Lei-Ach (Atelier d’écriture 232è)

par | 19 Sep 2016 | # Parfois j'écris ..., Atelier d’écriture, Une photo, quelques mots | 120 commentaires

© Romaric Cazaux

© Romaric Cazaux

– Encore un peu, encore un peu !

Adam, à travers l’écran, était un enfant aux joues rebondies, la mèche bien ajustée, de côté. Ses yeux verts brillaient d’un bel éclat et ses dents blanches étincelaient. Son papi d’adoption se tenait de l’autre côté, un sourire fatigué, les cheveux blancs déjà en bataille. Il peinait presque à tenir son téléphone dans la main. Mais les échanges étaient importants, jamais il n’aurait manqué un appel de son petit-fils. Et puis, Adam était tellement demandeur. Comment lui résister ?

Aux côtés de Jean, maminette était en grande conversation avec Stella. Sa femme pouvait rester des heures avec sa petite-fille, même si cela lui coûtait, mais là encore comment refuser quoi que ce soit à cette petite aux yeux rieurs et aux belles bouclettes brunes ? Et puis, cela ne faisait-il pas partie de leurs obligations de grands-parents ?

Jean savait que ce soir ils seraient tous les deux fatigués. Parfois même, ils redoutaient ces appels sans pouvoir y échapper …

Tout avait commencé l’an dernier, quand ils avaient voulu partir. L’Etat avait alors mis en place un programme bien défini pour les seniors : partir ailleurs avait un coût, et pas des moindres. Ils se devaient de prendre soin d’un enfant qu’on leur attribuerait. Le protocole était clair. On pouvait quitter sa vie en échange d’un petit-enfant. Certaines personnes refusaient et préféraient garder leur vie malgré les conditions désastreuses. Jean et Maminette avaient préféré s’exiler, mais ils ne se doutaient pas du prix à payer.

Aussi, lors de chaque appel, le protocole était le même. Décrocher, mettre son doigt derrière le téléphone. Une brève piqûre, trois fois rien, ce n’était pas cela le plus dur. A travers la seringue partait leur moelle qui contenait les précieuses cellules gliales. De l’autre côté de l’écran, un enfant, le réceptacle.

L’Etat avait dû mettre en place ce protocole quand il s’était aperçu de la dégénérescence des cellules des enfants. Le monde était tellement pollué que le corps des plus jeunes sur-réagissait. Il s’autodétruisait à petit feu, sans que l’on puisse intervenir. Des recherches avaient alors été effectuées, un laboratoire indépendant avait miraculeusement découvert la richesse des Anciens. Grâce à leur moelle, le corps des enfants se maintenait en vie. L’Etat accordait alors à ces volontaires une vie meilleure, loin de toute pollution. En échange de cette vie plus douce, on ôtait à chaque appel des cellules souches. Les sonneries étaient alors redoutées, car elles étaient la promesse d’un affaiblissement général.

L’Etat se lavait les mains de ces morts à petite dose : ces vieillards étaient volontaires après tout …

© Leiloona, le 18 septembre 2016

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Le texte de Manue :

Très chère toi,

J’imagine ta surprise en découvrant ma lettre dans ta boîte ! Alors que tu lis ces premiers mots et avant de te dire tout mon amour pour toi, laisse moi t’expliquer pourquoi j’ai choisi de t’écrire sur du bon vieux papier plutôt que d’utiliser notre moyen de communication habituel.

Tu le sais, je suis partie passer quelques jours au bord de la mer, je voulais m’offrir cette balade afin de laisser une chance à mon corps de se reposer totalement, et tu sais quel bien cela me fait de me baigner dans l’océan, même si à cette époque de l’année, il risque d’être un peu frais !  L’eau iodée, les galets polis et réchauffés par le soleil, le bruit des vagues, les cris des mouettes, tu sais aussi comme tout cela me manque quand je suis dans la grande ville.

Finalement, dans ma robe d’été un peu courte et légère pour la saison, je suis totalement frigorifiée sur la plage, la fatigue sans doute. Les galets sont gelés, les vagues lointaines, c’est marée basse, et en Bretagne, elle ne rigole pas la marée, l’eau est à des kilomètres (au moins) de vase devant moi, les mouettes inexistantes, certainement parties vers les pays chauds, et je me trouve donc seule dans mon petit bout de paradis perdu.

Enfin … presque seule ! Pas très loin de moi j’observe depuis tout à l’heure deux autochtones beaucoup mieux équipés que moi à l’automne qui débute. Ils ont d’abord pensé à amener des transats qui doivent être probablement beaucoup plus confortables que ces maudits cailloux (je sais que quelques lignes plus haut je les rêvais encore ronds et chauds mais, la réalité est là, et même si mon postérieur constitue un coussin moelleux pour le reste de mon corps, je peux t’assurer que je suis très inconfortablement installée sur ma serviette !). Ils sont bien sûr plus habillés que moi, Monsieur a laissé tomber sa veste de costume mais a gardé pantalon, chaussettes et chaussures ce qui lui évite de sursauter comme moi à chaque petit souffle venant de la mer. Madame, elle, est en robe et même si elle semble moins frileuse que Monsieur, elle sait qu’elle peut compter sur la veste de son compagnon en cas de petite fraicheur, contrairement à moi qui suis venue seule. Ils me font vraiment rire ces deux-là, Monsieur a longtemps voulu nous faire croire qu’il s’intéressait à son journal alors qu’en fait il envoie des tas de messages grâce à son smartphone qu’il dissimule ensuite sous sa pseudo lecture. Madame elle aussi utilise sa messagerie, pour écrire à son amant  peut-être, ou à une amie. Mais tout à fait ouvertement pour sa part, elle n’a même pas pris le temps de sortir son ELLE qui je suis sûre est dans son sac, sous son transat. Peut-être s’écrivent-ils des messages entre eux ? A moins qu’ils ne moquent discrètement de moi qui, je dois le dire, fait sensation sur la plage, enroulée comme un rouleau de printemps dans ma serviette.

Bref, j’étais partie pour faire une coupure avec la civilisation et oublier un peu mon téléphone et ses multiples fonctionnalités et je me retrouve en compagnie de deux individus vissés à leur engin. J’ai l’impression qu’ils ne profitent même pas du paysage devant lequel ils sont posés. A moins que cette plage soit le seul endroit où la 4G fonctionne … et que donc ils en profitent pour discuter avec leurs amis respectifs, confortablement installés ! En tout cas, ils me donnent envie à moi de t’écrire comme à l’époque où les gens prenaient le temps de sortir papier et plume pour se dire les choses importantes ou pour se raconter leur vie. Cela doit être mon esprit de contradiction ou la splendeur du lieu qui m’inspirent ces quelques mots !

Malheureusement, le papier a des limites que Messenger ne connaît pas, j’arrive à la fin de ma feuille (je n’en ai qu’une) et je ne t’ai pas dit à quel point je chérissais nos échanges journaliers ! Au moins pourras-tu en cas de catastrophe nucléaire ou d’implosion de la planète virtuelle conserver ma lettre et lire, lire, lire et relire qu’il n’y a pas un seul jour où je ne pense pas à toi. Ma douce, je t’embrasse. Prends soin de toi !

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Le texte de Nady :

Vie ou VIrtuel ?

Sur ce cliché en noir et blanc,

Un homme et une femme d’un certain âge…

Lui parait frileux avec sa veste de secours, au cas où il se mettrait à venter…

Elle semble plus optimiste… Lunettes de soleil aux yeux et manches courtes… on en devinerait presque des nus pieds à l’autre bout…

Deux êtres…

Est-ce un couple ? Sont ils frère et sœur ? cousin et cousine ? amis de longue date ? Retraités d’une association des séniors de leur village en sortie nature ce jour ?

