La lumière, c’est la lumière qui l’a d’abord interpellée…
Pendant les vacances de la Toussaint, elle était allée voir ses grands-parents, dans le Berry. Une envie de vert et de calme, après la tempête, un besoin de couper avec les artifices de Paris.
Chaque matin, elle sautait dans son legging, enfilait un gros pull tricoté main, attachait ses cheveux zébulon en chignon, puis enfourchait le vieux vélo tout rouillé de sa grand-mère pour chercher pain et viennoiseries. A chaque tour de pédalier, la roue couinait, de plus en plus rapidement : Léna ne serait pas passée inaperçue s’il y avait eu une âme sur ces routes de campagne.
Elle aimait cette fraîcheur du matin, cette nature pas tout à fait réveillée. Elles s’accompagnaient toutes les deux dans leur éveil matutinal. Léna souriait : ces petits riens étaient un sentier vers ce que le monde appelle le bonheur…
Un jour, elle avait pris une autre route, ou plutôt, elle s’était égarée … Perdue dans ses pensées, elle s’était retrouvée ailleurs, sans en être nullement effrayée. Puis, elle était tombée sur ce portail.
La lumière, c’est la lumière qui l’a d’abord interpellée.
Autour, les arbres avaient déjà revêtu leurs habits rouges de l’automne festoyant et ils donnaient aux pierres une teinte chaude, propice au bien-être … Léna, attirée et même aimantée, avait alors posé sa vieille monture sur le petit muret et avait sursauté quand, en approchant son visage du portail, une voix grave derrière elle lui avait qu’il ne fallait pas se gêner. Face à la mine déconfite de Léna, rouge comme une tomate du jardin de son grand-père, il avait éclaté de rire.
Sa lumière, c’est sa lumière qui l’a d’abord interpellée.
Ce matin, là, la livraison des croissants eut un peu de retard …
© Alexandra K. * Le 6 novembre 2016
Le texte de Jos :
Résidence « Les Intemporels »
Maintes fois pourtant, la vieille dame avait prévenu sa fille : « Je ne partirais d’ici que les pieds devant ! ». Elle lui avait souvent dit, lui avait promis même, mais Hélène ne l’avait pas crue…
Assise dans son fauteuil près de la fenêtre, Yvonne était plongée dans ses pensées et faisait défiler les 60 ans passés dans cette maison qu’elle allait bientôt quitter.
Elles repensait aux jours heureux qu’elle y avait vécus avec son mari, aux joies de leur installation et à l’agencement de leur nid douillet. Elle se souvenait de la naissance de son enfant, de ses rires et de ses pleurs, de ses premiers pas et de sa découverte du monde, de ses craintes et de son insouciance. Elle revoyait les rentrées scolaires de sa fille, ses premiers amours puis son départ du cocon familial. Rien ne manquait, sa mémoire était intacte, décuplée même. Car avec l’âge, certains détails jusqu’alors occultés revenaient avec une telle précision que lors de ses voyages dans le passé elle se croyait dans le présent. C’était si bon de revivre ces moments de bonheur qu’elle y plongeait avec délices de plus en plus souvent.
Oh, elle savait bien que sa tête lui jouait parfois des tours, mais ce n’était que pour des petites choses, des détails, des petits riens. Elle oubliait où elle mettait ses affaires, se dirigeait dans sa chambre d’un pas décidé en se demandant soudain ce qu’elle allait y faire, cherchait régulièrement ses mots et perdait de plus en plus souvent la notion du temps. Lucide face à ses faiblesses intellectuelles, Yvonne s’énervait mais se rassurait pourtant en se disant que tant qu’elle en était consciente, son déclin n’était pas total et qu’il était encore temps d’y échapper.
Elle frissonna. Elle avait toujours pensé qu’une personne avait le droit de partir dignement. Et si la vieillesse physique ne l’inquiétait pas, l’idée de perdre la raison la révoltait, l’angoissait, l’étouffait. Pour elle, la vie n’avait aucun sens sans la conscience de vivre. Oh, ce n’était pas à elle qu’elle pensait, de toute façon elle ne s’en rendrait bientôt plus compte. Mais elle savait que la sénilité n’apportait que douleur à ceux qui en étaient témoins et elle refusait de faire souffrir les êtres qu’elle aimait. Elle ne voulait pas que leurs souvenirs d’elle soient occultés par son vieillissement.
Elle regarda l’horloge ; Hélène, allait arriver d’un instant à l’autre pour l’emmener à la résidence « Les Intemporels ». Elle haussa les épaules et dodelina de la tête en pensant au nom de ce qui allait être sa nouvelle maison…son mouroir.
Puis sa fille arriva et se gara devant le portail.
Yvonne se pencha sur la petite table près du fauteuil, prit le verre d’eau qu’elle y avait posé, ouvrit le tube de somnifères acheté la veille et en avala le contenu. Elle se leva, alla chercher son sac à main et son manteau. Sa fille se chargea de sa valise qu’elle mit dans le coffre, installa sa mère à l’arrière de la voiture en prenant soin de lui mettre un coussin derrière la nuque. Puis elle l’embrassa tendrement, ferma la portière et se mit au volant.
Avant de mettre le contact elle jeta un coup d’œil dans le rétroviseur. Les yeux fermés et la tête penchée sur le coussin, sa mère affichait un léger sourire. Rassurée, Hélène crut qu’elle dormait. Elle démarra.
Derrière ses paupières closes, la vieille dame avait tenu sa promesse et emportait pour son ultime voyage l’image en noir et blanc de sa dernière demeure.
Le texte de Terjit :
» Bonsoir Bérénice,
Je t’ai appelé au moins 10 fois depuis ce matin mais tu ne réponds pas. Je ne sais pas si tu le fais exprès mais je t’avoue que c’est pénible de ne jamais réussir à te joindre quand c’est important, et là c’est urgentissime ! C’est pour te parler d’Antoine que j’essaie de te joindre, ou j’ai plutôt envie de dire notre abruti de fils… Je t’explique.
Hier soir en rentrant de l’inauguration j’ai eu un coup de fil, je te laisse deviner de qui. Bien sûr ce crétin de chauffeur n’a pas reconnu le numéro et a décroché en mettant le son dans la voiture, je n’ai donc pas eu d’autre choix que de lui parler. Je te rassure ça a été bref, comme d’habitude…
J’imagine que tu vois très bien la vieille bicoque pourrie qui est au bout du parking du Macumba juste dans l’axe de la construction de l’autoroute. Les vieux qui l’habitaient sont morts depuis au moins 10 ans, il ne restait plus que deux mois pour que quelqu’un en réclame les droits sinon elle tombait dans le domaine public. Autant dire que c’était dans la poche ! Je dis bien « c’était » parce que c’est plus la même mayonnaise maintenant…
Alors voilà ! Tu sais bien qu’Antoine traine ses savates avec les hurluberlus de Notre Dame des Landes et qu’à part fumer des joins et triquer à tour de bras tout ce qui passe je ne vois pas bien ce qu’il fait de sa vie. Mais bon, après tout c’est son problème s’il n’a pas voulu suivre les voies toutes tracées par ses parents et qu’il a préféré « faire socio » comme ils disent là-bas, comme s’ils allaient faire « 16 » après « 68 » ! Tu sais ce que je pensais déjà de nos parents qui passaient plus de temps à rêver le monde qu’à le construire, heureusement qu’on n’a pas suivi leur exemple. Mais voilà que Monsieur Antoine poursuit l’œuvre de ses grands-parents, je rêve !
La bicoque en question elle appartient à quelqu’un figure toi. Antoine avec ses dégénérés de copains s’est mis dans la tête de chercher un héritier aux vioques, et bien sûr ils ont trouvé ces cons là ! Les vieux n’avaient pas d’enfant et personne de connu autour d’eux, sauf que la vioque elle était de la DDASS. Et depuis 2002 les dossiers de la DDASS ne sont plus totalement confidentiels mais peuvent être ouverts à celui qui est concerné ou à un notaire dans le cas d’une succession sans héritier, c’est Antoine qui m’a expliqué ça. Et bien sûr dans ses copains il a un fils de notaire ! Tu vois le truc venir non ? Ils ont trouvé un demi-frère en Argentine et il vient de lui racheter la maison. Pour en faire quoi de ce machin en ruine ? Un musée de la Beauce ou une épicerie bio à la con ? NON PIRE ! Comme ils sont en train de se faire virer de Notre Dame des Landes ils engagent un nouveau combat, une nouvelle ZAD comme ils disent, pour que Cloyes-sur-le-Loir ne devienne pas un nouveau Disneyland. Ils ont en tête d’en faire une sorte de Katmandu de l’écologie, en pleine Beauce ! Si ce n’est pas pour nous emmerder ça je te demande à quoi ça sert ! Il me l’a confirmé d’ailleurs, clairement. Tu sais ce qu’il me reproche ? « Ne pas avoir été là pour le soutenir dans ses choix »… parce que vivre comme un traine savate c’est un choix ça ? Je n’ai pas pu me retenir, je lui ai dit que j’avais honte de lui et tu sais ce qu’il m’a répondu le têtard pré-pubère ? Que pour une fois on pouvait être d’accord puisqu’il avait honte d’être le fils du plus grand architecte depuis Niemeyer qui avait renoncé à embellir le monde pour s’en mettre plein les poches avec des projets bidons ! Et il a raccroché.
On est dans la merde là, je te le dis clairement. Si l’autoroute ne se fait pas on perd 2 millions. Sans l’autoroute pas de parc aquatique à 7 millions, pas de cinéma à 8 millions et surtout pas de station de ski à 132 millions. Et puis tu sais qu’après c’est l’engrenage, les affaires qui sortent, les combines dans le Canard Enchainé, et on va finir en taule !
Puisque cet étron qui nous sert de fils veut la guerre il va l’avoir, il faut que la riposte soit à la mesure de l’attaque. Il faut qu’on utilise nos relations pour tout détruire avant qu’ils mettent un pied dans la baraque et faire annuler la vente. J’ai déjà contacté la ministre de la jeunesse et des sports, elle m’a donné sa carte avec son portable personnel à l’inauguration, elle va voir ce qu’elle peut faire mais tu connais les politiques… comme disait Herriot « la politique c’est comme l’andouillette, ça doit sentir un peu la merde mais pas trop ». Je sais que ton nouveau Jules était à l’ENA avec elle, il faut absolument qu’il l’influence.
