Casa de Papel, atelier d’écriture

par | 30 Avr 2018 | # Parfois j'écris ..., Atelier d’écriture | 78 commentaires



Ariana se tenait devant le mur « montgolfières » de son salon. Elle souffla. Dans sa main gauche, l’éponge gorgée d’eau s’égouttait sur le sol. Il ne lui restait que ce quatrième mur à faire, et les travaux seraient finis. Jorge, son père, aurait été fier d’elle, mais il aurait sans doute aimé plus que tout cet immense placard de l’entrée. Ne lui répétait-il pas tout le temps :

-Ma fille, le plus important est de savoir ranger, surtout ses vies.

Elle n’avait jamais compris ses paroles, mais en visitant cet appartement, la voix caverneuse de son père avait résonné. Elle y avait posé ses valises.

Lorsqu’elle débuta les travaux, très rapidement, la situation dérapa : le papier peint était plastifié et l’eau n’y rentrait pas. Elle décida de remettre cette besogne au lendemain, les montgolfières auraient encore quelques heures pour s’envoler. Ariana dormit mal cette nuit-là. Ses rêves étaient peuplés de voix inconnues. Elle se réveilla fatiguée.

Sous les frottements d’une brosse métallique, le papier céda à toute résistance. Il s’effilochait, la spatule glissait allègrement dessous, les montgolfières disparurent une à une. Mais le mur n’avait pas dit son dernier mot. Sous les montgolfières, une forêt de hêtres apparut. Ariana rit jaune. De dépit, elle se coucha toute habillée sur son canapé, la tête tournée vers les feuilles des arbres. Elle rêva de cerfs, de champignons, d’un homme inconnu aussi. Au réveil, il lui sembla avoir vécu plus d’une vie. Elle prit un cachet, la migraine ne passa pas.

Les jours se répétèrent. Les frottements de brosse, l’éponge gorgée d’eau, les coups de spatule. Chaque papier peint enlevé en mettait un nouveau à jour. Les journées étaient aussi épuisantes que les nuits. Ariana faisait toujours de nouveaux rêves, ils l’épuisaient chaque fois un peu plus. A la fatigue du corps vint celle de l’esprit. Le matin, sa tête tourbillonnait, elle n’arrivait plus à faire de vide. Les voix, les histoires et les vies rêvées s’entrechoquaient. Le 27è jour, elle ne se leva pas. Dans le brouhaha de son cerveau, les paroles de son père revinrent alors. Elle les comprit enfin. Cette illumination la sauva de la folie.

Dans la cage d’escalier du même immeuble, la 42è boîte aux lettres débordait. Toute occupée à ses travaux, Ariana ne relevait plus son courrier depuis 11 jours. Dessus, on pouvait y lire son nom en lettres noires :  Borgès.

© Alexandra K, le 28 avril 2018

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Pierre ©

Ils nous avaient dit que les plantes mutent cinquante fois plus vite que les cellules humaines. Qu’en une saison, une tomate renouvelle 100% de ses gènes.
Ils nous avaient dit que notre terre grasse se gorgerait très vite.
Ils nous avaient dit que nos vaches, nos chèvres et nos chiens mourraient en trois jours.
Ils nous avaient dit qu’il ne fallait plus compter sur le mazout ni sur l’électricité pour fuir.
Ils nous avaient dit que les radiations brûleraient nos champs, nos fermes et que seul le ciel serait épargné par le fléau.
Alors, nous avons préparé les montgolfières.
Quand la première bombe atomique explosa, nous étions déjà haut dans le ciel de braise.
Nous pouvons tenir plusieurs mois. Pour aller où ? C’est la question. La terre pleure sur tout le globe. Les oiseaux se posent sur les nacelles et leurs yeux blancs ne reflètent que nos interrogations.