Deux âmes humaines bien réelles, connectées avec le virtuel…

Moins d’un mètre sépare leur transat respectif …

Ils sont deux…

Que peut on faire à deux ?

Danser ? se parler ? s’engueuler ? philosopher ? s’aimer ? marcher ? se battre ? rire ? se promener ? travailler ? se toucher ? se caresser ? se masser ? jouer ? refaire le monde ? Le défaire ? recommencer ?

Qu’il y a-t-il devant ce duo ?

L’immensité d’un océan ou des montagnes à perte de vue ?

Rien vraiment de transcendant pour eux visiblement, tellement ils sont plongés dans la miniature de leurs écrans. Même leurs journaux sont délaissés pour ces quelques petits centimètres… Lui le garde encore un peu sur les genoux en seconde option mais le sien, à elle, a fini relégué au second plan, sous son siège.

A qui peuvent ils bien écrire ? que lisent ils de si important, de si motivant, de si intéressant au point d’oublier la vie réelle qui les entoure ?

Lui converse peut être avec une midinette de 20 ans à cet instant précis à moins qu’il n’ait opté pour les courbes de la bourse ?

Elle, elle admire peut être les portraits de ses petits enfants, à moins qu’elle se délecte des compliments que lui envoie son étalon de coach sportif ?

Nous n’en saurons pas plus pour l’instant ; il ne nous est proposé que de constater mais une chose est certaine : l’empire du virtuel a bel et bien lié son destin à celui de l’Homme.

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Le texte de Claude :

Jacques et Nicole s’ennuyaient sacrément sur cette photo noir et blanc, malgré son esthétique indéniable. Passent encore les transats confortables, le journal de bonne tenue et des chaussettes rayées fantaisistes, mais les smartphones, ce n’était pas du tout leur truc. Les gros doigts boudinés de Jacques et les tremblements chroniques de Nicole rendaient maladroit l’usage des claviers tactiles, ils ne comprenaient absolument rien aux messages codés qu’ils recevaient de leurs petits enfants, et étaient complètement hermétiques aux différentes applications. Il ne fallait surtout pas parler des Pokemon Go et autres jeux qui les dépassaient.

Jacques pris alors son stylo plume laqué, une belle feuille de papier, et calligraphia une longue missive avec sujets, verbes, compléments, au Directeur National des Figurants d’Images pour lui expliquer la situation et lui demander aimablement de les sortir de cette illustration. Il le pria de leur trouver une place dans une quelconque autre illustration qui soit nettement plus adapté à leur profil.

Quelques jours après, la photo jaunit d’un seul coup , puis s’effaça complètement.  Jacques et Nicole avaient ainsi disparu du cliché comme ils l’avaient souhaité.

Mais un peu plus tard, quelle ne fut pas leur surprise lorsque Jacques et Nicole découvrirent qu’ils apparaissaient maintenant en personnages grotesques et dérisoires de la bande dessinée désopilante : « Les Bidochon usent le forfait » de Binet qui raille avec talent les usagers des premiers portables.

Jacques appela le Directeur de son téléphone fixe en bakélite qu’il avait conservé du temps des PTT, et lui fit part de son courroux. Le Directeur confus lui répondit : «  Nous allons réparer cela. Envoyez-moi un sms. »

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Le texte de Bénédicte :

Comment ça va mon chéri ?

ding
Très bien, j’ai lu un article intéressant

ding

Ah bon ! A quel sujet ?

ding

La Syrie. C’est tellement complexe….

ding

Tant mieux !

ding

Tant mieux quoi ? Que ce soit complexe ?

ding

Non ! Que ça t’intéresse….

ding

Et toi ? Tu as lu quoi ?

ding

J’ai fini les mots croisés

ding

Bien

ding

Tu as une idée pour le diner ?

ding

Non, et toi ?

ding

Un magret de canard ?

ding

Avec des pommes, miam !

ding

Le réseau est correct aujourd’hui non ?

ding

Oui, meilleur qu’hier….

ding

Va falloir songer à faire les courses….

ding

On a encore un peu de temps…

ding

On est bien là, tu ne trouves pas ?

ding

Oui. Il fait doux. Assez chaud même..

ding

Il n’y a plus de saison….

ding

C’est vrai…

ding

Tu crois que c’est le réchauffement climatique ?

ding

Possible….

ding

Bon, allez on y va ?

ding

Ok, c’était sympa de bavarder avec toi….

ding

Bisous mon coeur…

ding

Bisous ma douce….

ding

Allez tu raccroches le premier !

ding

Non c’est toi !

ding

A trois on coupe ensemble

ding

Un, deux….J’adore te parler

ding

Moi aussi mais les magasins vont fermer !

ding

Tu as raison. Un, deux…..

ding

Trois !

ding

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Le texte de Ludo :

Mésentente

Ça fait plusieurs semaines que je le sais, que je le sens… Jusqu’à aujourd’hui, je crois que j’ai fait illusion, mais je vois bien à sa mauvaise humeur et sa froideur de l’instant que je n’ai pas réussi ce matin. Alors pendant qu’elle s’adonne à sa nouvelle passion, les matchs de mots fléchés sur internet, je cherche discrètement sur mon smartphone une adresse, un spécialiste… Mais comment ça s’appelle un médecin pour ce que j’ai?

Je m’en suis vraiment convaincu alors que nous dînions chez Alice, notre fille. Les enfants discutaient vivement en bout de table, un disque de jazz jouait dans la pièce, Alice et sa mère se racontaient les dernières nouvelles sur les enfants, et moi, je ne comprenais pas un mot de ce que me racontait Stephane, mon gendre… Enfin si je comprenais quelques mots, mais lorsque je les remettais bout à bout, ils ne voulaient rien dire de cohérent…

Il me faut me faire une raison, je vieillis, et je deviens sourd!

Je n’en ai parlé à personne, surtout pas à Jeanne, elle n’est pas prête à entendre que je ne l’entends plus!

Si Je me concentre et que je suis très attentif, j’arrive à suivre une conversation, à parler avec la guichetière de la poste ou la boulangère! Et puis le contexte aide souvent la compréhension.

Mais ce matin, au petit déjeuner, je me suis fait piéger!

La radio diffusait son rituel flot de mauvaises nouvelles, occupant l’espace sonore et ce n’est que lorsque j’ai vu qu’elle me regardait avec insistance que j’ai compris qu’elle avait dû poser une question dont elle attendait la réponse, question que je n’avais pas entendue… Dans ce cas, il n’y a pas 36 solutions, soit on fait répéter, soit on essaie de répondre au hasard en espérant qu’il fasse bien les choses! J’ai opté pour la deuxième et je pensais avoir eu raison! Quel proverbe à la con!

Le dialogue a ressemblé à peu près à ça :

-… (Regard insistant de Jeanne!)

-ah!? Euh… Oui, si tu veux!

-Mais … irions ensemble… chat? (J’avoue ne pas être très sûr du « chat »!)

-si tu préfères, on peut faire comme cela!

-Non, mais je … avis… chocolat!

J’ai acquiescé d’un hochement de la tête… et j’ai lu la surprise et la colère dans ses yeux, sans avoir besoin de l’entendre!