Tu ne le sais pas mais depuis l’année dernière j’ai une histoire avec la ministre de la défense et je joue au billard le samedi avec son mari, le directeur général de la santé. Si on n’arrive pas à avancer rapidement je vais la mettre au courant. Avec ce que je sais sur ses magouilles avec le Congo et celles de son mari avec les laboratoires Nord-Coréens je ne pense pas qu’ils refusent de nous aider pour le faire déclarer dément notre « cher fils » et le faire embastiller. Et si tout ça ne marche pas j’ai encore quelques relations chez nos amis tchétchènes depuis la construction du stade de Grozny… Ils sont bien ces gens-là : discrets et efficaces.
Je file cette nuit en Suisse pour régler quelques affaires un peu trop voyantes sur mes comptes, on ne sait jamais… et je te recommande d’en faire autant. Tu peux me joindre à n’importe quel moment, j’y vais seul.
Je sais que nous n’avons pas toujours été d’accord, qu’on s’est même souvent engueulés, mais la situation est grave. Il faut se serrer les coudes, c’est la blitzkrieg maintenant qu’il faut mener, sans état d’âme, il ne nous laisse pas le choix le Che Guevara de mes fesses.
Appelle moi vite. »
Terjit
Le texte de Nady :
O Mélancolie divine,
Tu viens là bien chatouiller
Avec ton allure taquine,
Mes souvenirs enterrés.
Ce portail, alias barreau,
Comme on aime à l’appeler,
En créole de mon île des Hauts,
Est désormais vraiment fermé.
Vaste jeu ! Voici que je frissonne
Le temps d’un instant volé,
Au passé et à personne,
Me voilà prête à le pousser.
Sens tu ce doux plaisir farouche,
Ainsi qu’un sourire infini,
Se dessiner sur toute ma bouche,
Avant de braver l’interdit ?
Me voici désormais entrée,
Dans la maison de mon enfance,
Entre la plaine et la forêt,
Pour y revivre nos dernières danses.
Le texte de Ludovic Lecomte :
… ses yeux dans les siens! «
Simon releva la tête, regarda par la fenêtre et aperçut le ciel noirci par la nuit. Il se massa longuement les reins et s’étira. Depuis combien de temps était-il là, courbé sur sa machine, la tête en ébullition, tapant d’une main, raturant son carnet de l’autre, lisant d’un œil ses notes pendant que l’autre contrôlait les doigts sur les touches.
Il attrapa sa pipe éteinte d’avoir été négligée dans le cendrier en basalte blanc. Dans le verre abandonné à ses côtés, le glaçon avait fondu depuis longtemps, laissant des paillettes dans le whisky qu’il n’avait pas pris le temps de boire.
Il tapota la pipe pour en vider le tabac froid et chercha des yeux le paquet de gris qu’il ne trouva pas. Il leva les yeux et vit alors la relative obscurité dans laquelle il baignait, faute d’avoir allumé une autre source de lumière que la petite lampe de bureau, coincée entre la machine à écrire et le cendrier. Le paquet de tabac restait introuvable. Il se leva, abandonna sa pipe sur le bureau et décida d’ouvrir la fenêtre afin de renouveler l’air saturé de fumée et de chaleur humide. L’odeur âcre de la pièce venait de lui sauter aux narines.
C’était toujours ainsi, le processus d’écriture comme une plongée en apnée, plus rien autour de lui ne comptait alors, il entrait dans un autre monde, un ailleurs où tout est possible, un au-delà où il décidait des événements et des destinés des personnes, ou plutôt des personnages!
Ni le temps, ni les odeurs, ni la température n’avait alors de conséquence pour lui.
Il tira fort sur la clanche de la fenêtre qui coinçait toujours un peu au début de l’automne à cause de l’humidité qui provoquait un gonflement du bois. La fenêtre céda dans un sinistre grincement, digne des effets sonores utilisés dans les pièces qu’il écoutait à la radio. Il fut saisi par le froid glacial que le vent apportait et referma aussitôt la fenêtre!
Il secoua la bûche qui se consumait lentement dans la cheminée, et lorsque celle-ci eut repris quelques couleurs orangées annonçant le retour des flammes dans l’âtre, il saisit le whisky et arracha la feuille de la machine à écrire.
Installé dans son vieux fauteuil qui, usé par les années, était maintenant complètement modelé à la forme de son corps, Simon commença à relire son dernier feuillet, en buvant à petites gorgées brûlant la gorge, le whisky.
Alors qu’il relisait la dernière phrase de son texte, il sursauta!
Pierre glissa sa main dans ses cheveux en plongeant ses yeux dans les seins!
Siens/seins… il avait de nouveau fait une erreur de frappe qui allait l’obliger à retaper l’intégralité de la page, pour la quatrième fois cette semaine!
Alors il se leva, alluma la lumière, attrapa la pipe sur le bureau et la jeta à la poubelle, dévissa l’ampoule trop faible de la petite lampe de bureau qu’il avait choisi pour simuler un éclairage tamisé. Fini l’ambiance début du siècle pour écrire son roman, place à la modernité! Demain, il irait acheter un ordinateur et une imprimante, afin de remplacer les feuilles à retaper par des corrections automatisées!
Il faut vivre avec son temps!
Le texte de Nicole :
La maison de Jeanne
Le train l’avait déposé vers 7h du matin sur le quai de la gare. C’était un lundi froid et hivernal. Ce n’était pas une visite comme les autres, Françoise ne resterait pas longtemps. Un jour ou deux suffiraient à régler les derniers détails. Ce voyage n’avait pas la même saveur qu’il y a trente ans.
Elle se souvint quand sa mère et elle rendaient visite à Mémé Jeanne. Elle habitait dans cette jolie maison en pierre blanche protégée par des grilles avec des pointes, un grand portail orné de deux colonnes en pierre. Solide et robuste comme sa propriétaire. Mémé Jeanne avait un accent teinté de patois. Françoise aimait s’y rendre car elle plongeait dans le passé comme dans un livre d’histoire.
La dernière fois, elle avait 10 ans. Elle et sa mère se tenaient devant la grille. Elle tournait la poignée de la grande grille, elle s’ouvrit avec un long grincement. Mémé Jeanne ouvrit la porte et lui tendit les bras vêtus de son tablier. Françoise se blottit contre elle, ce petit bout de femme qui sentait la pomme et la farine. Elle ressentait tellement de chaleur et générosité chez Mémé Jeanne. Elle lui déposa un bisou sur le front. Sa mère la sera affectueusement puis lui offrit un petit présent : des macarons cette fois-ci dans une belle boîte Ladurée. Mémé Jeanne était ravie, elle adorait les délices sucrés.
Dès leur entrée, le salon embaumait l’odeur de la tarte aux pommes qui cuisait au four. Françoise fermait les yeux et se léchait les babines. Elles s’asseyaient sur un canapé moelleux recouvert d’un tissus fleuri. Sur la petite table recouverte d’une nappe blanche brodée, trônait une grande bouteille de Jus de pomme fermier entouré de trois verres large, une pile d’assiettes dessert sur lesquelles étaient disposées trois cuillères à café en argent. Sa mère parlait de tout et de rien, la vie en ville. Mémé Jeanne servait le jus de fruit et l’écoutait parler avec un grand sourire. Françoise se laissait happer par l’atmosphère du lieu. Son attention s’envolait en direction des souvenirs qui ornaient les murs. De vieilles photos anciennes, quelques cartes postales et les beaux dessins de pépé Jacques qu’elle n’avait pas connu. Ses souvenirs étaient porteur d’histoires. Elle en connaissait des récits de vie, mémé. Françoise adorait l’écouter le soir avant de s’endormir dans le lit en bois.
Mémé Jeanne se leva pour rapporter la belle tarte aux pommes qu’elle avait préalablement coupé. Elle déposa à la main, chaque part puis tendit l’assiette à chacune. Françoise pris une bouchée qu’elle savoura. Hum, la douceur de la pomme et le croquant de la pâte sablée, elle faisait durer ce moment de dégustation. Elle appréciait ses plaisirs simples offerts par sa mémé.
Ce matin-là, Françoise a du se contenter d’un café noir accompagné d’un croissant desséché. Elle essayait de se réchauffer en buvant. La nouvelle était tombée. Elle remontait à huit jours. Un appel de sa mère : « Mémé Jeanne nous a quitté, elle avait 101 ans ». Elle n’était plus là, seul restait sa maison en pierre. Françoise avait rendez-vous chez le notaire. Elle avait une boule de tristesse coincée dans sa gorge. Sa mère était trop fatiguée pour se joindre au voyage.
Qu’allait-elle faire de cette maison ? Une résidence secondaire ? Un musée dédié au souvenir de Mémé Jeanne ?Ses pierres avaient une âme, elle ne pourrait jamais se résoudre à la vendre.
Et si elle quittait Paris pour y vivre, elle ouvrirait une chambre d’hôte et proposerait une tarte aux pommes tiède pour le dessert de ses invités.
Le texte de Manue :
Rien n’existe, que ce désir qui l’accable. Qu’il ne comprend pas mais qui lui est nécessaire. Qu’il refuse de tout son être mais qu’il ne peut refréner …
Il faut qu’il les touche, qu’il les compte, qu’il les recompte, qu’il vérifie qu’ils soient bien tous là, solides, arrimés, éternels. Le crépi peut s’effriter, les pierres se déchausser, les briques pâlir avec le temps, les barreaux doivent rester les mêmes et en nombre identique.
Enfant, cette femme au carreau de la maison qui l’observait ne comptait pas, ni celle qui lui tenait la main pour qu’il ne lui arrive rien. Il n’accordait aucune importance aux visages, il ne savait pas reconnaître un sourire, la foule l’oppressait, le bruit l’agressait.
Il était seul avec ses mains, les objets étaient ses uniques amis, jouets dérisoires entre ses doigts malhabiles. Il restait seul, pieds nus, pour mieux sentir le pouls d’un monde dont il ignorait les codes.
Il était lui même, les autres enfants le trouvaient différent, les adultes le qualifiaient de lunaire et chuchotaient autour de lui, perplexes et démunis face à son handicap.
Le temps file comme le sable qu’il aime encore sans cesse transvaser, mais les barreaux restent d’une importance égale ; leur musique quand il les touche, leur matérialité sont ses seuls points de repère depuis qu’il les a découverts. Fidèles. Ils sont sa base, son obsession. Il revient toujours vers eux à la fin de ses concerts, il joue divinement bien de la harpe. Il ne sait toujours pas le monde depuis qu’il a grandi mais du fond de son gouffre intérieur il donne aux autres une grâce que seuls quelques uns peuvent ressentir. Saurez-vous l’entendre ?
