L’enfant au ballon rouge (Atelier d’écriture 213è)

par | 14 Mar 2016 | # Parfois j'écris ..., Atelier d’écriture | 57 commentaires

© Yannick Debain

© Yannick Debain

Que deviennent les ballons échappés des mains des enfants ?

Dimitri était enfant unique. Ses parents avaient décidé un jour de le laisser à une vieille tante bigote un peu sotte qui l’emmenait à la messe chaque dimanche et aimait croire que Dieu était le seul réconfort ici sur Terre. Dimitri souffrait, mais à quoi bon le dire, qu’aurait-on changé suite à ses complaintes ?   Dimitri s’était alors créé un autre monde. Inaccessible pour les adultes, cet univers était une échappatoire pour lui.

Un jour de solitude, il croisa un ballon rouge, élégamment perché sur un réverbère. Dimitri le décrocha et l’apprivoisa. Une amitié peut-elle naître entre un ballon et un enfant ? Certains sourient déjà, ils ont tort.

L’un n’allait plus sans l’autre. Dimitri l’emmenait même à l’école, le confiant au concierge. Le soir, il le récupérait et sur le chemin du retour, il lui racontait sa journée. Les sourires des maîtresses, celui des dames de la cantine. Le monde devenait meilleur. Dimitri n’avait plus à se cacher dans sa bulle, il existait enfin pour quelqu’un.

Toutefois, une belle amitié est nuisible. Entachée, jalousée, elle devint le fer de lance de certains. D’autres minots suivirent Dimitri et son ballon, et les accablèrent de pierres et de reproches. Un coup de pieds bien placé détruisit alors l’ami de Dimitri déjà bien mal en point.

L’Histoire ne s’arrête pas là.

Dimitri aurait pu ne pas se relever, et devenir cruel devant tant de méchanceté. Mais une ronde des ballons eut pitié de lui, et un à un, ils formèrent un bouquet pour soulever le minot et l’emmener vers des cieux plus mielleux. Le récit ne dit pas où il s’en va. Mais la prochaine fois qu’un ballon s’échappe de la main de votre enfant, soyez sûr qu’il croisera la route de Dimitri, l’enfant au ballon rouge.

© Leiloona, librement (et lâchement ?) réécrit d’après mes souvenirs de « L’enfant au ballon rouge », un film poignant vu petite …

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Le texte de Nady :

Ne gâchons rien…

 

Tel un astre lunaire,

que j’ai longtemps cherché à atteindre,

Tu sembles être là, à portée de ma main…

 

Ta couleur rouge passion et quasi solaire,

M’attire, me hèle tant presqu’à me plaindre

De ne pas pouvoir être à demain…

 

Mais pourtant de la patience, il en faudra bien.

Rien ne sert de presser le temps,

Je le sais bien.

 

Alors je me hisse donc lentement

Sur mes talons Louboutin,

Et continue mon chemin

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Le texte de Claude :

Attablé à la brasserie du cinéma Entrepôt, j’ai posé devant moi la superbe photo de Yannick Debain. L’immeuble de la City et le gamin sur la pointe des pieds, c’est Goliath face à David. Mais ce soir, les dents du Loup de Wall Street ne crèveront pas le ballon rouge qui a marqué mon enfance. Le Ballon Rouge ! Court métrage d’Albert Lamorisse (1956), le premier film que j’ai vu dans ma vie. J’avais une dizaine d’années. Un des éducateurs en soutane avait eu la bonne idée d’en louer un exemplaire et de nous le projeter dans une salle de patronage un peu décrépie et glaciale ; l’écran était un simple drap un peu taché et passablement froissé, les ouvertures latérales laissaient passer une lumière qui altérait largement la vision, d’autant que la copie était déplorable : les couleurs paraissaient défraîchies, le ballon était devenu rose et les visages jaunes. On entendait le projectionniste légèrement ivre jurer par tous les diables devant sa pellicule répandue par terre à cause d’une défaillance de la bobine de réception. Bref c’avait été un fiasco, triste entrée dans le monde cinéphile, d’autant que le film, mièvre, racontait une pauvre histoire d’amitié entre un gamin bien propre et un ballon docile, gâchée par une bande d’autres gamins, eux méchants et pas propres.  La séance s’était immanquablement déroulée dans un chahut permanent, ce qui ne pouvait que désespérer notre encadrement chargé de nous montrer la voie du Salut en voulant symboliser le ballon pour élever nos esprits.

