Asphalte sur la route
Petite bicoque avec boutique
Fin d’après-midi
Anh, assise sur un banc, mange par petites bouchées son déjeuner. Elle racle les dernières cuillerées, tout en mastiquant avec bruit. Elle s’acharne à y déceler les dernières miettes. Elle pose son bento, puis le reprend et recommence
Même jeu
Entre Ki
Anh (occupée à gratter sa boite) : Rien à faire
Ki (se tournant vers Anh et la dévisageant) : Je commence à le croire. J’ai longtemps résisté à cette pensée, en me disant, Ki, sois raisonnable. Tu n’as pas encore tout essayé. Tente encore. Reprends le combat. Ne lâche rien. Lutte. Porte-toi au-delà de tes forces. Cesse d’être un pantin.
(Ki soudain muette, le regard tourné vers la lumière. Instant suspendu. Le silence soudain.)
Anh (toujours occupée à gratter son plat de sa cuillère en bois) : Je ne pensais pas te revoir.
Ki : Moi non plus.
Anh : Fêtons alors cette rencontre impromptue. (Elle se lève et se penche vers Ki).
Ki (détourne la tête, agacée) : Patience, patience. Agis et pense comme l’escargot.
(Silence. Bruit de mastication.)
Ki (regardant son sac) : Il me pèse et m’alourdit. Je voudrais le poser.
Anh : Qu’as-tu dedans ?
(Ki lui tend son sac, Anh pose son bento, prend le sac puis l’ouvre.)
Anh : Rien, il n’y a rien à voir là dedans.
Ki : Non, rien. Un sac lourd de vide. Un bel oxymore.
Le soir tombe. Les jeunes femmes sont devenues vieilles. Le temps d’une conversation, le temps d’une vie. Demain, elles seront toujours là. Mais sans le poids des choses. Alors elles pourront savourer l’ennui.
Alexandra K ©, le 18 février 2018
Sam © :
Sun et Chow sont deux chinoises de la province du Shinzen. Chow est tatoueuse et Sun parle anglais, traduisant ainsi à sa soeur, les desiderata des touristes.
« J’aimerais bien avoir un sinogramme qui parle d’une pipe en bois d’essence de rose, du genre que l’on fume le soir sur un banc en contemplant, mélancolique, ses contemporains. »
Sun traduisait alors : « bois ». Et Chow dessinait le symbole du bois.
Il fallait simplifier, résumer, car les touristes étaient de gros bavards lyriques.
– Celui-là je ne comprends rien. C’est un français. Écris « Escargot ».
Et le frenchy repartait avec ce symbole indéchiffrable, persuadé que sa volonté avait été respectée.
– Marionnette de velours dans les bras de ma fiancée ? Écris « Pantin »
– Dragon ardent chevauchant une Harley Davidson qui crache des flammes ? Écris « Asphalte »
Et puis, ce soir-là où Chow a failli s’étrangler de rire : c’était un jeune couple visitant la Chine pour leur voyage de noces.
– A ma merveilleuse femme que j’aimerai toute ma vie. Écris « Oxymore »…
Claude © :
Orient de mes amours, j’y puise mes mille fables,
Xénophile inflexible, Tintin infatigable,
Ying et yang éternel, qui lie même l’improbable,
Moussons trempant l’asphalte, engorgeant les bois peints.
Ô, que fais-je donc ici à la Porte de Pantin,
Rivé à mon écrit pour caser « escargot »,
En rêvant de le peindre sur un dazibao.
Nady © :
Pantin la bleue, Pantin dorée,
Aux écharpes bien colorées
Pantins d’hiver, presqu’immobiles
Dans ce décor d’asphalte plombé
Et de bois sombre et en wengé.
Vous semblez si belles et pas gaies
Seules sur ce banc public de ville
Où même un escargot s’y plairait.
Et en cet hiver pas chaud
Presqu’un oxymore de trouvé,
Sans marguerite ni champ de blé
Sans neige ni goutte d’eau
Tristes vos mines sont croquées.
Pantins assis, Pantins sans mot,
Peut être qu’une théière parfumée
Vous rendrait un peu de gaieté.
Venusia © :
La pause
Entre ses deux cours de français elle s’est octroyée une pause sur le pouce. Juste le temps de s’offrir des Sazaes grillés, au coin de la rue. Le réconfort qu’elle avait espéré trouver en prenant son plat favori d’escargots de mer ne suffisait plus à l’apaiser.
Elle se trouvait épuisée par cette frénésie qui s’était emparée d’elle. Manger à la va vite, retourner au travail dare dare, courir dans les transports en commun, retourner dans son studio au 16ème étage, préparer ses cours, et recommencer.
Si elle avait choisi de venir au Japon, c’était davantage pour cet art de la contemplation qui l’avait fascinée, pour le minimalisme délicat qu’elle avait perçu dans les cérémonies du thé. Aujourd’hui elle se retrouvait plongée dans un monde qui l’asphyxiait. Tout l’exaspérait, à commencer par Tokyo et son gigantisme qui écrasait toute beauté.
Elle pensait à son prochain cours, pour les étudiants de fin de cycle. Elle avait prévu d’y aborder les différentes figures de styles. En cet instant, elle avait envie de leur jeter à la figure quelques oxymores de son cru. Elle était lasse de cette splendeur asphaltée qui l’étouffait. Elle ne supportait plus cette fourmilière humaine où labeur et vitesse semblaient constituer les clés de voûte d’un édifice tout juste fonctionnel.