Le texte d’Adèle :
Je me tenais devant la grille, droite, raide, corrodée par les dix années écoulées qui m’avaient comme à elle dessinées un visage terne et fissuré par les rides.
C’est le coup de fil de l’ancienne voisine qui m’avait alarmé, celle dont le jardin était mitoyen avec le nôtre, celle qui cherchait toujours des noises à nos parents pour la haie de thuyas taillée trop haute, pour nos fêtes d’adolescentes trop exubérantes et pour le chien imbécile qui aboyait avec vigueur chaque matin.
« Vous ne savez donc pas ce que votre sœur a encore imaginé ? » avait-elle braillé dès que j’avais répondu avec ma voix ensommeillée par les six heures de décalage horaire. J’avais failli raccrocher au nez de son agressivité hargneuse, mais respectueuse de sa perspicacité à retrouver mes coordonnées, captivée et réjouie à l’idée d’entendre quelqu’un critiquer ma sœur, j’avais écouté la suite.
Et me voilà quelques jours plus tard, quelques heures d’avion plus loin, posée, statufiée devant cette maison d’un village de l’Isère, bâtie avec une solidité apparente et une façade en galets de la Durance. C’est pire que ce que m’a dit la voisine. En dix ans, la maison est devenue une vieillarde, le pittoresque s’est transformé en décrépitude.
Pousser le portillon métallique est une épreuve. Non pas qu’il soit rouillé, qu’il rechigne à me laisser passer, c’est ma mémoire qui est grippée et mes mains fébriles et maladroites.
La jungle du jardin déploie des espèces familières, forsythias touffus, bouleaux pleureurs échevelés, noisetiers géants et là, devant le mur de séparation d’avec la voisine, écroulé et en ruine, voici le poirier, mon faux-jumeau planté le jour de ma naissance, que ma sœur, jalouse de ses fruits appréciés de mon père, arrosait au pied du tronc de mixtures de sorcière, sans autre effet que de décupler à lui sa rage de produire, à elle ses frustrations de seconde. J’étais née avant elle, voilà le drame, quoiqu’elle fasse, elle serait la deuxième, elle qui ne supportait que la première place. Croyait-elle que l’amour d’un père se gagne comme une course à pied ?
A la mort de mes parents, j’étais déjà à l’étranger. A dix-huit ans, j’étais partie, pour m’épanouir et croitre, plus fragile que le poirier, mais libre de marcher quand lui ne pouvait qu’agiter ses branches au vent et gifler le visage de ma sœur. Elle, qui par son attitude de rejet, m’avait contrainte au départ, projetée hors du nid, avait reçu, par un ricochet inattendu, un involontaire effet boomerang, l’obligation tacite de rester auprès de nos parents déclinants.
Trois ans plus tard, j’étais venue aux obsèques de mon père, étais revenue brièvement six mois plus tard assister à celles de ma mère. La succession s’était réglée sans moi, le notaire m’avait expédié les papiers nécessaires. A moi, l’exilée volontaire, l’étrangère, la démissionnaire, mes parents donnaient l’argent des comptes courants et des assurances-vie. A ma sœur, la prisonnière, l’enfermée involontaire, la captive, était léguée la maison de notre enfance et ses bibelots entassés, accumulés, empilés. A ce que j’en savais, elle y vivait sagement, le plus souvent seule.
Et voilà qu’elle choisissait ce moment de ma vie, pour encore une fois me trahir en douce.
Je croyais l’accord pérenne et immuable, elle gardienne des souvenirs et moi conquérante de demain, du futur, de l’avenir. J’avais tenu mon rôle, j’avais un travail, un joli appartement, un mari aimant et bientôt, au printemps, naitrait le premier enfant, qui m’aiderait à regarder en arrière, car j’ai lu qu’il faut de belles racines à un arbre pour qu’il pousse droit et élève sa ramure vers le ciel. Je reviendrais, lui dans mes bras, celui de mon mari passé autour de mes épaules, je décrypterais le passé, je percerais les non-dits, abolirais les rancœurs. Ma sœur me sourirait, nous penserions « tout est pardonné » et nous ferions des plans pour un prochain Noël, partagé ensemble dans cette maison, pour laquelle je me découvre un attachement inattendu.
Hélas le panneau signalé par la voisine est bien là, toile tendue de plastique blanc, immense, au moins quatre mètres sur six, grandes lettres noires sur dessin hyperréaliste tout en couleurs.
« Ici, bientôt, la Résidence du Poirier, 12 appartements de luxe avec balcon-terrasse ou jardin, du T2 au T5-duplex, normes BBC. Cuisine offerte si achat sur plan. Le rêve de toute famille.»
Non, rien ne s’efface, pas même les rêves, quand le passé cède le pas à l’avenir.
Reste le souvenir de la douleur et la douleur de l’oubli .
Le texte de Claude :
A 9h30, comme chaque matin, Jules, le journal à la main, franchit la porte métallique qui émit le grincement familier, il parcourut les trois mètres qui le séparaient de l’entrée, et pénétra chez lui en essuyant soigneusement ses chaussures sur le paillasson marqué « Bienvenu ». Il habitait avec Louise au 21 rue de la Providence depuis soixante-deux ans. Leur villa était de celles qu’on voyait couramment parsemer les banlieues parisiennes dans les années soixante. En meulière, avec un petit jardinet autour, quelques lauriers et hortensias, un muret de pierres sèches surmonté d’une grille sans charme, deux piliers de briques mal assemblées encadrant le portail. Un silence cotonneux et soporifique enveloppait le pavillon du couple, comme tous ceux du voisinage, d’ailleurs. Seule la mobylette du fils du boulanger pouvait de temps à autre perturber le calme de ce quartier désert. Un ennui profond régnait, atteignant son paroxysme les jours de pluie et de ciel gris.
Jules s’assit dans le fauteuil, à côté de Louise, leurs têtes méthodiquement appuyées sur les napperons brodés main, le cocker lové à leurs pieds. Conformément au rituel quotidien, il lut à haute voix les nouvelles du jour : La guerre en Irak, les menaces d’attentats, les élections américaines, les primaires en France, les violences urbaines,… Louise, d’un pas lent dans ses pantoufles à carreaux alla chercher deux tasses de café en jetant un œil sur la comtoise, les posa sur la table basse devant le cendrier « Souvenir de Pornic », poussa la plus grande vers Jules, puis ferma ses yeux fatigués en écoutant la suite.
Jules continua : les crises financières en Asie, le conflit syrien, les famines au Darfour, le séisme en Italie, les inondations à Haïti… Louise regarda par la fenêtre, remua doucement le sucre avec sa cuillère, et murmura à son mari : « Mon Dieu, Jules, dans quel monde vit-on ?! ».
Le texte de Bénédicte :
Fragile….Voilà, c’est le mot que je cherchais depuis un moment. Je me sens de plus en plus fragile….
Les briques se cassent, les pierres s’effritent, le fer est inexorablement attaqué par la rouille, et la nature poursuit son travail végétal, ce mélange de beauté sauvage et de débordements. Cela fait bien longtemps déjà que je n’ai pas vu une main relever une tige, couper des branches, ramasser des feuilles mortes. Je ne vois plus que des chats et des oiseaux….
A l’intérieur ce n’est pas mieux, j’ai mal partout….Les papiers se décollent par lambeaux, les champignons s’installent avec une odeur désagréable, le bois pourrit doucement et l’escalier émets des bruits étranges. Il y a des trucs qui tombent parfois et me font sursauter d’inquiétude. Un des meubles de la cuisine s’est décroché de son mur une nuit. Un volet pend de travers sur la façade de devant. Quelle tristesse…..
Je m’endors le soir d’un sommeil solitaire et découragé. Je me réveille le matin avec une lueur d’espoir: ce n’était peut-être qu’un mauvais rêve ?….Mais l’odeur d’humidité est toujours là et les dégradations progressent. Alors je me permets quelques larmes vite avalées par les murs….
Pendant un temps, quand je faisais encore illusion, il y avait un panneau « A vendre » sur la grille. J’ai reçu quelques visites avec à chaque fois une bouffée d’espoir. Et puis rien. Même le panneau n’est plus là. Je crois que je suis devenue une cause perdue pour les vendeurs…..
Peut-être que c’est ça mourir finalement ? C’est le sort qui attend les humains, je l’ai vu plusieurs fois, alors pourquoi pas la même chose pour les maisons ?…..
Le texte de Valérie (bienvenue à toi ! 🙂 ) !
Fermée depuis si longtemps…
Construite il y a des années au fin fond du Cantal j ai eu des jours heureux. Pierre après pierre mes murs ont été montés avec efforts par Jules. Avec efforts mais surtout avec amour. Il lui tenait à coeur son projet de maison à Jules. Il voulait que tout soit prêt avant de faire sa demande en mariage à la belle Jeanne, la cadette du boulanger du village. Après sa tournée le jeune facteur travaillait sans relâche, mettant parfois sa santé en péril.
Mais les événements en décidèrent autrement et malgré tous ses sacrifices il ne put finir ma construction. Alors qu il posait les dernières pierres en ce samedi 1er août à 16h de l après midi les cloches du clocher du village sonnèrent le tocsin comme dans tous les villages français. Ce son, il ne l’oublia jamais. C’était un appel à la mobilisation générale. Tous les hommes en âge de combattre étaient appelés au combat. Jules eut à peine le temps de faire ses adieux à Jeanne et de lui faire promettre de l attendre.
Je restai en suspens quatre longues années. Jeanne et son père trop âgé pour partir au combat passaient de temps en temps voir si j allais bien, enlever les mauvaises herbes, passer un coup de balai mais le boulanger était trop fatigué pour m achever. Jeanne comme moi attendait, inquiète et impuissante mais ne perdait pas l espoir.
Et elle avait raison. Durant ces quatre années elle avait reçu quelques lettres de son petit facteur l encourageant à espérer et en novembre 1918 elle le vit enfin revenir au village. Il avait souffert notre Jules, vécu des jours affreux dans des conditions déplorables au fond des tranchées. Il avait eu faim. Il avait eu froid. Il avait vu la mort partout autour de lui. Mais contrairement à bien d autres du village il était revenu.
De retour il se remit au travail mais il n avait pas le même entrain à l ouvrage. Il était loin…triste…ailleurs.
Jeanne faisait son possible pour le raccrocher à la vie. Pendant qu il avançait leur petit nid d’amour, Jeanne s occupait des préparatifs du mariage qu ils voulaient simple mais beau.