Qu’importe, le septième art m’avait entrouvert son rideau. A deux pas, un vrai cinéma étalait sur tout son fronton l’affiche de « Et Dieu créa la femme » de Vadim. On pouvait y voir Brigitte Bardot peinte nue, quelques cheveux seuls couvrant à peine sa poitrine généreuse. Tous les jours, en passant devant, je levais mes yeux d’enfant vers cette image sublime que l’on m’avait cachée depuis toujours. Le titre du film suffisait à me donner une partie d’absolution pour toutes les pensées coquines qui me traversaient mon esprit. C’était le départ à bien des découvertes et de plaisirs simples liés à mon adolescence. Il y avait un autre univers que celui du Ballon Rouge : celui d’un cinéma de rêve et de sensualité.

Aujourd’hui mon regard ne décolle pas de la photo de Yannick. Mes pensées se faufilent entre l’immeuble et le gamin. Je ressens encore tous mes émois de jeunesse devant ces affiches suggestives où je pouvais chaque semaine voir défiler le dos cambré de Michèle Mercier, le décolleté plongeant de Lolobrigida dont rien que le nom me faisait rougir, les jambes interminables d’Anouk Aimée ou les hanches sublimes de Liz Taylor… Je reconstituais  ainsi peu à peu le corps d’une femme imaginaire, dévoilé par fragments grâce à la magie du cinéma.

Je sursaute. Le serveur s’approche de moi :

– Monsieur… Monsieur…Il prendra quoi aujourd’hui ? Un financier et un ballon de rouge, comme d’habitude ?

– Euuhh, non…  Ce midi, j’aimerais une épaule, sans les navets, avec un demi de blonde, s’il vous plaît…

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Le texte de Bénédicte :

Il a fini par l’avoir son bureau dans une tour. Non seulement un bureau, mais l’étage entier porte le nom de son entreprise en grosses lettres à l’accueil, juste devant les portes de l’ascenseur B. Il n’a simplement pas pu dépasser le sixième étage, le maximum de ce qu’il peut supporter sans être pris d’un vertige qui le met au bord du malaise. Il a éradiqué beaucoup de choses désagréables venant de son passé, mais ça il n’a jamais réussi à s’en débarasser. Il revoit encore son frère, éméché et stupide, l’attraper par les pieds et le tenir au dessus du vide, en haut du HLM d’autrefois, en le traitant de poule mouillée….

     Pourtant il aime la vue dégagée, la lumière changeante et l’impression de puissance qu’il éprouve à dominer la foule qui va et vient sur la dalle. Les plus gros contrats de ces dernières années, il les a imaginé, construit, verrouillé dans sa tête, les mains croisées dans le dos, ancré dans le sol devant la baie vitrée….Ceci dit, il ne peut s’empêcher de maintenir entre lui et la paroi de verre une distance de sécurité, comme une barrière invisible qu’il ne franchit jamais….

     Cette entreprise, c’est lui, c’est sa vie, il n’a de temps pour rien d’autre que ce travail incessant qui fait vivre dans le confort la famille qu’il voit si peu. C’est pour eux, et pour les blessures du passé, qu’il se salit parfois l’âme et les mains avec une réussite insolente dans ce monde de requins. Mais ce matin, quelque chose ne va pas….Pourtant tout semble normal, sa famille va bien pour autant qu’il le sache, son dernier bilan de santé est correct pour un homme de son âge, il vient d’acheter son concurrent direct et il occupe sa place habituelle devant la fenêtre….

     Il ne s’est pas rendu compte que la source de son malaise vient de la petite silhouette qu’il fixe du regard depuis un moment. Au pied de la tour, un jeune garçon va, vient, court, joue, saute dans tous les sens, entraînant dans la même danse une sorte de coquelicot géant. Et c’est lorsqu’il s’aperçoit qu’il est collé à la vitre, les mains de chaque côté du visage, tendu vers l’enfant qui, d’un geste superbe, la tête renversée en arrière, les bras levés le plus haut possible, vient de lancer vers le ciel le ballon rouge qu’il tenait à la main, oui c’est alors qu’il comprend que jamais dans sa vie il ne s’est senti libre et léger et ça lui fait mal à en crever…..

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Le texte de Manue :

Un instant s’envole.

Ferme tes yeux et regarde le temps qui passe.

Le bleu du ciel, son jumeau vitré, laisse ton esprit vagabonder.

 

Déjà parti.

Arrête toi …

En un souffle, le voilà perdu.

 

Tu cours, tu te perds, tu cherches ta route.

