrive à sa fin mais l’on ressent que cette femme disparue continuera de l’accompagner dans ses pas, aura toujours sa place dans son cœur même s’il fait peu à peu place à une autre.
    Bravo pour ce superbe texte.

    • Terjit

      Pfiouuuu…gloups…et je pourrai continuer ainsi… Merci l’ivresse 🙂

  65. Jos

    @Leiloona : Elle est belle cette femme qui malgré son ensorcellement se reconstitue grâce à la lumière pour mieux le rediffuser autour d’elle…Très beau texte plein de poésie.

    @Anselme : Ton texte est triste mais surtout plein d’espoir. Comment se ressourcer, se reconstruire en regardant autour de soi et en puisant de l’énergie dans les détails quotidien.

    @Manue : J’aime le rythme de ton texte qui va crescendo et j’adore ta danseuse, gardienne des lieux et de la mémoire de toutes celle qui y ont laissé une grande partie d’elles même. Encore un très beau texte que tu nous livres là !

    @Bénédicte : Ah la belle histoire que celle de ton architecte qui achète les lieux pour mieux se rapprocher de son habitante fantomatique ! Mais comment cet amour naissant va-t-il pouvoir s’exprimer ? Une suite ?

    @Nady : Belle ordonnance que tu nous fais là…Le yoga, la danse pour guérir : belle idée. Et toujours ta belle énergie que l’on retrouve dans ce texte. Tout toi en fait ! Merci Nady.

    @Terjit : Un superbe Adieu, poignant, réaliste et tout en douceur. Ton texte respire l’amour et la vie ! Un grand bravo. Merci Terjit

    @Adèle : Ah ! j’adore ton texte. L’emploi de « Elle » et de « la jeune fille » apporte un rythme et un suspense qui accroche le lecteur. Jusqu’à la fin j’ai pensé à une histoire de fantôme et la chute inattendue recale efficacement dans la réalité. Bravo Adèle !

    @Valérie : Une belle histoire sur l’amitié mais aussi sur les prémices de l’adolescence pour ces deux garçons que l’on sent à la fois troublés, émus et fascinés par l’apparition de cette femme qu’ensemble ils ont regardée en cachette mais dont ils abordent le sujet que beaucoup plus tard. Bien vu !

    • Leiloona

      Merci Jos ! Une femme lumière comme sur la photo ! 🙂

    • Nady

      Merci à toi miss. A tout bientôt

    • Terjit

      Merci Jos !

  66. L'ivresse littéraire

    @Adèle : dur rêve brisé … j’imagine à quel point cela doit être difficile de faire le deuil de son rêve. Tu retranscris en tout cas à merveille le milieu artistique dans lequel elle s’est élevée, dans lequel aujourd’hui sa fille s’élève à son tour. Très joli texte tout en sensibilité où l’on entend les pointes sur le plancher de bois, on sent le petit vent lorsque les danseuses virevoltent. L’espace d’un instant, je suis retombée en enfance lorsque ma professeure de danse nous disait « première, seconde [….] et pas chassé ».

  67. Nath

    @Leiloona : Quel texte lumineux et comme ça fait du bien ! Quelle pureté dans tes mots, quelle féerie !!
    @ Manue : Très très émue…La lecture de tes mots me bouleverse chaque fois davantage…Là, tu as fait très fort !! #chairdepouleentelisant
    @ Béné : La suite !! J’ai envie d’en savoir plus, de les retrouver , de découvrir ce qu’ils deviennent ces deux-là !! Qu’est ce que j’aime te lire, ma douce Béné !
    @ Adèle : Tu as le don de faire vivre les sensations, de faire toucher du bout du coeur les émotions..Alors certes, je ne sais trop que penser de ce rêve vécu par procuration, mais ce que je sais, c’est que ton texte, je l’aime !!!
    @ Nady : ma douce Nady, je ne vais pas être très originale, mais tes mots te ressemblent tant, pleins de vie, d’enthousiasme , d’amour !! J’aime !!!!!!!:

