Jour 3 ! Et une photo un peu plus compliquée, sans doute, mais qui donnera des textes pas mal différents. Merci d’être là !
L’écriture aux temps du corona : jour 3
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Jean-Jacques a chanté
Je marche seul (seule)
Dans les rues qui se donnent (la route qui se donne)
Et la nuit me pardonne, je marche seul (seule)
En oubliant les heures
Je marche seul (seule)
Sans témoin, sans personne
Que mes pas qui résonnent, je marche seul (seule)
Acteur et voyeur (les oiseaux, seuls, qui chantent, sans autre bruit)
Merci, janickmm ! Une mini-pause pour moi, en plein télétravail. C’est cool de chanter, même en silence 😉
Suis contente de te faire chanter … surtout que cette chanson que j’adore, reste bien dans la tête, bon courage pour le télétravail !
des paroles de chanson qui prennent tout leur sens aujourd’hui ! super et merci miss. des bises de loin mais réelles et sincères 😉
ps : on essaiera un jour de se croiser dans la vie réelle quand tu passeras dans la capitale ou moi dans ta ville ou campagne 😉
C’est vrai que depuis la mort de mon mari, je marche seule
mais encore plus là
Pardon, ma réponse a sauté d’endroit, désolée, je m’adressai à Nady, mais qu’importe, Laura, en ce moment nous marchons, et les oiseaux nous accompagnent.
C’est vrai, que dans ma campagne, nous n’entendons que le chant des oiseaux et c’est merveilleux et enchanteur. Bien sûr que nous nous rencontrerons, dans un sens ou dans un autre, promis !
Cool ! Prends soin de toi en attendant, grosses bises
Coucou, Nady, mon com a sauté un peu plus bas, nous nous comprenons
Le jaune, pour la folie.
Le noir, pour le deuil.
Réveillée au milieu de la nuit, je tourne en rond.
Un cauchemar m’a réveillée,
Envahie par ma peur.
Les enfants, microbes à deux pattes, seront préservés.
Avec nos années, serons nous sauvegardés,
De ce morbide galopeur.
La frayeur égorge mon souffle.
Est-ce que le yoga va aider ?
Trouver de quoi me dérider.
Puis, je cherche mes pantoufles,
Il est temps de se lever.
Se laver, recommencer une journée.
Le jaune, pour le soleil.
Le noir, pour les lunettes.
Je ne tourne plus en rond !
vagabondageautourdesoi.com – 19 mars 2020
une lecture angoissante au début et qui est reboostée d’oxygène sur la chute. Extra !
Merci. Toujours gardé un coin de soleil dans son regard !
Le jaune et le noir en porte-paroles. Bravo ! Et n’oublions pas le bleu du ciel 😉
Oui tout à fait ! Toutes les couleurs accrochent la vie
Mon mari m’avait dit de ne pas mettre de noir au-delà de son enterrement
J’ai obéi car je savais qu’il aimait les couleurs…
Les couleurs, la palette du peintre, la nature et le soleil, voilà ce qui peut être nous investir dans la vie, chère Laura !
C’est étrange comme l’idée de cauchemar revient dans les textes du jour…
Va comprendre..
Soulagée de m’échapper de ce cauchemar, et de recevoir le soleil, lui aussi il tourne en rond, et réchauffe notre coeur. Le yoga ? bien sûr qu’il va nous aider, ma prof, nous propose des vidéos de 20mn, extrêmement bienveillante, et bienfaisante !
coucou, anna a fait sa sieste super tôt aujourd’hui ; voici mon texte :
« Qu’est ce que c’est ?
a) le pistil d’un pissenlit vu au microscope
b) le motif d’un des leggings de Kim kardashian
c) une oeuvre d’art contemporain
d) un espace de jeu pour enfants. »
Sur la photo, on voit des rubans noirs à pois jaunes enchâssés les uns dans les autres qui semblent être faits de plastique. Elle parierait pour une oeuvre d’art.
Elle s’est dit que lire une revue ce serait plus facile qu’un roman. Mais elle ne parvient pas à se concentrer, elle relit dix fois la même phrase. Mille questions tournent dans sa tête. Aucune réponse, son cerveau fabrique des projections ridicules. Les informations entendues à droite et à gauche tantôt la rassurent tantôt l’angoissent davantage. Inspirer, expirer et considérer ces pensées comme des nuages poussés par le vent ? Déjà essayé, ça ne marche pas du tout. La menace est invisible, elle est peut être sur les vêtements de son homme qui rentre du travail, sur la coque de son téléphone ou dans ses cheveux. Et cette gorge qui gratte ce matin, est ce le début ? Est elle atteinte du covid-19 ?