Elle est pourtant là, tu ne la vois pas.

Calme toi.

Vis.

 

Instant précieux, magique.

Tu as saisi l’émotion, juste là, et suspendu ta respiration.

Et puis, tu cherches les mots pour l’offrir et la partager.

Il n’en reste rien, ou si peu.

Lâche prise.

 

Juste un peu … Essaye.

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Les liens vers les autres textes, écrits sur d’autres sites :

57 Commentaires

  1. Chroniques de Nimentrix

    @Leiloona : très joli partage de ce conte / souvenir d’un film. J’aime beaucoup la manière dont tu nous décris Dimitri, son rapport à la religion, sa rencontre magique avec le ballon rouge. La jalousie et la cruauté des autre est terrible, mais je ne sais pas pourquoi « L’Histoire ne s’arrête pas là » à particulièrement retenu mon attention.

    Une bien jolie histoire, je guetterais le ciel si un ballon rouge devait croiser ma route.. 😉

    • Leiloona

      Je voulais renforcer la morale de ce conte … mais je n’ai pas réussi … d’ailleurs au départ je n’étais pas du tout partie sur cette piste là. Et puis les mots m’ont conduite ailleurs. 🙂

      Sinon les histoires ne se terminent jamais, elles sont infinies et toujours possibles dans des mondes parallèles.

  2. Philippe-André PAF

    Chacun de vos textes est un univers en soi et c’est plaisant, voire jouissif, de s’y introduire et, pour cela, d’essayer au fur et à mesure des lectures « d’effacer » les représentations précédentes pour tenter de retrouver une « virginité » de l’esprit face à l’image proposée par Yannick Debain. J’apprécie le texte de Leiloona qui contient des histoires dans l’histoire mais chaque style accompagne la pensée figée sur papier: Ecriture poétique, minimaliste, « fleuve », sobre ou « bavarde »… Une expérience du plaisir… 😉 Merci.

    • Leiloona

      Merci Philippe André ! 😀 Oui, c’est ce que j’aime dans cet atelier : la multiplicité des points de vue à partir d’une même image.

  3. titine75

    @Leiloona : Un bien joli conte et je ne connaissais pas du tout ce film.

    • Leiloona

      Merci Titine ! 🙂 Le film m’a un peu beaucoup bouleversée ! 😮

  4. Benedicte D.

    @ Yannick Debain : Bonjour monsieur le photographe et merci de nous avoir permis de travailler sur votre si belle photo….Elle se suffit tellement à elle-même que j’avoue, à titre personnel, avoir galéré pour lui inventer une histoire!!!!……

  5. jacou33

    Leïloona, j’ai moi aussi évoqué, à ma manière ce très beau film de Pascal Lamorisse.

    • Leiloona

      Il m’a tellement marquée ! 😮

  6. Benedicte D.

    @Leiloona : « Que deviennent les ballons échappés des mains des enfants? »….Quelle jolie phrase…..Les vrais ballons bien sûr, ceux gonflés à l’helium et pas à la force des poumons. Ces derniers on sait qu’ils finissent piteusement leur course dans un arbre du jardin ou contre les épines d’un rosier….Mais les autres?….Ceux qui ont le temps de faire un voyage?….Comme j’espère qu’ils croiseront la route de tous les « Dimitri » du monde!…..Je ne peux m’empêcher de faire un rapprochement avec la bouteille confiée à la mer (l’influence de ma Bretagne peut-être?!)…..
    Ne change pas tes habitudes, tu es douée pour le « dos au mur » du Dimanche!!…..

    • Leiloona

      Merci Bénédicte … Hum, d’autant plus au mur que j’ai commencé à écrire ce texte à 22 h … et encore j’ai vraiment eu du mal à pondre quelque chose, je suis passée par 3 étapes. De la prose, aux vers, pour en revenir à la prose …
      La bouteille à la mer, oui, c’est un peu ça aussi (je suis normande, je connais …) 😛

  7. Benedicte D.

    @Nady : Ma belle Nady, coquine qui voudrait nous faire prendre des ballons pour les semelles rouges de ses escarpins Louboutin!!…Sont-ils dans tes rêves, ou dans ta penderie, précieux trophée d’un Noël, d’un anniversaire, ou d’un « juste pour moi » ?….
    Je pense en tout cas qu’ils confèrent à celle qui les porte l’allure aérienne que tu as trouvé dans l’enfant de la photo….Ou alors je me suis complètement trompée dans ma lecture!….
    Oui ou non ?…..