Là, assise sur un banc de bois, elle avait l’impression d’avoir perdu son âme. Elle n’était plus qu’un pantin parmi d’autres qui avançait par automatisme, guidé par une machinerie infernale, société sans cœur, sans corps.
Il était temps qu’elle redevienne maître d’elle même, qu’elle accorde une place à son désir…
Puis, dans un souffle et d’une manière limpide elle sut que le soir même, elle irait au port prendre un billet de ferry pour Miyajima, dans la mer de Seto. La perspective de cette île aux sanctuaires, peuplée d’arbres qui ne peuvent être abattus venait de la libérer d’un étau installé dans sa poitrine. Elle était enfin sur la bonne voie, son corps venait de le lui annoncer.
Terjit ©:
J’aime ce pays étrange, cette île au centre de l’Asie, j’aime me perdre dans ses jardins minuscules à perte de vue, me sentir au chaud dans ses grands espaces confinés, mais cette fois je ne suis pas là pour beurrer les sandwichs.
Avachi dans le fauteuil au fond de la cuisine, je contemple la fumée de mon café froid monter dans les airs. Partout dans le monde, je bois un jus de chaussette bien serré le matin, mais ici il a un goût différent, certainement en raison de la longitude septentrionale de Tokyo. La petite touche d’amertume du miel de bambou que j’ajoute à grandes cuillères va si bien avec le croustillant du pain rassis, que les petits déjeuners sont un régal pour mon bec sucré.
La cuillère à la main, je repense à la courte nuit blanche qui vient de passer, à ce roman autobiographique sur Kawabata qui n’avance pas, à ce bordel organisé qu’est ma vie, à l’éloignement pour me rapprocher de moi-même. Depuis trois semaines rien ne vient de plus que quand je passe des mâtinées entières à regarder le coucher de soleil au-dessus de la mairie de Pantin.
Les piles de la radio viennent de rendre l’âme, le silence assourdissant prend possession de l’espace en un instant. Pour en chercher des neuves il faudrait que je monte chez l’épicier du bas de la rue, mais bien au chaud dans mes tongs en poils de caméléon je décide qu’il est urgent d’attendre.
La sonnerie de mon téléphone me tire de ma torpeur, c’est le fossile vivant qui me sert d’éditeur… Sa mélodieuse voix de Stentor me décoche au fond de l’oreille sa phrase fétiche d’une fulgurante imbécilité « Salut Victor Hugo. T’en est où ? Je vais bientôt rentrer dans mes frais ? ». Au ton qu’il utilise je sais qu’aujourd’hui le grand nain ne va pas se contenter d’un discours aigre-doux mais qu’il veut des faits.
J’improvise quelques précises approximations sur les feuillets soi-disant déjà écrits, pour avoir le temps de réfléchir, mais je sens son impatience croitre. Il va falloir que j’invente quelque chose tout de suite sinon ça va rapidement être « Paris by plane », comme on dit dans la langue de Goethe… Sous la pression de celui qui a son avenir derrière lui, je me précipite tel un escargot sauvage vers la fenêtre, et là l’idée géniale surgit, après tant de semaines de production stérile.
De l’autre côté de la rue, deux jeunes filles profitent de la froideur du soleil assises sur un banc. Je décide de les appeler Riko et Himari, les deux filles péruviennes cachées de Kawabata. Elles partent à la recherche de l’histoire de leur père, en parcourant les longs rubans d’asphalte, dans un road-movie statique aux quatre coins de l’hexagone japonais. Le silence à l’autre bout du fil me laisse penser que je viens de signer mon arrêt de mort, mais après quelques secondes, avec l’exaltation d’un eunuque priapique, il me déchire le tympan d’un « Mais c’est génial » qui me laisse sans voix. Je ne sais comment cela me vient mais je lui donne aussi le titre : « Kawabata, cet illustre inconnu. »
Ca y est, il fait feu de tout bois, je n’arrive plus à l’arrêter. Il me félicite pour cet oxymore si bien trouvé, comme si j’avais l’habitude d’en faire, me parle du Goncourt, de traductions, de médias, de droits d’auteur, me dit que je suis un génie, qu’il me laisse un budget illimité de trois mois, et raccroche. Pour symboliser cette avancée vers un avenir serein je m’autorise un petit moon walk et au comble de la surexcitation je m’écroule sur le canapé, fier de moi. D’une main assurée j’attrape dans un tremblement mon stylo et mon carnet de travail : faites de la place au Panthéon les gars, j’arrive !!!
Eva © :
Au hasard d’un banc
Imaginez, vous êtes tranquillement assis sur un banc, en train de déguster un délicieux sandwich pendant votre pause-déjeuner. Quand un inconnu s’assoit à côté de vous, lui-même déguste un délicieux sandwich et se met à vous raconter sa vie. Vous l’écoutez et fait de même. Au bout d’une heure vous vous levez et serrez cet inconnu dans vos bras tout en pleurant.
Vous ne voyez pas où je veux en venir, n’est-ce pas ?
Cette histoire, c’est celle de deux femmes.