Le deuil est plus difficile que ce confinement
Réponse B
Essayons de garder notre humour 🙂
Merci
S’occuper, occuper Anna, lire, ce que l’on veut, le temps qu’on veut, et puis inspire et expire, le pranayama est puissant pour ce concentrer, bon courage à toi
Bon courage à toi
Oh ! Une photo qui parle à la slameuse que je suis et qui a dirigé ma plume sur cet écrit que je lirai un jour avec plaisir sur une scène ouverte du Petit Ney ! Merci Alexandra pour cette inspiration d’actualité !
Mon slam ci-dessous :
Pénétrer les entrailles de son moi profond. Beaucoup y songeaient depuis un moment, mais la plupart préféraient repousser l’instant.
Mais cette fois-ci on y est, c’est maintenant et on touche le fond.
Le confinement obligatoire décrété par nos puissantes autorités se déploie lentement. Certains esprits récalcitrants, grands amoureux de toutes les libertés, essaient encore de se faufiler incognito tellement tout leur semble faux. Alors, d’en haut, on tape encore plus fort. Tous les feux passent au rouge, tout le monde doit se comporter avec respect des procédures sinon ça sera encore plus dur et gare au porte-monnaie !
Qui aurait pu imaginer telle situation ?
Qui se voit freiner devant toutes les tentations de sortir, se toucher, se rencontrer ?
Pourtant on était bien dans le passé à courir chacun de notre côté, retardant au maximum les rencontres dans la réalité. Après tout, on avait la virtualité pour se poser et tenter d’un peu échanger. Et là tout à coup, quand celle-ci ne devient que l’unique porte de sortie vers le monde extérieur à chez soi, on veut faire entendre nos voix dans les rues désertées, dans les restaurant et bars fermés… Tout ça pour échapper à se retrouver avec soi-même…
Et là, devant soi, se déploie pour beaucoup, un labyrinthe de chemins emmêlés. Les nombreux sentiers, vidés de toute vie humaine, s’entrecroisent, se resserrent, se rejoignent mais aucune sortie à l’horizon.
Une chance, le soleil de printemps, bien présent à l’extérieur, vient étendre ses rayons avec souplesse à l’intérieur de ces entrelacs de chemins noués pour tenter d’apaiser les détresses avérées.
Et tout à coup, on se met à rêver, à inventer la vie d’après, celle qui s’offrira à nous dès qu’on pourra s’éjecter du tunnel. On attend avec impatience cette renaissance pour vivre un avenir différent de nos habitudes bien ancrées du passé où le toucher, les rencontres en vrai primeront sur la virtualité et nos vies précipitées.
En attendant, savourons ces instants de mise à jour de l’ensemble de nos systèmes même si on doit être confiné. On peut même pour beaucoup s’y allonger et rester au repos sur nos propres sentiers ; regardez sur l’image, on dirait qu’ils sont gonflés d’air, ça les rend moelleux. On se retrouve bientôt au réveil de notre Humanité ; pour l’instant des professionnels de la santé veillent à ce qu’il soit doux et savoureux.
puissantes autorités ?
Ton questionnement porte sur quoi Laura ? Ce n’est pas français de dire « puissantes autorités » ? Je ne comprends pas ta question. Au plaisir de lire ton retour pour pouvoir te répondre au mieux 😉
Oui c’est quand on est privé des autres physiquement que l’on a envie de les rencontrer.
Bon courage et bon confinement.
pour certaines personnes en effet, hélas. ça va peut être changer dans l’après… wait and see. Merci pour ce retour et take care aussi 😉
je ne vois pas ce qu’on leur reproche
Ce texte profond sera lu avec beaucoup d’intensité et de vécu, il prendra tout son sens à travers toi, ce sera un beau témoignage, merci Nady !
Oh merci beaucoup Janickmm pour ton retour de lecture. Dans une pièce de théâtre l’autre jour j’avais retenu qu’on ne pouvait pas écrire quand on vivait un cauchemar ou une souffrance mais une fois tout ceci digéré l’artiste peint, sculpte, écrit dessus avec recul mais je vois plein de superbes plumes en ce moment décrire le moment que nous vivons avec recul. A ma plus petite échelle, la mienne de slameuse a voulu s’exprimer sur ce cliché. J’irai voir l’écrivain de la pièce pour lui dire de nuancer son texte alors car même en plein drame l’artiste s’exprime à travers son art 😉 lol . Je t’embrasse de loin avec un air parisien un peu moins pollué 😉
Merci Nady, tu es passionnée et pleine d’énergie
Mon bureau, ou mon esprit, je ne sais plus (j’avoue que la brume épaissit de plus en plus mes souvenirs), se trouvait tout au bout d’un réseau de couloirs à la décoration psychédélique. Un littéraire se serait cru dans un poème de Michaux, un scientifique dans un ensemble de Mandelbrot. Ne l’atteignait que les personnes sans trouble de l’équilibre – au sens propre, comme au sens psychique – C’est à dire personne.