    • Nady

      Merci pour ta lecture ma belle @Bénédicte. J’adore lire les ressentis de chacun chaque semaine sur les textes que nous écrivons 😉 une paire de Louboutin, reste encore un rêve à accomplir sur ma liste des « to buy » mais l’idée arriva en conclusion de mon texte qui était plus axé sur la « conquête » de la lune de cette narratrice adulte qui a plein plein de rêves et qui semble là proche d’atteindre un rêve précieux 😉 sa main a l’air si proche de ce « ballon » que j’ai vu comme une lune rouge 😉 bisous

  8. Benedicte D.

    @ Claude: Tes références cinématographiques ne me rajeunissent pas !….J’ai les mêmes car toutes ces femmes sublimes n’éveillent pas seulement la sexualité des garçons, elles permettent aux filles de se créer une sorte de mythe qui les guide vers l’ultraféminité….J’ai adoré le passage sur l’absolution apportée par le titre « Et Dieu créa la femme », il fallait y penser, mais on pouvait faire confiance à ton sens de l’humour pour cela…..Quant au ballon de rouge et aux navets, ça touche au sublime!!!!…..Bravo comme d’hab.

  9. Benedicte D.

    @Manue : Tes textes suscitent toujours une grande émotion….On sent que tu les écris de la pointe du cœur, avec parfois un verre de larmes posé sur ton bureau….C’est très beau, et ça fait à la fois du bien et du mal….Il y a toujours tellement de quête dans tes textes, tellement de questionnements….Moi je trouve que tu es sur une jolie route….

    • Manue Rêva

      Merci Bénédicte, tu es toujours si douce dans tes commentaires 🙂
      C’est vrai qu’en ce moment j’ai un peu le coeur au bord des yeux … entre les microbes et la fatigue je sature un poil et l’écriture est une douce thérapie afin d’aller mieux !
      Tu ne te trompes pas sur les nombreux questionnements 😉 et à défaut d’être persuadée de prendre la bonne route, ça me réconforte beaucoup de savoir que d’autres pensent que celle que j’ai choisi est jolie, merci.

  10. Chroniques de Nimentrix

    @Nady Joli texte poétique, belle déclaration d’amour. Et ton texte évoque aussi demain 😉

    • Nady

      Merci pour ta lecture @Nimentrix 😉

    • Leiloona

      Ce n’est plus à moi de mettre vos liens. Voir le sujet qui lance l’atelier avec un formulaire à remplir. Merci. 🙂

  11. Chroniques de Nimentrix

    @Claude un texte où tu mets les « formes » pour évoquer tes souvenirs du « Ballon Rouge » aussi conté par @Leiloona.. J’adore ta chute (de reins ?) très « Claudienne » 😉 Merci pour ce partage de tes premiers émois et pour ton art si bien maitrisé du sourire 🙂

  12. Chroniques de Nimentrix

    @Benedicte J’adore voir ton style évoluer au fil des semaines. Tu gagnes en assurance. J’ai pensé à « Le Grand Saut » des Frères Coen… Et j’adooore la dernière phrase.. and you know why… 🙂 PS : je suis sujet au vertige 😉

    • Benedicte D.

      Merci Nimentrix….Je n’ai pas conscience d’avoir un style et si tu as cinq minutes un jour ça me ferait vraiment plaisir que tu m’expliques comment tu le vois….Ce n’est pas de la pêche aux compliments, il ne faut surtout pas penser que je te dis ça pour en recevoir, tu peux aussi me dire ce qui ne va pas!!!….C’est parce que j’adore ce truc et pourtant à chaque fois j’ai l’impression d’être au bord de la catastrophe…..Le fait de lire deux livres par semaine, en moyenne, ne garantit pas de savoir écrire !….

      • Chroniques de Nimentrix

        @Benedicte, ça m’est aussi arrivé de te dire ce qui n’allait pas mais là il se trouve que je n’ai rien à redire, comme la semaine dernière 😉 J’aime bien la manière dont tu crées un attente avec le vertige.

  13. Chroniques de Nimentrix

    @Manue : beaucoup de poésie dans ton texte, un bel appel au lâcher prise. Merci !

    • Manue Rêva

      Merci à toi !

