Il y a chez toi ce goût de sel et de terre. Chacun de tes mouvements lents entonne une vibration stellaire. Parfois s’en échappent des rires par grappes. Je les attrape, les tresse et les assemble en guirlande  comme ces bonhommes de papier que nous aimons tracer au compas sur ce drap blanc, avant de les découper tous un à un soigneusement, le bout de notre langue tiré. Ils forment ensuite une couronne dont je te ceins,  bel éléphantin.

Il y a chez toi ce goût de chlorophylle et de terre. Sur ta peau le vert de la forêt se conjugue aux brames du cerf Cernunnos. Tu portes tes pas triomphants à travers la vallée luxuriante du mont Nysa, le jour tu sèmes et récoltes le raisin, le soir venu, à l’abri dans le temple, paré du canthare, tu déverses sur moi ce vin enthéogène. Nous embarquons alors vers notre terra incognita.

La nuit dernière, alors que le solstice battait ses tambours magiques, je me suis faite biche. Là, au-dessus de toi,  ton front brûlant contre le mien, j’apposai le pentalpha, sceau de Salomon. Dans le ciel, la constellation du Grand Chien se métamorphosa alors. Sirius, Sirios, Osiris : les anagrammes effectuaient un ballet séraphin et fêtaient le nouvel ordre revenu.

© AK, samedi 24 juin 2017

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Claude :

A la demande du magazine Géo, en 1982, je suis parti faire un reportage photo sur l’hévéaculture en Tanzanie. Alors, muni de mon Leïca et d’un simple sac à dos (on voyageait léger à cette époque), j’ai quitté mon appartement parisien un beau matin d’avril.
J’ai découvert là-bas une région reculée mais magnifique ainsi que des gens extraordinaires : simples, pauvres, travailleurs mais d’une force morale et d’une gentillesse unique. La petite tribu dans laquelle je suis resté un mois appartenait au clan des Houkati, une des plus vieilles familles dont le patriarche, père de la moitié du village, jouait à la fois le rôle de sage, de sorcier, de juge et d’instituteur.
Pendant cette période, j’ai partagé leur repas, j’ai participé aux travaux collectifs, j’ai suivi les saigneurs d’hévéa dans la dense forêt et j’ai fêté avec eux la nouvelle lune et leur divinité Leiloonaki en fumant des pipes ensorcelantes devant un grand feu de joie.
Quand le dernier jour arriva et je quittai bien plus qu’une famille : des amis.
La femme du mage s’approcha de moi, de la terre noire, bien grasse plein les mains. Elle sourit de ses quelques dents et versa délicatement ce terreau fertile qui s’agrégeait en petite boulettes collantes dans un bocal. Puis, elle me montra mon appareil photo en souriant de plus belle.
Je mis quelque temps à comprendre. Ou à vouloir comprendre. Elle proposait tout simplement d’échanger mon Leïca à 6000 francs contre un pot de terre du coin. J’ai dû prendre ce jour-là la décision la plus difficile de ma vie.
Certes ces simples gens étaient attachants. Certes ils ignoraient complètement le coût de mon appareil photo. Certes la terre était leur or noir et la matrice locale la plus précieuse. Mais quand même ! Et puis qu’en feraient-ils ? Ce n’était pas raisonnable.
Devant mon hésitation, un groupe s’agglutina autour de nous et le mage arriva. J’entendis leur messe basse vibrer et je leur abandonnai alors mon Leïca avec regret.
Ce n’est que dans l’avion que je me détendis. J’avais fait ce jour-là un très beau geste humaniste. Sans doute que mon appareil resterait dans cette tribu de primitifs comme le totem de ma visite, le symbole pour des générations d’un européen (entendez un demi-Dieu) descendu de l’oiseau de fer pour les visiter. Les femmes raconteraient à leur fille la légende du bel homme blanc.
C’est à la douane que les choses se compliquèrent.
– c’est quoi ? demanda le moustachu en uniforme.
– de la terre de Tanzanie, dis-je avec une once de fierté, prêt à lui raconter mon noble geste d’anthropologue.
– vous vous foutez de moi ?
Je ne compris pas tout de suite. Un collègue tout aussi moustachu arriva (penser à étudier le rôle de la moustache dans la fonction de douanier), trempa son index dans le bocal, le huma puis goûta brièvement.
– ce sont des boules d’opium mélangées à de la résine de cannabis.
-Mais non, protestai-je, c’est de la simple terre que j’ai échangé contre mon Leïca
– Un Leica à 6000 francs contre un bocal de terre ? Vous vous foutez de nous ?
Il parait qu’il y avait dans son bocal pour près de 80 000 francs.
Pendant mes cinq années de prison pour recel de stupéfiants, j’eus le temps de repenser à leur générosité. Ah les braves gens ! Rendez-vous compte ! J’aurai gagné 74 000 francs. Enfin. A supposer que…

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Marie LN :