Depuis elle ne décolère pas, ne me parle pas (ce qui m’arrange en fait, j’évite ainsi d’autres erreurs de mésentente!) et nous voilà tous deux ici, sans que je ne sache si c’est le chat qui a mangé le chocolat, ou si on doit faire un choix pour une pergola…

Alors que je continue mes recherches sur internet d’un médecin qui pourrait m’aider, elle me tape sur le bras et me demande :

-… goutte … banc, en 16 lettres?

Devant mon regard incrédule elle me tend son téléphone sur lequel je lis:

            « écoute le malentendant »

-Facile ma chère, « audioprothésiste »!

Ah, le hasard!

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Le texte de Jos :

Débranche 

Cela faisait vingt minutes qu’elle piochait dans les photos éparpillées sur la table et chacune d’elles, tour à tour, la projetait à des périodes différentes de sa vie, lui remémorant des instants passés et des jours heureux qu’elle avait occultés.

Toute à son bonheur, elle fut particulièrement touchée par la photo quelle venait de prendre au hasard et qu’elle tenait entre ses doigts. Ils étaient installés sur leur chaise longue, journal sur les genoux et portable à la main. Elle ne se souvenait pas précisément de cet instant figé sur le papier mais plutôt de l’ambiance du moment et de la vie d’alors.

Elle ferma les yeux et se rappela.

Passionnés par l’actualité, ils dévoraient chaque jour de nombreux journaux et magazines nourrissant ainsi leur curiosité. Réel moment de plaisir quotidien, leur lecture était aussi l’occasion de deviser ensemble de son contenu et de vivre des moments de partage d’une agréable saveur.

Tout avait changé à l’arrivée des nouvelles technologies.

Le téléphone mobile fit son apparition et simplifia les contacts. Aussitôt il suscita leur enthousiasme et celui d’un grand nombre de membres de leur entourage. Puis, quand il devint bien plus qu’un simple téléphone, qu’il leur offrit la possibilité d’accéder à internet et de satisfaire ainsi leur besoin d’information, ils furent littéralement fascinés. Le champs du possible s’élargit, une nouvelle porte sur le monde s’entrouvrit ; ils la poussèrent avec allégresse.

Mais pris dans le tourbillon de la toile, ils s’enfermèrent lentement dans une bulle virtuelle. Accros au Net, ils ressentirent le besoin irrépressible de le consulter sans cesse, de peur de louper une information essentielle. Ils écourtèrent les repas, les discussions et tous ces bons moments qui les avez rapprochés.

Ils ne prirent pas conscience que la quantité d’informations prenait le pas sur sa qualité ; qu’ils brassaient ce qu’ils lisaient plus qu’ils ne le comprenaient. Ils ne réalisèrent pas que non contente de tuer l’information, la surinformation détruisait aussi l’imagination ; qu’elle les empêchait de se concentrer et de penser par eux même. Dès lors, leur cerveau fonctionna en mode « multitâche » traitant en surface un grand nombre d’informations et non dans le détail un petit nombre.

Ils étaient devenus hyperactifs du net.

Puis un jour, au détour d’une de ses navigations sur la toile, elle tomba sur un article traitant de la « cyberaddiction ». Elle découvrit ce mal dont elle n’avait jamais soupçonnée l’existence et devina simultanément qu’ils en étaient atteints. Elles comprit qu’il y avait urgence ; qu’il fallait se dépêcher de ralentir le rythme, de revenir à ces petits bonheurs simples que sont les moments de partage. Ils devaient déconnecter, se désintoxiquer pour revenir à l’essentiel.

Elle sourit. Il y a quelques semaines encore, accaparée par le Net et coincée dans sa toile, elle n’aurait pas eu le réflexe de regarder ces photos, ni consacré du temps à le faire. Il y a quelque semaines encore, elle aurait entendu sans vraiment les écouter, les paroles de la chanson que la radio diffusait fort opportunément

Le monde tient à un fil
Moi je tiens à mon rêve

…..
Coupe les machines à rêves
Ecoute parler mon cœur

Débranche, débranche tout

Revenons à nous *

*France Gall

Le texte de Terjit :

Quand papa traverse la petite pièce qui sépare sa natte des nôtres je suis toujours le premier à l’entendre. Papa est si frêle que les bambous ne craquent pas sous ses pas, mais je reconnais entre tous les bruits de la rue le frottement de son éternel short contre ses cuisses. Il l’adore son short Nike, c’est maman qui lui a offert le jour où il a déchiré le précédent en jouant au foot avec mon petit frère. Contre ses cuisses il fait des « frut, frut, frut » aussi  légers que la brise qui me caresse tous les matins sur ma natte. Encore un peu perdu dans les rêves de la nuit je sais qu’il approche. C’est l’heure de se lever, il est 4 heures, comme d’habitude. Avant d’ouvrir les yeux je sens sa main me caresser le front. Elle est chaude et douce cette main, moins que celle de maman bien sûr, mais c’est celle-là qui depuis 2 ans me dit « debout mon grand, j’espère que tu as bien dormi ». La nuit a été moite, d’habitude la fraicheur du soir chasse l’étuve de l’après-midi mais cet été n’est pas comme les autres. Les fumées des usines sont encore plus noires que d’habitude, l’atmosphère est de plus en plus irrespirable. Mon petit frère m’a fait remarquer hier que nous n’entendions plus autant qu’avant les oiseaux chanter. Je ne m’en étais pas rendu compte mais il a raison, comme s’ils étaient découragés de voir ce que leur ciel est devenu, au point de ne plus avoir l’énergie d’égailler cette banlieue crasseuse. Papa m’a préparé mon petit bol de riz, comme tous les matins, mais aujourd’hui il a mis quelques copeaux de gingembre par ce que ce n’est pas un jour tout à fait comme les autres. Dans l’usine quand on a 12 ans et qu’on est bien vu par le contremaitre on change de statut, on devient chef de sous-groupe. Papa est très fier de moi car lui n’a jamais réussi à dépasser son statut d’ouvrier 1ère classe. Maman serait aussi fière de moi, j’en suis certain, elle qui a passé sa vie les mains dans l’eau à nettoyer les vêtements des autres. Mon bol de riz avalé, parfaitement réveillé et sûr de mes forces, je sors de la maison avec papa. Le jour n’est pas encore levé, les oiseaux ne chantent toujours pas, l’odeur de l’aciérie du bout de la rue est acre, les ouvriers vont tête baissée vers leurs 12 heures de travail quotidien, le chien du voisin hurle comme tous les jours. Mais moi, pour la première fois je ne tiens pas la main de papa, je marche la tête haute, le regard conquérant et le menton avantageux : je suis un homme maintenant ! Comme chaque matin nous n’échangeons pas un mot avec papa durant les 30 minutes qui nous séparent de l’entrée de l’usine. En arrivant nous rattrapons l’armée des résignés qui passent sous le portique jaune et bleu. Je ne sais pas ce que veut dire le nom inscrit en gros sur le fronton de l’usine, il parait que c’est un vieux monsieur Suédois qui a fait fortune en mettant des meubles dans des cartons, j’ai pas bien compris comment il avait pu faire fortune avec ça, mais bon, moi ça me donne du travail. En entrant dans l’atelier je tombe nez à nez avec le contremaitre. Lui d’habitude si fermé a un grand sourire ce matin. En mettant sa main sur mon épaule il me dit qu’il a une surprise pour moi. Il m’entraine vers deux grosses machines neuves avec une inscription en rouge sur la façade. Je ne suis pas allé à l’école mais il y a des choses que j’arrive à lire, et là il est écrit « Made in Germany ». En une seconde j’ai compris la surprise : j’avais entendu parler de nouvelles machines qui venaient d’Allemagne, le nec plus ultra de l’emboutissage. Le contremaitre m’expliqua ce que j’allais maintenant faire : terminé le pliage des tubes des chaises de cuisine Kugrut, maintenant j’allais emboutir 8500 tubes par jour dans cette grosse machine pour faire des chaises longues Tugrat ! Elles sont belles ces chaises avec des couleurs pastel et ces grand tubes blancs. Quand je serai plus grand j’en achèterai une bleue pour papa, du même bleu que les yeux de maman.