    • Leiloona

      Oh Nath, suis touchée par tes mots ! ♥

    • Nady

      merci nath

  68. eirenamg

    Hello à tous
    @leiloona texte poétique et fantastique j’aime sa magie et ses sortilèges.
    @Anselme texte court et fort d’un amour plus fort que la mort et belle référence au conte à la fin
    @Manue magnifique ode à la femme, l’espoir et dénonciation des crimes qu’on leur fait merci pour ce beau texte.
    @Bendedicte bel hommage à la photo et à cette cohabitation imprévue pour cet architecte à l’ancienne. J’ai aimé cheminé avec lui et l’acceptation finale du fantôme.
    @Jos beau passage de l’amour passé à l’amour présent merci pour cette valse Jos
    @Nady Drôle de remède le yoga, j’aime bien la rythmique et l’originalité de ton texte, son humour et surtout sa belle philosophie.
    @Terjit un texte plein de mélancolie et beau nouveau départ merci pour ce joli texte
    @Adele beau destin brisé autour de la danse, cet amour transmis et qui perdure malgré la difficulté en espérant qu’il n’étouffe pas la jeune fille.
    @Valérie beau décor pour cette danse qui redonne vie à ce lieu, avec ces 2 gamins attachants témoins de cette magie. Et la découverte de cette photo qui fixe ce moment.
    Merci pour ces jolis instants de lecture belle soirée Nath ( eirenamg)

    • Leiloona

      Namg : Merci ! 🙂

    • Nady

      merci miss. tu as déjà essayé le yoga ? une philosophie de vie à lui tout seul…. bisous

    • Terjit

      Merci beaucoup

  69. eirenamg

    oups c’est ça de ne pas se relire ( qu’ont leur fait plutôt et j’ai aimé cheminer) c’est mieux bises

  70. valerie

    @Leillona : La lecture de ton texte m’à perturbée. Comme la femme de la photo, j’ai eu du mal à me représenter ton héroïne , à la dessiner passant d’une image à l’autre, d’une émotion à l’autre. Troublant.

    • Leiloona

      Une femme troublante alors ! Mieux qu’une femme troublée ! 😛

  71. valerie

    @Jos : Émouvante cette danse entre le passé et l’avenir qui va en douceur prendre sa place.
    @Nady : Jolie leçon de zénitude . On retrouve dans ton texte ce ton grave atténué par une pointe d’humour. La recette de texte réussis. Bravo.
    @Terjit : Un peu comme Jos , tonn hangar fut lieu de recueillement et d’échanges. Mais ton personnage semble rongé par la culpabilité d’avoir rencontre quelqu’un d’autre et veut mettre fin à ses rendez vous avec son ange. Par pudeur sans doute. Personnellement je trouve dommage d’arrêter ce partage mais on ne peut juger.
    @Adéle : Très beau texte, avec une belle description de la préparation et de l’échauffement de la danseuse mais surtout du ressenti de cette mère que à défaut d’avoir pu accomplir son rêve est prête à tout pour que sa fille finisse ce qu »elle a commencé. Touchant .
    À bientôt , pas encore allée visiter les blogs mais çà va venir…

    • Nady

      Merci Valérie. Ton texte est d ‘une pure beauté; La description du langage du corps de la danseuse, juste extra ! merci, un beau moment à te lire !

    • Terjit

      Merci valérie, c’est vrai que je ne sais pas si c’est le bon choix mais c’est le sien. C’est difficile bien sûr, mais il ne l’abandonne pas totalement pour autant..

  72. L'ivresse littéraire

    @Valérie : joli texte sur l’adolescence et l’apprentissage d’une certaine forme d’art. Il semblerait que ces deux-là se font du bien et que cette séance photo observée puis cette exposition aient changé leur regard sur pas mal de chose. Joli clin d’œil également à l’exposition de Vincent Héquet 😉

  73. sabariscon

    @ Leil, tu m’as littéralement transportée dans un ailleurs mystérieux et poétique à souhait !

    @ Anselme, sublime ! Un texte fort !

    @ Manue, un joli rythme, des images fortes et poétiques… on virevolte au son de tes mots !

    @ Bénédicte, voilà un architecte téméraire ! J’adore cette « rencontre », ton récit est vraiment ben mené et accrocheur .

    @ Jos, j’aime beaucoup l’idée de ce ses entre la douleur diffuse du deuil et cette injonction à vivre de nouveau donnée par la dispatue. Un bel acte d’amour !

    @ Nady, très originale cette idée du yoga, je suis fans !