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Cloud ©
La nature était radieusement baignée de lumières chaudes. Le brouillard cédait peu à peu la place au soleil qui commençait sa besogne en ce matin d’été. Les arbres émergeaient lentement de leur nuit bienfaisante. Le paysage avait la beauté d’un couvercle de boîte de biscuits.
Monsieur Pontet Duchemin, directeur omnipotent de la Duchemin SA, avait fait réserver cinq montgolfières pour son séminaire d’entreprise dont il avait, non sans fierté, choisi personnellement le thème : « S’élever pour comprendre ». Au fur et à mesure que la nacelle montait, il sentait son pouvoir s’accroître. Il devenait Dieu. Il appela ses quatre collaborateurs par son smartphone afin de leur annoncer qu’ils allaient survoler la villa somptueuse qu’il avait acquise il y a peu, symbole d’une réussite sociale et résultat d’un ténacité sans bornes dans les affaires qu’il menait. En plus d’être un père pour eux, il se devait d’être un exemple.
Tandis que les ballons descendaient lentement sur le lieu tant prisé, les nuages s’étaient dissipés comme par magie pour laisser apparaître la maison magnifique, ses quelques dépendances, le jardin à la française et, au milieu, la femme de Monsieur Pontet Duchemin, entièrement nue au bord de la piscine, enlaçant un homme grand, d’âge mûr, et aux tempes grisonnantes, vêtu du même appareil. Dans les cinq montgolfières qui s’attardaient devant le spectacle, chacun reconnu Ernest Levallée, le concurrent viscéral de l’entreprise Duchemin.

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Tara ©
Eric et Philippe roulaient au petit matin d’un dimanche de fin août. A cette heure-là au fond de la Brenne, ils n’avaient pas besoin d’imagination pour se sentir seuls au monde. Ils retrouveraient les copains de chasse plus tard au bistrot pour partager un petit blanc et les histoires de la semaine. En attendant, la saison n’était pas encore ouverte, mais ils allaient réparer des abris de chasse près des étangs.

Peu causants, peut être mal réveillés, ils savaient apprécier en silence la beauté sauvage de cette campagne, enluminée de soleil levant et ouatée de brumes. Au détour d’un rare virage, Eric rompit le silence et s’exclama en attirant le regard du conducteur vers le ciel devant eux : des ballons multicolores y flottaient !

« Mince ! Des montgolfières ! »

« T’en avais déjà vu par ici toi ? « 

« Ben non jamais, tu parles ! C’est quoi ces conneries ? « 

Philippe avait ralenti, histoire de laisser le temps à son cerveau d’enregistrer cet élément perturbant.

« Mais d’où y z’ont décollé ces crétins d’parisiens pour s’envoyer en l’air avec ces trucs ? »

« Y vont faire détaler toutes les bêtes des environs ces cons ! »

« Mais c’est qui l’abruti qu’a autorisé ça ? »

« Dommage qu’on n’ait pas les fusils, j’aurais bien tiré dans ces saloperies de ballons moi ! « 

Les invectives rebondissaient entre Eric et Philippe, qui s’échauffaient comme l’air des aérostats. Tant et si bien que Philippe, malgré qu’il ait ralenti, le cou de plus en plus tordu vers le ciel, rata une courbe et précipita le ‎4×4 dans un fossé dont même un 4×4 ne pouvait se sortir tout seul.

« Nom de dieu d’bon dieu d’bordel de merde, tout ça à cause de ces putains d’ballons ! »

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Venusia © 

Halo chatoyant dans la brume du matin

Tu colores de rose ton univers

Tableau éphémère.

La route défile et les arbres te voilent.

Tu te caches

Je te cherche.

Profiter encore de ta beauté

Te laisser me réchauffer

Avant que la magie ne se soit évanouie

Et le mystère révélé

Au moment même où

Tu scintilleras

De toute ta force

Dans le vaste ciel azuré

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Valérie ©

A l’occasion du pont du premier mai, j’avais organisé un week end en amoureux. Claire était surprise comme jamais. Il est vrai que depuis notre mariage, la naissance des enfants… devenus grands, nous avons rarement fait d’escapade tous les deux. Toujours quelque chose de prévu le week end, une compétition pour l’un, un match pour l’autre, une réunion de famille… alors on reporte, on reporte et on reporte encore. Aussi forcément quand je lui ai annoncé lundi dernier que, ce week end, on partait tous les deux elle n’y croyait pas. « Mais Jules a une compétition de judo et Lucie un tournoi de badminton. En plus, elle est invitée à un anniversaire …» J’avais beau la rassurer et lui dire que j’avais tout prévu, elle s’inquiétait et m’a posé mille et une questions toute la semaine : « Qui allait gérer les enfants ? leur repas ? leurs matchs ? »…Il faut dire que je ne l’ai pas habituée. L’organisation, c’est plutôt son truc à elle, que ce soit les sorties, les repas entre amis ou avec la famille, les anniversaires et l’achat des cadeaux, les vacances… Aussi sa suspicion était-elle compréhensible. Mais cette fois-ci, j’avais assuré, j’avais tout prévu dans les moindres détails. Mon périple devait nous conduire sur la route des vins d’Alsace. J’avais réservé les trois chambres d’une magnifique maison d’hôte exactement comme elle aime, à la fois authentique mais avec une décoration contemporaine. Je voulais que personne ne nous dérange et que l’on ne dérange personne. J’avais repéré de petits restaurants coquets avec une carte alléchante et j’avais même vu où nous arrêter pour déguster sylvaner, gewustraminner et autres petites merveilles de ce cru.