Pierre sortait d’une présentation déterminante à son Conseil de Direction, satisfait mais guère étonné d’avoir obtenu les budgets nécessaires à son service de sécurité informatique : les pagailles récemment subies par de grandes entreprises du monde entier à la suite de cyber-attaques avaient largement renforcé l’impact de sa présentation powerpoint sur le directeur financier.
Si ses alertes et préconisations sur les risques informatiques étaient reconnues et respectées dans son univers professionnel, sa conscience des risques climatiques et sa manière personnelle de les parer ne pouvaient rester que très confidentielles.
Sept ans auparavant, sa vie avait basculé malgré lui dans une dimension inattendue et même inenvisageable. Cela avait commencé par un déjeuner avec une collègue qui lui avait confié ses dons de communication avec les animaux, non seulement vivants, mais aussi morts. Gardant difficilement son sérieux et sa courtoisie il avait écouté poliment, et comme sa collègue s’était sentie comprise, il n’avait pu refuser peu après une invitation à une réunion assez privée de médiums et shamans. Il faut dire que sa curiosité l’emportait sur le sentiment de ridicule, et il espérait ajouter une perle à sa collection d’anecdotes.
Or à son mental défendant, cette réunion avait ouvert les portes de son extrasensorialité, fermées depuis son enfance : il fut obligé de laisser revivre son don pour communiquer avec les arbres, la terre, l’eau et le vent. Les lointains souvenirs de ses vacances avec son grand père qui l’avait initié revenaient à sa mémoire, ainsi que les sensations qui parfois le submergeaient tellement qu’il en avait plus tard volontairement coupé la perception, refoulant ce qui l’effrayait. Au cours des dernières années, il avait finalement accepté et maîtrisé ce talent dans le secret.
Alors en ce soir d’été, en sortant de sa réunion, il s’était arrêté dans la campagne desséchée par plusieurs semaines sans pluie. Encore vêtu de son accoutrement de cadre supérieur, mais débarrassé de ses chaussures et chaussettes, il avait planté ses pieds dans le sol et pris une poignée de terre dans sa main gauche.
Il entendait l’air chaud du sud hurlant comme un loup affamé, s’abreuvant des rivières et des forêts de cette campagne du centre de la France. Laissant parler à travers lui les ancêtres des ancêtres de ses ancêtres qui du fond des âges avaient ainsi communié avec les éléments naturels, il psalmodia un rituel secret en chuchotant. Avocat de la terre qu’il foulait et étreignait dans sa main, il plaidait sa cause, et invoquait le vent d’ouest et la pluie devant le soleil couchant.

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Alexandre :

Ce matin, de lourds nuages gris survolent les collines. La maison de Fernand s’est parée d’une étrange mélancolie accentuée par le silence pesant qui règne sur cette campagne berrichonne.
Fernand est debout près du trou profond qu’il vient de creuser. Au fond, un corps couché sur le côté, le visage reposé, les yeux fermés.
Fernand saisit une poignée de terre et, immobile, le regard tourné vers la dépouille, laisse sa pensée vagabonder dans les méandres de ses souvenirs. Il pense à tous les instants passés ensemble. Les éternels moments de caresse, d’affection réciproque, les jeux sans fin, les nuits passées blottis l’un contre l’autre. Loin des tumultes de la vie, de la vanité du monde, ils s’étaient repliés dans leur univers modeste pendant ces quelques années partagées, témoins réciproques de leurs existences paisibles. Fernand avait été un jour diagnostiqué « autiste asperger » par un psychiatre. Il se savait différent, à part dans une société de conventions et d’hypocrisie. Seul son compagnon semblait le comprendre, recevant ses confidences avec une bienveillance dénuée de tout jugement.
Aujourd’hui, Fernand se sent plus seul que jamais. Son visage est creusé par son chagrin, il essuie ses larmes avec la manche de son éternelle chemise à carreaux. Il a envie de s’allonger lui aussi dans cette fosse funèbre en attendant une mort de retrouvailles.
Finalement, il se résout à jeter sa poignée de terre, puis une autre et une autre avec une frénésie de désespoir. Il hurle intérieurement de douleur. Ses cris étouffés au plus profond de lui même résonnent dans la campagne déserte.
Son petit chat Filou est mort hier soir.

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Lise :

Longtemps, j’ai aimé des hommes avec cette sourde culpabilité lumineuse que nous ressentons dans un coin de notre âme.
Souvent, j’en ai discuté avec mon amie Lucie.
Pour elle, l’amour était chronophile. Elle savait qu’elle tombait amoureuse d’un homme quand elle était persuadée de le connaître depuis toujours. De l’évidence d’une rencontre suivaient des discussions immédiatement fluides et une impression énigmatique de se retrouver après mille ans d’absence. Le temps était le vecteur de ses amours comme il étalonne chez d’autres le chemin de la sagesse.

Longtemps, son témoignage m’a perturbée car j’étais à son apothème.
Chez moi, l’amour passait par toutes les cellules de mon corps. Auprès de l’homme, je ressentais l’osmose cellulaire, une fusion intense et intime de chaque centimètre carré de ma peau. Mes globules dansaient au rythme de nos coeurs et l’union charnelle portait si magnifiquement son nom.
J’étais dans la matière, elle dans l’espace-temps. Deux relativités amoureuses.

Quand Lucie est morte, j’ai pris ses cendres dans ma paume et j’ai lentement considéré cette poussière d’être, ni froide ni chaude, ni caressante ni blessante. J’ai refermé ma main et mes yeux. Soudain, j’ai vu : les cendres s’immiscer doucement entre mes phalanges, matière inerte, atomes de mon amie à jamais transformés en carbone. L’espace d’une seconde, j’ai caressé ce secret universel, là où les choses et le temps se rejoignent.

Adieu Lucie, je te connais depuis une éternité et tout mon corps vibre encore de ton sourire.

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Nady :

C’est le début de l’été et pour nous la fin de notre belle épopée dans ce merveilleux pays d’Afrique du Sud qui nous a bluffés.

On en a fait des photos ! En mer, en safari, en randonnée, au restaurant… on a tout essayé ! des selfies, des paysages, des portraits ! On a même parfois singé l’artiste russe, Murad Osman, en lui piquant sa mise en scène de l’un de nous de dos tenant la main de celui qui prend le cliché ! et tout cela sous la pluie mais le plus souvent sous un soleil brûlant, tard en matinée ou en fin de soirée…

De tous les inoubliables souvenirs qui se sont ancrés dans nos mémoires au début fatiguées, il me restera ce cliché que tu m’offris le jour de notre départ au moment où tu sentis que les larmes n’allaient pas tarder à arriver : deux symboles, ta main et cette terre d’Afrique du sud, qui me sont chers sur lesquels tu as décidé de zoomer un soir, dans ce royaume de Swaziland, pendant que je me douchais et que le soleil se couchait, laissant apparaître au-dessus des montagnes un ciel rosé.

15 jours exceptionnels de réalisation d’un rêve de gamine à visiter cette terre qui m’a toujours attirée et comble du bonheur, le réaliser avec toi à plein temps sans s’étouffer.
Cette terre où mon âme s’est sentie en paix et reposée et pour sûr, j’y reviendrai !