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Le texte d’Adèle :

Histoires d’autrefois.

-Miquette, ma p’tite souricette, viens grimper sur mes genoux et ne bouge plus. J’ai sorti le vieil album-photo, celui que j’ai retrouvé dimanche dernier, dans les affaires de papy et mamy. Je t’avais promis de te le montrer. Comme tu es bien sage cette après-midi, je vais te raconter des histoires de quand j’étais petite.

La fillette escalada prestement  les coussins et s’installa confortablement au creux des bras de sa maman, se calant contre sa poitrine moelleuse, suçotant le bout de son pouce.

Violette adorait ces moments de proximité charnelle avec sa fille. Comme  sa mère l’avait fait avant elle, elle humait l’odeur de sa peau, enfouissait le bout de son nez dans sa nuque, caressait les cheveux souples et brillants. Elle écoutait la respiration ralentir, écoutait  les petits bruits de succion qu’elle faisait avec sa langue contre son palais. Elle attendait les candides émerveillements et les questions inattendues, qui la replongeraient dans les souvenirs oubliés de sa propre enfance.  Tant d’années avaient passé !

-Miquette, ma jolie biquette,  tu peux sucer ton pouce, mais ouvre bien grands tes yeux, car nous allons voyager dans l’Ancien Temps.

-Du temps des dinosaures, maman ?

Violette éclata de rire devant la remarque innocente. Trente ans, trente siècles, trente millénaires, rapportés à l’échelle de la courte de vie de Miquette, c’était tout pareil.

-Mais non, ma poulette, il n’y avait déjà plus de dinosaures. Il y avait beaucoup mieux. Regarde bien cette photo. C’est moi qui l’ai prise, j’étais petite, je n’avais pas l’habitude de faire des photos et c’est pour ça qu’on voit mal les gens. Le monsieur et la dame, c’étaient mon papy et ma mamy à moi. Ils m’avaient emmenée pour la première fois en vacances sans mes parents, et on était allé voir la mer. Tu sais ce que c’était, Bichette, la mer ? C’était de l’eau, une immensité d’eau trouble et vert pâle, et qui bougeait en ondulant. Papy disait tout le temps : « attention à la vague !». L’eau était salée, amère, pouah, quand ça te rentrait dans le nez ou la bouche, ça te piquait affreusement et tu toussais pour recracher.

-C’était comme dans la piscine, quand le monsieur met trop de produit ?

-On peut dire ça, mon alouette, mais c’était naturel, c’était l’évaporation avec la chaleur. Dans cette piscine géante, je m’amusais bien, je courais, je sautais, j’éclaboussais. Papy et mamy s’étendaient dans leur chaise longue et me surveillaient depuis le bord, sur les cailloux. Là, sur la photo, ils sont en train de jouer avec leur téléphone.

-C’est quoi, un téléphone, maman ?

-C’était un appareil qui permettait  de parler à d’autres gens, dans d’autres endroits, mais sans les voir ni les toucher.

-Pourquoi on ne pouvait pas parler dans leur tête ou se transporter à côté d’eux ?

-Parce que ça n’avait pas encore été inventé.

-Maman, tu voudras bien m’emmener voir la mer, comme quand tu étais petite ? Dis, s’il te plait, maman ? Dis oui, dis oui, ma petite maman chérie !

-Ma minette, c’était l’Ancien Temps, maintenant il n’y a plus de mer, le climat s’est déréglé et la chaleur des étés a fait disparaitre la mer. Frtt ! Plus rien, toute l’eau s’est évaporée dans l’air. Mais tu as de la chance, mamy et papy ont dit qu’ils t’emmèneraient dimanche prochain à la piscine, celle qui est sous le grand dôme des loisirs, juste à côté du dôme des animaux et de celui des arbres.

Les textes écrits sur d’autres blogs :

120 Commentaires

  1. Nimentrix ○

    @Leiloona : Quel texte ! Quelle superbe inroduction pour un roman d’anticipation sombre qui nous amènerait peut-être à suivre le destion de Jean et Maminette ou bien celui de leurs petits enfants Adam et Stella, en quête de rédemption après la disparition de leurs grands-parents.
    L’idée est tout simplement terrible, glaçante, mais propose, hélas, un futur proche plausible.
    Tout cela est mené de main de maître, le lecteur découvrant progressivement le terrible prix à payer pour un « exil ». A peu près aussi terrifiant que le roman « Soleil Vert » de Harry Harrison port à l’écran au début des années soixante-dix. Félicitations, je ne regarderais plus mon smartphone de la même manière 😉

    • adèle

      Un film extraordinaire, dont les images se sont imprimées à tout jamais dans ma mémoire. A voir en grand écran.

  2. Stephie

    Leil : une très belle idée, un constat effrayant mais qui colle tellement bien avec l’ensemble des possibles. Que vont devenir nos enfants, en effet, dans ce monde déglingué qu’on leur laisse ?
    Un étonnant contraste entre une histoire glaçante et une plume presque légère. Bravo 😉

  3. adèle

    @Leiloona : alors là , je suis soufflée (et surtout admirative) ! J’adore ton texte qui, en quelques mots simples mais choisis, fait naitre à mes yeux tout un monde. C’est très fort ! J’aime beaucoup quand tu as ce style très sobre.

    • adèle

      Mais que veut dire Lei-Ach ???

  4. adèle

    @Manue : je lis avec plaisir ton texte à la fois plein de douceur et de drôlerie et j’adore la formule très visuelle « roulée comme un rouleau de printemps dans ma serviette » ! 😀

    • Manue Rêva

      Merci 🙂

  5. Stephie

    Manue : j’aime beaucoup l’humour de ton texte !

  6. adèle

    @Nady : belle analyse de la photo et de ses personnages, qui sert de support à ta réflexion sur les relations humaines et l’irruption toujours grandissante de la virtualité. Bravo, ton texte est efficace !

    • Nady

      Merci Adèle pour ta lecture. J’ai aussi beaucoup aimé ton voyage en science fiction à travers ton texte et comme pour celui de Leiloona, j’espère qu’on ne le verra pas cet état 😉 bravo

  7. titine75

    @Leiloona : On sent l’influence d’un certain Nimentrix dans ce texte…mais c’est bien, tu as raison de varier les genres. Et ton texte est tout à fait probable malheureusement, notre monde ne donne pas beaucoup d’espoir aux générations futures.

  8. Virginie Vertigo

    @leiloona Whaoo ! Le texte est très pessimiste mais j’aime beaucoup. Grande originalité et toujours cette plume efficace.

  9. janickmm

    Leiloona : Oups ! c’est surprenant, glaçant, saisissant, il me semble pourtant qu’à bien y réfléchir les personnes âgées transmettent toujours quelque choses à leurs petits enfants

    • adèle

      Bien vu !

  10. janickmm

    Manue : Ah ! l’addiction ! dis, il faut quand même que tu nous expliques comment tu t’y prends pour écrire sur une seule feuille au bord de la plage, et transie de froid ?