La première s’appelle Li, elle a 28 ans, célibataire sans enfant. Elle est hélicicultrice, c’est-à-dire qu’elle élève des escargots pour leurs baves à des fins cosmétiques.
La deuxième s’appelle Lina, elle a 24 ans, mariée et une fille. Elle est professeure de français.
— Bonjour, vous aussi c’est l’heure de la pause, un moment de répit bien mérité.
— Carrément. Fatigants tous ses élèves.
— Pardon je ne me suis pas présentée, je m’appelle Lina.
— Enchantée, moi c’est Li.
— J’ai cru comprendre que vous êtes enseignante ?
— Oui, prof de français en ce moment je suis en plein dans les figures de style : oxymore, pléonasme, anaphore enfin tout le tralala. Crevant. Vous, vous travaillez dans quoi ?
— Je suis hélicicultrice, moi je leur apprends juste à baver et manger de la salade.
— Première fois que je rencontre une hélicicultrice, intéressant. Bon si nous arrêtions de parler boulot ? Alors euh… qu’avez-vous fait hier ?
— J’ai été au cinéma avec mon mari, surtout pour lui faire plaisir, je ne suis pas fan du 7ème art.
— J’espère quand même que le film vous a plu ?
— Ouais, pas trop mal, c’était Asphalte de Samuel Benchétrit. Et vous ? Bonne soirée ?
— Comme tous les soirs, plateau-repas devant la télé, je suis célibataire. Oh, mais vous avez le même. C’est pas possible.
— De quoi parlez-vous ?
— De votre porte-clés, c’est un pantin en bois. La même réplique que le mien. Regardez. Où l’avez-vous eu ?
— Je l’ai depuis ma naissance, j’ai été adopté et c’est tout ce qui reste de ma famille biologique.
— Non, ce n’est pas possible. Je n’y crois pas. Moi aussi, j’ai été adopté et ce pantin a toujours été avec moi.
— Vous ne croyez pas que…
— Attendez, sous votre pantin y a-t-il un morceau de phrase ?
— Oui, c’est écrit “… deux filles” en chinois.
— Et moi, “A nos…” en chinois aussi.
— Je crois, qu’on est sœur, ce n’est pas croyable.
— Vous croyez au destin ?
— Pas vraiment, mais là on n’a pas de doute à avoir. On est sœur. Tu es ma sœur.
— Tu es ma sœur. Je suis si heureuse. Viens là que je t’embrasse.
Certains diront que cette histoire ne tient pas la route, d’autres diront que d’aucune façon elle n’est réalisable dans la vie. C’est vrai, combien de chance avez-vous de tomber sur une personne inconnue au coin de la rue, qui plus est aurait avec vous un quelconque lien de parenté ? Très peu.
Pourtant quand on croit au destin ou au hasard, tout peut se réaliser même l’impossible.
Val © :
Je viens de rentrer d’un voyage de trois semaines en France. Ma mère tient comme ses parents avant elle, qui l’avaient eux-mêmes hérité de leurs parents, un petit restaurant sur l’avenue de Wangfuying à Pékin. Mais contrairement à eux, j’ai fait des études. Je vois bien que dans la restauration aussi tout change, et que pour satisfaire les clients, il faut évoluer. Et j’avoue que servir des brochettes de scorpions, des blattes et des sauterelles grillées le restant de ma vie était inenvisageable. Il fallait que je trouve autre chose. Ma mère n’était pas chaude pour ce voyage qui nous a coûté une fortune mais je suis sûre qu’elle ne regrettera pas, j’ai trouvé une idée originale.
« En débarquant sur l’asphalte parisien, je me suis sentie toute de suite bien. J’ai un peu galéré les premiers jours, mais il y a plein d’asiatiques en France et ils m’ont aidée, m’ont renseignée, m’ont donné plein de conseils. Avec mon appareil photo, les premiers jours, je photographiais tout. Tout, mais surtout les assiettes en terrasse. J’ai vu de jolies assiettes appétissantes, servies avec goût et que les gens avaient l’air d’apprécier, mais rien d’original. C’est rue Montorgueil que j’ai trouvé le saint Graal. Le service pour le coup était d’une grande banalité, une assiette en métal, une jolie tranche de pain pour saucer et les petites bêtes dans leur coquille. Je n’en avais jamais vues et encore moins mangées. Au sourire qu’elles procuraient aux clients qui les dégustaient, j’ai eu envie de m’assoir et d’en commander.
– Bonjour, excusez-moi mais je voudrais goûter le plat que la dame et le monsieur mangent derrière nous.
– Ah, nos escargots !!! C’est parti ! Vous en voulez 6, 12 ou 36 ? Je vous mets un petit verre de Chablis avec ?