Se retrouver tous les deux dans ces conditions idéales a été des plus agréables. Nous avons passé un week end idylique. Claire s’est montrée souriante tout le week end allant de surprise en suprise. Elle a même réussi à lâcher son téléphone faisant confiance à ses parents Pierre et Michèle, qui, dans le secret, avaient accepter de gérer les enfants tout le week end. Nous avons visité les villages main dans la main, trinqué les yeux dans les yeux, échangé de tendres baisers dans la rue sans nous préoccuper du regard des passants. Notre première nuit loin de notre maison, dans ce doux écrin a été mémorable. C’était comme si nous nous retrouvions après des années d’absence. Les préliminaires ont duré longtemps et étaient bien agréables. Chaque parcelle de notre peau a reçu l’attention qu’elle méritait. Nous avons laissé la lumière tamisée allumée sans craindre qu’un de nos petits chéris n’entre dans la chambre. Nos corps avaient changé, nous nous étions l’un et l’autre arrondis mais j’aimais à voir les douces rondeurs de Claire et sa lourde poitrine que j’aimais tant caresser. Des sensations oubliées ont refait surface cette nuit-là. Nous avons fait l’amour plusieurs fois, changeant à plusieurs reprises d’endroits. Je me suis attendri en revoyant sa petit tâche de café dans le bas de ses reins, elle s’est amusée à recompter mes grains de beauté comme elle se plaisait à le faire avant. Le lendemain, nous avons passé plus de temps à la maison d’hôte que je ne l’avais prévu mais c’était si bon de se retrouver, au diable les câves et autres petits villages fleuris. Le midi, nous avons ouvert une bonne bouteille de blanc achetée la veille dans une cave et nous avons commandé une pizza que nous avons dégustée nus sur le lit, du jamais fait auparavant. Nous avons beaucoup ri. Nous nous sentions un peu ridicules et gênés au début puis avons trouvé cela amusant.

Le soir, sur le chemin du retour, cerise sur le gâteau comme pour clore un magnifique souvenir, au détour d’un virage, j’ai vu une montgolfière, puis une autre… Dans le soleil couchant, des dizaines de montgolfières s’étaient données rendez-vous. J’ai d’abord cru que les vapeurs d’alcool me faisaient halluciner mais Claire les voyait aussi.

« Arrête-toi, arrête-toi !! C’est trop beau ! »

Dès que j’ai pu, j’ai garé la voiture sur le bas côté. Des champs nous ouvraient leurs bras. J’ai pris la couverture dans le coffre et nous nous sommes allongés dans l’herbe, yeux rivés sur le spectacle grandiose qui s’offrait à nous. Il y en avait de toutes les couleurs, de toutes les formes…

« Madame, Monsieur, Gendarmerie nationale. Vous ne pouvez pas rester-là, dans votre tenue en plus… Votre voiture est en stationnement dangereux et vous êtes limite en atteinte à la pudeur.. Je vous remercie de bien vouloir partir au plus vite sans quoi je serai dans l’obligation de vous verbaliser. »

Nous nous étions endormis. Le soleil était déjà levé. Nous aurions déjà dû être à notre travail respectif. Mes beaux-parents devaient être fous d’inquiétude, les enfants aussi et pourtant nous avons éclaté de rire devant l’incongruité de la situation…De véritables gamins complétement inconscients mais heureux et amoureux, comme dans nos jeunes années. Une vraie cure de jouvance ce week-end !!

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Nady ©

Le chemin était dégagé comme celui-ci et le coucher du soleil ne m’aveuglait plus. Je rentrais d’un séminaire professionnel, reboosté à bloc pour affronter avec mes collègues les gros challenges de cette année. Déjà que Léa me reprochait de beaucoup voyager et de ne pas vraiment voir notre fils grandir, je ne savais pas comment j’allais lui annoncer que mes séjours à l’étranger allaient certainement doubler car j’avais récupéré le marché de la Chine. Avec celui des Etats Unis, bonjour les adaptations avec les décalages horaires ! Mais ça me plaisait, après tout j’ai un mental de compétiteur ! Il me fallait juste arriver à concilier le bon salon pendant le marathon de New York si je voulais encore y participer ! Et puis, je savais aussi trouver du temps pour ma petite famille, la preuve, je rentrais un jour plus tôt, après avoir laissé mes collègues au bord de la piscine de l’hôtel, sous un soleil dont je n’avais profité que sur deux petites heures pendant le déjeuner.