Pendant de nombreuses années, je restais seul, confiné dans mon esprit-bureau, à attendre la venue d’un visiteur improbable.
Puis un jour, elle a doucement toqué.
Je me suis levé, lui ai entre-ouvert la porte.
Ma barbe recouvrait une bonne partie de mon visage et elle ne vit pas mon sourire masqué par une pilosité désordonnée. Je lui posai les deux dernières questions.
« Il y a-t-il plus de jaune ou plus de noir ? »
« Combien y -a-t-il de ronds ? »
Elle ne répondit pas mais se pencha vers moi et m’embrassa.
Alors la cavalerie sortit en fanfare, les chevaux firent trembler le sol, les rares animaux se terrèrent et ma géante pénétra dans mon ultime demeure.
Ça c’est du surréalisme ! Et puis, j’ai bien envie d’y voir, aussi, une allégorie de l’enchantement amoureux. Bravo !
Mandelbrot?
Génial !
Le tout avec un peu de folie de Dali, c’est parfait !
* toc toc toc *
(Bises virtuelles à tous !)
La nuit dernière, un étrange rêve est venu me rendre visite. Etrange et oppressant, comme ceux de mon enfance. Pour tout vous dire, j’ai toujours été sensible, pour ne pas dire froussarde, mais avec les années, ma trouille de tout et de rien s’est un peu raisonnée. Je ne tape plus du pied pour faire s’envoler les oiseaux et je ne crains plus les monstres tapis sous mon lit. Bon, j’avoue que j’ai encore quelques phobies, mais je dois dire que, dans l’ensemble, je ne suis pas peu fière de mes nombreux progrès.
De quoi vous parlais-je déjà ? Ah oui, cela me revient. L’étrange rêve de la nuit passée. Je dormais donc profondément aux côtés de mon époux. Et surtout, surtout, je ne m’attendais pas à faire le cauchemar qui allait suivre. Le même genre de cauchemars qui, durant de longues années, avaient perturbé la fillette à couettes que j’avais été. En particulier, celui de l’armoire. Je vous raconte. Je fixe le haut d’une armoire quand soudain, celui-ci m’obsède et m’oppresse. Une énergie semble vouloir me happer. Je me sens nauséeuse. Aspirée, enveloppée, tenaillée. Un sentiment de prise au piège magnétique, une espèce d’énergie malsaine. Je me réveille et j’ai la frousse. J’ai peur de me rendormir. Et chaque soir, la nuit qui tombe fait renaître l’appréhension du cauchemar à venir.
Sauf que la nuit passée, les choses se sont passées différemment.
La même armoire m’est apparue, sombre, en chêne, sculptée. Et au-dessus, l’énergie malsaine. Dix secondes, peut-être plus, d’un tourbillon infernal, un vertige plein de frousses, les miennes, et puis, des murs qui se resserrent, des bras qui m’empoignent, et pour finir, du jaune et du noir, comme ces bestioles, les guêpes, mon entêtante et ridicule phobie.
Après, j’ai ouvert les yeux. Mon époux était toujours à mes côtés. Dans la maison que nous aimons. Qui voit grandir notre fils. Nos vies.
Alors non, certainement pas.
Non, tu ne viendras pas hanter mes prochaines nuits.
Non, parce qu’au delà des peurs, il y a celle que je suis devenue.
Plus forte, bien plus forte qu’une gamine à couettes.
Excellent ! C’est fou comme cette photo nous a pour la plupart amené vers de l’angoisse au début !
J’aime beaucoup ta plume dans la description, on est avec toi, on suit tes personnages ! Je rêverais d’écrire comme ça ! au plaisir de te relire un jour !
Merci, Nady !!! Moi qui aime tant l’imaginaire, cette fois, c’est quasiment autobiographique 😉 Belle journée !