Ne sachant pas trop, j’ai pris 6 escargots et j’ai accepté le petit verre de Chablis que j’ai bu très vite, trop sans doute, ce qui ne facilita pas ma dégustation des gastéropodes ; le nom scientifique des petites bêtes que je mangeais. Quand l’assiette est arrivée, j’avais quasiment fini mon premier verre. Je ne savais pas trop comment faire. J’ai regardé autour de moi. Certains léchaient la coquille goulument, d’autres le petit doigt en l’air et aidés de leur pique sortaient l’animal directement… mais tous se délectaient et l’envie en moi grandissait. N’osant pas trop, pour le premier j’ai utilisé mon pique. La texture était étrange mais la sauce était délicieuse. Ne voulant pas en perdre une goutte, comme certains de mes voisins je me mis à sucer la coquille. C’était encore plus divin. Par contre, j’avais encore faim à la fin de mon assiette alors j’en ai recommandé mais il n’y en avait plus que six, que j’ai dégustés avec un deuxième verre de vin. J’étais un peu saoule. Le service touchait à sa fin alors je me suis permise de discuter un peu avec le serveur, l’air de rien. « D’où venaient ces petites bêtes ? comment elles étaient préparées ?… »
Pour en parler, il m’a proposé de le retrouver quand il aurait fini de remettre en ordre son restaurant. J’ai donc fait un tour dans le quartier des Halles avant de le retrouver à 16h. Nous avons beaucoup discuté, beaucoup marché… Je ne sais pas qui était le pantin de l’autre ce jour-là, le vin m’avait tourné la tête, j’avais les jambes un peu molles, je me collais un peu à lui pour ne pas tomber ce qui ne semblait pas lui déplaire… Je réussis cependant à lui soutirer des tonnes d’informations et il était même prêt à me montrer la préparation des escargots de A à Z. Il ne travaillait pas le lendemain et il me donna rendez-vous gare de Lyon à 8h en me précisant de mettre des baskets, une tenue ne craignant pas trop et un imperméable. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés dans la campagne humide, partis à la recherche des escargots, filet en main. Il m’expliqua qu’ils aimaient bien se cacher dans les orties, sous les souches. C’est moi qui trouva le premier, il était tout petit. Je m’étonnais qu’il soit si petit, il m’expliqua que ceux qui était servis au restaurant étaient des escargots d’élevage, qualibrés pour être préparés au beurre et à l’ail mais que les petits se mangeaient aussi et qu’il y avait plein de recettes pour les préparer. Nous avons marché des heures sans nous en rendre compte. Nos filets se remplissaient à vue d’œil. A chaque fois, on disait que c’était le dernier, qu’il fallait rentrer mais chacun voulant ramasser le dernier, le petit jeu dura encore un moment. Nous avons fini par reprendre un train à 12h complètement trempés. Il nous emmena chez lui, une petite maison en banlieue parisienne. Après un petit verre, il me conduisit à son garage où il fallait descendre les escargots. Moi qui pensais les manger tout de suite, il m’expliqua que les animaux devaient jeuner au moins dix jours avant de pouvoir être mangés, que c’était le seul moyen pour qu’ils éliminent ce qu’ils venaient d’ingurgiter. J’étais un peu dégoutée mais je découvris au sous-sol des milliers d’escargots… sa réserve personnelle. Il en prit une belle quantité qu’il remonta et les prépara devant mes yeux qui ne loupaient aucune étape : il commença par trier les survivants et les nettoya copieusement, il aspergea les escargots de gros sel afin qu’ils libèrent un maximum de bave, répétant à deux fois l’expérience, puis il prépara leur cuisson. Il fit un court bouillon avec des rondelles de carottes, des oignons, du piment d’Espelette, du poivre, du sel, du vinaigre et plongea les bêtes dedans. C’était un peu violent car les escargots essayaient encore de se sauver… Il mit un couvercle et les fit cuire 40 minutes. En attendant, il sortit de son frigo un peu de charcuterie et de bons fromages car il commençait à faire faim. La cuisson terminée, il m’expliqua qu’ils pouvaient être mangés comme cela ou en rajoutant une sauce mais que souvent les gens les sortaient de leur coquille et préparaient un beurre d’escargots avec de l’ail et du persil. J’en salivais d’avance. Il me proposa de rester les déguster avec lui le soir, et je ne me fis pas prier. C’était encore meilleur qu’au restaurant. Tout l’après-midi, il prépara des sauces : une sauce catalane avec des tomates des poivrons, du chorizo, une sauce au curry, une sauce au vin rouge. Tout était excellent.
J’avais trouvé mon idée. Marc m’invita à finir mon séjour chez lui. Quand il était au restaurant, au début j’allais me promener. Mais une fois les jours de jeune de nos escargots passés, j’ai voulu m’essayer et Marc m’a autorisée à utiliser sa cuisine en son absence. J’ai essayé plein de choses…et quand il rentrait, il goûtait et me donnait son avis avisé : les beignets d’escargots, les ravioles d’escargots, les nouilles aux escargots et à chaque fois c’était une réussite. Je jubilais. Finies les sauterelles et les blattes grillées. J’allais donner un coup de jeune à ce vieux restaurant familial. Nous repeindrions les vieilles planches de bois noires en vert pour rappeler la campagne. Nous mettrions des couleurs lumineuses. Je fis part de mon projet à Marc quelques jours avant de partir. Il était super content d’avoir pu m’aider et d’imaginer que ce qu’il m’avait appris aller faire un petit tour du monde. Nous nous étions rapprochés lui et moi ces quelques jours et avions partagé de chouettes moments. J’étais à la fois ravie de rentrer chez moi et peinée de devoir le quitter. J’étais venue en France chercher une idée, je l’avais trouvée mais j’avais trouvé bien plus encore. Je crois bien que je commençais à tomber amoureuse. Aussi quand Marc, le dernier soir me serra dans ses bras et m’embrassa, je me laissais faire avec plaisir. Il me murmura à l’oreille que j’étais « son soleil mouillé », « son superflu indispensable » …. Je ne comprenais rien. Il m’expliqua qu’il adorait jouer avec les mots, que ces expressions étaient des oxymores. Je lui ai alors proposé de m’aider à trouver un nouveau nom pour le restaurant et après plusieurs hésitations nous avons opté pour : « L’escargot rapide », 蜗牛 快的 en chinois.