    • Manue Rêva

      Mais c’est parce que je suis une femme et que je suis multitâche ! Je peux donc avoir froid, tenter de me réchauffer et écrire une lettre en m’appuyant sur le bouquin que j’aurais forcément ramené aussi sur la plage 😉 et en faisant bien sûr abstraction de la brise marine !!!!

  11. janickmm

    Nady : Ils ont l’air sérieux et sereins, somme toute.

    • Nady

      @Janickmm : je ne sais pas, je ne vois pas leurs visages et encore moins leurs âmes 😉 mais je le leur souhaite ;- ) Merci pour ta lecture

  12. janickmm

    Claude : Ah ! Ah ! l’histoire sans fin

    Bénédicte : excellent, mais ils semblent proches, ils pouvaient se parler

    Ludo : Super ! très drôle, et un bon usage du smartphone

    JOs : oui c’est positif de pouvoir prendre du recul et de se reconsidérer

    Terjit : et tout est dit, bien sûr, et cela sonne tellement juste, vrai, merci pour ce rappel c’est grandiose

    Adèle : ça évolue vite, prenons garde

    • Benedicte D.

      Eh oui !..Parfois c’est aussi simple de se parler directement…Tu n’as jamais entendu des gens dans la rue dire au téléphone :  » Je suis en bas j’arrive  » ?!!!!!…

  13. Virginie Vertigo

    @manue Bien vu le parallèle entre le message écrit sur papier et le message virtuel par sms. Très joli texte.

  14. Virginie Vertigo

    @Nady J’aime bien ton jeu de questions sur ce couple. Il est vrai qu’on veut en savoir plus.

    • Nady

      merci

  15. Virginie Vertigo

    @Claude Texte plein d’humour et original. Nous avons dans nos textes la même référence à Pokemon Go lol

  16. Nady

    Leiloona : Waouuu ! une super belle idée de texte !!! Nous sommes en pleine science fiction et j’ai beaucoup aimé comment tu l’as amenée en espérant que ça n’arrivera jamais sur cette planète Terre ! 😉 des bisous

  17. Nady

    @Manue : Une super super belle lettre ! Dis donc, tu dois vraiment la chérir ton amie pour lui écrire aussi joliment ! Je crois deviner la destinatrice de ta lettre et te reconnais très bien dans la narratrice !

    PS : j’adore ton esprit de contradiction 😉 ne change pas !

    Bravo pou ce texte ! Tu vas en faire une heureuse avec lui 😉

    • Manue Rêva

      Mais voyons tout ça n’est que pure fiction

      • Nady

        lol

  18. Nady

    @Claude : ahh Claude te revoilà ! Tu m’as manqué la semaine dernière et c’est avec un grand plaisir que je te retrouve cette semaine avec cet humour qui sait illuminer ma journée ! Merci, j’ai tout aimé et particulièrement la chute ! Arghhh ces nouvelles technologies quand ça nous tient !

    Bravo et merci, belle semaine à toi

  19. Nady

    @Bénédicte : ma douce Bénédicte, c’est si vrai ton texte ! Oui j’avoue je l’eus fait dans le passé, au démarrage des portables et sms au grand damne de ma grand-mère qui me reprochait de déranger un satellite pour rien… lol Super idée de texte ! Sinon à part ça, le magret était bon ? Big bisous ma douce

    • Benedicte D.

      J’adore le commentaire de ta grand-mère !!!!….Le prochain qui textote devant moi y aura droit !!…J’en ris encore. Des bisous à toi aussi chère Nady !

  20. Caro Bleue Violette

    @Leiloona : woh, belle idée de dystopie ! Mais perspective effectivement glaçante… (sinon le titre m’intriguait, j’ai googlé. Une référence à une série culte ?)

    @Manue : je pense que c’est le seul endroit où la 4G fonctionne ! 🙂 J’aime beaucoup la nostalgie pour la correspondance traditionnelle contenue dans ton texte. Et le « rouleau de printemps » m’a bien fait rire parce que moi aussi je dis ça quand je m’enroule dans ma serviette ^^

    @Nady : J’espère que la dame papote avec son beau coach sportif ! Plus sérieusement, tu as résumé en quelques lignes la part de plus en plus grandissante du virtuel dans nos relations.

    @Claude : J’adore, super idée ! (et j’ai la nostalgie des téléphones en bakélite ^^)

    @Bénédicte : Drôle et finalement assez vrai. Je connais un couple qui se parle par texto quand ils ne sont pas dans la même pièce de leur maison 🙂

    @Ludo : ton vieux monsieur est adorable ! Il m’a fait penser à ma grand-tante qui était sourde comme un pot durant ses dernières années mais qui refusait catégoriquement de s’appareiller. J’ai toujours pensé que ça la faisait rire de nous faire répéter 😀

    @Jos : c’est clair que débrancher de temps en temps ne nous ferait pas de mal !

    @Terjit : ton texte me donne envie de « check my privilege » comme disent les anglophones.

    @Adèle : brrrrr, un monde sans océan mais quelle horreur…

    • Nady

      Merci pour ta lecture Caro

  21. adèle

    @Claude : Ah, les nouvelles technologies, nous n’en finirons donc jamais ! 😀 Très amusant, d’autant que j’adore les Bidochon. Tu as lu celui où ils se musclent avec des appareils Slendertone ?

  22. Manue Rêva

    @Leil : Comme Nimentrix, ton texte me fait penser à « Soleil vert » et aussi à une BD dont le nom m’échappe, mais où l’on manipulait les gens, où la liberté était rare et souvent mortelle parce que ne respectant pas les règles de la société. C’est glaçant parce que l’humanité serait bien un jour capable d’arriver à de telles extrémités … Joli, très joli !!!

  23. Manue Rêva

    @Nady : C’est vrai que notre vie est envahie par le virtuel, peut-être un peu trop par moment … La difficulté est de placer ou replacer l’humain dans tout ça !!! Belle illustration de notre vie d’aujourd’hui !

    • Nady

      merci pour ta lecture miss 😉

  24. victor

    Coucou, je repasserais un peu plus tard pour tout commenter 😉 Juste, je n’apparais pas dans les réponses au lien, est ce un bug ?

  25. Manue Rêva

    @Claude : ah ah ah ah ah … j’adore !!! Et imaginer tes deux personnages se transformer en Bidochon alors qu’ils ont l’air si smart !!!! Sans parler de la chute ! Merci pour ces paragraphes d’humour et de bonne humeur !

  26. Manue Rêva

    @Bénédicte : Le satellite de la grand-mère de Nady a dû être saturé avec cette conversation !!! J’ai croisé tellement de couples cet été accrochés à leur téléphone que je suis sûre que cette situation n’est pas si irréelle que ça ! Et puis, avoir du mal à interrompre le fil ténu d’une conversation précieuse, c’est difficile, je les comprends moi tes deux personnages !

    • Nady

      Olala si tu savais @Manue !!! Ma grand-mère me disait justement hier que leur air est pollué dans l’au delà avec toutes les ondes des satellites mis à contribution !! Sans compter les satellites HS qui viennent ternir le paysage dans le paradis où elle se trouve !!! Ralala 😉

  27. Manue Rêva

    @Ludo : Ton personnage est craquant !!! Mais ça doit être épouvantable au quotidien pour lui et pour elle !!!

  28. Benedicte D.

    @ Leiloona :
    Je crois que je vais laisser Dominique répondre à nos petits-enfants pendant un certain temps !….Celui que je vais mettre à oublier cette histoire qui serait presque une allégorie de la transmission du savoir, si tu n’en avais pas fait un petit bijou glacial….Je n’ai aucune des références que l’on a évoqué sur ton texte, il me suffit tel qu’il est….
    Je trouve ton style formidablement dur, efficace, ramassé, l’exacte mesure pour ton propos…Bravo.