360 heures à tenir ta main chaque jour et continuer à resserrer le lien qui nous unit et en même temps partir à la découverte du littoral et de l’intérieur des terres sur plus de 4 000 km de trajet.
Ta main, ferme et tendre à la fois, celle des caresses que tu sais si bien prodiguer et celle du réconfort qui a toujours su habilement m’extirper du groupe de Français plein de jugements et d’autorité sur ce peuple d’Afrique d’une grande bonté !

21 600 minutes à ne pas se lâcher et s’émerveiller en duo des beautés des paysages et des populations locales heureuses de nous présenter leurs rites, cultures et passé.
Cette terre qui connut beaucoup de combats pour la liberté et qui a su m’apprivoiser !

1 296 000 secondes où nos pensées se sont senties apaisées dans cet environnement de liberté où nous étions en totale sécurité.
Ta main toujours présente pour me rassurer même quand l’éléphant s’approchait de notre 4×4 avec le ranger inquiet que nous ne patinions s’il fallait d’urgence reculer…

Ta main que j’aimais souvent rejoindre avec la mienne autour des arbres de cette Terre, emplie d’énergie et de beauté, et qui a su nous revigorer !

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Françoise :

Main aux milliers de pouvoirs avec laquelle je mange ou je peux boire au creux de ma main.
Main qui me permet d’écrire, de peindre, de dessiner, de sculpter. Grâce à toi, je peux devenir une artiste.
Main avec laquelle je peux jouer du piano, du violon et tous les instruments qui illuminent cette vie.
Main au pouvoir infini, réconfortant pour tes caresses, tes gestes délicats, tes pouvoirs de guérir.
Jolie main sublimée par un bijou et des ongles joliment peints.
Tu es géniale !

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Jean-Luc :

De plus loin qu’il m’en souvienne, le monde était ainsi. Les Anciens racontaient comment les saisons avaient disparus les unes après les autres. L’hiver d’abord. Les hommes avaient moissonnaient et les récoltes étaient désormais à l’abri. Les troupeaux avaient été menés à l’estive mais la Saint Michel était passée et les bêtes ne voulaient plus redescendre vers les plaines fertiles. Les hirondelles virevoltaient toujours. Les roselières autour des étangs restaient vacantes et les fils électriques étrangement vides. Les arbres avaient gardés leurs feuilles pourpres, cramoisies d’or. Un arrêt sur image, une pause dans l’enregistrement de la vie. Une fibrillation encore perceptible, manifestation d’une mort annoncée. Les yeux se tournaient vers la lune à la recherche de signes de destruction. Des fous polissaient leur boule de cristal. Des Nostradamus brandissaient des versets auguraux. Et dans toutes les bouches la même interrogation.
Quelques vieillards érudits imaginèrent alors un apologue : une petite fille avait dérobé une poignée de terre sacrée. Elle avait fui en criant : « La terre n’appartient pas à l’homme, c’est celui-ci qui appartient à la terre. Sous nos pieds se trouve la cendre de nos ancêtres, tout ce qui arrive à la terre nous arrive. Prenez garde ! »
Ce geste insensé, motivé par le désir d’éveiller nos consciences nous avait pétrifiés d’abord. Puis il avait fallu apprendre à survivre mais surtout à réparer le mal. Cela durait depuis des siècles mais rien ne changeait. Des volontaires étaient partis en expédition par delà le monde pour retrouver cette poignée de terre. Aucun n’était revenu. Des offrandes annuelles avaient été mises en place. Elles avaient lieu pendant deux mois en souvenir de ce que les Anciens appelaient Mawsim. Les larmes des habitants étaient recueillies dans de grandes citernes et abreuvaient le terre sainte jusqu’à saturation. Les populations avaient peu à peu modifié leurs comportements. Nous étions plus attentifs, plus alertes. La nature n’était plus une image fugace à nos yeux. Nous attendions le retour des saisons : de l’été cuisant sur les plages, des cueillettes de champignons en automne, du rhume des foins printaniers et des descentes en luge en hiver… Mais la petite fille ne revenait pas. Parfois, je croisais des aventuriers qui attestaient l’avoir vue dans telle ou telle contrée. Je n’en croyais rien. Je savais qu’elle réapparaitrait un jour. Elle serait là, à l’aube, les cheveux aux vents, dans une fine robe de lin. Inchangée. Elle s’approcherait doucement vers la stèle que les Anciens avaient construite pour commémorer son vol et d’une voix claire : « Voilà. Je te ramène la poignée de terre qui te manquait, pièce de ton puzzle millénaire, tu es complète maintenant, tu vas pouvoir revivre ! »

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Bénédicte :

Après une semaine de travail intensif, Dieu lança sur son oeuvre une dernière poignée de continents. Puis il s’assit sur son nuage et contempla sa création. Tout était prévu pour l’avènement d’un être à son image, doté d’intelligence, de facultés d’adaptation et de liberté….

    Hélas, le temps de Dieu et le notre n’ayant rien à voir, Il s’aperçut très vite que de sa liberté l’homme n’allait pas forcément faire bon usage, et qu’au bout d’un certain nombre de siècles l’espèce humaine courait à sa perte ….Comme Il éprouvait malgré tout de l’affection pour ce bipède dans lequel Il reconnaissait quelques traits de son caractère, Il envisagea quelques solutions…..Etant donné qu’il était impossible de lui révéler son existence sans lui retirer la liberté fondamentale de croire ou non en Lui, Il s’employa pendant quelques millénaires à multiplier les avertissements sous forme de catastrophes en tout genre….
Malheureusement, la tête dans le guidon et le goût du pouvoir dans la bouche, l’homme n’en tenait aucun compte. Des civilisations entières disparurent laissant derrière elles mystères et ruines. Les paysages se transformaient, la Terre et l’Eau souffraient, les populations subissaient, se déplaçaient, se mélangeaient, et les mêmes erreurs se reproduisaient… Les regards se tournèrent souvent du côté du ciel, attendant sous un nom ou un autre, un soutien, une révélation, une justification de leurs actes. En vain….

    Alors Dieu, un brin fatigué, reprit son baluchon de graines sur l’épaule et partit semer la vie sur une autre planète en abandonnant celle-ci à son funeste destin ….