Le lendemain je prenais l’avion. Il me conduisit à l’aéroport et me promit de me rejoindre au plus vite. A deux passionnés, nous ferions des merveilles et ici, peu de choses le retenaient.
Ma mère restait dubitative. Elle n’avait jamais vu d’escargots et avait du mal à imaginer la chose. Mes photos de nos plats donnaient certes envie mais il manquait le goût, l’odeur pour pouvoir les apprécier.
– – Et tu vas les trouver où tes escargots ?
– – En France j’ai vu des fous faire pousser des champignons dans des garages. Je suis sûre que l’on peut élever des escargots dans nos caves. On va y arriver. Fais moi confiance, fais nous confiance à Marc et à moi.
– – Notre jeunesse est folle !! Mais je te fais confiance…Vas-y !
Les textes écrits à partir de la même photo mais publiés sur d’autres sites :
A peine 8 heures et j’ai déjà presque tout lu… leiloona qui sort de sa zone pour présenter une scène de théâtre, le poème superbe de Nady, la longue histoire des escargots de Val et les soeurs d’Eva.. il en reste… quelle richesse cet atelier. Quand même très féminin par contre. Je continue mes lectures…
Amor : Le théâtre n’est pas sortir de ma zone de confort, du moins c’est un élément qui a eu son importance dans le fil de ma vie (et encore aujourd’hui) … Mais paradoxalement, je ne l’utilise jamais dans mes écrits. Tiens, ton commentaire me fait réfléchir. 😉
Terjit.. j’avoue que je n’ai pas compris tout de suite.. mais une fois que j’ai pigé j’y suis retourné.. pour ne pas en manquer un… Merci..
@Val : troisième message. .. Les connexions Internet sont limites sur les intercités vers la campagne… Je disais donc que la longueur de ton texte m’effraya au début mais tu as su capter mon attention dès les premières lignes avec cette histoire de recettes aux escargots ! J’avais presqu’envie de retrouver tes personnages dans ce restaurant de la rue Montorgueil en te lisant alors que je viens de terminer mon petit déjeuner… En plus, même l’amour est au rdv ! Que demande le peuple ? Bravo !
Merci pour ton retour et désolée pour la longueur de mon texte…je me suis un peu emballée cette semaine, sans doute la contrainte des mots imposés.
Pas de souci, ne sois pas désolée et inutile de te justifier ; -) je comprends parfaitement où la créativite peut nous amener, j’en ai eu l’expérience un jour et notre patronne m’avait rappelée la règle principale d’une page Word ; -) et « on » tentait de me faire comprendre qu’un lisant les premières et dernières lignes de mon texte, on ne comprenait rien lol du coup, suis devenue comme tout le monde à attendre des textes concis hihihi mais l’histoire de la tienne à retenu toute mon attention et ai lu de la première à la dernière ligne ! Bravo encore !
C’est bête comme chou cette règle : vu la cadence hebdomadaire de l’atelier et la vingtaine de participants, la page word s’est imposée, mais elle ne l’était pas au début de cet atelier (je me rappelle d’un texte d’un participant qui faisait 7 pages). 🙂
Je vois bien que mes règles embêtent ou vous fâchent, vu que cela revient souvent sur le tapis, mais cette concision est la condition sine qua non d’une certaine lisibilité.
je me rappelle en effet de ce texte hyper long Leil ! lol bon perso j’avais commencé à le lire et ne l’avais pas fini mais ne me serais jamais permise de lui dire que j’avais lu les 3 premiers mots et les 3 derniers et n’avais rien compris… mdr… une bienveillance trop ancrée chez moi peut être, on ne me changera pas, hélas… Ne t’inquiète pas aussi Leil, il n’y a aucune fâcherie et ça n’embête personne quand c’est dit avec gentillesse et bienveillance, je reviens toujours sur ce sentiment que l’apprécie dans des échanges souvent avec des inconnus sur ton atelier. Après entre nous qui nous sommes vus au moins une fois dans la vraie vie, on se connait déjà en surface et on peut parfois être plus direct mais je ne voulais pas que Val ait à s’excuser et justifier car on la comprend tous aussi 😉 je ne voulais pas que Val prenne pas mal ce que j’avais dit sur la longueur de son texte car c’est aussi une personne que j’apprécie d’où le temps que j’accorde à dissiper tout malentendu. Bises à vous 2 et belle semaine
Oui, tout à fait … Moi je lui avais dit, à ce monsieur, que son texte était trop long, et qu’il ne faisait que se regarder le nombril, puisqu’il n’avait rebondi que sur les commentaires faits sur son texte, mais rien sur les autres. Le monsieur en question (que je ne connais pas) reprenait en fait des textes écrits et publiés, et faisait sa promo. Je l’aurais accepté s’il avait joué le jeu du partage jusqu’au bout, mais, bienveillante ou pas, parfois ma patience a des limites, sinon c’est la fête du slip sur bricabook … Bref, je m’égare.