  14. Manue Rêva

    @Leil : quelle belle histoire ! Même si tu as piqué l’idée, c’est très joliment raconté 🙂
    @Nady : Les Louboutins ! Excellent ! J’aime beaucoup ton poème ! Tout doux et plein d’espoir.
    @Claude : Tes souvenirs se lisent d’un souffle. Après la jolie histoire de Leil, c’est très drôle de dévier d’un coup sur BB ! Un vrai régal de te lire !
    @Bénédicte : Je me demandais où tu nous amenais et la fin est superbe, vraiment, on plonge avec lui. Pauvre homme.

    • Benedicte D.

      Merci Manue, il n’est pas interdit de penser qu’il va changer, vendre son entreprise, et faire le tour du monde avec sa famille !!…..

    • Nady

      Merci @Mamue, oui il semblerait que nous soyons plusieurs dans cet atelier à être attirées par des Louboutins 😉

  15. Claude

    @ Leiloona : ton histoire de ballon rouge est si belle et si bien écrite, que j’ai des scrupules d’avoir été si trivial dans mon texte.
    Tu me donnes envie de le rectifier par respect pour tes souvenirs d’enfance et vis à vis d’Albert Lambrisse qui a su faire rêver tant d’enfants.

  16. Claude

    @ Leiloona : il fallait lire « Albert Lamorisse ».

  17. Claude

    @ Nady : joli poème. Bravo. On doit plus penser à sa tête quand on oublie ses chaussures…

    • Nady

      Merci @Claude. Que dire de ton texte très captivant, comme d’habitude, sur la découverte du cinéma par le narrateur. Tu es un véritable pro de l’écriture, sans flagornerie aucune. Je prends beaucoup de plaisir à te lire chaque semaine. As tu édité des écrits parmi tes nombreux talents ?

  18. Claude

    @ Bénédicte : c’est une excellente idée que tu as écrite de belle manière. Merci. La prison semble dorée, mais c’est quand même une prison…

    • Benedicte D.

      Merci Claude, peut-être que ce ballon rouge va lui en donner la clé….

  19. Claude

    @ Manue : beaucoup d’émotion à fleur de texte. J’ai beaucoup apprécié, même s’il est plein d’intimité et de choses qui m’échappent. Merci beaucoup.

  20. Claude

    @ Eva : ton texte est superbe. Magnifique poésie.

  21. Nady

    @Leiloona : « Dimitri n’avait plus à se cacher dans sa bulle, il existait enfin pour quelqu’un. » : quelle super belle définition de l’amitié !!! Ton texte m’a touchée et j’ai beaucoup aimé l’idée que tu as eu à partir de cette photo ! Bravo ! 😉

  22. Marion

    Ton texte…
    La photographie…
    J’adore…

    • Leiloona

      Oh, merci ! #SmileyQuiRougit

  23. Leiloona

    Nady : Elle a bien raison de se détourner d’un astre trop solaire pour regarder ce qu’il a autour de lui. Tant pis …
    J’imagine ton personnage, telle une féline qui repart, drapée dans sa dignité, les hanches chaloupées, chaloupant ! 😀

  24. Leiloona

    Claude : Ah ah, je comprends mieux ton commentaire ! 😀 Bon, si j’avais été avec toi, petite, j’aurais peut-être chahutée, mais là punaise ce film, j’ai eu le ventre tordu les heures après … 😀
    J’aime ta pirouette finale, et le double sens de l’épaule et de la blonde … mais les navets ? Really ? 😀 De quoi peut-on les rapprocher , je n’ose l’imaginer …

  25. Leiloona

    Bénédicte : Il n’est jamais trop tard pour apprendre la légèreté … tant qu’il y a de la vie, y a de l’espoir, comme dirait l’autre. 🙂
    Joli texte sensible avec le point d’orgue à la fin.
    Comme tu te demandes quel est ton style (pas à moi, certes, mais je me permets de répondre tout de même …), je dirai que tu portes dans tes mots une jolie sensibilité. Je ne te connais pas, mais tu es portée vers les autres, tu as toujours un mot gentil, attentionné. Et cela se ressent dans tes écrits. je suis certaine que tu es une belle personne.

    • Benedicte D.