    @ Terjit, que d’amour ! Un texte puissant.

    @ Adèle, quelle tirture parfois la danse classique ! Une jolie chute et un personnage attachant.

    @ Valérie, un beau regard sur cet art si aérien.

    • Leiloona

      Oh merci Sab ! 🙂 Suis ravie !

    • Nady

      Merci Sabariscon ! Il fait beau à Maurice en ce moment ? Ici on se les gèle…. 😉 bises

    • Terjit

      Merci !

  74. Nady

    @Manue : un texte parfait qui donne envie de danser ! Alors dansons ! Bravo !

  75. Nady

    @Bénédicte : quel plaisir de voir un lâcher prise dans l’esprit cartésien de cet architecte ! ça fera de lui un artiste ! vivement son projet fini, j’ai hâte de voir le résultat !

  76. Manue

    @Leil : Une créature qui se nourrit de lumière et qui sait reconnaître ses amis, qui s’ouvre en découvrant l’amour. Quelle jolie image ! Les sorcières n’ont qu’à bien se tenir, elles ne gagneront pas !

    • Leiloona

      Ah ben non les vilains ne gagnent jamais à la fin. 🙂

  77. Manue

    @Anselme : Une plante comme symbole de résilience, c’est tellement vrai !

  78. Manue Rêva

    @Bénédicte : Un brin de surnaturel dans ton texte, j’aime beaucoup ! Peut-être que ton photographe a trouvé sa muse !!!

  79. Manue Rêva

    @Jos : Tu as écrit là un texte grave. Cependant, je n’arrive pas à être triste pour lui, mais plutôt pour elle, qui s’incline devant sa rivale. Pourquoi devrait-il à tout prix l’effacer complètement de sa vie pour aimer à nouveau ? C’est terrible de nier tous les souvenirs d’une partie de sa vie pour en commencer une nouvelle. Je comprends la nécessité d’accepter son passé mais pas de l’oublier complètement. Bref, ton texte interroge 😉

  80. Manue Rêva

    @Nady : Alors j’aime la vie mais c’est mission impossible chez moi de réussir à me faire faire du yoga pour ensuite me faire danser … ou alors ça va prendre un certain temps !!!!

    • Nady

      NO worries bella, prends ton temps ; -) Merci pour ta lecture, en passant ; -)

  81. Benedicte D.

    @ Leiloona/Alexandra : Les mauvaises fées n’ont pas gagné et ça fait du bien de voir que parfois c’est la lumière qui l’emporte sur les ténèbres. Longue vie au soleil !….

    @Anselme : Quelle belle phrase d’entame….Elle a tourné dans ma tête toute la journée….

    @ Manue : C’est encore plus beau qu’un fantôme la mémoire des lieux….Et elle danse, danse, à la fois pour oublier et pour qu’on se souvienne….

    @Jos : superbe évocation de ce que je vois comme un combat de femmes, l’une retenant de toutes ses forces son amour dans le passé et l’autre imposant peu à peu la force du présent riche de l’avenir …..

    @Nady : J’ai beaucoup aimé ce cheminement corporel qui commence par le yoga, poursuit par la méditation histoire de souffler un peu, enchaine par la danse et termine par une invitation à l’amour….Le tout pour célébrer la Vie.

    • Nady

      Merci Bénédicte pour ce retour argumenté. Oh une invitation à l’amour après tous ces exercices ? Laisse moi y pousser un soupir de satisfaction ; -)

    • Leiloona

      Béné : Ah bon, seulement parfois ? Je ne pense pas. 🙂 (sinon ce serait le chaos sur terre depuis pas mal de temps. 😉 )

  82. Manue Rêva

    @Terjit : Quel triste adieu … mais pourquoi dire adieu ? Il peut vivre amoureux d’une nouvelle personne avec les souvenirs de l’autre … C’est difficile sûrement mais mieux que tout garder enfoui non ?

  83. Manue Rêva

    @Adèle : Misère … ça doit être terrible pour elle de retourner chaque jour là où ces rêves se sont brisés … Je trouve fascinant ce monde de la danse où le projet d’une vie se trouve anéanti par une blessure en un quart de seconde … Jolie idée.