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Valérie :

Plusieurs idées me sont d’abord venues en voyant cette belle photo puis comme une évidence une d’entre elles est sortie du lot.
Cette image aux couleurs apaisantes c’est à vous tous, chers amis, ai-je envie de dire même si je ne vous connais pas personnellement, qu’elle m’a fait penser.
Vous qui au cours de cette année scolaire m’avez tendu votre main, m’avez offert vos mots, avez partagé et commenté les miens.
Votre gentillesse, votre bienveillance m’ont portée toute l’année, m’ont encouragée moi qui depuis longtemps avais envie d’écrire et n’avais jamais osé le faire.
Votre imagination, vos savoirs, votre culture, vos sentiments, vos émotions, vos coups de gueule parfois ont été les petits grains de sable qui toute l’année m’ont alimentée et m’ont fait grandir. Les lundis de cette année ont eu un goût tout particulier. Je les attendais impatiente de découvrir vos textes, de retrouver vos plumes. J’ai été émue, touchée, j’ai souri et même souvent ri en vous lisant.
Vous allez me manquer cet été. Plusieurs d’entre vous ont sans doute de beaux projets d’écriture, petits ou grands. J’espère que les vacances vous apporteront la sérénité nécessaire pour les faire avancer.
Je vous souhaite d’excellentes vacances et je vous remercie encore pour ces beaux moments de partage.
Sincérement.
Valérie

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Adèle :

H.
Le moment fût précieux.
Je t’ai tendu la main.
En retour tu m’as tendu la tienne, et tu l’as ouverte au ciel. Ton bras s’est allongé, nu, révélant cette chair blanche du creux de l’avant-bras, là où déposer un baiser sur la peau fine et glabre émerveille, où un fin pli en travers du muscle dessine une fossette plus tendre que celles de ton sourire.
Les doigts à peine écartés, cette main-là ne demandait rien, elle était vide et cette vacuité m’offrait le monde. Elle était pleine d’humanité et de bien d’autre chose. Je la devinais généreuse, capable de toutes les grâces mais aussi des pires forfaits, prête à me voler l’instant aussi bien que ma vie entière. A caresser et à pincer, à donner du plaisir et une envie impossible à apaiser.
Ton corps avait accompagné ce geste d’un petit mouvement vers l’avant, une légère inclinaison, une avancée de la ligne droite des épaules, qui, plus fort que ta voix, m’avait dit « Viens, je t’invite en voyage ! »
J’avais marqué une hésitation, de celles dont on se rappellera toujours, des années plus tard, qu’on ait choisi de se jeter ou de reculer. Qu’on ait des regrets ou des remords, aucun futur ne comblera jamais cette parcelle de temps.
Tu savais que j’avais peur, tu comprenais le langage de mon corps sans jamais l’avoir touché encore.
Tes yeux se sont posés, là, tranquilles, sur mon visage, que tu as parcouru de ton regard sombre pour plonger par mes pupilles dans le noir de mon âme et m’éclairer à en être éblouie. J’ai baissé les paupières, aveuglée et submergée, le souffle coupé autant que la vue. Tomberai-je ?
Mes jambes vacillaient comme deux folles, lâchées par le cerveau en plein court-circuit.
« Je vais flancher et m’écraser au sol », pensai-je, mais tel un trapéziste, tu avançais un peu plus ta main et tu m’attrapais au vol, juste avant l’évanouissement. Tes doigts refermés sur les miens, je ne pouvais plus t’échapper. Ta paume était chaude.
Tu m’attiras à toi et tu embrassas mes joues d’un double baiser, en riant.
Tu donnas une poignée de main à mon mari, qui se tenait à mes côtés.
« Au revoir, A. »
Aujourd’hui, au soir de ma vie, je te rends au ciel et à la lumière, mon doux souvenir d’une idylle fantasmée.

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Les textes publiés sur d’autres blogs, mais écrits à partir de la même photo :

105 Commentaires

  1. lauravanelcoytte

    Bonjour,
    Pourquoi, le texte que je vous ai envoyé, n’est-il pas là?
    Merci à l’avance et bonne journée

  2. estellecalim

    Cette poignée de terre a suscité bien des mélancolies !! Ou est-ce la fin de l’année qui nous emporte ? 🙂

  3. Albertine

    @Leiloona : Un texte qui fait écho à ma (re)lecture du moment : le mémoire de ma fille aînée, en Histoire ancienne. Ton style est toujours empreint de culture de l’Antiquité.

  4. Albertine

    @Claude : L’effet de surprise est vraiment réussi ! Ton texte,qui semble si sérieux au départ, se nuance ensuite progressivement de ton ironie habituelle. Chouette lecture ! Leiloonaki, vraiment 😉 ?

  5. Albertine

    @ Marie LN : Un homme tout ce qu’il y a de plus connecté au sens contemporain du terme découvre sa connexion avec les éléments. Chapeau pour cette belle idée ! Ton texte est très bien écrit et met l’accent sur ce qui devrait être essentiel dans nos vies : notre relation avec le milieu naturel.

    • Marie LN

      Merci Albertine de m’encourager pour cette première tentative. Oui nous perdons notre lien instinctif à la nature, c’est une des raisons pour lesquelles nous la malmenons

  6. Albertine

    @Alexandre : Accepter la mort d’un animal que l’on aime est toujours difficile. Pour ton personnage, ce sentiment est exacerbé. Je n’aurais pas imaginé cette main plein de terre accomplissant ce geste d’hommage à un chat. Et pourtant, c’est un rituel connu pour des obsèques. Une belle lecture.

  7. Albertine

    @Lise : Beaucoup d’originalité et de poésie dans ce texte. La fin est magnifique.

  8. Albertine

    @ Nady : Un cliché qui révèle l’essence d’un voyage, très joli texte.

    • Nady

      Merci Albertine pour ton retour. J’attaque les blogs soon. Belles vacances à toi

  9. Albertine

    @ Jean-Luc: Un conte écologique fort bien narré !

  10. Albertine

    @ Bénédicte : Quelle vision sombre de l’avenir de notre planète ! Je veux croire que Dieu ne s’est pas totalement lassé de nous, qu’il saura distinguer parmi les hommes le bon grain de l’ivraie et leur insuffler le courage pour faire avancer la cause écologique.