J’étais sur le chemin de mon domicile ; plus qu’une heure de route, il faisait bon, j’avais mis de la musique douce. Je ne me rappelle plus avoir vu des montgolfières dans le ciel, ça aurait attiré mon attention et je ne me serais pas assoupi à 90km à l’heure sur cette route de campagne… Je l’aurais évité ce camion arrivant en face… A partir de ce souvenir c’est le trou noir… Le choc a dû être si violent car il a détruit ma BM et m’a rendu amnésique sur les instants qui ont suivi… Je me rappelle juste avoir ouvert les yeux à un moment, 4 heures plus tard m’a-t-on dit, avec un semblant de conscience. J’étais dans un couloir où beaucoup de monde en blanc s’agitait, Léa en pleurs, maman aussi était là avec un air désespéré, je crois ne l’avoir jamais vu ainsi, King Lolo, JF, Pierre et Pédro aussi étaient là autour de moi, mes potes de toujours ! Je ne savais plus où j’étais, dans l’au-delà ou encore ici bas ? Mais une chose est sûre, tout cela me fatiguait terriblement et surtout j’avais très mal partout alors j’ai décidé de fermer les yeux. Plus tard j’appris que les médecins ont été rassurés de cet état de conscience et m’ont délibérément mis dans le coma pour que je ne souffre pas. Ils m’ont soigné pendant six longues semaines, j’étais devenu aphasique et paralysé. Mais je n’ai jamais voulu me laisser abattre, trop de gens m’aimaient et j’avais mon fiston encore à élever ! Je connais le sens du verbe « résister » et mon mental de sportif m’aida énormément dans ce nouveau combat. Cette capacité de résistance et cet amour sauvage de la vie sont ce que j’ai reçu de plus beau. Le miracle de la vie, l’amour des miens et l’air de cette plage de Berck m’ont permis de me relever après une lente rééducation mais beaucoup de choses ont changé.

Un jour, Big Boss est venu me voir car il fallait parler avenir professionnel mais surtout avenir de sa boîte qui ne pouvait pas se permettre d’avoir un élément moteur ayant perdu une part de motricité. Alors d’un commun accord, il était plus d’accord que moi, la solution fut trouvée qu’il nous fallait nous séparer. Avec le salaire de Léa et ma nouvelle allocation d’handicapé on a tenu quelques années même si c’était serré en fin de mois. Pour me changer les idées, ça me plaisait de suivre King Lolo sur des scènes slam et un jour j’ai eu le courage qu’il pousse mon fauteuil roulant sur ce promontoire scénique et à partir de là j’ai pu beugler mes états d’âme en public ; j’ai hurlé ma douleur, j’ai extirpé les doutes de moi et j’ai trouvé une nouvelle voie à travers ma voix. Très vite j’ai pu enseigner le slam dans les écoles où à l’heure actuelle plein de combats de société sont en cours. Mon salaire d’antan a été divisé par trois mais quel bonheur de pouvoir donner du sens à ma vie ! Allez, je vous laisse, je finalise mon slam pour la scène ouverte de ce soir ; en exclusivité je vous livre les premiers mots : « La vie ne tient qu’à un fil et pendant ce temps là, les secondes filent… ».

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Les textes publiés sur d’autres sites :

78 Commentaires

  1. Cécile C

    Bonjour et merci à vous tous,
    Qu’est ce que j’aime de lire tous ces textes si différents tirés d’une seule et même image … parfois rempli d’espoir, parfois flippant, parfois poétique …
    Encore merci à vous et bon lundi
    Moi, je vais aller bosser la tête remplie de vos textes

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    • Nady

      Impossible de laisser un commentaire sur ton blog pour moi, suis une « sans blog » 😉
      Ton texte est optimiste sur le mariage avec plein de liberté dans le contenu. 5 enfants ? Ça promet d’un quotidien rock and roll 😉

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      • Cécile C

        Merci pour ton comm’, oui 5 enfants, ça doit être rock and roll, c’est sûr 😉

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  2. venusia

    @Alexandra: Tu parviens à nous captiver, à créer le désir de connâitre le fin mot de l’histoire… Que se passe-t-il pour Ariana? Que signifient ces alternances entre rêves et réalité, qui rendent incertaines leurs délitmitations? Que fil (Ariana/Ariane) la relie à son père?… J’ai beaucoup aimé ce texte. Du coup je viens d’ajouter « Fictions » à ma PAL :-)!