Je fus finie au printemps 1919. Ils se marièrent en avril et emménagèrent aussitôt. Jeanne avec les moyens du bord fit de mes murs un petit cocon où ils aimaient se retrouver. Malgré la douceur de sa gentille épouse il n était pas rare que Jules sursaute dans la nuit réveillé par un cauchemar.
Heureusement un bel événement ne tarda pas à arriver. Le ventre de Jeanne s arrondit dès le mois de juin et le 7 janvier 1920 Jeanne donna naissance dans mes murs à un magnifique petit Claude. Ce poupon redonna le sourire à mon Jules et très vite Jeanne retomba enceinte.
J’étais pleine de vie. Des petits bouts courraient partout, passaient d une chambre à l autre, criaient, chantaient…Je débordais d amour.
Mais après avoir coulé des jours heureux de nouveaux drames survinrent. En juin 1939 la France fut à nouveau entraînée dans une grande guerre. Jules était trop vieux pour partir mais ses trois aînés furent appelés et ce fut encore pire pour lui que s il avait dû partir. Il fut déchiré. Heureusement les combats furent courts mais seuls deux de ses fils revinrent sains et saufs. Il ne se pardonna jamais la mort de son aîné et jura de le venger. Aussi quand De Gaule invita les Français à résister il fut le premier partant.
Dans mes sous-sol, ceux n ayant pas accepté la défaite, la perte de l un des leurs pour rien, ou ceux qui voulaient mettre fin par tous les moyens à la collaboration et à la barbarie nazie se réunissaient chaque nuit. On s organisait. On s’informait. On s aidait…On risquait sa vie et on sauvait celles d’enfants juifs ayant fui le nord …
Après la guerre ma vie a connu d autres temps forts : des naissances, celle de Louise notamment, la première petite fille de Jules et Jeanne puis les suivantes que mon Jules ne vit pas. En janvier 1961 la veille de l anniversaire de Claude il s’est éteint dans son sommeil. Un signe sans doute.
Mon Jules étant parti, ses enfants quittèrent un à un le village à la recherche d un emploi en ville. Il faut dire qu il n y avait pas grand chose à faire au village et que beaucoup étaient déjà partis.
Seule Bérangère, la maman de Louise resta au village prés de sa mère. Son homme était déjà monté sur Paris mais elle ne voulait pas laisser sa mère seule.
Jeanne était épuisée. Elle m entretenait du mieux qu elle pouvait mais pour une femme seule j étais bien trop grande. Sans compter que je commençais vraiment à me dégrader. Il aurait fallu refaire mon électricité et surtout installer des radiateurs. Avant, avec les hommes, le feu crépitait dans la cheminée mais là son petit corps fragile était tout le temps gelé n ayant pas la force de couper du bois.
Un matin d hiver, Bérangère décida qu il était temps que sa mère se résigne à fermer mes portes et qu ensemble elles montent sur Paris rejoindre son mari.
Ce fut un réel déchirement pour Jeanne qui survécut peu de temps à son départ.
Quant à moi je me retrouvai close, sans plus aucune âme qui vive. Jeanne et Bérangère avaient apporté un minimum d affaires mais les meubles, les lits, les cadres avec leurs photos, la vaisselle ..tout était resté là, inutiles.
Quelle joie ce fut en octobre 2016 d entendre du bruit dans mes serrures, d entendre les volets s ouvrirent et de voir Louise. Louise qui sur Paris comme ses grands-parents et ses parents l avaient fait jadis, s était engagée dans de nobles causes. Chaque fois qu elle pouvait venir en aide à quelqu’un elle répondait présente. Aussi quand elle entendit que l on cherchait des locaux pour reloger des malheureux elle pensa à moi. Elle me faisait visiter par une association humanitaire. J allais enfin pouvoir resservir à quelque chose.
Début Novembre j ouvrirais mes portes à des pauvres hommes ayant fui leur pays, la misère, le guerre ou la tyrannie. Au péril de leur vie, ils ont par centaines traversé les océans se perdant pour beaucoup au fond des mers. Déracinés, déchirés, souvent séparés des leurs, ils ont été regroupés sur un camp à Calais. Ils ont vécu tels des bêtes dans des conditions insalubres. Et la jungle va être démantelée. Aussi ma Louise a pensé à moi.
Je vais enfin avoir un peu de vie en moi. Ma porte va de nouveau grincer. Mes volets s’ouvriront laissant entrer le soleil. De nouveau l eau coulera et on fera sécher du linge dans mon jardin.
Je vais offrir un toit à de pauvres gens, leur apporter de la chaleur et un minimum de confort. Même si je ne suis pas toute neuve, je serai toujours plus confortable que des tôles ou une vulgaire tente.
Je ne sais pas encore si ce sont des hommes, des femmes et des enfants qui viendront dans mes murs. Mais quels qu ils soient je serai heureuse de les accueillir. J espère au fond de moi que mes copines aussi s’ouvriront à eux et que bientôt ces pauvres gens feront renaître notre beau village. Ils vont sans doute avoir froid dans les premiers temps mais avec ce qu ils ont déjà subi, je suis sûre qu ils seront heureux et apporteront beaucoup de joies.
Jules serait fier de sa petite Louise.
Les textes écrits à partir de la même image, mais publiés sur d’autres blogs :
Jos : Je ne retiens pas de ton texte le geste final de ton personnage, mais son sourire … Combien effectivement s’éteignent une fois la porte d’une maison de retraite passée …
Un texte fort que tu nous écris encore une fois cette semaine. ♥
Merci Leiloona, de ne voir que le sourire d’Yvonne. Ce sourire je l’imagine serein et apaisé. Elle est parvenue à rester fidèle à elle-même jusqu’au bout en choisissant le moment de son départ et la façon de partir…
Terjit : Je lis ton texte et j’ai dû dire 5 ou 6 fois « oh p***** » tant ton personnage bouge le bouchon super loin ! La vache ! Dans la famille des gens cruels et sans âme, je demande le père ! wow, violent ton truc.
Bon, moi, je leur dirais aux parents qu’ils n’avaient pas qu’à l’appeler Antoine, normal qu’il copine chez les yéyés ! 😛
Texte excellent au demeurant !
j’avais envie de terminer ce que j’avais commencé la semaine dernière, il avait encore des trucs à dire ce personnage infect. Et puis je ne voulais pas le laisser vainqueur aussi facilement, il avait droit à son coup de boomerang ! Merci de ton commentaire !
Nady : Ah ah, ton texte après celui de Terjit est d’un tout autre ton … Une douce mélancolie, malgré l’aspect endiablé de la danse finale ! (Du moins, dans ma tête, elle est ainsi la danse, enivrée, jusqu’à une perte des sens pour oublier … Je comprends bien là le poète, je fais pareil … 😉 )
Ludo : Ah ah tu as écrit sur la machine ! 🙂
Je crois que ton personnage devrait au contraire laisser ses idées vagabonder et écrire ce que son inconscient lui dicte … Souvent c’est bon, le lâcher prise, et ça donne de jolies choses. Souvent étonnantes d’ailleurs !
En tout cas, en quelques paragraphes, j’étais avec ton auteur … Je cherche un fauteuil comme le sien, si jamais … 😛
(Ravie de te relire par ici.)
oups! l’atelier victime de son succès: tant de textes à lire, il me faudra des jours (ou alors me lever encore plus tôt ;-))
j’ai bien aimé ta façon de faire une histoire d’amour qui commence grâce à ce vieux portail (mais non, c’est grâce à la lumière :-))
Hé hé reviens chaque jour et lis un texte (c’est préconisé par le ministère de la santé : un texte et 5 fruits et légumes par jour ! 🙂 )
L’innamoramento se glisse n’importe où, sinon, oui … ♥
moi aussi je veux des croissants ! et des chocolatines 😛
Je monte sur mon vélo et j’arrive ! 😀
Mon petit plaisir du lundi matin : la découverte de vos textes et de vos idées. Le coup d’oeil est rapide,devant le café, avant la bousculade de la journée de travail. Plus tard j’y reviendrai, savourant votre talent et je commenterai avec attention.
Pour l’instant je remercie Valérie pour la générosité de son histoire.Bises à toutes et tous et bonne semaine.
Oui, moi aussi … la maisonnée dort encore, aucun bruit, un café à la main, je vous lis ! ♥
Qui est l’idiot qui n’a pas cliqué sur le lien et a ecrit sur la mauvaise photo…?
Grrr!
Peut être faut il enlever mon texte qui n’a pas trop de sens du coup?
Desolé…
Ludo le boulet!
Mais non j’aime bien ton sujet d’inspiration,moi <3
Meuh non, ce n’est pas grave ! 😉
@Leiloona : Merci pour cette jolie « bluette », merveilleux antidote au blues de novembre.
Oh punaise, mais où est passé le soleil d’hier matin, hum ?
Aglagla !!!
@Jos : Texte sensible sur un sujet qui divise. Il incite à la réflexion.
@Terjit : Ton personnage est tellement monstrueux que sa » méchanceté » finit par être jubilatoire pour le lecteur. Quel sens de la formule ! » Chez Guevara de mes fesses » : J’adore !
merci ! c’est vrai qu’il est tellement ignoble que ça devient presque drôle, mais l’important est qu’il ne gagne as aussi facilement, qu’il comprenne que ce n’est pas le maître du monde !
@Nady : un poème empreint de douceur et de nostalgie, ce changement de genre est une belle réussite.
@ Nicole : Un texte qui trouve en moi un écho particulier, ma grand-mère s’appelait Jeanne.
@Manue : Ce texte est une vraie gageure. Imaginer l’univers mental d’un jeune autiste devenu artiste, il fallait trouver les mots justes. Pour moi, ce texte singulier est une réussite.
Merci à toi !
Mon imagination est bien aidée par un petit autiste que j’accueille dans ma classe et qui amène le groupe dans une autre dynamique 😉
@ Adèle : Les rivalités entre soeurs, un sujet que je connais bien 🙂 ! J’aime ton écriture et ton sens des détails réalistes.
@Claude : Le contraste est saisissant entre ces deux vies réglées comme un coucou suisse et le chaos du monde que la lecture du journal révèle.
@Bénédicte : L’entreprise est difficile, même impossible: on aurait envie de prendre ta.maison dans nos bras pour la consoler.
Merci Albertine, je crois que ça lui ferait un bien fou……
@ Valérie : Cette maison te permet de mêler la grande et la petite histoire et de nous parler de transmission. Bienvenue à l’atelier.
@Alexandra: C’est en suivant ces chemins moins fréquentés qu’on fait les plus belles découvertes.
Exactement, Pierre ! 🙂
@Nady: Magnifique texte, qui va et vient comme les vagues qui s’échouent sur la plage.
