Derrière la vitre, le paysage défile aussi vite que ces dernières années.
Je t’observe.
Tes épaules voûtées, ton front dégarni, ta bouche tremblotante, mais je ne vois que tes yeux. Ton iris capte toujours autant la lumière.
On raconte que notre vie défile avant de mourir.
C’est faux.
Je te regarde, et ma vie tout entière tient dans le rond de ta pupille.
Alexandra K, le 23 septembre 2018
Anselme :
Le train nous ramenait chacun chez soi à une allure indécente.
Elle a mis sa main dans la mienne.
J’ai esquissé un sourire qui n’en était pas un.
Cloud :
La fabrique de réveils « AuTop » avait envoyé en Chine, cette année là, Julien Poquet, contrôleur qualité et surtout seul collaborateur de l’entreprise ayant fait, à l’école, mandarin en seconde langue. Sa mission : inspecter l’usine de Tchaou Dong, dans le sud du pays, où sont fabriqués en quantité les boulons de 0,8 mm pour les mécanismes d’horlogerie d’AuTop. La sous-traitance à l’autre bout du monde, c’est pas cher, mais il faut tout de même surveiller.
Il prit donc l’avion jusqu’à Shanghai, puis une ligne intérieure pour Lio Hao, où il effectua un long trajet de 12 heures dans un train vétuste entre Lio Hao et Tchaou Dong,
La compagnie de chemins de fer était sous l’emprise de la puissante secte locale des Dragons Écarlates. Le contrôleur proposa à Julien Poquet le choix entre le compartiment des prostituées, celui de la fumerie d’opium dont les vapeurs sucrées envahissaient tout le train, ou bien celui des jeux. Il choisit ce dernier, espérant sans doute y trouver un scrabble ou une table de bridge. Il s’installa en tailleur sur le plancher crasseux, desserra sa cravate et se plongea dans un livre au milieu d’une dizaine de joueurs en sueur, jurant, abattant leurs cartes en vociférant, avec des liasses de billets de banque coincés sous leurs genoux repliés. Certains, dans leurs colères, se battaient au couteau, le sang coulait, les affaires volaient, et les tricheurs étaient jetés sans ménagement sur la voie par la porte du train toujours ouverte. Dans l’atmosphère enfumée et l’éclairage glauque, Julien Poquet avait du mal à se concentrer sur son ouvrage d’Anatole France. Un chinois édenté lui proposa en rigolant un alcool de riz frelaté qui sentait le white-spirit. Il déclina poliment l’offre et se contenta de son thermos de thé Yunnan pour accompagner ses pâtes gluantes qu’on lui servit dans leur jus immonde. Tard dans la nuit, tous les compartiments s’ouvrirent, laissant prostituées, drogués, et joueurs s’éparpiller librement à l’intérieur du wagon. Ce fut alors un tumulte inimaginable mêlé de cris de douleur, d’éclats de rires, et de soupirs, qui arrivaient jusqu’à couvrir le bruit des roues sur les rails et les sirènes de la locomotive.
Au petit matin, le train s’arrêta à Tchaou Dong. Julien Poquet remit sa cravate, enjamba ses compagnons de voyage vautrés dans tous les sens, ivres et pour la plupart sérieusement amochés. Il descendit sur le quai en regardant sa montre. 7H56. Il murmura alors avec satisfaction : « J’aime ces pays dont les trains sont à l’heure. Ça me rappelle la Suisse ».
Terjit :
« Carré Zen »
.
A 22h28, mon écran s’est allumé. J’ai cliqué sur le lien Bricabook, la photo du train reliant Bombay à New-Dehli est apparue, mon cœur s’est arrêté net.