Inspiré de tes vrais cauchemars et bien bonne nuit quand même Séverine 😉 Bizzz
Bravo et bisous à la fillette à couettes et amitiés à la femme qu’elle c’est devenue : forte et téméraire
Téméraire ? Faut me voir paniquer à l’approche d’une guêpe… Courir, jeter mon sac à main et m’enfermer dans ma voiture en me cognant la tempe…
Mais de plus en plus forte, je crois que oui 😉
Un vrai plaisir de lecture, Séverine, on s’y croirait. A te lire, j’ai frissonné. Bravo de ne pas avoir déménagé l’armoire…
Merci, Anne-Marie !
Depuis que mon mari est mort, j’ai peur
Courage Laura ! La peur est une chose qui se surmonte, j’en suis sûre, petit à petit. Peut-être même se laisse-t-elle évincer à force d’amitiés et de petits bonheurs…
Super texte, j’ai adoré !!
Oh, merci ! Ça fait plaisir quand on a l’imaginaire en toute petite forme 😉 Bonne soirée, Amor-Fati !
Ce genre de cauchemar tenaille aux tripes, plusieurs jours ensuite, et, un beau travail personnel permet de faire face et d’être plus légère. Belle écriture.
Bonjour à vous
voici ma production..dur retour en arrière!!
Tout, tout a changé
rien n’est plus comme avant
les endoscopies
trop précises
perturbent notre vision
du monde
Ce jaune ?
Ce noir ?
Ces ronds ?
De mon temps, quoi, il y a
60ans
il était blanc
annelé
long aussi
très long
10 mètres environ
il faisait des tours
des contours
des tours de con
solitaire aussi
confiné sûrement
dans un tout petit organisme
le mien
j’avais 10 ans
il y a 60 ans
tout tout a changé
sauf son nom
Tenia
Hihi…. Avec des oeufs durs et des pépins de citrouille !!!
non..de courge!!
Ah oui, mince !!!
C’était vraiment une peste, ce truc dégoutant ! Berk ! et tout colle à la réalité, bravo !
normal..c’est du vécu!!
quelle chute!
En (sa)voir le plus possible
Grâce mon mémoire de maîtrise(et le DEA que j’ai commencé) sur la représentation des paysages dans les œuvres poétiques de Baudelaire et Nerval(que j’ai publié), j’ai eu l’occasion de m’intéresser plus qu’avant à l’art en plus mon intérêt pour la langue française(qui a un peu décliné sans disparaître), la poésie(j’en écris plus aujourd’hui que je n’en lisais… beaucoup avant), les polars(depuis mes quinze ans), la presse(économie, politique, droit, relations internationales), le textile et le train depuis que je vivais(il est mort mais je suis encore ça) avec mon mari et plein d’autres sujets. Alors que le polar reste ma lecture du soir, l’art partage avec la presse mes lectures de journées. Je ne fais pas que lire, je dévore aussi toutes les expositions, musées et événements artistiques que je le peux en fonction du temps que me laisse le travail. Comme j’ai une aussi une passion pour les paysages, j’aime aller voir ce que j’ai lu ou vu. Je me livre encore au petit jeu que je jouais avec mon mari: trouver le nom de l’artiste à l’origine de l’oeuvre que je vois ou lier une oeuvre à un paysage. Quand j’ai vu les pois noirs sur fond jaune, je me suis dit que j’avais déjà vu ce type d’œuvres dans un musée ou sur le papier glacé d’un magazine d’art. Voilà c’est: Yayoi Kusama.
https://www.beauxarts.com/grand-format/les-plus-belles-expos-virtuelles-pour-se-cultiver-depuis-chez-soi/
19 mars 2020
Oui, merci, une artiste japonaise, on dirait même qu’elle dessine des virus !
le virus n’est pas mon sujet et je ne le vois pas dans cette oeuvre non plus
Moi, John C, agent de la C.I.A., j’en ai connu des missions. Plus dangereuses les unes que les autres. Je suis allé en Afghanistan rechercher des agents infiltrés auprès des Talibans, j’ai traîné mes guêtres au Liban, en Syrie, en Lybie, en URSS, en Roumanie du temps de Caucescu, en Iran, au Vietnam.
J’ai résolu des énigmes compliquées, déchiffré des messages incompréhensibles aux humains dits normaux. J’ai risqué ma vie sur tous les continents, affronté des pistolets, des mitrailleuses, des hélicos, des drones. J’ai échappé à des tirs de snipers planqués sur les toits. J’ai survécu à des attentats à la bombe, au Plastic.
J’ai eu vingt-cinq noms de code ou pseudonymes. J’ai parlé à des agents dans quarante-sept pays du monde entier.