      Merci Leiloona….Je suis toute confuse d’avoir posé cette question de style à Nimentrix et pas à notre adorable maitresse de maison!!….Tu remarqueras à ma décharge, que Nimentrix a souvent employé ce mot en parlant de mes textes dans les commentaires qu’il en fait gentiment chaque semaine, et ça m’a pris comme ça de lui demander ce qu’il entendait par là…..
      Bon, tout le monde sait dans cet atelier que j’adore ce garçon et son univers!!……En tout bien tout honneur bien sûr, il pourrait quasiment être mon fils!…..
      Mais je suis vraiment heureuse d’avoir ton avis (et touchée par celui-ci), et je prendrais avec grand plaisir tous les conseils que tu pourrais me donner….Je sais aussi que je suis loin d’être la seule dont tu dois t’occuper dans cet atelier que tu fais vivre chaque semaine en plus de tout ce que tu fais déjà……J’ai du mal à me situer parfois….J’ai l’impression que je suis plus douée pour lire et commenter les textes que pour en écrire!!!!…..Mais j’adore ça quand même…..
      Est-ce que je suis pardonnée?….

      • Leiloona

        Pardonnée de quoi ? 🙂

        Pas de problème, je vois bien aux échanges l’attention que tu portes à « ce garçon ». 🙂 Tu répondais à un de ses commentaires, donc c’est normal que tu t’adresses à lui. J’avais juste envie d’écrire ce que je ressentais à propos de tes textes, l’essence même de cet atelier …

        Du mal à te situer ? Je crois que tu as beaucoup à dire vu tes écrits. Aie confiance en toi. C’est la maîtresse de maison qui te le dit …

  26. Leiloona

    Manue : Ah le fameux lâcher prise, j’en entends parler pas mal en ce moment … Essayer par petites touches, c’est déjà ça, hein ? 😀

    • Manue Rêva

      Tout à fait 😉

  27. Curieuse grignoteuse

    @Leiloona: Jolie retranscription de ce film souvenir d’enfance pour beaucoup d’entre vous cette semaine, alors que moi, je n’en avais jamais entendu parlé… Il va falloir que je refasse ma culture cinématographique !
    @Claude: Merci de nous avoir embarqués dans tes souvenirs d’enfance, voyage qui se termine par un chouette clin d’œil à ces années d’insouciance et de découverte de la beauté charnelle à travers le cinéma.
    @Bénédicte: La liberté n’a pas de prix, même au sein de Wall Street… Chouette texte qui nous rappelle le goût qu’a réellement le bonheur.
    @Manue: Merci pour cet instant poétique que j’ai saisi avec délectation.

    • Benedicte D.

      Merci à toi, c’est exactement ce que j’avais envie que l’on ressente…..

  28. Leiloona

    Merci Curieuse : le film est court, mais quand j’étais petite, il m’avait bouleversée.

  29. sabariscon

    Désolée, totalement surbookée, je vous lirai en fin de semaine.

  30. Nady

    Ma belle @Bénédicte : un thème qui revient souvent dans tes textes : l’homme au sommet de la réussite mais au prix de combien de sacrifices… ça me parle beaucoup et j’aime lire ta vision, en décortiquer ton/tes messages…bref, encore une fois cette semaine, ton texte m’a interpellée 😉 merci et grosses bises

    • Benedicte D.

      Nady, tes mots me touchent à un point que tu ne peux pas imaginer :Tu me montres avec finesse à quel point le thème du combat est récurrent chez moi, et je n’avais pas conscience du fait que je l’exprimais dans mes textes….Je suis née handicapée et j’ai passé ma vie à me comporter comme si je ne l’étais pas…Cela m’a permis d’accomplir des choses merveilleuses, mais je n’ai pas beaucoup laissé la parole à mon corps…
      Je ne sais pas si je serais encore debout si je l’avais écouté, mais la souffrance physique est le prix permanent à payer….Je vais réfléchir davantage à tout ça….
      Merci pour cette lecture attentive, je t’embrasse aussi….

      • Nady

        Coucou Bénédicte, je lis ton post à mon retour d’une semaine bien active et avant la publication des textes de demain ;), ce qui me laisse le temps de te souhaiter de très Joyeuses Pâques 😉
        Il est important de laisser parfois la parole à son corps, pas toujours hein car il en deviendrait capricieux comme un enfant mais il est doux parfois de l’entendre se plaindre ou se rassasier de plaisir 😉 Mon prof de yoga me dit toujours de faire du bien à mon corps pour que mon âme ait envie d’y rester ! Pour l’instant j’ai plutôt l’impression qu’elle y prend ses aises même, tellement le corps est chouchouté 😉 hihihi

        Grosses bises

  31. Nady

    @Manue : quelle superbe proposition bien tentante !! Promis Manue, demain j’essaie encore 😉 et merci pour cette « prière » 😉

  32. Aurélia

    Super textes, j’ai bien aimé celui de Bénédicte. Bises.

    • Benedicte D.

      Merci d’être venue Aurélia….A bientôt?…

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