@Leiloona : Se perdre et trouver l’amour… C’est beau !
Oui, c’est vrai, Jos, tu as entièrement raison, se perdre pour se retrouver et trouver ! 🙂
Nicole : Oh le « elle sentait bon la farine et la pomme », mais c’est ma mamie, ça ! 😀 bref, j’ai humé moi aussi à la lecture de ton texte la bonne odeur de la tarte aux pommes … c’est fou, je la sens encore ! ♥
Manue : Hum … nous sommes tous différents, mais certains le sont encore plus … Une sensibilité aux choses, un rapport avec le monde différent, et effectivement d’eux s’échappe une grâce que certains pourraient qualifier d’extra-ordinaire … Un rapport aux choses sans le prisme de ce que la société impose ? Une mise à nu des sensations ?
Joli texte en tout cas qui s’accorde sur un point de détail que d’autres n’auraient pas vu. Toi aussi, tu portes un regard autre et nouveau sur la photo. Un regard de grâce.
Rhôôôôôô merci 🙂
Je suis en pleine immersion en ce moment avec ce petit bout venu d’ailleurs dans ma classe et même si c’est difficile, il va certainement apporter beaucoup au groupe !
Adèle : Eh bien, c’est fou cette rivalité ! Même l’ainée se positionne toujours par rapport à la seconde … moi j’ai un mari, un enfant, j’ai réussi, tandis que toi, regarde la mauvaise tu n’as que ce que tu mérites … Hum, entre les deux, la peste et le choléra, je me demande bien qui je préfèrerais être … Finalement aucune n’est heureuse, ainsi, dans la combativité …
Fichtre …
Claude : Quel délice ce sens du détail que tu possèdes. j’y suis, là, avec eux … Et punaise, comme je déteste ce sentiment où rien ne se passe dans la vie, les personnes trouvent alors à redire sur tout, une mesquinerie est déployée à l’infini … Comme dirait un ami, quand les gens s’ennuient, ils lorgnent sur la vie des autres et les critiquent ad libidum … Tristis mundus …
Bénédicte : Outch’, en lisant ton texte, je trouve que la métaphore de la maison peut aussi s’appliquer à la vieillesse, et je n’aime pas du tout du tout le fond … Disons que cela me touche …
Mais tu sais, les campagnes se repeuplent, on retape les maisons, et on leur donne une nouvelle jeunesse …
Ne t’inquiète pas ma belle, tu as encore un gros gros gros paquet d’années devant toi avant de faire la connaissance de Mme Fragile et Mr Délabrement !!!
Mais je t’avoue que je les croise de temps en temps, surtout en ce moment, et que je me suis laissée aller à un peu d’exorcisme par le biais de la photo, du style on va jusqu’au pire et on s’aperçoit qu’il n’est pas encore là…..
Oui, Béné, c’est vraiment ce que j’ai ressenti à travers tes mots … c’est pour cela que ton texte touche, car il est écrit avec tes tripes …
Des bisous, belle !
Valérie : Eh bien quel joli projet pour cette maison ! Oui, de nouveaux elle entendra des rires, des jeux, des histoires : de nouvelles vies qui lui redonneront sa chaleur !
Sois la bienvenue ! En espérant que cet atelier t’ait plu ! 😉
@Terjit : Ah ! quel personnage machiavélique que ce père insensible et odieux…Du coup, on lit sa lettre jusqu’au bout pour voir ses limites. Mais vraiment…il est horrible !
@Nady : Ton poème est doux et apaisant… Rassérénant aussi après le texte de Terjit. Bravo ! Bises Nady.
@Ludo : On entre très vite dans l’atmosphère joliment décrite de ton écrivain et on s’y installe avec délice…et puis, Vlan, la réalité, le côté « pratico-pratique » nous fait atterrir. En attendant, il prend la bonne décision en achetant un ordinateur : il pourra ainsi se consacrer à l’essentiel !
@Nicole : J’aime bien mémé Jeanne. Elle me fait penser à ma maman qui portait le même prénom. Elle est douce et affectueuse et son passage n’a laissé que bonheur et apaisement. Ton texte fait ressentir au plus profond du lecteur l’amour qu’elle a diffusé mais aussi celui qu’elle a suscité. Ton texte me touche.
@Manue : Whaouuu ! Manue ton texte est superbe ! Il aborde la différence avec subtilité, douceur et lucidité…Il fallait oser traiter de ce sujet et tu l’as fait avec finesse. C’est très beau.
@Adèle : J’ai la chance de ne pas connaître ce sentiment de rivalité avec ma sœur mais ton texte aux mots justes et d’un réalisme impressionnant m’a permis de le ressentir. Décidément, j’aime ta plume ! Mais quel gâchis, quand même, les liens fraternels peuvent être si doux et enrichissants…
@Claude : Un texte court et efficace. Le quotidien tristounet à souhait de Louise et de Jules à peine bousculé par l’actualité de notre pauvre monde…
@Bénédicte : Tu as personnifié la maison pour traiter de la vieillesse, et c’est réussi. Dès le premier mot « Fragile » on a envie de la protéger, de la consoler et pourquoi pas…de la retaper.
@Valérie : Belle maison que la tienne qui survit au habitants qui se succèdent et aux évènements dont elle est témoin. Une maison à la vie sans fin et toujours différente, une maison qui s’adapte à son époque en répondant à ses besoins… Si seulement les hommes pouvaient en faire autant !
Merci 🙂
Le tien aussi aborde aussi un sujet délicat, traité avec une très belle intention et beaucoup d’humanité.
Merci à toi Manue d’avoir si bien perçu mon intention 🙂
Je t’ai envoyé aussi un petit mot sur FB en MP 😉
Merci Jos, je suis vraiment contente pour cette maison qui va recevoir sa dose de câlins cette semaine…..
Merci de ton commentaire. C’est vrai qu’il est horrible, mais je ne sais pas s’il a des limites, il est prêt à tout, vraiment tout !
Bonsoir!
Je suis une petite nouvelle 🙂
Emilie.
Voici le lien de mon texte sur mon blog : https://emifloisa.wordpress.com/2016/11/07/une-photo-quelques-mots-2/
(et je suis désolée, je l’avais aussi fait la semaine dernière, mais je n’avais pas compris que je devais mettre mon lien ici… pas futée des fois!…)
Bonne soirée
Hello ! En fait il faut mettre le lien dans le formulaire qui est placé sous la photo dans le post de « l’annonce » de la photo. J’ajoute ton lien.
Merci! J’ai compris cette fois ci pour la prochaine fois 🙂
@Leiloona : allez je vais oser : en voilà un texte lumineux ! 🙂
Le léger te va également bien au teint (et le vélo ça donne du rose aux joues). Et merci pour la mention du legging, je vis en leggings et la cabale générale contre ce vêtement me désole régulièrement 😛
@Jos : je vais éviter de raconter une fois de plus ma vie en commentaires (^^) mais ton texte m’a beaucoup touchée et infiniment serré le cœur. Parfois on n’a juste plus d’autre choix que d’enlever une personne à la demeure qu’elle a occupée pendant des décennies, et cette décision nous déchire presque autant qu’elle…
@Terjit : j’ai gloussé tout du long ! J’adore l’expression « traîne-savates ». Mais bon, paie ton père intolérant, hein. J’espère qu’Antoine va encore lui en faire baver 🙂
Hé hé Caro ! Ben moi aussi je suis très tunique / legging … Quand on mesure ma taille (plus d’1.80 …) les robes ressemblent pas mal à des tuniques, donc … le legging fut ma « bouée » … Parce que bon, en collants, ce serait presque de l’indécence sinon … 😛
Donc tunique / legging / grosses bottes à enfiler. 😉
Merci pour le compliment ! Oui, ce matin, aussi, à vélo j’avais le rose aux joues ah ah ! 😛
J’espère aussi que ce traine savates n’a pas fini de lui en faire voir, il le mérite tellement.
@Nady : toute de poésie vêtue, Dame Nady vient, l’espace d’un instant, nous effleurer de mélancolie et de nostalgie (et à cause d’elle, je vais fredonner « Padam Padam » d’Edith Piaf toute la soirée, parce que c’est cette chanson que son poème m’a évoquée) 🙂
@Ludovic : j’ai beaucoup aimé ce texte sur les affres de l’écriture… mais je ne comprenais pas le rapport avec la photo jusqu’à ce que les commentaires viennent m’éclairer 🙂
(et ça m’a fait penser à la célèbre pub : » regardez-moi dans les yeux… J’ai dit les yeux »)
@Nicole : je vote pour la maison d’hôtes ! (et j’ai envie d’une tarte aux pommes, maintenant ^^)
@Manue : c’est incroyablement subtil et juste. Se glisser dans la tête de quelqu’un sur le spectre autistique est un exercice difficile et tu le relèves haut la main.
@Adèle : ha ha la célèbre sournoiserie des petites sœurs ! Le coup de la « Résidence du Poirier » m’a fait éclater de rire ! Bim dans tes dents, ton poirier chéri, Sœur Aînée ! XD
@Claude : mais quel ennui que ces deux-là ! Espérons que Louise a sucré le café de son mari avec un peu d’arsenic, histoire qu’il se passe enfin quelque chose ! 😛
@Bénédicte : c’est triste en effet, une maison abandonnée. Je n’avais jamais envisagé que la maison elle-même aussi pouvait être triste de ne plus être habitée… 🙁
@Valérie : j’aime quand la grande Histoire est racontée à travers une petite histoire, et de la faire raconter par cette maison est une bien jolie idée. Tout comme celle de raccorder le passé à l’actualité… La boucle est bouclée mais on peut toujours faire entrer de nouveaux participants dans le cercle 🙂
@Leiloona : quelle douceur dans ton texte. Pour un peu j’aurai presque envie aussi de passer ma tête par le portail pour faire la connaissance de ce monsieur car j’aime à croire que ce fut une belle rencontre pour Léna.
@Jos : le déclin de la mémoire … ton texte raisonne en moi. Qu’il est dur de voir les gens que l’on aime finir par nous oublier… Personnellement j’ai eu envie de prendre Yvonne dans mes bras.
Si la fin est triste, elle est néanmoins intéressante et pose la question de ses propres choix lorsque l’on prend conscience, âgé, que nous n’avons plus 20 ans.
@Terjit : entre nous, je ne voudrais pas d’un père comme ça non plus. Décidement il ne s’arrange pas ton monsieur architecte !