    Réponse
  3. venusia

    @Pierre: prédictions de fin du monde… Le ciel comme infime espoir de survie. Il fallait y penser! Il n’en reste pas moins teinté d’une tristesse poétique (les dernières phrases).

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  4. venusia

    @Tara: Je n’aimerais pas être chasseur. Ils en prennent pour leur grade: langage châtier et accident de 4*4… L’insensibilité à la beauté est punie;-)

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  5. venusia

    @Valérie: du piment juste ce qu’il faut avec cette petite intervention policière qui colore ce texte empreint de tendresse, de plaisirs charnels et de spontanéité.
    agréable lecture.

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    • Valérie

      Merci beaucoup pour ton retour.

      Réponse
  6. venusia

    @Nady: ahhh le format court, du texte, me frustre. Il nous fait passer d’un état à un autre (avant l’accident, pendant l’hospitalisation, et après )un peu trop vite à mon goût . J’avais envie d’avoir tes développements sur le vécu émotionnel de cet homme, sur sa force de caractère, sur ce mental de sportif….mais il faudrait plusieurs pages :-).
    Et pour finir un joli début de slam qui laisse grand ouvert le champ des possibles….

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    • Nady

      😉 Merci de ton retour Vénusia. Pour t’enlever tout sentiment de frustration je t’encourage à lire le livre : Cette nuit, la mer est noire de Florence Arthaud, elle nous décrit divinement bien ses heures de noyade où son mental de sportif et sa force de caractère l’ont aidé à rester en vie.
      J’ai beaucoup apprécié ton ode à l’astre solaire, ta technique d’écriture est multiple et me ravit à chaque lecture.

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      • Vénusia

        Merci Nady. Et un livre de plus dans ma pal!

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  7. Amor-Fati

    @Alexandra. J’ai aimé la lecture de ce texte fantastique… Mais je pense qu’il me manque une couche dans le papier peint de ma culture littéraire. Je ne connais Borges que de nom… la clé de ton histoire est sûrement dans la sienne…

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    • Leiloona

      Il suffit de savoir que Borgès est un auteur, c’est tout. 🙂

      Réponse
  8. Elsa

    Waow ! Que de pistes proposées !
    @Alex : une chute (de papier) qu’on ne sent’ pas venir. Et puis Borges
    @pierre : je vois un film catastrophe et une fin si poétique : fuir par les airs lentement
    @tara : j’ai ri et me suis vue dans’ la voiture !

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    • Leiloona

      Merci Elsa ! 🙂 Oui, Borges, comme tu dis … ♥

      Réponse
  9. Amor-Fati

    @Pierre Tout comme moi tu as choisi le côté sombre… Un espoir quelque part ??

    Réponse
  10. Elsa

    @nady : bravo – oser montrer que parfois il faut le drame pour se saisir de sa vie.

    Réponse
  11. Amor-Fati

    Ah ah @Cloud !!! J’ai bien ri dans ta conclusion… tel est pris…. excellent.. de quoi tomber de gallon !!

    Réponse
  12. Vénusia

    @Cloud: pauvre Monsieur Pontet Duchemin. 😉 à courir après la réussite, on ne peut être sur tous les fronts… !
    Tes textes me laissent souvent un sourire aux lèvres. Celui ci ne fait pas exception.

    Réponse
  13. venusia

    @manuraanana: C’est marrant, Pierre et toi, vous avez tous les deux perçus les airs comme un moyen d’évasion face à une menace mais chacun dans son style. C’est intéréssant. J’ai particulièrement apprécié ta trouvaille du « sys-t’aime ». De cet amour là, point trop n’en faut!

    Réponse
  14. Valérie

    @Nady : come quoi un mauvais tournent dans une vie peut donner un nouveau sens à cette dernière. Il faut garder l’espoir dans toutes les circonstances.

    Réponse
    • Nady

      En effet, merci pour ta lecture.
      Ton texte est frais et joyeux ; -) très plaisant en ce début de printemps ; -)

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      • Valérie

        Merci.

        Réponse
  15. Valérie

    @Venusia : Les montgolfières sont quelque peu oubliées mais bel hommage au soleil que je cherhce moi aussi désespérément aujourd’hui.