J’ai tout vu, tout vécu, tout résolu.
Et là, lorsque mon boss m’a donné ma nouvelle mission, je n’en ai pas cru mes yeux. Trop facile, trop enfantin. Un enfant de cinq ans réussirait à la résoudre. Non, mais pour qui me prend-on ? Pour un débutant ? Ou au contraire pour un vieux qu’on met au rebut ?
« Ouvre la porte. A partir de cet instant, tu auras dix secondes pour repérer un point jaune sur fond noir. Place-toi dessus pour le désactiver sinon tout explosera. »
1000 caractères.
bien joué!
hihihihihi zero zero point zero 0000
Ah ! Ah ! Un jeu d’enfant ? pas sûr !
Bravo !
Belle performance, merci pour l’humour Amor Fati.
Message perso pour Alex,… Il faut se réinscrire tous les jours pour avoir les commentaires dans le mail ?
Encore mille mercis pour cet atelier !!
Coucou les zamis du net confinés ! Merci Leiloona pour cet exercice journalier ♥
Je ne vous lis pas encore et je dépose mes petits mots du jour sur cette photo étrange et psychédélique :
« La bande hypnotique de sa vie défilait dans sa tête en tourbillons hallucinatoires.
Jaunes, noirs, noirs, jaunes, des tas de petits points en suspension, tournants et se retournant … Sans cesse.
Où était-il ? Qui était-il ? A l’intérieur de lui-même, il s’était perdu quand même.
Nulle réponse, la bande hypnotique filait sans fin, sans point final ! »
Didi
j’aime cette chute « sans point final », j’adore même l’idée !
Merci Nady 😉
Une hallucinante éternité, ça donne le vertige !
Tres Original, puissant, j’aime beaucoup.
Et puis la nuit.
Depuis le silence, je n’arrive plus à lire. Les mots tricotent une boule tout au fond de mon ventre, une pelote de fils de verre qui lacèrent mes angoisses.
J’entends les oiseaux. Les voitures ne circulent plus derrière la haie du jardin.
Je n’arrive plus à lire. Les phrases tissent des toiles qui s’étendent et fouillent mon corps comme des tentacules affamées.
Je te regarde, un peu plus. Tu souris, des grappes de tendresse explosent dans ma prison de verre. Dehors des gens s’épuisent à nous sauver.
Je n’arrive plus à lire. Le chant des oiseaux, les romans renversés sur le parquet du salon, ton sourire, le ciel bleu, les mots éparpillés, mes angoisses. Et puis la nuit.
Je te borde, les mots retombent sur nos lèvres.
Tu ne lis plus, mais tu écris. 🙂
Au rythme démesuré de nos actes, les villes explosent dans le silence enfin acquis.
Et si le long faste des nantis jouent encore le jeu de ceux qui dominent, pantomimes grandiloquentes où l’absurde frôle le ridicule, je vois, sinuant dans les profondeurs, nos traces en quête de repères.
On ne va pas compter les points, encore moins les fautes mais trouver sens au milieu des ondulations vivantes. Chaque heure, chaque jour compte. On avance. Nous puiserons le meilleur de l’ombre et nous éveillerons à la lumière.
On avance.
Il n’y a rien que nous ne puissions atteindre. Dans l’infiniment petit naissent les grands chemins de demain.
Excellent texte ! J’adore les pensées qui s’en émanent Laurence !
Belle fin celle des grands chemins !
Tout à fait d’accord, on avance, on fait au mieux, merci pour ce texte.
Merci pour cet espoir !
Bien dit et tellement bien écrit, merci Laurence.
Quand le boa m’a avalée, je me suis dit que c’était fini pour moi. Et puis, je me suis retrouvée dans ces tuyaux, dans ces circonvolutions jaunes et noires, j’évoluais là-dedans comme Pinocchio dans les entrailles de la baleine, c’était drôle et c’était beau, et je n’ai plus souhaité en sortir, jamais.
Alors, si d’aventure vous croisiez un boa au ventre énorme, faites donc toc toc sur sa peau luisante et je vous répondrai par un autre toc toc qui voudra dire, je suis toujours là, je suis bien, et protégée comme dans le ventre d’une mère.
MH
Toc Toc Marina ?
C’est rigolo, en cherchant quoi écrire, j’avais commencé par penser à Pinocchio et puis je suis parti sur autre chose.
Bravo à toi !!
Un refuge, un endroit où se pelotonner, en toute confiance, quelle merveille !
Ça c’est une très chouette idée !