Ah qu’il est moche ce monde où tout est une question de pouvoir, de magouilles et d’argent, toujours plus d’argent. Pour quoi au final ? Finir dans les airs ou sous terre. Pardon, je me révolte sur une fiction haha. Bref j’aime, ce texte est dans l’air du temps et c’est plaisant de lire la suite de ces aventures.
@Nady : belle ode aux souvenirs. Merci pour ce joli moment j’ai eu moi aussi envie de danser.
@Ludovic : quelle tendresse ! Et même si ce n’était pas la bonne photo moi je me suis vue dehors, regardant par la fenêtre de cette jolie bâtisse et observant Simon concentré sur sa machine. Et j’ai adoré cette petite faute commise qui apporte encore plus de charme à ton texte et ton personnage. Ce cher Simon n’aurait-il pas fait un petit lapsus ? Qui sait …
L’Ivresse : Merci ! 🙂 Oui, j’avais envie de douceur et de bienveillance … et mes doigts ont tapé ce texte sans que je sache où ils m’emmenaient … ce chemin c’est le leur … Laissons-les tous les deux savourer cette belle rencontre, oui ! Pour vivre heureux, vivons cachés, il paraît … Ah ah ! 😛
Merci ! c’est bon de se révolter contre le « tout ça pour ça » alors qu’on connaît tous l’issue 🙂
J’aime penser qu’il y a de la vie dans ce qui m’entoure et je t’avoue qu’il m’arrive régulièrement de parler aux plantes de mon jardin, aux objets dont je me sers et aux murs de ma maison !!!…..Quand je ne sais pas quelle couleur mettre sur un mur par exemple, je m’installe dans la pièce et j’attends qu’elle me guide dans mon choix ….Tu ne le diras à personne d’accord ?…..Merci pour ta lecture ….
@Caro Bleue Violette : cette réponse était destiné à ton commentaire sur mon texte et elle se retrouve là sur un caprice d’ordi !!!!
Je parle aussi à mes objets 🙂 Et j’aime l’idée de se laisser guider par la pièce pour savoir comment la décorer !
@Nicole : en lisant ton texte ce n’est pas la tarte aux pommes qui chatouillait mes narines mais plutôt le poulet rôti du lundi midi quand j’allais chez ma mamie. Merci d’avoir réveillé ces souvenirs. J’ai adoré m’y envelopper. Et quel joli projet, peut-on déjà y réserver une chambre ? 😉
@Manue : une jolie sensibilité dans ton récit mais ces personnes si différentes soient-elles ne sont-elles pas elles aussi encore plus sensible que nous ? J’ai aimé ta façon de travailler cette photographie. J’ai aimé ce petit garçon.
@Adèle : quelle dureté dans ce texte et malgré tout comme je l’ai aimé. Qu’elles sont parfois dures et douloureuses les relations familiales. Encore plus quand certain(e) refuse d’enterrer la hache de guerre.
@Claude : je vois que cette maison a inspiré beaucoup de jolis textes sur, appelons-les comme cela, les grands-parents. Il est parfois préférable d’être lové contre sa moitié dans sa jolie demeure plutôt que de regarder ce qu’il se passe dehors dans ce monde un peu fou.
@Jos: C’est un texte criant de vérité et particulièrement émouvant que tu nous offres cette semaine.Bravo!
Merci pour vos commentaires,
Seulement deux textes lus ce soir, mais je reviens!
@leiloona: jolie histoire, on aimerait y être sur ce velo avec elle au milieu de cette campagne silencieuse! Et puis la lumière… bravo! Joli texte et chute drole et efficace!
@Adele: j’aime vraiment ton écriture, ta facon de présenter, d’amener les mots, poesie et nostalgie, à chaque fois je trouve ça fort! Bravo!
Merci Ludo !
Pour ce qui est de la campagne silencieuse, je connais bien plein de coins sympas en France, et suis certaine que par chez toi ces coins regorgent ! 😉
Sauf erreur de ma part, j’ai lu tous les textes des blogs. Beaucoup de maisons à vendre ou de souvenirs qui rejaillissent.
Leiloona, Jos, Nady, Terjit, Adèle… je vous lirai tous les 11 demain. Promis, juré.
Bravo déjà d’avoir lu les autres textes ! Je n’ai lu que ceux sur Brica ! 😉 (Je viens de rentrer aussi, faut dire ! 😛 )
Pour commencer un grand merci à Leiloona pour ce joli exercice qu’elle propose chaque semaine et auquel je me teste pour la troisième, n’ayant osé partagé que ce dernier. Un peu poussée par une habitué de l’exercice.
C’est un exercice très agréable et lire ensuite les textes des uns et des autres l’est tout autant. On découvre des textes très différents avec cependant des points communs, comme le nom des personnages…par exemple.
@Leiloona : merci de faire partager cette belle rencontre inattendue dans un coin perdu et qui on l’espère conduira ton personnage vers un avenir lumineux.
@Jos : J’ai beaucoup aimé la détermination toute en douceur de ton personnage qui quitte finalement sa maison comme elle l’avait décidé…
@Terjit : texte très « crach », ton personnage est odieux mais on l’imagine tellement vrai dans le milieu dans lequel il évolue où l’égoïsme « pue » à plein nez.
@Nicole : ton texte nous fait revivre de doux souvenirs. Il y avait la Madeleine de Proust, il y a la tarte aux pommes de Nicole. Qui n’a pas une odeur lui rappelant de doux souvenirs…
@Manue : texte plein de sensibilité qui nous fait entrer dans le monde si impénétrable de l’autisme.
@Adèle : la description des sentiments de ses deux sœurs et de leur déchirement est tellement vraie qu’elle fait mal. Rien n’aura pu les réunir et les réconcilier, pas même la mort de leurs parents. Dur.
@Claude : triste réalité de nombreuses couples de petits vieux que l’on assomme chaque jour d’informations plus déprimantes les unes que les autres et qui impuissants ne peuvent que se morfondre au fond de leur canapé.
@Bénédicte : Nouas avons eu un peu la même idée, donnant vie et parole à cette maison qui semblait abandonnée. C’est amusant.
Un grand bravo à vous tous que je reviendrai lire et encore merci à Leiloona.
Merci de ton commentaire, c’est vrai que son monde pue l’égoïsme à plein nez mais je pense que c’est aussi une ambiance générale de notre monde. Pour lui ça prend des proportions énormes, caricaturales, mais pas si loin de ce qu’on peut entendre aujourd’hui ici quand on voit le déchainement de violence sur les réseaux sociaux sur des sujets tels que les migrants qui fuient l’enfer de Syrie, ou les soit disant « assistés » qui pour certains « bien pensants » sont réputés vivre aux crochets de la société, ou encore… et aussi… Bref ce serait trop long… bref, notre monde d’aujourd’hui 🙁
Des jours complexes à gérer en ce moment ne me permettent que de survoler les domaines qui me passionnent et croyez moi je ne m’en prive pas mais le temps me manque cruellement pour personnaliser mes retours. Ne m’en voulez pas, ça reviendra bientôt.
Vos textes de la semaine m’ont ravie, comme un temps suspendu volé au désordre ambiant.
J’ai eu beaucoup de plaisir à plonger dans le calme et le vert du Berry. J’y ai « lu qu’il faut de belles racines à un arbre pour qu’il pousse droit et élève sa ramure vers le ciel » ; Louise et Jules ont dû connaitre ce secret pour totaliser 62 années de vie commune ! Ils ont dû ressentir dès le début « cet amour qui coupe la faim, qui rend tremblant, qui éloigne la peur et les doutes ».
Me suis laissée porter par l’histoire de Mémé Jeanne qui me donna drôlement envie de déguster une bonne tarte aux pommes à la pâte croustillante…
Il y en avait des maisons « à vende et à aimer » aussi dans vos écrits ! Des maisons, qui, « avant de répondre en tous points à (des) désirs profonds » apaisaient « plus qu’une caresse » ! Des maisons bâties « avec efforts et amour » par Jules, qui cachaient parfois derrière les portes fermées un jardin immense où la nature avait repris ses droits, des intérieurs qui pouvaient en faire cauchemarder certains ou rêver d’autres pour échapper à un quotidien trop violent ! Des maisons qui demandent attentions et entretien régulier sinon comme chaque être humain, elles se fragilisent jusqu’à en mourir pour renaître en parking… Des maisons qui vont échapper à d’autres parents indignes (enfin surtout le père dans l’histoire car Bérénice brille par son silence 😉 ), plus soucieux de leurs petits profits… Merci de me ramener parfois directement sur Terre où j’eus l’impression que le réel actuel se mélangeait au virtuel de ma lecture et en même temps je me confortais dans l’idée que le pire n’est pas encore atteint 😉 !
Je les ai vus dans vos textes, vos petits êtres différents et rêveurs. Oui je les ai entendus aussi, presque contente pour eux qu’ils puissent se créer un monde dans leur imaginaire où ils se sentent bien.
Il y en a eu des maisons qu’on a du mal à quitter. Le geste d’Yvonne fit couler une larme bien que j’approuve sa décision. Sa fille mettra certainement du temps, peut être 22 ans aussi à s’en remettre et ne plus pouvoir passer devant cette maison, mais ainsi est la vie !
Merci encore pour cette pause salvatrice et je profite de ce retour général (promis, je reviendrai plus attentionnée que jamais prochainement quand tout se calmera autour de moi) pour vous remercier de vos retours de lecture sur ma tentative de poème à la Mallarmé, que la visite de l’antre de ce poète m’inspira. Je les lis au fil du temps et ils sont autant de bulles d’oxygène apaisantes pour l’âme et un bon rebooster pour l’égo ;-). Belle semaine à tous (galanterie oblige :p ) et à toutes ! 😉
Bonjour à tous!
Leiloona : J’ai beaucoup aimé ton texte. Emprunt de douceur et qui laisse un sourire sur les lèvres une fois achevé
Jos : Wahou! J’ai eu le cœur serré en lisant ton texte et j’ai compris le choix d’Yvonne. Tu m’as rappelé des souvenirs.
Terjit : J’ai ri!! Le rendu est saisissant. et quelle tête à claques ce père!
Nady : Doux, apaisant et nostalgique
Ludovic : On s’y croirait! La poésie de l’écriture et puis soudain les aléas pratiques de la réalité! Et j’ai aimé la chute de l’histoire.
Nicole : Quelle émotion! J’ai eu les larmes aux yeux et ton histoire a fait écho en moi. Je peux sentir l’odeur de la tarte aux pommes flottée jusqu’à moi
Adèle : Le coup du poirier m’a fait sourire, c’était bien trouvé! J’ai aimé le ton, on sent le déchirement de cette famille et de ces 2 soeurs surtout.