Val s’est aussi excusée dans son mail et me disait qu’elle comprenait si je ne le publiais pas. S’il y a des « règles », on peut aussi les enfreindre de temps en temps, c’est aussi le principe de l’art, et en lisant son texte on voit bien que Val a été emportée par la création : comment censurer cela ? Impossible. 🙂
Kool ! J’adore enfreindre les règles parfois 😉 je tenterai un jour 😉 thanks 😉 bises
Merci à vous deux et autres lecteurs.
@Victor Hugo : je m’y suis prise à 3 fois pour lire ton texte. La première en me laissant bercer par la belle histoire de cet écrivain sous pression (ralala, quand la passion de l’écriture se retrouve confrontée au rendement, il y a de quoi se retrouver en manque d’inspiration… vaste sujet…). La deuxième pour rechercher si tu avais bien utilisé les 5 mots imposés hihihi et la troisième pour rechercher le sens de certains mots qui avaient retenu mon attention ; -) Merci tout simplement Terjit 😉
Re-: j’ai aussi noté sur ma to read list ce prix Nobel de littérature à découvrir ; -)
Les belles endormies … #HighLevel …
https://www.bricabook.fr/2016/12/les-belles-endormies-yasunari-kawabata/
Ou encore ce recueil de nouvelles (le plus récent) :
https://www.bricabook.fr/2014/11/premiere-neige-sur-le-mont-fuji-yasunari-kawabata/
Pour ne citer que ces deux-là ..
@Claude : le voyage en train aujourd’hui avec ton écrit me remplit de bonheur dans la decouverte de nouveaux mots… Et histoire de me mettre un peu de pression, me suis donnée le challenge d’utiliser un nouveau mot ce jour avec Big boss et notre client chinois… ai opté pour xenophile plutôt que dazibao, histoire de ne pas faire capoter notre projet…. 😉
Challenge réussi Claude ; -) big boss a souri et l’ai vu foncer sur Google ; -) hihihi
Sam : Mouhahaha !
Du coup, j’ai des sueurs froides ! Que veut réellement dire le sinogramme tatoué en bas de mes reins ? #afraid
Cloud : C’est tout toi ce court poème ! Le conteur, le dessinateur, le croqueur de voyages, sans oublier la touche d’humour. Bel autoportrait !
Nady : Joli aussi !!!
Oui, les vertus du thé ! Il me semble que sur la gauche, un marchand en vend. Cela fera sans doute leur bonheur. 😉
Venusia : Bienvenue sur l’atelier ! Reconnaître que les choses vont trop vite est déjà le premier caillou vers la voie du lâcher prise ! J’aimerais moi aussi découvrir Miyajima et sa forêt primitive … ton personnage peut-il m’attendre ? Je prends un billet moi aussi. 🙂
Merci pour l’accueil dans cet atelier.
Les dialogues, ça ne me vient jamais spontanément, je trouve que c’est un exercice bien difficile. Du coup ton approche va m’y faire réfléchir!
Terjit : Intéressant ton texte entièrement écrit (ou presque) dans une forme où l’oxymore est roi (je n’ai pas compté leur nombre, mais il y en a bien une dizaine, non ?) sur fond de réflexion autour de l’écriture. Et puis Kawabata … ♥
Eva : Ah oui, la réalité est parfois plus invraisemblable qu’une fiction, et les hasards bien plus grands ! 🙂
@Leiloona : On retrouve ta plume douce et délicate dans l’intro et la chute (que j’adore) tout en découvrant un style différent, celui du scénario, qui te va bien. Bravo !
Merci ! J’ai hésité à accentuer le côté fantastique (c’est ainsi que je l’avais imaginé avant de me mettre à écrire, mais finalement j’ai choisi de ne pas trop guider le lecteur et de le laisser imaginer.)
Val : La photo t’a inspirée, dis-moi ! 😀
Histoire sympathique, joli travail sur les sensations, punaise j’ai envie de manger des escargots à 10 h du mat’, bravo ! 😀 (j’adore en déguster, et le texte le rend très bien. Entre découverte des sens et découverte du sentiment amoureux. Jolie paire.)
Merci pour ton retour. On en mange si rarement…je crois que j’en ai même oublié le goût.
@Sam : Une bonne idée que tu as trouvée là ! Les desiderata des touristes sont excellents et m’ont fait sourire. 😉
@Claude : Il me semble que c’est la première fois que tu nous offres un poème, et franchement cela te va bien aussi. Par contre, je me trompe ou tu as écarté le terme « oxymore » qui tu as toi-même proposé ? Pas grave…tu le caseras dans ton prochain texte ! 😉
Merci Jos. Le mot oxymore est caché dans la première lettre de chaque vers. C’est un acrostiche…
Rhooo!!! Je te reconnais bien là ! Tu es trop fort et moi trop nulle !..Franchement j’ai relu plusieurs fois ton texte car j’étais certaine qu’il y avait un truc…J’ai pourtant moi même utilisé l’acrostiche il n’y a pas longtemps (sur la photo du CODE sur la soupe) et j’aurais du y penser !