    • Benedicte D.

      J’espérais que mon texte vous ferait un peu rire aussi, je crois que c’est raté! !!!!!!

  11. Albertine

    @ Valérie : Je partage ton sentiment. Cet atelier a aussi ensoleillé mes lundis. Bonnes vacances à toi !

  12. Albertine

    @ Adèle : Je ne m’attendais pas du tout à cette fin. Un texte sensuel, comme un écho lointain du film de C.Eastwood : Sur la route de Madison.

  13. Albertine

    @ Françoise : Tu nous montres bien que la main nous est essentielle, pour les actions les plus triviales mais aussi les plus belles.

  14. Nady

    @Alex : il doit me manquer un peu de culture dans ce domaine Ancien dont tu parles pour comprendre ton histoire mais j’aime les tournures de tes phrases, la recherche des mots et les belles métaphores que j’y perçois. bisous et belle journée

  15. Nady

    @claude : hihihi La Tanzanie fait partie de nos prochaines destinations. J’étais à 2 doigts de te demander les refs GPS de cette tribu visitée pour aller voir où était ton Leica à ce jour mais in finé, vais jouer la prudence, ne sait on jamais ce qu’ils vont me prendre contre leur poudre 😉 bravo pour ton texte où l’on retrouve ton bel humour et une bien jolie histoire, touchante, émouvante et bien drôle 😉 bref, que du plaisir pour cette dernière de l’année scolaire

  16. Nady

    @Adèle : la chute de ton texte m’a replongée dans le film « sur la route de Madison » où « cette parcelle de temps » semble suspendue quand Méryl hésite à ouvrir la portière de la voiture pour rejoindre Clint… Qui d’entre nous n’a pas vécu une telle « idylle fantasmée » qu’on regoûtera avec plaisir en souvenir à l’hiver de notre vie, quand plus rien ne sera grave, interdit , mal vu ou mal interprété par l’extérieur… Merci pour cette beauté de texte que tu nous offres là !

  17. Nady

    @Valérie : c’est avec une certaine émotion que j’ai lu tes mots de cette semaine sur ce dernier cliché de l’année scolaire et je t’avouerai qu’ils m’ont touchés. Tu as su mettre des mots sur ce merveilleux ressenti que nous éprouvons chaque lundi à nous lire et faire connaissance virtuellement. Merci pour cela, merci d’avoir osé franchir le pas de cet atelier qui a une véritable force fédératrice via sa bienveillance dans ce monde pas toujours normal et apaisant pour nos âmes et j’en profite pour associer Leil à mes remerciements pour ces doux moments où Bricabook arrive à suspendre le temps de nos quotidiens pas toujours sereins. RDV à la rentrée 😉

  18. Nady

    @Bénédicte : j’ai adoré ton texte; A travers un humour bien présent, tu retraces là une bien triste réalité. Donne moi les coordonnées GPS de l’autre planète où se dirige Dieu, stp, je suis prête à tout lâcher ici et y amener ma garde rapprochée pour repeupler ailleurs et où nous y sèmerons paix, fraternité et bienveillance ! Je dois appeler Thomas Pesquet cet aprem, j’en profiterai pour lui demander de nous guider 😉

  19. Nady

    @Françoise : comment te dire que tes mots m’ont touchés. Ils transpirent de ta belle âme que j’ai eu le bonheur de rencontrer et avec qui nous avons bien rigolé autour de moments fabuleux dernièrement pendant ces vacances inoubliables ! Bravo d’avoir osé écrire à partir de ce cliché que j’avais présenté à la tablée lors d’un de nos diners.

  20. Valérie

    @Leilona : on retrouve ton style pour cette dernière image de l’année.Tu nous embarques dans ton univers mythologique.A l’occasion si tu as des titres me permettant de parfaire ma culture dans ce domaine, je suis preneuse.Bonnes vacances à toi et encore merci.v

  21. Josplume

    @Leiloona : Une fois de plus tu nous offres un texte poétique qui révèle ta culture infaillible ! Belle fin de saison que tu nous livres là. Admirative je suis ! 🙂

  22. Josplume

    @Claude : Je ne me lasserai jamais de ton humour et de tes textes ! Celui-ci signe l’apothéose de cette saison d’atelier qui s’achève : La divinité Leiloonaki…comme c’est bien trouvé !

  23. Josplume

    @Marie LN : Très belle idée de texte dans lequel réalisme et perception extra-sensorielle se rejoignent parfaitement sous ta plume. Bravo !

    • Marie LN

      Merci Josplume ! Je me rends compte que jouer le contraste est intéressant.

  24. Josplume

    @Alexandre : On se met à la place de Fernand, on imagine la complicité qui le liait à son animal, l’affection qu’il lui portait et on ressent avec lui sa peine. Efficace est ta plume et belle est ton histoire ! Merci !

  25. Josplume

    @Lise : J’aime l’idée de ton texte, la poésie, la douceur et la pointe de sensualité qui s’en dégagent. Merci pour cette belle histoire !

  26. Josplume

    @Nady : Une histoire de rencontres, celle d’un pays et celle de deux êtres…C’est beau et très bien décrit sous ta plume. Un texte qui fait du bien ! 🙂

    • Nady

      Merci Jos, il m’a fait du bien de l’écrire aussi. A tout bientôt, j’ai reçu ton mail ce matin qui m’à donné bp de bonheur entre 2 réunions ce matin 😉 on se voit tout bientôt, ds bises

  27. Josplume

    @Françoise : Une hymne à la main ! Il fallait y penser et il fallait oser…Tu l’as fait et bien fait.

  28. Josplume

    @Jean-Luc : Une fable qui débouche sur une belle morale ! La lecture en est très agréable.

  29. Josplume

    @Bénédicte : Ah Bénédicte ! J’adore ton texte ! J’aime l’idée, la construction, et tes mots justes. Un grand bravo !