La porte à barreaux de ma prison d’enfance, les sièges en plastique intolérables par cette chaleur, les ventilateurs inutiles qui ne brassent que de l’air brulant, et cette poignée jaune qui a hanté mes cauchemars pendant 30 ans… Tous les signes de mon « incarcération » dans ce monde que je ne connaissais pas, et allais découvrir par le dictat des décisions parentales, s’étalaient devant mes yeux hagards…
J’avais 11 ans quand je suis monté dans ce train le cœur au bord des lèvres. Je sens encore la douleur de ma main tétanisée sur cette poignée de porte que je refusais de lâcher en me disant que c’était le seul moyen d’empêcher le train de partir. Espoir vain, là-bas les trains roulent la porte ouverte pour faire un courant d’air, le train est parti. J’entends toujours la voix de mon père me promettre de nous rejoindre bientôt à Kyoto. Mes yeux noyés le voient tourner les talons sans un regard, persuadé d’avoir fait « ce qu’il fallait ». Ce mensonge de plus, ce n’était pas le premier de sa longue carrière d’anguille fuyante, marquait la première fissure à son piédestal de Père. Années après années, espoirs vains et frustrations récurrentes faisant leur œuvre, il se relégua lui-même au rang de géniteur, à égalité avec un donneur de sperme anonyme finalement. Du moins c’est ce que je croyais avant de voir cette photo…
Je pensais avoir tourné la page, avoir conjuré le sort avec mes propres enfants en étant présent à chaque instant, probablement même trop parfois, et voilà… une photo et la momie enfouie se réveille…
Le site « Indiarailinfo » me dit qu’il faut maintenant 23h20 pour refaire le trajet… il serait peut-être temps de devenir adulte…
Dick :
Prendre un train
Pour les vacances de cet été, je ne voulais rien faire, absolument rien. Mais autour de moi je n’arrêtais pas d’entendre dire : « allez ! mets y un peu d’entrain s’il te plait. Allez ! de l’entrain ! Il te faut voir autre chose et te changer les idées ! ».
Alors j’ai dit « bon, ok, je vais y aller en train ! » et puis, en train, ça tombait bien, je n’allais pas me fatiguer à conduire et me suis donc rendu à la gare de Lyon pour prendre un train mais j’avais un train de retard de ma banlieue paumée et je n’ai même pas pu prendre le train en marche car les agents bloquaient l’accès au quai deux minutes avant le départ. Mais comme un train peut en cacher un autre, d’un pas décidé je me rendis avec entrain vers le guichetier pour tenter d’avoir un autre horaire à moindre coût, quand je l’aperçus en train de calmer une cliente mécontente. C’était un véritable boute-en-train celui là ! Plus la cliente s’énervait, plus il tentait de la faire rire mais ça ne marchait pas. Alors, il a repris le train-train de sa démarche commerciale habituelle et appela son supérieur pour qu’il gère ce cas spécial. Et quand arriva mon tour il me demanda ce que je voulais comme destination et je lui répondis : « je veux partir en train. »
« Mais oui bien sûr Monsieur, » me dit il, « vous êtes peut être en train de réfléchir à votre destination là, non ? Comme il y a du monde, pouvez vous vous pousser sur le côté s’il vous plait pour que je serve le prochain client et je vous reprendrai plus tard. »
« Mais je ne suis pas en train ! » lui répondis je, « Je veux réserver un train pour aller en vacances, on m’a dit de me mettre en train pour me changer les idées, alors je veux un train. Mon train de banlieue n’était pas en avance ce matin et j’ai raté mon autre train alors s’il vous plait trouvez moi un train avant que je ne vous botte votre train jeune homme ! »
Il me répondit : « mais si vous ne me dîtes pas quel train ! »
Et je lui dis : « mais je suis en train de vous le dire ! »
« Monsieur, s’il vous plait, soyez gentil, je vous vois plein d’entrain pour ce départ en vacances mais il me faut une destination pour vous réserver un billet pour vous mettre dans le bon train ! Mais attendez, j’ai une meilleure idée, dirigez vous dans cette direction, tout droit et prenez le premier bus, il vous mènera à bon port ! »
Manue :
Je pars.
Ici, la tempête redouble de violence et je ne veux plus l’affronter. Elle m’accable, me traverse. De loin, au travers des vitres de ma fuite, elle me paraît moins violente, je la dompte lentement. Je disparais. Je suis déjà une autre. Dès aujourd’hui. Là, maintenant, de mon siège bringuebalant où j’écris.