  29. Manue Rêva

    @Jos : L’éternel débat entre la modernité et la vie avant la modernité, la vie avant toutes ces technologies qui nous envahissent … des fois un peu trop !!! Il faut savoir se garder des moments simples, sans tout ces artifices ! Bien vu !!! Revenons à nous … avec une petite conversation virtuelle aussi !!!!!!!!!!!!!!!

  30. Manue Rêva

    @Terjit : Je me demandais où tu allais nous amener et bing, retour à la réalité ! Merci !

  31. Manue Rêva

    @Adèle : C’est vrai que ça nous pend au bout du nez … Mais plus d’océan, quelle horreur …

  32. Benedicte D.

    @ Manue :
    Elle me plait bien ta lettre, délicieusement rétro en ces temps de courts messages….Prendre le temps, du papier, un stylo, planter un décor….A ce propos je proteste, il y a très peu de vase sur mes plages, pas de galets pour les fesses, et c’est bien connu qu’il fait toujours beau en Bretagne….Ensuite introduire deux personnages riches de toute une histoire possible, et écrire les mots doux au lieu d’envoyer juste un cœur….(pour ceux qui m’en envoient c’est bien aussi !)
    Il n’y a jamais que des factures dans ma boite aux lettres, alors si un jour tu as le temps, je te donnerai mon adresse en MP….

    • Manue Rêva

      Chiche

  33. Benedicte D.

    @ Nady :
    Un certain âge, un certain âge, comme tu y vas !….Oui c’est vrai en fait, mais à force de chahuter avec vous, j’en oublie le mien !! C’est encore un » pouvoir Nady » ça….
    Pour ce texte tu es restée très proche de la photo et on chemine avec toutes tes questions et toutes ces réponses possibles ! C’est très vivant….
    On va juste éliminer la minette de 20 ans, Dom ne ferait jamais ça et à titre personnel je n’ai pas de coach sportif, mais si tu en connais un tout mignon pourquoi pas !!

    • Nady

      j’en ai plein de coaches sportifs super mignons !!! Viens dans la capitale, je te les présenterai tous lors d’un apéro à la FFA (Fédération Française de l’Apéritif) 😉 (ps : s’ils m’entendaient parler apéro…. je crois qu’ils doubleraient les séries de pompes au body combat de ce soir…. :/)

  34. Benedicte D.

    @ Claude :
    Quelle joie de te retrouver, j’avais peur que tu nous aies abandonnés !…
    Je vois avec plaisir que tu nous proposes une promenade dans le domaine d’Absurdie que tu connais comme ta poche !!…Ta chute vaut le détour, toujours cette finesse dans l’humour qui te caractérise….
    Tu crois que si je m’adresse au  » Cloud » je pourrai obtenir un petit lifting de certaines mauvaises photos ?…

  35. Nath

    @ Leiloona : immense claque avec ce texte magistral ! Une nécessaire interrogation sur la transmission et le lien intergénérationnel, dans le fond.. Mais à quel prix ?
    @ Nady : je retiens 2 mots de ton texte : « Âmes humaines » … Puissent elles ne jamais être supplantées par ce que l’on nomme « intelligence artificielle » !
    @ Bénédicte : j’aime beaucoup ce « dialogue » si vivant, si plein de tendresse et de tous ces petits trucs qui font le quotidien… Je vais presque aimer, grâce à toi, les discussions palpitantes saisies ça et là, dans les transports en commun  » on mange quoi ce soir ? »  » Tu as pris le pain,?, ».. Tellement plus romantique sous ta plume textoteuse !

    • Benedicte D.

      Merci Nath…Moi c’est ton commentaire plein d’humour que j’adore !!!….Où va se nicher le romantisme parfois !!!

    • Nady

      parfois l’intelligence artificielle a du bon aussi 😉 merci pour ta lecture miss

  36. Nath

    @ Manue : j’adore le regard porté sur Madame et Monsieur ! J’adore les galets froids et la Bretagne ! J’adore ton texte !!
    @ Claude : Du très grand Claude ! Et que ça fait du bien après un dur lundi péniblement travaillé !
    @ Jos : ..De la nécessité de ne pas tout perdre, de ne pas se perdre.. De l’impérieuse nécessité de débrancher, de SE débrancher… Merci pour cette petite piqûre de rappel !!
    @Adèle : très touchée par tes mots, par la douceur… Et bang !! La chute…. Merci pour ce beau texte, c’est ce qui nous pend au nez si nous ne redressons pas le cours des choses!

    • Manue Rêva

      Merci 🙂

  37. Nath

    Je continue à vous lire, ce soir, demain et les autres jours… Merci à toutes et tous , C’est un pur bonheur de vous lire, le lundi devient si léger !

  38. sabariscon

    @ Wahou Leil, c’est glaçant à souhait! Tu trompe bien ton monde avec un début tranquillet et tendre…le genre te va bien!

    @Manue, une dérision que j’aime beaucoup, à l’instar de ta remarque sur les limites que Messenger ne connait pas. J’ai passé un très bon moment.

    @ Nady, je me demande si l’homme n’a pas toujours eu besoin du virtuel pour continuer à exister. Il a juste changé la manière non?

    @ Claude, braco pour cette histoire totalement hilarante !

    @ Bénédicte, un regard aigre-drôle comme je les aime !

    @ Ludo, une chute excellente et tellement drôle !

    @ Jos, une saine réaction! Et merci pour le clin d’oeil à France Gall,j’avais oublié à quel point je l’aime!

    @ Terjit, un bien joli texte, dépaysant à souhait, même si je n’ai pas perçu le lien avec la photo.

    @ Adèle, beaucoup de tendresse et une science fiction douce. Mais quelle tristesse d’avoir perdu la mer!

    • adèle

      Terjit raconte l’histoire du petit garçon asiatique qui fabrique les chaises longues …

      • Terjit

        Et qui peut-être un jour aura assez économisé pour offrir le même confort à son père. Merci Adèle pour ton texte, j’ai beaucoup aimé la douceur qui se termine sur une vision apocalyptique du monde futur, ça m’a donné froid dans le dos.

    • Nady

      Merci pour ta lecture Sabine 😉
      Le monde virtuel est somme toute assez récent non ?

  39. adèle

    @Bénédicte : Bah ! texto, lettres ou échanges verbaux, l’important dans un couple, c’est la communication et ces deux-là ne m’inquiètent pas du tout, c’est peut-être un jeu entre eux, une façon de mettre du piment dans le quotidien.
    Ou alors c’est un couple de sourds-muets, tout simplement ils écrivent au lieu de signer.
    Ou alors ce sont deux amants qui échangent en catimini avec chacun leur conjoint à côté ! 🙂

    • Benedicte D.

      De mon point de vue tu as raison de ne pas t’inquiéter pour ces deux-là !…..

  40. adèle

    @Ludo : « nous voilà tous deux ici, sans que je ne sache si c’est le chat qui a mangé le chocolat, ou si on doit faire un choix pour une pergola… » J’ai bien sur éclaté de rire ! J’ai en tête le souvenir de 2 ou 3 confusions du même genre, dont ton histoire est le vivant reflet. Bravo ! 😀

  41. adèle

    @Jos : où est l’article sur la cyberaddiction, que je le lise et que je trouve le moyen de décrocher et … de respirer ! Je me suis malheureusement reconnue dans le portrait de ces inconnus. 🙁

  42. adèle

    @Terjit : superbe texte mêlant poésie et désespoir. C’est déchirant !