  30. Josplume

    @Valérie : Un grand merci Valérie, pour ce texte chargé du bonheur suscité par cet atelier qui ressemble à s’y méprendre à celui que je ressens depuis plus d’un an que j’y participe. Hâte de te retrouver en septembre pour de nouvelles aventures ! Hâte de vous retrouver tous ! 🙂

  31. Claude

    @ Leiloona : Ce sont de vrais poèmes que tu nous proposes ces derniers temps. Même des poèmes chantés, tant ils sont musicaux. Comme dans l’Antiquité. Les mots précieux qui les ornent ajoutent le mystère nécessaire pour la beauté du texte. Tu es la seule à faire çà au sein de Bricabook et tu le fais bien. Bravo. Et merci pour cette année d’atelier.

  32. Josplume

    @Adèle : J’aime la douce sensualité qui se dégage de ton texte. Se souvenir, « au soir de sa vie » de cet amour rêvé… Un rêve qui rend cet amour encore plus fort que s’il avait été vécu ! Merci pour cette douce lecture !

  33. Claude

    @ Marie LN : Bienvenue à l’atelier. Excellente idée bien menée et superbement écrite.. Ton extrasensorialité devient crédible à te lire. C’est du Powerpoint en 4D… Bravo

    • Marie LN

      Merci Claude ! Et super si ça parait crédible. Quant au powerpoint en 4D, c’est chic !

  34. Claude

    @ Alexandre : Bienvenue aussi à l’atelier. J’ai beaucoup aimé ton texte qui m’a touché. Je n’ai pas d’animaux, mais je connais quelques autistes asperger. L’idée est excellente ; le genre d’idée qu’on aimerait avoir eu. Bravo.

    • Alexandre

      Oh merci Claude. J’ai lu ton texte et l’ai aussi beaucoup aimé. Nous aimons tous les deux l’art de la chute (mais sans se faire mal)

  35. Claude

    @ Lise : c’est superbe et terriblement touchant, tellement le texte est bien fait.

  36. Claude

    @ Nady : Comme c’est touchant et sensible ! Tu a superbement écrit ces lignes qui donnent envie de te donner la main pour une nouveau voyage en Afrique…

    • Nady

      ROooo Merci Claude ; -) allez on y va mais promets moi de ne pas accepter d’échange avec ton appareil photo 😉 j’ai encore plein de choses à découvrir ici bas que d’être enfermée en prison lol

  37. L'ivresse littéraire

    @Leiloona : je suis comme Nady, perdue dans cette culture ancienne (et là c’est moi qui manque cruellement de culture) mais j’aime voyager à travers tes phrases, j’aime leurs sonorités et leurs finesses. Et rien que pour cela c’est un bonheur de te lire.

  38. L'ivresse littéraire

    @Françoise : là où j’ai davantage vu la terre, toi tu y as vu la main et son utilité joliment décrite. Après tout, la terre n’a-t-elle pas besoin aussi un peu des mains de l’Homme (en tout cas pour faire le bien, le bon) ? 🙂

  39. Leiloona

    @ Claude : Comme dans ton précédent texte, je suis passée par plusieurs émotions ( » je quittai bien plus qu’une famille : des amis. » Superbe. ), tu as l’art et la manière de faire, bravo !
    Je retrouve un peu de toi dans ce photographe à la belle humanité. Mais je ne connaissais pas ce passé trouble ! Ah ah ! 😀
    Je me suis un peu retrouvée dans cette émission « Voyage en terre inconnue » où une célébrité fait la connaissance d’une peuplade reculée…

    La deuxième partie : quel humour ! Bref, merci, que du bonheur !

    Sinon euh Leiloonaki, elle est représentée comment ? 😮 😉

    • Claude

      figure-toi que j’avais pris des photos de la statue Leiloonaki mais mon Leica est resté là-bas…

      • Leiloona

        Pas grave, je sais que tu dessines admirablement aussi … tu me feras un croquis la prochaine fois que nous nous verrons. 😉

  40. L'ivresse littéraire

    @Alexandre : gloups moi qui suis un peu Brigitte Bardot, j’ai transposé la perte à celle que j’aurai un jour avec ma Tequila (oui oui j’ai appelé mon chat Tequila …)…
    Il est vrai que les animaux peuvent devenir le meilleur compagnon de vie pour bien des gens, encore plus quand la « différence » les définissent. Tu le décris fort bien et avec délicatesse dans ce récit.

  41. Leiloona

    @ Marie LN : Superbe entrée en matière ! Sois la bienvenue par ici ! J’espère que tu as pris plaisir à participer à cet atelier ! 🙂

    C’est terriblement beau un homme qui lâche prise … Finalement, on pense être un certain type de profil, mais un autre peut se cacher derrière. Narration très bien menée en tout cas. 🙂

    • Marie LN

      Merci Leiloona ! Et oui je l’ai fait avec un réel plaisir. Peut-être de quoi y prendre goût ?

  42. Leiloona

    @ Alexandre : Bienvenue également ! 🙂
    Un très bel art de la chute. Et effectivement, les relations avec les chats sont souvent particulières … Qui sait, si un jour nous nous rencontrons, je vous raconterai de belles anecdotes vécues avec eux.
    Au plaisir de vous relire, j’espère ! 🙂

  43. Leiloona

    @ Lise : Bienvenue aussi ! 😉

    Alors autant l’avouer, votre texte m’a parlé immédiatement. Sans doute pour cette richesse des images, des mots, mais aussi le contenu du texte. Sublime.

    Je vous confierai aussi que ces deux conceptions de l’amour sont pour moi non des opposées, mais des complémentaires … Aimer dans l’espace temps et la matière. Comment pourrait-il en être autrement ?

    Oui, je me suis retrouvée dans votre texte.

    J’espère que vous continuerez de venir par ici, car pour un premier texte vous frappez très fort, là, dans mon plexus solaire. 😉

    • Lise

      Merci chère Leiloona. Des objets opposés peuvent être complémentaires : ce sont deux dimensions disjointes. Je n’ai pas voulu frapper dans votre plexus solaire. Vous m’en voyez désolée. Je suis contente de savoir que d’autres personnes ici aiment les chats. Bravo pour les autres textes. Mais il manque de la terre dans certains. Je vous souhaite de belles vacances d’été. Les commentaires ici sont de qualité.