Ferme les yeux, imagine, un autre monde, une atmosphère différente, une moiteur inconnue, l’air des ventilateurs, des senteurs épicées et le doux bercement des vieux wagons trainés par une locomotive d’un autre âge.
Il ne reste finalement plus grand chose de moi. Presque rien. Juste un corps porté par le souffle de l’aventure. J’ai tout laissé à la tempête, celle qui dévore et laisse exsangue, au bord du gouffre. Je vais apprendre à devenir moi, trouver celle qui habite au fond de mes tripes et qui rêve du bout de ses dix doigts de pieds.
Une rencontre, une nuit de brouillard, m’a conduite dans ce train, à l’autre bout de l’hémisphère et je vais vivre de ce qui me porte, apprendre l’art de tenir en équilibre. M’évader.
J’ai rêvé. Il était funambule, venu de si loin pour découvrir la ville des lumières. Il repart avec moi dans ses bagages qui veut découvrir le vide intérieur, le langage des dieux, la science de ne faire plus qu’un avec son fil. Et oublier le reste. La pesanteur du corps, la peur, le monde qui va si vite, l’angoisse qui ronge.
Il est mon souffle intérieur et je suis son disciple, ce qui reste de moi au delà de la souffrance des mots et des pensées. Il y avait si peu … du froid, l’explosion, le manque et les autres qui m’entouraient, m’étouffaient. Il y a tant maintenant, un long chemin jusqu’aux confins, la grâce d’une rencontre et ce fil à apprivoiser.
Pachamama :
Voyages-voyages.
Un nouveau petit carnet de notes à la couverture velours bleue. La quiétude du wagon où je suis assise. Le bras de chemise d’un camarade de rails, passager à côté de moi, qui n’est pas toi.
Je veux y consigner tout ce que je t’aime. Est-ce que, ce qui peut se ressentir, peut aussi s’écrire ? Faire connaître l’intensité ? Et rendre claire l’infinité ?
Où que je sois je fais ce même voyage : au fond de moi je te retrouve. Est-ce toi qui t’es perdu, là ? Ou bien moi qui t’ai fait prisonnier de cet endroit-ci ? Clandestin de ma viscère musculaire cylindro-conique située entre les deux poumons. Sans même la faire vivre. Ne pas inscrire « cœur » sur ce cahier. Un nom frappé d’interdiction.
S’il n’y a qu’une vérité la plus essentielle, elle subsiste telle une blessure déjà ancienne : je m’étourdis de paysages, j’ajoute de l’expérience à mes âges, et tu ne cesses pas d’être perceptible dans tout ce que je fuis et dans tout ce que je poursuis.
Un jour, je regarderai en arrière en pensant que j’avais le temps de traduire ce qu’il faut. IL me suffirait d’égarer ce feuillet dans tes affaires lorsque tu viendras me récupérer à la gare. Mais au lieu d’énoncer une proposition qui mérite et emporte un assentiment entier, je griffonne ce jour d’automne qui est ton anniversaire, un message désuet sur ce petit carnet de notes à la couverture velours bleue. Il insufflera toutefois combien cette date compte, comme tu comptes et compteras, Monsieur le Clandestin en moi.