Claude : Le confort de l’habitude et se sentir rassurer par ces petites habitudes car effectivement : dans quel monde vit-on??
Bénédicte : J’aime l’idée que le point de vue soit celui de la maison! Un beau parallèle avec la vieillesse. Si je pouvais j’achèterai cette maison pour m’en occuper et la consoler!
Valérie : J’ai aimé ce que tu as écrit. La maison comme narratrice, témoin de la vie d’une génération et des suivantes, de leurs peines, leurs joies, leurs souffrances, leurs pertes, leurs bonheurs… du passé jusqu’à aujourd’hui : une bien belle idée et très joliment mise en forme!
Comme elle est bonne cette idée d’acheter la maison !…J’ose à peine imaginer son bonheur même si les travaux risquent d’être un peu douloureux ….
Merci, j’aime bien les « têtes à claques » 🙂
Leiloona : La curiosité laisse parfois place à de jolies surprises et tant pis pour les croissants c’est l’intention qui compte … ah ah ah !!!
Jos : Prendre soin de son dernier jours et le choisir avec le sourire, belle volonté
Terjit : à mon avis le message a largement débordé du répondeur … bip ! bip ! bip !
Nady : Magnifique ! Quelle douceur paisible. Comment ça en créole ? j’ai une de mes filles qui vit en Guadeloupe
Ludovic Lecomte : Ben oui quand même, Ludovic, sinon il y a aussi le blanco ou autres gommeurs de faute, sinon j’aime beaucoup écouter les pièces de théâtre à la radio, les détails sont sublimes
Nicole : Très belle idée au dernier chapitre, et pourquoi pas ?!
Manue : Joliment mené cette différence, et ce parcours de surdoué
Adèle : pas toujours simple la fraterie, alors que nous sommes de la même famille, on peut comprendre alors certains conflits internationaux
Claude : Si je peux me permettre ils devraient renoncer à lire le journal
Bénédicte : Pourtant le marché de l’immobilier reprend ! c’est une idée surprenante de personnifier une maison et pourquoi pas puisque l’on dit souvent que les maisons ont des âmes !
Valérie : Il est magnifique ce texte et rejoint celui de bénédicte dans l’idée de personnifier une maison Tiens Tiens !
en même temps si elle n’a pas eu tout le message c’est peut-être mieux 🙂
oui oui ! c’est même mieux ! à bientôt
@Leiloona : merci de nous encourager à prendre les chemins de traverse. On ne prend que le risque de découvrir de merveilleux paysages et des êtres extraordinaires. Et comme tu l’écris, nul besoin d’aller bien loin, ni de prendre de grands risques, il suffit d’ouvrir les yeux.
@Jos : je travaille en maison de retraite alors, oui je confirme, quitter sa maison est pour beaucoup un deuil bien difficile à surmonter. Et toi tu nous racontes pourquoi, toute une vie à laisser derrière soi. Merci
@ Leillona : ton texte est doux, simple, plein d’une nostalgie sensible. Un moment de douceur, bon à lire le matin comme un croissant…
@ Jos : Très beau texte émouvant. La grande vieillesse génère fatalement des déchirements et des choix douloureux…
@ Terjit : décidément, j’adore ton humour ; c’est un régal. Un excellent texte, grinçant et très bien mené. Mille mercis. Et bravo.
merci Claude 🙂
@ Nady : il fait bon de lire ton texte comme une douce musique pleine de rêve et de bonté.
@ Ludovic : ton personnage devient tendre par ses limites pratiques qui interfèrent avec ce qui a failli être un processus créatif ordinaire. J’ai bien aimé ton texte. Merci.
@ Lei : la bluette te va comme un gant.. Je passerais bien mes prochaines vacances dans le Berry, moi
@ Jos :. Je suis bouleversée, chair de poule .. J’aime beaucoup l’image finale.. Que d’émotions !
@ Manue : Je m’occupe, par choix, d’enfants autistes.. Alors, ton texte, douce Manue… Touchée en plein coeur !
@ Béné : Méme si je n’avais pas vu ton nom, j’aurais reconnu la délicatesse de ta plume, tes mots si beaux, si purs.. Moi aussi j’ai donné une âme à ma maison.. Les sensibilités se retrouvent au delà des mots
Merci Nath, ton compliment me touche beaucoup….Si tu savais comme j’hésite avant d’appuyer sur le bouton envoyer !!
@ Ludo :. Big up à toi ! J’adore ton texte ! Gros gros bisous de ta fan !.
Merci! J’en rougis!
J’espère juste que t’es pas la seule… grumpf
@ Leiloona/Alexandra K.
Quelle douceur dans ce texte….Je la vois à Paris, mettant dans son sac avec un plaisir infini les pulls confortables de son séjour la-bas. Ceux qui l’accompagneront dans la fraicheur du matin et le bruit du vieux vélo que j’entends d’ici. Et parmis eux, celui qu’elle portera le jour où la lumière l’a attrapée par les yeux pour mieux piéger son cœur…..
@ Jos :
L’atelier c’est comme la vie, on passe de l’amour/lumière à la tristesse d’une maladie qui s’installe, dans cette phase encore consciente où l’on sait tout ce qu’on va perdre peu à peu….Et surtout où l’on imagine la terrible tristesse de ceux qu’on ne reconnaitra plus.
Alors oui, je comprends tellement qu’on choisisse de partir même si j’ai le cœur serré de te lire…..
@ Terjit :
Je crois que si j’avais eu un père pareil, j’aurai moi aussi éprouvé un plaisir infini à rassembler des informations et des potes pour foutre en l’air au moins un de ses projets mégalos et mercantiles…..
Je voudrais te faire part d’une opinion qui n’engage que moi bien entendu…Tes textes sont compliqués à commenter car ils sont longs, et arrivée à la fin il me reste certes une impression générale mais il est difficile de juger du style…je garde le souvenir au début d’un Terjit (ou une !) avec des textes plus puissants parceque plus courts….Là je trouve que la puissance a tendance à se diluer dans l’anecdote…..Mais encore une fois ce n’est que mon ressenti….
merci benedicte de tes commentaires, j’ai aussi l’impression de devenir de plus en plus bavard et j’ai décidé de revenir à des textes plus courts, celui de cette semaine sera beaucoup pus resserré !
@ Nady :
ça te réussit plutôt bien la lecture de Mallarmé !…Comme quoi fréquenter de grands hommes ne peut pas faire de mal !!!!
Il y a des vers que j’aime particulièrement, dont ce » En créole de mon île des Hauts » qui est une gourmandise à prononcer tout haut…..Enjoy Nady !!
@ Ludovic Lecomte :
J’adore que tu te sois trompé, et j’adore au début ne pas m’en apercevoir !!!…Même la vieille maison est là avec sa fenêtre gonflée d’humidité !..Et pourquoi pas à l’intérieur un écrivain tellement absorbé qu’il ne prendrait jamais le temps de jardiner….
Mais la blague de Leiloona est venue me trotter dans la tête et ta chute a déclenché le rire !…Comme quoi le décor ne fait pas l’écrivain, alors au revoir la vieille machine chargée de créer l’atmosphère et bonjour la modernité !!!
@Bénédicte : j’ai dû mal à trouver la raison mais j’adore ton texte rempli de tendresse. Il y a du boulot dans cette maison délaissée mais j’ai eu envie de lui donner une nouvelle jeunesse. Merci pour ce joli texte et cette belle âme que tu mets derrière ces murs.
Tant mieux , pas besoin de raison je prends !!!!…Entre nous j’ai peur d’y avoir mis l’expression de mon effroi devant un naufrage programmé qui se rapproche …..
@Valérie : bienvenue à toi dans ce bel atelier 🙂 tu nous offre un très joli premier récit de vie. J’ai aimé parcourir les années, les siècles avec ta maison pleine de vie. Et tes personnages sont attendrissants. Bravo à toi et à Louise pour ce bel exemple.
@leiloona : Très plaisant de lire un texte joyeux. J’aime beaucoup l’effet de la répétition de la phrase. Petit moment de bonheur. Merci.
@Jos : Whaooo qu’est-ce que c’est rude. En même temps c’est magnifique. Elle aura choisi sa vie jusqu’au bout, libre. Peu de personnes âgées ont ce choix helàs.
@Terjit : Quel père indigne ! Quand les intérêts financiers et personnels priment sur les liens de filiation, ça fait mal ! Texte très cynique mais très bien mené. Coïncidence : Dans mon texte, l’un des personnages s’appelle Bérénice.
@Nady : Très joli poème ma chère Nady. Délicat et sensuel.
@Ludovic Lecomte : Texte très bien écrit. Bel hommage à l’acte d’écrire… et à la machine à écrire ! 🙂
@Nicole : Très bel hommage aux grands-mères qui apportent tout. J’aurais aimé avoir une mémé Jeanne. J’ai presque senti le goût de la tarte aux pommes.
Je reviens demain pour les derniers textes, promis !
@Terjit : j’ai trouvé ton texte drôle, j’ai bien ri, même si mes gouts me font préférer des textes comme l’enfant qui travaille pour survivre ou la veuve sur le bateau.
Merci Adele, c’est vrai que ce personnage est très loin des précédents… cette semaine le texte sera très différent, plus proche de tes préférences 🙂
@Nady :quelle justesse, quelle précision dans le choix des mots pour décrire paysages et ambiances !
Et cette phrase « Ce portail, alias barreau, Comme on aime à l’appeler, En créole de mon île des Hauts », m’a fait aussitôt voyager, imaginant les mornes verts, les maisons perdues en pleine jungle … Jolie évocation d’une île et du pays de l’enfance.
@Ludovic : j’ai beaucoup de tendresse pour ton écrivain « qui se la joue » à la Hemingway. J’ai souri à son joli lapsus. Les hommes, tous les mêmes ! 😀 Un humour subtil, j’aime !
@ Nicole : tu décris d’une manière très affectueuse la petite chose, en l’occurrence la tarte aux pommes, qui nous poursuit toute une vie. La nourriture confectionnée avec amour pénètre les coeurs.
@ Manue : ton texte a quelque chose de formidable dans la précision avec laquelle tu décris la différence. Elle donne au personnage une perception du monde qui fait envie malgré l’obstacle social. Merci pour cette sensibilité.
@Nicole : merci pour nous ramener le souvenir de nos merveilleuses grand-mères Jeanne (la mienne s’appelait Amélie), qui nous apportaient la sécurité affective.
NB je me suis demandée pourquoi Françoise n’était pas allée chez sa grand-mère depuis ses 10 ans ?