  44. Leiloona

    @ Nady : Superbe hommage à cette main tendue ! Comment ne pas ressentir et vivre avec toi ce moment que tu nous fais partager. Bel enthousiasme et très belle énergie. A ton image.

    • Nady

      Je rougis là 😉 Merci ma belle ; -)

  45. Leiloona

    @ Françoise : J’ai pour les photos de main une attirance profonde. Plus que les yeux, je crois … Et effectivement votre texte le décrit très bien.
    Merci et bienvenue à vous aussi ! 🙂

  46. Leiloona

    @ Jean-Luc : Oh espérons oui que cette prophétie soit vraie, mais j’ai comme un doute.
    Joli conte en tout cas : il nous plonge dans un monde bien mystérieux.

  47. Leiloona

    @ Béné : Oh eh bien, je lui dirai, bravo pour ta persévérance et te volonté d’y croire malgré le sacré bordel sur terre … Allez, qui sait, ailleurs les mêmes graines pousseront sans doute autrement. 🙂

  48. Leiloona

    @ Valérie : Si l’atelier apporte tout cela, alors je suis contente.
    Vivement septembre alors. 😉
    Je te remercie. 🙂

  49. Leiloona

    @ Adèle : Très joli texte sur ces moments de bascule qui arrivent (ou pas) … Un certain art de la chute, jamais je ne me suis imaginée ce contexte là avant la fin. Bravo !

    Et superbe sensualité qui décrit aussi très bien le sentiment amoureux …

    En revanche, j’ai p’tre mal lu, mais où est la terre dans ton texte ? (J’ai du mal à l’imaginer tendre une main vers un futur possible avec de la terre.)

    • Adele

      Mais je ne voulais pas du tout raconter cette histoire-la ! Je me suis faite avoir par le personnage !!! (Et ça m’arrive souvent 🙂 )

  50. Ludo

    @leil: quelle poésie dans les descriptions des sensations, des odeurs, du toucher, très joli texte un peu suspendu, hors temps! J’aime beaucoup!

  51. Ludo

    @claude, l’art de la chute! Bravo!! Très drôle!

  52. Ludo

    Marie LN: quitter les carcans de la vie moderne pour revenir à la source qui nous appelle. Joli programme.
    Alexandre: la chute, meme Si on le voit venir est bien amenée, texte sensible!
    Lise : bel hommage, et jolie transmission de valeurs à travers la mort!

  53. Ludo

    Nady: le décompte quasi mathématique m’à évoqué un roman de Delacourt… mais lequel?

    • Nady

      MercIl Ludo. Cet auteur me dit qqchose mais de très vague. En fait j’ai piqué le style d’écriture de notre acolyte, mon idole, Terjit ; -) sur un de ses textes il y a qqs mois. Merci pour ta lecture

  54. L'ivresse littéraire

    @Claude : quel délicieux moment cocasse, enfin même si la fin se termine moins bien. J’aime cet humour qui transpire dans tes textes, et ce message d’amour et d’humanité qui s’en dégage. Le deux se marient à merveille.

  55. L'ivresse littéraire

    @Nady : pfiou que d’amour qui se dégage de ton récit. L’amour d’une terre, l’amour entre deux êtres, l’amour de la vie. La communion entre ces trois amours est parfaite. C’est une bouffée de bonheur que tu nous offres. Merci !

    • Nady

      Merci à toi pour ton retour et contente que ce sentiment d’amour qui m’envahit te fasse du bien aussi 😉

  56. Ludo

    Jean Luc, on est proche du conte philosophique!
    Bénédicte, là aussi on est proche du conte, mais la fin en est plus noire!
    Valérie, un bel hommage à l’atelier.
    Adèle, j’aime décidément te lire, la sensualité qui se dégage de tes textes est un ravissement, chaque semaine.

  57. Nady

    @Alexandre : tout d’abord bienvenue ! Ton texte m’a beaucoup touché. Il met des mots sur la grande bonté des animaux à ne pas pointer ou mettre de côté la différence. Je comprends le désespoir de ton héros. J’espère qu’il saura vite retrouver un autre petit compagnon pour ne pas avoir à regarder en face la méchanceté de certains humains et leurs jugements. Bravo pour ton texte !

  58. Claude

    @ Françoise : Ton texte est court, mais très beau. Un bel hymne aux mains plein de délicatesse et de sensibilité. Bravo.

  59. Claude

    @ Jean-Luc : J’ai eu beaucoup de plaisir à lire ton conte. Il est bien fait avec une belle construction. Merci.

  60. Claude

    @ Bénédicte : Bravo pour ce texte ! J’ai adoré. Il est léger et clairvoyant à la fois.La Bible raconte le Déluge pour effacer la dérive des hommes. Tu proposes un autre choix de remise à zéro. C’est comme en dessin : ou on gomme le dessin raté ou on change de feuille…

  61. Claude

    @ Valérie : Tu exprimes ce que beaucoup ressentent, comme moi. Merci de l’avoir si bien dit. Et merci à Leiloona de mener son atelier avec autant de gentillesse et de bienveillance. Bonnes vacances Valérie et à bientôt.

  62. Claude

    @ Adèle : il fait bon de lire ton beau texte. J’ai beaucoup aimé cette ambiance qui se dégage. Bravo et merci.

  63. L'ivresse littéraire

    @Marie LN : comme il est beau parfois de découvrir le visage caché d’un homme, derrière les apparences, derrière le quotidien, voir apparaître une sensibilité particulière. J’aime beaucoup cette bienveillance qui se dégage de tes lignes. On y croit à l’existence de cet homme. Bravo !

  64. L'ivresse littéraire

    @Lise : quel joli au revoir à une amie, ton récit est extrêmement touchant. J’ai eu un joli coup de cœur sur l’avant dernier paragraphe, les mots choisis sont tendres et d’une douceur sans pareil. Un premier texte qui donne envie de continuer à découvrir ta plume. Bravo !