Val :
En Inde, comme pour de nombreux métiers, on est contrôleur de trains de père en fils. On hérite d’une ligne comme d’autre hérite du trône de leur pays. Dès fois petit, quand ma mère ne pouvait pas me garder, mon père m’amenait avec lui toute la journée. C’était l’horreur. La foule, la saleté, les mauvaises odeurs … tout ce que je détestais était réuni sur son lieu de travail. Mon père ne cessait de crier après les gens qui n’avaient pas payé leur ticket. En retour, il se faisait chahuter, bousculer, insulter toute la journée. Comment aurais-je pu me réjouir d’hériter de ce métier quand ma majorité serait venue ? Je pensais bien ne jamais pouvoir prendre la relève. Mais les années passées et l’heure fatidique approchait. Ne pouvant rompre la lignée, je devais trouver des solutions pour que ces wagons ne me tuent pas à petit feu et se transforment en mon propre tombeau. A l’adolescence, j’ai commencé à émettre des idées à mon père. Le train était vraiment en piteux état et sale, les utilisateurs méritaient mieux. Je lui ai proposé de l’aider à nettoyer les wagons, à les repeindre, à réparer les sièges dont des ressorts sortaient des assisses. Autant les mettre à nu, les gens seraient aussi bien assis sur de jolies planches en bois. Il me prit pour un fou mais face à mon insistance, il céda et me confia un premier wagon. Avec mes frères et sœurs que j’ai embarqués dans l’aventure, nous avons commencé par récupérer dans les amas de détritus de la ville de vieux pots de peinture, des planches en bois, des cordes… puis nous avons bossé nuit et jour durant une semaine pour remettre à neuf le wagon. Dans les autres, les voyageurs s’entassaient de plus belle mais c’était pour la bonne cause. Lessiver, récupérer, poncer, du sol au plafond avant de peindre. Nous avons essayé de faire un maximum de rangements sous les sièges, de mettre des liens permettant de rester debout sans se faire éjecter à chaque coup de frein. Quand nous avons raccroché le premier wagon, les utilisateurs n’en revenaient pas, ils osaient à peine rentrer dedans. Je suis resté dedans toute la journée pour voir leurs réactions et ce premier test semblait être une vraie victoire. Les gens paraissaient plus calmes, ne criaient pas, ne poussaient pas. Ils avaient même tous leur titre de transport. Aucun papier, chewing gum ou autre ne fut jeté par terre. Je souriais. D’ici ma majorité, tous les wagons de la ligne que gérait mon père seraient remis à neufs et je pourrai prendre le relais dans de bonnes conditions.
Voilà maintenant plusieurs années, que je fais ce métier. Pour les odeurs, je n’ai pas pu faire grand-chose mais tous les usagers le disent : notre ligne est de loin la plus agréable de toute la ville, la plus propre, la plus sûre. Régulièrement, toute la famille avec l’aide de voisins, nous retapons un wagon, mais on n’a rien sans rien.
Pourtant, depuis quelques jours je suis préoccupé. Chaque matin, quand je fais la première vérification de la journée et toujours au même endroit, sous le siège 21 du wagon 7, je trouve des miettes alors que le ménage a été fait partout. L’autre nuit, je suis resté dans le hangar, j’ai assisté au nettoyage et vérifié qu’il avait bien été fait partout. J’ai veillé toute la nuit, je n’ai rien vu de suspect et pourtant avant que les premiers voyageurs ne rentrent dans le wagon, elles étaient là…
Les textes écrits à partir de la même photo, mais publiés sur d’autres blogs
<
Cloud : je suis morte de rire sur le quai, en attendant mon train (en retard). Quel sens de la narration, punaise ! Rondement mené : on s’évade, on y est dans ce train, avec les odeurs corporelles des uns et des autres. Ça fourmille. Et la fin ! Pur délice !
Anselme : de l’art de dire beaucoup en quelques lignes.
Je le vois bien ce sourire mélancolique.
Terjit : Well .. Cette photo vous a fait écrire de sacrées belles histoires. Enfin, belles .. Puissantes devrais-je dire.
Ton texte fourmille de mille sensations. On sent la blessure encore ouverte, tant les sensations sont encore bien présentes dans l’esprit du personnage.
Revenir sur les lieux de son enfance permet de panser des cicatrices. Il a raison de le faire, vu l’urgence du texte.
Bravo pour cet entrelacs entre souvenirs et réflexions d’adulte.
On ne grandit jamais, tu sais ..
@ Leiloona : Que ton texte est touchant ! En peu de mots (contrairement à mon long verbiage…), tu arrives à faire naître une émotion forte et belle. Chapeau. Il fait partie de mon top 50 de tes écrits Brica Book.