  43. Claude

    @ Leiloona : Bravo ! Superbe ! Je trouve un ton différent à ce que tu nous proposes d’habitude. Au delà de l’histoire glaçante, je lis une métaphore sur l’éternité et la transmission des valeurs. Ton texte est riche. C’est un régal. Mille mercis.

  44. Claude

    @ Manue : ton texte est délicieusement léger et plein de finesse. Tu as raison, une lettre papier correspond mieux à l’idée durable que l’on se fait de l’amour.

  45. Claude

    @ Nady : j’aime toutes ces questions qui remettent en cause l’idée première d’un couple ordinaire qui envoie des sms à leurs enfants. La réalité n’a plus d’importance, nous sommes de toutes manières dans un monde virtuel… Alors racontons nous des histoires.

    • Nady

      Merci Claude et super heureuse de te revoir cette semaine 😉

  46. bisquine56

    Je ne vous ai pas encore tous lu prise par le temps entre le travail et mes ados mais ces premiers textes sont superbes, j’aime leur ambiance si différente, j’avoue avoir une préférence pour Maminette et j’aimerais connaître la suite de leur existence, ou peut-être que c’est parce que je viens d’être mami pour la première fois ce samedi matin, en tout cas cette photographie m’inspire encore et je crois que j’aurais encore d’autres textes à en écrire 🙂 Merci à tous pour votre plume Biz

    • Leiloona

      Je n’arrive pas à accéder à ton blog, miss ! :-/

  47. Claude

    @ Bénédicte : savoureux ton dialogue virtuel. Je trouve ton couple attendrissant parce qu’ils ont l’air de jouer. Ils ne se prennent pas au sérieux. Et le fait de vouloir raccrocher ensemble est adorable. Bravo.

  48. Claude

    @ Ludo : c’est un chouette texte. Un peu pathétique, bien analysé, qui laisse une impression d’isolement pour, à la fin, se raccrocher à l’autre de manière brillante.

  49. Claude

    @ Jos : belle morale avec France Gall… Tu as entièrement raison. Aucune addiction ne devrait nous toucher. Un juste milieu dans chaque chose… et je reviens à moi…

  50. Claude

    @ Terjit : Bravo. C’est une idée excellente que tu traites magistralement. Touchant, poignant et plein de tendresse pour les personnages. Les portables, les vêtements portés par les gens de la photo, ont sans doute eu une origine similaire aux transats.

    • Terjit

      @Claude. Merci. J’ai relu plusieurs fois ton texte et je ne m’en lasse pas ! A chaque fois je vois Robert et Raymonde dans leur petite vie étriquée…

  51. Claude

    @ Adèle : Le présent est toujours le passé du futur… Prenons le temps d’écouter les anciens raconter leurs histoires. Même si elles sont inventées ou romancées elle restent sources pour notre imaginaire…

  52. Nady

    @Ludo j’ai beaucoup ri en lisant ton texte ! Merci pour ces moments d’humour très réussi !

  53. Jos

    Leiloona : Ouffff…Ce texte est à la fois captivant et glaçant…Surprenant aussi et je me demande où tu vas chercher ton inspiration ! Mais qui se cache derrière notre si douce Leiloona ? 🙂
    @Manue : J’aime beaucoup la « couleur » de ton texte et la douceur qui en émane. Ça donne envie de recevoir plus souvent une lettre.
    @Nady : Encore un texte bien rythmé et très efficace comme le dit Adèle, qui décrit bien « l’empire du virtuel »
    @Claude : Ah Ah ! J’ai trouvé ton texte très drôle. Et puis la chute, j’ai adoré… Bravo !
    @Bénédicte : Je l’aime bien moi ce couple qui, au bout du compte, communique tout en s’amusant. Ils s’ont attendrissants ces deux là !
    @Ludo : Ton texte est à la fois drôle et touchant : c’est certainement cela bien manier l’humour. C’est réussi !
    @ Terjit : Très belle idée ton texte. C’est joliment imagé, tendre et émouvant. J’ai fait un très beau voyage en le lisant

    • Terjit

      Merci Jos

  54. Terjit

    @Nady. Je suis bien d’accord avec Adele et Jos. C’est direct, efficace et pose question, bravo

    • Nady

      Merci pour ta lecture 😉

  55. Jos

    @Adèle : Ton texte est à la fois émouvant et effrayant ! Très belle idée ton histoire qui décrit tendrement les rapports mère/fille (description presque intemporelle car elle colle aussi bien aux générations passées qu’à celles du présent) puis qui soudain nous révèle le terrible constat de ce qu’est devenu notre pauvre terre !

    • adèle

      Mais oui, la question est : quand avons-nous dérapé ? 🙁

  56. Benedicte D.

    @ Ludo :
    C’est charmant, on a vraiment envie de rire, mais en fait c’est un peu tragique pour cet homme qui a tout pour être heureux sauf de bonnes oreilles…C’est tres bien observé et les « dialogues » sont savoureux…Je peux te dire que j’ai vu certains de nos amis victimes de ce genre de « passage dans un tunnel » essayer avec plus ou moins de réussite de combler les trous….En attendant l’intervention d’un audioprothesiste, je leur suggère la communication par texto qui résoudra momentanément le problème !….

  57. Nady

    @Terjit : Waouuuu ! Ton texte est poignant ! Je me suis laissée emportée par l’histoire si touchante de cet amour du père pour ses 2 fils dans un contexte qui ne semble pas facile mais où le matériel semble si illusoire, que j’en avais oublié la photo ! Ta chute m’y a bien ramenée à elle avec les transats ! bravo et merci ! 😉

    • Nady

      emportER plus exactement…. 😉

  58. Nady

    @Jos : il est super bien vu ton texte et tes chutes sont toujours aussi divines ! C’est vrai que les paroles de la chanson de France Gall collent parfaitement à ton message ! Nous allons bientôt débrancher et se retrouver pour un verre dans notre belle capitale ! merci pour ton texte ! 😉

  59. Benedicte D.

    @ Jos :
    Je suis fan de ce que la technologie a apporté dans ma vie, l’ouverture sur le monde entier par la télévision et internet….Parfois quand je vois mes petits enfants passer des heures sur leurs écrans avec pour seule gymnastique celle de leurs pouces, je me dis que ça peut aussi couper de ce même monde….La frontière est sans doute fragile entre utilisation et addiction……

  60. Leiloona

    Manue : Mignon de revenir à l’ancien temps … Et tu as bien raison, messenger et autres messageries virtuelles encombrent bien la réalité de leurs nuisances … A quand un vrai retour au réel ? 😉

  61. Leiloona

    Nady : triste constat oui … terrible même. La virtualité pourrit bien les relations. Des échanges plus virtuels que réels et donnent une vision altérée des personnes (une projection, un fantasme …), combien de couples à la dérive à cause de cette projection facile et quasi immédiate ?
    Bref … je suis très acerbe sur ce sujet. 🙂

    • Nady

      Merci pour ta lecture bella ! Bon, je dois t’avouer que le virtuel peut aussi être un échappatoire parfois quand ça crisse dans le couple… ça permet à chacun de retrouver de l’énergie dans sa bulle avant de décider de se reparler et avancer… ou pas… 😉
      suis mitigée sur le virtuel et le réel, j’ai l’impression qu’on a besoin des 2 à équitable dose comme le yin et le yang ;-), en tout cas on n’a plus vraiment le choix de nos jours si on veut rester dans le vent, t’as vu dans quel réseau virtuel je me suis engouffrée il y a qqs semaines ;- ) lol bisous et belle fin de semaine à toi

  62. Leiloona

    Claude : toujours ton bel humour qui permet aussi une réflexion sur les personnages des photos, ben oui quoi, après tout pourquoi n’auraient-ils pas droit eux aussi à la parole ? 🙂

  63. Leiloona

    Bénédicte : texte court, enlevé, à l’image des dialogues très brefs ! 🙂
    Je retrouve aussi la thématique de « non tu raccroches d’abord, » « non, c’est toi ». 😉 Qui ne l’a pas fait ! 🙂

    • Benedicte D.