    Réponse
  16. Valérie

    @Tara : on imagine très bien la scène entre ces deux compères…

    Réponse
  17. Tara

    @Leiloona : J’apprécie le caractère symbolique de l’histoire. Y a-t-il de la numérologie ? 27, 42, 11… Tu les as joués au loto ?

    Réponse
    • Leiloona

      Hi hi, oui, je les ai joués, mais je n’ai rien gagné ! 🙂

      Réponse
  18. Valérie

    @Cloud : En milieu de lecture je m’attendais à une chute comique et je ne suis pas déçue. Il doit se sentir bien petit ce monsieur Duchemin du haut de sa montgolfière…

    Réponse
  19. Tara

    @Pierre (bricabook) ,Estelle Calim, Manuraanana : impressionnée par les points communs entre vos texte. Les montgolfières comme dernier refuge post-apocalyptique ? Pierre, la répétition du « ils nous ont dit » donne un effet parfaitement angoissant. Le texte est concentré, économe, efficace. Manuraana bravo pour le titre, et les inventions de termes comme sys-t’aime et coo-travail, j’aurais aimé un petit peu moins d’explicite (on peut faire le lien tout seul avec big brother). Estelle, le texte le plus noir… Belle progression, de l’intensité.

    Réponse
  20. Tara

    @Pierre (flocons de bonheur) : j’ai vraiment aimé la description du bonheur qui vous tombe dessus comme des bulles translucides et qu’on a envie de partager.

    Réponse
  21. Tara

    @Elsa : joli texte à tiroirs, et bravo pour l’enregistrement, très agréable !

    Réponse
  22. Valérie

    @Pierre : whaou! Tu me donnes des frisons. Une vision glaciale de l’avenir…pourvu qu’on n’y arrive pas!

    Réponse
  23. Valérie

    @Alexandra : J’aime beaucoup l’idée des ces couches de papier peint même si elle est un peu angoissante. Je regrette juste de ne pas avoir la culture me permettant de comprendre le choix des nombres à la fin qui je l’imagine n’ont pas été choisi au hasard…

    Réponse
    • Leiloona

      Le choix des nombres ?
      Oh mais il ne faut pas se focaliser dessus.
      42 est la réponse à n’importe quelle question
      11, parce que c’est un nombre premier unique
      27 parce que c’est 3 au cube

      🙂

      Réponse
      • Valérie

        Moi c’est quarante douze mon nombre à n’importe quelle question…
        J’y vois plus clair avec ces explications. Merci.

        Réponse
  24. pierforest

    @Alexandra: Je crois qu’il me manque quelques clefs pour comprendre la chute de l’histoire et qui semble en référence directe avec Jorge Borgès que je ne connais pas, mais outre cela, j’aime l’histoire où se superposent entre réel et imaginaire.

    Réponse
    • Leiloona

      Oh rien de bien mystérieux pourtant … Le père d’Ariana est Borgès … Où puisait-il son inspiration ? Ici, j’ai voulu monter à la fois la filiation (comme si le talent se transmettait de génération en génération), mais aussi dire que la vie est une inépuisable source d’inspiration …

      Réponse
  25. Manue

    @Alex : Mais bien sûr, le papier peint … quelle bonne idée ! J’aurais dû y penser !!! Joli texte, avec comme d’habitude, des tas de niveaux de compréhension … Grâce à toi je suis partie à la découverte de Borgès qui je crois pourrait me séduire ! Merci 🙂

    (pas écrit, mais fidèle lectrice je viens déposer quelques commentaires à la volée ….)

    Réponse
    • Leiloona

      Merci Manue ! 🙂 Oui, mon but ici était de trouver un angle d’attaque original. 😉

      Réponse
  26. Manue

    @Cloud … J’adore !!! Cette chute est absolument à mourir de rire. Et j’imagine ton héros, à fond dans la culture d’entreprise et l’envie profonde de motiver ses troupes, redescendre très vite de sa supériorité, tout illusoire. Une délicieuse gourmandise littéraire !!!

    Réponse
  27. Nady

    @Pierre : gloups… j’y ai lu un peu d’actualité de notre monde à travers ton texte avec un soupçon d’espoir tout de même en s’échappant en montgolfière mais sans trop grande issue… Une belle idée de texte avec une forme toujours parfaite !

    Réponse
  28. Nady

    @Claude : peux tu m’expliquer pourquoi j’ai l’impression de reconnaître mon quotidien professionnel et le thème du prochain Team Building en cette journée de fête du travail en lisant ton texte ??? Hihihi. Je remarque aussi ton côté coquin en conclusion, style qui te va à merveille ; -) Merci pour ce beau moment de lecture ; -)

    Réponse
    • Manue

      Je te voyais dans cette montgolfière en lisant le texte de Claude !!!!!!!!!