Oh vraiment ? Eh bien, je suis flattée. 🙂 Et ton long verbiage est à mes yeux le meilleur de tes textes. Je ne dis pas ça en retour de ton compliment. Nous en parlerons de vive voix. 😉
@ Anselme : Tout est dans la dernière phrase, et ça rend l’ensemble très attachant. Bravo.
@ Terjit : Bravo. J’ai sillonné pas mal l’Inde en train (dont Bombay-Dehli), et je retrouve dans ton texte beaucoup de choses que tu as sans doute vécu. Tu y ajoutes cette histoire empreinte de souvenirs douloureux et de réflexions. J’ai lu l’ensemble avec un très grand plaisir. merci.
@ Dick : Très drôle ce jeu avec les mots et ta chute portuaire ; on y arrive sans crier gare. Il y a du Raymond Devos dans ton texte.
@ Manue : Tes phrases courtes et saccadées ajoutent au côté fuite, Elles se lisent comme venues de ton personnage en train de courir avec le souffle coupé. Très réussi.
@ Pachamama : Il y a plein de trouvailles dans ton texte. Le carnet, le coeur qui refuse son nom, le Clandestin, et une belle formule « l’expérience de mes âges ».
@ Val : Une charmante histoire, bien dans le contexte de l’Inde. On ne change pas de caste, mais on peut oeuvrer à rendre plus agréable sa vie et celle des autres dans le cadre étroit de sa condition. C’est très bien vu et c’est joliment raconté.
@ Alexandra, un superbe texte qui dégage beaucoup d’émotions.
@ Anselme, de l’art en effet. La scène est vivante sous nos yeux. On imagine tout dans ces 4 lignes.
Merci beaucoup ! 🙂
@ Cloud, toujours aussi agréable de te lire le lundi matin. On y est dans ce wagon avec ce pauvre Julien Poquet que rien ne semble déranger. Tout est si bien décrit qu’on sent, on imagine, on attend la fin et elle est encore plus réjouissante que ce qu’on aurait pu envisagé. Sacré Julien!
@ Dick, j’aime beaucoup l’idée de ce jeu de mots qui rend le texte très vivant et drôle. Un texte bien mené et une fin aux petits oignons…
@ Terjit un récit poignant. Quand les blessures de l’enfance remontent à la surface nous n’y sommes pas toujours préparés et nous y faisons face comme nous le pouvons.
@Alexandra : j’aime beaucoup cette économie des mots… qui ne dessert pas du tout le texte et les émotions
@Cloud : la chute est excellente ! Mais l’idée de ce train spécial aussi : ça existe ou c’est inventé ? (suis à 2 doigts de te piquer l’idée… fais gaffe quand tu mets de telles pépites sur des sites public 😉
Merci. Oui tout est inventé, hormis la ville de Shanghaï. Si tu es à deux doigts de me piquer l’idée, c’est flatteur pour moi, mais que cela reste à deux doigts pour l’instant…
Mouhahahaha !!!
Merci Anselme. Oui, je me suis mise à la cuisine mijotée. Au bout de 7 heures, le plat est réduit comme il faut : les saveurs explosent. Il ne reste que l’essentiel, et le meilleur, si j’puis dire.
@Dick, oui, assurement du Devos dans ce texte spirituel.
@Pachamama : j’aime beaucoup. Mention spéciale à « et rendre claire l’infinité » qui est une belle licence poétique.
@Alexandra: Et comment tout dire en quelques mots. Incisif; émouvant. Pour une ouverture d’atelier, un très bel uppercut.
@Anselme : Implacable! J’aime le poids des mots justes.
@Cloud: Très bien écrit. Comme chaque fois, et quelle imagination ! Ton texte donne envie d’une suite.
@Terjit: Bouleversant.Je ne sais que commenter à dire vrai. Touchée et admirative.
@Dick: Drôle !! Bien écrit et idée loufoque très bien menée. Je ris ! Non, je suis en train de rire !
@ Manue: Élégant, prenant, beau. Pur !