      Je crois que cette thématique existe depuis l’invention du téléphone et avant c’était « je te raccompagnes » avec tous ces allers et retours !!!!….Pourquoi changer un truc délicieux ?!

  64. Benedicte D

    @ Terjit :
    Il y a tellement d’amour et de tendresse qui circule dans ce texte que cela fait ressortir d’autant plus la violence de la réalité : Oui, nous achetons à l’autre bout de la chaine des choses pas très propres, pour lesquelles des enfants ne vont pas à l’école….Et j’ai le cœur serré en terminant ma lecture…..

  65. Leiloona

    Ludo : Ah bien vu ton texte ! Des personnes qui ne se parlent pas, mais qui ne peuvent pas non plus (du moins pour l’une d’elle) entendre ! Oui, bien vu, et bien mené. Avec cette touche d’émotion qui te caractérise ! 🙂

  66. Leiloona

    Jos : Oh je n’avais jamais fait attention à :

    Coupe les machines à rêves
    Ecoute parler mon cœur

    Débranche, débranche tout

    Revenons à nous

    Je file l’écouter du coup … Dire que je partage ton texte serait en deçà de ce que je pense. Merci, Jos. ♥

  67. Leiloona

    Terjit : Wow … alors là un point de vue très original ! Bien mené !
    (Pourrais-u faire des paragraphes la prochaine fois, le texte compact est difficile à la lecture. 😉 )

    • Terjit

      Merci ! Pour une première fois je suis surpris d’autant de retours positifs sur ce petit texte de rien du tout, probablement la « chance du débutant », je vais essayer d’aérer le texte la prochaine fois pour plus de confort.

      • Leiloona

        Terjit : vous vous attendiez à ce que nous sortions le fouet ? 🙂

        • Terjit

          non quand même pas le fouet, plutôt une bienveillante indifférence

  68. Leiloona

    Adèle : Triste constat oui … punaise, mais sans mer la Terre existe-t-elle encore ? :-/ Effectivement nos textes se rejoignent ! 😉 Bien aimé le côté odeurs et papouilles du début du texte. Moi non plus je ne me lasse pas d’en faire à mon TroGnon, et même s’il grandit j’adore quand il vient faire des câlins à sa môman ! 🙂

  69. Benedicte D.

    @ Adèle :
    Une petite merveille ce texte !…Il coule comme une source (un peu empoisonnée !) qui déposerait à nos pieds tout un monde de menues sensations….Il y a quand même plein de bonheur là-dedans alors même que tu évoques un avenir terrifiant…..
    Moi qui vit au bord de la mer, comment même imaginer qu’un jour elle ne serait plus là, au bout de ma rue, remplacée par une piscine qui pique le nez ?….Et mon jardin disparu ?…Qui ne survivrait qu’à travers un Dôme de préservation des espèces ?…Voilà bien un moment où je pense égoïstement que j’ai heureusement de bonnes chances de mourir avant……Et sans doute mes enfants et petits-enfants….Peut-être arriveront-ils à enrayer le processus pour les générations d’après ?…..

    • adèle

      Oh, la mer au bout de ta rue ? :O Là est le rêve.
      Merci de ton com !

    • adèle

      Le lien ouvre une page vide

  70. Ludo

    Bon ca y est j’ai un peu de temps pour vous lire!
    Merci pour vos gentils commentaires! Je l’aime bien ce petit vieux un peu sourd!
    @leil: j’ai beaucoup aimé etre emporté par tes mots en dehors de ta zone de confort! C’est different, mais réussi, et ce n’est pourtant pas si simple de proposer quelque chose qui sorte de ce qu’on a l’habitude de faire! Bravo!

  71. Ludo

    @manue : une jolie poesie se dégage de ces regrets du temps où l on s’écrivait et l’on se parlait… J’ai aimé la manière dont ton personnage décris et invente une vie à ces inconnus! J’ai.e aussi jouer à ce jeu!

    @nady: tant d’histoires possibles dans un seul texte, dans un seul couple! Il ne manquerait que d’en choisir une à développer!

    • Nady

      Merci pour ta lecture Ludo. Pourquoi pas tiens, tu me donnes une idée ; si la photo s’y prête un jour, je tenterai 😉

  72. Ludo

    @Claude : j’aime l’idée mais j’aime surtout l’emploi d’un vocabulaire soutenu et daté pour marquer l’anachronisme des ces deux personnages dans le monde actuel et technologique! Quand la langue est au service du propos, je trouve alors que le texte est très fort! Bravo!
    @benedicte : quelle horreur!! Et pourtant… Peut être pas si loin d’un futur…

  73. Ludo

    @Jos : ainsi France Gall avait 25 ans d’avance? Le parallèle est bien vu!

    @terjit : bravo pour cette ambiance de la vie du petit garçon qui fonctionne parfaitement! Quelle drole d’idée en voyant cette photo de se focaliser sur le tube de la chaise et sa méthode de fabrication! L’atelier à cela de magique qu’il surprend toujours! Merci!

  74. Ludo

    @adele: la douceur du début balayée par la froideur de la chute! Bravo!

  75. Stephie

    Nady : j’aie beaucoup tout ce champ des possibles 😉

    Claude : ah lalala, j’adore comme toujours ! Merci pour tes textes délicieux !

  76. Stephie

    Bénédicte : mais oui ! quel petit bruit pénible !! Bien rendu, bravo !!

    Ludo : suis très touchée par ton texte, bravo !

    Jos : joli texte et j’aime bien ta manière de lier la fin 😉

    Adèle : joli brin de dystopie !!

  77. Nicole

    @ leiloona, un texte de science fiction qui évoque un futur étrange. Cela me fait penser au meilleur des mondes de Huxley où ilest question de manipulation génétique. Bravo pour ce texte qui fait frissonner.

    @ Manue : retour au plaisir de lire une lettre. J’aime beaucoup le regard ironique porté sur le couple qui utilisent leur portable dans ce lieu qui invite à autre chose. Une belle fin qui donne envie de se remettre à envoyer des lettres.

  78. Nicole

    @ Nady: bel hymne à la vie. Le virtuel qui nous éloigne du réel et de la chaleur humaine. Bravo pour ton texte !!
    @ Bénédicte : Texte comique et bien rythmé !! Merci
    @ ludo : Texte émouvant sur le vieillissement et le regard qui change sur soi.

  79. Nicole

    @ Claude : Texte original avec un ton décalé plein d’humour. Très sympa !!
    @ Jos: le monde moderne avec les smartphones qui nous éloigne des autres. J’aime beaucoup ta phrase : « le monde tient à un fil, moi je tiens à mon rêve  »
    @ Terjit : Texte touchant en étant de l’autre côté de la chaîne qui nous ramène à un mode de vie plus centré sur l’essentiel, l’humain. Beau texte !
    @ Adèle : Un texte futuriste et engagé qui bouscule tout en délicatesse. Merci pour ton texte !!

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