Un grand bravo donc…et comme dirait Nady : Congrats ! 😉
et moi qui croyait qu’il décrivait un oxymore au lieu de le nommer ! Alala, il est fortiche notre Claude ! 😉
croyaiS ainsi serait mieux 🙂
@Nady : Un poème qui reflète bien l’ambiance de la photo et en plus tu réussis à caser le mot « théière » proposé trop tard par La plume et la page ! 😉
Bravo Nady !
oui, ça m’a fait de la peine qu’elle soit arrivée après la bataille… je ne sais pas si elle le verra, elle n’a pas écrit cette semaine mais suis allée le lui dire 😉
@Venusia : Une très belle description de la frénésie ambiante, de l’étouffement que ressent ton personnage et de son besoin de pause. Merci pour cette agréable lecture et Bienvenue parmi nous !
@Terjit : Un texte dans lequel tu t’es manifestement bien amusé en casant un nombre incroyable d’oxymores. J’ai cru un moment que tu n’allais pas employer le mot mais tu le gardais pour le dernier paragraphe… Et puis toujours cette pointe d’humour que j’adore ! 😉
@Eva : Possible ou pas, c’est une belle histoire…Et la réalité se révèle parfois plus jolie que le plus fou des rêves…
@Val : C’est vrai qu’en voyant ton texte de 3 pages j’ai eu un peu peur, mais comme Nady j’ai été happée par ton texte dès les premiers mots. Une belle histoire ! Merci Val 😉
@Merci Jos pour ce gentil retour et désolée pour la longueur…
J’adore ta scène de théâtre Leil. Coup de coeur pour le texte de Sam !
Merci Lucie ! 🙂
@Claude : Vraiment bien ton poème et puis le mot oxymore en acrostiche une super idée ! 🙂
@Leillona : j’aime beaucoup ton oxymore « un sac lourd de vide » et je me verrai bien jouer cette courte scène où les mots sonnent fort!
Merci Valérie ! 🙂
Dans un temps lointain, j’animais un atelier théâtre, et j’y ai repensé voici quelques semaines, cela me manque, mais je dois faire des choix (mon temps n’est pas extensible à l’infini). Mon désir d’écrire cette saynète est sans doute venu de cet atelier théâtre de nouveau évoqué …
@Sam : un texte léger et drôle. J’espère que ma soeur partie en Thaïlande pour les vacances ne reviendra pas tatouée… sans quoi on ne saura quoi!!!
@Claude:Belle prouesse, bravo! Tout y est même, un mot nouveau pour moi le dazibao!
@Nady : Je ne sais pas si un escargot se plairait dans ce coin du monde mais tes vers font renaître l’ambiance de la photo. Je ne sais pas non plus si ces jeunes filles ne sont pas gaies ou si leur pudeur habituelle masque leur ressenti…
J’y vois plus un escargot sur ce banc qu’un éléphant, pas toi ? 😉 et pour les jeunes filles, pudeur ou pas, leurs mines ont un je ne sais quoi de pas avenant pour moi et ne m’encourage pas à vouloir discuter avec elles mais ce n’est que mon ressenti avec un temps limité de plus en plus ici bas. D’autres voudront creuser, et tant mieux, c’est le charme de la vie ; -) Merci pour ta lecture attentive
@Venusia: je n’ai pas encore eu la chance de visiter ni le Japon, ni la Chine ..mais les reportages sur ces pays me font ressentir ce que ton personnage ressent. Pire encore que sur Paris je trouve, l’oppression se fait sentir : la foule qui grouille, qui court…. Comme je comprends son besoin de se retrouver dans un coin zen.
@Terjit : très drôle avec tous ces oxymores cachés, j’ai souri à de multiples reprises. Merci. Hâte de lire la suite du roman, on ne va pas se contenter d’un titre et d’un vague résumé.
@Eva : la vie réserve de jolies surprises et tomber sur des gens connus loin de chez soi arrive quelques fois alors pourquoi ne pas croire plausible ton histoire.
@ Leiloona : Que c’est doux et beau. Un peu triste, mais l’acceptation d’une certaine fatalité gagne le lecteur. J’ai avalé les cinq mots en même temps que le bento. Tu réussis très bien cette forme théâtrale qui pourrait faire aussi un joli court métrage video de trois minutes. Bravo encore.
Claude : Oui, ces deux femmes m’ont fait penser à Estragon et Vladimir, la mélancolie vient de l’absurdité de la scène. Pour Beckett, point de salut, pour elles, si … le salut dans l’ennui. Oh un oxymore, tiens ! 🙂
@ Sam : Super ! J’adore. J’ai aimé particulièrement la réduction d’un phrase longue et alambiquée par un mot très court. C’est drôle et bien vu. A l’idée qu’on a du tatouage exotique répondent le pragmatisme et la dérision. Ca me plaît.
@ Nady : Quel beau poème ! J’aimerais que ces jeunes filles le lisent. Elles prendraient le thé fumant (Lampsang Souchong Impérial) et t’enverraient le beau sourire que tu mérites. Bravo à toi.
@ Venusia : Bienvenue à l’atelier ! J’ai bien aimé ton texte. Il décrit bien le paradoxe japonais, pris entre frénésie moderniste et respect raffiné des cultures ancestrales. Après l’avoir lu, j’ai aussi bien envie de rejoindre rapidement Miyajima… Merci et bravo.
Merci pour l’accueil à cet atelier.