@Val: J’y suis, parce que bien décrit. Le texte est vivant, et je suis embarquée et je ressens comme une intimité partagée, je pourrais m’asseoir et écouter ce récit…
Ah chic, c’est pas souvent qu’on écrit que mes textes sont des uppercuts ! 😀
@Cloud:Ouahhhh …On voyage dans ce wagon , au fin fond de l ‘Asie, dans cette moiteur pestilentielle, l’ odeur fétide et le tumulte du jeu.
J’ ai adoré le point de chute avec la Suisse.Un grand Merci à toi …encore une fois.
Leiloona, bref mais terriblement efficace…je revois des regards
Merci pour l’efficacité ! 😉
Anselme, 4 lignes qui nous ramènent forcément à une situation vécue
Cloud, on l’imagine tout à fait ce train au fin fond de la Chine …c’est glauque jusqu’à la dernière phrase, excellente remarque !
Ternit, le texte est très beau, beaucoup de douleurs en ressortent aussi …Zen …
Dick, réincarnation de Devos ? Br1vo de jouer ainsi avec les mots. J’a adoré.
Manue, fuir les tempêtes de toute sorte pour SE retrouver…beau programme qui me fait rêver.
Bonsoir à tous,
Quelques mots sur vos textes, merci pour les vôtres toujours touchants sur mon humble contribution.
Alexandra, votre texte descriptif est bien mené
Anselme, une fin de week-end nostalgique à travers vos mots,
Cloud, l’humour fait partie de votre ADN litteraire
Terjit, après avoir parcouru l’Inde de Cochin à Pondichéry, je m’apprête à découvrir bientôt le trajet « Bombay-New dehli’. Il est certain que votre texte me restera en mémoire quand je monterai dans ce train tant il est haletant à travers l’histoire que vous racontez. Votre plume est fluide mais le souffle se fait court devant la force de vos expressions.
Manue,un joli souffle parcourt votre texte où votre personnage semble trouver une libération dans ce départ.
Pachamama, j’aime vos textes énigmatiques et pourtant si forts dans ce que l’on peut comprendre
Val, votre histoire est belle et pleine d’espoir pour cette nouvelle génération bien décidée à améliorer leur cadre de travail
Bonne semaine à vous, Dick
Dick, merci.Je dois avouer que j’aime beaucoup, beaucoup les vôtres, aussi. Quel talent !
Sincèrement.
Merci Dick.
@Pachamama : ton texte m’interroge sur la possibilité, sur la volonté même de quitter sa peau de clandestin?
Et bien, je crois qu’elle veut garder son clandestin oui. Malgré tout, malgré elle ! 😉 Même avec une volonté de fer, il est parfois long ou difficile de faire sortir le nuisible/ une personne/un évènement/ de sa vie.
@Manue : on rettouve avec délice ton funambule.
@Dick : tu joues avec entrain avec les expressions et concoctes une histoire bien amusante.
@Tergit : un texte qui semble presque autobiographique tant les mots sont puissants : » le dictat des décisions parentales », « un géniteur à égalité avec un donneur de sperme », « la momie enfouie se reveille » Beaucoup d’expressions fortes qui en disent long sur le lien brisé avec le père.
@Cloud : Tes textes sont souvant drôles et celui ne manque pas à l’appel.il y a un tel décalage entre ton Julien Poquet que l’on imagine très premier de la classe et ce tripot que c’en est amusant. Merci à toi.
@Anselme : court mais très beau.
@Alexandra : un message plein de tendresse d’une fille à son père, non?
c »est comme ça que l’ai ressenti
Oh, pour moi c’était entre deux personnes âgées … Mais ça fonctionne aussi entre un père et sa fille ! 😉
@Leil : C’est très joli ! Le très court te va aussi à ravir.
@Anselme : merci pour cet instantané, presque un haiku en prose du quotidien. Enfin, une forme qui n’appartient qu’à toi et qu’on picore.
@Cloud : quel délice que ce mec complètement hors de propos et hors de la réalité, c’est savoureux !
@Terjit : un texte sur les relations au père qui me touche particulièrement cette semaine… bravo.