  65. Amélie Haurhay - Auteur

    Un petit bonsoir à vous tous, un grand bravo à tous pour vos textes de cette semaine qui sont tous très émouvants, emprunts de poésie et de beauté. Je n’ai pas pu lire tous les textes de ces dernières semaines : j’ai eu la chance de me voir proposer un nouveau poste dans mon job actuel, ce qui a pour conséquence plus de boulot et des soirées bien occupées, au moins le temps de prendre mes marques et d’assimiler le contenu de mes nouvelles missions. Mais je compte rattraper ces lectures pendant l’été ; j’ai d’ailleurs hâte de vous (re)découvrir pendant la pause estivale des ateliers d’écriture. Ca me permettra de patienter jusqu’à la rentrée 😉 Bel été à tous 🙂

    • Nady

      Félicitations Amélie pour ton nouveau poste. Je ne te souhaite pas de belles vacances mais une bonne prise de poste dans un très bel été. à bientôt en septembre pour de nouvelles aventures d’écriture 😉

  66. Marie LN

    Merci à Leiloona de m’accueillir et d’avoir publié mon texte.
    Cette photo est à la fois très ouverte et porteuse de symboles forts. Les textes qui l’accompagnent le reflètent bien.
    @ Leiloona : je me suis laissée porter par l’ambiance onirique de ton texte, malgré un vocabulaire qui dépasse mes modestes compétences littéraires (3 mots que je n’avais jamais vus !).
    @ Claude : C’est punchy, surprenant, exotique, respect !
    @ Alexandre : ça pourrait presque être moi ce personnage…
    @ Lise : encore un enterrement, j’ai apprécié la fort belle manière dont il est amené.
    @ Nady : j’ai remarqué la belle construction scandée par les chiffres croissants.
    @ Jean Luc : ce joli conte m’a agréablement entraînée dans un mélange de philosophie, de mystère et de symboles.
    @ Bénédicte : il fallait oser y voir la main de Dieu ! Je comprends plutôt bien sa déception…
    @ Adèle : j’ai admiré la description précise des gestes et mouvements presque imperceptibles.
    Bel été à toutes et tous, avec plein de belles lectures inspirantes, et sans doute aussi quelques pages d’écriture parmi vous.

    • Nady

      Merci 😉

  67. Nady

    @jean-Luc : un bel éloge à la Terre dans ton texte ! Bravo

  68. Nady

    @Marie LN : ton texte est passionnant ! Des faits d’actualité pointés (cyber attaques et écologie) avec délicatesse et un message très fort de cette communiobvdexl’humain avec les éléments naturels ! Bravo !

    • Marie LN

      Merci beaucoup Nady ! Oui je colle à l’actualité, et l’actualité me rattrape ! Je vois que tu es sensible aussi à la communion avec la nature.

  69. Nady

    @Lise : un texte émouvant

    • Lise

      qu’entends tu par émouvant ? Ton texte est bien. Beaucoup de chiffres. Mais aussi des jolis mots. Content que tu aimes les bêtes.

      • Nady

        à sa lecture, il a fait ressortir une émotion attendrissante de cette forte amitié (peut on parler d’amour ?) avec son amie Lucie à la mort de cette dernière avec les cendres dans la main, 2 personnages qui avaient des points de vue totalement différents sur l’amour mais qui éprouvaient ce sentiment ensemble… un beau sujet de philo qui m’a bien plu et attendri en même temps 😉

        Merci pour ton retour de lecture sur mon texte. Qu’est ce qui te fait dire que j’aime les bêtes ? 😉 pas trop en général ou de loin et surtout pas chez moi mais il est vrai que le spectacle naturel de toute cette faune sauvage m’a déboussolée et de retour dans la capitale, je trouve les hyènes de la savane bien plus agréables à regarder que certains parisiens au volant sur le périph aux heures de pointe 😉 J’ai craqué sur les pingouins et les bébés éléphants là bas 😉

  70. adèle

    @Leiloona : une parenté certaine avec Croire au merveilleux d’Ono-dit-Biot. Je n’ai malheureusement pas la culture pour comprendre la finesse de tes évocations, je me contente de me laisser bercer par les mots mystérieux.
    NB J’aime beaucoup l’image des guirlandes de rire.

  71. adèle

    @Claude : Au-delà de ton histoire drôle et narrée avec talent, tu racontes bien la naïveté des années 80. On était des enfants de chœur idéalistes.
    NB j’ai pensé aux aventures de Jéromine Pasteur.

  72. adèle

    @Marie-LN : le shaman-informaticien et toute la complexité de l’être humain. Une narration menée avec brio. Jolie image que celle de l’homme cravaté qui retire ses chaussures.

  73. adèle

    @Alexandre : un texte plein de tendresse et d’émotions, qui m’a fait penser à un joli film avec Virginie Efira.
    Très agréable à lire.

  74. adèle

    @Lise : un texte sensible qui raconte une émouvante histoire d’amitié et deux perceptions de l’amour, un texte qui me donne l’envie de m’interroger sur ma propre représentation. bien intéressant.

  75. adèle

    @Nady : une histoire de voyage et de photographe, mais bien différente de celle de Claude, car doublée d’une belle histoire d’amour (ou d’amitié ?). Je m’interroge toutefois sur la fin de l’aventure.

    • Nady

      Merci pour ta lecture Adèle 😉 si tu t’interroges c’est que j’ai réussi à faire une « conclusion ouverte » comme je le lis parfois et que chacun l’imagine à sa manière ? suis contente alors 😉

  76. adèle

    @Françoise : quelques lignes t’ont suffi pour dire l’essentiel. et décrire tout un monde. Une gageure !

  77. adèle

    @Jean-Luc : tout à la fois conte philosophique et héroïc fantasy, une plaidoirie pour une prise de conscience des hommes et pour une écologie respectueuse.Belle démonstration de littérature militante !

  78. adèle

    @Bénédicte : Arf ! Si même Dieu nous abandonne, qu’allons nous devenir, pauvres humains ! Allez, reviens et apprends nous !
    Béné ou l’art de faire passer par l’humour les messages essentiels !

  79. adèle

    @Valérie : un texte inattendu, que j’ai adoré ! Frais,plein de sincérité et très émouvant. Merci à toi, actrice de cet atelier merveilleux, où chacun reçoit autant qu’il donne. Je te tire mon chapeau, pour l’idée et pour ton expression talentueuse. Bises et bonnes vacances.

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