    • Terjit

      Il y a des adieux qui veulent dire au revoir 🙂

  84. Benedicte D.

    @ Terjit : C’est magnifiquement romantique, bien mené, avec une belle progression dans la description de ce processus de deuil. Va-t-elle l’aimer assez fort pour ne pas venir tirer Sabrina par les pieds ? je le souhaite, il a assez souffert….

    @ Adèle : J ‘espère de tout mon cœur que sa fille aime danser et qu’elle comprendra avant de se faire démolir par son prof qu’il y a tout l’univers de la danse moderne qui peut s’ouvrir devant elle et son corps pas formaté ….Il est lourd le destin d’un enfant qui a en charge de réparer sa mère ….

    @ Valérie : Je trouve très interessante l’idée de ton texte dans le texte si je puis dire, au plus près de la réalité de la photo, mais joliment distancié par l’histoire si vraisemblable de ces deux garçons, de leur repaire secret et de leurs émois physiques …..

    • Terjit

      Merci Bénédicte, très touché par ton commentaire

  85. Manue Rêva

    @Valérie : J’imagine le souvenir que ces deux gamins vont avoir ! De quoi faire briller leurs yeux pendant longtemps ! Chouette idée !!!

  86. victor

    @Leiloona : Je suis si heureux de retrouver ce bel endroit. Ta plume me plaît toujours autant, constellée de belles métaphores sur la vie, sur cette femme forte, qui ne se laisse pas abattre. Bravo à toi pour ce texte magnifique !

  87. sarah

    Leil : quelle imagination! Encore une fois, j’aime ton univers, et les images que tu crées. J’aime aussi le choix de ce vocabulaire percutant, qui s’ajuste à chacune des émotions que tu présentes.
    Anselme : jolie renaissance, très poétique
    Manue : merci pour ce texte puissant, je suis partie avec toi vers une autre époque. Belle idée que de se servir de cette silhouette pour en faire revivre d’autres.
    Bénédicte : j’adore! Quelle histoire! Il est courageux, cet architecte! Peut-on tomber amoureux d’un fantôme? 😉
    Jos : j’aime beaucoup la douceur de ton texte. Pas facile d’oublier un amour perdu. Tu amorces délicatement le renouveau et l’espoir dans la vie de cet homme.
    Nady : joli mantra! Des prescriptions comme ça, on en redemande!
    Terjit : décidément, cette photo invite à laisser le passé derrière soi. Un renouveau salvateur pour ton personnage.
    Adele : beaucoup d’émotions dans ton texte. Un départ un peu rude, comme le chignon serré qui doit tirer un peu, mais j’aime ta progression vers la douceur et l’amertume ensuite.
    Valérie : chouette aventure pour ces enfants! Ils garderont le souvenir de cette rencontre, c’est certain!

    • Leiloona

      Merci Sarah ! 🙂

    • Nady

      Merci Sarah, je prends note et en diffuserai un autre une autre fois 😉

    • Terjit

      Oui, je l’espère salvateur. merci Sarah

  88. Terjit

    @Leiloona : j’aime autant le fond que la forme, dans une ambiance parfaitement mélancolique.
    @Anselme : très beau texte plein d’amour. Bonne idée la comparaison avec les haricots magiques 🙂
    @Manue : au-delà du fond qui me touche, vraiment bravo pour la qualité de la description de la vie de toutes ces femmes broyées,
    @Benedicte : qu’elle est belle cette rencontre ! Merci !
    @Jos :quelle rencontre, cette « battle » pleine d’amour !! Magnifique texte encore une fois !
    @Nady : j’aime beaucoup le style que tu choisies. Au début du texte je voyais entre les lignes « petit scarabée devant le maître Yo » ;-), puis le thème principal m’est apparu, tu maitrises des thèmes difficiles, bravo !
    @Adele : triste, triste qu’elle n’ais jamais pu aller plus loin, le sort en décidant autrement, mais il est beau cet espoir de vivre son rêve autrement.
    @Valerie : Quand la rencontre de la beauté change la vie. j’adore !

    • Nady

      ROooo ! quel plaisir de lire ton retour de lecture avant de décoller ! 😉 merci mille fois, j’en rougis mais je reste persuadée que je n’arrive pas encore à ta cheville dans l’écriture mon cher Maître ! 😉 ça viendra hein, j’y travaille 😉

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