@Dick, de bien beaux jeux de mots ; de quoi donner de l’entrain de bon matin 🙂
@Manue : va, cours, vole et te libère 😉
@Pachamama : merci de ce texte dans lequel il reste encore un peu de place au lecteur pour y insérer ce qu’il aura eu envie d’y comprendre
@Val : maintenant, tu es obligée de nous écrire une suite. Vilaine, va 🙂
@Terjit:texte poignant sans doute autobiographique ,qui soulève une douleur encore intense malgré les années qui passent.Merci pour ce partage .
Merci beaucoup Stephie, ce commentaire m’importe car j’aime également avoir de la place pour mon imagination quand je suis lectrice. Alors je suis contente d’apprendre que sur ce texte, j’ai pu laisser cette place magique à quelqu’un.
Merci Stephie ! 😀
@Laura Vanel : Oh! Une pépite à mes yeux ! Une écriture que je qualifierai de sèche, brute, des gares des trains, je sens défiler le texte et les trains de votre vie. Rondement bien écrit.
@Paul K : Une ambiance habilement posée, justesse du rythme, j’ai beaucoup aimé.
@Joss: Magistral ! Tu nous gâtes, des rimes, des vérités, j’ai bien envie de l’apprendre par cœur ! Merci ! c’est implacable.
@M.H marinade d’histoires: Que c’est poétique! C’est doux…puis-je monter avec vous dans ce train?
@Sarah : Cette idée d’adoption avait aussi effleuré mon esprit, j’aime comme tu la racontes, tes mots sont décidés, comme ce couple.
@Pierre: « Serpent de bois », jolie formule! Et quelle chute !!!!Je voyageais avec tes cheminots, appréciaient leurs caractères déjà bien plantés, et bim. La claque ! Merci pour ce texte!
@Cécile : « où le rêve n’est jamais entré » j’aime cette tournure, très beau récit.
@Alexandra : Beaucoup d’émotion dans ce texte court mais auquel il ne manque rien.
@Anselme : Comme Alexandra, tu arrives à nous décrire l’atmosphère d’un moment en très peu de mots ! On vit l’instant avec ton personnage.
@Cloud : J’aime ta façon de nous installer dans l’histoire en y semant tous les petits détails pleins d’humour. On s’attend à une chute aussi horrible que l’ambiance que tu décrits et là encore tu nous surprends.
@Terjit : Ah oui ! J’aime beaucoup ton texte qui sonne comme un constat et qui permet de tourner la page enfin. Une chute judicieuse et bien tournée.
@Dick : Une histoire bien menée : c’est avec entrain que je suis arrivée à bon port !
@Manue : Tu arrives toujours à me transporter dans ton monde ! Les mots s’enchaînent avec beauté, fluidité, aisance, harmonie… J’adore !
@PachaMama : Beaucoup d’images et de belles tournures dans ton texte. C’est fluide et efficace !
@Val : Cette description du train en Inde se rapproche assez bien de l’idée que je m’en fais. L’histoire est bien pensée et j’aime la chute énigmatique… Peut-être que la photo de la semaine prochaine te permettra de rebondir et de nous donner la suite !
Merci Jos ! ♥
je n’ai pas participé cette semaine, mais prends plaisir à lire vos textes.
Alexandra, peu de mots qui disent tant ! Je pense aux poèmes d’Eluard en lisant ton texte.
Cloud : tout un univers créé dans ce texte. C’est très visuel, je suis partie dans ce train en lisant.
Terjit : très touchée par ce texte. vraiment.
Val : Emmenée là aussi, vers la fin qui propose tant de possibilités
Merci à tous.
Oh, c’est super sympa, Corinne, de passer, même sans participer ! 😀
Eluard ? Beh, flattée, je suis ! 😀
Pachamama, j’adore cette phrase « est-ce que ce qui peut se ressentir peut aussi s’écrire «
Moi je trouve que les écrits sont souvent plus profonds, plus intenses justement.