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      • Valérie

        Pareil…

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      • Nady

        lol à côté de Big boss j’imagine… oui oui m’y suis vue aussi…. mdr ps : pssssst je crois que Claude se transforme en une petite souris pour s’infiltrer parfois dans mon quotidien pro, ce n’est pas possible autrement d’aussi bien décrire mon réel… 😉

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  29. pierforest

    @Pierre: Parfois on veut fuir les catastrophes, mais parfois aussi on préférerait ne pas y survivre. Belle description de l’ambiance dans un de ces terribles moments qui pourraient frapper notre planète.

    Réponse
  30. pierforest

    @Cloud: Trop drôle, la chute. J’ai adoré!

    Réponse
  31. pierforest

    @Tara: Ton texte m’a rappelé que ma femme accusait la table quand elle s’y frappait l’orteil. J’ai eu peur un instant que les deux chasseurs pense en effet à abattre les ballons.

    Réponse
  32. pierforest

    @Venusia: J’aime comment tu décris le lever du jour.

    Réponse
  33. pierforest

    @Valerie: Je me laissais porter par ton texte pour le moins réaliste et j’ai tout à coup été surpris de voir apparaitre les mongolfières, ayant presqu’oublié qu’il y avait un thème. Au fait, quand le livreur de pizza s’est présenté à la porte, qui a ouvert et dans quelle tenue? 😉

    Réponse
    • Valérie

      Je laisse à chacun le loisir d’imaginer la scène…Merci pour ton retour.

      Réponse
  34. pierforest

    @Nady: Joli texte, exprimant bien la mentalité de ces workaholics qui ont des vies de fou, mais surtout ces traits de caractère qui font en sorte que certains arrivent toujours à s’en sortir, même après les pires épreuves.

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    • Nady

      J’aime beaucoup ton terme de workalcoholic ! Merci pour ta lecture

      Réponse
  35. Cloud

    @ Leiloona : Beau texte. Merci. Il y a à l’intérieur beaucoup de symboliques comme tu sais si bien les traiter.Celle des chiffres qui remplacent des mots, si chère à Borges me donne envie de replonger dans ses bouquins car elle m’échappe pas mal. Quant aux superpositions de papiers peints, c’est excellent. En qualité de locataire invétéré, j’ai souvent eu le sentiment que les différentes couches représentaient des vies autres que les miennes.

    Réponse
    • Leiloona

      Oui, bon, je ne suis pas Borges non plus (haha), mais j’aime cet esprit génial qui a pondu des oeuvres où la fiction était la grande maîtresse.
      Et tout comme toi, j’adore découvrir les vies précédentes dans les maisons que j’occupe. Dans mon dernier appartement, c’est high level. Mais peut-être t’ai-je déjà raconté ? 😉

      Réponse
  36. Cloud

    @ Pierre : Magnifique ton texte. Sans jeu de mots, j’y trouve un souffle et une dramaturgie qui donnent envie de se raccrocher à la montgolfière pour une évasion absurde vers une autre fin inéluctable, mais choisie (un peu). Bravo.

    Réponse
  37. Claude

    @ Venusia : C’est très beau. Tout un poème en l’honneur du soleil sans prononcer son nom, c’est fort et très réussi. Plein de sensibilité.

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  38. Claude

    @ Valérie : Un beau souvenir, avec un soupçon de croustillant, et empreint d’une douce nostalgie. Bravo.

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    • Valérie

      Merci pour ta lecture et ton retour.

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  39. Claude

    @ Nady : Une vie professionnelle trépidante qui se termine par un grand corps malade. Tu l’as bien décrit, et ce slam rédempteur, expression directe et poétique des émotions est convaincant. Bravo Nady. Tu n’aurais pas signé ce texte, j’aurais facilement deviné qu’il était de toi…

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  40. Nady

    @Alexandra : arghh.. Un angoissant aménagement dans cet appartement.

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    • Leiloona

      Oh angoissant tu trouves ? J’adore voir les couches des différentes vies. C’est mon côté archéologue. 😉

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  41. Valérie

    @tous: vous boudez cette semaine ou vous êtes tous partis en montgolfière?