@ Adèle : dur, ton texte. Mais fort bien écrit. La famille n’est pas une obligation de la vie ; si ça marche, c’est génial, mais sinon cristallisons notre affection et notre temps sur conjoint et amis et laissons les hommes de loi gérer les intérêts communs…
@Manue : quel joli texte, quelle poésie, j’adore ton regard sur cet autre monde et son habitant !
J’adore tes expressions telles que « ce désir qui l’accable », « pour mieux sentir le pouls d’un monde dont il ignorait les codes » ou « lunaire » ou » Il ne sait toujours pas le monde depuis qu’il a grandi mais du fond de son gouffre intérieur il donne aux autres une grâce que seuls quelques uns peuvent ressentir ».
Euh, je crois bien que c’est tout le texte qui résonne en moi.
Une très grande réussite.
@ Bénédicte : fragilité… Ton texte en parle bien. Je te conseille un petit bouquin de Jean Claude Carrière qui s’intitule « Fragilités ».
Merci Claude, je vais me renseigner auprès de mon libraire ….
@Claude : ton texte fait preuve d’une grande maitrise de la description, avec précision, concision, minutie. On pourrait peindre un tableau avec tous ses détails. C’est un apaisant éloge de la lenteur, la maison est vue comme un asile. J’aime la conclusion, tellement vraie : « Mon Dieu, Jules, dans quel monde vit-on ?! »
@ Valérie : Excellente ton idée. Et bien menée avec beaucoup de sensibilité. Effectivement, les maisons sont chargées d’histoires et d’Histoire. Elles méritent le respect. Bravo pour ton texte que j’aime beaucoup.
@Bénédicte : personnification particulièrement réussie de la maison. Tous les sens participent, la maison entend, voit, sent, sursaute, a mal … J’aime beaucoup « quelques larmes vite avalées par les murs » ou » la nature poursuit son travail végétal ». Le résultat est un texte plein de poésie douce-amère. Bravo !
Merci Adèle, ton commentaire me fait plaisir car il signifie pour moi que tu as aimé la « forme » et pour moi c’est hyper important…..
@Valérie : incroyable, ton texte ressemble à un scénario de film, il y a l’histoire de la maison, celle de ses habitants et la Grande Histoire. Tu as su tout raconter sans te perdre en chemin, avec un style d’une simplicité efficace, qui s’accorde avec celle des personnages. C’est très plaisant à lire !
La page de Violette ne s’affiche pas ?
@ Nicole :
Une fois passé l’impact olfactif de la tarte aux pommes, il y a un truc qui me perturbe dans ton texte….Pourquoi Françoise est-elle restée si longtemps sans retourner dans cette maison qu’elle adorait, puisque tu nous précises que la dernière fois qu’elle s’y est rendue elle avait 10 ans ?…..Visiblement c’est une Françoise adulte qui apprend par sa mère la mort de mémé Jeanne et j’ai cru comprendre qu’elle avait hérité de cette maison….Que s’est-il passé durant tout ce temps dans la vie de Françoise qui l’aurait empêchée de revoir sa grand-mère?….Une autre histoire que tu nous raconteras un jour à ta jolie façon ?….
@ Manue :
Que dire Manue ? Cela va finir par se voir qu’à chaque fois je suis happée par tes mots, par l’originalité de ton approche des photos…Tu traites là d’un beau sujet dont on sent bien que tu l’as affronté de près….En effet quelque soit le niveau d’intégration d’un jeune autiste par le biais d’un don exceptionnel, il lui manquera ce que tu désignes par les jolis mots de « codes » de notre monde….Leur handicap majeur étant de ne pas reconnaître l’expression des sentiments et des émotions chez leurs interlocuteurs….Il leur faut donc tout apprendre « par cœur »…..C’est un travail fatigant et pas naturel qui leur fait préférer comme tu nous l’as montré, la solitude rassurante de leurs rituels……
@Jos > tres joli texte qui me touche parce qu’il fait écho à ma situation personnelle récente… le courage d’Yvonne semblera incompréhensible à sans famille, pourtant ça devrait se passer comme ça!
Un grand merci à vous tous pour tous vos commentaires qui sont plus gentils les uns que les autres.Je ne m attendais pas à tant pour ce premier essai. Cela va m encourager à poursuivre dans cet exercice trés agréable à tous les points de vue. C est un grand moment de partage qui a des chances de devenir un de mes rendez vous régulier.
A bientôt
@Leil : Ton texte, quel bonheur ! Du soleil, une atmosphère paisible, de la douceur et de la lumière ! C’est encore possible tu crois ? (moi je crois que oui mais va falloir ramer)
En tout cas, merci ! Ton texte me donne des envies de balades, de retour aux sources ou de nouvelles découvertes !
@Jos : Je t’ai déjà tout dit, beaucoup d’humanité et de vérité dans ton texte sur un sujet tellement difficile et troublant pour nous tous.
@Terjit : Ton personnage est vraiment odieux, je l’adore tellement il est puissant dans sa médiocrité !
Quant à son fils, il mérite une médaille ! Soutenir la ZAD quelle belle idée (dit la nantaise expat en région parisienne dont le papa va dîner sur la ZAD, la frangine planter des bâtons autour de la zone d’exclusion et qui est allée manifester plusieurs fois !) et developper le concept ailleurs, j’adore 😉
Bref, j’ai bien ri !
je comprends que ce personnage te parle particulièrement. C’est vrai que s’il y a une médaille à décerner c’est son fils qui la mérite, rien que pour subir d’avoir un pere comme celui-là. Et une ZAD de plus ça ne peut pas faire de mal 😉
Nady : belle ode à l’enfance, bravo!
Nicole: quelle ambiance, mélancolique et nostalgique, tout en sensation de l’enfance… c’est drole comme les souvenirs peuvent être attachés à des parfums, des goûts, des couleurs…
manue: le barreau qui normalement sépare, comme lien entre cet homme different et le monde. Belle idée! Bravo, et le lien si poétique avec la harpe! J’aime beaucoup!
@Nady : C’est tellement difficile la poésie … et tu t’en sors avec talent ! Une vraie douceur à lire et relire !
@Ludovic : oh oui j’aime la plongée en apnée dans l’écriture … et dans ton texte aussi ! Moderne ou un peu moins, l’écrivain est un magicien !
Claude : chouette description de cette vie de vieux, on se croirait dans une chanson de Delerm, tout y est, jusqu’au souvenir de Pornic, qui en trois mots en dit tant sur ce couple et leur vie passé! Bravo
Bénédicte: c’est si triste d’être abandonnée, meme si l’on est de pierre! Jolie idée d’avoir donné la parole à la maison! (Ca me rappelle une habituée des lieux qui faisait parler le mur du jardin, au bord de la mer. Si elle passe ici, je l’embrasse!)
Valérie: la transmission d’une maison et de son histoire familiale, un thème qui me hantent, et que tu t’appropries avec réussite!
Sans « ent » à hante… c’est mieux!
Allez Zou, je me joins à toi pour les bisous !
Terjit : quelle horrible mère! L’argent qui fait oublier l’amour, qui sépare… brrrr! Et tellement dans l’actu du jour!
même si on a que la vue du père, la mère semble bien silencieuse ou du moins passive face à ce personnage immonde, même pour son fils.
@Nicole : Elle aurait un goût amer la tarte aux pommes pour ton héroïne je trouve si elle ouvrait sa maison d’hôtes, un goût de j’aurais dû revenir plus tôt pour partager quelques autres moments de douceur. Mais c’est vrai que la vie nous éloigne parfois des êtres que nous aimons sans que nous nous apercevions qu’ils sont si importants et porteurs de bonheur, ce bonheur, celui que nous sommes partis si loin chercher et qui est là sous notre nez ! Bref, une belle lecture 😉
@Adèle : Les fratries sont loin d’être des routes tranquilles … Tu le décris fort joliment ! Et avec beaucoup de vérité !
@Claude : Finalement, ils font froid dans le dos tes deux personnages … si ancrés dans leur réalité alors que le monde implose de partout. Je les sens prêt à juger, à stigmatiser, … A moins que leur maison soit un repère d’ermite et qu’ils viennent s’y réfugier pour fuir la violence que leur inspire le monde. Nan, vraiment, un texte étonnant !
@Bénédicte : D’abord, c’est à l’extrême fragilité de l’existence humaine que me fait penser ton texte.
Et puis j’y vois la douceur qui te caractérise dans chacun de tes écrits, cette manière si particulière que tu as de faire passer un message tout en subtilité, avec des mots, des phrases qui vont droit au but mais sans heurter le lecteur. Sans le heurter mais en le touchant en plein coeur. Alors voilà, j’ai été touchée par cette maison, fragile en apparence et pourtant si solide car toujours debout, malgré le temps qui passe. Les années peuvent s’écouler, demeure en nous une solidité qui durera jusqu’à la fin. Envers et contre toutes les apparences !
Il est vraiment très beau ton commentaire Manue….Je me sens intimidée en le recevant comme si ce n’était pas moi là, derrière….Mais bon je le garde quand même tant pis c’est trop tard il est là avec mon nom dessus !!!!!
@Leiloona : quelle douceur dans la description, je me suis revus enfant chez ma grand-mère qui habitait pas très loin du Berry. Merci !
@Jos : quel texte terrible de vérité et d’humanité. Rester libre jusqu’au bout sans jamais renoncer. Bravo !
@Nady : j’aime tout : le style, le rythme, le message ! Merci !
@Ludo : très beau texte sur la necssité d’écrire, c’était finalement une bonne idée de se tromper de photo 🙂
@Nicole : magnifique texte tellement plein d’amour. J’ai l’impression de la connaître cette mémée Jeanne
@Manue : quelle douceur, quelle délicatesse, j’adore !
@Adele : quelle terrible relation entre ces deux sœurs ! J’aime particulièrement la différence entre celle enfermée et celle créant l’avenir. Très beau texte, merci !
@Claude : on y est dans ce quartier calme, très calme, beaucoup trop calme. Bravo !
@Benedicte : maginfique description de la vieillesse, tendre, terrible, inexorable.
@Valerie : très belle idée de faire parler la maison et de faire défiler les 20eme siècle dans son regard. Bienvenue et bravo !
Merci pour ton retour de lecture ; -), autre challenge sur le texte de lundi. .. Suis dans ma période d’essais de nouvelles choses en ce moment ; -)
Merci Terjit, j’ai beaucoup aimé tes trois adjectifs …..
Désolé de toutes ces phottes d’hortaugrafes, mais je n’ai jamais été doué pour envoyer des messages à partir de mon téléphone…