Texte magnifique et mystérieux. Chacun imagine ce petit carnet à la couverture de velours bleue…
Val, ce train en Inde existe sûrement…la foule, la saleté, la puanteur…j’y suis ! Mais l’optimisme et le courage prennent le dessus. A plusieurs on est plus forts …même s’il reste quelques miettes !
Je crois tout comme vous à la profondeur d’un écrit.
Merci.
@Estellecalim : ton texte sent le vécu. L’Inde doit être un pays extraordinaire à découvrir mais qui demande, je pense, une grande préparation mentale. Je ne sais pas si j’oserai me lancer un jour…
@Cecile c : un texte sombre qui rappelle une époque passée pour certains peuples mais qui reste malheureusement toujours d’actualité pour d’autre.
Leiloona: Les yeux ne vieillissent pas, on y retrouve l’être aimé comme au premier jour. Bouleversant
Pachamama: Ah les petits carnets qu’on emporte partout avec soi, j’adore ! Celui de Paul Auster est rouge, le tien est bleu ! J’ai aimé ton texte mystérieux.
Cloud: Il me fait rire l’innocent Julien qui pense trouver un sage scrabble ou un chic bridge dans ce wagon !!Et bien sur, la fin est trop drôle !
Une multitude de carnets squattent chez moi, c’est une aventure incroyable ! 🙂
Merci à vous.
Merci beaucoup Marina ! Oui, c’est tout à fait ça ! L’oeil reste le même … comme l’esprit.
Je remets le lien qui a sauté…
Merci a tous
https://djagerno.blogspot.com/2018/09/texte-pour-l-d-bricabookfr.html?m=1
Le lien est toujours là ..
Il ne marche plus apparement… 😉
@ Pachamama, beaucoup de mystère et de jolies tournures poétiques pour un texte qui m’a subjuguée de A à Z. Merci
C’est moi qui vous remercie. Beaucoup; touchée, coulée.
@ Val, j’ai beaucoup aimé ce texte. On le vit vraiment, on l’imagine très bien. J’apprécie l’envie du fils aussi de changer les choses et d’y arriver. Puis la fin arrive, pleine de mystère. Une suite?
Dick : Un ton résolument différent du texte précédent ! Incroyable ce changement de registre… L’impression d’entendre Devos, ou Laspalès. Vous prenez l’atelier pour l’exercice d’écriture qu’il est.
Manue : une sorte de lâcher prise pas du tout dans le bon sens.
On sent bien l’étau à la lecture… Et la soumission aussi.
Une écriture cathartique que tu réussis à chaque fois en nuances.
Merci… j’avoue que l’atelier m’offre cette possibilité, je n’arrive pas à écrire pour moi, ou de futurs lecteurs, juste ici !!!
Pacha mama : on peut comprendre différemment ce texte, car il reste mystérieux dans son évocation.
J’y ai lu la mélancolie d’un cœur qui bat pour quelqu’un qui n’est pas là.
Que le personnage s’apaise et pose son message, un peu comme un fardeau qu’on dépose.
C’est bien ça; j’essayais de transcrire un coeur qui bat pour quelqu’un qui ne peut pas être là. Merci.
@PachaMama :l ‘amour est cruel parfois .Françoise Sagan disait que « Aimer quelqu’un c ‘est aussi aimer le bonheur de quelqu ‘un …. « Bon courage…
Val : Ah c’est marrant, tu donnes une couleur fantastique à ton texte à la toute fin, alors qu’il était plutôt sur un terrain très réaliste et fouillé pour tout ce qui est filiation…
J’ai voyagé en quelques minutes! Merci pour vos textes si différents!
Merci Amandine. Le mieux serait d’avoir un petit mot particulier pour quelques participants … 😉 Pas tous, mais ceux que tu veux commenter.
@Alex : Une vie dans un voyage. Tout défile et tout reste gravé, bien sûr.
Cette photo me rappelle ton texte du premier atelier avec Pierre… tu te souviens ?
@Claude … Comme Alex, j’ai ri, mais j’ai ri … j’ai adoré !