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    • Leiloona

      Non, semaine chargée pour moi … Je commenterai quand je le pourrai. 🙂

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  42. janickmm

    Alexandra K : J’ai eu l’occasion d’observer plusieurs vies sur les murs d’appartement nouvellement acquis, mais je t’avoue que les couches successives de papier peint à grands ramages ne m’ont pas transportés comme les posters évoqués, dans ton texte, au fil d’Ariana.

    Pierre : C’est concis, efficace, des phrases chocs et pour aller où ? c’est la question. Une remise en question qui nous remet dans le droit chemin.

    Cloud : Je ne sais pas pourquoi j’ai envie de fredonner, du haut de la montgolfière Good Morning ! Good Mooooorning ! Extrêmement jouissif, cet écrit ! merci.

    Tara : Excellent ! sont pas encore réparés les abris de chasse ! pas rendus les gars !

    Venusia : Elégant et éphémère ce doux passage de montgolfières.

    Valérie : Magnifique redécouverte de l’autre, quelle bonne et belle initiative, doux rêve.

    Nady : C’est vrai qu’il est toujours discret le passage des montgolfières, est-ce en hommage à grand corps malade ?

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    • Nady

      C’est Claude qui m’a fait réaliser dans son retour de lecture de ce parallèle possible à Grand Corps Malade 😉 perso je n’y avais pas pensé mais comme je suis allée le voir en concert le mois dernier et que j’écoute assez régulièrement ses dernières chansons aux thèmes très forts, peut être que mon inconscient a fait un parallèle dans le ce texte, va savoir 😉 Thanks pour ta lecture 😉

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  43. janickmm

    re Alexandra K : en tentant de corriger les fautes : J’ai eu l’occasion d’observer plusieurs vies sur les murs d’appartements nouvellement acquis, mais je t’avoue que les couches successives de papier peint à grands ramages ne m’ont pas transportées comme les posters évoqués, dans ton texte, au fil d’Ariana.
    OUPS !

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    • Leiloona

      Ah ah, oui, moi non plus … Disons que je me suis un peu inspirée d’un rafraîchissement que j’ai dû faire dans mon premier appartement … C’était costaud et j’ai gardé un souvenir ému de cette toile japonaise qui ne partait guère ! 😛

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  44. Leiloona

    @ Pierre : Super bien vu le leitmotiv en anaphore … le genre poétique convient bien ici à la vision post apocalyptique.
    Mention particulière du dernier vers … tout se concentre là, dans ce miroir muet et hors du temps entre les yeux des oiseaux et ceux des hommes. Tout passe toujours par le regard. Bien mené !

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  45. Leiloona

    @ Cloud : Effet de surprise et pour les personnages et pour les lecteurs, c’est fichtrement bien amené !!!
    Le dévoilement mis en abyme, avec cette touche très drôle, non vraiment suis fan !
    Le mélange des tons très lyriques du début et le côté complètement prosaïque de la fin ! Ha ha ha ! Jolie dualité, j’aime.

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  46. Leiloona

    Tara : Ah ah j’aime le portrait cynique de ces êtres qui, quoi qu’on fasse, accusent toujours autrui de leurs malheurs.
    Bien vu (surtout avec le recours au dialogue), mais triste quand on y pense … 🙂

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  47. Leiloona

    @ Venusia : Joli poème qui rend bien hommage à cette jolie photographie. 🙂

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  48. Leiloona

    @ Valérie : Belle anecdote pour un couple qui s’est laissé manger par les affres du quotidien. Du coup, un truc m’effraie quand le narrateur raconte que ce couple retrouve des corps différents … Cela veut-il sous-entendre que cela fait longtemps qu’ils ne se sont pas touchés ? C’est juste terrible, non ? 😮 (parce que bon, un corps ne se transforme pas en quelques mois …)
    Du coup, me dis qu’heureusement ce wk leur fait retrouver un des sens de la vie, non ? 🙂

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    • Valérie

      Touchés oui, aimés aussi biensûr mais souvent dans le noir ou la pénombre … pour ne pas se laisser surprendre.

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  49. Leiloona

    @ Nady : Quand un accident arrête brutalement la course folle de la vie, et permet de redonner son véritable sens. Oui, souvent les grands accidentés ou ceux qui ont vécu n’importe quelle forme de traumatisme savent ce qu’est la valeur d’une vie. Il est dommage que l’homme ne s’en rende pas compte avant.

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  50. Lily Rause

    De très beaux textes. J’ai adoré participer à cet atelier. Merci Valérie et Leiloona pour vos commentaires sur mon texte.
    C’est beau de partager la passion de l’écriture

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