Après avoir lu ton texte je suis vite allée regarder ce qu’est un dazibao. J’adore découvrir de nouveaux mots d’autant plus quand ils me font voyager! et l’acrostiche : superbe! Mais heureusement qu’il m’a été soufflé car je ne suis pas encore suffisamment familiarisée à ces jolies subtilités! Merci.
@ Terjit : Aaaahhh, je suis ravi d’avoir proposé le mot oxymore (tiré par hasard dans le dictionnaire, oui, c’était çà ou oxygène…). C’est un festival. Tu m’as ravi. Et tout çà a du sens, comme ta référence à Kawabata. Bravo une nouvelle fois.
Alexandra K : Savourer l’ennui, presque un bonheur, un doux moment d’ennui provoque chez moi une frénésie de créations et de multiples choses à faire.
Et ce n’est pas donné à tout le monde. Plus jeune, j’en aurais eu peur. Maintenant, je le savoure. Je regarde les nuages et mon esprit s’évade. Guère assez souvent à mon goût … à nous de faire attention et de multiplier ces occasions.
Entièrement d’accord avec toi, comme un cadeau que l’on se fait mais auquel personne ne croit, dommage pour eux …
Sam : Belle idée que ces traductions transformées en tatouage. Méfiance, toutefois, sur les marchés locaux cet été, je repenserai à cette histoire.
Claude : Chouette ôde sinophile qui laisse presque passer un petit regret. (la porte de Pantin, j’ai adoré)
@ Eva : L’écriture a ça de bon : on peut raconter de belles histoires où celui qui écrit est lui-même le hasard. Ton texte où l’improbable est présenté comme naturel est très chouette. Il est frais.
Nady : C’est vrai que sur cette photo il manque un petit nuage de chaleur.
Vénusia : Tout est réuni pour un départ vers le burn-out … mais elle se reprend.
Terjit : Pardon ? la fumée de mon café froid ? bel oxymore. Ah ! mais je me suis faite avoir ! il y en a plein partout ! tu t’es bien amusé !
Eva : Elles sont toujours restées dans leur ville natale pour un tel heureux hasard. Beau récit
@ Val : Une belle histoire d’amour en cuisine et de projet sympathique. Bientôt les escargots vapeur à la setchuanaise ou grillés à la citronnelle… mais il faut garder le Chablis. Ton texte se lit avec beaucoup de plaisir. Merci.
@Leiloona : joli moment sur les coulisses du théâtre ; -) Ça me met en condition dans le domaine pour aller voir une pièce ce soir mais du côté des spectateurs ; -)
@Alexandra K: une scène à la fois poétique et mélancolique.
@Sam: comme quoi il ne faut pas choisir n’importe quel tatoueur…
@Claude: tu t’en sors très bien!
@Nady: bravo! Tu as réussi à caser tous les mots imposés. Et même « théière », que j’ai finalement délaissé.
@Vénusia: Tokyo semble être vraiment une ville oppressante. La visiter, pourquoi pas. Mais y vivre…
@Terjit: trois mois de budget illimité pour écrire un bouquin, tu peux lui dire que je suis d’accord à ton éditeur!
@Eva: la vie nous réserve parfois bien des surprises!
@Val: je crois que les Chinois font feu de tout bois…
Eh eh ! C’était kdo pour toi 😉 tu n’as pas écrit cette semaine ? Sympa de nous avoir lus 😉
@Nady: J’ai bien aimé ton clin d’oeil « presque un oxymore trouvé »;
Merci Venusia ; -) joli pseudo 😉 je ne sais pas si tout le monde a vu le clin d’oeil ; -) bravo. Ton texte est super bien amené entre le parallèle d’être dans un pays qui prône la sérénité et des attentes zen et étouffer ! La chute plus calme est bien amené ; -)
@Terjit: je vous ai imaginé en train de sourire au fur et à mesure de vos créations d’oxymores. Est-ce que c’était le cas? En tous cas, en ce qui me concerne je me suis rapidement mise à les attendre l’un après l’autre avec déléctation!
@eva: comme Leiloona un texte avec des dialogues. c’est quelque chose que je n’ai jamais tenté et qui ne m’étais même jamais venu à l’esprit , ça me donne à réfléchir. Merci.
@elsa: Dès la première phrase que j’ai particulièrement aimée, j’étais tranportée ailleurs. Cette plongée dans un questionnement intérieur très personnel m’a beaucoup plu et la poésie de ce texte apporte une délicatesse qui ne me laisse pas insensible, bien au contraire.
@amor-fati
vraiment sympathique le titre. Bien trouvé!
petit aparté: j’ai été touchée par le magnifique texte « le bateau de Rimbaud ».
@sam, j’aime beaucoup la façon de résumer !
@Eva Croyons au destin…
@val Ce texte me rappelle mon enfance : le ramassage et la préparation des escargots !
Val : Au premier abord ce texte me paraissait long, et puis au fil des mots et des paragraphes, l’histoire se déroule toute tranquillement, naturellement, et le récit se lit facilement, et puis même qu’à la fin, c’est pas juste, il en manque, … des paragraphes. A quand la suite ? Ceci dit, je n’ai mangé qu’une seule fois des escargots, je les ai avalé sans les mâcher, je ne connaissais pas, le trou normand fut bien vu, je les ai tous senti passer de l’oesophage à l’estomac illico presto ! Sans doute désagrégés !